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La SNFAR du SENEGAL : Appui à la mise en oeuvre des Dispositifs de Formation des ruraux par la Demande

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par Abdourahmane FAYE
Université des Sciences Sociales de Toulouse 1 - Master 2 Pro Ingénierie de la Formation et des Systèmes d'Emplois 2008
  

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2 - 3 : La demande au sens de la SNFAR :

Sans les lier formellement, le document de 1999 retient l'offre et la demande comme 2 axes de stratégies pour « répondre à la demande de formation professionnelle des ruraux dans tous les domaines » (Orientation 2). Le troisième axe étant la concession de service public. Mais le sens revêtu par chacun de ces termes n'a pas été clairement explicité. Or en prenant le sens économique, on se heurte à la question de la solvabilité de la demande. Faut-il considérer que seuls ceux qui ont les moyens de payer et qui sont disposés à le faire constituent la demande ? Oui, en théorie économique classique, mais dans un contexte de lutte contre la pauvreté cela reviendrait à priver les pauvres de ressources et de pouvoirs pour s'en sortir.

En l'envisageant sous l'angle de l'AFNOR « La demande de formation est l'expression d'un souhait ou de résultats attendus, exprimés par des personnes salariées ou non, des responsables hiérarchiques, des entreprises ou institutions », on perd de vue l'effet catalogue induit par la multiplication des organismes de formation. Ceux-ci multiplient les démarches en direction des producteurs, des organisations professionnelles et des collectivités locales pour les amener à exprimer des « demandes de formation » dans le but de capter les ressources abondantes qui financent la formation des ruraux.

La distinction de ces 3 optiques de définition de la demande est donc d'ordre purement méthodologique (idéologique aussi) mais le lien offre demande fonctionne bien dans la mise en oeuvre des formations rurales, comme le démontrera le chapitre suivant. La SNFAR préconise d'agir simultanément sur la demande et sur l'offre de formation pour assurer des formations de qualité à résoudre les problèmes des acteurs (individus, institutions) ; introduisant ainsi la notion d'approche par la demande.

2 - 4 : L'approche par la demande :

En économie les politiques de relance sont appliquées pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage dans un pays ou une région. Elles sont fondées sur le principe que si la demande globale augmente les entreprises augmentent leurs productions pour faire face. Et cela donne lieu à une croissance économique et une demande de travail de la part des entreprises, donc des embauches. L'opération consiste alors à stimuler la demande par une augmentation des revenus des ménages pour que ces derniers augmentent leur consommation. On parle de relance par la demande.

En formation agricole et rurale, l'expérience a montré que pour accroître le niveau de compétences des communautés, il ne s'agit pas de leur donner de l'argent pour leur formation, mais de les soutenir à se construire des motivations à se former. L'approche par la demande prend ici le sens d'un processus de formulation dans lequel le public découvre les vertus de la formation dans la gestion des situations de vie ou de travail. On parle de construction sociale de la demande de formation. C'est essentiellement un processus « d'ingénierie sociale » où l'accent est mis sur le jeu de la formation dans le développement des compétences des acteurs du monde rural, mais aussi sur ses limites. Sans cependant se déconnecter des contextes et des politiques ambiants qui fournissent les ressources, les opportunités et les contraintes aux acteurs. D'où la notion « d'ingénierie du contexte » développée par Guy Le BOTERF.

C'est une spécificité de l'articulation offre/demande dans le domaine de la formation comparée au secteur des produits marchands.

L'approche par la demande, au sens de la SNFAR, opère ainsi par cette démarche d'ingénierie (sociale et de contexte) à travers les dispositifs de formation qui sont chargés de la mettre en oeuvre, tout en l'influençant en même temps. C'est ainsi que même si la SNFAR parle d'offre et demande, c'est plutôt restrictif car il s'agit de processus plus complexes de « construction sociale des besoins en formation » qui restituent les approches sur lesquelles les principaux acteurs (Etat, Organisations professionnelles, collectivités locales) sont invités à travailler.

La gestion assez problématique de cette fonction d'ingénierie par les dispositifs publics, privés et associatifs, de même que le rôle diversement apprécié du BFPA dans la mise en oeuvre de ces dispositifs, sont l'objet des développements dans le chapitre suivant.

Le Bureau développe cette approche en régions en soutenant des demandes d'appuis formulées par les partenaires, et en les inscrivant dans des démarches d'ingénieries. Au départ c'est une demande quelconque, fortuite ou spontanée, et l'exercice consiste à la conduire étape par étape, en incluant tous ceux qui doivent l'être, pour qu'à l'arrivée les demandes soient mieux conçues, argumentées et formulées, et les processus mieux contrôlés. Naturellement tout le monde y apprend et de ses propres erreurs comme de celles des autres. Voici l'exemple d'une démarche d'intervention menée dans la région arachidière de kaolack.

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