WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation de l'impact de l'application des mesures conservatoires et leurs incidences sur l'exploitation des forêts au Gabon

( Télécharger le fichier original )
par Freddy MEKA M'ALLOGHO
Ecole Nationale des Eaux et Forêts - Ingénieur forestier spécialite en SIG et BD 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.3. Evolution de l'exploitation forestière au Gabon de 1957 à 2007

La surface allouée aux concessions forestières au Gabon, a été multipliée par sept de 1957 à 1999. La figure 5 ci-dessous présente une série chronologique de ces concessions.

Figure 5 : Evolution cumulée des concessions forestières

Attribuées au Gabon entre 1957 et 1997

Zones cumulées des concessions forestières.

Forêts (denses humide et secondaires).

Autre végétation

Légende 

forestières

Source : GFW(2000)

En effet, la plupart des forêts où l'on peut trouver de l'Okoumé ont été attribuées à l'exploitation depuis 1957. Mais le début de l'exploitation forestière au Gabon peut être situé dès le 20ème siècle, avant l'élaboration d'une réelle législation et délimitation du domaine forestier. La crise de 1930 a fait chuter la production de près de 50%. Ainsi dès 1932, l'administration13(*) coloniale créa une deuxième zone.

Mais jusqu'en 1956, l'exploitation s'est poursuivie seulement en première zone et la superficie a été à environ trois millions d'hectares. Avec l'ouverture à l'exploitation de la deuxième zone (Arrêté du 28 Novembre 1956, confirmé par le décret du 13 Mars 1961),14(*) les permis accordés ont atteint deux millions d'hectares en 1963, puis trois millions en 1968. Matériellement, la technologie apportée par les premiers tracteurs à chenilles et le rail de Decauville au lendemain de la deuxième guerre mondiale ont permis cette évolution.

En outre, la construction dans les années 70 du Transgabonais qui traverse le pays d'Est en Ouest a ouvert d'importantes étendues de forêts et permettait ainsi l'attribution de lots (permis) pour son financement. Ces lots constituent la troisième zone avec une superficie de 1 520 000 hectares15(*) . En 1972, la totalité des concessions forestières couvrait une superficie d'environ 15 millions d'hectares16(*). En 1997, année à laquelle le projet de la nouvelle loi forestière a été initialement proposé ; les concessions forestières se répartissaient entre 221 détenteurs, mais 13 compagnies seulement détenaient 50% de la superficie totale des concessions forestières, soit environ 9 millions d'hectares.

Les trois quarts de superficie se concentraient sur quatre provinces (Ogooué Lolo, Ogooué Ivindo, Ngounié et Moyen Ogooué) le long du chemin de fer. Aujourd'hui, il existe toujours deux zones (décret 1205/PR/MEFPE du 30 Aout 1993) d'exploitation forestière (figure 6).

Figure 6 : Les différentes zones d'exploitation forestière au Gabon

Légende :

Première zone

Deuxième zone

Source : Gérard BUTTOUD et al ;(2005)

La première zone, le long de la côte et déjà largement exploitée (100% des exploitations en 1956) représente une superficie totale de 4.920.000 hectares (DIARF, 1998), dont 3.335.000 hectares de forêt. Cette zone est uniquement réservée aux exploitants forestiers nationaux, lesquels concèdent souvent des licences en fermage à des entreprises étrangères.

La deuxième zone avec près de 17 millions d'hectares comprend la Nyanga, le bassin de la Ngounié, le Moyen Ogooué et le Haut-Ogooué, l'Ogooué-Lolo et une partie de l'Ogooué -Ivindo et du Woleu-Ntem. Cette zone regroupe actuellement, l'essentiel des grandes exploitations forestières. Aujourd'hui, il y a 29 concessions forestières, (soit 4.19 millions d'hectares) engagées dans le processus d'aménagement17(*). La superficie totale des permis forestiers sur toute l'étendue du territoire national s'élève aujourd'hui à environ 10.5 millions d'hectares contre 11 millions en 2002. Cette variation est présentée par la figure suivante :

Figure 7 : Evolution des superficies sous concessions forestières en km2

Entre 1997 et 2007

Source : MEKA(2007)

De cette synthèse, il ressort que la province de l'Ogooué-Ivindo est celle qui a enregistrée le plus grand nombre de permis de 2002 à 2007. Ce qui est logique compte tenu du fait que jusqu'en 1997, une grande partie de cette province ainsi que le Woleu-Ntem, n'étaient pas encore sous concession (figure 5).

Toutefois, la politique qui vise à transformer à long terme, une exploitation de prélèvement incontrôlée en une exploitation aménagée et rationnellement gérée commence à se concrétiser. Dans la figure 7 ci-dessus, cela se traduit par la baisse de la superficie totale des concessions forestières, car faut-il le rappeler, la volonté du gouvernement est de constituer un domaine à vocation permanente de 12 millions d'hectares (soit 8 millions de forêt productive et 4 millions pour les aires protégées)18(*). D'où la nécessité de diminuer  les concessions forestières

* 13 : NASI(R) et al;(1999). L'aménagement forestier au Gabon : historique, bilan et perspectives, p.9

* 14 : Ibid., p.6

* 15 : MEN(1983) cité par S.IBOUANGA-MBOUMBA

* 16 : CHRISTY(P) et al ;(2003). La forêt et la filière bois au Gabon. Libreville, MULTIPRESS-GABON, p 204

* 17 : DIARF (2007)

* 18 : GFW(2000)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius