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L'impact local des revenus migratoires dans le departement de Louga (Senegal): approche geographique

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par Papa Issa NDIAYE
Universite Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise de geographie 2007
  

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PREMIERE PARTIE

Origines et originalités de

l'émigration lougatoise

Cette première partie se propose de situer d'abord le sujet dans son cadre géographique. Ensuite les différents facteurs explicatifs de l'émigration lougatoises seront traités. Le troisième chapitre tentera de décrire l'évolution du mouvement migratoire à partir de la vallée jusqu'à ses débuts dans le paysage lougatois, mais aussi, de montrer les caractéristiques démographiques de cette émigration.

Chapitre 1: PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

A/ PRESENTATION SUCCINCTE DE LA REGION DE LOUGA

La région de Louga, anciennement province du Ndiambour, a été mise en place par la réforme administrative de 1976. Elle été alors la huitième région administrative du Sénégal. Créée par la loi n° 76 61 du 26 Juin 1976 qui consacra la partition de l'ex - région de Diourbel en deux entités administratives distinctes, la région de Louga couvre une superficie de 24 847 km2, soit 12, 60 % du territoire national. Elle occupe en terme de superficie la 3ème place au niveau national après les régions de Tambacounda (59 602 k km2 : 30,30 % du territoire national) et de Matam (29 424 km2 : 15 % du territoire national).

Comprise entre les latitudes 14° 70 et 16° 10 Nord et les longitudes 14° 27 et 16° 50 Ouest, elle est limitée au nord et à l'est par la région de Saint-Louis, au sud par les régions de Thiès, Diourbel et Kaolack. L'océan Atlantique constitue la limite occidentale de la région lui offre une façade maritime qui s'étale sur près de 50 km. Louga occupe ainsi une position de carrefour qui lui a valu d'être pendant longtemps une zone d'échanges entres plusieurs régions.

La région compte présentement trois (3) départements : Louga, Linguère et Kébèmer, onze (11) arrondissements ; 46 communautés rurales et 2600 établissements humains, dont quatre communes (Louga, Kébèmer, Linguère et Dahra). Ces trois départements sont très inégalement étendus. C'est ainsi que le département de Linguère11 constitue avec ses 15 375 km2 le plus vaste (61, 80 % du territoire régional). Viennent ensuite les départements de Louga et de Kébèmer qui couvrent respectivement 5 649 (22,70%) et 3 823 km2 (15, 50 % de la superficie régionale).

11 Bien qu'amputé des communautés rurales de Vélingara (2585 km2) et de Lougré Thioli (1756 km2)

De par sa position géographique, la région de Louga appartient au domaine sahélien caractérisé par l'alternance de deux saisons : une courte saison pluvieuse s'étendant de mi- juillet à mi-octobre et une saison sèche couvrant une période de huit à neuf mois (mi-octobre à mi-juillet). Elle englobe des températures élevées qui s'amplifient au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la côte. Les pluies très peu importantes, dépassent très rarement, depuis une décennie, 300 mm de hauteur d'eau par an. La période hivernale dure 2 à 3 mois. La distribution des pluies varie de façon très erratique d'une année à une autre ainsi que le montre le tableau 1. Par ailleurs plusieurs séquences d'années pluvieuses peuvent s'intercaler ou se juxtaposer avec des années peu pluvieuses.

Tableau 1 : Evolution des moyennes pluviométriques annuelles de la région

Années

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Hauteur mm

334,2

274,8

270,1

348,3

296,8

330,2

462,1

426,1

383,3

249,3

352

Nbr de jours

21

21

24

23

22

24

30

31

28

20

27

Sources : DRDR Louga

Les températures restent élevées durant la majeure partie de l'année sur l'essentiel du territoire régional. Les zones proches de la côte, sous l'influence des alizés maritimes, bénéficient de températures plus clémentes se situant généralement entre 22,5°C et 31 °C avec des minima de 15,1°C et des maxima de 29,2°C à 39,7°C. Les périodes les plus chaudes coïncident généralement avec les mois de Mai (38,1° c) et d'Octobre (37,7°c). Ces températures élevées, occasionnent un rapide assèchement des points d'eau, diminuant ainsi les possibilités d'abreuvement du bétail. Elles constituent par ailleurs des facteurs limitants pour le développement de l'agriculture et du maraîchage.

Le territoire régional se compose principalement de trois grandes unités pédologues : -les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés (Sols Dior)

-les affleurements latéritiques

-les sols bruns et brun rouges

Ces sols sont surexploités, particulièrement au centre et au sud. Cette situation écologique alliée aux aléas climatiques a modelé un déséquilibre au niveau de la végétation.

Quant à la zone des Niayes située sur la façade maritime, elle est constituée par une bande de terre s'étendant sur 15 km de large, de la mer vers l'intérieur. Dans la région de Louga elle est limitée au nord par la région de St Louis (Taré) et au sud par la région de Thiès et s'étend sur une longueur de 54 km environ. La végétation des Niayes reste marquée par sa complexité due au recoupement des domaines sahéliens et subguinéens (PRDI, 2004). Les espèces rencontrées sont souvent localisées dans les dépressions dunaires. Les sols sont riches et constituent un milieu idéal pour les cultures maraîchères et fruitières largement dominantes dans les systèmes de production.

Sur la base du dernier recensement de 2002, la population régionale était de 677 750 habitants soit 6,9% de la population totale du pays. Cette population est essentiellement composées de Wolof (64,4%) et de Al Pulaar (29,5%). La configuration spatiale prédispose à une occupation de l'espace très disparate. La répartition de la population est assez hétérogène avec une massification dans la zone Ouest (Louga et Kébèmer). La densité moyenne (27 habitants/km2) cache des disparités : 12,7 habitants /km2 pour Linguère, et à 49,1 habitants/km2 à Louga. On note également un grand écart entre les communautés rurales avec 5 habitants au km2 à Tasseré Forage contre 120 à Ndande. La population est en majorité rurale. On compte 126 253 citadins dans les quatre communes soit un taux d'urbanisation de 18,6%. Cependant la commune de Louga atteint un taux de 26,5% (RGPH3, 2002).

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo