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L'aide alimentaire monétisée quel impact sur le développement social et économique : Le cas du Niger

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par Aymar Michael MBENZE NZICOUD
Institut Universitaire de Technologie de Bordeaux 3 - DUT en Gestion du Développement et l'Action Humanitaire 2007
  

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I / - Le Niger : les facteurs aggravants en matière de sécurité alimentaire

Selon la définition que donnait la FAO au sommet mondiale de l'alimentation en 19963(*), « la sécurité alimentaire est assurée quand toute la population, à tout moment, bénéficie d'un accès physique et économique à une quantité suffisante de nourriture saine pour une vie active, en bonne santé. Quatre conditions sont donc requises : disponibilité suffisante en produits alimentaires ; stabilité de l'offre, sans fluctuations ou pénuries d'une saison ou d'une année à l'autre ; la nourriture doit être accessible sur le marché et à un prix raisonnable ; la qualité et la sécurité des aliments doit être assurée ».

Toutes ces conditions énoncées par la FAO ne semblent véritablement pas réunies dans le cas du Niger où, nous le verrons plus loin, les périodes de soudure semblent rester difficilement surmontable avec des signes de famines et de mal nutrition très prononcés au sein de la population touchant particulièrement les enfants, les femmes et les vieux.

Pour savoir s'il y a oui ou non une sécurité alimentaire dans un pays, il existe des indicateurs permettant d'apprécier les facteurs de disponibilité des produits alimentaires, leur accessibilité par les populations, l'utilisation de certains produits dits de première nécessité, la vulnérabilité des ménages et du pays.

Dans le cas du Niger, nous partons, en effet, du principe qu'il est clairement établi que les indicateurs ci-dessus cités sont accablants vu les multiples crises alimentaires connues par le pays ces dernières années. Ces indicateurs nous les présenterons dans la seconde partie de ce chapitre. Cependant, si la situation alimentaire du Niger est particulièrement déplorable, nous nous sommes posés la question de savoir s'il n'existait pas préalablement des facteurs favorisant ce qui peut se désigner désormais comme un déséquilibre du secteur rural.

1/ - Présentation des facteurs

a/ la pauvreté

Avant même de s'attarder sur la question des difficultés à se nourrir, il y a la question de la dégradation des conditions de vie au Niger. La pauvreté des familles, une situation économique globalement négative et une précarité grandissante. Cette situation implique une santé fragile des populations (Enfants, Jeunes et Vieux), et à son tour, l'état sanitaire révèle l'incapacité à atteindre la sécurité alimentaire, se crée ainsi un cercle vicieux.

La pauvreté au Niger se manifeste par :

- un accès difficile aux services de santé pour une bonne partie de la population (soit 49,53% de la population).

- Un accès difficile à une eau potable pour une bonne partie de la population (soit 27% de la population en 1997).

- Un faible taux du nombre d'enfants scolarisés (soit 20% en 1997).

- Un nombre important d'adultes analphabètes (soit 23,8% en 1997).

Ces manifestations de la pauvreté ne sont pas uniquement les conséquences d'une politique de développement national très faible, mais aussi, la suite logique d'une hiérarchisation sociale et juridique qui privilégie l'homme à la femme. Elle est en même temps celle qui accomplit la majorité des taches de la vie familiale (y compris l'éducation des enfants), mais elle est paradoxalement mise à l'écart des décisions importantes pour la simple raison que très peu d'entre elles sont éduquées. Le taux d'alphabétisation des femmes est de 5,8% contre 19,3% pour les hommes.

Cela nous permet de réaffirmer le fait que le cercle vicieux qui se créé en partant des questions élémentaires de l'accès à l'éducation, à l'eau, à la santé puis, subséquemment à la nourriture, est un facteur aggravant de l'insécurité alimentaire au Niger.

* 3 Plan d'action, paragraphe 1

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