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Evaluations de la masse grasse chez des jeunes senegalais; étude comparative de sedentaires et de sportifs

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par Ousmane Sall
Université cheikh anta diop de dakar - diplome d'etat de docteur en pharmacie 2005
  

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PREMIERE PARTIE

RAPPELS PHYSIOLOGIQUES

Les tissus adipeux sous-cutanés représentent 50 % de la masse grasse totale [35, 40, 43, 44]. Sa détermination peut se faire par la mesure des plis cutanés, c'est-à-dire, on mesure l'épaisseur du pli cutané par une pince à pli cutané (adipomètre), au niveau des faces postérieure et antérieure du bras ; au niveau de l'ombilic, de l'omoplate, de la hanche, de la face antérieure de la cuisse.

Ainsi, la mesure du pli cutané sert à mesurer le tissu adipeux ou masse grasse (plus communément appelée graisse). Cette graisse est la substance située entre la peau et les muscles. Elle sert d'isolant, de protection et de réserve énergétique [35].

Le principe de la méthode (c'est-à-dire la mesure du pli cutané) est que l'épaisseur de la graisse sous-cutanée reflète la masse grasse totale de l'organisme [4, 5, 20].

Cette masse grasse peut être mesurée directement ou indirectement par déduction à partir de la mesure de la masse maigre [26]. Le poids est un élément important de la performance sportive, mais pour parler de perte ou de gain de poids, il faut différencier la masse maigre de la masse grasse.

En fonction du sport pratiqué, la masse grasse (déterminée par la mesure des plis cutanés) a plus ou moins d'importance, bien que d'une manière générale, dans la plupart des sports, le sportif ait intérêt à avoir la masse grasse la plus basse possible.

On distingue [35] :

? les sports à catégorie de poids comme le boxe ou le judo où il faut ajuster son poids à sa catégorie. Cet ajustement ne peut toutefois se faire que longtemps à l'avance, les pertes de poids juste avant une compétition jouant surtout sur la déshydratation ;

? les sports où l'esthétique corporelle a une grande importance comme la gymnastique, l'athlétisme ou le patin à glace ;

? les sports nécessitant de bonnes facultés en aérobie comme le cyclisme, la course à pied. Dans ces cas, la réduction de la masse grasse améliore les performances.

En médecine du sport, on agit surtout sur la masse grasse pour la surveillance de l'évolution de la composition du poids corporel. Les chiffres moyens de masse grasse en pourcentage sont pour :

? sujet adulte moyen : 15 à 20 % chez l'homme ;

? sujet adulte moyen : 20 à 25 % chez la femme

Pour un sujet sportif :

? 5 à 13 % chez l'homme ;

? 12 à 20 % chez la femme [27, 44].

De plus, la recherche clinique sur la mesure de la masse grasse (par la technique des plis cutanés) et sa distribution doit être aussi développée afin de définir l'obésité sur des éléments plus précis ; notamment chez l'enfant.

Ainsi, l'obésité correspond à une augmentation excessive de la masse grasse de l'organisme dans une proportion telle, qu'elle peut avoir une influence sur l'état de santé [15].

I - ETUDE DE LA COMPOSITION CORPORELLE

La composition corporelle correspond à l'analyse du corps humain (ou animal) en compartiments. Ceux-ci ont un intérêt particulier en fonction de la discipline médicale considérée [4, 5, 46].

Par exemple, en médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la performance d'un segment de membre au cours d'un exercice spécifique. Déterminer la masse musculaire de ce segment est plus rationnel. De la même manière, au cours d'une stratégie de réduction pondérale chez un obèse, il peut être intéressant de vouloir cibler une perte de masse grasse et d'épargner la masse musculaire ou de certains organes. Dans ce cas, la mesure du poids ne suffit pas [4, 5, 6, 20].

De plus, le corps est constitué d'éléments de densité et de nature très différentes (graisses, os, protéines, eau, etc...). La proportion de chaque élément est remarquablement constante (pour un homme normal) [4, 41].

I.1. - DÉFINITION DES COMPARTIMENTS

L'étude de la composition corporelle fait appel à des modèles et des systèmes de représentation du corps humain [4, 13, 41].

I.1.1. - Le modèle anatomique

Le modèle anatomique est plus ancien et sépare le corps en différents tissus (tissu musculaire, tissu adipeux, organes...). Le modèle anatomique est un modèle descriptif qui permet de comprendre l'organisation spatiale des différents constituants et leur niveau d'interconnexion. Les progrès de l'imagerie médicale, avec la tomodensitométrie et la résonance magnétique nucléaire, ont renouvelé l'intérêt de ce modèle.

La référence à la notion de tissu permet certaines approches quantitatives. Ainsi pour un sujet (idéal de référence) : le muscle squelettique représente 40% du poids corporel ; le tissu adipeux 20% ; la peau 7% ; le foie et le cerveau 2,5%, le coeur et les reins 0,5% [41].

Il y a une conception anatomique séparant les tissus dits maigres ou masse maigre (MM) du tissu adipeux parfois aussi appelé abusivement masse grasse (MG).

La masse maigre (MM) est composée principalement des muscles, des visières et des os.

La masse grasse (MG) des tissus où se trouvent les cellules de réserve des lipides : les adipocytes.

Classiquement, on dit que la masse maigre (MM) dépense de l'énergie mais pas la masse grasse (MG). Cette vision est trop grossière dans la masse maigre (MM), certains tissus ne dépensent pas ou très peu d'énergie (tissu osseux) et dans la masse grasse (MG), les adipocytes sont des cellules, et à ce titre, elle dépense de l'énergie. Ainsi il est préférable de limiter le terme masse grasse à la partie graisseuse du tissu adipeux [4, 13].

I.1.2. - Le modèle biochimique [1, 2, 41]

Le modèle biochimique sépare les composantes de l'organisme en fonction de leurs propriétés chimiques : eau, lipides, (extraits par les solvants organiques), protéines, glucides et minéraux.

Ainsi l'azote corporel correspond presque uniquement aux protéines, le calcium et le phosphore à l'os, le carbone aux lipides, les glucides étant comparativement très peu abondants [41].

Le potassium est presque uniquement intracellulaire et le sodium extra-cellulaire [41].

Les données biochimiques directes sur la composition corporelle de l'organisme sont cependant très limitées. Elles reposent sur deux études effectuées sur quelques dizaines de cadavres. C'est de ces travaux qu'ont été observées la densité moyenne de la masse grasse et de la masse maigre, l'hydratation moyenne du corps humain, paramètres qui ont servi de références à différentes méthodes d'étude de la composition corporelle. Le tissu maigre a une densité de 1,10g/cm3 à 36°C alors que le tissu gras à une densité de 0,90/cm3 [44].

I.1.3. - Les modèles physiologiques

Ces modèles permettent d'introduire la notion de compartiment ou de masse. Un compartiment regroupe des composants corporels fonctionnellement liés entre eux, indépendamment de leur localisation anatomique ou de leur nature chimique. En nutrition, les modèles physiologiques les plus utilisées sont : [3, 4, 20, 41].

I.1.3.1. Les modèles à deux compartiments [3, 4, 41]

C'est le modèle le plus simple et le plus utilisé [1]. Il oppose la masse grasse et le reste, la masse non grasse abusivement nommée masse maigre.

La masse grasse correspond aux triglycérides stockés dans les adipocytes, quelle que soit leur localisation anatomique ; ce compartiment est virtuellement dépourvu d'eau.

La masse maigre correspond à la somme de l'eau des os, des organes, en excluant la partie grasse. La masse maigre est essentiellement constituée d'eau. Le rapport entre l'eau et la masse maigre définit l'hydratation de la masse maigre.

I.1.3.2. - Le modèle à trois compartiments 

Ici la masse maigre est séparée en :

? masse cellulaire active (MCA) qui correspond à l'ensemble des cellules des différents organes et muscles. L'intensité du métabolisme de cette masse détermine les besoins énergétiques de l'organisme. Cette masse constitue l'essentiel des protéines de l'organisme [4, 5, 13, 41] ;

? l'eau extracellulaire qui correspond à l'ensemble des lipides interstitiels et au plasma. Elle constitue la masse liquidienne facilement inchangeable pour le fonctionnement normal de l'organisme. Elles s'ajoutent à l'eau intracellulaire pour constituer l'eau corporelle totale : VIC = VT - VEC [41].

? VIC : volume d'eau intracellulaire

? VT : volume d'eau totale

? VEC : volume d'eau extracellulaire

? Le troisième compartiment est la masse grasse.

I.1.3.3. - Le modèle à quatre compartiments [41]

Un compartiment supplémentaire est introduit dans la masse maigre, par rapport au modèle à trois compartiments :

? la masse minérale osseuse qui correspond aux cristaux de phosphates tricalciques du squelette. Cette masse constitue l'essentiel de la masse minéral de l'organisme sous forme de calcium [41].

Schéma des compartiments corporels d'après BROZEK [10, 11]

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote