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Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)

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par Didier KIVAVA MUKENGA
Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007
  

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I.1.2.4 Risque de taux

La question du risque de taux d'intérêt est délicate dans la mesure où il existe de nos jours une multitude de taux avec des formules diverses.25(*)

On pourrait citer notamment : les taux directeurs de la banque centrale, les taux du marché monétaire pour les titres de créances négociables, les taux du marché financier ou taux à long terme pour les obligations, les taux de placement à court terme pour les comptes sur livrets, les taux débiteurs (créditeurs) payés par un emprunteur (une banque) à son banquier (à ses déposants).

Les formules de taux vont des taux fixes aux taux variables en passant par les taux révisables et les taux administrés. En outre, l'impact de l'évolution défavorable des taux pour la banque est encore plus marqué lorsqu'il existe des options « cachées » ou « implicites » dans les produits bancaires. C'est notamment le cas des remboursements anticipés ou des dépôts à vue lorsque ceux-ci sont transférés vers des placements plus rémunérateurs du fait des conditions du marché. En effet dans une telle situation, la banque aura du mal à prévoir et mesurer avec exactitude les incidences du comportement futur de sa clientèle.26(*)

Le risque de taux est celui causée par la modification de l'équilibre entre l'offre et la demande de capitaux. C'est donc celui supporté par l'institution financière qui détient des créances et/ou dettes à taux fixe du fait de l'évolution ultérieure des taux d'intérêt. Il se répercute sur la situation de l'institution financière par deux voies.

La première, la plus connue est la liaison inverse taux d'intérêt-valeur d'actifs financiers, chaque actif réagit favorablement ou défavorablement aux variations de taux.

La seconde conduit, au niveau du compte de résultats, à un désajustement durable du rendement des emplois et du coût des ressources. On peut en effet distinguer:

a. les emplois à taux fixe et les emplois à taux variable:

· Un emploi à taux fixe est un emploi dont la rémunération ne se modifie pas quand les taux d'intérêt évoluent. Ainsi un crédit immobilier dont le taux est fixe au moment de l'octroi du crédit et qui ne se modifie pas tout au long de la période de remboursement qui peut durer jusqu'à vingt ans

· Un emploi à taux variable est un emploi dont la rémunération évolue en même temps que les taux d'intérêt, soit parce que le crédit est à taux révisable ou plus simplement parce qu'il s'agit d'un crédit à court terme.

b. les ressources gratuites et les ressources rémunérées.

· Une ressource gratuite est de type dépôt à vue,

· Une ressource rémunérée implique le versement d'intérêts aux taux en vigueur, d'intérêts qui sont fixes soit variables.

Le risque de taux des institutions financières est donc de constater un coût des ressources supérieur au rendement des emplois. En raison des définitions précédentes, il est clair que les emplois à taux fixe et les ressources gratuites ou à taux fixe ne répercutent pas les variations de taux, à la hausse comme à la baisse. D'où, en fonction de la structure de bilan entre emplois à taux fixe et à taux variable, entre ressources gratuites et ressources rémunérées, chaque institution financière présente une plus ou moins grande sensibilité de son produit net non bancaire aux variations de taux d'intérêt.

L'analyse doit s'efforcer d'apprécier la sensibilité tant du bilan que du compte de résultats aux fluctuations de taux. Il est aidé par l'étude d'activité qui s'est attachée à la structure des opérations de trésorerie et des opérations avec la clientèle.

Selon l'administration des taux d'intérêt et l'encadrement des crédits, le taux d'intérêt demeure encore à ce jour sous l'administration de la B.C.C, tandis que les crédits ont été jusque tout récemment (13 décembre 2005) encadrés via la limitation de la capacité de refinancement (limitation quantitative des dépôts des banques) et le plafond de refinancement. C'est à ce point que la libéralisation financière intérieure peut s'avérer une vraie bouée de sauvetage et indispensable pour le système financier congolais.

La libéralisation financière intérieure, celle qui repose sur une révision profonde des règles qui administrent encore en ce jour l'octroi des crédits et la mobilisation de l'épargne en RDC - via le contrôle des taux d'intérêt, l'encadrement des crédits...- peut s'avérer salutaire pour la restructuration du système financier congolais.

* 25 J.P PATAT., La monnaie, système financier et politique monétaire, 6eéd. Economica, Paris, 2002, p.83

* 26 H. VAN GREUNING et S. BROJAVIC., Analyse et gestion du risque bancaire: un cadre de référence de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, éd. ESKA, Paris, 2004, p.121

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