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La relation d'aide: utile à l'infirmière en instution de protection de la jeunesse

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par Marie POLSKA
Ecole d'infirmière de Bruxelles - Diplome d'état d'infirmière 2007
  

Disponible en mode multipage

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I) L'adolescence.

Nous sommes tous passés par là et n'essayez pas de dire le contraire !!

Et oui ! A une période plus ou moins récente pour certains (moi) et plus lointaine pour d'autres (mes parents ou vous peut-être). Mais qu'est-ce donc l'adolescence ?

C'est un passage obligé entre l'enfance et l'âge adulte. L'adolescence s'ouvre vers des horizons inconnus, parsemés d'embuches : affirmation de soi, choix d'une orientation professionnelle découverte de la sexualité, etc. Entre temps, elle s'accompagne du renoncement à l'enfance et d'un détachement envers les parents.

L'adolescent(e), disait Françoise Dolto, est comparable au homard qui, une fois sa coquille tombée, est obligé d'aller se cacher sous les rochers, le temps de sécréter une nouvelle coquille. Vulnérable à toutes sortes de sollicitations, l'adolescent(e) tend alors parfois à compenser son manque de défense par des changements d'attitudes soudains et variés, des comportements excessifs, voire déviants.

Les tumultes de l'adolescence, associée parfois à un âge ingrat, font des ados une sorte de groupe social « à part », peut-être oublié, avec lequel les parents, mais aussi les éducateurs et la société en général, ne savent pas trop bien comment communiquer.

Pourtant, cette période délicate est celle au cours de laquelle le jeune bâtit pas à pas, en trébuchant parfois, son autonomie affective et relationnelle.
L'adolescent n'est pas seul dans cette traversée incertaine. Souvent, cette période constitue une phase de profonde remise en question pour la famille toute entière. Certaines d'entre elles ne parviennent pas à trouver suffisamment de ressources internes pour l'assumer. Il peut en résulter alors de nombreuses difficultés, que la société tente d'appréhender avec toute l'attention nécessaire.

II) Les troubles caractériels chez l'adolescent(e).

a) Définition.

Les troubles caractériels regroupent un large éventail de troubles liés à une façon rigide et déformée d'établir des rapports avec autrui, de percevoir son environnement, ainsi que sa propre personne .Ces troubles ressortent clairement chez les personnes qui ne peuvent s'ajuster aux critères de comportement normalement acceptés au travail ou dans la société en général, et qui s'avèrent incapables d'établir des relations interpersonnelles adéquates et stables.

b) Les symptômes.

Voici quelques symptômes que l'on retrouve chez les adolescent(e)s caractériels :

- Incapacité de s'adapter aux situations sociales.

- Intransigeance et acharnement à avoir le dernier mot.

- L'indifférence : Personne qui n'éprouve aucun sentiment pour quelqu'un ou pour quelque chose.

- L'égocentrisme : C'est une tendance à centrer tous sur soi-même, à juger tout par rapport à soi ou à son propre intérêt.

- Le repli sur soi : Le fait de revenir à une position, à une valeur qui marque un retrait.

- L'agressivité : La disposition à être hostile, querelleur, violent..

- La dévalorisation : Action de dévaloriser, diminuer la valeur.

- Le sentiment de rejet : La personne a le sentiment d'être rejetée par l'autre.

- La méfiance : Etat d'esprit de quelqu'un qui se tient sur ses gardes face à quelqu'un d'autre.

- L'incapacité de s'ouvrir aux autres : Difficulté d'entrer en relation.

Néanmoins, le caractériel présente une intelligence normale et n'est pas un malade mental.

c) Les causes.

Les causes peuvent survenir suite à une situation sociale passagèrement difficile. Chez l'adolescent, âges auxquels ils se retrouvent le plus souvent, ils peuvent avoir pour origine certains traumatismes (deuil), des conflits parentaux (divorce), ou un abandon familial. Des erreurs dans l'éducation peuvent également être en cause.

d) Le traitement.

Afin de corriger ces troubles, une psychothérapie est nécessaire. Elle consiste non seulement en une augmentation du savoir sur soi, mais aussi, en une augmentation de la conscience de soi, de ses limites, de ses enjeux inconscients et de son potentiel, amenant l'adolescente à être actrice de sa vie.

C'est le rôle des professionnels de la santé (psychiatre, infirmière, psychologue) d'accompagner l'adolescente dans ces démarches .Pour cela, ils peuvent utiliser divers outils. L'un d'entre eux est « la relation d'aide ».

III) Familles monoparentales et statistiques.

a) définition

Dans ma problématique, j'énonçais brièvement que la jeune fille qui sollicitait de l'aide venait d'une « famille monoparentale ». Je tenais donc à vous donner la définition de ce terme : « Une famille monoparentale est une famille constituée d'un seul adulte et d'au moins un enfant ».

Depuis plusieurs années, les sociologues ont constatés qu'il y avait une recrudescence de ces familles. Grace à ce graphique nous ne pouvons que constater l'évidence :

b) Évolution des familles monoparentales depuis 1962

Champ : Familles monoparentales avec enfants de moins de 25 ans en Belgique.

Voici comment lire ce graphique : en 1968, selon le recensement de la population, il y avait en Belgique 722 000 familles monoparentales comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans. Dans 20 % des cas, il s'agissait d'un père et de ses enfants, dans 80 % des cas d'une mère et de ses enfants.

Le nombre de familles monoparentales est passé de 680.000 en 1962 à près de 1,5 million en 1999.

Il a donc plus que doublé en 37 ans. Le nombre total de familles comprenant un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans étant resté stable, la proportion de familles monoparentales a sensiblement augmenté, de 10,2 % en 1982 à 13,2 % en 1990 et 16,7 % en 1999, alors qu'elle était restée relativement stable entre 1968 (9,4 %) et 1982 (10,2 %).

Ces chiffres traduisent une position moyenne de la Belgique en Europe (14 % en 1996).

La croissance du nombre de familles monoparentales, qui s'est accélérée depuis le début des années 1980, a essentiellement porté sur les mères de familles monoparentales : après avoir représenté autour de 20 % des foyers monoparentaux dans les années 1960 et 1970, la proportion de pères parents isolés s'est stabilisée autour de 14 % depuis 1982.

Cette diminution de la proportion d'hommes parmi les parents de famille monoparentale s'explique par la diminution constante du veuvage et par l'importance croissante des séparations. Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est en effet confiée à la mère et, lorsque la monoparentalité se produit dès la naissance de l'enfant, elle concerne quasi exclusivement les mères.

En outre, les femmes séparées, surtout quand elles ont des enfants, se remettent moins souvent en couple que les hommes.

L'absence de conjoint concerne 13,8 millions de personnes. 6,4 millions d'entre elles ont moins de 40 ans et sont majoritairement des hommes, soit 55 %. Entre 40 et 60 ans, les hommes n'ayant jamais vécu en couple sont toujours plus nombreux que les femmes dans la même situation. En revanche, vivre sans conjoint après une rupture est nettement plus fréquent chez les femmes que chez les hommes

Au-delà de 60 ans, la solitude concerne 4,3 millions de personnes, dont 75 % sont des femmes. À ces âges en effet, dans plus de la moitié des cas, la solitude est due au décès du dernier conjoint. Le quart des adultes, soit 10,9 millions de personnes, a connu la rupture d'une vie de couple. En 1999, 38 % d'entre eux avaient « refait leur vie », c'est-à-dire avaient fondé un nouveau couple après la rupture du premier.

La probabilité de trouver un nouveau conjoint est très variable, selon l'âge, le sexe, les circonstances, l'ancienneté de la première rupture, le niveau social. Ainsi, un homme a 23 % de chances de plus qu'une femme de revivre en couple. En outre, les mères sont pénalisées. En effet, pour les femmes, le fait d'être mère d'un enfant âgé de moins de 10 ans au moment de la rupture réduit de 7 % la probabilité de retrouver un conjoint, alors que cet effet n'est pas significatif pour les hommes

Sans doute faut-il y voir les conséquences de la garde des enfants, confiée à la mère dans la grande majorité des cas. Au contraire, les hommes qui, au moment de leur première rupture, étaient pères de plus de deux enfants ont davantage tendance à se remettre en couple que les autres .

c) Conclusion. 

Si j'ai décidé de parler des familles monoparentales, c'est parce que je voulais vous montrer à quel point leur nombre est en augmentation. Dans le chapitre précédent, je vous ai énuméré certaines causes des troubles caractériels. En effet il à été démontré que les adolescentes dites « caractérielles » le sont, car elles ont été victimes d'un traumatisme, d'une rupture du cercle familial (divorce, abandon...). J'ai trouvé qu'il était fondamental d'étudier le nombre de famille monoparentale en Belgique, car c'est une des causes des troubles caractérielles des adolescentes. De plus, j'ai parlé également du fait qu'il y ait eu une erreur dans l'éducation, et je me pose aujourd'hui cette question : N'est-ce pas plus difficile d'éduquer ses enfants quand on est seul à l'élever ?

Je ne dis pas qu'on ne peut pas arriver à bien élever ses enfants. Je ne veux porter aucun jugement de valeur, et je sais que les familles monoparentales n'ont pas souvent décidées d'être ainsi, dans la vie on ne sait pas ce qui peut arriver (deuil...).

Je souhaite juste signaler le fait qu'avoir deux parents est source d'équilibre pour l'enfant, car celui-ci à besoin de stabilité afin de s'épanouir dans la société. Je voudrais dire aussi que malgré l'augmentation des familles monoparentales et les difficultés qu'elles peuvent rencontrer dans l'éducation de leurs enfants, il existe de nombreux professionnels de la santé qui sont là pour les écouter, les soutenir, et les aider à prendre des pistes menant à la solutions de leur problèmes. Dans le secteur médical, il y a la psychothérapie, et plus précisément la relation d'aide.

IV) La relation d'aide : un outil important.

a) Qu'est-ce-que la relation d'aide ?

« C'est une interaction entre deux personnes, le patient et le soignant, tous deux contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction et d'un besoin d'aide. Cela signifie que l'intervenant adopte une façon d'être et de faire et la communique de façon verbale et non verbale en fonctions des buts poursuivis. Ces buts sont à la fois liés à la demande du patient et à la compréhension que celui-ci à de ses difficultés »*.

b) Le rôle du soignant dans la relation d'aide.

Avant d'aller plus loin, je voudrais souligner le fait que cet outil peut non seulement être utilisé par l'infirmière, mais peut être également utile aux médecins, kinésithérapeute, psychologue... . Le rôle du soignant est d'aider le patient à avoir accès à ses processus internes et à les utiliser afin de connaitre au mieux son environnement ainsi que ses sentiments et ses besoins personnels. Cela signifie que l'infirmière à pour but d(aider l'adolescente atteinte de troubles caractériels à être beaucoup plus au clair avec elle-même, l'éclairer dans la découverte de ses émotions, de ses besoins, de manière à faire de bons choix de vie. Mon rôle d'infirmière pour objectif d'aider et de soutenir l'adolescente en difficulté.

c) Pourquoi se servir de la relation d'aide ?

Pour plusieurs raisons, à savoir :

- Etablir un contact physique et affectif avec l'adolescente.

- Instaurer la confiance, un soutien chaleureux, le respect.

- Lui faire comprendre qu'elle est comprise et entendue.

- S'assurer que l'expérience relationnelle réponds aux attentes de l'adolescentes et qu'elle à eu un impact positif sur sa situation.

- Faire en sorte que l'expérience relationnelle contribue aux effets thérapeutiques attendus.

- Servir de moyen thérapeutique privilégié afin de mieux comprendre les relations traumatisantes passées.

V) Comment utiliser la relation d'aide afin qu'elle ait un impact positif sur l'adolescente ?

Pour répondre aux besoins de l'adolescente et ainsi utiliser la relation d'aide à bon escient, l'infirmière doit suivre des « étapes »bien spécifiques :

a) Avoir une bonne attitude lors des entretiens.

- Ne pas avoir de jugement de valeur : c'est-à dire avoir une attitude inconditionnelle positive. Car, en ayant des jugements de valeurs, l'infirmière risque de rendre l'adolescente furieuse et la faire fuir.

- Pas d `interprétation ni d'interventionnisme.

- Avoir de la congruence dans les entretiens.

- Tenir compte du vécu de la jeune fille.

- Utiliser ses connaissances théoriques.

- Connaitre son rôle et se connaitre parfaitement.

- S'observer et observer les réactions du patient.

b) Permettre à l'adolescente de s'exprimer et l'aider à prendre conscience de son comportement.

Le fait d'exprimer ce qu'elle ressent permettra à l'adolescente d'évacuer les tensions qu'elle a en elle. Elle pourra donc se décharger d'un poids lourds « Parler, c'est se soulager », mettre des mots sur ce qu'elle vit ou pense et pourra également faire une clarification par rapport à elle-même. C'est très important car, rappelons le, l'adolescente caractérielle éprouve des difficultés à percevoir son environnement, ainsi que sa propre personne ; En s'exprimant, elle pourra être en contact avec ses processus psychologiques et apprendre à se connaitre.

De plus, mon rôle en tant qu'infirmière est d'aider la jeune fille à la recherche de compréhension. Je dois l'amener au cours des entretiens à faire des liens entre son problème et sa façon d'agir et de penser. Cela lui permettra d'avoir un autre regard sur elle-même, et elle pourra comprendre pourquoi elle pense et agit comme elle le fait à chaque situation difficile. N'oublions pas les limites de l'infirmière : c'est une aidante et une soutenante. Il faudra donc aider l'adolescente à une prise de décision menant à une solution.

c) Utiliser les différentes techniques de communication.

1- La communication verbale.

Communiquer avec l'adolescente n'est pas une chose facile. Pendant l'entretien l'infirmière peut rencontrer divers obstacles (vus ci-dessus). C'est la raison pour laquelle elle doit utiliser les différentes techniques de communication. Parmi ces techniques, l'infirmière peut utiliser les reflets.

Cela consiste à dire en d'autre termes, et de manière plus explicite ce que l'adolescente vient d'exprimer. Pourquoi les utiliser ?

Afin de montrer à l'adolescente qu'elle est comprise et entendue, lui permettre e poser un autre regard sur elle-même, de l'encourager à s'exprimer. Il existe parmi les reflets, la réitération :

- Ex : l'ado : « Ma mère veut toujours me dicter ce que je dois porter comme vêtement, manger, à quelle heure je dois rentrer, j'en ai marre !! ».

L'inf : « Tu aimerais que ta mère te considère comme quelqu'un de responsable ».

- La reformulation : C'est refléter les sentiments et les émotions de l'adolescente.

Ex : l'ado : « Ca fait longtemps que je suis tracassée par ce problème. Ma mère veut que je reste vivre chez elle, mais elle est trop sur mon dos. J'ai envie de m'en aller, mais rien qu'en pensant aux factures que je devrais payer, ça ma fait repousser mes projets à plus tard ». 

L'inf : « Ce que tu veux dire, c'est que d'une part, tu n'as pas envie de vivre chez ta mère car elle est envahissante, et que d'autre part tu es incapable de subvenir seule à tes besoins, c'est bien cela ? ».

Il existe d'autres techniques de communications, telles que :

- La synthèse, qui a pour but de montrer à l'adolescente qu'elle est comprise et entendue, de lui donner l'impression qu'il y a une progression dans l'exploration de ses sentiments et de ses émotions, de remettre de l'ordre dans le contenu qu'elle a exprimé.

- Les questions quant à elles, permettent d'obtenir des précisions, d'explorer un contenu jugé important, de faire répéter ce qui n'a pas été compris et d'obtenir de nouvelles informations (exemple : Qu'est ce qui ne va pas ?, Où veux-tu poursuivre ta formation ?, Quels sont tes loisirs ?).

2) La communication non verbale .

On peut communiquer avec des mots mais aussi avec des gestes et des mimiques. La communication non verbale est très importante, car sans qu'elle ne le veuille, l'infirmière transmettra des « signaux » à l'adolescente qui décryptera clairement ce qu'elle ressent ou même pense. Voici quelques types de communication non verbale qui permettent à l'adolescente de se sentir en confiance, soutenue, comprise, et entendue :

- Le regard : l'infirmière doit regarder l'adolescente dans les yeux sans pour autant la dévisager. Je trouve qu'il n'y a rien de plus irrespectueux et blessant que de regarder ailleurs quand quelqu'un s'adresse à une personne. Un regard fuyant peut aussi laisser croire à un sentiment de faiblesse ou de peur.

- La distance : l'infirmière doit se mettre au moins à un mètre cinquante. L'adolescente se sentira alors proche d'elle et pourra lui ouvrir son coeur. Il ne faut pas non plus être trop près d'elle, sinon elle pourrait croire qu'il existe une certaine complicité entre elles et pourrait oublier les limites (l'infirmière reste une professionnelle d'où l'importance de la distance thérapeutique.).

- La position physique : assise sur une chaise, bras non croisés, sinon l'adolescente pourrait croire que l'infirmière est fermée à toute communication.

- Le silence : est une chose positive et peut être perçu comme une invitation à poursuivre. Il ne doit tout de même pas être trop fréquent de peur que l'adolescente ne croie que l'infirmière ne sait pas quoi dire.

- Le toucher : lui serrer la main pour lui dire bonjour est un moyen de lui montrer qu'elle a droit à un certain soutien et peut aussi permettre un rapprochement.

Ainsi, en utilisant certaine techniques de communication, l'infirmière peut faciliter ses entretiens, éviter certains obstacles et l'adolescente peut se sentir à la fois comprise, entendue, soutenue, et en confiance. Elle pourrait se laisser aller à la recherche de ses émotions, apprendre à se connaître, et par la suite, essayer de trouver la solution à son problème.

d) Les modes d'écoutes.

Afin d'accueillir l'adolescente dans ce qu'elle est, et de le lui montrer, l'infirmière divers modes d'écoutes :

Ex : l'ado : « Je ne supporte pas d'être dirigée par mes parents, je suis encore mineur, et je ne peux pas m'en aller de chez eux, je ne sais pas quoi faire. »

- l'accueil : c'est présenter le problème, lui montrer qu'elle

est comprise et entendue mais aussi de s'assurer que ce qui à été tiré des propos de l'adolescente est bien juste.

Ex : « Tu me semble être dans une impasse. Tu n'approuves pas que tes parents aient l'autorité sur toi mais tu es incapable de partir de chez toi car tu es sous leur responsabilité. »

- La sympathie : c'est le fait que l'infirmière se rapproche de l'adolescente en lui confiant qu'elle a aussi vécu quelque chose de ce genre.

Ex : « Moi aussi quand j'avais ton âge, j'ai connu le même genre de situation. Je sais à quel point cela peut être dur pour toi. ».

- L'investigation : c'est poser des questions pour mieux comprendre la situation et avoir des nouvelles informations.

Ex : « Toi et tes parents en avez-vous déjà discuté ? quand pensent-ils ? ».

- Le soutien : c'est rassurer le patient qu'on va l'aider à trouver une solution.

Ex : « Les moments difficiles de la vie servent à en tirer des leçons et à progresser. Ne te décourage pas, nous allons trouver une solution. ».

- L'interprétatio: c'est donner son avis, poser un diagnostic.

Ex : « Tu vis une période de crise en ce moment, tout le monde passe par-là, rassure toi. Et je pense que le problème vient de la ».

- La solution : c'est solutionner une partie du problème ;

Ex : « Tu devrais en parler à tes parents et à un psychologue ».

- La clarification : c'est poser des questions pour mieux comprendre la solution et les propos de la jeune fille.

Ex : « Quand tu dis que tes parents te dirigent, que veux-tu dire par-là ? ».

- L'aspect fonctionnel : c'est favoriser la collaboration et apporter à l'adolescente une certaine sérénité.

Ex : « On peut en reparler si tu veux, saches que je reste à ta disposition ».

Conclusion.

En tant qu'élève de 3eme année, je pense que la relation d'aide est un outil que je peux utiliser pour faciliter mes contacts avec les adolescentes en difficultés. J'ai appris avec mes expériences qu'il ne suffit pas de choisir un outil de travail, mais qu'il faut se renseigner sur la façon dont on peut se servir. Le métier d'infirmière est très important et il ne faut pas prendre à la légère la formation que l'on doit acquérir. Je pense qu'il faut étudier en profondeur un outil afin de s'en servir au mieux. Car, les personnes que l'on va soigner sont sous notre responsabilité et ils attendent de nous de l'aide. De plus dans la relation d'aide la communication non verbale tient une place indispensable et j'ai constaté grâce aux stages que j'ai effectué en psychiatrie, que les patients malgré leur maladie , savent se rendre compte de ce qu'on ressens et qu'on pense, et ceci grâce aux mimiques de notre visage, à notre attitude, à la distance que l'on tient à leur égard etc..

Je conclurai en vous disant que lorsque j'ai utilisé les différentes techniques de communication, les entretiens que je réalisais ont été facilités et j'ai pu aider la jeune fille à avoir accès à ses processus internes. Je sais que tous mes entretiens ne seront pas positifs et qu'il existe beaucoup d'embuches mais je pense sincèrement qu'avez les années, on acquiert beaucoup plus d'expériences et que les entretiens sont améliorés jours après jours. Afin d'étayer mes propos je vous invite à me suivre dans la partie pratique de ce mémoire...

VI) Présentation du stage

Le stage que j'ai effectué s'est déroulée du 17/09/07 au 12 /10/07 à l'I.P.P.J de Saint-Servais. Qu'est-ce-que l'I.P.P.J ?

C'est l'institution privée de la protection de la jeunesse. Elle a pour but d'apporter une aide spécialisée aux jeunes en difficulté, aux personnes qui éprouvent des difficultés à remplir leur rôle de parents ainsi qu'aux enfants dont la santé et/ou la sécurité sont en danger ou dont les conditions d'éducation sont compromises. Elle apporte également sa contribution dans la prise en charge des jeunes ayant commis des faits qualifiés d'infraction. Elle met en oeuvre une politique de prévention à l'égard des problématiques rencontrées de manière récurrente au niveau de l'aide individuelle

Il existe plusieurs IPPJ en Belgique : certains accueillent uniquement des garçons, d'autres uniquement des filles. A Saint-Servais il n'y a que des filles.

L'âge de ces adolescente peut varier entre 11 et 17 ans. Dans cette institution, il y a 14 pavillons. L'un d'entre eux est appelée « section fermée » car les jeunes filles y résident 24h/24. Il leur est interdit de sortir et elles ne rentrent donc pas chez elle le week-end, mais reçoivent cependant de la visite et passent des coups de téléphone à leurs proches. Hormis celui-là, les autres pavillons permettent aux adolescentes de sortir faire des activités (équitation..), rentrer chez elles le week-end ainsi que de recevoir de la visite. Lors de mon stage, j'ai visité tous les pavillons et j'y ai passé des journées afin de comprendre leur fonctionnement : Heure du repas, du ménage, de la sieste etc....

Les pavillons sont dirigés par des éducateurs qui ont pour rôle de manière stricte et juste aux adolescentes. Il y a également un pavillon administratif où résident le directeur de l'institution et ses secrétaires, et un autre pavillon où travaillent en collaboration l'équipe pluridisciplinaire : assistante sociale, infirmière, psychologue, psychiatre.

a) Rôle de l'infirmière à l'I.P.P.J.

Apporter des soins de qualité, faire une approche globale de l'adolescente dans toute son intégrité physique, psychique, sociale et culturelle.
C'est une nouvelle approche du travail infirmier, il y a beaucoup moins de technicité.
Voici le témoignage de l'infirmière de l'IPPJ de Namur :

         « Je recherche auprès des adolescentes une approche beaucoup plus rationnelle et psychologique dans une démarche d'accompagnement, d'éducation, de dépistage, et de prévention. La conception de la profession d'infirmière scolaire tout comme la mission première de l'éducation nationale est de favoriser l'intégration scolaire de tous les élèves afin de promouvoir leurs réussites scolaires, dans un cadre harmonieux où l'adolescent devient l'acteur responsable, autonome durant sa vie à l'institution. L'adolescente reste pour moi au centre du dispositif et en tant qu'infirmière, je deviens l'articulation d'un axe autour d'elle en lien avec ses parents ou son responsable légal et tous les partenariats interne à l'I.P.P.J (psychiatre, psychologue, les professeurs, l'Assistante Sociale, éducateurs) ».

Missions propres à l'infirmière scolaire : 

- Rôle d'accueil :

- Organiser les soins d'urgence ou autres soins.
                          - Écouter, mettre en confiance.

- Évaluer la situation.

- Faire la conversation tout en respectant le secret professionnel.

- Rôle dépistage infirmier : vue, audition, problème personnel, afin de prendre le problème en charge le plus vite possible pour lui donner le plus de chance possible d'y remédier.

 
 
 
 

- Prise en compte du mal être de la jeune fille : D'où l'importance d'un travail en partenariat et en respectant le secret professionnel : point primordial de notre code de déontologie.

- Rôle éducatif de l'infirmière :
- Éducation collective : mission d'action, prévention pour traiter un sujet particulier et précis (ex: tabac, nutrition) respectant l'autre.


- Éducation individuelle : à la demande de la jeune fille sur visite à l'infirmerie, sur détection conduites à risques (conduites additives) avec convocation de l'infirmerie. L'infirmière peut aussi être une ressource : donne une recherche sur un sujet.

L'infirmière est là pour faire de l'éducation, de la prévention, mais pas de la répression.
Sauf si la jeune fille est surprise en plein délit (fugue ....).

Au travers de toutes ses missions s'organise autour de l'adolescente tout un travail d'équipe avec l'infirmière, en collaboration étroite entre tous les membres de l'équipe pédagogique. L'infirmière reste avant tout une personne "neutre" dans le milieu scolaire.
L'infirmerie peut être un lieu d'échange : se confier à quelqu'un qui est "neutre". Le travail d'infirmière scolaire apporte une densité de toutes ces missions et fonctions aux multiples facettes.

Une infirmière soignant un adolescent et lui faisant une éducation à la santé.

Voici un schéma que j'ai créé afin de vous montrer la place qu'occupe l'infirmière parmi les différents professionnels à l'I.P.P.J :

DIRECTEUR DE L'I.P.P.J

EDUCATRICES

ASSISTANTE SOCIALES

PSYCHOLOGUES

INFIRMIERE

MEDECIN

PSYCHIATRE

ADOLESCENTES

Explication de ce schéma :

Le directeur est au dessus de l'équipe pluridisciplinaire car, c'est lui qui dirige l'institution et s'assure de la bonne marche de celle-ci. Il fait part de ses souhaits ainsi que des informations utiles à l'équipe pluridisciplinaire. Il y a donc un échange entre eux. L'équipe pluridisciplinaire se compose d'un psychiatre, d'un généraliste, d'une infirmière, d'assistantes sociales, de psychologues et d'éducateurs. Chacun à un rôle propre à sa discipline, mais ils Travaillent tous en collaboration. Ils se transmettent des informations concernant les adolescentes et leur évolution dans l'institution.

Les adolescentes sont le centre de leur préoccupation. Il y a également échanges entre les jeunes filles et l'équipe pluridisciplinaire vu que celle-ci viennent consulter pour quelles que raisons que se soient.

Photo d'une adolescente faisant de l'équitation.

Conclusion 

Le rôle de l'infirmière en IPPJ est vaste . Elle ne travaille pas seule, mais en collaboration avec les autres professionnelles. Je trouve que c'est très intéressant de travailler ensemble dans un seul et même but, a savoir : Aider la jeune fille à s'intégrer dans un futur proche dans la société. Durant mon stage, j'ai pu constater que travailler en équipe permet de mieux cerner les difficultés que les jeunes filles rencontrent, essayer de chercher ensemble les différentes pistes menant à une solution et mieux se préparer à discuter avec l'adolescente (que ce soit sur ces choix de formation, sa prochaine sortie en famille etc....). Il faut essayer de se tenir au courant des « faits et gestes » de la jeunes filles et, on ne peut le faire qu'en se renseignant auprès de chaque professionnel .

VII) Présentation d'un cas concret.

La jeune fille avec laquelle j'ai réalisé l'entretien est âgée de 16 ans, et issue d'une famille monoparentale. Son père a quitté le domicile familial il y a 5 ans et n'a plus donné aucune nouvelle. Quant à sa mère, elle est alcoolique et ne quitte plus son lit à part pour aller faire les courses. L'adolescente est donc livrée à elle-même depuis l'âge de 11 ans. Elle a deux demi-soeurs âgées de 18 ans qui sont le fruit d'une relation que la mère a eu avec un autre homme. Ces deux jeunes filles vivent avec leur père depuis qu'elles ont 2 ans. Elles ont toujours gardés contact toutes les trois.

Voici l'examen mental de la jeune fille :

Melle XX âgée de 16 ans, entrée à l'institution après avoir mis le feu à son école et pour agression sur personne âgée. Lors de mon entretien, son apparence vestimentaire était appropriée à la saison. Elle avait une bonne hygiène corporelle : pas d'acné, pas de cicatrice. La jeune fille avait un contact visuelle fuyant, était ouverte à la communication mais manifestait cependant une réticence à se confier (hésitation, bégaiement...). XX tenait un discours cohérent. N'avait ni hallucinations, ni illusions et ni dépersonnalisation. Il lui manquait du vocabulaire pour s'exprimer et elle faisait quelques fautes de langage. Elle avait une bonne mémoire, car quand je lui parlais, elle savait me raconter certains évènements qui s'étaient déroulés alors qu'elle n'avait que 5 ans et également ce qui s'était passé la semaine dernière.

a) ENTRETIEN N°1

Contexte : Cet entretien s'est déroulé dans la chambre de la patiente . C'est moi qui le lui ai proposé vu que j'effectuais un soin auprès d'elle. Voici comment il s'est déroulé :

- « Bonjour Melle X ».

- « Bonjour Mme ».

- « Comment allez-vous ? ».

- « Ca n'va pas ! ».

- « Ca n'va pas, que veux-tu dire par-là ? ».

- « J'en ai marre d'ici, ça m'fais chier de rester là ».

- « Tu en a marre, que veux-tu dire par là ? ».

- « Ben je viens de vous l'dire ça me fais chier d'être ici ».( avec un ton sec)

- « Silence ». (la regardant dans les yeux en hochant la tête)

- « Ma famille me manque...pas ma mère, ni mon père, mais mes soeurs ».

- « Tu as reçu une visite, non ? ».

- « Si c'était mes deux soeurs, j'étais contente ». 

- « Comment cela s'est-il passé ? ».

- « Bien, elles m'ont ramené du chocolat ».

- « Qu'as-tu ressentis quand elles étaient la ? ».

- « Ben, j'étais heureuse ca faisait longtemps qu'elles n'étaient pas venues ».

- « Il y a quelques minutes tu m'as dit que tes parents ne te manquaient pas, c'est bien cela ? ».

- « Ouais, ils n'ont jamais été présents pour moi, ça n'va pas changer aujourd'hui ! ».

- « Qu'est-ce-que cela suscite en toi ? ».

- «  De la rage, de la haine, et je m'en fous d'ailleurs ».

- « De la rage, de la haine, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Ils m'ont abandonné tous les deux et à cause d'eux, je suis enfermée ici ».

- « Silence ».

- « Depuis que j'ai 12 ans je suis livrée à moi-même, je me suis débrouillée seule jusqu' `à maintenant, ; aujourd'hui je suis enfermée ici alors que ce sont mes parents qui devraient être punis pour m'avoir abandonné  !!».

- « Je sens beaucoup de ressentiments en toi, mais sache que cette institution n'est pas une prison, mais un lieu servant à t'encadrer et qui t'apprend les règles de bases permettant de s'insérer dans la société. Tu es encore mineure et tu es sous la responsabilité de l'Etat. Nous sommes là pour veiller sur toi et t'aider à choisir de bonnes voies. ».

- « C'est ce que tout le monde me dit ».

- « Tout le monde ? ».

- « Les éducs, l'assistante sociale, le psychiatre... »

- « En tout cas, si tu souhaite en reparler, saches que je reste à ta disposition ».

- « Merci Mme ». 

- « Au revoir X ».

- « Au revoir Mme ».

1) Analyse personnelle

Ce que je peux dire sur mon entretien, c'est que j'ai utilisé beaucoup d'investigations. Pourquoi ? Tout simplement parce que je souhaitais recueillir des informations sur le ressentis de la jeune fille. C'est le but de la relation d'aide puisque c'est en faisant part de ses ressentis que l'adolescente pourra avoir accès à ses processus internes, apprendre à se connaitre et ainsi prendre des décisions la menant vers de bons choix de vie.

J'ai également utilisé le silence car c'était une façon d'inviter la jeune fille à poursuivre et c'est ce qu'elle à fait. Je n'ai pas voulu utiliser trop de silence, car je me suis rappelé que dans la relation d'aide il est utilisé mais qu'il est conseillé de ne pas trop « en abuser » de peur que l'adolescente ne croie que je n'ai rien à dire ou que je ne l'écoute pas.

Quand j'ai utilisé le silence, je l'accompagnais d'un hochement de la tête : c'est de la communication non verbale et c'est très important de l'utiliser quand on se sert de la relation d'aide. Car que je ne le veuille ou non, mes gestes et mes mimiques sont une façon de communiquer avec autrui : Si j'avais froncé les sourcils, je suis persuadée que la jeune fille l'aurais perçu comme de l'inquiétude ou une désapprobation.

Je trouve que l'entretien aurait pu mieux se dérouler, car à un moment donné je me suis éloignée du but, qui était de savoir ce que ressentait la jeune fille. Elle m'a parlé du fait que ses parents ne lui manquaient pas et je ne lui ai pas demandé la raison tout-de -suite. J'ai lui ai demandé ce qu'elle ressentait quand ses soeurs sont venues la voir.

Toutefois, je me suis rattrapée, en lui posant la question à la prochaine interaction. Grace à cette interrogation j'ai pu me rendre compte qu'elle leurs en voulait de l'avoir abandonné et qu'elle désirait qu'ils soient emprisonnés pour cet acte. Elle voyait l'institution comme une sorte de prison et trouvait injuste le fait d'y résider. J'ai trouvé important le fait de lui rappeler le but de cet établissement. Malheureusement, à la fin de l'entretien elle m'a confiée que toute l'équipe pluridisciplinaire lui disait que l'institution était un lieu d'apprentissage des normes et des valeurs afin de s'insérer dans la société. J'aurai pu lui demander à ce moment la : »Et qu'en penses-tu ? ».

Cela m'aurait permis de savoir si elle était d'accord avec les professionnels de la santé ou pas.

Si c'était le fait d'en vouloir à ses parents qui l'ont poussé à considérer l'I.P.P.J comme une prison.

Enfin, j'ai utilisé l'aspect fonctionnel en lui rappelant que je reste à sa disposition si elle désire en reparler plus tard.

2) Conclusion.

Je ne suis pas trop satisfaite de cette entretien comme je vous l'ai dis auparavant, car, je ne lui ai pas demandé si elle était d'accord avec l'équipe pluridisciplinaire, sur le fait que l'institution est un lieu d'apprentissage des moeurs er des valeurs de la société, et non une prison. A part cela, j'au utilisé les différentes techniques de communication de la relation d'aide : investigation, reflet, silence. Grace à ces différentes techniques, j'ai pu constater que l'entretien a été facilité, que j'ai établit une relation de confiance avec la jeune fille et qu'à un moment donné elle a su me dire les sentiments exacts qu'elle ressentait. C'est un bon point de départ car c'est en ayant accès à ses propres sentiments que XX pourra ensuite apprendre à se connaitre et prendre des décisions justes.

Je pense que la relation d'aide est utile dans l'aide des adolescentes en difficulté. Ceci-dit, ce n'est pas évident de l'utiliser à bon escient. Il y a toujours des difficultés, comme celle que j'ai rencontré dans cet entretien. C'est au fur et à mesure de l'utiliser qu'on arrive un peu à éviter les « entorses ».

b) Entretien n°2 :

Contexte : Melle XX est venue me voir à l'infirmerie car elle désirait avoir un entretien avec moi, concernant son mode de vie actuel ainsi que sa vie future. N'étant pas disponible, je lui proposai qu'on se revoit à un autre moment de la journée. Elle a donc accepté. Voici la façon dont il s'est déroulé :

- « Bonjour Melle XX ».

- « Bonjour Mme ».

- « Comment vas-tu ? » (avec un léger sourire)

- « Ca va, un peu ».

- « Ca va un peu, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Dans le corps, ca va... mais pas dans la tête ».

- « Ce que tu veux dire, c'est que physiquement ça va, mais pas psychologiquement , c'est bien cela ?».

- « Oui ».

- « silence » (tout en la regardant).

- « J'arrête pas de penser à ma vie de maintenant, et à ma vie de plus tard ».

- « Quand tu y penses, que ressens-tu à ce moment-là ? ».

- « Je suis triste, tracassée et en colère ».

- « Tu es triste, tracassée et en colère, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Quand je dis triste, c'est parce que je vois que j'ai fais rien du tout jusqu'à maintenant, à part des conneries ; quand je dis la colère, c'est parce que je m'en veux beaucoup d'avoir fait les choses que j'ai fais quand j'étais dehors et j'ai peur pour demain parce que je sais pas ce que je vais faire plus tard dans ma vie ».

- « Ce que tu essaies de me dire, c'est que d'une part, tu regrettes d'avis commis de mauvais actes quand tu étais à l'extérieur, et que d'autre part, tu souhaites aujourd'hui te comporter différemment, car ton avenir t'inquiète, c'est bien cela ? ».

- « Ouais, c'est ça ».

- « Que penses-tu des cours que tu suis ici au pavillon ? ».

- « C'est cool, on fait les maths, la lecture, ça va quoi ».

- « Et dans la vie future, que souhaites-tu faire comme métier ? ».

- « Coiffeuse ».

- « Pourquoi souhaites-tu faire coiffeuse ? ».

- « Parce que je trouve que c'est un beau métier et c'est ce que je voudrais faire ».

- « En as-tu déjà discuté avec quelqu'un d'autre ? ».

- « Avec les profs et l'assistante sociale ».

- « Et qu'en pensent-ils ? ».

- « Que j'ai mes capacités d'apprendre et de le réussir ».

- « silence ». (tout en hochant la tête).

- « Ils m'ont dit qu'y a moyen d'aller faire la formation dehors, mais j'ai peur ».

- « Tu as peur, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Ben, de rater » ? (en fronçant les sourcils)

- « Ecoute, il faudrait que tu évites de penser au fait que tu pourrais rater avant même d'avoir commencé formation. Je sais que la peur est un sentiment humain mais il ne faut surtout pas de décourager. L'équipe professionnelle est là pour te soutenir et t'aider à aller de l'avant, ai aussi confiance en toi, n'abandonne pas ».

- « Ah Mme c'est ce que je voulais entendre ». (sourire)

- « Que voulais-tu entendre ? ».

- « Que je peux y arriver, de ne pas abandonner ».

- « Silence ».

- « Je suis contente, ca me donne des forces. Plus je l'entends, plus je suis courageuse. ».

- « Je suis également contente pour toi, dans tous les cas, si tu souhaites en reparler, saches que je reste à ta disposition, ok ? ».

- « Merci Mme ».

- « Au revoir Melle ».

- « Au revoir Mme ».

1) Analyse personnelle

Je suis satisfaite de mes entretiens. En effet j'ai pu déceler ce qui rendais triste l'adolescente, et ceci en utilisant des investigations : « que veux-tu dire par la ? », mais également des questions ouvertes : « Que ressens-tu à ce moment-là ? ».

J'ai également réitéré ses propos afin d'en dégager les aspects essentiels : elle regrette d'avoir commis de mauvais actes et s'inquiète pour son avenir.

La jeune fille a pu se rendre compte de ce qu'elle ressentait et a su expliquer ses sentiments. C'est le but crucial de la relation d'aide, car comme elle a eu accès à ses processus internes, elle a découvert une partie d'elle qu'elle ne connaissait pas. Dans cette entretien, j'ai également utilisé la communication non verbale (léger sourire.. le regard). C'était une marque de soutien de ma part et je suis convaincu que la jeune fille l'a ressenti, car à un moment précis j'ai vu un sourire sur ses lèvres : la communication non verbale va dans les deux sens. J'ai aussi manifesté mon soutien quand je lui ai conseillé d'éviter de penser à l'échec avant même d'avoir commencer la formation, et lorsque je lui ai dit que nous sommes là pour l'aider. J'ai terminé mon entretien avec un aspect fonctionnel en rappelant à XX que je restais à sa disposition si elle désirait en reparler.

2) Conclusion.

Je suis satisfaite de cet entretien car comme je l'ai dit auparavant , il a eu un impact positif sur l'adolescente. Il a été perçu par elle comme une marque de soutien, de réconfort.

Elle est arrivée avec de l'inquiétude et de la tristesse, et est repartie avec un sourire et un remerciement. Je ne dis pas que cet entretien a pu changer la façon dont elle se comportait, ni ce qu'elle pensait. Mais sur le coup il y a quand même eu un changement d'attitude. Je m'explique : XX était triste et manquait de confiance en elle. Mon rôle premier était de lui demander pourquoi elle ressentait de la tristesse et de l'inquiétude. Elle a su m'expliquer parfaitement ce qu'elle ressentait ainsi que les raisons. Quel point positif !!

N'oublions pas que le but de la relation d'aide est d'instaurer la confiance, le respect et un soutien chaleureux. Qu'elle permet à l'adolescent de s'exprimer, de se rendre compte de son comportement et de l'aider à une prise de décision menant à une solution. Dans cet entretien elle m'a confié qu'elle se rendait compte qu'elle avait fait pas mal d'erreur et qu'elle souhaitais repartir d'un bon pieds, faire une formation. Elle m'a remercié pour mon soutien et je pense que ses remerciements étaient sincères. En résumé en utilisant la relation d'aide à bon escient, on peux aider la jeune fille à se comprendre et mieux résonner.

c) Entretien n°3

L'entretien s'est réalisé au cabinet médical. C'est la jeune fille qui est venue me demander un entretien. J'étais assise en face d'elle :

- « Bonjour Melle ».

- « Bonjour Melle ».

- « Comment vas-tu ? ».

- « Ca va ».

- « silence ».

- « Je pars en week-end, je rentre chez moi » (avec un sourire).

- «  Que ressens-tu sur le fait de savoir que tu rentres ».

- « Je suis contente, je vais voir mes soeurs, enfin on pourra se retrouver ».

- « Tu as l'air d'entretenir de bons rapports avec elles, n'est-ce-pas ? ».

- « Oui, on s'est toujours bien entendu et elles m'ont soutenues ».

- « silence ».

- « Elles m'ont aussi fait la morale ».

- « La morale, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Elles m'ont dit que c'était mal de voler et d'avoir mis le feu à mon école ».

- « Et qu'en pensent-tu ? ».

- « Je regrette, c'est très mal et je m'en veux ».

- « silence ».

- « Je me suis excusée déjà auprès du juge et de l'école ».

- « Qu'as-tu ressentis quand tu t'es excusé ? ».

- « Du soulagement, car j'avais peur que tout le monde me déteste » ?

- « Tout le monde, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Mes soeurs, la juge, tout le monde ».

- « L'important dans tout ça, c'est que tu te rendes compte de tes actes et que tu regrettes tout ce qui s'est passé... ».

- « ....Oh je regrette c'est sur ».

- « C'est bien, tant mieux ».

- « Bon, Mme je dois partir en cours ».

- « En tout, si tu veux discuter, je reste à ta disposition ».

- « Ok, au revoir ».

- « au revoir XX ».

1) Analyse

J'ai utilisé trois fois le silence car c'était une invitation à poursuivre. Je désirais que XX me fasse part de ses pensées, explique un peu plus ce qu'elle ressentait. Tout au long de l'entretien elle m'a confié regretter ce qu'elle avait fait. Mon rôle premier n'était pas de juger ses actes, mais de connaitre ce qu'elle en pensait aujourd'hui. J'ai utilisé des reflets (la morale) et des questions ouvertes (qu'en penses-tu ?) afin de connaitre ses sentiments. J'ai conclu mon entretien avec un aspect fonctionnel en lui disant que je restais à sa disposition.

2) Conclusion

Je trouve que cet entretien s'est bien déroulé, car je n'ai posé aucun jugement de valeur sur le fait que la jeune fille ait commis des délits ; elle a pu me faire part de ses sentiments, de ses pensée et j'ai trouvé utile de savoir ce qu'elle a ressentit quand elle s'est excusée auprès du juge. Je trouve que c'est un bon point de départ car non seulement elle se rend compte de la gravité de ses actes mais aussi elle les regrette. Cela m'a permit de constater que l'entretien que j'ai réalisé avec elle la dernière fois a eu un impact positif sur elle. Elle dit tout vouloir recommencer à zéro et regretter ses délits.

C'est bien. Mais comme je le disais la fois dernière, il ne suffit pas d'un entretien pour faire l'adolescente dévier du mauvais chemin. Elle a vécu plusieurs années difficiles, et une enfant caractériel a besoin d'une longue psychothérapie. La relation d'aide étant un outil utile pour la jeune fille pourra donc être utilisée par le psychiatre, le psychologue ... et tous ensemble nous pourrons collaborer afin d'apporter un soutien global et efficace à cette jeune fille.

d) Entretien n°4

Il s'est déroulé dans la chambre de la jeune fille, j'effectuais un soin auprès d'elle et j'en ai profité pour lui parler :

- « Bonjour Melle ».

- «  Bonjour, Mme ».

- « Comment vas-tu ? ». 

- « Je vais très bien ».

- « Silence ».

- « J'ai passé un bon week-end ».

- « Qu'as-tu fais de si bien ? ».

- « J'ai été au restaurant avec mes soeurs et leur père, on s'est bien amusé ».

- « C'est bien, si tu as pu passer de bons moments... ».

- « Oh oui, et je compte bien en passer d'autres comme ca ».

- « Que ressens-tu quand tu te retrouve seule avec tes soeurs ? ».

- « Je suis heureuse de les retrouver, je les aime vraiment beaucoup ».

- « Silence ».

- « Je les ai parlé de la formation de coiffure que je voudrais faire l'année prochaine »

- « Et qu'en pensent-elles ? ».

- « Elles pensent que je devrais tenter cette formation et que je ne devrais pas me décourager. Que la vie est dur et qu'on n'a jamais rien sans rien, que des qu'on se bat, on fini toujours par être récompensé ».

- «  Et qu'en penses-tu ? ».

- « Moi, je pense qu'elles ont raison à 100%, et c'est vrai que la vie est dur, tout coute cher et tant que j'ai la possibilité de continuer mes études je devrais en profiter, car après il sera trop tard ... je n'aurai que mes yeux pour pleurer ».

- « Je vais devoir te laisser car j'ai du travail qui m'attends mais si tu souhaite en reparler, je reste à ta disposition ».

- « Merci, au revoir ».

- « Au revoir XX ».

1) Analyse

L'entretien s'est bien déroulé. J'ai utilisé des questions ouvertes (qu'as-tu fais ce week-end ?), des silences qui étaient des invitations à poursuivre, afin de récolter plus d'informations sur ce qu'elle pense et ressent. J'ai également utilisé des investigations (et qu'en pensent-elles ?) pour aussi récolter des informations. Je trouve qu'à chaque fois que j'utilisais une technique de communication, la jeune fille répondait de façon positive. Je n'ai pas rencontré de difficulté et j'ai réussi à faire parler la jeune fille pence qu'elle pense du point de vue de ses soeurs. Dans tous les cas, ses sentiments et ses pensées ont été mis à jour.

2) Conclusion

Je trouve que la relation d'aide est vraiment un outil important. J'ai compris que dès qu'on utilise une technique de communication et qu'on connait précisément son but, on peut réussir ses entretiens.

e) Entretien n°5

Celui-ci s'est déroulé dans la chambre de la jeune fille et c'est elle qui souhaitait me parler :

- « bonjour Melle ».

- « bonjour Mme ».

- « Comment vas-tu ? ».

- « Ca va pas ».

- « Ca n'va pas, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Mes soeurs ne m'ont toujours pas rappelé ».

- « Que ressens-tu en ce moment ? ».

- « De la peine, de la tristesse, de l'inquiétude, que veux-tu dire par là ? ».

- « De la peine car elle me manque, et de l'inquiétude car j'ai peur qu'il ne leur soit arrivé quelque chose ».

- « Mais elles t'ont appelé hier, n'est-ce-pas ? ».

- « Oui, mais elles m'ont dit qu'elles allaient me rappeler aujourd'hui et il est déjà 4 heures ».

- « Attends encore un peu, et même si elles ne le font pas aujourd'hui, ce sera peut-être demain ».

- « Vous avez raison, merci » (sourire).

- « En tout cas, si tu souhaites en reparler, je serai là demain, ok ? ».

- « Ok ».

- « Au revoir XX ».

- « Au revoir Mme ».

1) Analyse

L'entretien était court, mais je n'ai pas pu faire autrement car je n'avais pas beaucoup de temps à lui consacrer ce jour-là. J'ai utilisé des reflets (ça n'va pas.)

Afin de permettre à la jeune fille de porter un regard sur elle-même, et de l'encourager à s'exprimer davantage.

J'ai également des questions ouvertes (que ressens-tu en ce moment), afin de récolter des informations, obtenir des précisions.

Grace aux investigations, aux questions ouvertes et aux reflets, j'ai réussi à percevoir ce que ressentait la jeune fille et elle a su m'expliquer pourquoi elle à ressentie tel ou tel sentiment.

2) Conclusion

Malgré la courte durée de cet entretien, la jeune fille a put me faire part de ses émotions et de ses craintes ainsi que les justifier. Savoir pourquoi on ressent tel ou tel sentiment est un point positif dans la recherche de la connaissance de soi, de ses limites, de son potentiel.

f) Entretien n°6

Cet entretien s'est déroulé dans le cabinet médical, c'est la jeune fille qui souhaitait me parler :

- « Bonjour Mme ».

- « Bonjour XX ».

- « Mme je voudrais vous parler de quelque chose d'important ».

- «Oui, bien sur, je t'écoute ».

- « Voila. Je souhaite avoir une contraception mais je ne sais pas quoi au juste ».

- «  Assieds-toi ».

- « Merci ».

- « Alors, tu souhaites une contraception, c'est bien cela ? ».

- « Oui, j'ai des rapports depuis un an déjà. J'utilise les préservatifs, mais, je souhaite aujourd'hui prendre la pilule ».

- « Je ne saurai pas te donner la pilule aujourd'hui, mais demain oui, car Laura sera là. ».

- « Ok, je ne suis pas pressée ».

- « Tiens. Voici des documents sur la pilule contraceptive. Il a des réponses à de nombreuses questions ».

- « Merci ».

- « Au revoir Mlle ».

- « Au revoir Mme ».

1) Analyse

Cet entretien a servi d'éducation à la santé. Je n'ai pas utilisé la relation d'aide. J'ai juste adopté professionnelle de la santé face à une jeune fille.

2) Conclusion

Les entretiens pouvant servir de moyen pour faire de l'éducation à la santé, il est primordial d'informer les jeunes filles en difficultés sur les différents moyens de contraceptions de protection cotre les infections sexuellement transmissibles (IST).

g) Entretien n°7

L'entretien s'est réalisé dans le bureau médical. C'est XX qui est venue me réclamer sa pilule et qui a profité de l'occasion pour me parler :

- « Bonjour Mme, je suis venue chercher ma pilule ».

- « Bonjour, oui, Laura t'a laissé cette boite ».

- « Merci ».

- « As-tu lu la brochure que je t'ai donné hier ? ».

- « Oui, et ca répondait aux questions que je me posais ».

- « silence ».

- « Je voudrais aussi vous parler ».

- « Oui, tu peux me parler, je suis disponible ».

- « La juge doit me donner une réponse parce que je dois sortir normalement dans deux semaines ».

- « Tu sors définitivement, c'est bien cela ? ».

- « Oui, mais j'ai peur que la juge me le refuse ».

- « S'il s'avère que la juge te le refuse, saches que ça te permettra de bénéficier d'encore plus de soutien ici. Nous serons la pour t'aider dans tes choix de vie. Il faudrait prendre cette décision comme une chose positive. ».

- « Je savais que vous alliez me dire ça ».

- « Et qu'en penses-tu ? » ?

- « Je me plait ici, mais ma famille me manque beaucoup ».

- « Je comprends ce que tu ressens ».

- « Mais bon, j'accepterai la décision de la juge. Je n'ai pas le choix ».

- « C'est la meilleure chose à faire ».

- « Je sais. Mme je dois partir, j'ai cours ».

- « Au revoir XX ».

- « Au revoir Mme ».

1) Analyse

L'entretien s'est bien déroulé. J'ai commencé avec de l'éducation à la santé, car je voulais savoir si elle avait lu les documents que je lui avais donné la veille. Ensuite elle m'a confié ses sentiments concernant la décision du juge. J'ai utilisé le soutien comme technique de communication car j'estimais qu'elle en avait besoin.

2) Conclusion

Je n'ai pas utilisé beaucoup de technique de communication. Mais l'essentiel c'est d'aider la jeune fille à la découverte de ses émotions. Entant qu'infirmière j'ai également un rôle d'aidante et de soutenante. C'est d'ailleurs ce que démontre cet entretien.

h) Entretien n°8

L'entretien s'est déroulé dans la chambre de la jeune fille. J'ai passé une journée dans le pavillon dans lequel elle résidait et j'en ai profité pour lui parler :

- « Bonjour XX ».

- « Bonjour Mme ».

- « Comment vas-tu ? ».

- « Ca va très bien merci ».

- « J'ai vu que tu a fais du cheval ce matin.. ».

- « Oui, c'était très bien ». (sourire)

- « Silence ». (regard)

- « J'adore faire ça ».

- « Que ressens -tu quand tu fais ce genre d'activité ? ».

- «  Quand je fais des activités de plein air, je me sens détendue et je profite de la nature. Je me sens libre, comme si je pouvais avoir des ailes et m'envoler. J'oublie tous mes tracas ».

- « C'est bien que cela te détende et c'est justement le but des activités. Cela sert également à canaliser ton énergie ».

- «  Je sais l'éducatrice me l'a dit, et c'est vrai que ça canalise mon énergie. Je suis plus calme maintenant ».

- « Calme, que veux-tu dire par-là ? ».

- « Ben par rapport à avant je me suis apaisée et j'en suis fière ».

- « Cette institution m'a beaucoup appris, avant je faisais n'importe quoi ».

- «  Je suis heureuse que cela t'ai servi. L'encadrement est strict mais juste ».

- « Oui, et il y a toujours quelqu'un à qui parler quand on ne se sent pas bien ». (sourire)

- « Je vais devoir te laisser, en tout cas si tu souhaits me parler, saches que je reste à ta disposition ».

- « Au revoir Mme ».

- « Au revoir Mlle ».

1) Analyse

J'ai utilisé un silence car c'était une invitation à poursuivre et c'est ce qu'a fait la jeune fille. Il y a également eu des reflets (calme), des investigations (que veux-tu dire par là ?), du non verbal (regard fixe) etc....

Melle XX à su expliquer ce qu'elle ressentait lors des activités et s'est aperçu que ça canalisait son énergie. Elle a aussi dit qu'elle a constaté un changement en elle.

2) Conclusion

Cet entretien s'est bien déroulé car, une fois de plus, la jeune fille a su expliquer ce qu'elle ressent. . Elle a constaté par elle-même que les activités lui faisaient du bien. Utiliser la relation d'aide peut vraiment aider la jeune fille à se connaitre et à prendre de bonnes décisions. A chaque entretien j'ai pu constater une évolution chez elle, que se soit sur sa façon de parler, de se comporter, et de raisonner.

Conclusion générale

Je vous ai présenté mes entretiens et je les ai analysés. La question de départ était : Comment venir en aide à une adolescente présentant des troubles caractériels et issue d'une famille monoparentale ?

En utilisant un outil approprié : La Relation d'Aide. Celle-ci comprend différentes techniques de communication et mode d'écoute.

Tout au long de mes entretiens, j'ai utilisé la relation d'aide, et grâce à elle, l'adolescente à pu faire part de ses émotions et les expliquer. La dernière fois que nous nous sommes vus, elle m'a confié apprécier le fait d'être soutenue par les professionnels de la santé. XX m'a également confié que les activités avaient un effet bénéfique sur elle, regretter ses délits et vouloir commencer une formation l'année prochaine. Je ne dis pas que mes entretiens ont changé la vie de cette jeune fille, mais en tout cas, tout au long de nos discussion il ma paru qu'elle était sincère dans la recherche d'une prise de décision menant à une solution.

Dans tous les cas, la relation d'aide reste un outil important dans la découverte de ses émotions, de ses limites, de son potentiel...






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille