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Evaluation des risques sanitaires et écotoxicologiques liés aux effluents hospitaliers

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par Evens EMMANUEL
INSA de Lyon - Thèse de doctorat 2004
  

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11.2. Typologie des effluents liquides hospitaliers

Les établissements hospitaliers produisent trois types de rejets liquides :

1. les rejets d'origine domestique (les eaux provenant des cuisines, les rejets résultant des activités de blanchisserie, de l'hygiène des patients et du personnel) ;

2. les rejets industriels (les eaux provenant des garages et des ateliers contenant le plus souvent un volume important d'huiles et de détergents) ;

3. les effluents générés par les activités de soins, d'analyse et de recherche, qui sont très spécifiques aux hôpitaux. Ces rejets peuvent contenir des produits chimiques et radioactifs, des liquides biologiques, des déjections/excrétions contagieuses et également des résidus de médicaments éliminés dans les excréta des patients. D'une manière plus ou moins exhaustive, les rejets liquides spécifiques aux activités médicales comprennent entre autres:

a) les effluents des services cliniques : élimination du glutaraldéhyde, micro gouttelettes de mercure issues des thermomètres cassés, bains de dialyse, rejets de la balnéothérapie, ... ;

b) les effluents des services médico-techniques : liquides provenant des salles d'opération ayant une forte concentration en matières organiques ou liquides biologiques tels que : sang, urines, selles, liquide gastrique, aspiration trachéo-bronchite, liquide d'épanchement péritonéal ou pleural, de drainage ou d'irrigation ;

c) les rejets résultant de l'entretien des matériels médicaux et des locaux (contenant de plus ou moins grandes quantités de détergents, de détergents-désinfectants ou de désinfectants avec des traces de matières organiques ou médicamenteuses ;

d) les rejets de laboratoire de biologie médicale : sang, crachats, urines, acides, bases, réactifs divers, solvants... ;

e) les rejets de laboratoire d'anatomo-pathologie :

- des hydrocarbures benzéniques (toluène et xylène, ...),

- des désinfectants : formol, alcool éthylique, eau de Javel,

- des solvants,

- des acides (acétique, lactique, citrique),

- des bases (soude , ... ),

- des colorants,

- les rejets de la médecine nucléaire ;

- les effluents de la radiologie (eaux de rinçages des clichés argentiques );

- les rejets de la pharmacie hospitalière (préparation de la désinfectants, ...).

chargées en résidus
teinture d'Iode, des

Les effluents hospitaliers sont le plus souvent considérés par les gestionnaires comme similaires aux effluents domestiques. EPA (1989a) souligne «les eaux usées provenant des hôpitaux sont essentiellement domestiques et peuvent être caractérisées par la concentration des paramètres

globaux dans les limites suivantes :

 
 

DBO5

:

50

à

400 mg/L

DCO

:

150

à

800 mg/L

MEST

:

60

à

200 mg/L

COT

:

50

à

300 mg/L

Des polluants tels que métaux, radioisotopes et autres substances chimiques sont introduits dans le réseau d'assainissement des hôpitaux. Etant donné que les hôpitaux utilisent et rejettent un volume important d'eau, les polluants identifiés se diluent et se retrouvent à des concentrations souvent voisines de celles des effluents domestiques ». D'autres auteurs notent que les effluents hospitaliers présentent pour les paramètres globaux (MEST, DCO, DBO5, NTK, Phosphore total) des caractéristiques tout à fait semblables à la moyenne de celles d'eaux résiduaires urbaines à l'exception des détergents qui présentent une concentration significativement plus élevée (MANSOTTE et Jus-mi, 2000).

Les travaux réalisés par la Société Française d'hygiène hospitalière (SFHH) en 1991, ont mis en évidence la toxicité élevée des effluents hospitaliers, sans pouvoir expliquer l'origine de celle-ci. En 1994, la SFHH et la DRASS ont piloté une importante étude sur trois hôpitaux de la région Rhône- Alpes. Les résultats de cette étude ont permis de confirmer la toxicité élevée des effluents hospitaliers et d'élaborer des hypothèses de travail quant à la provenance de cette toxicité (DELOFFRE-BONNAMOUR, 1995). L'hypothèse la plus retenue est celle portant sur la présence de rejets contenant des produits détergents, désinfectants.

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