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Efficacité de l'Aide Publique au Développement: cas du Sénégal

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par Fatou Gueye
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2006
  

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Section 3 : Recommandation de Politiques Economiques

Les recommandations insisteront surtout sur la gestion des ressources de l'aide car c'est le principal problème du gouvernement sénégal.

L'Aide au Sénégal vise pour l'essentiel à la réduction de la pauvreté et à l'amélioration des indicateurs sociaux, elle doit plutôt être concentrée sur la promotion des investissements et des exportations qui sont des facteurs clé de la croissance économique.

Au niveau de la santé, L'adoption de financements innovants c'est-à-dire des ressources supplémentaires autre que l'Aide Publique au Développement par les Organisations non- gouvernementales (ONG), des volontaires, peut contribuer à une amélioration considérable de ce secteur. L'éducation est le secteur le plus financé par les donateurs, des efforts notoires doivent y être consacrés comme la qualité de l'enseignement et le taux d'échec élevé au niveau de l'enseignement supérieur et l'augmentation de plus en plus grandissante de chômeur diplômé.

Un autre élément crucial pour l'efficacité de l'Aide est le renforcement et la mobilisation des
capacités internes ainsi que la poursuite des réformes techniques visant à améliorer le rythme
de décaissement des fonds et d'exécution des dépenses notamment à travers la

décentralisation et la déconcentration de la gestion budgétaire, à alléger les procédures et les délais de passation des marchés, à mieux maîtriser la qualité des coûts unitaires ainsi qu'à mettre en place des fonds de contrepartie et des ressources pérennes au-delà de l'intervention des bailleurs. Et enfin, plusieurs mesures pourraient contribuer à améliorer les capacités dont le gouvernement doit disposer pour gérer efficacement ses ressources provenant de l'aide. Premièrement, les donateurs devraient procéder à une simplification et harmonisation des procédures. En effet, une multitude de projets engendre de nombreux effets pervers. Il est non seulement impossible d'en assurer la bonne coordination, mais leur nombre entraîne un « pompage » de la fonction publique par les agences de développement. C'est ce constat qui a motivé la communauté internationale à revenir à l'appui budgétaire c'est-à-dire verser l'Aide directement au budget de l'Etat plutôt que de le distribuer à des projets indépendants. Cette approche présente le double avantage d'unifier les procédures de décaissement, prenant la forme de celles de l'Etat, et d'assurer une meilleure intégration de l'aide étrangère dans les objectifs stratégiques du gouvernement, gage de pérennité des actions de développement. Ce mouvement en faveur de l'appui budgétaire est bien cerné au Sénégal, puisqu'il est à présent utilisé par la Banque Mondiale, l'Union Européenne, la France et les Pays Bas. Deuxièmement, améliorer la gestion de l'aide par la mise en pratique des principales conclusions retenues lors du sommet de Monterrey au Mexique en 2002. La mise en oeuvre effective par les pays donateurs des principes arrêtés et l'engagement du Sénégal à fournir de réels efforts peuvent changer la donne en augmentant les montants et l'efficacité de l'aide. A cet égard, les bailleurs doivent entreprendre un véritable travail de ré-ingénierie de la politique d'aide et à définir de nouvelles orientations de l'aide. Il s'ensuit qu'il convient d'apporter un plus grand soutien aux services du gouvernement qui sont chargés de l'élaboration de la politique, de la planification et de l'évaluation, ainsi que de la préparation du budget de l'État. Il est peut-être encore plus important de respecter davantage les méthodes du gouvernement en matière de préparation du budget et de la planification des investissements pendant le cycle de l'aide. À l'heure actuelle, le Sénégal prépare, avec l'aide de la Banque mondiale, des programmes triennaux d'investissements publics et des stratégies d'investissement par secteur qui accroissent considérablement la cohérence des efforts du gouvernement en matière de développement. Les donateurs devraient veiller à ce que les activités d'aide soient intégrées à cette préparation, afin que l'on puisse bien prévoir les conséquences de l'aide en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement pour une longue période. Ainsi, la définition d'un tableau de bord de l'exécution des programmes discuté en conseil de ministre, mis à la disposition des citoyens, par le biais d'une publication mensuelle,

serait un moyen très efficace de faire pression sur les ministères de tutelle et de les conduire à se surpasser pour obtenir des résultats dans leur secteur.

Un dernier facteur est que l'aide ne doit pas être considérée comme une manne qui incite le pays à ne réduire les efforts internes ou à devenir moins productifs.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon