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Mécanisme des vibrations induites par effet de couronne

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par Abdelkader GOURBI
Université Djillali Liabes de Sidi bel Abbes - Magister 2008
  

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III.1 Introduction

Lors de la pluie, les gouttes qui tombent sur les conducteurs HT des lignes aériennes sont à l'origine des gouttes pendantes qui se déforment sous l'action du champ électrique et donnent naissances aux décharges couronne. Ces dernières induisent des forces ponctuelles sur les conducteurs qui provoquent leur déplacement.

Vu le rôle important que joue les gouttes pendantes dans l'explication du mécanisme de vibrations induites par effet de couronne, dans un premier temps on propose une étude particulière de ces gouttes. Ensuite on analyse les différents efforts agissant sur le conducteur en présence de ces gouttes. En se basant sur les résultats obtenus dans le chapitre précédent et aux deux premiers points de ce présent chapitre, nous tenterons une explication la plus probable du mécanisme des vibrations induites par effet de couronne.

III.2 Comportement des gouttes d'eau par rapport au conducteur Par rapport au conducteur sous tension, les gouttes sont :

Loin, pratiquement de 5 cm, les gouttes d'eau poursuivront leur chemin sans rien influencer.

A faible distance du conducteur, de zéro à quelques cm, les gouttes seront soumises à un champ électrique dont l'intensité sera telle que l'aspect géométrique de la goutte sera modifié. Des effluves apparaîtront au voisinage de la goutte ou entre la goutte et le conducteur.

Ou tombent sur le conducteur et forment des gouttes pendantes sous celui-ci et se déforment sous l'action du champ intense et deviennent une source principale de l'effet de couronne. [1,3]

III.2.1 Gouttes passant à proximité du conduzcteur

Les gouttes d'eau de permittivité relative å2 qui sont supposées sphériques pénètrent dans

une région où règne un champ intense. Pour simplifier le développement, le champ est supposé uniforme au voisinage de la goutte. La goutte modifie la répartition du champ; cela revient au problème classique d'une sphère placée dans un milieu de constante diélectrique relative å 1

(ici l'air) dans lequel règne un champ E (figure III.1), le champ maximal à l'extrémité de la sphère

peut atteindre 3 fois le champ et il est fonction des constantes diélectriques et non des dimensions de la goutte.

Figure III.1 Goutte d'eau dans un champ uniforme [3]

Sous l'effet des forces électrostatiques ainsi appliquées, la goutte s'allonge et prend une forme de plus en plus effilée. La valeur critique du champ qui amorce la déformation de la goutte est donnée par la relation empirique établie par Taylor et Wilson [1, 3, 6] :

t

EC = K (III.1)

a

EC : champ critique en kV/cm,

K=0.447

a : rayon de la goutte en mm

t : tension superficielle en dyne/cm.

A partir de ce champ critique, la goutte s'allonge et conduit à une augmentation locale de la valeur du gradient de potentiel, suffisante pour amorcer une disrupture partielle. Les gouttes passant à proximité immédiate du conducteur sont à l'origine de petits arcs, lorsque la distance entre les gouttes et le conducteur atteint la valeur critique d'amorçage. Deux facteurs peuvent influencer le phénomène : le champ maximal, et le diamètre des gouttes (intensité de pluie).

Pour exemple, le rayon critique à partir duquel il y'aura une modification de l'aspect géométrique des gouttes, pour un champ 20kV/cm, est de l'ordre de 0.375 mm, toutes les gouttes ayant un rayon supérieur à 0.375 mm vont se déformer.

III.2.2 Gouttes tombant sur le conducteur

Nous prenons un exemple comme support de raisonnement : E = 20 kV/cm, une pluie de 10 mm/h, ce qui donne un rayon moyen des gouttes de 0.5 mm. Au début le conducteur est préalablement sec, les gouttes tombant sur le conducteur atteindront la partie inférieure par les chemins préférentiels (suivant les brins pour les conducteurs toronnés). Plusieurs gouttes se rassemblent à la partie inférieure en gouttes de dimensions nettement plus importantes, se déforment sous l'effet du champ électrique, émettent des effluves et conduisent à deux manifestations acoustiques : craquement (un train d'impulsions nettement discontinu) et sifflement (un train d'impulsions pratiquement continu).

a- Aspect discontinu (Craquement) b- Aspect continu (Sifflement)

500 ìA/cm. 1000 ìA/cm

Figure III.2 Manifestation des gouttes d'eau tombant sur un conducteur
E=20 kV/cm.
[3]

Le tableau III.I donne un aperçu sur le nombre d'effluves en fonction de la taille des gouttes

Diamètre des gouttes en mm

1

5

Intensité de pluie en mm/h

14.4

31.8

Nombres d'effluve par Secondes

276

76

 

Tableau III.1 Nombre d'effluves en fonction de la taille des gouttes. [1, 3]

On peut constater que le nombre d'effluves diminue lorsque le diamètre moyen augmente. Les gouttes provenant des précipitations tombant sur le conducteur sont à l'origine des gouttes pendantes qui donnent naissance à 90 % des effluves quand la précipitation atteint son régime.

La figure (III.3.a) montre la disposition des gouttes, pour un champ E=20 kV /cm et une intensité de pluie artificielle de 12 mm/h, le. Nous pouvons remarquer une inégale répartition de la longueur des gouttes pendantes. C'est le problème de la stabilité mécanique de la goutte pendante, celle-ci constamment nourrie grossie, s'étire devient instable, perd une certaine quantité et le processus recommence. La figure (III.3.b) montre l'aspect du conducteur après l'arrêt de la pluie. Entre ces deux situations, seule la précipitation a cessé. La goutte pendante perd pour une dernière fois son surplus d'eau. L'intensité du champ aidant quelques gouttes à prendre une forme pointue très caractéristique et seules émettent des effluves par effet de couronne. Dans la réalité cette transition est moins brutale vu la diminution progressive de l'intensité de pluie. En outre, un vent moins brutal accompagne en général les précipitations, la stabilité de la goutte se trouve modifiée avec comme résultat principal une nette réduction du temps de séchage.

(a) (b)

Figure III.3 Disposition des gouttes lors d'une pluie de 12mm/h avant et après l'arrêt de
la pluie, E=20 kV/cm
[1, 3]

La figure (III.4) montre l'aspect des effluves en fonction de l'intensité du champ électrique. La zone ionisée augmente lorsque le potentiel appliqué au conducteur central augmente. Les gouttes qui se forment à la partie supérieure du conducteur sont susceptibles d'émettre des effluves lorsque l'intensité du champ électrique est suffisante. La pesanteur qui agit dans le même sens que la force électrostatique dans le cas des gouttes pendantes s'oppose évidemment à la déformation pour des gouttes recueillies à la partie supérieure du conducteur, ceci exige donc un champ électrique plus intense capable de déformer suffisamment les gouttes.

(a) (b) (c)

Figure III.4 Aspect des effluves pendant une averse de pluie12 mm/h en fonction du
champ électrique E= 12.4, 16.6 et 21.1 kV/cm
[3]

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