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Le monde de la religion en france

( Télécharger le fichier original )
par Mathar Ndao
ENSAE - Ingénieur statisticien économiste 2008
  

Disponible en mode multipage

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Mémoire d'Analyse des Données

« LA PRATIQUE RELIGIEUSE »

Réda KABBAJ

Clemens BAUMBACH

Mathar NDAO

Encadrement: Cedric PLANCHAT

Année 2007-2008 ENSAE

Tout au long de ce mémoire, au niveau des graphes, des histogrammes et des sorties annexes, nous étions obligés d'utiliser des abréviations vu le peu de place disponible. Bien que ces abréviations soient souvent faciles à déchiffrer, nous avons inclus un dictionnaire des abréviations. Veuillez se référer à ce dictionnaire si nécessaire. De plus, pour assurer la clarté de notre présentation, nous n'avons inséré dans le rapport que les sorties SAS qui sont important pour comprendre nos raisonnements et nos interprétations. Le lecteur est invité si besoin à consulter les annexes jointes

séparément. Au cours du projet, nous avons rencontré une difficultémajeure, la construction d'un tableau de contingence à partir de la

base de données initiale. En effet, les tables qui nous ont été livrées n'étaient pas des tableaux de contingence et nous n'arrivions pas d'emblée à faire les bonnes manipulations. Par conséquent il nous était impossible d'effectuer une AFC. C'est à notre chargé de TD que nous devons le coup de pouce décisif. Nous le remercions pour son encadrement et sa disponibilité.

 

Avertissement

 

Résumé

Dans cette étude, on reconnaît trois phénomènes intéressants concernant la pratique religieuse des Français en 2002. Une analyse de la pratique religieuse par rapport à l'âge montre que les seniors sont plus pratiquants que les jeunes ou les adultes et que la fréquence de la pratique augmente avec l'âge. Si on fait une analyse par rapport au sexe, on remarque que le degré de participation et

de fréquentation d'un groupe paroissial ou religieux est plus élevéchez les femmes que chez les hommes, ce phénomène étant valable àtous les niveaux d'âge. Finalement, les analyses montrent que le fait

d'être riche ou pauvre, cadre ou ouvrier ne joue pas dans la pratique
religieuse. De plus, on a noté qu'une pratique religieuse et le fait
d'oeuvrer dans une association à but humanitaire sont compatibles.

Les auteurs
Réda KABBAJ
Clemens BAUMACH
Mathar NDAO

Dictionnaire des Abréviations

Abréviation

Traduction

Sexe

hommes
femmes

hommes
femmes

 
 

Statut social

etu
retraites

étudiants
retraités

prof lib

chomeur

professions libérales
chômeurs

fem foyer

autr actif

ret affair

femmes au foyer
autres actifs
ret

Statut matrimonial

celib

célibataire

marie

marié

veuf

veuf

divorce

divorcé

Pays de naissance

France métropolitaine

Europe des quinze

reste de l'Europe

Maghreb

Afrique hors Maghreb

reste du monde Age

fr metro

eur 15

reste europ

afr magreb

afr hor magr

rest monde

âgé de 0 à 13 ans

14 24

25 29

30 39

40 49

50 64

65 69

âgé de 14 à 24 ans

âgé de 25 à 29 ans

âgé de 30 à 39 ans

âgé de 40 à 49 ans

âgé de 50 à 64 ans

âgé de 65 à 69 ans

âgé de 70 ans et plus

70

0 13

Tab. 1 - Tableau des abréviations

Dictionnaire des Abréviations (suite)

Abréviation

Traduction

Bénévolat

nonbr n'est pas bénévole pour enseigner un sport ou une activité culturelle

ouibr est bénévole pour enseigner un sport ou une activité culturelle

non n'est pas bénévole au sein d'une association pour défendre une cause

oui est bénévole au sein d'une association pour défendre une cause

Niveau d'études

abandon avant dernière année d'études primaires

03

04

1 cycle ens gene

2 cycle ens gene

ens tech ou prof ct

ens tech ou prof lg

ens sup ou tech sup
jamais fait etu

dernière année d'études primaires
1er cycle d'enseignement général
2e cycle d'enseignement général
enseignement technique ou professionnel court
enseignement technique ou professionnel long
enseignement supérieur ou technique supérieur
n'a jamais fait d'études

Catégorie socioprofessionnelle

PROFESS1 agriculteur exploitant

PROFESS2 artisant, commerçant, chef d'entreprise et professions libérales

PROFESS3 cadres et professions intellectuelles supérieures

PROFESS4 professions intermédiaires

PROFESS5 employés

PROFESS6 ouvriers

PROFESS7 retraités

PROFESS8 autres inactifs

La pratique religieuse

p1

p2

p3

F1

F2

F3

F4

F5

simple adhérent
participant actif, régulier, occasionnel
a une responsabilité
moins de 2 fois par an
de 2 fois à 5 fois par an
de 6 fois à 11 fois par an
de 1 fois à 3 fois par mois
de 1 fois par semaine à tous les jours

Tab. 2Tableau des abréviations

Table des matières

1

2

Introduction

Présentation générale des données de l'enquête

2.1 Différentes conceptions de la religion

2.2 Préliminaires à l'analyse des données

6

7

7
7

3

Les déterminants possibles de la pratique religieuse : Analyse factorielle

 
 

des correspondances

8

 

3.1

Les liens majeurs :

9

 
 

3.1.1 Interprétation des axes

9

4

Analyse des correspondances multiples

13

 

4.1

Identification des axes

13

 
 

4.1.1 Axe 1 : Concentration des seniors simples adhérents dans le bassin

 
 
 

parisien

13

 
 

4.1.2 Axe 2 : Les autres inactifs et les seniors plus pratiquants

13

 
 

4.1.3 Axe 3 : Les jeunes occupent des postes de responsabilité religieuse .

16

 

4.2

Analyse détaillée des résultats

16

5

Mise en oeuvre d'une classification

17

 

5.1

Le choix des classes

20

 

5.2

Analyse des classes

20

 
 

5.2.1 Classe 1: Agriculteurs exploitants et les seniors participants actifs .

20

 
 

5.2.2 Classe 2 : Les personnes oeuvrant dans une association à but huma-

 
 
 

nitaire plus représentatives

23

 
 

5.2.3 Classe 3: L'Afrique subsaharienne plutôt pratiquante

23

6

Conclusion

24

1 Introduction

Après une première étude statistique de données nées d'une enquête de l'INSEE relative à la pratique religieuse des ménages français, nous avons découvert que la pratique religieuse des ménages pourraient s'expliquer par plusieurs facteurs : l'âge, la catégorie socioprofessionnelle, la zone géographique d'habitation, le sexe, le niveau d'étude etc. Mais dans cette étude statistique l'aspect interactif de nos variables n'a pas été suffisamment pris en compte. De ce fait, les analyses effectuées ne permettaient pas de voir les rapprochements et les oppositions entre les différentes caractéristiques des individus questionnés. Nous allons donc essayer de faire ressortir les liens existants et les influences mutuelles entre nos variable en nous servant des outils de l'analyse des données, notamment l'analyse factorielle des correspondances (AFC), l'analyse des correspondances multiples (ACM) et la classification ascendante hiérarchique (CAH). En procédant ainsi, nous nous attendons à ce que les conclusions de notre précédent mémoire en statistique descriptive soient reconduites et étayées par de possibles découvertes que vont nous permettre les instruments sophistiqués de l'analyse des données.

2 Présentation générale des données de l'enquête

2.1 Différentes conceptions de la religion

Le mot religion est dérivé du latin « religio » (ce qui attache ou retient; lien moral; inquiétude de conscience, scrupule) et utilisé par les romains, avant Jésus Christ, pour désigner le culte des démons. Sa définition diffère, cependant, en fonction de l'approche; les philosophes et les sociologues ont de différentes images de la religion. En gros, on pourrait dire que c'est l'ensemble des croyances, sentiments, dogmes et pratiques qui définit les rapports de l'être humain avec le sacré ou la divinité. Une religion particulière est définie par les éléments spécifiques à une communauté de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation, etc. La plupart des religions se sont développées à partir d'une révélation s'appuyant sur l'histoire exemplaire d'un peuple, d'un prophète ou d'un sage qui représentait un idéal de vie. D'origine comparable les différentes religions se distinguent souvent par leur pratique. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, beaucoup de pratiques religieuses sont à perte de croyants.

2.2 Préliminaires à l'analyse des données

Tout au long de notre mémoire, nous nous appuierons sur les données fournies par les déclarations annuelles de données sociales (DADS) de l'année 2002. Celles-ci sont remplies par les individus sur le sol français. L'ensemble de ces déclarations est contenu dans cinq tables. Ces tables ne sont pas de mêmes dimensions. La plus grande contient 14045 enregistrements et 35 variables, la plus petite compte 667 enregistrements et 60 variables. Dans une première étape, nous avons choisi une poignée de variables qui étaient, à nos yeux, les plus explicatives, à savoir l'âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la zone d'étude et d'aménagement du territoire, le pays de naissance, le revenu du travail annuel net du ménage, le niveau d'études atteint, le degré de participation à une association à but

humanitaire, le bénévolat au sein d'une association pour enseigner un sport ou une activitéculturelle, le bénévolat au sein d'une association pour défendre une cause et finalement le
degré de participation à un groupe religieux ou paroissial, la fréquence de participation àun groupe religieux ou paroissial ainsi que le nombre d'adhérences à un groupe religieux ou

paroissial. Parmi ces variables, il n'y a pas de variable quantitative. Même l'âge et le revenu peuvent être considérés comme des variables qualitatives vu leur partition en classes. En utilisant et les revenus déclaré en francs et les revenus déclarés en euros nous pouvions élargir le nombre d'observations incluses dans l'étude. En effet, toutes les ménages qui avaient déclaré leur revenu en francs ne l'avaient pas déclaré en euros et vice versa. Comme les revenus étaient déclarés sous forme d'intervalle le problème de trouver une borne supérieure se posait. Finalement, pour ne pas trop biaiser les résultats nous avions choisi une valeur de 600 000 F sachant que la part des revenu au-dessus de ce seuil est très petite par rapport

à l'ensemble des revenus.

Parmi nos variables, nous nous sommes surtout appuyés sur des critères comme le sexe,
le pays de naissance, la catégorie socioprofessionnelle, le diplôme, la zone d'habitation, la

fréquence de participation à un groupe religieux ou paroissial, le degré de participation àun groupe religieux ou paroissial et, le nombre d'adhésions à un groupe religieux ou pa-

roissial, parce que ces variables apportent plus d'informations que les autres. Nous avons regroupé les variables qui ont rapport direct avec la pratique religieuse dans une seule variable (PRATRELIGI) qu'on va désormais qualifiée de variable « religieuse » pour des raisons de brièveté. Il faut signaler qu'afin d'éviter d'immenses pertes d'informations dans la variable « religieuse » , due à un nombre très important de valeurs manquantes, nous avons ajouté une variable à deux modalités, « renseigné» et « non-renseigné» , pour « externalisé » le problème des valeurs manquantes. Dans le cadre de l'analyse des données une telle variable binaire avec une modalité d'un effectif énorme--la modalité non-renseigné-- pose de sérieux problèmes dans la déterminations des axes car son effectif élevé risque d'avoir une influence trop grande par rapport à son pouvoir d'explication sur la formation des axes. C'est pourquoi nous avons considéré cette nouvelle variable comme variable supplémentaire. De plus, il faut noté que la variable « religieuse » était « faussée » dès le départ car, déjà dans la base de données initiale, les individus qui n'ont pas répondu aux questions portant sur la pratique religieuse étaient regroupés dans la même modalité que les non-pratiquants, c'est-à-dire les individus qui ont répondu qu'ils n'avaient pas de pratique religieuse. Naturellement ce traitement implique une perte d'information puisqu'on mélange les non-pratiquants avec des individus dont on ignore complètement la pratique religieuse.

3 Les déterminants possibles de la pratique religieuse: Analyse factorielle des correspondances

Décrire la pratique religieuse au sein des ménages français consiste à trouver des liens existant entre les variables portant sur la pratique religieuse et les autres variables comme l'âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, etc. Rappelons que l'objectif d'une AFC est de visualiser la nature des liaisons éventuelles entre des variables qualitatives et des individus. Toute analyse des résultats obtenus grâce à cette méthode passe par la réponse à la question suivante : Existe-t-il une attraction ou, au contraire, une répulsion entre la pratique religieuse et chacune des variables précédemment citées?

Dans une première approche, nous étudierons les résultats d'une AFC opposant la variable « religieuse » et le sexe. Nous évaluerons ensuite successivement l'influence du statut social, de l'âge et du diplôme, de la zone d'habitation, du pays d'origine, etc. Nous déterminons, d'abord, les axes sur lesquels vont porter nos interprétations.

3.1 Les liens majeurs:

Au niveau global, nous pouvons noter que les inerties relatives les plus fortes sont observées, pour la variable « religieuse » , chez les participants actifs, réguliers ou occasionnels et les personnes qui n'ont adhéré qu'une seule fois à un groupe religieux ou paroissial, pour la catégorie socioprofessionnelle, chez les agriculteurs exploitants, les professions intermédiaires, les artisans, les commerçants et les chef d'entreprise, et chez les personnes qui affirment être bénévole dans une association à but humanitaire. Ce sont donc essentiellement ces modalités lignes et colonnes qui vont apparaître dans l'étude qui suit. Dans l'interprétation nous allons procéder axe par axe, en étudiant séparément les profiles lignes et les profiles colonnes. Pour chaque axe, nous dresserons un tableau des modalités dont la contribution à la formation de l'axe correspondant est significative par rapport à la moyenne.

3.1.1 Interprétation des axes

Tab. 3AFC : Histogramme des valeurs propres

Le choix des axes s'est fait à partir des inerties pour chaque axe. Le premier axe explique 48, 52% de l'inertie totale et si on ne retient que les trois premiers axes on arrive déjà à expliquer 85, 95% de l'inertie totale. Par conséquence, nous allons nous restreindre à interpréter ces trois premiers axes.

Axe 1 -- profil ligne

Le premier axe oppose les participants actifs, réguliers ou occasionnels aux individus qui fréquentent des groupes religieux ou paroissiaux d'une à trois fois par mois et qui n'ont adhéré qu'une seule fois à un groupe religieux ou paroissial. Cette opposition est dominante puisque le premier axe conserve plus de 64% de l'inertie totale. En gros, cela permet de déduire que les individus qui participent régulièrement ou occasionnellement à la vie religieuse au sein de leur groupe religieux ne fréquentent pas leur groupe religieux d'une à trois fois par mois et qu'ils ont probablement adhéré plus qu'une seule fois à un groupe religieux ou paroissial.

Modalités

Contribution

Coordonnées

p2

64,0%

-

nb1

27,9%

+

F4

3,6%

+

nb2

2,6%

+

Tab. 4 - AFC : axe 1, profil ligne

Axe 1 profil colonne

A ce niveau, les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants, chefs d'entreprise et

Modalités

Contribution

Coordonnées

profess1

20,9%

+

ouibr

14,6%

+

profess4

10,6%

-

profess2

9,2%

+

Tab. 5 - AFC : axe 1, profil colonne

les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire sont opposés au groupe des professions intermédiaires. A noter que les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire sont relativement mal représentés sur cet axe car leur qualité de représentation est seulement de 44, 7%.

En résumé, l'étude de cet axe nous apprend que les individus exerçant une activité intermédiaires seraient des participants actifs, réguliers ou occasionnels tandis que les agriculteurs exploitants, les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire, les artisans, les commerçants et chefs d'entreprises ont plutôt tendance à fréquenter leur groupe religieux

pourvu qu'ils soient pratiquants--d'une à trois fois par mois et à n'avoir adhéré à un groupe religieux ou paroissial qu'une seule fois.

Axe 2 profil ligne

Cet axe oppose les individus qui ont déjà adhéré à deux groupes religieux ou paroissiaux

Modalités

Contribution

Coordonnées

nb2

64,8%

+

p4

28,3%

-

F1

3,8%

-

nb3

1,5%

-

Tab. 6AFC : axe 2, profil ligne
différents, d'une part, à ceux qui fréquente leur groupe religieux rarement, et d'autre part,

aux individu qui ont déjà adhéré trois fois à un groupes religieux ou paroissial.

Axe 2 profil colonne

Concernant les profiles colonnes, nous constatons une opposition entre les personnes oeu-

Modalités

Contribution

Coordonnées

ouibr

37,9%

+

non

15,0%

+

profess5

7,0%

+

profess1

4,3%

 

Tab. 7 - AFC : axe 2, profil colonne

vrant dans une association à but humanitaire, les individus qui adhèrent à une association pour défendre une cause, les employés d'une côté et les agriculteurs exploitants de l'autre côté. En gros, l'analyse de cet axe révèle que les agriculteurs exploitants seraient des individus plus pratiquants que les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire, les individus qui adhèrent à une association pour défendre une cause et les employés, les trois derniers groupes ayant tendance à avoir adhéré deux fois à un groupe religieux ou paroissial.

Axe 3 profile ligne

Cet axe oppose les individus qui fréquentent leur groupe religieux ou paroissial d'une fois

Modalités

Contribution

Coordonnées

F5

46,0%

-

F4

15,8%

+

nb1

14,5%

+

nb2

14,3%

+

Tab. 8 - AFC : axe 3, profil ligne

par semaine à tous les jours aux individus qui ont adhéré deux fois à un groupe religieux ou paroissial.

Axe 3 profile colonne

De cette interprétation ressort une opposition entre les femmes au foyer et les seniors de l'un côté et les « autres inactifs » de la catégorie socioprofessionnelle de l'autre côté. Globalement, le troisième axe indique une participation massive des femmes au foyer et des seniors dans la vie religieuse ou paroissiale. Ces deux groupes d'individus participeraient et fréquenteraient au moins une fois par an un groupe religieux. Néanmoins, les autres inactifs

FIG. 1AFC : Représentation graphique des axes 1 et 2

Modalités

Contribution

Coordonnées

70 et +

17,8%

+

fem foyer

10,6%

+

profess8

6,4%

 

Tab. 9 - AFC : axe 3, profil colonne

avec une fréquentation d'une fois par mois à tous les jours seraient aussi représentés au sein des paroisses ou groupes religieux.

Le graphe ci-dessous justifie les interprétations initialement faites.

ATTENTION! : Une interprétation directe des graphes peut facilement conduire àdes erreurs d'interprétation car les seuls graphes ne contiennent pas toutes les informations nécessaires à une analyse compréhensive.

4 Analyse des correspondances multiples

Nous avons retenu pour l'analyse des correspondances multiples les variables telles que l'âge, le degré de fréquentation, le degré de participation, le nombre d'adhésion, la catégorie socioprofessionnelle, la zone d'habitation, etc. Les liens existants entre certaines variables ont permis d'extraire trois axes principaux. Le choix de ce nombre découle de l'application de la règle du coude. La dernière nous conseille de considérer comme seuil, l'axe à partir duquel les valeurs propres ne décroissent que d'un montant très faible (voir l'histogramme des valeurs propres).

4.1 Identification des axes

4.1.1 Axe 1 : Concentration des seniors simples adhérents dans le bassin parisien

Le premier axe principal décrit une opposition marquée entre les individus âgés de 70 ans et plus (âge), les retraités (catégorie socioprofessionnelle), les individus habitant le bassin parisien (zone d'habitation) et les individus qui ont un degré de fréquentation d'une fois par semaine à tous les jours et les adhérent simples.

4.1.2 Axe 2 : Les autres inactifs et les seniors plus pratiquants

Le second axe résume les oppositions entre, d'une part, les jeunes de 14 à 24 ans et les personnes âgées de plus de 70 ans, et d'autre part, les retraités et les individus qui

FIG. 2AFC : Représentation graphique des axes 2 et 3

FIG. 3 - ACM : Histogramme des valeurs propres

Modalités

Contribution

Coordonnées

simple adh

23,5%

+

F5

21,3%

+

70 et +

10,2%

-

profess7

9,6%

-

bass paris

3,3%

 

Tab. 10ACM : axe 1

Modalités

Contribution

Coordonnées

profess7

17,8%

+

F5

13,1%

+

14 24

11,5%

 

70 et +

10,0%

+

Tab. 11 - ACM : axe 2

fréquente leur groupe religieux ou paroissial d'une fois par semaine à tous les jours. 4.1.3 Axe 3 : Les jeunes occupent des postes de responsabilité religieuse

Modalités

Contribution

Coordonnées

profess8

25,0%

-

14 24

23,2%

-

40 49

6,5%

+

a une resp

5,5%

+

30 39

4,7%

+

profess4

4,2%

+

moins de une fois par an

4,0%

 

nord

1,9%

-

Tab. 12 - ACM : axe 3

Le troisième axe représente les oppositions, d'une part, entre les individus âgés de moins de 25 ans et ceux âgés entre 30 et 49 ans, et d'autre part, entre les individus ayant une responsabilité au sein d'un groupe religieux ou paroissial et les professions intermédiaires, les autres inactifs et les individus avec un degré de fréquentation de moins d'une fois par an. La pratique religieuse devient plus régulière avec l'âge. Sa proportion est, cependant, très faible chez les jeunes de moins de 25 ans, soit 10, 0% contre 28, 46% chez les adultes et 61, 54% chez les personnes du troisième âge.

4.2 Analyse détaillée des résultats

En analysant la constitution de ces différents axes, il serait légitime de nous poser la question de savoir si les différentes caractéristiques (modalités) énumérées ci-haut se retrouvent aussi au sein d'un même individu. Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchés sur les représentations graphiques obtenues par l'analyse des correspondances multiples afin de voir comment se positionnent les différentes modalités des variables considérées. Le principe réside sur l'étude de leur proximité. Ainsi, deux modalités proches et issues de deux variables différentes correspondent aux points moyens des individus qui les ont choisies. Donc, cela signifie que les ménages correspondant se ressemblent ou que les caractéristiques observées concernent les mêmes individus. Quand ce sont deux modalités d'une même variable qui se rapprochent, c'est que ces individus ayant pris ces modalités ont par ailleurs à peu près les mêmes valeurs pour les autres variables.

De ce fait, une observation de la représentation de nos données dans le plan (axe 1, axe 2)

nous permet de dire que par rapport au premier axe, les individus ayant une responsabilitéau sein d'un groupe paroissial et un degré de fréquentation d'une à trois fois par mois ou
de six à onze fois par an sont proches, d'une part, des zones d'habitation ciblées telles que

l'ouest, la France métropolitaine, la région parisienne et, d'autre part, des artisans, commerçants, chefs d'entreprises, cadres et professions intellectuelles supérieurs. Quant aux individus originaires de l'Europe des quinze et les individus avec un degré de fréquentation de moins de deux fois par an et les simples adhérents ne semblent pas assez proches pour nous permettre de dire que les ressortissants de l'Europe des quinze fréquentent ou participent à un groupe religieux ou paroissial. Il serait peut-être plus pratique d'effectuer une représentation en 3D pour nous donner une meilleure lisibilité. Pour ce qui est du second axe, il apparaît que les individus de plus de 70 ans soient des retraités (profess7) ce qui est trivial et illustre bien le fonctionnement de l'ACM. Les participants réguliers ou occasionnels, les professions intermédiaires, les employés sont proches des individus âgés entre 40 et 49 ans et qui habitent l'Est du pays. On voit aussi que les ouvriers ont tendance à fréquenter un groupe religieux ou paroissial de deux à cinq fois par an. L'écart très important entre les autres inactifs et les individus avec un degré de fréquentation de moins de deux fois par an, nous amène à dire que les individus qui prennent ces critères soit l'une ou l'autre de ces deux modalités sont distincts (voir figure ci-dessous).

Pour tester la robustesse de nos variables, nous avons fait varier les valeurs prises par les modalités des différentes variables, mais les résultats restaient les mêmes. L'interprétation du troisième axe donne le même résultat : les personnes âgées de plus de 70 ans et les retraités sont proches (trivial) et vivent souvent dans la région méditerranéenne. Les modalités « agriculteurs exploitants » , « artisans » , « chefs d'entreprises » et « professions intermédiaires » ont un degré de participation comparable. Ils occupent des postes de responsabilité religieuse.

Pour enrichir l'interprétation de la typologie des ménages français décrite par les variables actives, nous avons introduit de nouvelles variables qui ne participent pas à la construction de nos axes mais peuvent illustrer au mieux ces derniers. Il s'agit de la variable supplémentaire « pays de naissance » .

Par rapport au premier axe, il y ressort que les retraités de 70 ans et plus qui vivent dans le

bassin parisien seraient nés en France métropolitaine, alors que ceux qui ont un fort degréde fréquentation de groupes religieux viennent du reste du monde. Le deuxième axe révèle

que les retraités de plus de 70 ans qui ont un fort degré de fréquentation d'un groupe religieux ou paroissial seraient de l'Europe des quinze. Au vu des résultats obtenus par l'AFC et l'ACM, on pourrait naturellement se poser la question suivante : Peut-on regrouper la pratique religieuse selon les caractéristiques précédemment citées?

La réponse à cette question passera par une mise en oeuvre d'une partition de la pratique religieuse qui se fera avec une nouvelle méthode d'analyse : la classification ascendante hiérarchique.

5 Mise en oeuvre d'une classification

Regrouper les individus interrogés en groupes homogènes n'est pas assez évident, puisque nous avons trop de données. Et même en tirant de manière aléatoire un nombre restreint

FIG. 4ACM : Représentation graphique des axes 1 et 2

FIG. 5ACM : Représentation graphique des axes 2 et 3

d'individus dans notre échantillon, nous ne sommes pas arrivés à trouver une partition per-
tinente. Nous avions donc recours au même tableau de données déjà utilisé dans l'AFC nous avions créé une variable « religieuse » qui regroupe toutes les modalités des variables

ayant un lien direct avec la pratique religieuse. Les modalités de cette nouvelle variable sont en ligne et constitueront les classes dans notre classification. En colonne, nous avons les modalités de l'âge, du sexe, de la catégorie socioprofessionnelle, du niveau d'étude, de la zone d'habitation, etc. Nous allons ainsi distribuer ces variables colonnes dans les classes formées par les modalités de la variable « religieuse » .

5.1 Le choix des classes

Nous allons donc effectuer une classication ascendante hiérarchique de la pratique religieuse selon les variables précédemment citées.

La méthode utilisée est celle de Ward. Nous décidions de regrouper les classes qui entraînent la plus faible perte d'inertie inter. Comme on ne veut pas subir une forte baisse d'inertie inter, on retient une partition en trois classes comme le montre l'historique des regroupements ci-dessous.

N.B : Pour comprendre la signification des symboles utilisés, veuillez se référer au tableau des abréviations déclaré tout au début du mémoire.

On vérifie que la somme des indices de niveau est égale à l'inertie totale.

5.2 Analyse des classes

Dans les classes 1 et 2 nous avons deux éléments contre un dans la classe 3. La classe 1 est assez atypique car elle est éloignée du centre de gravité du nuage et que son poids est nettement inférieur à celui de la classe 3 qui est plus proche du centre de gravité du nuage. Notons que la classe 1 regroupe les individus qui sont des participants actifs, régulier ou occasionnels, qui ont adhéré deux fois à un groupe religieux ou paroissial. La classe 2 regroupe les simples adhérents et les personnes avec une fréquentation de leur groupe religieux ou paroissial d'une fois par semaine à tous les jours. La classe 3 contient les individus qui ont

une fréquentation d'au moins une fois par an et ceux qui ont adhéré au moins une fois àun groupe religieux.

5.2.1 Classe 1 : Agriculteurs exploitants et les seniors participants actifs

L'analyse de cette classe montre que les agriculteurs exploitants, les seniors (70 ans et plus), les femmes, notamment les femmes au foyer, et les individus qui ont abandonné leurs études avant la dernière année d'études primaires sont beaucoup plus présents dans cette classe que, par exemple, les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire qui sont les plus sous-représentées. C'est donc dire que les femmes, les seniors et les agricul-

FIG. 6 - Arbre de classification

FIG. 7 - CAH : Historique des regroupements

Surreprésentés (en millième)

Sous-représentés (en millième)

profess1

166

ouibr

-101

70 et +

120

profess8

-79

fem foyer

96

non

-77

profess2

24

14 24

-30

nonbr

20

hommes

26

Tab. 13 - Classification : Classe 1

teurs exploitants actifs sont souvent des pratiquants actifs, ou occasionnels. Et ils y sont surreprésentés.

5.2.2 Classe 2 : Les personnes oeuvrant dans une association à but humanitaire plus représentatives

La classe 2 regroupe les critères de la pratique religieuse où se concentrent davantage, les individus qui oeuvrent dans une association à but humanitaire, les agriculteurs exploitants, les artisans, les commerçants et les chefs d'entreprises ainsi que les individus nés au reste du monde. On n'y rencontre pas de « non-humanitaires » c'est à dire de personnes ayant

Surreprésentés (en millième)

Sous-représentés (en millième)

ouibr

233

nonbr

212

profess1

122

profess4

65

profess2

69

non

-51

rest monde

30

profess6

-34

40 49

5

celib

-32

0 13

5

profess7

-29

Tab. 14Classification : Classe 2

déclaré n'avoir jamais oeuvré pour une association humanitaire. Cette analyse montre que ces individus fréquenteraient d'une fois par semaine à tous les jours une paroisse ou un groupe religieux. Ce sont des individus surreprésentés dans cette classe.

5.2.3 Classe 3 : L'Afrique subsaharienne plutôt pratiquante

Cette classe est plain de chômeurs, de « non-humanitaires » , d'inactifs et d'individus nés en Afrique hors Maghreb. Leurs concentration dans cette classe nous fait supposer qu'ils fréquentent un groupe religieux au moins une fois par an et qu'ils ont adhéré au moins une fois dans leur vie à un groupe religieux ou paroissial. Dans cette classe, contrairement à la

Surreprésentés (en millième)

Sous-représentés (en millième)

nonbr

172

profess3

73

afr hor magr

104

70 et +

78

non

63

profess4

-52

afr magr

56

ouibr

-39

profess8

31

ret affair

-36

chômeurs

31

fem foyer

-35

Tab. 15Classification : Classe 3

première, les seniors sont moins représentés, voire sous-représentés.

L'analyse de toutes ces classes, nous permet une conclusion partielle : les seniors, les femmes, surtout celles au foyer et les artisans sont plus représentés dans le monde de la pratique religieuse. Il est tout autrement des jeunes, des intellectuelles et des cadres d'entreprise qui sont sont significativement sous-représentés dans le monde religieux.

6 Conclusion

Les instruments sophistiqués de l'analyse des données nous ont permis de confirmer, grosso modo, les résultats qu'on avait trouvés dans le mémoire de statistique descriptive. En effet, les analyses factorielles des correspondances faites sur la pratique religieuse des Français ont montré que les seniors sont plus pratiquants que les jeunes et les adultes et que la fréquence de pratique augmente avec l'âge. L'étude a aussi confirmé que les

femmes participe plus à la vie religieuse ou paroissiale que les hommes et que leur degréde fréquentation à un groupe paroissial ou religieux est également plus élevé que celui

des hommes. Ce phénomène reste valable à toutes les couches d'âges. Le fait d'être riche ou pauvre, cadre ou ouvrier ne montre pas de liens significatif avec la pratique religieuse. Enfin, la pratique religieuse et le fait d'oeuvrer dans une association à but humanitaire sont compatibles.






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon