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Impact du micro crédit sur l'activité economique: cas pratique AL Amana

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par Rabie Daraiche
Université polydiscipiniaire de Tetouan - licence en science economique et gestion 2007
  

Disponible en mode multipage

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    Abstract

    Ce mémoire répond à trois objectifs du système de Micro-crédit. En premier lieu, au Maroc l'activité du Micro-crédit a connu un essor remarquable, deuxièmement, la population la plus ciblée par ce système est la femme. Afin de l'intégrer dans le développement économique, et enfin, le système du Micro-crédit peut aider les prêteurs ou les bènèficaires d'augmenter leurs revenus, ce qui permet de diminuer la pauvreté dans notre pays.

    Abstract

    My research paper seeks to display three objectives of Micro-credit system in Morocco. In the first place, th scale of Micro-credit activities in Morocco has witnessed a noticeable increase. Secondly, this system targets mostly the women, with aim of integrating them into the process of economic developement. Finally, the increase of indebters income contributes to the minimization of poverty scale in our country.

    MOTS CLES

    La femme : est un élément central dans le domaine du Micro-crédit, elle est la population la plus ciblé par le système du Micro-crédit

    Le financement formel : le secteur formel est normalement financé par les banques.

    Le financement informel : le secteur informel du financement ne fonctionne pas selon les normes et les mécanismes du secteur dit formel. A coté de l'usurier proprement dit, on peut emprunter à la famille ou à des amis. On peut aussi se regrouper pour se prêter et s'emprunter les uns aux autres. Le développement du secteur informel est dû à l'impossibilité des banques d'étendre leurs activités au segment de la clientèle visée par le secteur informel.

    La Grameen-Bank : est une organisation crée en 1976 par le professeur Muhammed Yunus, elle propose des prêts aux plus pauvres du Bangladesh.

    Le crédit solidaire : les prêts sont attribués à des individus appartenant à des groupes de cinq personnes avec la caution solidaires de tous les membres.

    Le Micro-crédit : est une petite quantité d'argent mise à la disposition d'un client par une banque ou une autre institution.

    La Micro-finance : s'intéresse à de petites sommes, en s'adressant à des clients à faibles revenus. Elle comprend toute une série de services et de produits financiers, dont notamment le prêt, l'épargne, l'assurance, et le transfert de fonds.

    Remerciements

    Aucune oeuvre humaine ne peut se réaliser sans la contribution d'autrui.

    Ce mémoire est le résultat d'un effort constant. Cet effort n'aurait pu aboutir sans la contribution de nombre de personnes. Ainsi se présente l'occasion de les remercier :

    Tout d'abord, notre Docteur MOHAMMED RAJAA, pour sa patience, la pertinence de ses conseils et l'extrême richesse de son enseignement.

    En outre, je remercies tous ceux qui nous ont aidé quotidiennement ou ponctuellement et qui nous ont encouragé dans notre travail particulièrement les agents de l'association Al Amana l'antenne FA à Martil

    Je pense enfin fortement et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

    Enfin et surtout au DIEU TOUT-PUISSANT qui m'a toujours soutenu.

    Merci

    Dédicace

    A la mémoire de mon père

    Puisse Dieu le couvrir de sa miséricorde, Que son âme repose en paix.

    A ma mère

    Que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a fait pour moi, aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de ses sacrifices démesurés, de l'amour et de l'affection dont elle n'a jamais cessé de m'entourer.

    A mes soeurs et mes frères

    Vos conseils et votre soutien ainsi que vos encouragement constants ont toujours été pour moi des plus précieux.

    Je vous dédie ce travail en témoignage de reconnaissance pour votre aide permanente.

    A mes amis et mes collègues

    Sans oublier bien sûr tous les amis particulièrement Mohammed habti, Imran, Ossama maimouni, Hassan Abiwi avec ses frères Rachid et Aziz, Ahouir, Redouan, Rami, Bouchera, Lamia...

    SOMMAIRE

    ABSTRACT :......................................................2

    MOTS CLES :.....................................................3

    REMERCIEMENTS :...........................................4

    DEDICACE :......................................................5

    INTRODUCTION GENERALE :.......................................10

    CHAPITRE 1 : L'APPARITION DU SYSTEME DU MICRO-CREDIT SUR LA SCENE INTERNATIONALE..........................................13

    SECTION 1 : L'HISTORIQUE DE MICRO-CREDIT.......................13

    I- LA GENESE DU MICRO-CREDIT.....................................13

    II- LE MODELE GRAMEEN-BANK.......................................14

    III- LA DIFFUSION DU MODELE DANS LE MONDE..................17

    SECTION 2 : LE SECTEUR DU MICRO-CREDIT AU MAROC.................................................................................22

    I- L'HISTOIRE ET LE DVELOPPEMENT DU SECTEUR AU MAROC......................................................................22

    II- LA LOI RELATIVE AU MICRO-CREDIT AU MAROC.............24

    III- LES ASSOCIATIONS DE MICRO-CREDIT MAROCAINES......25

    SECTION 3 : ANALYSE DU SECTEUR DU MICRO-CREDIT AU

    MAROC................................................................................28

    I- EVOLUTION DES ASSOCIATIONS DE MICRO-CREDIT.....................................................................28

    II- LES PERSPECTIVES DU SECTEUR .................................33

    CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE : .................................34

    CHAPITRE 2 : STRUCTURE ET ORGANISATION DE L'ASSOCIATION AL AMANA...................................................35

    SECTION 1 : PRESENTATION DE L'INSTITUTION..................35

    I- HISTORIQUE DE L'ASSOCIATION...................................35

    II- MISSION DE L'ASSOCIATION ........................................35

    III- OBJECTIFS GENERAUX.................................................36

    SECTION 2 : L'ENVIRONNEMENT INTERNE DE L'ASSOCIATION AL AMANA.........................................................................36

    I- RESSOURCES HUMAINES DE L'ASSOCIATION..................36

    II- ANTENNES DE L'ASSOCIATION ......................................39

    III- POPULATION CIBLEE.....................................................39

    IV- PRODUITS ET SERVICES................................................39

    4-1- PRODUITS..............................................................39

    4-2- SERVICES..............................................................40

    SECTION 3 : STRATEGIE DE FINANCEMENT DE L'ASSOCIATION.................................................................41

    I- PARTENAIRES.............................................................41

    1-1- PARTENAIRES NATIONAUX....................................41

    1-2- PARTENAIRES INTERNATIONAUX...........................41

    II- STRATEGIE.................................................................41

    2-1- ENONCEE DE LA STRATEGIE...................................42

    2-2- AXES DE DEVELOPPEMENT....................................43

    CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE : ...............................44

    CHAPITRE 3 : IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR LES BENEFICIAIRES DE L'ASSOCIATION AL AMANA.......................46

    SECTION 1 : PROFIL DES BENEFICIAIRES.................................46

    I- IDENTIFICATION DES BENEFICIAIRES.............................46

    1-1- REPARTITION PAR SEXE..........................................46

    1-2- REPARTITION PAR TRANCHE D'AGE..........................47

    1-3- SITUATION MATRIMONIALE DES BENEFICIAIRES.......47

    1-4-NIVEAU D'INSTRUCTION..........................................48

    II- SITUATION PREALABLE DES BENEFICIAIRES.......................48

    2-1- ACCES A L'EAU ET A L'ELECTRICITE.....................48

    2-2- ACTIVITE PREALABLE.........................................49

    2-3- RESPONSABILITE DANS LE FOYER.........................49

    SECTION 2 : L'USAGE DU PRET................................................50

    I- L'UTILISATION DEFINITIVE DU PRET..............................50

    1-1- ACTIVITE APRES L'OCTROI DU PRET.....................50

    1-2- OBJET DE PRET...................................................50

    II- RESULTAT DE PRET.....................................................51

    2-1- CYCLE DE PRODUCTION DES ACTIVITES DES BENEFICIARES.........................................................51

    2-2- BENEFICE DEGAGE.............................................51

    2-3- EPARGNE DEGAGEE DES ACTIVITES PAR MOIS......52

    III- DIFFICULTE DE PAIEMENT ET SOLIDARITE............................52

    3-1- DIFFICULTE DE PAIEMENT...................................52

    3-2- SOLIDARITE DES BENEFICIARES...........................53

    SECTION 3 : L'IMPACT DU PRET AU NIVEAU DU FOYER...................................................................................53

    I- IMPACT AU NIVEAU DU REVENU............................................53

    II- INVESTIR A L'INTERIEUR DU FOYER......................................54

    2-1- TYPE D'INVESTISSEMENT...................................54

    2-2- ORIGINE DE L'INVESTISSEMENT..........................54

    III- SITUATION DES BENEFICIAIRES APRES

    L'OCTROI DU PRET..................................................................55

    3-1- IMPACT SUR LA SITUATION SOCIALE..................55

    3-2- IMPACT SUR LES BESOINS VITAUX DES BENEFICIARES...............................................................55

    IV- LES BENEFICIAIRES..........................................................56

    4-1- LES BENEFICIAIRES PRETEURS...........................56

    4-2- INDEPENDANCS VIS-A-VIS DE L'ASSOCIATION.....56

    CONCLUSION DU TROISIEME CHAPIRE : ..............................57

    CONCLUSION GENERALE :....................................................58

    · ANNEXES 

    · BIBLIOGRAPHIE

    « Il faut donner à chacun la possibilité de devenir entrepreneur »

    M- Yunus

    INTRODUCTION GENERALE

    La meilleure façon de promouvoir la croissance économique dans un pays est de faire participer aux activités productives, le plus grand nombre d'individus, chacun selon ses capacités. La décennie 80 marquait le début des crises économiques mondiales, plus particulièrement la crise de la dette des pays en voie de développement (PVD). A l'instar de ces pays, le Maroc a suivi une politique d'ajustement structurel entre 1983 et 1992. Cette politique visait à :

    o Assainir les finances publiques et réduire les déficits intérieurs et extérieurs ;

    o Restructure les entreprises publiques en vue de réduire leur déficit de gestion est par là, la contribution de l'Etat à leur financement, pour d'autres entreprises publiques, il fallait les préparer à être privatisées;

    o Réformer le système fiscal en vue de rendre plus efficace et de l'harmoniser;

    o Libéraliser l'économie : prix intérieurs, échange extérieurs, mouvements des capitaux.

    Tous ces objectifs pour faire face aux faiblesses de l'économie marocaine au niveau interne et externe ainsi pour rétablir ses grandeurs macro-économiques au niveau de la balance des paiements de la dette extérieure. Résultat, un taux de croissance de 4,1% en moyenne entre 1983 et 1994.une croissance visiblement significative, mais qui na pas été en mesure de faire face aux besoins d'une population active et en forte augmentation, ce qui a entraîné l'aggravation du taux de chômage et de la pauvreté à l'intérieur du pays.

    Face aux exigences économiques et sociales, le Maroc comme la plus part des pays a lancé la guerre contre la pauvreté afin de stimuler son take-off économique et social.

    Une question se pose à ce niveau là, « Est-ce que la victoire est à notre portée ? »

    La réponse à cette question, prévoit une arme, une stratégie et des guerriers. Économiquement parlant, la réponse prévoit un instrument, un programme et des acteurs.

    C'est à la suite de ce constat que les premiers programmes de Micro-Crédit ont vu le jour, pour servir d'instrument de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

    "Le Micro-Crédit, consiste en l'octroi de petites sommes à des agents économiques dont le revenu ou les ressources sont faibles, permettant de développer des activités génératrices de revenus"

    Il s'agit également de services financiers destinés à une clientèle pauvre (ces services peuvent comprendre, selon les pays, le crédit, l'épargne, les services de paiements et d'assurance) tels que les petits exploitants agricoles, les coopératives artisanales, les petits commerçants, les micro entreprises...etc.

    De ce fait, la micro-finance ne s'adresse pas aux plus démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n'a pas besoin de services financiers, mais de services beaucoup plus élémentaires (nourritures, logements, soins, eau, électricité...), elle s'adresse à une catégorie, certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé une activité ou disposant d'un savoir-faire.

    C'est une initiative d'organisations non gouvernementales (associations, fondations) et de banques, issus en leur sein pour rendre le crédit accessible aux populations insolvables, soutenus pour cela par des organismes nationaux ( Fonds Hassan II pour le développement) et internationaux ( la Banque Mondiale, PNUD...) en mettant à leur disposition des ressources permettant de contribuer au financement des micro-activités, qui pour l'essentiel relèvent du secteur non structuré ou informel de l'économie.

    Dans ce sens, le Maroc a vu se développer ces dernières années de nombreuses associations et organismes non gouvernementaux (ONG) qui, à l'image de la Grameen Bank de Bangladesh, sont spécialisés dans l'offre de Micro-Crédit accessible aux populations pauvres exclus du système de crédit bancaire dont les femmes en étant les premières bénéficiaires.

    Notre travail présentée dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude de la licence en science économiques et gestion auprès de la faculté polydiscipliniaire de Tétouan. Consiste en une étude d' « IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR L'ACTIVITE ECONOMIQUE  ».

    L'objet de notre travail de recherche, a été basé sur des questions auxquelles nous avons voulus répondre. A des questions que l'on pourrait qualifié de majores, étant donné leurs importance sur la scène économique et social de notre pays ; qui sont notamment :

    · Alors quel est le poids de notre comme un pays en vois de développement (PVD) en matière de Micro-crédit ?

    · Quelle est la population la plus ciblée par le système du Micro-crédit ?

    · Le Micro-crédit, outil de lutte contre la pauvreté ?

    · L'impact du Micro-crédit sur les revenus des bénéficiaires ?

    Notre travail consiste à apporter des réponses à ses questions.

    Chapitre 1 : L'apparition du système du Micro-Crédit sur la scène internationale

    La logique financière tient les personnes démunies à l'écart du circuit bancaire parce qu'elles sont fragiles.

    Les besoins de ces populations ne sont pas couverts par le circuit classique. Cette exclusion financière constitue un obstacle important pour les personnes désireuses de créer leurs activités indépendantes et donc de trouver de leurs citoyennetés économiques. Le nouveau concept du Micro-crédit s'adresse donc aux personnes n'ayant pas accès au système financier classique. La compréhension du développement du concept du Micro-crédit réside dans son histoire.

    Section1 : L'historique de Micro-crédit

    I- La genèse du Micro-crédit 

    On a l'impression que tout a commencé en Février 1997 quand s'est tenu à Washington le premier Sommet mondial du Mico-crédit, sous le patronage de l'ex-président Bill Clinton. En réalité, même si en ne parle du Micro-crédit que depuis ces vingt dernières années, il s'inscrit, en revanche, dans une histoire un peu plus longue.

    L'histoire de Micro-crédit remonte aux années 18401(*). Mais il fut redécouvert dans les années 1970, cent ans après la naissance de la première coopérative d'épargne-crédit initiée par Raiffeisen. Il est donc difficile d'en accorder la paternité au professeur Yunus.

    F.W. Raiffeisen lança en 18482(*), Rhénanie, la première coopérative de crédit pour lutter contre l'usure qui surchargeait les paysans. Contrairement aux Monts-de- Piété3(*) remontant au Moyen-âge en 1462, les coopératives d'épargne et de crédit ne sont pas des entreprises de prêt sur gage mais de véritables intermédiaires financiers. La première raison de cette coopérative était la prise en compte des pratiques usuraires.

    Ici comme ailleurs, les paysans empruntent, en argent ou en nature, surtout dans les mois qui précèdent la récolte, à un commerçant, à un préteur professionnel, à des taux exorbitants pouvant atteindre 50 à 100% pour une durée qui n'importe pas mais qui est toujours courte.

    La coopérative avait pour premier but d'offrir des cautions mutuelles aux banques afin que ses membres puissent évoluer vers la collecte de l'épargne pour pouvoir prêter directement à leurs membres.

    Elles furent à l'origine de toutes les banques mutualistes d'Europe.

    II- Le modèle Grameen-Bank 

    La conception du Micro-crédit fut redécouverte avec la création de la Grameen-Bank, une banque rurale bénéficiant d'un statut spécial, au Bangladesh 19764(*). Après une terrible famine, un professeur d'économie à Chittagong au Bangladesh, sa ville d'origine.

    Lors d'une séance de travaux pratiques d'un cours d'investissement, il a proposé à ses étudiants d'interroger les fabricants de tabourets en bambou des plus proches villages.

    Un échantillon de 42 femmes parmi les plus pauvres ont besoin de 27 Dollars au total pour développer leur activité de l'artisanat or toutes les banques refusent de financer ce type faible montant à des clients a priori insolvables.

    Yunus a déclaré en honte de cette situation et prête la somme de sa poche. En permettant aux producteurs d'acheter d'avance le bambou sans subir les variations importantes de prix, elles réussissent à créer des emplois et à rembourser intégralement Yunus.

    Cette visite sur le terrain lui suggère de mettre au point un système de crédit non usurier pour sortir ses compatriotes de la misère.

    Malgré ses réussites, il ne parvient pas à convaincre des banques traditionnelles de s'y investir. C'est ainsi qu'il lance, lui-même en octobre 1983, la Grameen-bank (Grames signifie rural Bengali) appelée familièrement « banques des pauvres ».

    Le gouvernement Bengali y contrôle 10% du capital, le reste appartient aux emprunteurs.

    Au début, Grameen-Bank prêtait aussi bien hommes qu'aux femmes étaient minoritaires en raison de la peur d'emprunter. En six ans, les gestionnaires arrivent à équilibrer le nombre des clients et de clientes.

    Avec l'expérience, ils trouvèrent plus intéressant de prêter aux femmes qu'aux hommes, car celles-ci avaient une vue à long terme et quand leurs revenus augmentaient, c'étaient les enfants qui en profitaient les premiers.

    C'est ainsi que la priorité a été donnée aux femmes et qu'en 1996, 94%les clients Grameen-Bank étaient des femmes.

    En 1994, Grameen-Bank comptait 854 agences et plus de 100.000 membres. En 1995, 12.000 personnes y étaient employées.

    En outre, M.Yunus, a constaté que l'aide internationale à son pays revient dans les pays donateurs sous forme de contrat, qu'un quart est employé à payer des cadres issus des pays bailleurs de fonds et que le reste profite aux cadres locaux, et on conclut que rien ou presque ne parvient à ceux qui en ont le plus besoin. Donc l'aide internationale n'a pas beaucoup d'incidences sur les pauvres qui en ont le plus besoin.

    Qu'ils soient issus d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique, les pauvres restent exclus des circuits bancaires. Grâce au Micro-crédit, ils peuvent enfin avoir accès à des prêts et participer à la vie économique du pays.

    C'est alors que lui vient l'idée de donner aux pauvres une chance de devenir « capitaliste ».il a mit au point avec son argent personnel, un système de crédit totalement nouveau avec les paysans qui vivent autour de son université, le crédit solidaire.

    Les prêts (l'équivalent de 50 dollars) sont attribués à des individus appartenant à des groupes de cinq personnes « comme les cinq doigts de la main » avec la caution solidaire de tous les membres.

    Si l'une des femmes ne remboursait pas à l'échéance, le groupe devait le faire à sa place. Si non, il était privé de tout autre crédit postérieur.

    Lorsque le premier crédit sera remboursé, une autre femme pourra emprunter à son tour, et ainsi de suite. Quand toutes auront emprunté et remboursé, elles pourront emprunter un peu plus. Cette formule est basée sur un groupe dont les membres se connaissent bien.

    La méthode de Grameen-Bank s'adaptait parfaitement à la situation des zones rurales du Bangladesh.

    Il montre donc que les pauvres et notamment les femmes de paysans sans terre sont « un bon risque bancaire », c'est-à-dire que les pauvres, n'ayant pas d'autres alternatives, font pour rembourser correctement leur crédit, si on sait s'adapter à leurs conditions petits crédits avec des montants progressant régulièrement si le remboursement s'effectue intégralement, etc.) .

    Il est à notre que ce modèle de crédit de groupe solidaire a été importé dans les autres pays. Dans ce cadre, on peut poser une question. Pourquoi le Micro-crédit peut surmonter avec succès les obstacles liés à la discision d'octroi de crédit?

    Selon madame Nowak, cette caution pratiquée par l'association pour le droit à l'initiative économique (ADIE) a un double rôle incontestable5(*).

    D'une part, elle permet de vérifier que les emprunteurs sont honorablement connus dans leur milieu et que des amis ou voisins sont prêts, le cas échéant, à les aider dans la réalisation de leur projet.

    D'autre part, elle sert de moyen de pression en cas de non remboursement de crédit. En effet, en cas de défaillance, les procédures de recouvrement sont très rares puisque du fait des faibles montants des prêts, chercher à se faire rembourser peut occasionner des coûts équivalents à la somme due6(*).

    On a vu quelques avantages du groupe solidaire, malgré ces avantages considérables, la pratique du groupe n'est pas l'abri de toutes les critiques.

    L'idée du groupe solidaire est idéale. Mais la pratique montre que la chose n'est pas aussi simple7(*). Dés lors que le groupe est constitué de manière artificielle, la pression sociale ne peut plus jouer son rôle.

    L'étude du Micro-crédit parait plus important puisqu'il permet de mieux comprendre la réponse à la question précédemment posée. En effet, l'opération de Micro-crédit gère le risque de crédit non par la pratique de sûreté réelle mais par la création de groupe solidaire.

    Il s'agit d'une technique de « crédit de groupe solidaire ». Le critère de proximité est pris en compte pour l'évaluation de crédit. Le critère de proximité est pris en compte pour l'évaluation de crédit.

    Enfin, le succès du Micro-crédit est lié à la technique qui donne des motivations à l'emprunteur de rembourser les crédits, ce qui montre que la probabilité de remboursement de crédit par les clients des opérateurs du Micro-crédit est beaucoup plus grande que celle des clients de banques classiques. C'est une technique dite de « crédit progressif ».

    III- La diffusion du modèle dans le monde 

    Grâce à son immense succès, le modèle Grameen-Bank a été imité par plusieurs pays. Aujourd'hui, l'idée de Micro-crédit est une préoccupation internationale et s'est étendue dans d'autres pays en Europe notamment en France. Contrairement aux pays du Sud, cette adoption a été très lente.

    § Cas des pays de tiers monde :

    Les pays en voie de développement (PVD) ont connus, de leur coté, des expériences en matière du Micro-crédit qui se multiplient un peu partout, par :

    En Amérique latine :

    La meilleure expérience après celle de Grameen-Bank, c'est l'expérience de Banco Sol, en Bolivie, l'objectif des fondateurs de cette banque c'est la création des emplois et des ressources dans les communautés défavorisés grâce à l'essor des micros entreprises.

    Par ce biais d'améliorer le niveau de vie des emprunteurs de leurs familles, à fin de diminuer le degré de vulnérabilité.

    Cette stratégie a été adoptée sur le reste des pays d'Amérique latine, il s'agit par exemple :

    Les fonds villages pour l'épargne, et le prêt au Pérou et le fonds de prêt pour l'habitat au Mexique.

    En Afrique, comme en Amérique latine, divers opérateurs et promoteurs économiques et sociaux, créent des établissements spécialisés dans le prêt aux pauvres.

    En Afrique :

    L'Afrique, le continent le plus défavorisé souffre de la famine durable et de la pauvreté aigue, c'est la région qui a besoin de l'assistance et de secours, pour cela des multiples établissements ont été crées par exemple au keny.

    Ces établissements spécialisés dans les prêts aux pauvres, ils affichent des taux de rentabilité supérieurs à ceux de certains des plus grandes et des meilleures banques du monde.

    Au Sénégal, des femmes ont crée une coopérative d'épargne et de crédit qui leur permet de créer des entreprises de petites taille, notamment pour l'achat et la vente de fripes, elles peuvent également acheter le poisson qu'elles revendent séché ou fumé, paient un taux de 18% ou 19% par an.

    La même chose au Mali, où les agriculteurs ont fondé en 1987(Kafo-Jiging) en collaboration avec l'ONG qui est établissement d'épargne et de prêt solidaire, sans oublier l'expérience de prêt solidaire à Guinée.

    Au Burkina Faso, l'Etat a émis en 1996 sa première série d'obligations pour un montant à souscrire de 5 milliards de francs (10 millions de dollars).

    De plus, pour consolider son projet d'appui aux micro-entreprises rurales, le gouvernement du Burkina Faso, s'est vu octroyer, en Mai 1999, un prêt de 12 millions de dollars du Fonds international de développement agricole (FIDA). Spécialement ciblé sur les artisans et les commerçants.

    En Asie :

    En Asie comme en Afrique, le niveau de vie est très bas, et la situation économique et sociale est très mauvaise.

    Après le succès de l'expérience de Grameen-Bank au Bangladesh, la plupart des pauvres de l'Asie ont crée des banques et des associations luttent contre la pauvreté, aux philippines, on assiste à la création d'une association (Zanjeros), et de la Kanlaran agriculture, corporation qui a dégagé un bénéfice net de 294.000 de dollars sur portefeuille de crédit de 1.6 millions de dollars, une autre expérience a été réalisée en Thaïlande sous le nom de l'association MUAG-FAL.

    § Cas des pays développés :

    Prenant les trente glorieuses, on pouvait penser que la croissance économique allait faire disparaître la pauvreté dans les occidentaux.

    La pauvreté n'a frappé pendant cette période que les pays du Sud, les changements de ces décennies ont mondialisés ce phénomène par l'émergence de la pauvreté dans les pays riches.

    Pour cela les pays du Nord ont entré des expériences de lute contre ce fléau par la création des institutions gouvernementales et des associations.

    Dans les pays industrialisés, le mouvement du Micro-crédit est plus jeune, mais il a énormément progresse au cours des dernières années, par exemple aux Etats-Unis, il existait moins de 10 programmes, il y a dix ans jusqu'à 300 programmes en 1998.

    En outre, M.Yunus a crée en Arkansas « Grameen Fund » qui octroi des Micro-crédits aux déshérités.

    Les exclus « du rêve américain » ainsi d'autres structures seront crées à Chicago chez les indiens siouse du dakota ou chez les cherokees de l'oklahome, puis le «women's self employment » qui a vu le jour est fondé dans le but d'accroître le revenu des pauvres américains et l'autonomie financière des femmes en les accordant des Micro-crédits, ces Micro-crédits ont aidé les pauvres de Chicago, qui vivaient d'allocation publiques depuis trois générations à sortir de système de dépendance et montrer leur propre commerce.

    Mais les causes de l'apparition des Micro-crédits comme un instrument de lutte contre la pauvreté et d'avance de développement dans les cités pauvres des Etats-Unis sont les mêmes pour les autres pays, c'est le problème de dualité.

    Les images qui l'illustrent sont nombreuses aux Etats-Unis : le gratte ciel à coté des bidonvilles8(*).le racisme entre les noirs et les blancs.

    Pendant longtemps, on a cru que la lutte contre la pauvreté ne pouvait être une politique à part mais un résultat de la croissance, même si la croissance reste un facteur déterminant, l'on s'interroge de plus en plus sur les liens complexes entre la croissance d'une part et la pauvreté d'autre part.

    En Europe, le Micro-crédit appliqué au Bangladesh a été reproduit aussi bien en France qu'au Cambodge.

    Il est très important de remarquer que reproduire la Grameen-Bank ne consiste pas à reprendre « in extenso » le modèle, à tenir compte des caractéristiques du milieu et de l'adapter au contexte du pays.

    Il s'agit tout simplement de revenir à son essence, à son objectif, à son formidable esprit d'initiative et d'innovation.

    Le Micro-crédit est importé en France dans un contexte de chômage, d'exclusion financière, alors qu'il est importé au Cambodge dans un contexte de pauvreté et surtout dans le cadre du programme de développement.

    Si la France est un pays fortement bancarisé, 80% des ménages français ont recours pour tout paiement supérieur à 100 euros à des moyens de paiement, une partie de la population, estimée à près de cinq millions d'habitants9(*), reste en situation d'exclusion bancaire.

    Une partie importante de la population n'a pas accès au crédit. Or l'accès au crédit est un moyen déterminant de la citoyenneté économique.

    Le marché français de Micro-crédit est jugé sous-dimensionné par rapport aux besoins. Désormais, le Micro-crédit piétine en France.

    La crise dans les banlieues de novembre 2005 a suscité l'implication du gouvernement dans le projet d'exclusion financière. En outre, le prix Nobel de la paix attribué au M.Yunus constitue un nouvel élan de lutte contre l'exclusion financière.

    La dynamique française du Micro-crédit qui conjugue la mise à la disposition d'un financement et d'un accompagnement personnalisé a déjà prouvé son efficacité à travers des structures comme l'AIDE10(*), France Active, France Initiative Réseau et le Réseau Entreprendre.

    En France, avant la création de l'ADIE, il n'y avait aucune association de Micro-crédit ou de lutte contre l'exclusion financière.

    Au début, L'ADIE travaillait en partenariat avec ces derniers les risques du crédit à hauteur de 70%.

    En cas de défaillance du débiteur, l'ADIE s'engage à racheter la part du risque supporté par les banques.

    Cette forme de partenariat est toujours encouragée du fait qu'il procure des avantages incontestables. De nouvelles formes de mécénat ont été mises en place11(*).Avec l'amendement de l'article 11 de la loi bancaire de 1984, elle peut désormais emprunter pour prêter à ses clients directement.

    Cet amendement encourage le développement du Micro-crédit. On peut dire facilement que dans les (PVD), cette méthode de solidarité de groupe est tout à fait possible.

    En France, la densité des clients est faible, la solidarité avait été irrémédiablement perdue avec l'urbanisation et elle n'était guère possible, à l'exception, selon Madame Maria Nowak, des communautés de femmes africaines ou des gens voyages, qui avaient préservé le lien social, d'utiliser la méthode de groupe.

    Devant l'impossibilité de créer des groupes solidaires, l'ADIE pratique l'approche individuelle avec la caution de l'entourage pour la moitie au moins du montant du crédit solidaire. Un exemple intéressant est le modèle du Micro-crédit en Europe. Bien que l'approche social et culturelle des pays européens ne soit pas très loin l'une de l'autre, il n'y a pas de modèle européen unique de Micro-crédit.12(*)

    La seule chose qui est la même c'est la pratique de l'accompagnement du Micro-crédit.

    En Allemagne fédérale, les écologistes ont constitués un établissement du Micro-crédit destiné aux micros-entrepreneurs appelés l'Euro-Bank des verts dont le siège est à Francfort.

    En somme, il faut dire que les Micros-crédits enregistré une croissance rapide depuis le succès de l'expérience de la Grameen-Bank puis cette dernière est importée dans le monde, à tenir compte des caractéristiques du milieu et de l'adapter au contexte.

    Section 2 : Le secteur du Micro-crédit au Maroc

    Le secteur de la Micro-finance au Maroc a connu un essor remarquable.selon une enquête réalisée par la FNAM en 2005 évaluait à 450000 le nombre de personnes bénéficiaires du Micro-crédit en décennie.

    Le secteur est représenté par 13 associations de Micro-crédit « AMC de différentes tailles dont seulement 10 AMC ont publiés leurs chiffres sur le portail du MIX MARKET ».

    Cette note vise à mettre en relief les performances du secteur au Maroc par une comparaison des performances atteintes par les AMC et par un positionnement du Maroc au niveau de son contexte, continental et mondial.

    I- L'histoire et le développement du secteur au Maroc

    Si l'instrument Micro-crédit est un événement récent au Maroc, il a toujours existé des formes d'activités d'épargne et de prêts chez les populations qui ne pouvaient pas avoir accès au système financier formel :

    *L'emprunt familial : la solidarité familiale a de tout temps constitué une source importante de circulation d'argent sous forme d'aide ou de prêt sans intérêts pour les membres de la famille ayant besoin de démarrer une activité ou de réaliser un projet ;

    * Le système « Daret » pratiqué, généralement dans le milieu urbain, consiste en la formation de groupe de 5 à 10 personnes versant périodiquement une somme d'argent égale dans une caisse commune. La somme d'argent résultante est alors allouée par un consensus de roulement à l'un des membres du groupe pour réaliser ses propres projets ;

    *Dans le milieu rural ; il existe des formes spécifiques de prêts, notamment en nature. Par exemple une femme du Douar prête à sa voisine une poule en couvaison pour que cette dernière puisse l'utiliser pour constituer son propre poulailler.

    Devant, la complexité de la vie en société et devant l'accroissement des besoins et la mobilité de la population et l'urbanisation des agglomérations, ces systèmes traditionnels d'entraide sociale présentent des signes d'essoufflement.13(*)

    La première mention de la notion du Micro-crédit à notre pays, a été faite en 1992, lors de la conférence organisée par l'école nationale pour l'agriculture de Mekhnès sur la désertification au Maroc.

    Afin de répondre aux besoins des populations démunies et des micro-entrepreneurs. Les premiers programmes de petits prêts destinés à financer les activités économiques des personnes à bas revenus ont démarré dans les années 1993-199414(*).

    Ce n'était qu'en 1996, cependant, que l'expérience internationale en matière d Micro-crédit a commencé à être connue dans les pays comme on a vu au paragraphe précédent. Avec l'appui de l'ONG « AMSED ». Par la suite, en mars 1997, quand des consultants ont mené la mission d'identification du projet pilote pour le programme Micro-Strat du PNUD au Maroc il y avait toujours très peu partenaires potentiels identifiés. Les acteurs dans secteur comprenaient les banques d'un coté et les ONG de l'autre.15(*)

    Dans le domaine bancaire, l'étude a identifié la banque de crédit populaire (BCP) et la caisse nationale de crédit agricole (CNCA) comme étant les seules banques ayant une expérience significative dans le domaine de petits prêts.

    Cependant, il a été noté que la (BCP), qui avait établi une fondation pour la création d'entreprises, ciblait les petites entreprises plutôt que les micro-entreprises. Il a été estimé que la CNCA devait instituer certaines réformes institutionnelles et adapter sa méthodologie si elle voulait pouvoir octroyer le Micro-crédit à l'époque ont été opérés pour la plus part par les associations.

    Il n'y avait qu'une seule association vraiment spécialisée dans le Micro-crédit. Il s'agit d'Alamana qui a été constituée en février 1997, parmi les autres associations qui octroyaient des petits prêts, seuls Za Koura et AMSED avaient bénéficié des contrats directs avec la communauté internationale de Micro-crédit et donc suivaient certaines normes y relatives.

    Les autres associations avaient des programmes à très petite échelle et opéraient avec une certaine confusion entre les rôles « sociales » et « économiques » qu'elles devraient jouer dans le domaine de Micro-crédit, il est dans ce contexte que le gouvernement du Maroc et le PNUD ont décidé de mettre en place le programme Micro-Strat.

    L'objectif de ce dernier était d'améliorer l'accès des micro-entrepreneurs à bas revenus aux services financiers.

    Pour les aider à élargir leurs entreprises, augmenter leur revenus et accroître l'emploi, l'approche du programme de renforcer les capacités des associations locales d'octroyer des services micro-financiers sur une base durable.

    Ce programme, qui a débuté en février 1998 et prendra fin en décembre 2001 (après une extension d'une année), a fourni une assistance financière et technique à six associations avec un budget opérationnel 1.7 millions de dollars.

    Cet appui au secteur a été suivi par celui de l'USAID pour plus de 16 millions de dollars en faveur surtout de l'association Al amana.

    En 2000, le Fonds Hassan II a soutenu le secteur avec une subvention de 100 millions dirhams (10 millions d'euros). Cette contribution financière a été certainement importante pour le développement du secteur.

    En 2001, on a vu la création de la FNAM, une volonté de rationalisation des activités et de création d'un interlocuteur unique porte de tout le secteur pour mieux s'adapter aux besoins du terrain, ainsi qu'aux exigences des bailleurs de fonds.

    L'appui du gouvernement et d'autres bailleurs de fonds a contribué considérablement aussi à son renforcement.

    II- La loi relative au Micro-Crédit au Maroc

    L'importance de l'étude de l'aspect juridique du Micro-crédit consiste à expliquer juridiquement de quoi il s'agit parmi les catégories juridiques existante de

    Le secteur du Micro-crédit est régie au Maroc par la loi 18/97 a été votée en 1999 par le dahir n° 1-99-16 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999). Elle vise à renforcer le cadre juridique et règlementaire applicable à la Micro-finance.

    En février 2000, le Ministère des finances a rédigé et mis en oeuvre un texte de loi qui attribue une licence aux AMC qui leur permet et d'accorder des crédits, mais pas de collecter l'épargne.

    Aujourd'hui, 13 AMC disposent de cette licence. Dans ce texte apparaît aussi la nécessité de viabilité pour les AMC, avant 5 ans.

    Ainsi, les associations doivent, pendant cette période de 5 ans, substituer peu à peu les subventions par des fonds propres (provenant en partie des produits de l'activité).

    En cas contraire, la licence d'exercer est retirée et les fonds sont redistribués par l'Etat.

    Ce texte de base du Micro-crédit devait plus tard être modifié et complété par la loi n° 58-03 du 6 mai 2004.

    Dans ce cadre, il est important de signaler que l'article 2 : Est considéré comme Micro-crédit tout crédit dont l'objet est de permettre à des personnes économiquement faibles de créer ou de développer leur propre activité de production ou de service en vue d'assurer leur insertion économique.

    Le montant du Micro-crédit, qui ne peut excéder cinquante mille dirhams (50.000 DH), est fixé par décret.

    Ce décret peut prévoir plusieurs niveaux de ce montant en fonction des objectifs de chaque association de Micro-crédit et de ses moyens financiers.

    III- Les associations de Micro-crédit marocaines

    Le secteur de la micro-finance au Maroc compte actuellement 13 associations de micro-crédit actives sur l'ensemble du Royaume et regroupées autour de la Fédération Nationale des Associations de Micro-Crédit (FNAM).

    Nous citons entre autres :

    v Association Al Amana pour la promotion des Micro-entreprises - Rabat

    L'association Al Amana a été créée le 13 février 1997. Comme on va voir cette association au deuxième chapitre de forme bien détaillée.

    v AMOS- Association de Micro-Finance Oued Srou- Khenifra

    AMOS a été créée le 25 février 2000 et agit dans les régions de Mekhnès- Tafilalet, en particulier en faveur des femmes (98%), en milieu rural et périurbain.

    v AMSSF/MC - Association Marocaine de Solidarité Sans Frontière - Fès

    Cette association a été créée à Fès en 1995 et agréée par le ministère des finances le 5 septembre 1999, l'AMSSF a été la première association à démarrer ses activités de Micro-crédit dans la région des Fès.

    Sa cible est composée de Micro-entrepreneurs ayant déjà une activité et dont 90% se trouvent en Zone urbaine ou périurbaine.

    Son principal objectif est l'extension de ses activités dans le Moyen Atlas et le Rif.

    v Fondation Al karama de Micro-Crédit pour l'appui de la Micro-entreprise - Oujda

    La fondation Al karama de Micro-crédit a été créée le1er juillet 1999 (sous la dénomination Amal/MC).les clients d'Al Karama sont généralement des femmes pauvres exerçant une activité génératrice de revenus et qui sont exclues du système bancaire classique faute de garanties matérielles.

    Les principaux services financiers et techniques à travers des formations, d'encadrement et de suivi des activités des bénéficiaires.

    La fondation exerce son activité en grande partie dans deux zones : Oujda et Figuig qui se situent dans l'oriental du Royaume.

    La fondation souhaite maintenant se développer et couvrir tout le nord-est du Royaume.

    v ATIL/MC- Tétouan

    L'Association ATIL/MC a été créée en janvier 2001 et a démarré ses activités en mai 2001 en collaboration avec l'ONG italienne APS et le Ministère des affaires étrangères italien pour promouvoir un modèle de développement économique dans la wilaya de Tétouan.

    L'association ATIL/MC soutient la création de Micro-entreprises et leur renforcement par le biais de services financiers et de soutien (formation, assistance technique et commerciale).

    v Fondation de la banque populaire pour le Micro- Crédit- Casablanca

    La fondation a été créée en juillet 1998 et agréée par le Ministère des finances le 1er mars 2000 pour exercer l'activité de Micro-Finance.

    Elle constitue de ce fait une réponse citoyenne du crédit populaire du Maroc et un soutien aux efforts de l'Etat dans la lutte conte la pauvreté.

    Avec des planchers de prêts fixés à 3000dh, le programme de cette fondation intervient prioritairement en zone urbaine et périurbaine, dans un créneau légèrement supérieur au domaine d'intervention des associations.

    La cible étant les Micro-entrepreneurs les plus aisés (TPE ; très petites entreprises) que l'on souhaite accompagnement vers la bancarisation.

    v Fondation Zakoura Micro-Crédit - Casablanca

    La fondation Zakoura a été créée en octobre 1995. sa mission consiste à améliorer les conditions de vie des plus démunis et plus particulièrement les femmes (97% de sa clientèle), tout en associant son action de Micro-crédit avec des programmes de sensibilisation sur divers questions relatives à l'alphabétisation, la santé, le logement etc.

    La fondation Zakoura offre également des programmes de formation et de soutien pour accompagnement le développement des micro-entreprises.

    v FONDEP fondation pour le développement local et le partenariat - Rabat

    L'association FONDEP a été créée en 1996, la FONDEP contribue au financement de projets économiques de petites tailles au profit des femmes (82% des prêts accordés) au milieu rural et des jeunes exclus du marché du travail ne disposant d'aucun revenu et désireux de s'insérer dans le tissu économique.

    La FONDEP oeuvre aussi à l'aide pour l'installation des infrastructures socio-économiques de base en milieu rural et à l'alphabétisation.

    v INMAA Institution Marocaine d'appui à la Micro-Finance- Raba

    INMAA, association créée le 17 septembre 1999, a pour mission de contribuer à la lutte contre la pauvreté notamment dans les zones rurales.

    L'institution mise aussi sur la création de nouveaux produits de Micro-crédit adaptés aux besoins de certains secteurs économique précis (tels que l'élevage, la pêche, artisanale, etc....).

    Sa devise : « nous luttons contre la pauvreté, là où elle est le plus difficile à atteindre »

    SECTION 3 : Analyse du secteur du Micro-crédit au Maroc

    I - Evolution des associations de Micro-crédit (AMC)

    ü Porté :

    A fin 2006 le nombre de prêts actifs dépassés un million de prêt. La porté de Micro-crédit se résume au niveau du tableau ci-dessous :

    ü Evolution du nombre de prêts actifs pour les 4 importantes AMC :

    ü Evolution des prêts par AMC :

    AMC

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    Al AMANA

    1 495

    7 885

    20 295

    37 195

    61 377

    78 114

    101 568

    160 610

    249 531

    405 558

    ZAKOURA

    2 270

    8 955

    16 055

    34 546

    60 388

    103 720

    118 980

    174 480

    198 301

    367 744

    FBP MC

    -

    -

    -

    -

    -

    26 346

    47 182

    70 112

    82 649

    113 781

    FONDEP

    -

    -

    -

    -

    6 950

    24 845

    15 422

    20 485

    43 897

    76 378

    ARDI

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    3 685

    4 834

    13 823

    21 914

    AMSSEF MC

    -

    -

    -

    2 058

    4 424

    6 183

    6 886

    9 301

    12 935

    -

    AL KARAMA

    -

    -

    -

    -

    -

    2 611

    3 315

    4 119

    6 279

    8 071

    INMAA

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    2 402

    4 036

    6 185

    6 363

    AMOS

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    5 154

    5 080

    5 852

    ATIL MC

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    1 444

    2 389

    ü Evolution des AMC :

    L'activité globale du secteur en 2006 a connu un évolution de 65% en terme de prêt actif par rapport à 2005 contre 59% par rapport à 2004.

    Le montant du portefeuille actif a évolué de 256 162 575 US$.

    AMC

    Variation en prêts actifs

    Variation en nombre de prêts actifs

    Variation portefeuille (US$)

    ZAKOURA

    85%

    169 155 540

    62 155 540

    FONDEP

    74%

    32 481

    15 914 125

    ATIL

    65%

    945

    194 642

    AL AMANA

    63%

    156 027

    136 435 759

    ARDI

    59%

    8 091

    1 198 844

    FBP MC

    38%

    31 132

    38 240 338

    AL KARAMA

    29%

    1 792

    627 221

    AMOS

    15%

    772

    472 372

    INMAA

    3%

    178

    455 372

    AMSSF MC

    0%

    0

    467 178

    ü Taux de pénétration du marché :

    Le marché marocain a été estimé à 3 millions de bénéficiaires potentiels. Avec plus d'un million de clients actifs le taux de pénétration est de 34% en fin de 2006.

    Toutefois, ce chiffre est à prendre avec modération du faite qu'aucune information n'est disponible sur le phénomène de l'endettement croisé qui existe au niveau de plusieurs régions du pays.

    AMC

    Nombre de prêts actifs

    Potentiel

    Taux de pénétration

    AL AMANA

    405 558

    3 000 000

    13.52%

    ZAKOURA

    367 744

    3 000 000

    12.26%

    FBP MC

    113 781

    3 000 000

    3.79%

    FONDEP

    76 378

    3 000 000

    2.55%

    ARDI

    21 914

    3 000 000

    0.73%

    AMSSF MC

    12 935

    3 000 000

    0.43%

    AL KARAMA

    8 071

    3 000 000

    0.27%

    INMAA

    6 363

    3 000 000

    0.21%

    AMOS

    5 852

    3 000 000

    0.20%

    ATIL MC

    2 389

    3 000 000

    0.08%

    ü Indicateur social :

    Les AMC suivent de plus en plus les indicateurs de performance sociales de leurs bénéficiaires comme le niveau de pauvreté.

    La comparaison du prêt moyen avec le PNB par habitant permet de juger du niveau de pauvreté des bénéficiaires servie par les AMC.

    AMC

    Prêt moyen (US$)

    Prêt moyen / PNB habitant

    ARDI

    154

    11.9%

    AMSSF MC

    182

    14.1%

    AL KARAMA

    216

    16.7%

    ZAKOURA

    249

    19.3%

    ATIL MC

    258

    20.0%

    INMAA

    264

    20.4%

    AMOS

    282

    21.8%

    FONDEP

    351

    27.2%

    AL AMANA

    540

    41.8%

    FBP MC

    616

    47.7%

    ü Efficacité :

    AMC

    Prêt moyen (US$)

    Nombre de Prêts actifs

    Charges opérationnels/encours

    Prêts par employé

    AL AMANA

    1 064

    249 531

    15.05%

    235

    FBP MC

    433

    82 649

    17.98%

    191

    FONDEP

    237

    43 897

    19.15%

    1 185

    ZAKOURA

    706

    198 823

    21.43%

    281

    AL KARAMA

    34

    6 279

    28.13%

    185

    INMAA

    33

    6 185

    31.97%

    229

    AMSSF MC

    94

    12 935

    34.86%

    138

    AMOS

    31

    5 080

    39.90%

    166

    ü Rentabilité :

    Les fonds propres dont disposent les AMC se chiffre à plus de 76 millions US$. La moyenne du rendement de ces fonds propres est auteur de 16,5% contre une moyenne de 7,5% pour le rendement des actifs.

    AMC

    Total bilan (US$)

    Fonds propres (US$)

    Rendement des actifs

    Rendement des fonds propres

    ALKARAMA

    1 216 725

    880 354

    14.07%

    18.26%

    AMOS

    1 221 156

    1 022 742

    10.09%

    11.92%

    FBP MC

    1 221 156

    30 604 397

    9.46%

    11.31%

    FONDEP

    38 085 729

    4 313 967

    8.38%

    19.67%

    ZAKOURA

    12 240 109

    13 544 826

    6.48%

    15.42%

    ALAMANA

    85 665 253

    24 631 774

    5.56%

    16.48%

    INMAA

    1 631 231

    190 228

    2.84%

    9.99%

    AMSSF

    2 994 090

    677 306

    2.83%

    11.82%

    ü Risque :

    La gestion du risque au niveau des AMC est bien maîtriser ceci se traduit par le pourcentage du portefeuille à risque qui ne dépasse pas 0,6% chez toutes les AMC.

    AMC

    Portfolio à risque > 30 jours (%)

    Radier du portefeuille (%)

    AL AMANA

    0.16

    0.37%

    FBP MC

    0.17

    0.00%

    ZAKOURA

    0.29

    0.00%

    FONDEP

    0.30

    0.18%

    AMOS

    0.42

    n/a%

    INMAA

    0.42

    0.89%

    AL KARAMA

    0.58

    0.06%

    AMSSF

    n/a

    1.05%

    Benchmark du secteur marocain

    o Classement des AMC marocaines au niveau du MENA

    Fin 2006, Al Amana est la première institution dans la région du MENA en terme de prêts actifs et d'encours.

    AMC MENA

    PRETS ACTIFS ENCOURS

    AL AMANA 1 1

    FBP MC 3 3

    ZAKOURA 2 4

    FONDEP 6 6

    AMSSF MC 19 21

    ARDI 13 23

    INMAA 28 31

    AL KARAMA 25 29

    AMOS 30 34

    ATIL MC 34 34

    34 associations ont publiées leurs données sur le portail Mix-Market, quatre institutions marocaines figures parmi les 10 premières de la région .En effet, plus de 65% des clients actifs et de l'encours sont au niveau du Maroc.

    II- Les perspectives du secteur

    «  Si nous prenons notre rôle au sérieux, la destination qui nous attend sera nécessaire celle que nous avons prévue. » M-Yunus16(*).

    Face au creusement des inégalités économique et sociales entre les populations du monde urbain et rural, les Micros-crédits semblent la solution adéquate pour contrecarrer ce phénomène. Cependant, il est important de tirer profit des technologies de l'information (I T) pour développer le secteur de la Micro-finance.

    Dans ce sens, les NTIC présentent une grande opportunité pour le secteur. C'était l'objectif d'une conférence organisée la semaine dernière du mois janvier 2008 à Casablanca à l'initiative de l'Agence internationale de développement économique et social (AIDES), sous le thème :

    « Micro-finance rurale et NTIC : impact des nouvelles technologies sur le développement économique des populations rurales ».

    Car, « sans un bon système d'information et de gestion, on ne peut pas être performant en termes de services » a affirmé Mohamed Horani, PDG de HPS17(*).

    A ce niveau, on peut dire que l'intégration des (T I) au secteur des micros-finances permettra de déduire les charges, ce qui va conduire à l'abaissement des taux d'intérêt.

    En outre, parmi les principaux objectifs de la FNAM pour faciliter le développement des institutions de micro-finance (IMF) marocaines sont :

    · de favoriser une meilleure couverture territoriale en particulier en zone rurale ;

    · l'action de la FNAM s'étend également en direction de l'amélioration des compétences et de formation au profit des cadres (AMC), la diversification et la recherche de nouvelles sources de financement, de faciliter l'accès de ses membres aux lignes de crédit bancaire et enfin, la création et la mise en service d'une centrale des risques. 18(*)

    Conclusion :

    Depuis la nouvelle méthode de crédit de groupe, lancée par la Grameen Bank en 1976 au Bangladesh, le visage de la Micro-finance s'est transformé.

    Parti d'expérimentations locales très diverses adaptées à un environnement spécifique, le concept de Micro-finance est devenu un standard économique dans l'univers financier.

    Certes, notre pays à son tour a adopté cette expérience, c'est pourquoi les IMF marocaines ont avancé progressivement jusqu'à atteindre les populations enclavées.

    Chapitre 2 : Structure et organisation de l'association Al Amana

    Section 1 : Présentation de l'institution

    I- Historique de l'association 

    Al Amana est une association de droit marocain. Créée le 13 février 1997, elle a reçu l'agrément du Ministère des finances en tant qu'association de Micro-crédit en date du 31 mars 2000.

    Elle est non seulement la plus grosse association spécialisée dans le Micro-crédit au Maroc mais également la première dans le monde arabe1(*)7. C'est le fruit de la coopération américaine avec l'Etat marocain.

    Il s'agissait de mettre en place et au moindre coût un outil de développement qui pouvait toucher une large frange de la population et s'autonomiser rapidement. Les américains avaient un double objectif :

    · Favoriser le développement d'une activité de Micro-finance au Maroc

    · Et appuyer la création d'une institution en l'occurrence Al Amana, qui aurait pour vocation de développement par le Micro-crédit à grande échelle.1(*)8

    II- Mission de l'association 

    Al Amana en tant qu'association marocaine de Micro-crédit, elle a pour mission la promotion des micro-entreprises notamment par l'octroi de Micro-crédit, et de services connexes, à des opérateurs de micro-entreprises artisanales, commerciales et de petits métiers, actuellement exclus du système classique de financement, elle octroie ses prêts sous des conditions garantissant la rentabilité et la durabilité des activités ainsi soutenus.

    III- Objectifs généraux 

    Les objectifs de l'association Al amana peuvent être résumés comme suite :

    v Participer à la réduction de la pauvreté ;

    v Participer à la création d'emploi ;

    v Participer à l'intégration de la femme au développement ;

    v Réaliser la pérennité financière (autosuffisance) et la rentabilité ;

    v Réaliser la viabilité sociale : toucher d'avantage de femmes et de zones

    enclavées.1(*)9

    Section 2 : L'environnement interne de l'association Al Amana

    I- Ressources humaines de l'association 

    L'association dispose d'un conseil d'administration bénévole et engagé constitué de professionnels ayant des activités dans des compétences diverses : enseignants, gestionnaires, financiers, banquiers qui participent de façon très active dans l'évolution de l'Association. Le directeur général de cette association est Monsieur Fouad abdlmoumni.2(*)0

    II- Antennes de l'association 

    Al Amana dispose de 434 antennes à travers le pays et touche un public large. Les 160 209 clients actifs au 31 décembre 2004 appartiennent à plus de 162 catégories de micro-activités, réparties dans 4 secteurs d'activité principaux : Commerce (52,31 %) Services (13,38 %) Artisanat (33,26 %) et Agriculture (1,04 %) pour un encours de 394 072 925 DH (voire l'annexe I).

    III- La population ciblée 

    Al Amana offre ses services aux personnes ayant une activité génératrice de revenus ou aux micro-entreprises n'ayant pas accès ni accompagnement au près des systèmes classiques de financement.

    La population estimée à plus de 3.6 millions d'individus dont la moitié en milieu urbain.

    IV- Produits et services 

    La plupart des crédits octroyés par Al Amana sont basés sur un système de crédits solidaires, finançant des groupes de 4 ou 5 personnes, l'approche de l'association est inspirée d'autres expériences qu'ont en un succès ailleurs, avec énormément d'adaptation à l'environnement marocain.

    4-1-Produits

    En réponse aux besoins de ses clientèles, l'association a introduit le programme de prêt au logement a par ailleurs été lancé en juin 2004, ainsi une description générale de ses produits :

    Ø Programme basé sur le crédit solidaire :

    Composé de trois types de produits :

    a) Hirafi jadid :

    Le « nouvel artisan », un prêts de 8 mois avec des montants plafonnés à 7000 DH, des remboursements bi -mensuel et une période de différé d'un mois.

    b) Salaf expresse :

    Un produit de six mois, recommandé pour les nouveaux clients, plafonné à 3000 DH pour débutants, remboursables en 22 échéances hebdomadaires.

    c) Crédit saison :

    Un produit de 14 semaines, rarement octroyé, pour plus de 5000 dh, ce produit est destiné aux besoins des clients qui visent une opportunité à investir et tirer un bénéfice à court terme.

    Ø Programme de crédit au monde rural :

    Après une phase de teste réussie par l'Association dans de petits villages, une étude est en cours pour diversifier les produits et les adopter aux besoins recensés de la micro-entreprise rurale.

    Ø Programme de crédit individuel :

    Ce produit est plafonné à 1000 DH, pour une durée allant de 6 à 24 mois.

    4-2 -services

    Le développement des mico-entreprises dépend d'une large part de l'accès de leurs promoteurs à l'information, à la formation, au conseil et aux services de commercialisation.

    L'apport de financements sous forme de Micro-crédit ne peut à lui seul supporter durablement la croissance et le développement des micro-entreprises.

    A fin de se préparer à répondre à ce besoin, l'association Al Amana a lancé deux projets pilotes de services :

    Le premier : Dénommé Tkwin jadid, a été planté en 2001 à Fès, Mekhnès, Marrakech et Khouribga. Il repose sur l'auto et l'inter-foramation des promoteurs de micro-entreprises, animée par des agents spécialisés de terrain et supportée par des modules vidéo, ce programme a bénéficié du support de l'USAID WACHINGTON pour les années 2000 à 2002.

    Le seconde : programme pilote est le PNAM (programme d'appui aux micro-entreprises de la région du Nord).financé par l'agence espagnole de coopération internationale (AECI) pour une période de trois ans, en partenariat avec les deux organisations non gouvernementales espagnoles CODESPA et CIDEAL et l'assistance technique de l'université polytechnique de Valence (UNV).

    Section 3 : stratégie de financement de l'association

    I - Partenaires 

    On peut subdivisé les partenaires de l'association Al Amana en deux catégories indispensables qui sont comme suivante :

    1-1-partenaires nationaux

    1-2- partenaires internationaux

    II- stratégie 

    2-1- Enoncée de la stratégie

    Dans le but de contribuer à l'intégration sociale et au développement économique, « d'ici à 2011, Al Amana vise à poursuivre stratégie de croissance soutenue et maîtriser pour étendra ses services de Micro-crédit et Micro-finance à plus d'un million de bénéficiaires sur l'ensemble du territoire national, elle passera du statut d'association de Micro-crédit à celui d'institution de Micro-finance, et elle disposera d'une organisation offrant l'ensemble des services financiers de base pour tous ». 2(*)1

    Elle développera cet effet une offre de Micro-crédits très adaptés aux besoins des activités génératrices de revenus, des micro et des petites entreprises et des foyers.

    Elle visera à garantir l'accès à l'ensemble des services financiers pour la majorité des populations qui en sont exclues à cause de la faiblesse de leurs ressources, en se positionnant comme institution financière à part entière.

    Elle ajustera ses visées en fonction de la capacité réelle de mobilisation des fonds des évolutions des contraintes légales.

    2-2-Axes de développement

    La stratégie d'inclusion par la bancarisation de masse vise à garantir une offre de Micro-finance très adaptée.

    o Les Micro-crédits seront multipliés par deux fois et demie en nombre (de 400.000 à 1.000.000), et par plus de cinq fois en portefeuille actif (de 1,84 à 10 milliards de Dirhams).

    o L'offre de crédit sera rapidement généralisée territorialement, diversifiée en montants, durées, cibles et modalités, et adaptée pour ce qui est des coûts et contraintes pour la clientèle, de manière à aboutir à des produits optimisés et à moindre prix, tout en demeurant soutenable dans la durée et pour la masse.

    o Elle continuera de privilégier les populations les moins favorisées, et particulièrement les femmes.

    o La contribution visée à l'inclusion financière des populations non bancarisées sera d'autant plus significative, croissante et multiforme qu'elle consistera aussi à étendre la gamme de services financiers, en particulier aux moyens de paiement et de transferts, à la banque électronique et à l'assurance.

    o La clientèle sera constituée en 2011 d'un million de bénéficiaires de prêts, en plus d'un demi-million de détenteurs de comptes de dépôt et d'épargne.

    o Le crédit sera étendu aux petites et très petites entreprises, dans un ordre de 5% de la clientèle des crédits.

    o Les prêts individuels représenteront le quart des crédits actifs, et ils seront répartis à moitié entre les prêts à l'entreprise et ceux au logement.

    o Diminuer le taux d'intérêt effectif facturé aux clients, en particulier pour les grands prêts, dont la facturation passera en déca du taux plafond autorisé pour les institutions financières durant la période de la stratégie.2(*)2

    Conclusion :

    La situation de la pauvreté au Maroc a incité le gouvernement marocain, notamment le Ministère des Finances et de la privatisation, le Ministère du Développement Social, de la famille et de la Solidarité...ainsi que plusieurs organismes internationaux (PNUD, USAID...) et organisations non gouvernementales (ONG), à intervenir dans la perspective de lutter contre cette dégradation du niveau de vie dans le cadre d'un programme pilote de Micro-crédit.

    Malgré la modestie de leurs ressources et de leurs expériences, ces ONG ont fait preuve d'efficacité et de dynamisme à travers le rythme croissant de création des antennes. L'objectif étant d'étendre l'activité du Micro-Crédit sur tout le territoire et de garantir le bon sort.

    L'association Al Amana à l'instar de ces ONG a mis dans ses priorités la lutte contre ce phénomène via l'octroi des petites sommes assurant pour cela un objectif noble, celui de faire vivre les bénéficiaires dans une situation de dignité et de respect en les aidant à améliorer leurs niveau de vie par le développement des activités génératrices de revenus.

    Ses forces clés sont, une méthode de crédit efficace, un portefeuille de très bonne qualité, un conseil administratif impliqué, des partenaires compétents, la confiance des bailleurs internationaux tels que la SIDI et la BEI...et enfin de ce chapitre on peut citer quelques prix de l'association comme ci -dessous :

    Chapitre 3 : L'impact du Micro-Crédit sur les bénéficiaires d'Association Al Amana

    Nul ne peu négliger l'effet positif du Micro-Crédit sur les bénéficiaires, même des pays puissant économiquement (USA, l'Europe, l'Asie...) ont importé ce mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui explique en partie l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans l'instauration d'un équilibre économique et social saint et opérant.

    Dans ce sens, l'accent a été mis sur les bénéficiaires du prêt auprès de l'Association à base d'un échantillon composé de 20 personnes (choisi au hasard) et un questionnaire, dans l'un de ses antennes Martil, à savoir : F A. En effet, vu la difficulté de rejoindre ces clients dans leurs domiciles on a été obligé de les interroger à l'intérieur de l'antenne au moment des remboursements. (Voir questionnaire en annexe).

    Ainsi, notre étude s'articulera autour des points suivants :

    Section 1 : Profil des bénéficiaires

    Section 2 : Usage du prêt

    Section 3 : L'impact du prêt au niveau du foyer.

    Section 1 : Profil des bénéficiaires

    I- Identification des bénéficiaires 

    1-1- Répartition par Sexe :

    SEXE

    EFFECTIF

    %

    HOMMES

    3

    15

    FEMMES

    17

    85

    TOTAL

    20

    100%

    D'après le tableau, les femmes qui ont bénéficié du Micro-Crédit auprès de l'Association représentent 85% du nombre total de la population étudiée.

    Ce taux parait logique car l'Association accorde plus d'attention aux femmes.

    1-2- Répartition par tranche d'âge :

    INTERVALLE D'AGE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

     [20 - 30 [

    1

    -

    1

    5

     [30 - 40 [

     2

     1

     3

     15

     [40 - 50 [

     -

     12

     12

    60 

     50 et plus

     -

    4  

    4

     20

     TOTAL

     3

      17

     20

     100%

    On constate que la majorité de la population enquêtée ont plus de 40 ans, soit 60% de l'effectif total.

    En générale, cette tranche d'âge assume une grande responsabilité vis-à-vis du remboursement du prêt octroyé par l'Association.

    1-3- Situation matrimoniale des bénéficiaires :

    ETAT MATRIMONIALE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

     Marié (e)

    2

    16

    18

    90 

     Célibataire

    1

     -

     1

    5

     Veuf (ve)

     -

     1

     1

     Divorcé (e)

     -

     -

     -

    -

     TOTAL

     3

    17

     20

    100%

    De la lecture du tableau on remarque que 90% des bénéficiaires sont mariés, et qui ont opté pour le Micro-Crédit pour améliorer leurs situations financières à l'intérieur du foyer.

    1-4- Niveau d'instruction :

    NIVEAU

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Analphabète 

    1

    14

    15

     75

     Primaire

     2

    1

     3

     15

     Secondaire

     -

    2

     2

      10

     Autre

     -

     -

     -

     -

     TOTAL

     3

    17

     20

    100 %

    On remarque que 75% de la population enquêtée sont des analphabètes, contre 25% qui ont pu suivre leurs études au niveau primaire et secondaire, ce qui explique de prés le programme lancé par l'Etat pour lutter contre l'analphabétisme.

    II- Situation préalable des bénéficiaires 

    2-1- Accès à l'eau et à l'électricité :

    Accès 

     EAU

    ELECTRICITE 

     %

     Oui

     20

     100%

    18

     90

     Non

     -

     2

     10

     TOTAL

    20

    100% 

    20 

    100%

    On constate que 100% des bénéficiaires ont accès à l'eau potable dans leurs maisons, alors qu'il reste 10% entre eux privilégiés du service d'électricité.

    2-2- Activité préalable :

    ACTIVITE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    En chômage

    1

    -

    1

    5

    Commerce

     2

    12

     14

     70

    Artisanat

     -

    5

     5

     25

    Agriculture

    -

    -

    -

    -

     Autre

    -

    -

    -

     -

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    De la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que 70% des bénéficiaires avaient une activité commerciale, contre 25% en artisanat et 5% en chômage.

    2-3- Responsabilité dans le foyer :

    CHEF DE FAMILLE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Soi-même 

    2

    16 

    18

     90

    Le père

    1

    -

     1

    5

     La mère

     -

    -

     -

    -

     Autre (marie...)

     -

    1

    1

    5

     TOTAL

     3

     17

     20

    100 %

    D'après le tableau, 90% des bénéficiaires prennent eux même la responsabilité au sein du foyer.

    De majorité féminine, elles expriment leurs soutiens à leurs conjoints en venant en aide soit totalement ou partiellement dans l'ensemble des dépenses du foyer, ce qui exprime fortement aussi le besoin de cette couche de recourir au Micro-Crédit.

    Section 2 : L'Usage du prêt

    I- l'utilisation définitive du prêt :

    1-1- Activité après l'octroi du prêt :

    ACTIVITE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Agricole 

    -

    -

    -

    Commerciale

    3

    12

    15

    75

     Artisanale

     -

    5

    5

    25

    Service

    -

    -

    -

    -

     Autre

     -

    -

     -

    -

     TOTAL

     3

    17

     20

    100%

    75% des bénéficiaires ont utilisés le prêt octroyé par l'association pour des activités commerciales, le reste l'a utilisé pour des activités artisanales.

    1-2- Objet de prêt :

    OBJET DE PRET

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Nouvel investissement

    2

    2

    10

     Fond de roulement

     3

    15

    18

    90

     TOTAL

     3

     17

     20

     100%

    On remarque que 90% des bénéficiaires ont utilisé le prêt comme un fond de roulement pour améliorer leurs activités déjà existantes, contre 10% qui ont crée de nouvel investissement.

    II- Résultat de prêt 

    2-1- Cycle de production des activités des bénéficiaires :

    CYCLE DE PRODUCTION

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Chaque jour

    2

    13

    15

    75

    Chaque semaine

    1

    2

    3

    15

     Chaque 15 jours

    -

    2

    2

    10

    Chaque mois

    -

    -

    -

    -

     TOTAL

     3

    17

    20

    100% 

    75% des bénéficiaires travaillent au rythme de chaque jour essayant d'exploiter le maximum le prêt afin d'en tirer le maximum de profit.

    Alors que d'autres, leurs domaines d'activités les obligent à travailler hebdomadairement ou bimensuellement.

    2-2- Bénéfice dégagé :

    BENEFICES

    Bénéficiaires

    TOTAL

    %

    Cycle de production

    Chaque jour

    Chaque semaine

    Chaque 15 jours

     [50 - 150[

    11

    -

    11 

    55

     [150 - 300 [

     4

    2

    -

    6

    30

    Plus de 300

     -

    1

    3

     15

     TOTAL

     15

    3

    2

     20

     100%

    55% des clients dégagent un bénéfice entre 50 et 150 DH, 30% un bénéfice compris entre 150 et 300 DH, le reste réalise plus de 300 DH ce qui leur permet de faire des épargnes.

    2-3- Epargne dégagée des activités par mois :

    EPARGNE PAR MOIS

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    0

    1

    2

    3

     15

     [300 - 500 [

    2

    14

     16

    80

     [500 - 1000 [

    -

    1

    1

     5

     Plus de 1000 DH

     -

    -

    -

    -

     TOTAL

     3

     17

     20

     100%

    D'après le tableau, 80% des bénéficiaires ont pu dégager des épargnes mensuelles variant entre 300 et 500 DH/mois après le paiement de toutes leurs dépenses essentiellement les charges d'intérêt du prêt.

    III- Difficultés de paiement et solidarité des bénéficiaires 

    3-1- difficulté de paiement :

    DIFICULTE DE PAIEMENT

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Oui

    -

    1

    1

    5

    Non

    3

    16

     19

    95

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    On remarque que 95% des clients de l'association n'ont pas une difficulté de remboursement de leurs échéances.

    3-2- Solidarité à l'intérieur du groupe :

    SOLIDARITE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Remboursement

    3

    14

    17

    85

    Service

    -

    1

    1

    5

     Les deux

    -

    2

    2

    10

     TOTAL

      3

     17

    20

    100% 

    La solidarité à l'intérieur du groupe se voie parfaitement à l'aide de ce tableau, car 100% des bénéficiaires assument leur part de responsabilité en venant en aide aux autres membre du groupe que se soit par remboursement, service ou les deux à la fois.

    Section 3 : L'impact du prêt au niveau du foyer 

    I- Impact au niveau du revenu :

    REVENU

    CLIENTS

    TOTAL

    %

    Diminué

    -

    -

    -

    Augmenté

    20

    20

    100

    Resté le même

    -

    -

    -

    TOTAL

    20

    20

    100%

    100% des bénéficiaires ont vu augmenter le niveau de leur revenu à l'intérieur du foyer. Cela reflète la bonne gestion de leurs affaires.

    II- Investir à l'intérieur du foyer 

    2-1- Type d'investissement :

    TYPE D'INVESTISSEMNT

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Biens meubles

    -

    10

    10

    50

    Biens électroniques

    2

    5

    7

    35

     Biens de luxe

    1

    2

    3

    15

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    100% des clients arrivent à investir dans leurs foyers que se soit en biens meubles, électroniques ou en luxe à raison de 50%, 35% ou 15% respectivement du total de la population enquêtée.

    2-2- Origine de l'investissement :

    ORIGINE D'INVESTISSEMENT

    BENEFICIAIRES

    %

    L'activité

    16

    80

    Autres

    4

    20

    TOTAL

    20

    100%

    80% de la population étudiée assument que l'origine de leur investissement à l'intérieur de leurs foyers provient d'un excédent dégagé de l'activité.

    III- Situation des bénéficiaires après l'octroi du prêt 

    3-1- Impact sur la situation sociale :

    SITUATION SOCIALE

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Indépendant

    -

    4

    4

    20

    Ne plus être pauvre

    2

    30

    13

    65

     Confiance en soi

    1

    2

    3

    15

     Autre

     -

    -

     -

    -

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    Une part représentant à elle seule 65% de la population enquêtée avait senti sa sortie d'une situation de pauvreté après avoir bénéficier du prêt. Ce qui justifie pleinement l'adoption de ce programme pour les pauvres pour lutter contre ce fléau.

    3-2- Impact sur les besoins vitaux des bénéficiaires (nourriture et habillement) :

    NOURRITURE & HABILLEMENT

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Mieux

    1

    14

    15

    75

    Comme d'habitude

    2

    3

    5

    25

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    De la lecture des données du tableau, on remarque que seul 25% des enquêtées ont resté sur le même régime de consommation et d'habillement, contre 75% qui ont mieux améliorer leurs besoins en matière d'habillement et de nourriture.

    IV- Les bénéficiaires :

    4-1- Les bénéficiaires prêteurs :

    CAPABLE DE PRETER

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Oui

    2

    16

    18

    90

    Non

    1

    1

    2

    10

     TOTAL

     3

    17

     20

    100% 

    90% des bénéficiaires qui dans un moment ont exprimé leur nécessité en prêt, sont capable maintenant de prêter eux même l'argent à d'autres personnes. Cela signifie de loin que leur niveau de vie a été amélioré et que le programme de Micro-Crédit a apporté ses fruits.

    4-2- Indépendance vis-à-vis de l'association Al Amana :

    INDEPENDANT DE L'ASSOCIATION

    SEXE

    TOTAL

    %

    HOMMES

    FEMMES

    Oui

    1

    8

    9

    45

    Non

    2

    9

    11

    55

     TOTAL

     3

     17

     20

    100% 

    La majorité représentée par 55% de la population étudiée sont incapable d'être indépendant vis-à-vis de l'association, alors que les autres attendent le moment idéal pour autofinancer leur projet indépendamment de tout genre de prêt.

    Conclusion :

    L'antenne FA à Martil, lieu de l'étude présente une source riche en information, car la majorité absolue de la clientèle avaient bénéficié du programme du Micro-Crédit depuis son ouverture (en 1999), ce qui facilite l'étude d'impacte sur l'échantillon enquêté. Outre, ces derniers étaient très coopérative aussi que l'équipe responsable de l'antenne.

    Plusieurs conclusions en effet, peuvent être tirées de cette étude, dont la première réside dans la supériorité du nombre des femmes sur celui des hommes pour plusieurs raisons :

    § L'association Al AMANA accorde plus d'attention aux femmes ;

    § Les femmes sont les plus touchées par le phénomène de la pauvreté et essaient de s'en sortir par la création d'activité génératrice de revenu ;

    § L'expérience a montrée que les femmes ne trouvent pas de problème dans le remboursement de leur prêt.

    La seconde conclusion tourne autour du secteur d'activité des bénéficiaires, qui relève du secteur informel ou non structuré (Commerce, artisanat...) de l'économie et son incidence sur la fiscalité.

    Enfin,la dernière conclusion porte sur l'usage du prêt, qui d'après les statistiques a été utilisé comme fond de roulement par 90% des bénéficiaires, ce qui minimise la part de nouveaux investissements et sa relation avec l'accroissement du PIB, ainsi que leurs revenus ont augmenté.

    CONCLUSION GENERALE :

    En conclusion de ce travail il est nécessaire de faire le point sur les avantages et les limites du programme du Micro-Crédit pour en tirer la conclusion.

    Avantages :

    · Octroi des petits prêts accordés aux plus démunies ;

    · le Micro-Crédit contribue au développement de compétences entrepreneuriales nouvelles,encourage la mobilisation de l'épargne, permet la création d'un vaste réseau de petites activités productives et de services s'adaptant facilement à la demande de nombreuses catégories de consommateur ;

    · Le Micro-Crédit encourage le lancement et le développement de « micro-projets » au niveau local dans des secteurs aussi divers que l'artisanat (groupements d'artisanat, associations de femmes), financement de l'économie sociale ou encore la protection sociale. Il contribue ainsi à l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base, aux soins de santé ou encore à l'eau potable ;

    · Inexistence d'un fond de garantie, ce qui permet de corriger les inégalités quant à l'accès au crédit...etc.

    Limites :

    · Des petits prêts avec des taux d'intérêt plus élèves que le financement formel ;

    · Les institutions de Micro-crédit donnent l'importance aux femmes plus que hommes ;

    Enfin Malgré l'apport incontestable du Micro-Crédit, le renforcement du secteur informel se pose; puisque la majorité des activités financées échappent à toute réglementation sectorielle.

    ANNEXE I :

    ANNEXE II :

    QUESTIONNAIRE RELATIF A L'ENQUETE

    SUR L'IMPACT DU MICRO-CREDIT.

    CAS DE L'ASSOCIATION AL AMANA/ ANTENNE F A/ MARTIL

    Groupe :

    Clients d'environ 6 Mois

    Clients d'environ 1 an

    Clients plus d'un an

    I/ Informations sur le client :

    Sexe : Masculin Féminin

    Age :

    1- Etat matrimonial :

    Marié (e) Veuf (ve)

    Divorcé (e) Célibataire

    2- Niveau d'instruction :

    Analphabète Secondaire

    Autre Primaire

    3- Nombre de personnes en charge :

    Active Nombre d'enfants

    Inactive

    4- Qui est le chef de la famille :

    Soi-même La mère

    Le père Autre (le marie, le frère...)

    5- Accès à l'électricité :

    Oui

    Non

    6- Accès à l'eau potable :

    Oui

    Non

    7- Votre activité avant de bénéficier du MC :

    En chômage Commerciale

    Agricole Autre

    Artisanale

    8- Type d'habitation :

    Bidonville

    En dure

    En argile

    II/ Usage du prêt :

    9- Nombre de prêt reçu par le client :

    N° du prêt

    Montant

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10- Dans quelle activité avez-vous investi le dernier prêt accordé par l'association :

    Agricole Commerciale

    Artisanale Service

    11- Payer la scolarité des enfants :

    Oui

    Non

    - Payer les frais de soins médicaux :

    Oui

    Non

    12- Votre activité nécessite une main d'oeuvre ?

    Oui

    Non

    Si oui, combien ? ....................

    13- Quel a été l'objet de votre premier prêt :

    Nouvel Investissement

    Fond de roulement (FR)

    14- Quel est le mode de vente utilisé :

    Comptant

    À crédit

    Les deux

    15- Quelle est votre pratique de vente :

    Porte à porte Au marché

    À domicile Autre

    16- Quel est le cycle de production de votre activité :

    Chaque jour Chaque 15 jours

    Chaque semaine Chaque mois

    17- Quel est le bénéfice réalisé : ..........................

    18- Est-ce que vous arrivez à épargner :

    Oui

    Non

    - Si oui combien par mois :........................

    19- Avez-vous des difficultés de paiement ?

    Oui

    Non

    20- Est-ce que votre groupe a payé pour toi une fois

    Oui

    Non

    - Si oui, combien de fois :..........................

    21- Ca vous arrive quelque fois de venir en aide à une personne de votre groupe :

    Oui

    Non

    - Si oui, quelle est la nature de cette aide ?

    Remboursement

    Service

    Les deux

    III/ Impact au niveau du foyer :

    22- Vous sentez que le revenu général de votre foyer a-t-il :

    Diminué

    Augmenté

    Resté le même

    - si votre revenu a diminué quelles sont les raisons :

    Mévente Mauvaise gestion

    Manque de déboucher Autre

    23- Est-ce que vous arriver à investir dans votre foyer ?

    Oui

    Non

    - Si oui, quelle est l'origine des ressources :

    L'activité

    5 Autre

    - Le montant de l'investissement porte sur :

    Des biens meubles

    Des biens électroniques

    Des biens de luxe

    24- Est-ce que le bénéfice dégager par votre activité vous a permis d'être :

    Indépendant (e) Confiance en soi

    Ne plus être pauvre Autre

    25- Est-ce que vous arrivez à améliorer votre nourriture ?

    Mieux

    Comme d'habitude

    - votre habillement :

    Mieux

    Comme d'habitude

    26- Est-ce que vous arrivez maintenant à prêter l'argent à une autre personne ?

    Oui

    Non

    27- Après le remboursement du prêt, vous sentez capable d'être indépendant vis-à-vis de l'association :

    Oui

    Non

    Bibliographie :

    Les ouvrages :

    · FOUAD AMOUR,  « l'Etat à l'épreuve du social cas du Maroc », REMALD N° 44 édition 2003.

    · LAURENT LHERIAU, « précis de réglementation de la Micro -finance ».Tome I : le droit financier et la Micro -finance, édition, AFD, 2005.

    · ISABELLE GUERIN,  « Micro-finance dans les pays du Sud : quelle comptabilité entre solidarité et pérennité ? » édition 2001.

    · MARIA NOWAK,  « on ne prête (que) aux riches, édition 2005.

    · MUHAMMED YUNUS, « vers un monde sans pauvreté », édition 1997.

    · PATRICK SPAY,  « réseaux bancaires et Micro-crédit : vers de nouvelles formes de mécénat », banque, juin 2005.

    Les mémoires :

    · MEMOIRE SOUS LE THEME : « le Micro-crédit comme un outil de développement » de faculté polydiscipliniaire de Tétouan, 2006.

    Document divers :

    · AZIZ HEDDAD,  «  le rapport sur l'analyse du secteur du Micro-crédit au Maroc », 2006.

    · DAVID VALLAT, « la finance solidaire : un champ d'application varié », le rapport moral sur l'argent dans le monde, édition 2006.

    · JAQUES ATTALI, « la Micro-finance, aujourd'hui », le rapport moral sur l'argent dans le monde, édition 2006.

    · MARIA NOWAK, «  le modèle européen de Micro-crédit », le rapport moral sur l'argent dans le monde, édition Association d'économie financière 2006.

    La presse économique :

    · HIBA BENSOUDA, « Al Amana fête ses 10 ans », l'express-Maroc, 4 septembre 2007.

    · MOHAMMED ALI MRABI, «  Micro-crédit : les technologies d'information pour diminuer les coûts », l'économiste, 6 février 2008.

    · MOUNIR FIGUIGUI, magazine mensuel du manager, N°4 novembre 2006.

    · S-B, la vie économique, « la fédération du Micro-crédit dans l'expectative », vendredi 7 mars 2008.

    · ZAKIA LAAOUI,  « notre ambition est d'atteindre un million de clients en 2011 », challenge hebdo, du samedi 8 mars au 14 vendredi 2007.

    · Le monde du 10 juin 2004.

    Les sites web :

    · www.alamana.org

    · www.créditmunicipal.fr

    · www.grameen-info.org

    * 1 JAQUES ATTALI, «  la micro-finance, aujourd'hui », le rapport moral sur l'argent dans le monde, éd 2006, (p.153)

    * 2 LAURENT LHERIAU, précis de réglementation de la micro-finance, tome I : le droit financier et la micro-finance, 2005, (p. 19)

    * 3 Pour une histoire des Monts-de-piété et du crédit Municipal, voir le site Internet du crédit Municipal de paris: www.créditmunicipal.fr

    * 4 Le site officiel de la Grameen-Bank (en anglais): www.Grameen-info.org

    * 5 MARIA NOWAK, on ne prête (que) aux riches, 2005, (p 147)

    * 6 DAVID VALLAT, « la finance solidaire : un champ d'application varié », le rapport moral sur l'argent dans le monde éd, 1998, (p. 510)

    * 7 GUERIN, « micro- finance dans les pays du Sud : quelle comptabilité entre solidarité et pérennité ? », Rev, Eco. Fin 2001, (p.148)

    * 8 Mémoire sous le thème : le Micro-crédit : « comme un outil de développement »

    * 9 Le monde du 10 juin 2004

    * 10 L'association pour le droit à l'initiative économique est une association créée en 1989 à l'initiative de Madame Maria Nowak

    * 11 PATRICK SPAY. «Réseaux bancaires et Micro-crédit » : vers de nouvelles formes de mécénat », juin 2005, (p.p 27-28)

    * 12 MARIA NOWAK, « le modèle européen de Micro-crédit », le rapport moral sur l'argent dans le monde, éd Association d'économie financière. 2006. (p.p 417- 421)

    * 13 FOUAD M. AMOUR « l'Etat à l'épreuve du social cas du Maroc », REMALD n°44, (p.p 52-53) 2003

    * 14 AZIZ HEDDAD ? « Le rapport sur l'analyse du secteur du micro-crédit au Maroc », 2006

    * 15 Idem

    * 16 MUHAMMED YUNUS « vers un monde sans pauvreté », éd 1997

    * 17 M- ALI MRABI, « micro-crédit : les technologies d'information pour diminuer les coûts », l'économiste 6 février 2008

    * 18 S-B, « la fédération du Micro-crédit dans l'expectative »,la vie économique 7 mars 2008.

    * 17 HIBA BENSOUDA «  Al Amana fête ses 10 ans » ; l'express- Maroc.4 septembre 2007.

    * 18 MOU NIR EL FIGUIGUI : magazine (m) novembre 2006.

    * 19 Site web : www.al amana.org

    * 20 FOUAD ABDLMOUMNI est né en 1948. Il est diplômé d'économie du développement de l'université Mohammed V à Rabat et a suivi le cycle supérieur de gestion de l'ISCAE.

    * 21 ZAKIA LAAOUI, chef du département études et développement de l'association Al Amana « notre ambition est d'atteindre un million de clients en 2011 » challenge hebdo, du samedi 8 mars au 14 vendredi 2007.p14.

    * 22 Le site web www.al amana.org






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein