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Etude de quelques sources de polluants atmosphériques dans la région de Bejaia

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par Karim MOUAICI
Université de Bejaia - ingeniorat 2002
  

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I-5-8-Autres polluants :

I-5-8-1- CH4 - Méthane :

Il participe directement au phénomène d'accroissement de l'effet de serre. Les principales sources émettrices sont : l'exploitation des mines de charbon, les décharges d'ordures ménagères, l'élevage, la distribution du gaz, . . .etc.

I-5-8-2- N2O - Protoxyde d'azote :

Il participe au phénomène de l'accroissement de l'effet de serre avec le CO2, le CH4, etc. Le N2O est émis lors de la combustion des combustibles fossiles, par quelques procédés industriels, par les véhicules automobiles et par les sols (surtout ceux cultivés avec des engrais azotés). Les océans et les sols naturels contribuent aussi aux émissions.

I-5-8-3- CFC - Chlorofluorocarbures

Ils sont totalement artificiels (à l'exception du chlorure de méthyle d'origine marine). Les émissions de CFC provenaient de l'utilisation de ces produits dans les biens de consommation courante (aérosols propulseurs, mousses, extincteurs, réfrigérants, etc.). A la suite d'accords internationaux, la production de ces substances, qui participent à diminution de la couche d'ozone, est désormais très fortement réduite voire interdite pour la plupart.

I-5-8-4- HFC - Hydrofluorocarbures

Synthétisés exclusivement par voie chimique, ces composés sont aujourd'hui utilisés comme agent de propulsion des aérosols, comme fluides réfrigérants, solvants, agents d'expansion des mousses, etc.

I-5-8-5- PFC - Perfluorocarbures

Synthétisés exclusivement par voie chimique, les PFC sont largement utilisés lors des étapes de production des semi-conducteurs.

(CITEPA, 2002)

I-5-8-6- SF6 - Hexafluorure de soufre :

Synthétisés exclusivement par voie chimique le SF6 est utilisé dans un grand nombre d'applications techniques. Le SF6 participe à l'effet de serre.

(CITEPA, 2002)

I-5-8-7- HF - Acide fluorhydrique :

Le fluor est surtout émis au cours de la première fusion de l'aluminium. Du fait que le fluor est présent dans de nombreux minéraux, les utilisateurs de ces minéraux sont donc des émetteurs potentiels. Les plus connus sont les briqueteries, les fabriques de fibre de verre, d'émaux, les aciéries, la sidérurgie, etc.... qui épurent généralement leurs gaz avant rejet à l'atmosphère.

I-5-8-8- H2S - Hydrogène sulfure

Très connu pour son odeur et pour sa toxicité très supérieure à SO2, (le seuil de perception olfactive de H2S est de 0,1 ppm), le H2S est surtout produit par les usines de production de pâte à papier et par les unités des raffineries de pétrole.

I-5-8-9- Métaux lourds :

Il existe différentes sources de métaux lourds qui contaminent l'atmosphère :

+ L'arsenic (As) : provient, d'une part, de traces de ce métal dans les combustibles minéraux solides ainsi que dans le fuel lourd et, d'autre part, dans certaines matières premières utilisées notamment dans des procédés comme la production de verre, de métaux non ferreux ou la métallurgie des ferreux.

+ Le cadmium (Cd) : pour sa part est émis par la production de zinc et l'incinération de déchets essentiellement.

+ Le chrome (Cr) : provient essentiellement de la production de verre, de ciment, de la métallurgie des ferreux et des fonderies.

+ Le cuivre (Cu) : provient majoritairement de l'usure des caténaires induites par le trafic ferroviaire. Le traitement des déchets et la combustion constituent à des degrés divers les principales sources émettrices de cuivre.

+ Le mercure (Hg) : est émis en quantité faible, mais toujours trop importante, par la combustion du charbon, du pétrole, la production de chlore, mais aussi par l'incinération de déchets ménagers, hospitaliers et industriels.

+ Le nickel (Ni) : est émis essentiellement par la combustion du fuel lourd qui contient de traces de ce métal.

+ Le Sélénium (Se) : provient essentiellement de la production de verre. L'utilisation du fuel lourd contribue également aux émissions du fait des traces de ce métal qu'il contient.

+ Le Zinc (Zn) : provient de la combustion du charbon et du fuel lourd mais aussi de certains procédés industriels appartenant à la métallurgie des ferreux et non ferreux ainsi qu'à l'incinération des déchets.

(CITEPA, 2002)

I-5-8-10-Parmi les autres polluants, nous pouvons citer :

+ L'ammoniac (NH3) : pour lequel les activités agricoles constituent l'essentiel des sources émettrices.

+ Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) : liés à certains phénomènes de combustion.

+ Les dioxines et furannes (DIOX) : qui peuvent se former dans certaines conditions particulières et dont certaines variétés sont très toxiques.

(CITEPA, 2002)

+ Les dioxines :

Le terme de "dioxines" désigne les polychlorodibenzo-p-dioxines (PCDD) et les polychlorodibenzofuranes (PCDF) qui sont des composés aromatiques tricycliques chlorés. Selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et le Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), les principaux secteurs industriels à l'origine d'émissions de dioxines et furanes sont la combustion et l'incinération en présence d'éléments chlorés d'une part, la sidérurgie d'autre part.

(ANONYME II, 1999/2000)

+ Les émissions radioactives :

Les Installations Nucléaires de Base (INB) sont à l'origine de rejets dans l'air quantifiés par l'activité de leurs constituants, à savoir :

· . le tritium.

· . les gaz autres que le tritium (gaz rares tel que le xénon 133, le krypton 85).

· . les halogènes (iode 131).


· . les aérosols.

+ Les nuisances olfactives :

Les odeurs perçues sont généralement dues à une multitude de molécules différentes, en concentration très faible, mélangées à l'air respiré. De nombreuses activités agricoles, industrielles et même domestiques sont sources de nuisances olfactives. Arbitrairement,

il est possible de les réunir suivant leur provenance en deux catégories :

1. . Les odeurs provenant de la fermentation : un grand nombre de déchets (solides ou liquides) ou de substances minérales ou végétales sont susceptibles d'évoluer en produisant des matières volatiles odorantes (station d'épuration, épandage...).

2. . Les odeurs des usines de transformation : c'est le cas de l'industrie chimique mais aussi de l'agro-alimentaire, des parfums...

La matière première de ces activités est parfois odorante, mais leurs synthèses donnent aussi souvent des sous-produits volatils responsables de l'odeur. Il convient aussi de noter que les traitements des produits fabriqués (séchage, manutention, emballage) sont des sources possibles d'effluents gazeux odorants. La très grande sensibilité de l'organe olfactif humain fait que les odeurs sont une nuisance incommodante, bien avant d'être un danger pour la santé. En effet, le seuil de détection, donc de désagrément, est en général très inférieur au seuil de nocivité.

D'autre part, la perception olfactive varie beaucoup d'un individu à l'autre.

(ANONYME II, 1999/2000)

+ Les polluants d'origine agricole :

L'activité agricole est elle aussi à l'origine d'émission de polluants dans l'atmosphère.

La plus connue est l'émission de méthane qui participe à l'augmentation de l'effet de serre ; l'élevage est le principal responsable de cette situation avec près de 15 % des émissions. L'utilisation des pesticides peut également contribuer à la pollution atmosphérique par volatilisation des produits lors de leurs mises en oeuvre. Ils sont alors adsorbés sur de fines particules et transportés à de grandes distances. Le caractère persistant de produits comme la simazine ou l'atrazine fait qu'on les retrouve, bien après leur application dans le milieu aquatique (mer, lacs, rivières...).

Enfin, les sols fertilisés au moyen d'engrais azotés produisent des émissions d'oxydes d'azote qui peuvent être à l'origine de pluies acides ou participer au réchauffement de la planète.

(ANONYME II, 1999/2000)

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