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Assurer un accès à l'eau et à l'assainissement par la coopération décentralisée, le cas de Villa El Salvador et Rezé

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par Claire Gaillardou
Sciences Po Bordeaux - DESS Coopération Internationale et Développement 2005
  

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2.2. La coopération décentralisée française en Amérique Latine

D'après un recensement de la coopération décentralisée française en Amérique Latine, réalisé par Cités Unies en 200028(*), le profil des acteurs français de la coopération décentralisée est plutôt varié. Le recensement avance un total approximatif, et non exhaustif, de 75 collectivités impliquées en Amérique latine. Certaines maintiennent des partenariats avec différents pays et villes en Amérique latine, d'où un total de 85 partenariats.

La motivation générale, celle qui est à la base même de l'ouverture de ces collectivités à l'étranger est : favoriser les échanges Nord-Sud par une relation plus directe, du « local » au « local ».

Il s'agit de développer au sein des populations une plus grande conscience de l'importance de l'autre (Comme c'est le cas selon Cités unies pour Champigny-sur- Marne et Rezé).

Une des motivations le plus évoquée est l'appui au processus de développement et de renforcement de la démocratie en Amérique latine, et souvent dans les pays où la démocratie est encore balbutiante (Nicaragua, Guatemala, Haïti, Pérou).

Toujours selon l'enquête de Citées Unies, c'est au développement politique des communautés que les collectivités françaises souhaitent et espèrent participer. Dans cette perspective, un des buts fixés est l'essor de la démocratie participative. L'échange de savoir-faire et d'expérience ainsi que le transfert de compétences semblent être des caractéristiques très importantes dans certaines coopérations, comme nous le verrons plus précisément dans le cas de Villa El Salvador et Rezé.

La création de nouveaux intermédiaires est un processus marquant de ces dernières années. Ainsi, les régions travaillent avec des agences de coopération locales et régionales, créées pour travailler dans la coopération internationale. L'origine des liens établis trouve ses racines dans différents aspects.

Souvent, il s'agit de liens anciens développés entre deux politiques, comme peut l'illustrer la encore le cas de Rezé et Villa El Salvador.

Les rencontres ou colloques internationaux sont également des moments privilégiés pour la découverte de nouvelles relations de territoire à territoire, comme le montre l'exemple du colloque Ciudagua à Montevideo en 1988, ou encore en 1990 à Quito.

La place des associations et des communautés d'habitants n'est pas à négliger. Il existe également des possibilités de partenariat passant par des coopérations déjà existantes, et reprise par d'autres collectivités (c'est le cas pour Rezé relayé par Nantes Métropole).

Les pays les plus concernés, ainsi que les secteurs sont plutôt variés. Le domaine de l'eau, assainissement et voirie continue à concerner un nombre considérable de partenariats. Ce type de coopération suppose un niveau de technicité élevé, et les projets comportent des aspects matériels, mais aussi organisationnels et de formation. Il est important de remarquer avec le cas de Rezé que même les villes plus petites s'y intéressent désormais. L'environnement fait son apparition à la fin des années 90, les collectivités souhaitent intégrer de plus en plus la notion de développement durable à leurs projets.

Un terme qui revient assez souvent dans l'enquête de Cités Unies29(*), quelque que soit le secteur, est celui de « démocratie participative ». Il s'agit de trouver les moyens de faire participer la population à tous les domaines susceptibles de favoriser l'essor de la démocratie.

La difficulté la plus évoquée est celle du financement des partenariats. Les collectivités qui n'arrivent pas à avoir l'aide du MAE30(*) ont d'autant plus de mal à mettre en place leur coopération, ne disposant que de très faibles moyens.

Par ailleurs, c'est l'instabilité politique qui apparaît comme un handicap important ; cette instabilité engendre la non-régularité des relations, de la communication, le changement trop rapide d'interlocuteurs. Tout cela ne peut être que mauvais pour le renforcement des liens et de la coopération. Par ailleurs, les mandats politiques latino-américains sont bien plus courts (4 ou 5 ans) que les mandats français ; ce renouvellement fréquent des équipes est la conséquence de cette courte durée des mandats.

En conclusion pour Cités Unies : « Pour trouver des solutions à certains obstacles, il faut déjà les connaître. Ensuite, essayer de réfléchir ensemble, avec les collectivités travaillant sur les mêmes pays ou les mêmes thématiques, ainsi qu'avec les partenaires techniques et financiers ».

L'enjeu est ainsi de surmonter ensemble les difficultés rencontrées, ce que nous allons constater à présent en étudiant plus précisément les modalités de coopération entre Rezé et Villa El Salvador.

* 28 Cités-Unies France, octobre 2000, La coopération décentralisée en Amérique latine, Paris, 37 pages.

* 29 D'après Cités-Unies France, octobre 2000, La coopération décentralisée en Amérique latine, Paris, 37 pages.

* 30 MAE : Ministère des Affaires Etrangères.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon