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Education et croissance économique en Algérie: Une analyse en terme de causalité à l'aide des modèles VAR

( Télécharger le fichier original )
par BEKIOUA Fateh et REFFAF Mehdi
INPS Alger - Ingénieur en statistique appliquée 2006
  

Disponible en mode multipage

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Présenté par : Mr BEKIOUA Fateh Encadré par :

Mr REFFAF Mehdi Mme Moussi Oum El Kheir

En vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Etat en
Planification et Statistique

Option : Statistique Appliquée

EDUCATION ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN
ALGERIE : UNE ANALYSE EN TERMES DE
CAUSALITE A L'AIDE DES MODELES VAR

Recherche préparée au sein du centre national d'études et
d'analyses pour la population et le développement CENEAP

INSTITUT NATIONAL DE LA PLANIFICATION
ET DE LA STATISTIQUE

Promotion 2005 - 2006

REMER~IEMENTS

Au terme de ce modeste travail, nous tenons à remercier :

Dieu tout puissant de nous avoir donné la patience, la santé et le courage pour terminer ce travail.

Mme MOUSSI O ; Chargé de cours à L 'INPS Pour son encadrement, ses conseils judicieux et pour l'intérêt qu'elle a accordé à notre travail.

Mr CHENNOUF S ; Maître de conférences à l.E.S. C pour sa précieuse

aide.

Mr Christophe Hurlin ; Professeur à l'Université d'Orléan pour ces précieux conseils.

Mr BELKA CEMI D. ; responsable du service informatique au sein du CENEAP pour tout l'aide qu'il nous a fournie.

Aux membres du jury, de nous avoir fait l'honneur d'évaluer notre travail.

A l'ensemble des enseignants ayant assuré nos années d'étude, et dont le travail que nous présentons aujourd'hui constitue en soit une preuve de leur dévouement.

Nous tenons à exprimer nos sincères sentiments envers nos familles et nos amis.

Merci à tous.

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Sommaire

Introduction générale 1

Chapitre I : Évolution du système éducatif Algérien. 5

Introduction. 6

Section 1 : Evolution des réformes. 7

Section 2 : Structure et organisation actuelle du système éducatif Algérien. 11

Section 3 : Evolution des effectifs scolaire et du budget de l'éducation. 15

Section 4 : Evaluation par degré d'enseignement 19

Conclusion. 26

Chapitre II : Survol de la littérature empirique traitant de la relation 27

éducation/croissance économique.

Introduction. 28

Section 1 : Le capital humain dans les modèles théoriques de croissance. 29

Section 2 : L'analyse empirique de la relation entre capital humain et croissance 35 Section 3 : La contribution de la productivité totale des facteurs de production 42
dans les estimations des modèles de croissance des pays pétroliers.

Conclusion 48

Chapitre III : Etude économétrique 49

Introduction. 50

Section 1 : Processus aléatoire et représentation VAR 50

Section 2 : Principaux résultats et interprétation 68

Conclusion. 107

Introduction Générale :

Aujourd'hui le développement et la croissance d'une nation semblent dépendre plus que jamais de son niveau culturel et scientifique, et par là même de la valeur de son enseignement.

Un tel bouleversement n'est toutes fois possible qu'avec un spectaculaire développement des connaissances et ne peut avoir lieu que lorsque se trouvent réunies des conditions techniques et sociologiques. Si divers facteurs (population, éducation,..) interviennent dans la croissance économique, leur rôle peut être inégale selon les périodes, voir selon les pays ou les régions.

Dès lors, il apparaît évident que l'accumulation du capital humain contribue au même titre que l'accumulation du capital physique à la croissance économique, dans un tel contexte il n'est pas surprenant de voir l'éducation et la formation occuper une place prépondérante dans l `élaboration des politiques économiques, d'où l'importance particulière accordée par l'Algérie au développement de son système éducatif après l'indépendance, ce qui a permis le recul très significatif du taux d'analphabétisme, et la montée très forte des taux de scolarisation.

Les économistes eux aussi ont été intéressé par le rôle que l'éducation peut jouer dans la croissance économique, avec les théories du capital humain (Becker, 1962 ; Schultz 1961), puis celle de la croissance endogène (Lucas, 1988 ; Romer, 1990), dans laquelle la notion générale d'éducation laisse place à des concepts qui doivent se faire mesurer facilement, et auxquels il devient possible d'associer une valeur monétaire. C'est le concept de capital humain (stock de connaissances appropriées par chaque individu), or nous verrons que ce concept pose d'innombrables problèmes de définitions et de commensurabilité, pour demeurer à la fin largement indéterminé. L'intérêt porté à l'éducation par les économistes s'insère dans le besoin général d'investir dans le capital humain. Ce dernier contribue à la croissance économique nationale par l'augmentation de la productivité du travail. L'éducation est également supposée contribuer à l'adaptabilité de la main-d'oeuvre aux nouvelles technologies. Le but ultime de réduire la « pauvreté » vient renforcer l'intérêt pour l'éducation dans le contexte de la société de la connaissance et de la concurrence économique entre les nations.

Au niveau microéconomique, il y a bien un rendement positif du capital humain. L'impact du niveau d'étude sur le salaire (et donc sur la productivité marginale) dans les études sur les populations de salariés (microéconomique) apparaît toujours significatif et positif. Cependant, La relation éducation-croissance, au niveau macroéconomique c'est-à-dire à la fois à l'échelle d'un Etat et à partir de données de sa comptabilité nationale, a fait l'objet d'innombrables travaux depuis les années 1950, travaux de mesure empirique comme travaux théoriques. Ces travaux de mesure, dont les plus influents ont été initiés aux Etats-Unis, ont d'ailleurs suscité à travers le monde la mise en place de séries temporelles homogènes entre pays, via les grands organismes internationaux de l'après-guerre (Banque Mondiale, UNESCO). Cette littérature, qui se donne pour objectif d'estimer un effet de l'éducation sur la croissance commun à tous les pays, est incapable de démontrer empiriquement l'existence d'une relation positive. Quelques auteurs suggèrent toutefois que les rendements de l'éducation sont probablement très hétérogènes. Ils alimentent l'idée selon laquelle la productivité du capital humain est, plus que celle d'un autre facteur, sensible à l'environnement économique. Il y a là non seulement un enjeu théorique (puisqu'il est important de pouvoir démontrer que le capital humain peut avoir des effets sur la croissance) mais aussi un enjeu considérable de politique économique : l'investissement en capital humain ne serait vraiment rentable que dans certaines circonstances.

Partant de là l'objet de ce travail est d'étudier cette relation pour le cas de l'Algérie pour la période datant du 1964 jusqu'à 2004, ce qui nous permet de poser la problématique suivante :

Existe-il une relation de causalité entre éducation et croissance économique en Algérie ?

De cette problématique principale on peut dériver 3 questions :

· Comment le système éducatif algérien a-t-il évolué ?

· Dans quelle mesure la littérature empirique existante peut-elle évaluer l'impact de l'éducation sur la croissance économique ?

· Existe-il des relations de causalité entre les sphères éducatives et économiques en Algérie?

La réponse à la problématique posée peut être approchée par la vérification des hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : Aucune relation de causalité n'existe. Hypothèse 2 : La relation de causalité existe.

Notre étude se présentera en 3 chapitres :

1er chapitre : Analyse de l'évolution du système éducatif Algérien.

2nd chapitre : Survol de la littérature économique traitant de la relation éducation/croissance. 3ème chapitre : Etude économétrique.

Nous terminerons par donner une conclusion à notre travail.

Et pour ce faire, nous adopterons le plan suivant :

1er chapitre : Analyse de l'évolution du système éducatif Algérien.

Nous commençons par présenter le système éducatif Algérien, puis nous donnons une analyse descriptive du système et de son évolution depuis l'indépendance.

2ème chapitre : Un survol de la littérature économique traitant de la relation éducation/croissance.

Afin d'aborder l'étude de l'Algérie, nous commencerons par proposer ici le cadre d'analyse théorique de la relation macrodynamique éducation/croissance, nous parlerons des principaux modèles qui se sont intéressés à cette relation, nous discuterons des critiques apportées a ces modèles, et nous finirons par parler de cette relation dans le cas particulier des pays pétroliers.

3ème chapitre : Etude économétrique

Dans cette partie nous présenterons la théorie des séries temporelles univariées et multivariées, ensuite nous utiliserons la représentation VAR afin d'étudier les liaisons entre le PIB et les différentes variables de l'éducation. A la fin nous appliquerons les tests de causalités de Granger à nos variables et nous interpréterons les différents résultats obtenus.

Pour cela nous allons suivre six étapes :

1. Présentation des Données statistiques

Afin de mener notre analyse, nous considérons les variables suivantes en logarithmes depuis 1964 : - Nombre de bacheliers (BAC).

- Dépenses d'éducation (DEP).

- Nombre de diplômés du supérieur (DIP).

- Effectifs scolarisés tous niveaux confondus (SCO).

- La croissance économique, évaluée par le Produit Intérieur Brut (PIB).

Nos séries sont issues des sources suivantes : Le Ministère de L'Éducation Nationale, l'office national des statistiques (ONS), et la banque mondiale.

2. Stationnarisation des variables :

Nous ne pouvons identifier clairement les caractéristiques stochastiques d'une série chronologique que si elle est stationnaire. Cette étude de stationnarité s'effectue essentiellement a l'aide de l'étude des fonctions d'autocorrélation et des tests de racine unité qui permettent, pour la première de détecter si le processus stochastique est affecté d'une tendance ou d'une saisonnalité, et pour le second d'apporter des éléments de réponses sur le type de non stationnarité de la série. Pour ce faire, deux types de processus sont distingués :

- Le processus TS (Trend Stationary) qui présentent une non-stationnarité de type déterministe.

- Le processus DS (Differency Stationnary) pour les processus non stationnaires aléatoires.

Ces deux types de processus sont respectivement stationnarisés par écart à la tendance et par le filtre aux différences. Dans ce dernier cas, le nombre de filtres aux différences permet de déterminer l'ordre de l'intégration de la variable.

3. Détermination de la représentation VAR optimale :

Après avoir stationnarisé les variables, nous construirons un modèle VAR (Vector Auto Regressive). Ces modèles permettent, d'une part d'analyser les effets d'une variable sur l'autre à travers des simulations de chocs aléatoires et d'autre part de mener une analyse en terme de causalité. Dans le cas d'un processus VAR chacune des variables est modélisée en fonction de ses propres retards et des retards des autres variables

Un modèle VAR à k variables et p décalage s'écrit :

Y A AY - A Y - A p Y t p V t

t 0 1 t 1 2 t 2

= + + + + - + A(D)Y t = A0 +V t où Yt est un vecteur de

dimension (K, 1) et Vt le vecteur des résidus .

Pour déterminer le nombre de retard optimal pour la représentation VAR nous estimerons plusieurs modèles VAR pour un ordre allant de 1 à h (h étant le retard maximum admissible par la théorie économique ou par les données disponibles). Le retard P qui minimisera les critères d'Akaike (AIC) et Schwartz (SC) sera retenu.

4. Etude de la cointégration :

L'analyse de la cointégration permet d'identifier si une relation de long terme existe entre plusieurs variables. Si les variables sont de même ordre d'intégration, l'existence d'un ou de plusieurs vecteurs de cointégration sera possible.

Pour déterminer le nombre de relation de cointégration nous utiliserons le test de Johansen. Si le test révèle l'existence de la cointégration nous aurons besoin d'une correction du modèle (modèle à correction d'erreur) qui tien compte de cette relation.

5. Etude du modèle VAR (ou VECM) :

Si l'étape précédente met en évidence une relation de cointégration, l'étude se fera à ce niveau sur le modèle VECM, si le test de Johanson indiquera qu'il n'y a pas de relation de cointégration, on poursuivra l'analyse à l'aide du modèle VAR.

Nous construisons 2 modèles VAR, le premier comportera les variables suivantes : PIB, DEP, SCO et BAC, ce qui nous permettra d'étudier les interactions entre les variables de l'éducation national et la production agrégée, le second comportera les variables du PIB et DIP, afin de voir si l'effet diplôme a un impact sur la croissance économique.

Les modèles VAR permettent d'analyser les effets d'une politique économique à travers deux outils :

- L'analyse des fonctions de réponse impulsionnelle qui permettent de mesurer l'impact d'un choc sur les variables,

- La décomposition de la variance de l'erreur de prévision à chaque variable par rapport à un choc : si un choc sur l'erreur de prévision de Y1t n'affecte pas la variance de l'erreur de Y2t celle ci est considérée comme exogène, car elle évolue de manière indépendante.

Il est alors possible d'étudier les impacts que les variables ont les unes sur les autres.

6. Etude de la causalité :

La mise en évidence de relations causales entre les variables économiques permet une meilleure compréhension des phénomènes économiques, et par la même, permet la mise en place d'une politique économique optimisée. Nous utiliserons ici la notion de causalité développée par Granger : la variable Y1t cause la variable Y2t si la prévision de cette dernière est améliorée en incorporant à l'analyse des informations relatives à Y1t et à son passé.

A la fin du travail nous donnerons une conclusion générale et nous proposerons des perspectives de recherche qui peuvent améliorer ce travail.

Le choix du modèle VAR est dû, d'une part, au fait que toutes les variables du modèle sont supposées endogène, et d'autre part, à ces caractéristiques citées précédemment, à savoir les fonctions de fréquences impulsionnelles, la décomposition de la variance de l'erreur de prévision, et les tests de causalités à la granger, qui permettent d'étudier les interactions des différentes variables entre elles, et de chercher les relations de causalités existantes.

Si les tests de causalité s'avèrent négatifs, cela veut dire que les variables en relation avec le test sont exogènes au modèle, ce qui nous permettra de voir quelles sont les théories économiques les plus aptes à l'explication de la relation entre l'éducation et la croissance économique en Algérie.

Notre choix du sujet se justifie par l'intérêt particulier que porte l'État Algérien pour notre système éducatif. Nous voulons ainsi participer à la réflexion intellectuelle et au débat scientifique mené par les universitaires à propos de l'efficacité de notre système éducatif, en essayant de rechercher les éventuelles relations de causalités qui pouvaient exister entre les sphères éducatives et économiques, par une étude économétrique solide qui laisse la parole aux données afin de donner une vision statistique à ce problème.

CHAPITRE I

EVOLUTION DU SYSTÈME EDUCATIF

ALGÉRIEN

Introduction :

L'édification du système éducatif algérien, s'est réalisée à un rythme rapide depuis l'indépendance, et représente aujourd'hui un ensemble de sous systèmes qui est en voie d'être profondément réformé.

Par son ampleur le système scolaire et universitaire algérien a exercé des effets socio-économiques importants sur la société algérienne : conjointement aux investissements économiques réalisés en Algérie en particulier durant les années soixante dix, les institutions éducatives, notamment celles de l'enseignement supérieur, ont grandement contribué au développement d'une classe moyenne influente, formée de cadres administratifs d'enseignants, de médecins, d'ingénieurs etc.

Dans le présent chapitre, on tentera de cerner, d'une manière générale, les progrès quantitatifs et qualitatifs du système éducatif actuel. Ce bilan a été dressé a partir de données statistiques puisées dans les documents officiels du ministères de l'éducation nationale et ceux de I'Office National des Statistiques, ainsi que du rapport national sur le développement de l'éducation en Algérie, présenté dans la conférence internationale de l'éducation qui s'est déroulé du 8-1 1septembre 2004 à Genève.

Dans la première section, on parlera de l'évolution des réforme du système éducatif entreprise par l'Algérie depuis son indépendance, jusqu'a aujourd'hui.

Une 2nd section sera consacré à la présentation de la structure et de l'organisation Actuel du système éducatif algérien.

Dans la 3ème section, on analysera l'évolution des effectifs scolaires, qui traduisent la bonne volonté des décideurs soucieux de procurer une place à chaque élève en age scolaire. Nous analyserons aussi le budget consacré à l'enseignement et son évolution dans le temps.

A la fin de ce chapitre, on procèdera à l'évaluation quantitative de notre système éducatif par degré d'enseignement (le préscolaire, l'enseignement fondamental, l'enseignement secondaire et l'enseignement universitaire). Avant de donner une conclusion sur ce qui a caractérisé l'évolution du système éducatif Algérien.

Section I : Évolution des réformes du système éducatif algérien

Après sa révolution contre le colonialisme français qui c'est concrétisée par son indépendance en 1962, l'Algérie a entamé plusieurs autres révolutions dans différents domaines. L'une des plus importantes fut la révolution culturelle, qui avait pour but de compléter l'indépendance acquise par les armes, en permettant aux Algériens d'affirmer leur personnalité, en redevenant eux-mêmes.

Partant de la, cette révolutions a mis l'accent sur certains points essentiel pour réformer le système éducatif algérien, à savoir :

· La décolonisation de l'enseignement,

· La démocratisation,

· L'arabisation.

D'autres réformes ont été adoptées un peu plus tard, pour permettre au système éducatif de suivre l'évolution de la société algérienne, et du monde extérieur.

1 Les politiques scolaires adopté par l'Algérie dés l'indépendance : 1.1 La décolonisation de l'enseignement :

L'Algérie indépendante s'est très vite attaché à décoloniser l'enseignement par une série de réformes des programmes touchant tous les degrés, et à décoloniser l'histoire, les mentalités, par un véritable contre enseignement combattant les préjugés et les mensonges inculqués par le colonialisme, en faisant mieux connaître ce qu'il a voulu faire mépriser, déformer ou ignorer.

Le contenu de l'enseignement a été progressivement algérianisé. Dans une première étape l'enseignement de l'histoire, de la géographie, de la littérature et de la philosophie, a été rendu en fonction du milieu physique et humain et de la civilisation arabo-islamique, d'une part, et l'université algérienne a été mise progressivement en accord avec les orientations et le développement de l'Algérie d'autre part.

Dans une seconde étape, et pour mener a bien cette politique de décolonisation de l'enseignement, il fallait également algérianiser et renforcer les moyens pédagogique, particulièrement les manuels scolaires. C'est ainsi que la totalité des moyens pédagogiques utilisés dans le cycle élémentaire et une partie de ceux en usage dans le cycle secondaire, sont conçus, confectionnés et diffusés par l'institut pédagogique national (IPN).

1.2 L'arabisation :

L'un des objectifs essentiels de l'Algérie, dicté par le coeur tout autant que par les exigences du réel, est de donner à l'arabe sa place de langue nationale.

Dans tous les domaines de l'activité nationale (Enseignement. Administration, Entreprises publiques, Justice) des mesures tendant à rendre à la langue arabe sa dignité et son efficacité en tant que langue de travail et de civilisation sont prises et appliquées. La langue arabe reprend progressivement la place que le peuple algérien n'a cessée depuis toujours de revendiquer pour elle.

Parmi les mesures d'arabisation progressive de l'enseignement, on peut mentionner:

· l'arabisation totale des 2 premières années du cycle élémentaire,

· l'introduction de 10 heures d'enseignement en langue arabe de la 3e à la 7e année du
cycle élémentaire, plus l'arabisation du calcul en 3e année à partir de la rentrée 1969/70,

· l'arabisation des enseignements de la morale, de l'instruction civique, de l'histoire et de la géographie.

· la création de 10 collèges d'enseignement général et de 5 lycées entièrement arabisés,

· l'instauration d'une épreuve d'arabe obligatoire pour tous les examens de l'éducation nationale,

· La création de diplômes d'enseignement en langue nationale : EI-Ahlya baccalauréat arabe, licence en lettres arabe, licence d'histoire et licence en droit en langue arabe.

L'arabisation s'est développée en premier lieu dans le primaire et le secondaire. Ce processus s'est étendu ensuite au supérieur. Une grande partie des enseignements donnés dans les facultés des lettres et des sciences humaines sont actuellement dispensés en langue arabe, un enseignement en arabe est donné également dans les facultés de droit et des sciences économiques, et même pour les sciences techniques dans certaines universités.

En faculté des lettres, toutes les licences préparant à la carrière d'enseignant sont entièrement arabisées. Outre ces mesures qui élargissent le secteur arabisé de l'enseignement supérieur, d'autres mesures ont été prises pour que les étudiants engagés dans les études en langue étrangère reçoivent en trois cents heures, au cours de leur scolarité normale, une formation en arabe telle qu'à l'issue de leurs études, ils possèdent une maîtrise suffisante de la langue nationale pour l'utiliser dans leur vie professionnelle.

1.3 Démocratisation de l'enseignement :

Les efforts fournis jusqu'à ce jour en vue de réaliser "l'école pour tous" ont déjà porté leur fruit. Dans ce domaine, les chiffres parlent d'eux-mêmes, puisqu'à la rentrée scolaire 2004-2005, l'Algérie pouvait affirmer que rien que dans le primaire, une progression de plus de 200% des effectifs des élèves venant de franchir les portes de l'école pour la première fois est enregistré par rapport à la rentré scolaire 1963/64.

Ainsi, en même temps que se réalise le principe qui consiste à donner à chaque enfant algérien les mêmes chances, au départ, d'accéder au savoir, les autres niveaux d'enseignement suivent une progression des plus prometteuses en s'ouvrant de plus en plus aux enfants issus des couches populaires les plus déshéritées.

La réalisation de la justice scolaire ne vise pas uniquement la généralisation de l'enseignement dans le cycle élémentaire mais aussi la possibilité pour chaque enfant algérien de progresser aussi loin que le lui permettent ses aptitudes afin d'occuper la place qu'il mérite au sein de la société.

2. les réformes du système éducatif :

2.1. La réforme de l'enseignement supérieur de 1971 :

La réforme universitaire mise en application en 1971/1972 est l'aboutissement de plusieurs années d'effort et de réflexion. L'algérianisation totale des programmes de sciences sociales est devenu par cette réforme une réalité. L'enseignement de l'économie politique comprend l'étude des problèmes de la gestion socialiste.

Ce souci d'adaptation aux réalités nationales et aux options du pays apparaît aussi bien dans les enseignements de sciences sociales, à fort contenu idéologique, que dans les programmes des disciplines conduisant aux carrière scientifiques. Le diplôme d'ingénieur reçoit en particulier une définition assez large pour qu'il puisse permettre le développement plus rapide de l'enseignement technologique.

Les objectifs fixés par la réforme de 1971 étaient :

· La formation des cadres immédiatement opérationnels exigés par l'effort de développement de l'Algérie en mobilisant l'ensemble de son potentiel,

· La diversification des profils de formation pour satisfaire les besoins de l'ensemble des secteurs : en d'autres termes, l'université doit répondre à toutes les demandes en cadres que lui formuleront les organismes utilisateurs,

· La formation du plus grand nombre de cadres au moindre coût possible afin de rentabiliser au maximum l'ensemble des investissements, cela est exigé par la nécessité du développement du pays,

· Durant sa formation, l'étudiant doit s'imprégner des réalités de son peuple grâce à l'ouverture de l'université sur la collectivité nationale qu'il aura à servir, ce qui permettra de former des cadres engagés auprès de leur peuple.

2.1. Le plan quadriennal (1974-1977) « l'instauration du système éducatif »

Cette rénovation du système éducatif a vu le jour, juste après celle concernant l'enseignement supérieur en 1971. Les deux réformes étaient dictées par une demande pressante en cadres et en main d'oeuvre qualifiée. L'objectif principal visé par cette mesure est de remplacer l'école primaire classique, par l'école fondamental polytechnique, en intégrant les deux cycles primaires et moyen dans un seul cycle dénommé l'enseignement fondamental composé de trois paliers, trois ans pour chacun, d'une durée total de 9 ans.

2.2. La création du Conseil Supérieur de l'Éducation :

La création du CSE était dictée par la faillite de l'école algérienne qui est devenu une réalité avouée, surtout depuis la crise politique de 1988, qui a déclenché des débats houleux condamnant toute médiocrité et inefficacité de l'école qui ne produit pour l'économie nationale qu'une main d'oeuvre peu qualifiée, voir démunie de toute compétence dans un monde en plein mutation.

Le conseil est constitué de cinq commissions permanentes chargées de concevoir une politique nationale qui a pour mission de réformer l'institution éducative en place et donc de redresser la situation, chaque fois que nécessaire.

Le CSE est chargé de la coopération, de la concertation, de l'étude, et de l'évaluation en matière d'éducation et de formation.

2.3. La nouvelle réforme du système éducatif :

Une réforme globale du système éducatif était entreprise, à travers l'instauration, par le président de la république d'une commission nationale de réforme du système éducatif le 13 mai 2000. La commission était chargée de procéder, sur la base de critères scientifiques et pédagogiques, à une évaluation du système éducatif en place en vue d'établir un diagnostic qualifié, objectif et exhaustif de tous les éléments constitutifs du système d'éducation, de formation professionnelle et d'enseignement supérieur, et d'étudier, en fonction de cette évaluation, une refonte totale et complète du système éducatif. La commission a donc été chargée de proposer un projet définissant les éléments constitutifs d'une nouvelle politique éducative comportant, notamment, une proposition de schéma directeur portant d'une part, sur les principes généraux, les objectifs, les stratégies et les échéanciers de mise en oeuvre graduelle de la nouvelle politique éducative, et, d'autre part, sur l'organisation et l'articulation des sous-systèmes ainsi que l'évaluation des moyens humains, financiers et matériels à mettre en place. La Commission a adopté son rapport général (mi mars 2001). Ce projet de réforme de l'éducation correspond à une étape de la démarche globale de réforme du système éducatif engagée par l'État, réforme dont l'opportunité a été constamment confortée au cours de ces dernières années par les réactions de mécontentement de l'opinion publique devant les performances insuffisantes enregistrées aux examens scolaires, notamment au baccalauréat, et par les aspirations légitimes de la société à un enseignement et une formation de qualité pour ses enfants. L'injection ponctuelle de mesures dites qualitatives n'a pas suffi, malgré une légère tendance à l'amélioration observée au cours des cinq dernières années.

Par ailleurs, les mutations intervenues dans les différents domaines, tant au plan national qu'international s'imposent comme éléments constitutifs majeurs du développement national que l'éducation doit alimenter en générations formées et qualifiées. Parmi ces mutations, on peut citer:

1. au plan national

· l'avènement du pluralisme politique, ce qui implique pour le système éducatif la préparation des jeunes générations à une perception juste du concept de démocratie et de tout ce qu'il sous-tend comme valeurs et attitudes au service d'une société irriguée par son identité nationale et tendue vers le mieux-être et la modernité,

· l'abandon de l'économie planifiée et des modes de gestion centralisée et l'avènement de l'économie de marché, avec toutes les mesures socio-économiques qui la caractérisent et l'accompagnent (réduction des dépenses publiques, ajustement structurel, restructuration industrielle, démonopolisation du commerce extérieur, privatisation,...), ce qui appelle l'éducation à préparer le futur citoyen à vivre dans cet environnement et à s'y adapter.

2. au plan international

· la mondialisation de l'économie, qui exige de l'éducation la préparation adéquate des individus et de la société à la compétition impitoyable qui se profile au seuil du 21 ème siècle où la prospérité économique des nations dépendra essentiellement du volume et de la qualité des connaissances scientifiques et des savoir-faire technologiques qu'elles auront intégrés,

· le développement rapide des connaissances scientifiques et technologiques ainsi que des moyens modernes d'information et de communication, dont l'impact sur l'évolution des professions appelle l'éducation à axer ses programmes et ses méthodes pédagogiques sur le développement des capacités d'analyse, de raisonnement, d'argumentation et de synthèse qui permettent l'adaptation à cette évolution des professions.

Section II : Structure et organisation actuelle du système éducatif Algérien

L'évolution du système éducatif a largement été conditionnée par une politique éducative qui consacre entre autres, les principes de la démocratisation, la gratuité de l'enseignement à tous les niveaux, et l'obligation scolaire de l'enseignement de base. En effet dès l'indépendance, le droit à l'éducation a été l'un des premiers objectifs que le système éducatif s'est efforcé de concrétiser.

Les principes régissant le système éducatif algérien sont définis par la constitution algérienne :

· Le droit à l'enseignement est garanti,

· L'enseignement est garanti dans les conditions fixées par la loi « l'enseignement est dispensé gratuitement dans tous les établissements d'éducation et de formation et les frais d'entretien et de fonctionnement de ces établissements sont à la charge de l'Etat et des collectivités local. »,

· L'enseignement est obligatoire pour une durée de 9 ans « Tout Algérien a droit à l'éducation et à la formation. Ce droit est assuré par la généralisation de l'enseignement obligatoire d'une durée de neuf ans pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans révolus. »,

· L'état organise le système d'enseignement et veille à l'égalité des conditions d'accès à l'enseignement post-fondamental sans autre limitation que les aptitudes individuelles d'une part, les moyens et les besoins de la société d'autre part. l'enseignement est gratuit à tous les niveaux, quelque soit le type d'établissement publique fréquenté.

Le système d'éducation algérien administré par le ministère de l'éducation nationale comprend les niveaux d'enseignement et de formation suivants :

· L'éducation préscolaire,

· L'enseignement secondaire, regroupant l'enseignement secondaire général et l'enseignement secondaire technique,

· L'enseignement supérieur,

· La formation professionnelle,

· La formation des adultes.

2.1. L'éducation préscolaire :

L'éducation préscolaire a pour mission d'aider chaque enfant à acquérir son autonomie, des attitudes et des compétences qui permettront de construire les apprentissages fondamentaux.

Elle est destinée aux enfants âgés de quatre à six ans, elle les prépare à l'accès à l'enseignement de base. L'éducation préscolaire est dispensée dans des écoles préparatoires, des jardins d'enfants et des classes enfantines.

Le ministre chargé de l'éducation est responsable, en matière d'éducation préscolaire, notamment de :

· l'élaboration des programmes éducatifs,

· La définition des conditions d'admission des élèves,

· L'élaboration des programmes de formation des éducateurs,

· l'organisation de l'inspection et du contrôle pédagogique.

2.2. L'enseignement de base :

L'objectif général de l'enseignement primaire est de développer toutes les capacités de l'enfant en lui apportant les éléments et les instruments fondamentaux du savoir : expression orale et écrite, lecture, mathématiques.

Il lui permet de recevoir une éducation convenable, d'étendre sa conscience du temps, de l'espace, des objets et de son propre corps, de développer son intelligence, sa sensibilité, ses aptitudes manuelles, physiques et artistique. Il lui permet également l'acquisition progressive du savoir méthodologique et le prépare à suivre dans de bonnes conditions la scolarité au collège d'enseignement moyen.

L'enseignement moyen constitue la dernière phase de l'enseignement de base, avec ces propres finalités et des compétences bien définies. Celles-ci assure pour chaque élève un socle de compétences incompressible d'éducation, de culture et de qualification lui permettant de poursuivre des études et des formations post-obligatoire ou de s'intégrer dans la vie active.

L'enseignement de base est d'une durée de 9 années de scolarité. 5ans dans le primaire et 4 ans dans le moyen.

· l'enseignement de base est dispensé dans les écoles primaires et collèges de l'enseignement moyen,

· La fin de la scolarité dans l'enseignement de base est sanctionnée par un examen final ouvrant droit à l'obtention d'un diplôme appelé « brevet d'enseignement de base »,

· Les élèves de 4ème année de l'enseignement moyen sont déclarés admis et sont orientés vers l'enseignement secondaire en fonction de leurs aptitudes. Les élèves non admis ont la possibilité de rejoindre soit la formation continue, soit la formation professionnelle, soit la vie active, s'ils ont atteint l'âge de seize ans révolus,

· La durée officielle de l'année scolaire est de 36 semaines pour tous les cycles, soit 216 jours.

2.3 L'enseignement secondaire :

Il a pour objet, outre la poursuite des objectifs généraux de l'école de base le renforcement des connaissances acquises, la spécialisation progressive dans les différents domaines en rapport avec les aptitudes des élèves et les besoins de la société. A ce titre, il favorise soit, l'insertion dans la vie active, soit, la poursuite des études en vue d'une formation supérieure.

L'enseignement secondaire se subdivise en :

· Enseignement secondaire général et technologique,

· Enseignement secondaire technique.

D'une durée de trois ans, l'enseignement secondaire est organisé en filière générale, technologique et technique reliées entre elles par un système de passerelle permettant des réorientations en cours de scolarité.

La scolarité dans l'enseignement secondaire est sanctionnée par :

· Le baccalauréat pour les filières de l'enseignement secondaire générale et technologique,

· Le baccalauréat de technicien pour les filières de l'enseignement secondaire technique. Les élèves admis au baccalauréat et au baccalauréat de technicien peuvent postuler à la poursuite d'études et de formations supérieures.

Les élèves non admis au baccalauréat et au baccalauréat de technicien ont la possibilité soit de postuler à la formation continue ou à la formation professionnelle, soit de rejoindre la vie active. L'enseignement secondaire est dispensé dans des établissements appelés « lycées d'enseignement général », « lycées polyvalents », « technicums » qui sont des établissements publics à caractère administratif dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

La durée des études est de 03années, la 1ère année correspondant au tronc commun. La durée officielle de l'année scolaire de 36 semaines.

2.4. L'enseignement universitaire :

L'université algérienne a traversé un long parcours depuis sa création au lendemain de l'indépendance nationale. Son adaptation aux besoins de la société algérienne a été marquée par différentes réformes dont celle de 1971 qui a restructuré profondément le paysage de la formation supérieure en Algérie. Depuis, la contribution de l'Université au développement national a été déterminante dans la mesure où elle a assuré, outre la formation de ses propres enseignants formateurs, celle des cadres des structures de l'Etat, de l'économie et des services.

Embryonnaire à la fin des années soixante, l'Université Algérienne a connu une importante dynamique de croissance importante et rapide qui a généré des contraintes multiples, tant sur le plan structurel que celui de l'assurance d'une qualité de formation et de son adaptation aux mutations du monde du travail.

La correction des différents dysfonctionnements rencontrés actuellement aussi bien au niveau de la gestion, qu'au niveau des performances et de l'efficacité de l'Université algérienne, passe nécessairement par la mise en oeuvre d'une réforme globale et profonde de l'Enseignement Supérieur.

L'université algérienne s'est engagée dans la mise en place d'une nouvelle architecture de l'enseignement supérieur articulée sur 03 niveaux de formations, permettant ainsi une plus grande implication des équipes pédagogiques pour la construction de nouvelles offres de formations mieux adaptées au marché du travail et aux nouvelles données scientifiques et technologiques.

Ce processus se veut promoteur du développement des capacités des établissements à adapter et renouveler leurs offres de formation. Dans cette démarche, il est préconisé d'offrir une grande liberté à l'étudiant pour construire son parcours universitaire avec comme finalité son insertion dans la vie active.

L'unité d'enseignement possède la qualité d'être capitaliste et transformable, ce qui signifie son acquisition définitive et pourra être utilisée dans un autre cursus de formation.

Le système L.M.D. (Licence - Master - Doctorat):

La nouvelle architecture retenue pour l'Enseignement Supérieur est articulée selon trois paliers de formation, correspondant chacun à un diplôme :

- le niveau Licence, correspondant à un cycle de formation de trois années après le baccalauréat ; - Le niveau Master, correspondant à 2 années supplémentaires après le niveau Licence ;

- Le niveau Doctorat, correspondant à 3 années supplémentaires après le niveau Master. 2.5. La formation professionnelle :

La formation et l'enseignement professionnels ont pour objectif de développer chez les individus les compétences requises pour répondre aux besoins et aux exigences du monde du travail. La formation et l'enseignement professionnels constituent, donc, un outil de promotion sociale, à travers la promotion des qualifications et des compétences au service du développement du pays.

Les formations sont assurées à travers différents modes :

· Formation Résidentielle,

· Formation par Apprentissage,

· Formation à Distance.

On distingue deux types de formations :

1. Les formations initiales ou continues diplômantes :

Elles sont sanctionnées par des diplômes d'Etat qui sont au nombre de cinq :

· Le certificat de formation professionnelle spécialisé (CFPS) qui est un diplôme donnant
accès à une qualification professionnelle de niveau 1 correspondant à ouvrier spécialisé,

· Le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 2 correspondant à ouvrier qualifié,

· le certificat de maîtrise professionnelle (CMP) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 3 correspondant à ouvrier hautement qualifié,

· Le brevet de technicien (BT) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4 correspondant à technicien le brevet de technicien supérieur (BTS) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau correspondant à technicien supérieur.

Pour les branches banque, assurance, économie et droit, les formations sont sanctionnées par les diplômes suivants :

· Certificat de maîtrise des techniques comptables (CMTC),

· Certificat d'économie et de droit (CED),

· Brevet professionnel assurance (BP),

· Brevet professionnel banque (BP).

2. Les formations qualifiantes :

Elles sont organisées sous forme de cycles de recyclages ou de perfectionnements dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou privés et des établissements de formation. Ces formations à la carte sont sanctionnées par un certificat de qualification qui définit la qualité et les objectifs de la formation suivie.

2.6. La formation des adultes :

Il a pour mission d'assurer l'alphabétisation et l'élévation constante du niveau d'enseignement et de culture générale des citoyens. Il s'adresse aux personnes n'ayant pas bénéficié d'un enseignement scolaire ou ayant eu une scolarité insuffisante.

L'enseignement des adultes est dispensé :

· Soit dans des institutions spécialement créées à cet effet,

· Soit dans des établissements d'éducations et de formation,

· Soit dans les entreprises économiques et sur les lieux de travail.

L'enseignement des adultes peut préparer, au même titre que les établissements d'éducation :

· Aux examens et concours organisés par le secteur de l'éducation en vue de l'obtention de titres et de diplômes, aux dans les écoles, centres et institutions de formation générale ou professionnelle.

Section 3 : Evolution des effectifs scolaires et du budget de l'éducation 3.1. L'évolution des effectifs scolaires :

En Algérie, comme dans tout autre pays du tiers-monde nouvellement indépendant, les politiques scolaires mises en place visent à faire sortir le peuple de l'ignorance pour le propulser vers une nouvelle ère de construction et de progrès. Ces politiques ont largement contribué à l'évolution des effectifs scolarisés comme l'indique la figure suivante :

Figure 3.1. Effectifs des scolarisés (tous cycles confondus)

9000000

8000000

7000000

6000000

5000000

4000000

3000000

2000000

1000000

0

Années

Source : rétrospective statistique sur l'éducation (ONS) 1962-2002.
statistique d'éducation 2003,2004,2005 (ONS).

Dans la figure 3.1 l'évolution des effectifs scolarisés (tous les cycles confondus) suit une tendance croissante, ce qui montre bien l'énorme effort entrepris par les différentes politiques adoptées par l'Etat pour promouvoir une éducation accessible pour tous les Algériens.

Ainsi, le nombre des élèves en 2004/05 c'est vu multiplié par 9 depuis 1962-1963(voir tableau A.1.1).

3.2. L'évolution des effectifs des filles :

Nous allons maintenant analyser l'évolution des effectifs scolarisés des filles, qui matérialise le projet social d'émancipation de la femme mis en place depuis l'indépendance.

Ainsi, l'aspect obligatoire de l'instruction aussi bien pour les filles que pour les garçons, s'est concrétisé par l'amélioration de la situation de la femme algérienne. En effet, on assiste depuis 1963-64 à une proportion non négligeable de 37.40% d'élèves (voir figure 3.2.1 et tableau A.1.2) qui fréquente l'école (les trois cycles confondus). Dans les années 92-93-94, on assiste à une augmentation significative des pourcentages de l'instruction des filles qui a atteint pour les trois années citées respectivement : 48.33%, 48.49%, 48.70%, après qu'il était à environ 44% dans les années précédentes à 1992. Après 1994, le taux a diminué jusqu'à 46.22%, puis a augmenté de nouveaux pour attendre 49.14% du total des scolarisés en 2005.

45

40

35

30

55

50

Figure 3.2.1 : Le pourcentage des filles scolarisées dans les trois sycles d'éducation

Années

Source : Ministère de l'éducation national.

Le taux des étudiantes inscrites dans l'enseignement supérieur était moins important que celui des filles scolarisées sur la période 1962-1990, et après l'années 1991 on assiste à une augmentation spectaculaire du nombre des étudiantes dans les universités, ce qui lui a permis de franchir la barre des 40% en 1992 (figure 3.2.2 et tableau A.1.3). Après une légère baisse en 1997, les effectifs féminins ont atteint presque la moitié des étudiants en 1998. EN 2000 et pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, le taux des filles inscrites à l'université à dépassé celui des garçons pour représenter 51.99%. L'année 2000 représentera dorénavant le début d'une nouvelle aire, celle de la dominance de la présence féminine dans les bancs des universités algériennes, car après cette date le taux des filles inscrites dans le supérieur dépasse les 50% du total des étudiants.

40

60

20

50

30

10

0

Figure 3.2.2 : Le pourcentage des filles dans l'enseignement supérieur

Années

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Ainsi, l'aspect obligatoire de l'instruction aussi bien pour les filles que pour les garçons, s'est concrétisé par l'amélioration de la situation de la femme algérienne. En effet la démocratisation de l'enseignement, a permis aux femmes algériennes de s'instruire, d'accéder à l'université, d'avoir des diplômes de haut niveau, et pouvoir ainsi jouer un rôle majeur dans le développement de l'Algérie.

3.3 Les dépenses publiques afférentes à l'éducation :

La part des ressources financières totales qui doit être consacrée à l'éducation et à la formation des jeunes générations représente un des choix fondamentaux que fait une nation. Les dépenses de l'éducation et de la formation constituent en effet un investissement durable et contribuent incontestablement à réduire les inégalités sociales.

Depuis l'indépendance, l'Etat algérien a beaucoup investi dans le domaine de l'éducation, en consacrant des capitaux énormes pour l'équipement et le fonctionnement des infrastructures utilisées par le secteur.

L'État Algérien a dû consacrer une part importante de ses ressources au secteur éducatif (11% environ du PIB dans les années 1970). Mais alors que le contexte économique des années 1970 a permis à l'Etat de supporter financièrement cette expansion du système d'enseignement et de formation, la crise qui a éclaté à partir de 1986 suite à la chute brutale du prix des hydrocarbures avec son cortège de conséquences (effondrement des ressources financières, crise de l'endettement extérieur, chute de l'investissement, croissance du taux de chômage...) a profondément modifié la situation, notamment parce qu'elle a conduit les autorités Algériennes à engager des réformes visant à la libération de l'économie et du retrait de l'Etat, avec des conséquences en matières de financement sur le système éducatif.

Le tableau suivant montre que la part du P.I.B. consacrée à l'éducation en Algérie a sensiblement régressé et de manière constante depuis l'avènement des réformes. Après avoir représenté plus de 11% du P.I.B. dans les années 1970 (ce qui classait l'Algérie parmi le groupe de tête dans le monde pour les dépenses consacrées au système éducatif) elle s'est progressivement réduite jusqu'à atteindre 5,7% en 1993 avant de perdre 0,8 points en 1996 (4,9%) et 0,4 points en 1999 (4,5%), soit une régression cumulée de 1,2 points entre 1993 et 1999.

Tableau 1 - Evolution des dépenses d'éducation par niveau d'enseignement en % du

P.I.B.

 

1993

1996

1999

Dépenses globales d'éducation

5,7

4,9

4,5

Dépenses de fonctionnement en pourcentage du P.I.B

4.7

4.1

3.8

- Enseignement fondamental

3.6

3.2

2.9

- Enseignement secondaire

1.1

0.9

0.9

Source : Ministère de l'Education Nationale - Données statistiques n° 37, Alger 1999

Le budget de l'équipement s'est vu affecté des sommes importantes du budget global de l'Etat afin de le doter de moyens pédagogiques et techniques lui permettant d'être plus performant et plus efficace.

En 1965, 25.92% du budget global lui a été alloué à cet effet. Ce fût la somme la plus grosse de ces crédits jusqu'en 1990. Mais à partir du début des années 80 ce fût la chute à cause de la crise économique qui a secoué le pays à l'époque, on y enregistre le pourcentage le plus faible 0, 52 % en 1983, pour subir par la suite une hausse considérable à partir de l'année suivante 14.10% (figure 3.3. et tableau A.1.4.)

25

20

30

15

10

5

0

Figure3.3: Evolution du budget de fonctionnement et d'équipement en
pourcentage du budget global de l'Etat

budget fonctionnement budget equipement

Années

Source : Ministère de l'Education Nationale - Données statistiques n° 42, Alger 2003-2004

En 1964, les crédits de fonctionnement représentaient 20.85% du budget total et ont gardé une certaine constance durant une décennie, pour commencer à baisser légèrement à partir de 1975, et afficher finalement un pourcentage de 15.99%. En 1986, on a enregistré un pourcentage de 20.33%, soit une augmentation de 4.34% par rapport à 1975 ; en plus, le pic a été atteint en 1968 et 1990 où ce pourcentage était respectivement de l'ordre de 29.34% et 29.71% (Figure 3.3. et Tableau A. 1.4), tout en mettant ici l'accent sur les conséquences néfastes de la crise économique des années 80 qui a pesé lourdement sur le budget d'équipement, mais celui de fonctionnement n'a été affecté que légèrement. En effet, la scolarisation total de nos enfants était toujours la préoccupation majeure des autorités. Donc il n'était pas question de supprimer des postes préjudiciables à tout le système éducatif pour faire baisser les dépenses de fonctionnement sous aucun prétexte.

Section 4 : Evaluation par degré d'enseignement 4.1. L'enseignement préscolaire :

Ce type d'enseignement a une place insuffisante dans les pays en développement, surtout en Afrique, continent dont fait partie l'Algérie. Une faible proportion d'enfants fréquentait les quelques écoles maternelles, gérées en majorité par le secteur privé. A l'indépendance le pays fut confronté au problème du flux des jeunes enfants à scolariser, auquel s'ajoute aussi la pénurie des infrastructures d'accueil qui furent dépassées par l'ampleur du problème. Pour y parer, les responsables ont procédé à l'abolition des écoles maternelles héritées de la colonisation qu'ils transformèrent en salles de cours abritant une partie du cycle primaire; ce qui a provoqué une régression flagrante de l'enseignement préscolaire en Algérie.

Néanmoins, les autorités ont récemment pris conscience de la valeur de ce maillon perdu de la chaîne de notre système éducatif qui est l'enseignement préparatoire. En outre, Le Conseil Supérieur De l'éducation créé en 1996 spécifie dans son document intitulé «principe généraux de la nouvelle politique éducative et de la réforme de l'enseignement fondamental » publié en mars 1998 que : « la période préscolaire est considérée comme une étape décisive dans la formation de la personnalité de l'enfant et dans la préparation au parachèvement de son développement corporel, sensori-moteur, social, et affectif, elle lui apprend en outre à communiquer correctement. Aussi est-il devenu nécessaire de se préoccuper de cette étape importante du cursus de notre système éducatif. Ceci répondait au souhait, perceptible ces dernières années, des familles algériennes qui réclament avec insistance une scolarisation précoce pour leurs enfants, conscientes qu'elles pourraient ainsi leur faire éviter les retards et les échecs scolaires... » ("Education Pour Tous" à l'an 2000 : Rapport des pays « Algérie»).

4.2. L'enseignement fondamental : 4.2.a. Effectif scolaire :

Depuis l'indépendance, les effectifs scolaires augmentaient de façon continue d'une année à l'autre en passant de 777 636 en 1962-63 à un total de 4 361 744 en 2004-05 pour les 1er et 2ème cycle (voir tableau A.1.1), ce qui fait une différence de plus de 3 500 000 en une quarantaine d'années.

A l'instar du 1er et du 2ème palier du fondamental, l'enseignement du 3ème palier (moyen), lui aussi, a bénéficié d'une amélioration de ses effectifs au fil des années. En effet, le nombre d'élèves était de l'ordre de 30 790 en 1962-63, et est passé à 2 256 232 en 2004-05, soit un excédent de plus de 2 200 000 (tableau A.1.1).

En résumé, ces chiffres importants qu'affiche le système éducatif national sur les différentes étapes de son évolution, traduisent clairement l'énorme investissement que l'Etat algérien a entrepris depuis l'indépendance dans le secteur de l'éducation, afin d'éradiquer entièrement l'analphabétisme de la société.

Certes, sur le plan quantitatif, l'Algérie a parcouru un long chemin et a fait beaucoup de progrès, ce qui lui a permis d'avoir une bonne réputation à l'échelle maghrébine et continentale. Néanmoins sur le plan qualitatif, il reste beaucoup à faire.

4.2.b. Taux de scolarisation :

L'examen du tableau A. 1.5 nous permet de dégager la tendance générale des taux réels de scolarisation, tant pour le sexe masculin que pour le sexe féminin. En 1970-71, on avait un taux global de 57.3 %, dont l'amélioration au fur du temps le fit parvenir à 93.03 % en 2002-03. Donc ce taux a été multiplié par 1.62; résultats satisfaisants et très encourageants.

En outre, le taux de scolarisation réparti par sexe donne des résultats plus au moins similaires, quant à son processus évolutif. La différence ne réside ici que dans l'écart qui existe entre les taux masculins et

féminins. En 1970-7 1, cet écart est estimé à 26.5 %. Cependant, il devient moins important durant les années qui suivent pour atteindre seulement 3.92 % en 2002-03; ce qui concrétise le volume important de la scolarisation féminine due au projet ambitieux d'émancipation de la femme.

4.2.c. Personnel enseignant :

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

Figure4.2.1: Evolution des enseingnants étrangers

Années

Cycles 1 et 2 Moyen

Source : Ministère de l'éducation national.

Le corps enseignant est une composante principale dans le système éducatif algérien. Après l'indépendance, le départ des européens a créé un énorme vide que les responsables de l'époque ont comblé en recourant aux coopérants étrangers, orientaux et européens dans un cadre de la coopération scientifique et technique. Le nombre des enseignants étrangers était important (7212 dès 1962-63, pour le 1er et du 2ème palier), avec une régression à partir de 1975-76 grâce à la politique d'algérianisation du corps enseignant menée par l'état (voir section 2).

Cependant, l'incidence de cette politique n'est observable qu'à partir de 1983-84 pour l'enseignement moyen où le nombre des étrangers a commencé à diminuer sensiblement pour atteindre un chiffre insignifiant 47 enseignants en 2004-05(tableau A. 1.6).

4.2.d. Infrastructures :

A l'indépendance, les structures d'accueil héritées étaient dans l'incapacité de recevoir ce nombre élevé de jeunes enfants en âge scolaire, et les autorités algériennes étaient dans l'obligation de trouver des solutions urgentes à ce problème. A cet effet, beaucoup de structures utilisées par d'autres secteurs (civils ou militaires) durant la période coloniale ont été récupérées, on leur ajouta les écoles maternelles reconverties en écoles primaires ou, parfois, en C.E.M., selon les priorités du moment.

Le nombre des annexes et écoles fondamentales était seulement de l'ordre de 2263 en 1962-63. Alors on construit de nouvelles structures à l'échelle nationale concomitamment à l'évolution rapide des effectifs scolaires. En 2004-05, le nombre des écoles fondamentales a atteint les 17 041 unités. Donc, il a augmenté de plus de 7 fois par rapport à 1962-63; et le nombre de salles utilisées est passé de 33 225 en 1972-73 à 128 549 en 2004-05(tableau A.1.7), un nombre plus au moins suffisant à l'heure actuelle; surtout, si on sait qu'une diminution des effectifs était constatée depuis l'année 2000 et a été évaluée à 110 000 élèves dans le cycle primaire pour l'année scolaire 2004-2005. Cette chute peut être expliquée principalement par le phénomène de la baisse de natalité observé pour la fin des années 90.

20000

15000

10000

5000

0

Figure4.2.2 : Evolution du nombre des établissements (primaire et moyen)

Années

Primaire Moyen

Source : Ministère de l'éducation national.

4.2.e. Taux d'admission dans les différents examens :

À la fin du cycle élémentaire (6ème année primaire), les élèves subissent l'examen national de passage en première année moyenne. Les élèves atteignant le C.M2, et ayant un âge de moins de 14 ans, se soumettent à l'examen d'entrée en 6ème, et passent 1'examen facultatif du C.E.P.E. (certificat d'études primaires élémentaires) à 14 ans. Ceux ayant cet âge et plus sont généralement regroupés dans des classes dénommées cours fin d'études pour subir l'examen du. C.E.P.E. ou C.E.P.A (Certificat d'Études Primaires d'adultes), et passeront un concours pour accéder directement en 5ème (2ème année moyenne) ou se trouvent orientés vers la vie active.

Le taux d'admission de ces deux épreuves confondus, sont comme suit: En 1968-69, ce taux est estimé à 53.8%, puis accuse une chute permanente à partir de 1970-71 pour enregistrer 43.8% une différence de plus de (-10 %) en 3 années.

Cela peut être expliqué par deux facteurs : Le premier c'est que durant les premières années qui ont suivi l'indépendance il y avait un manque accru en cadres, administrateurs, et enseignants ; et c'est pourquoi il suffit d'avoir le C.E.P.E. ou le C.E.P.A. pour avoir une insertion professionnel réussie, dont beaucoup de gens ont recouru à cette option. Le deuxième facteur se résume dans une bonne partie de jeunes algériens qui ont accédé à l'école tardivement, pour des raisons sociales ou liées au colonialisme, arrivent en 6ème année à l'âge de 14 ans et plus, ce qui ne leur permet pas de passer d'autres examens que ces deux épreuves.

À 1'instar du C.E.P.E. et du C.E.P.A., les effectifs réduits qui doivent passer l'examen d'entrée en 6ème juste après l'indépendance, s'expliquent aussi par le premier facteur, et par l'inversion du 2ème dés l'amélioration des conditions par la suite. Dès lors, les jeunes enfants entrent à l'école à l'âge de 6 ans, ce qui leur permet d'arriver en 6ème année à l'âge de 12 ans ou 13 ans pour passer en majorité l'examen d'entrée en 6ème, ce qui gonfle ces effectifs à partir 1970-71, 120527 contre seulement 85 457 en 1968-69, auxquels s'ajoute aussi un troisième facteur celui de l'évolution rapide de effectifs.

Concernant les examens de l'enseignement moyen le B.E.G avec ses deux options (bilingue et arabe), c'est la première option qui remporte la donne en affichant des taux plus importants à partir de 1979-80 toutes options confondues pour avoir un taux de réussite de 25% qui évolue dans le temps pour atteindre un pic de 41.4 en 1999-2000.

4.3. L'enseignement secondaire :
4.3.a. Effectifs scolaires :

1500000

1000000

500000

0

Figure4.3.1Evolution des effectifs des éleves du secondaire

Années

Source : Ministère de l'éducation nationale.

L'enseignement secondaire en Algérie se regroupe en deux options (générale et technique). L'enseignement secondaire général a une part importante dans les effectifs globaux de ce cycle avec un total de 7 634, contre seulement 1 397 dans l'enseignement technique en 1964-65 (tableau A.1.1.). Ces chiffres ont évolué de façon permanente et rapide au fil des années, pour arriver à l'horizon de 2004-05 à 1 058 962 élèves dans l'enseignement général, et 64 161 élèves dans l'enseignement technique.

4.3.b. Taux de réussite au baccalauréat :

Cette étape décisive dans la vie scolaire de l'élève doit être couronnée par l'obtention du bac, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup d'élèves. L'examen du tableau (A. 1.8) nous révèle cette vérité. Le taux de déperdition à cet examen dépassait 60 % dans la majorité des cas pour les deux options (générale et technique). Une autre observation mérite d'être mentionnée ici : c'est qu'au sein de l'enseignement technique, les taux de réussite sont plus importants tout au long des années, allant de 1968-69 jusqu'à 2004-05. La raison en est que dans les filières techniques, les élèves se présentent à cette épreuve en effectif réduit et logiquement une bonne partie d'entre eux est admise. En 1973-74, sur 2 293 candidats 1 347 ont été admis au baccalauréat technique, soit un pourcentage de 58,74 % contre 14 719 pour l'enseignement général dont 6 921 admis, soit un pourcentage de 47.02%.

En général, le taux d'admission au bac est actuellement moins important qu'avant, et a une tendance erratique: tantôt, il augmente, tantôt il baisse. En juin 2004, il a été estimé à 42.5 % : du jamais vu depuis le débuts des années soixante-dix. Il est certain que les responsables, après la récente refonte du système éducatif, ont l'intention de faire augmenter le taux de réussite aux différents examens et principalement celui du bac.

4.3.c. Personnel enseignant :

L'évolution du personnel enseignant du secondaire suit le même rythme que celui des effectifs des élèves. Plus le nombre d'écoliers est élevé dans l'enseignement général, plus il attire et absorbe une bonne partie du corps enseignant qu'il soit algérien ou étranger. En 1962-63, le nombre était de l'ordre de 1 216 pour amorcer une hausse par la suite jusqu'à 2004-05, où cet effectif a été évalué à 60 185 (tableau A1 .6). Pour l'enseignement technique, il était de l'ordre de 487 en 1969-70 et a augmenté au fur et à mesure que l'on avançait dans le temps. Cependant ce fut moins remarquable que pour l'enseignement général. Il est à noter ici que la proportion des enseignants étrangers est restée très

importante jusqu'en 1990-91. En effet, l'algérianisation de l'enseignement secondaire était très lente vu la faible proportion d'enseignants gradués de l'université chaque année.

4.4 L'enseignement supérieur :

4.4.a. Effectifs des inscrits en graduation et post graduation :

L'enseignement supérieur, en Algérie comme dans tout autre pays, s'organise autour de deux étapes différentes: la graduation et la post-graduation. Selon le système actuel, la première étape comprend les diplômés de D.E.U.A., D.E.S.- Licence, ingénieur, architecte et vétérinaire, dont la formation est étalée sur une période allant de 3 à 5 ans après le bac; quant à la post-graduation, l'étudiant est censé suivre des études doctorales pour obtenir deux diplômes: le Magistère, et le Doctorat sur une période variant entre 6.5 à 10 années après le bac, ce système sera remplacé progressivement par le nouveau système LMD (Licence 3 ans, master 5ans, Doctorat 8 ans).

Nous disposons ici de données enregistrées à partir de 1963-1964, où le nombre des inscrits en graduation était de l'ordre de 3 721 contre 156 seulement en poste graduation. Des données concernant les années d'après l'indépendance auraient donné des effectifs moins importants. En effet, notre pays n'était pas en mesure de recevoir et de former des effectifs importants vu le degré élevé de cet enseignement qui exige des enseignants hautement qualifiés et de rang magistral (professeurs, agrégés, maîtres de conférences), que l'Algérie était dans l'incapacité d'avoir à l'époque. Après une vingtaine d'années d'indépendance, le développement économique et social qu'a connu l'Algérie avait des conséquences bénéfiques sur le secteur de l'enseignement supérieur, puisqu'en 1982- 83 on a recensé 90145 étudiants en graduation, et 5 722 en post graduation (figure 4.1.1 et tableau A.1.9). Désormais, ces chiffres n'ont jamais cessé d'évoluer d'une année à l'autre jusqu'au 2004-05, où l'on enregistre respectivement en graduation, et en post-graduation des nombres de 721 833 et 33 630 étudiants.

400000

600000

200000

800000

700000

500000

300000

100000

0

Figure 4.4.1 Evolution des effectifs en Graduation et post Graduation

Graduation

Post Graduation

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Notons que pour l'année 1992-93 et 1993-94, une baisse remarquable a été constatée concernant les effectifs de la post-graduation ce qui- peut être expliqué par la détérioration de la situation sécuritaire pendant la décennie noire, ce qui a empêché beaucoup de candidats de rejoindre l'université pour subir les concours d'entrée en post-graduation; et cela même après leur admission. De ce fait, certains ont abandonné leurs études de peur qu'ils se fassent tués ou terrorisés en route. De plus ils avaient dans leur majorité des fonctions rémunérées, donc ils n'étaient pas dans l'obligation de prendre de risques en se déplaçant. Toutefois, cette incidence n'a guère affecté les étudiants en graduation.

4.4.b. Evolution du nombre de diplômés :

Depuis l'indépendance, l'université a joué un rôle prépondérant dans le développement social, politique et économique du pays en fournissant des milliers de cadres aux différents secteurs utilisateurs de cette main-d'oeuvre, ce qui lui a donné une position particulière et assez importante dans la société; surtout à l'heure actuelle, quand les responsables de haut niveau ont ressenti l'indispensable recours aux hommes du savoir, et à la recherche scientifique pour faire sortir le pays de ses multiples crises.

1
1

20000
00000
80000
60000
40000
20000
0

Figure 4.4.3 Evolution du nombre de diplômés du supérieur

Années

d iplomés

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

En 1969-70, il y avait seulement 759 diplômés formés dans les différentes spécialités de l'enseignement supérieur, puis ce chiffre a augmenté d'une année à l'autre jusqu'en 2004-05 où l'on enregistre le nombre de 106 000 cadres (tableau A.1.9).

4.4.c. Personnel enseignant :

Le corps enseignant de l'enseignement supérieur était constitué essentiellement d'enseignants et de collaborateurs étrangers, dont le nombre total s'élevait à 316 enseignants en 1962-63, pour amorcer par la suite une hausse concomitante au développement global de l'enseignement universitaire, et parvenir à un effectif de 25 229 en 2004-05 (tableau A.1.9). En outre, nous disposons ici d'une évolution par grades depuis 1975-76, où l'université algérienne avait un effectif total de 4406, dont 2699 assistants, 919 maîtres assistants, et encore moins d'enseignants de rang magistral, 548 maîtres de conférences, et 240 professeurs.

Comme tout autre corps, les enseignants universitaires ont évolué quantitativement et qualitativement au fil des années pour arriver à un nombre total de 19 275 en 2001-02 dont, 1708 assistants, et d'où une progression qualitative de ce corps fut constatée: 6358 maîtres assistants, 1829 maîtres de conférences, 1111 professeurs et 8269 chargés de cours. Ces chiffres interprètent réellement le progrès de l'université algérienne, devenant plus performante, et plus compétitive pour avoir sa place dans un univers universitaire universel caractérisé par une grande révolution technologique et scientifique.

Cependant, on observe un déclin dans ces effectifs tous grades confondus entre 1991-92 et 1995-96, et tout cela est dû selon nous à la crise politique après l'arrêt du processus électoral en 1992, où beaucoup d'enseignants universitaires et d'intellectuels furent assassinés par les terroristes; chose qui a poussé beaucoup d'autres à fuir le pays vers l'étranger. En effet, certains ne sont revenus qu'après l'amélioration de la situation sécuritaire.

4.4.d. Infrastructure :

À la veille de l'indépendance, les structures d'accueil de l'enseignement supérieur étaient au nombre de 3 : L'université d'Alger et les deux centres universitaires d'Oran et de Constantine. Parallèlement à l'évolution importante des effectifs, l'université se vit dans l'obligation de construire de nouvelles structures afin de pouvoir satisfaire cette demande sociale pressante de l'enseignement supérieur. En une dizaine d'années, l'Algérie a bâti 8 nouvelles structures universitaires pour atteindre le nombre de 11 établissements au début des années 70.

La construction de ce type d'établissement a été dictée par les changements profonds opérés à l'intérieur de la société algérienne, faisant apparaître de grands espoirs chez les générations montantes. La volonté à suivre un enseignement supérieur dans de bonnes conditions et dans des universités purement algériennes par leurs administrateurs, leurs enseignants, et leurs programmes, chose qui a poussé les autorités à inaugurer de nouvelles universités et centres universitaires sur tout le territoire. Leur nombre s'élève à 58 établissements répartis dans 41 wilayas en 2004-05.

Conclusion :

Les décideurs politiques de la période post-coloniale étaient Conscients du rôle prépondérant de l'éducation dans le processus de développement économique et sociale de la nation. Ainsi, la décolonisation de l'enseignement, l'arabisation et la démocratisation de l'enseignement étaient les priorités des politiques scolaires adoptées par l'Algérie dés l'indépendance.

La phase d'expansion et d'industrialisation qu'aura connu l'Algérie pendant une vingtaine d'années (1967-1985), a conduit à des réformes du système éducatif, afin de faire face à une demande pressante de cadre et de main d'oeuvre qualifiée. Par la suite, la crise économique et politique qui connaîtra notre pays, conduira à un décalage grandissant entre la sphère éducative et productive. Par conséquent, d'autres réformes ont été adoptées pour harmoniser l'évolution de l'économie et de la sphère éducative.

Ces politiques en matière d'éducation et ces réformes ont largement contribué à l'évolution exceptionnelle des infrastructures, des enseignants à tous les nivaux, et des effectifs des institutions scolaires et universitaires, augmentant ainsi de manière considérable le stock des ressources humaines de l'Algérie.

Conformément à l'intuition, cette croissance du capital humain est une composante importante de la croissance économique. Voulant savoir si empiriquement cette relation est si évidente que ça, nous a conduit à aborder cette question dans le chapitre suivant.

Chapitre II

SURVOL DE LA LITTÉRATURE

EMPIRIQUE TRAITANT DE LA

RELATION ÉDUCATION/CROISSANCE

ECONOMIQUE

«Dès mon plusjeune âge, j'ai interrompu mes études pour aller à l'école. »

Bernard Shaw

Introduction

Il semblait acquis depuis les années 1960, sur la base d'exercices essentiellement comptables, que la croissance du capital humain était une composante importante de la croissance économique, et que celui-ci avait par conséquent une place légitime dans la fonction de production agrégée. Ce résultat, pourtant conforme à l'intuition, semble remis en cause par un ensemble de contributions empiriques récentes. L'examen du rôle du capital humain dans la croissance est revenu à l'ordre du jour, à l'occasion du débat sur la convergence des économies.

En effet, il existe un débat empirique sur l'effet du capital humain sur la croissance. Alors que quelques études isolées montrent qu'il y a un effet positif du capital humain (Mankiw, Romer et Weil, 1992), la plupart des autres études n'arrivent pas à retrouver ce résultat dans leur travaux (Benhabib et Spiegel, 1994 et Pritchett, 1996).

On cherchera ici à démêler cette littérature et à clarifier autant que possible le débat en distinguant les classes des modèles et les types de méthodes économétriques utilisées par les uns et par les autres et en expliquant les raisons pour les quelles l'impact du capital humain sur la croissance est si difficile à mesurer. Nous allons nous limiter à la présentation des recherches les plus significatives : Il ne s'agit pas de proposer une bibliographie complète, mais de mettre en lumière une synthèse des principaux arguments. Enfin, il est entendu que le terme de capital humain recouvre en général d'autres notions que la scolarisation (l'expérience, la formation continue ou encore la santé). Dans la littérature macroéconomique, cependant, il désigne principalement l'éducation (plus rarement la santé), aussi retiendrons-nous ce terme de manière conventionnelle.

D'abord, nous donnerons un rappel bref sur la structure des modèles théoriques de croissance (section1), avant de présenter les estimations du modèle de croissance néoclassique, et de discuter les problèmes strictement économétriques soulevés par ces estimations (section 2), puis nous parlerons de la contribution du capital humain dans les estimations des modèles de croissance des pays pétroliers (section 3), avant de conclure.

Section 1 : Le capital humain dans les modèles théoriques de croissance :

Les principales contributions récentes à la littérature empirique sur le rôle du capital humain dans la croissance économique ont pour point de départ une version élargie du modèle de croissance néoclassique de Solow (1956) et Swan (1956) proposée par Mankiw, Romer & Weil(1 992).

1.1. Les modèles néoclassiques :

Les principes des modèles de croissance néoclassique sont de décrire l'équilibre stationnaire des économies concurrentielles fermées.

Un équilibre est un état du système qui, s'il est atteint, ne sera plus quitté en l'absence d'un choc exogène (c'est-à-dire d'un choc dont l'origine est externe au système). Un équilibre est qualifié de stationnaire si, à la suite d'un choc exogène, le système revient spontanément, au bout d'un certain temps, dans la situation initiale. Un modèle comme celui de Solow, a un équilibre unique et stable. Plus précisément, il a une succession d'équilibres qualifiés de sentier d'équilibre. Cela signifie que si le système s'éloigne de cette trajectoire à la suite d'un choc exogène, alors il y revient spontanément. Cette propriété provient de la concavité des fonctions de production utilisée (rendement d'échelles décroissant) qu'en expliquera ci-dessous.

Les caractéristiques des modèles néoclassiques sont les suivantes :

1.1.a. La fonction de production :

Dans le modèle de Solow, sans progrès technique, la fonction de production est : Y F ( K , L ) K L

= = , où Y est la production, K le capital, et L l'emploi, et 0 < á < 1 .

á -á

1

Elle vérifie les propriétés suivantes :

1) Dérivées partielles premières continues, positives et décroissantes. La décroissance traduit l'hypothèse que les rendements marginaux de chacun des inputs, pris séparément, sont décroissants.

2) Homogénéité de degré 1. Les rendements d'échelle sont constants, c'est-à-dire que si tous les facteurs de production sont multipliés par une quantité donnée, il en sera
de même pour la production.

On utilisant les grandeurs par têtes suivantes : y = Y / L et k = K / L, on peut réécrire la fonction de

production par tête comme suit y f ( k )

= = avec [f(x) = F(x, 1)]. Il suffit alors que f vérifie les

propriétés suivantes :

3) f(0) = 0 ; sans capital, pas de production.

4) f(8) =8 ; la production n'est pas bornée.

5) f'(0) = +8 ; le rendement marginal du capital est infini quand le niveau du capital est nul

6) f'(8) = 0 ; l'efficacité marginale du capital est nulle quand son niveau est infini, il y a saturation.

Les propriétés 3 à 6, dites conditions d'Inada, vont permettre à l'équilibre d'exister, d'être unique et d'être stable dans le modèle de Solow.

La fonction de production représente de manière très simplifiée et évidemment schématique la technologie de production. Cette simplification est le prix à payer pour l'obtention de résultats généraux.

1.1.b. Le modèle :

Dans une économie fermée, l'investissement est nécessairement égal à l'épargne (équilibre du marché des biens).

L'équilibre épargne-investissement s'écrit, en notant s le taux d'épargne et ä le taux de déclassement (dépréciation) supposé constant ;

1. K ? = s t Y t - äKt. (l'accumulation du capital)

Soit en utilisant les variables par tête, en notant n le taux de croissance, constant au cours du temps, de la population ;

2. k ? =s t f(k t )-(ä+n)k t .

L'hypothèse économique est la constance du taux d'épargne (st = s). Si ä+ n est strictement positif, il existe alors, pour chaque valeur de s, une valeur unique *

k , constante au cours du temps, qui

vérifie:

3. * *
sf ( k ) = ( ä + n ) k .

Une fois que l'économie a un niveau de capital par tête égal à *

k , le rythme de croissance (de K et de Y) est égal à n, le taux de croissance de la population. L'économie est sur son sentier de croissance d'équilibre.

1.1.c. Règle d'or :

Le taux de croissance d'une telle économie ne dépend donc pas du comportement d'épargne des ménages. Cependant, le taux d'épargne influence directement le niveau de consommation. On peut donc chercher quel est le meilleur sentier, en un sens particulier: celui où la consommation est maximale.

Il convient de résoudre le programme;

Max f ( k ) - s f ( k ) sous (3).

* *

La solution est obtenue quand f '- ä = n. Dans une économie décentralisée, cela signifie que la

rémunération marginale du capital, après prise en compte du déclassement, donc le taux d'intérêt, est égal au taux de croissance de la population. En effet, dans une telle économie, la rémunération du capital est égale à sa productivité marginale.

On peut aussi calculer la rémunération du capital, à l'optimum. On a :

f'.K=(ä+n).K=sY

Ainsi, la solution optimale est obtenue quand la rémunération totale du capital est égale à l'épargne totale de l'économie.

Ces deux règles équivalentes sont connues sous le nom de règle d'or.

1.1.d. Introduction du progrès technique :

Il est aisé d'introduire du progrès technique dans le modèle de Solow, à condition qu'il soit neutre au sens de Harrod1, ceci implique que le travail et le progrès technique ont des rôles similaires. Ce qui importe c'est l'efficacité du travail qui peut être accrue en augmentant le nombre d'unités de travail. Tous les résultats établis précédemment restent. Il suffit d'ajouter à n (le taux de croissance de la population) le taux de l'efficacité de la population.

1 il existe différents types de progrès techniques :

Y=F(AK,L) neutralité au sens de Solow et Y=AF(K,H,L) neutralité au sens de Hicks

Le modèle de Solow essaye donc de modéliser la croissance économique, lorsque la fonction de production agrégée est à rendement d'échelle constant, lorsque la productivité marginale de chacun des facteurs accumulables est décroissante, et lorsque les taux d'épargne sont constants et exogènes. On montre alors que, à long terme et en l'absence de progrès technique, l'accumulation du capital s'estompe. Le stock de capital par tête est tellement élevé qu'un investissement supplémentaire coûte plus cher que ce qu'il rapporte. A ce moment du processus, la croissance du capital s'annule. La croissance observée du revenu par tête doit alors s'expliquer par le progrès technique (résidus) : Il est la seule source de croissance de l'économie. Ce dernier est utilisé pour augmenter la productivité totale des facteurs, d'où l'appellation de « Productivité totale des facteurs » attribuée au pourcentage de la croissance qui reste non expliqué par les variables utilisés dans les modèles de croissance.

En effet, Solow avait remarqué que les variables utilisées dans son modèle (travail, capital) n'expliquaient qu'une partie seulement de la croissance du PIB/tête. Il interprété cela par les gains de productivités acquis par les facteurs de production à l'aide du progrès technique, c'est-à-dire qu'entre deux dates successive, les facteurs de production (travail, capital) sont devenus plus productives du fait de l'utilisation massive du progrès technique.

Solow a considéré le progrès technique comme exogène pour deux types de raisons :

· La pertinence empirique d'une telle hypothèse : le progrès technique consiste en une plus grande maîtrise des lois de la nature. Dans tous les cas, celles-ci commandent, et l'homme ne peut leur imposer son rythme. La technologie est du ressort des ingénieurs, non des économistes.

· L'incompatibilité supposée des rendements d'échelle croissant (qu'entraînerait l'incorporation du progrès technique) et de l'équilibre concurrentiel.

La croissance n'existe donc pas dans le modèle de base, si l'on considère les variables par unité de travail c'est-à-dire y = Y L, k = K L , le modèle avec progrès technique s'écrit alors

Y F ( K , AL ) K ( AL )

= =

á -á

1

où A représente l'évolution de la technologie sous la forme d'un progrès technique renforçant le travail («labor augmenting») ou «neutre au sens de Harrod». Le progrès technique correspond à la croissance de A dans le temps : Une unité de travail devient alors plus productive.

1.2. Les modèles de croissances endogènes :

Les théories de la croissance endogène ont placé le capital humain au coeur même du processus de production, ce dernier désigne le stock de connaissances économiquement valorisables et incorporées aux individus. C'est un facteur de croissance. Il n'y a là rien de nouveau et les théories antérieures le soulignaient déjà. Ainsi, dans le modèle de Solow, la croissance provient, d'une part, de l'augmentation de la population active (or la quantité de capital humain est liée au nombre de personnes actives) et d'autre part, de l'accroissement de l'efficacité de la combinaison productive (ce qui peut s'interpréter aussi bien par le progrès technique que par l'accroissement de la « qualité », au sens d'efficacité productive du capital humain). Cependant, contrairement aux anciennes, les nouvelles théories analysent les fondements économiques de la formation du capital humain, ce dernier s'est vu attribué un rôle fondamental dans l'explication de la croissance économique.

Le capital humain est donc appropriable par l'individu qui en est porteur, contrairement au capital technologique qui est pour partie un bien public.

1.2.a. Un modèle général de croissance endogène :

L'économie considérée a deux secteurs. Dans le premier, chaque individu produit le bien de consommation à partir de son capital physique (homogène au bien) et d'une fraction de son capital humain. Dans le 2nd , le capital humain est formé à partir de lui-même. L'hypothèse est que la compétence d'un individu et le temps qu'il consacre à l'étude détermine son rythme d'apprentissage. De plus, tous les individus sont semblables et on peut écrire directement les fonctions de production macroéconomiques :

1. 1 Y t A t K t ( u t H t )

=

á -á

2. H t B (1 u t ) H t

? = - (accumulation du capital humain)

â

Où, A, B, á et â sont des paramètres positifs, Y est la production, K le stock de capital physique, H le

stock de capital humain et u la proportion du capital humain affecté à la production , 1 - u est donc la proportion de capital humain affecté à la formation du capital humain, soit encore une sorte de taux d'investissement de chaque individu puisque le temps consacré à la formation n'est pas consacré à produire aujourd'hui, mais permet d'accroître la production demain ; t représente le temps. Le bien est produit à partir d'une fonction de production de Cobb Douglas, à rendements constants. Quant à l'activité de formation, elle est telle que le rendement marginal du capital humain y est constant. Cette hypothèse est essentielle : c'est elle qui assure le caractère auto entretenu de la croissance.

Pour qu'un tel modèle puisse engendrer une croissance autoentretenue, il suffit que le rendement marginal du capital humain dans la formation du capital humain soit constant. S'il

est décroissant, il n'y aura pas de croissance à long terme. S'il est croissant, il y aura une croissance explosive.

Dans les situations où u, est constant, il vient immédiatement que:

3. H / H B (1 u ) â

? = -

(la notation H ? / H = ( ) /

d H dt

log( ) / d H dt

= = taux de croissance du capital humain)

H

et que dans les sentiers de croissance équilibrée (où Y et K augmentent au même rythme) :

4. Y ? /Y=H ? /H+(A?/A)/(1-á).

Ainsi, une économie aura une croissance du capital humain d'autant plus forte qu'elle consacre une part importante de ses effectifs à la formation (et donc une faible part à la production). Quant au taux de croissance de la production, il est lui aussi fonction de l'effort de formation.

Pour boucler le modèle, il suffit d'endogèniser « 1'investissement » (u) des consommateurs. Pour retrouver à partir de ce modèle celui de Lucas [1988], il suffit d'ajouter une externalité du capital humain dans l'activité de production: la productivité de chaque individu est d'autant plus élevée que le niveau du capital humain de l'économie est fort (chacun est d'autant plus efficace que l'économie est composée de personnes plus compétentes).

Une remarque finale permet d'éclairer les liens entre ce modèle et celui de Solow. En posant u = 1 et â = 0 dans les équations (1) et (2), on obtient le modèle de Solow qui apparaît ainsi comme un cas très particulier: tout le capital humain est consacré à l'activité de production (H = L).

1.2.b. Modèle de Solow avec capital humain :

Ce modèle a été présenté par Mankiw, G., D. Romer, D. Weil, 1992, dans leur article intitulé «A Contribution to the Empirics of Economic Growth», dans la revue « Quarterly Journal of Economics, 107, 407-438 »

Soit Y le revenu agrégé, K le stock de capital physique, L la quantité de travail (assimilée ou supposée proportionnelle à la population) et H le stock de capital humain. On suppose que ces quantités sont reliées par une fonction de production à rendements constants qui décrit la technique

de production, Y = F(K,H,AL)

Où A est une mesure de progrès technique neutre au sens de Harrod renforçant le travail. A croît au taux exogène g. Une version de ce modèle exprimée en terme de valeur par tête avec

y =Y AL, k=K AL , h = H AL

k
h

permet d'écrire

y f ( k , h ) k h

= =

á â

avec á + â ? 1 par ce que la technique de production est à rendements décroissants dans les seuls facteurs K et H. Si une proportion sk du produit est investie dans le capital physique, et si ä mesure le taux de dépréciation du capital, on peut écrire l'équation dynamique de l'accumulation du capital

.

k = s k y - n + g + ä k (1.1)

( )

k ? = dk dt décrit la variation de k au cours du temps, n est le taux de croissance de la population, et
g = (1 A) dA dt est le taux de croissance du progrès technique. Le capital par unité de travail efficace

croît donc avec le taux d'investissement et le niveau du produit mais sa croissance est réduite par la croissance de la population, par le progrès technique et par sa propre dépréciation. Mankiw, Romer & weill (1992) proposent d'étendre cette relation au capital humain, en le traitant de façon parfaitement homogène au capital physique, soit

.

h = s h y - n + g + ä h (1.2)

( )

sh est la part du produit investi dans le capital humain et ä est le taux de dépréciation du capital

humain, identique à celui du capital physique. La dynamique décrite par le système d'équations différentielles (1.1) et (1.2) fait converger l'économie vers un équilibre stationnaire décrit par les niveaux d'équilibre

-

â â

* s k s h

1

1 ( 1 )

- - á â

n g

+ +

1

-

* s k s h

á á

ä

1 ( 1 )

- - á â

n g

+ +

ä

En replaçant ces valeurs d'équilibre dans la fonction de production, et en prenant les logarithmes, il vient la relation d'équilibre de long terme

* (1.3)

log log log log

Y A k h

= + +

á â

*

L

dont la forme réduite s'écrit (en exprimant *

ket *

hen fonction de leur déterminant exogène)

log log log k log h log ( )

L á â ã ä

Y A s s n g

= + ' + ' - + +(1.4)

á', â' et ã sont des paramètres positifs, fonction de á et â dont la structure particulière n'a pas d'importance pour ce qui suit.

Les économètres n'utilisent Cette relation pour tester empiriquement le modèle que s'ils considèrent que les économies ont atteint leur équilibre stationnaire. Dans le cas contraire, ils utilisent une approximation du taux de croissance de l'économie à proximité de l'équilibre stationnaire comme

.

y y y

= ë -

( )

l o g l o g

*

y

Où *

y est la valeur d'équilibre de y et ë= (n + g +ä) (1 - á - â). De cette équation différentielle, ils peuvent déduire la relation dynamique

log 1 log log log 0

yt e k h e y

= - + +

( )( )

- ë t * * - ë t

á â

t mesure le temps et y0 est le revenu par unité de travail efficace (renforcé par le progrès technique) à la date t = 0. cette relation peut s'écrire en forme structurelle et en forme réduite comme
loglo g 1 lo g lo g lo g 0

Y A e k h e y

t t

= + - + +

( )( )

- ë t á â

* * - ë

t

L t

log ( 1 ) log log log ( ) log 0

- t t

= + - ' + ' - + + +

A e s k s h n g e y

-

ë ë

á â ã ä

t

Ainsi, il suffit de conditionner sur un niveau de revenu initial y0 pour avoir, à proximité de

l'équilibre stationnaire, la même relation (à un changement d'échelle des coefficients prés) qu'à l'équilibre stationnaire lui-même. L'enjeu de cette dernière spécification est à rechercher dans le débat sur la convergence et la vitesse de convergence des économies : Il est en effet essentiel, pour analyser empiriquement le processus de convergence, de décrire les économies hors de leur équilibre de long terme. Pour ce qui nous préoccupe, cependant, c'est à dire la mesure du rôle du capital humain dans la croissance, cette spécification a principalement l'intérêt d'être plus réaliste que les équations (1.3) ou (1.4) qui imposent des hypothèses forte concernant l'état des économies qui doivent toutes être sur leur sentier de croissance d'équilibre.

Section 2 : L'analyse empirique de la relation entre capital humain et croissance : 2.1. Les estimations du modèle de croissance néoclassique :

La question qui nous intéresse ici est la suivante : dans quelle mesure la littérature empirique qui s'appuie sur les types de modèles présentés dans la section 1 fournit-elle une estimation crédible du rôle du capital humain dans la croissance, c'est à dire du paramètre ß ou d'un de ses dérivés (â',â',â ' )? Il est d'abord utile de récapituler les différentes stratégies d'estimation susceptibles d'être appliquées aux différentes spécifications.

Dans leurs estimations, les économètres indicent les pays par i et posent 0

Ait = A e avec log A 0 = a + å

gt

å est un terme résiduel aléatoire et a une constante. Le progrès technique exogène g est donc supposé commun à tous les pays. Par ailleurs, les notations, y, k et h désigneront dorénavant les quantités par tête qui sont mesurables (alors que les quantités par unité efficace de travail ne le sont pas), soitY L, etc.

La procédure la plus directe consiste à estimer la fonction de production agrégée, logi t l o g l o g

y á k â h a g t i t

? = ? + ? + + + å (2.1)

i t i t

Cette fonction a l'avantage de décrire une relation technique et d'être très économe en hypothèses sur l'état de l'économie. Elle est le plus souvent exprimée en taux de croissance, soit,

log y it - log y io á (log k it - log k io ) â (log h it - log h io ) gt it - i o

? ? = ? ? + ? ? + + å å(2.2)

à l'opposé, la forme réduite de l'équilibre stationnaire permet d'écrire le revenu en fonction de variables supposées exogènes (les taux d'épargne), mais à condition de faire une hypothèse très forte sur l'état de l'économie :

log it log log - log( )

y = á ' s + â ' s ã n g ä a gt å it

? + + + + + (2.3)

ki hi it

dans une estimation en coupe transversale, g ne peut pas être identifié (gt est commun à toutes les observations et entre dans la constante) tandis que ä est en général mal connu, aussi est-il nécessaire de faire des hypothèses sur la valeur de (g + ä).

Si on suppose enfin que les économies sont peu éloignées de leur équilibre stationnaire, on a la relation dite « de convergence »

log it log ki log hi - log( it ) log

y ? = á '' s + â ' s ã ' n + g + ä + èy + a + gt + å it

? (2.4)

io

On trouve également dans la littérature une spécification intermédiaire, où shi est remplacé par *

hi :

log it log ki log h i - l og( ) log

y s it

? = á ' + â ' ã ' n + g + d + è y + a + gt + å

* ? (2.5)

it io

Dans l'une et l'autre de ces deux équations on peut mettre à gauche le taux de croissance du revenu par tête (au lieu de son niveau), ce qui conduit simplement à remplacer è par è-1 dans le terme de droite. Trois spécifications peuvent donc être utilisées pour mesurer le rôle du capital humain dans la croissance, la fonction de production (2.1), (2.2), le modèle d'équilibre(2.3) et le modèle de convergence(2.4),(2.5); en pratique la première et la dernière sont les plus souvent utilisées dans la littérature empirique.

L'estimation des modèles (2.3) et (2.4) a été réalisée par Mankiw, Romer & Weil (1992), leurs estimations principales portent sur 98 pays, pour lesquels ils disposent de données sur la période 1960-85. Ils prennent comme mesure du taux d'investissement en capital humain la proportion de la population active potentielle inscrite dans l'enseignement secondaire1 en pourcentage et expliquent soit le revenu par tête en 1985, soit son taux de croissance entre les deux dates. Barro (1991) avait proposé une estimation du modèle (2.4) en utilisant les taux de scolarisation primaire et secondaire en 1960 (et en incluant un grand nombre de variables de contrôle, dépenses gouvernementales, stabilité politique, etc., en plus de celles requises par le modèle). Ces estimations sont présentées dans le (Tableau 1)2 et indiquent sans ambiguïté une relation positive entre la production agrégée (ou la croissance) et ces mesures du capital humain.

Barro et Sala-i-Martin (1995) présentent d'autres estimations de la contribution du capital humain à la croissance, utilisant les mêmes données sur la même période. La croissance du PIB par tête est fonction entre autres du nombre moyen d'années d'études primaires, secondaires et supérieures dans la population, et des dépenses d'éducation en proportion du PIB au début de la période. Alors que le coefficient de l'éducation primaire n'est pas significatif, ceux de l'éducation secondaire et supérieure des hommes sont significatifs et positifs : un accroissement d'un écart-type du nombre moyen d'années d'études secondaires, soit 0,9 an est associé à une augmentation de la croissance de 1,5 point de pourcentage, les chiffres correspondants pour les études supérieures étant 0.2 an et 1,0 point. En revanche, l'éducation des femmes est négativement corrélée à la croissance : un accroissement d'un écart-type du nombre moyen d'années d'études secondaires (0,9 an) est associé à une diminution de 0.8 point par an.3

Ces résultats ont cependant deux défauts principaux. D'une part, ils font une hypothèse forte sur l'accumulation du capital humain, dont les mécanismes sont probablement beaucoup plus complexes que ceux du capital physique (Cohen, 1996, Dessus,1998), et d'autre part, ils font des hypothèses également contestables sur la proximité de toutes les économies à leur équilibre stationnaire et sur le taux de progrès technique supposé identique pour toutes4.

Des modifications plus spectaculaires interviennent lorsque les auteurs utilisent les données de stock pour estimer directement des fonctions de production, de manière à limiter les hypothèses sur l'état d'équilibre des économies. C'est le cas de Benhabib & Spiegel (1994) qui utilisent les données de Kyriacou (1991). Ils estiment la spécification (2.2) sur la période 1965-1985, sans imposer l'hypothèse de rendements d'échelle constants. Leur résultat est rappelé dans le (Tableau 2)5 et l'effet du capital humain est cette fois non-significatif. Pritchett (1996) estime également cette spécification avec les données de Barro & Lee (1993) et de Nehru, Swanson & Dubey (1995) et obtient des effets négatifs et parfois significatifs.

1

C'est la moyenne du produit du taux de scolarisation dans le secondaire des personnes âgées de 12 à 17 ans par la proportion âgée de 15 à 19 ans de la population âgée de plus de 15 ans.

2 voir page 38.

3 Ch.BAUDELOT et F.LECLERQ : « Les effets de l'éducation »-Rapport à l'intention du Piref (Programme incitatif de recherche en éducation et formation) ; janvier 2004 ; P111.

4 Marc GURGAND : « Capital humain et croissance : la littérature empirique à un tournant »- revue économie

public » ;N°06-2000/2 ; P77

5 voir page 38.

Les résultats des nombreuses études réalisées dans les années 1990 sont remarquablement contradictoires. Durlauf et Quah (1998, tableau 2) citent neuf articles qui ont trouvé des effets négatifs (mais pas toujours significatifs), en utilisant comme variables d'éducation dans les régressions de croissance, l'éducation primaire, l'éducation secondaire des hommes comme celle des femmes et l'éducation supérieure au début de la période considérée, ainsi que l'augmentation de l'éducation secondaire des femmes au cours de la même période. Dans d'autres articles : six seulement des seize effets mentionnés par Durlauf et Quah sont positifs et significatifs. Arcand et D'Hombres (2002) ont remarqué que la corrélation entre éducation et croissance semble être positive lorsque l'on utilise des données « en coupe », où l'on ne dispose que d'une seule observation par pays (cf. Barro, 1991 ; Barro ; 1997, McMahon, 1998 ; Temple, 1999), et non significative ou négative lorsque l'on utilise des données « de panel », où chaque pays est observé sur plusieurs années ou intervalles de quelques années (cf. Benhabib et Spiegel, 1994 ; Bond, Hoeffler et Temple, 2001 ; Bräuninger et Pannenberg, 2002 ; Caselli, Esquivel et Lefort, 1996;Hamilton et Monteagudo,1998 ; Islam, 1995 ; McDonald et Roberts, 2002)1.

Ainsi, il existe à ce stade une contradiction apparente entre les deux approches, celle qui utilise l'équation de convergence et celle qui utilise la fonction de production, la première fait apparaître l'effet positif du capital humain sur la croissance qui est attendu, la 2nd étant incapable de le mettre en évidence.

2.2. Les méthodes économétriques utilisées :

Afin de se concentrer sur la discussion des spécifications économiques, nous avons volontairement laissé de coté la discussion des méthodes économétriques utilisées pour estimer les différents modèles. En effet la plupart des modèles estimés sont des modèles structurelles, donc leurs estimation pose des problèmes d'identification puisqu'il est douteux que les stocks des différentes variables explicatives du modèle, à savoir le taux d'investissement, le stocks de capital, la croissance de la population ou encore le produit par tête initial, soient indépendants des caractéristiques non observées (résidus) qui distinguent les différents pays. Or les méthodes employées dans ces estimations utilisent cette hypothèse forte (l'indépendance des variables explicatives par rapport aux résidus) et cela même si l'existence de telles caractéristiques, et leur effet sur la croissance ou le niveau du produit sont pourtant attestés par l'introduction d'indicatrices2 régionales dans les estimations.

Pour clarifier la discussion, il convient de distinguer, dans le résidu non-observable, des caractéristiques constantes dans le temps et des événements dont la nature et l'ampleur peuvent varier d'une période à l'autre. Comme la composante du progrès technique dans la fonction de production peut s'écrire log Ao = a + å å est un résidu d'espérance nulle et a la valeur moyenne de log A0.

M. Gurgrand Suppose que si å se décompose lui-même en une composante individuelle constante
dans le temps et un résidu variable ; å it = ìi + vit , alors pour estimer les modèles (2.1), (2.4) ou (2.5)

par les moindres carrés ordinaires, il faut admettre que

E(å it /x i t )= 0

(où x représente l'ensemble des variables explicatives) et en particulier que E(u i / xit ) = 0 3

1 Ch.BAUDELOT et F.LECLERQ -op. cit- p.1 12.

2 Une variable indicatrice est une variable qui n'est composée que de 0 ou 1, elle est utilisée lorsque, dans un modèle, nous désirons intégrer un facteur explicatif binaire : « le phénomène a lieu ou n'a pas lieu » , ou bien lorsque le facteur explicatif est qualitatif : « facteur de développement ou de sous développement ».

3 Ces hypothèses ont été utilisées dans les estimations présentées dans le tableau 1.

Mais Lorsque le modèle est estimé sous la forme (2.2) en revanche, le résidu devient
å it - å i0 = í it - íio et les estimations sont robustes à l'hypothèse sur la corrélation entre l'effet

fixe ui et les variables du modèle. Le problème de la corrélation avec la composante í it reste
cependant entier. Le point le plus important est que les deux jeux d'estimations, celles résumées dans
le tableau 1 et celles résumées dans le tableau 2, qui conduisent à des conclusions
inverses, correspondent à des spécifications dans lesquelles l'effet fixe ui est respectivement présent et

absent.

Il est donc tentant de conclure que les résultats qui font apparaître un rôle positif du capital humain sont des résultats biaisés par la présence de l'effet fixe, tandis que les autres seraient plus robustes.

Tableau 1 : Les coefficients du capital humain dans les spécifications de convergence

Auteurs Variable de capital humain Estimation

Barro (1991) Taux de scolarisation primaire 1960 0.0181

(0.0060)

Taux de scolarisation secondaire 1960 0.0225

(0.0090)

Mankiw, Romer Taux de scolarisation secondaire 0.23 3

& Weil (1992) (moyenne 1960-1985) (0.060)

Islam (1995) Stock de capital humain en 1985 0.1823

(données de Barro & Lee, 1993) (0. 0895)

Source pour Mankiw, Romer & Weil (1992) : tableau V; pour Barro (1991) : tableau IV; pour Islam (1995) :
tableau V. Ecarts-types entre parenthèses

Tableau 2 : Les coefficients du capital humain dans les spécifications de fonctions de production

Auteurs Variable de capital humain Estimation

Benhabib Taux de croissance du stock 0.063

& Spiegel (1994) (données de Kyriacou, 1991) (0.079)

Pritchett (1996) Taux de croissance du stock -0.049

(données de Barro & Lee, 1993) (0.046)

Taux de croissance du stock -0.104

(données de Nehru, Swanson & Dubey, 1995) (0.050)

Source pour Benhabib & Spiegel (1994) : tableau 1; pour Pritchett (1996) : tableau 1.
Ecarts-types entre parenthèses.

Ce point a fait l'objet de la contribution d'Islam(1 995). Après avoir présenté le résultat que nous avons reporté dans le tableau 1, cet auteur exploite la dimension de panel de ses données en utilisant une observation par pays tous les cinq ans, au prix d'une légère réduction de la taille de son échantillon. Il estime alors le modèle (2.5) mais en spécifiant explicitement l'effet fixe ui de manière à obtenir des estimations non biaisées. Ses estimations sont reportées dans le tableau 3 et confirment que, lorsque les effets fixes sont pris en compte, le coefficient du capital humain n'est plus positif et peut être significativement négatif. Ce résultat démontre qu'il ne convient pas d'opposer les spécifications de convergence vers l'équilibre stationnaire aux spécifications de fonction de

production, mais plutôt les estimations qui ne tiennent pas compte de l'effet fixe, qui donnent des résultats positifs mais sont potentiellement biaisées et les estimations qui corrigent ce biais et qui ne font pas apparaître d'effet positif, quelle que soit la spécification économique de référence. En d'autres termes, lorsque la présence d'effets fixes est prise en compte, le capital humain n'a plus d'effet positif sur la croissance, quel que soit le modèle de référence (convergence ou fonction de production).

Tableau 3 : Les coefficients du capital humain dans l'estimation en panel de Islam (1995)

Echantillon de pays Variable de capital humain Estimation

Non-pétrioliers Stock de capital humain -0.07 12

(données de Barro & Lee, 1993) (0. 0323)

Intermédiaires Stock de capital humain -0. 0027

(données de Barro & Lee, 1993) (0.0471)

OCDE Stock de capital humain -0. 0208

(données de Barro & Lee, 1993) (0.0449)

Source : tableau V. Ecarts-types entre parenthèses.

2.3. Explication des résultats contradictoires :

Que penser de ces résultats contradictoires ? Une première réponse est que la qualité des données et la façon dont le capital humain est mesuré doivent faire l'objet d'une attention particulière. La plupart des travaux empiriques sur la croissance reposent sur la même base de données ; les « Penn World Tables1» (actualisée périodiquement ; par exemple, Summers et Heston, 1991), qui couvrent une centaine de pays depuis 1960, avec des observations tous les cinq ans, et contiennent les séries de PIB par tête. Les problèmes de qualité que peuvent poser ces données affectent donc l'ensemble des travaux publiés, et il ne reste pas grand-chose à lire de ces données car les innovations possibles à partir de cette base sont très importantes. Les données de capital humain proviennent de plusieurs bases (cf. Barro et Lee, 1993 Kyriacou 1991 ; Lee et Barro, 1998 ; Mulligan et Sala-i-Martin, 2000 Nehru, Swanson et Dubey, 1995) dont la qualité est variable. Kyriacou (1991) combine des enquêtes ménages réalisées dans 42 pays en 1970 avec les taux de scolarisation en 1965 et 1985 afin d'estimer les nombres moyens d'années d'éducation à ces dates. Comme toutes les enquêtes, les informations recueillies sont pleines d'erreurs: Krueger et Lindahl (2001) montrent que l'accumulation du capital humain mesurée à partir de cette base est polluée par un fort « bruit » statistique, ce qui expliquerait son absence d'effet sur la croissance comme dans l'article de Benhabib et Spiegel (1994). Barro et Lee (1993) utilisent une combinaison entre deux sources de données celle de l'UNESCO, et celle issue de recensement et des enquêtes ménages afin de donner plus de fiabilité à leur données, mais, cette méthode na pas non plus échappé aux critiques notamment par Behrman et Rosenzweig (1994), qui ont montré que les définitions utilisées par Barro et Lee n'étant ni toujours comparables d'un pays à l'autre ni toujours adéquates (par exemple, les taux de scolarisation de l'UNESCO incluent les enfants qui ne sont inscrits que nominalement ou quittent l'école peu après le début de l'année scolaire).

1 Les Penn World Tables sont des tables qui fournissent les données des variables macroéconomiques pour 168 pays pour certaines ou toutes les années 1950-2000.

D'autres auteurs ont axé leurs recherches sur la comparaison des différentes sources de données. On site par exemple Bosca, de la Fuente & Domenech (1996) qui analysent en détails les incohérences existante par exemple entre les données de Barro & Lee (1993) et celles de Nehru, Swanson & Dubey (1995) y compris dans le sous-ensemble des pays de l'OCDE, pour lesquels les données statistiques d'origine devraient être les meilleures. Un certain nombre d'invraisemblances lève en outre dans l'évolution des stocks construits par Barro & Lee (1993). Il est donc clair que les estimations présentent des biais d'erreur de mesure1.

Lorsqu'une variable est mesurée avec erreur, on sait que le coefficient estimé est biaisé vers zéro (le test de Student de cet coefficient peut être non significatif), simplement parce que sa corrélation avec la variable expliquée devient moins nette. Cela pourrait expliquer qu'un effet significatif estimé sur les taux de scolarisation (mesurés avec peu d'erreur) devienne non significatif lorsqu'on passe aux données de stock (mesurées avec d'avantage d'erreurs). En outre, le fait de passer en différences premières (comme lorsqu'on passe du modèle (2.1) au modèle (2.2) a pour effet d'aggraver l'erreur de mesure, car la différence des stocks cumule les erreurs sur chacun des deux stocks de départ.2

Il est cependant possible d'affirmer que ces travaux n'apportent pas plus d'information que les modèles théoriques évoqués à la sous section 2.1. quand aux voies par lesquelles l'éducation agit sur la croissance. D'autres études ont montré que le coefficient du niveau initiale de capital humain dans les modèles de croissance peut avoir plusieurs significations, selon l'état de l'économie des pays ou le type de régression utilisée, ainsi , Topel (1999) et Krueger et Lindahl (2001) montrent qu'un impact causal positif de l'éducation sur la croissance peut se traduire par un coefficient négatif dans une régression de convergence conditionnelle. Entre autre, le stock initial de capital humain peut représenter le niveau d'équilibre du revenu par tête; il peut affecter positivement le taux de croissance d'équilibre en accélérant le progrès technique ; il peut accélérer la croissance d'une économie dont le revenu initial est inférieur à son niveau d'équilibre en favorisant l'adoption de technologies existantes. Dans ce dernier cas, il est possible que le coefficient du capital humain soit négatif : Un pays dont le stock initial de capital humain est bas peut l'accroître très vite, et dispose d'une marge de rattrapage importante par rapport aux pays qui se trouvent déjà à leur niveau d'équilibre. Enfin, Bils et Klenow (2000) suggèrent que la causalité pourrait être inverse, de la croissance à l'éducation : l'anticipation d'une forte croissance peut inciter les individus à investir plus en capital humain.

Dans un article très remarqué, Pritchett (2001) présente des résultats d'estimation utilisant les données sur l'éducation de Barro et Lee (1993) et Nehru, Swanson et Dubey (1995), dans lesquels l'effet de la croissance du nombre moyen d'années d'éducation par travailleur sur la croissance du PIB par tête est négatif et significatif. Au contraire des auteurs précédemment cités, il considère que ce résultat n'est pas dû à la mauvaise qualité des données disponibles ou à des méthodes empiriques défaillantes. Il existerait bel et bien un « paradoxe micro/macro » c'est-à-dire que les effets microéconomiques avérés de l'éducation sur les revenus individuels n'auraient pas d'équivalent macroéconomique en termes de croissance. Pritchett insiste sur l'hétérogénéité des pays : l'effet négatif obtenu dans une régression utilisant des données internationales n'est qu'une moyenne d'effets positifs dans certains pays, négatifs dans d'autres, et ce sont ces derniers qu'il convient d'expliquer.

1 Ch.BAUDELOT et F.LECLERQ -op. cit- p.112.

2 Marc GURGAND , -op. cit- P 82.

Pritchett avance trois hypothèses. Premièrement, l'environnement institutionnel des pays en question pourrait être tel que des activités rentables individuellement mais contre-productives socialement, notamment la « recherche de rentes » constituent le principal débouché des diplômés. Le secteur public absorbe ou, du moins, a longtemps absorbé, jusqu'aux programmes d'ajustement structurel des années 1980 et 90, une part importante des diplômés dans les pays en développement, alors que sa productivité est souvent faible. Si les salaires de la fonction publique sont fixés en fonction de l'éducation, les rendements privés de celle-ci peuvent être élevés sans que les rendements sociaux le soient. Il est même possible que l'augmentation du nombre de jeunes éduqués accroisse la pression sur un gouvernement pour qu'il crée ou maintien des emplois publics indépendamment de leur contribution productive.

Deuxièmement, faute de transformations structurelles de l'économie suffisamment rapides, la demande de travail qualifié peut stagner alors même que les progrès de la scolarisation en accroissent fortement l'offre : L'augmentation du niveau d'éducation de la population peut déclencher une baisse de son rendement, d'où une corrélation négative entre éducation et croissance des revenus. Cette hypothèse pourrait s'appliquer en particulier à ceux des pays en développement dont la croissance a été faible depuis les années 70 ou 80.

Troisièmement, Pritchett évoque aussi la mauvaise qualité des écoles dans nombre de pays en développement (l'augmentation du nombre moyen d'années d'études pourrait n'avoir guère créé de capital humain) et la possibilité que le « tri par l'éducation » explique une part importante de l'effet microéconomique de l'éducation.

L'argumentation de Pritchett est contestable si l'on considère que ce n'est pas l'existence d'un impact positif de l'éducation sur la croissance qui est en cause, mais sa mesure. Ainsi, Topel(1999), se référant à une version de l'article antérieure à sa publication, montre que le coefficient significatif et négatif de l'éducation est dû à la façon dont Pritchett mesure le capital humain, qu'il considère erronée.

Ainsi, l'existence d'un effet positive de l'éducation sur la croissance, est un sujet qui suscite un débat économétrique très passionnant, et qui n'est pas actuellement en mesure de donner une réponse claire à ce problème.

Section 3 : La contribution de la productivité totale des facteurs de production dans
les estimations des modèles de croissance des pays pétroliers

La littérature empirique existante concernant la modélisation de la croissance, a vu de nombreux modèles élaborés, dans le but de mesurer et d'expliquer la contribution des différents facteurs de production dans le processus de la croissance économique.

La plupart de ces modèles ont pour fonction de départ une version élargie du modèle de Solow, avec quelques différences dans le choix des variables, et dans les techniques d'estimations employées. Toutefois, la majorité des auteurs travaillant sur la question ont exclu de leurs échantillons de pays étudiés, les économies pour lesquelles la production pétrolière était l'industrie dominante. Les auteurs évoquent le fait que la production pétrolière était d'avantage l'extraction d'une richesse existante que la création de valeurs ajoutées. Ainsi, on ne pourrait s'attendre à ce que les modèles canoniques de croissance donnent une image correcte des niveaux de PIB mesurés dans ces pays.

La particularité des économies pétrolières rend la modélisation de la croissance des économies pétrolières par l'intermédiaire des modélisations traditionnelles de la croissance particulièrement hasardeuses : la "rente" pétrolière. Cette rente provient du fait que les revenus tirés de la production pétrolière sont très largement supérieurs à la rémunération des facteurs de production pétrolière. Ainsi, si une fonction de production de type néoclassique semble être une modélisation acceptable du revenu d'une économie non-pétrolière, elle apparaît par contre inadaptée à la modélisation du revenu d'une économie pétrolière.

Dans cette section nous allons présenter 3 régularités empiriques de la croissance économique des pays pétroliers en développement qui les distinguent des autres pays pétroliers. Puis nous présenterons les estimations des modèles de croissance des pays pétroliers. Nous focaliserons notre attention sur la croissance de la PTF (la part de la croissance économique restée non expliquée par les différentes variables ; c'est le résidus de l'estimation dans le modèle de Solow) qui symbolise la mobilisation du savoir acquis par la population à travers l'éducation, pour pouvoir créer et adopter des nouvelles technologies, afin de les utiliser pour augmenter la productivité des facteurs de production d'une économie, à savoir le capital physique et le travail.

Cette section s'appuie essentiellement sur l'article de Mr Guillaume ARBOD1 intitulé « Un modèle de croissance des économies pétrolières » et de celui de Samir Makdisi2, Zeki Fattah3 et Imed Limam4 intitulé « Determinants of growth in the MENA countries ».

3.1. Régularités empiriques de la croissance économique des pays pétroliers en développement :

3.1.a. Présentation :

Nous présentons trois régularités empiriques concernant le niveau et l'évolution du PIB par tête des économies pétrolières en développement au cours de ces dernières décennies à savoir :

1 Guillaume ARBOD est doctorant à l'Université de Bourgogne et à l'Institut Français du Pétrole.

2 Docteur à l'université Américaine de Beirut, Liban.

3 Chercheur à la commission économique et social de l'Asie occidental des Nation unies, Liban.

4 Chercheur à l'institut Arabe de planification au Kuwait.

1. Parmi les économies en développement, le niveau du PIB par tête du groupe des pays pétroliers est supérieur à celui du groupe des pays non-pétroliers,

2. Parmi les économies en développement le taux de variation du PIB par tête du groupe des pays pétroliers est inférieur à celui du groupe des pays non-pétroliers,

3. La plupart des économies pétrolières en développement ont vu leur PIB par tête fortement décroître.

3.1.b. Observations empiriques :

Les données qui mettent en évidence ces régularités empiriques proviennent de la base de données de MADDISON (2003).

Nous pouvons également ajouter, qu'en raison de la plus faible sensibilité aux valeurs extrêmes de la statistique de la médiane par rapport à la statistique de la moyenne, les auteurs préfèrent utiliser la première pour comparer le niveau et la variation du PIB par tête des groupes des économies pétrolières et non-pétrolières.

Tableau 1 : PIB par tête des pays pétroliers et non-pétroliers en développement en 2000.

Pays en développement

Nombre
d'observations

Premier
quartile

Médiane

Troisième
quartile

Pays pétroliers

15

2557

5065

8228

Pays non-pétroliers

92

871

1783

3713

source: MADDISON (2003)
Unité : Dollars internationaux de 1990 de Geary-Khamis

La valeur de la médiane des observations du groupe des économies pétrolières en développement est 2,8 fois supérieure à celle du groupe des économies non-pétrolières en développement. Nous pouvons également observer un tel écart à d'autres parties de la distribution des observations de chaque groupe : La valeur du premier (respectivement du troisième) quartile des observations du groupe des économies pétrolières en développement est 2,9 fois (respectivement 2,2 fois) supérieure à celle du groupe des économies non-pétrolières en développement.

Tableau 2 : Taux de variation annualisé du PIB par tête des pays pétroliers et
non-pétroliers en développement entre 1971 et 2000.

Pays en développement

Nombre
d'observations

Premier
quartile

Médiane

Troisième
quartile

Pays pétroliers

15

-3,15

-0,74

0,48

Pays non-pétroliers

92

-0,26

0,68

1,97

source: MADDISON (2003)

Unité : Dollars internationaux de 1990 de Geary-Khamis

La valeur de la médiane des observations du groupe des économies pétrolières en développement est inférieure de 1,42 points à celle du groupe des économies non-pétrolières en développement. Nous pouvons également observer un tel écart à d'autres parties de la distribution des observations de chaque groupe : la valeur du premier (respectivement du troisième) quartile des observations du groupe des économies pétrolières en développement est inférieure de 2,89 points (respectivement 1,49 points) à celle du groupe des économies non-pétrolières en développement.

Tableau 3 : Taux de variation annualisé du PIB par tête de chaque pays
pétroliers en développement entre 1971 et 2000.

Pays pétroliers

Taux annualisé de variation du PIB par
tête entre 1971 et 2000 (%)

Algérie

1,16

Angola

-2,67

Arabie Saoudite

-0,20

Emirats Arabes Unis

-1,38

Bahreïn

0,83

Gabon

-1,67

Iran

0,13

Irak

-3,63

Koweït

-3,75

Libye

-4,28

Nigeria

-0,39

Oman

2,15

Qatar

-5,23

Trinité et Tobago

1,73

Venezuela

-0,74

Source: MADDISON (2003)

Unité : Dollars internationaux de 1990 de Geary-Khamis2

Les deux tiers des économies pétrolières en développement ont vu leur PIB par tête décroître entre 1971 et 2000 (10 sur 15). Un tiers des économies pétrolières en développement ont même un taux de variation annualisé inférieur à -2,5 %. Cela signifie que la valeur du PIB par tête de ces économies en 2000 représentait moins de la moitié de sa valeur de 1971. L'Algérie par contre semble ne pas partager cette régularité avec les autres pays pétroliers en développement, car elle a vu son PIB/tête croître de 1.16% entre 1971 et 2000.

3.1.c. Discussion :

La première régularité empirique est relativement intuitive. Toutes choses égales par ailleurs, étant donné l'inégale répartition des réserves pétrolières sous la surface de la planète, l'exploitation pétrolière apparaît comme un plus pour l'économie nationale en terme de revenu par tête.

La seconde régularité empirique est quant à elle relativement contre intuitive. C'est le sujet de la littérature dite "de la malédiction pétrolière", ou plus généralement de "la malédiction des ressources naturelles". Cette «malédiction» s'exprime de plusieurs façons : Tout d'abord, un phénomène de capture de rente et de comportement rentier. Sur le plan purement économique, le fait de détenir des ressources pétrolières s'accompagne d'incitations perverses qui freinent la diversification, l'innovation et le développement. Sur le plan social, la rente, objet de convoitises, accroît les inégalités et les tensions. Elle rend aussi plus difficile l'émergence d'une classe moyenne accompagnant le développement d'un tissu productif diversifié. Sur le plan institutionnel, elle nourrit la corruption et affaiblit les institutions. Sur le plan politique, elle alimente les conflits entre groupes ou pays rivaux.

1 Base de donnée réalisé par Angus Madisson, chercheur a l'université de Groningen, Pays Bas, et chargé du projet ICOP (International Comparisons of Output and Productivity), de 1983 à nos jours.

2 Geary-Khamis (G-k) : est une méthode d'agrégation dans laquelle la catégorie " prix internationaux " et les paritées de pouvoir d'achat des pays PPP (dépeignant les niveaux des prix relatifs de pays) sont estimés simultanément à partir d'un système d'équations linéaires pour donner une unité monétaire commune.

Cette théorie de malédiction pétrolière reste très contestée par beaucoup d'économistes. Mr Arbode cite : « De nombreuses pistes explicatives ont été développées sans réel succès (cf. Davis (1998), ROSS (1999) et STEVENS (2003) parmi d'autres). Ces pistes explicatives font généralement la part belle aux notions assez floues et rarement modélisées sous une forme testable d'inefficacité des investissement, de corruption, d'économie dite "rentière", de volatilité des recettes pétrolières. Comment peut-on expliquer alors que le Qatar ait vu son PIB par tête divisé par 4,7 entre 1971 et 2000, et de surcroît, sans crise économique majeure? L'ampleur de la chute du PIB par tête de certaines économies pétrolières défie l'imagination. Les pistes explicatives de la malédiction pétrolière en semblent d'autant moins pertinentes »

3.2.Les estimations de la PTF dans les modèles de croissance des pays pétroliers :

Dans leur article intitulé «Determinants of growth in the MENA1 countries», Samir Makdisi, Zeki Fattah et Imed Limam ont essayer de mesurer la contribution relative des sources principales de croissance économique des pays de la région de MENA. Ils ont trouvé que la performance globale de la croissance dans la région du MENA au cours de la période 1960-1998 a été caractérisée par un degré plus élevé de volatilité comparé à d'autres régions du monde. En comparant le modèle de croissance de la région de MENA dans une perspective international, ils ont trouvé que le capital est moins efficace; la malédiction de ressource naturelle davantage prononcée, la croissance de la productivité totale des facteurs dans la région de MENA n'était pas une source importante de croissance comparée a d'autres régions, les pays non pétroliers et les économies diversifiées se sont bien mieux comportées que les pays pétroliers en termes de croissance de leur PIB/tête, et de celle des PTF.

Dans leur analyse, les auteurs ont utilisé comme mesure de capital humain (pour expliquer à la fois le taux de la croissance du PIB/tête et le taux de croissance des PTF), les taux de scolarisation primaire en 1960 pour chaque pays.

Nous allons maintenant présenter les résultats obtenus dans cette étude en ce qui concerne les taux de croissance des différents facteurs de production, et nous allons essayer d'expliquer celui de la PTF. Notre attention sera focaliser sur le pays objet de notre étude, c'est à dire l'Algérie.

Le tableau suivant montre la décomposition de la croissance du PIB/tête obtenu par l'utilisation de la fonction suivante :

Älog(Y it LIt)=ëi +á i Älog(kit L it ) + å it

Ou K représente le capital physique, L celui du travail, et le reste c'est-à-dire å mesure la technologie qui est expliquée par la productivité totale des facteurs de production TFP

Tableau 4 : la décomposition du taux de croissance du PIB (1960-1997)

Pays

PIB/tête

Capital

Travail

PTF

Algérie

0.03 1

0.034

0.006

-0.009

Égypte

0.057

0.035

0.011

0.011

Irak

0.023

0.020

0.020

-0.018

Maroc

0.049

0.025

0.013

0.011

Tunisie

0.05 1

0.028

0.012

0.010

Kuwait

0.022

-0.015

0.056

-0.018

Sedan

0.030

0.028

0.014

-0.012

Libye

0.058

0.165

-0.011

-0.096

Source : Makdisi, Fattah et Limam Table 7

1 Abréviation de Middle East North African qui signifie les pays du moyen orient et de l'Afrique du nord.

De ces résultats, nous remarquons, qu'à l'exception de la Tunisie (ou la moyenne du taux de la croissance de la productivité totale des facteurs a atteint 1 % annuellement), de l'Egypte (1.1%) et du Maroc (1.1%), la participation de l'évolution technologique définit par la PTF à été négative dans tous les pays Arabes. Le coefficient du taux de croissance de la PTF de l'Algérie été de -0.009, ceci montre que la croissance économique visible dans la plupart des pays arabes est plus le fruit d'une accumulation des facteurs de production que celui du progrès techniques, les auteurs expliquent cela, par le fait que, l'environnement économique dans ces pays a été confronté a beaucoup d'obstacles et de dysfonctionnement, notamment ceux relatifs aux politiques adoptées : Qui restreinnent les échanges commerciales et diminuent la performance des structures productives.

Prenons le cas de l'Algérie et essayons de voir comment la PTF (productivité totale des facteurs) a évolué dans le temps. Pour cela, nous allons utiliser les résultats issus d'une étude menée par le FMI sur la croissance économique de l'Algérie.

Afin de quantifier la croissance négative de la PTF en Algérie, le FMI a utilisé la fonction de production de Cobb Douglas avec capital humain, matériel et travail en tant que facteurs de production, plutôt que de produire une seule évaluation pour la croissance de la PTF, une série de données a été présentée basée sur deux scénarios, afin de conforter la validité des résultats obtenus. Le premier scénario (hypothèse basse) est fondé sur un rapport d'un tiers pour le capital matériel et de deux tiers pour le travail et le capital humain combinés. Ce scénario fournit une PTF particulièrement faible (-2,1 pour cent annuellement en moyenne) qui, pour partie, est la conséquence d'une très rapide croissance du capital humain. Le second scénario (hypothèse haute) est fondé sur des estimations plus conservatrices de la croissance du capital humain (4,5 pour cent en moyenne, identique au capital matériel) et prend en compte une augmentation de la part du capital à une moitié. Même dans un tel scénario optimiste, la croissance moyenne de la PTF reste négative (-0,5 pour cent l'an). Ces résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Algérie - Comptabilisation Explicative de la Croissance 1965 - 2000

La PTF (productivité total des facteurs de production) de l'Algérie est devenu négative dans les années 1970 et l'est demeurée jusqu'au milieu des années 1990. La croissance ralentie de l'économie algérienne peut donc être attribuée à l'utilisation inefficace des facteurs de production, plutôt qu'à une éventuelle insuffisance de capital humain ou matériel. Une légère amélioration de la croissance de la PTF est enregistrée depuis 1995, même si elle reste négative, ce qui correspond à la période au cours de laquelle les autorités ont annoncé un programme de réformes. Sans aucun doute, une part non négligeable de cette contre-performance est imputable aux insuffisances d'une économie dirigiste, à l'évidence plutôt mal administrée. Pendant les années 1970 et 1980 les entreprises du secteur public étaient de facto gérées par les ministères « de tutelle », les dirigeants nominaux de ces entreprises n'avaient pas de réelle autorité sur l'administration de leurs entreprises. Hors hydrocarbures, les investissements tout comme les inputs et les outputs étaient définis administrativement, hors référence à toute régulation de marché. A l'heure actuelle, cette culture de gestion économique par l'administration continue sous des formes renouvelées ; le gouvernement transmet des injonctions à la partie du secteur privé opérant sous protection des pouvoirs réels1.

Nous ne pouvons donc rien dire sur la responsabilité qu'à jouer notre système éducatif dans la croissance négative de la PTF en Algérie, car comme il a été cité précédemment, les dirigeants des entreprise n'avait pas l'autonomie nécessaire pour pouvoir investir dans le capital physique ou les travailleurs afin d'amélioré la productivité de leurs entreprises. Ainsi, le savoir inculqué dans nos travailleurs et nos dirigeants par le biais du système éducatif Algérien est resté inutilisable par l'économie Algérienne.

1 « Algérie : Contre-performances économiques et fragilité institutionnelle » : rapport du FMI, revue Confluences Méditerranée - N°45 PRINTEMPS 2003.

Conclusion :

Alors qu'il existe un consensus sur l'importance potentielle de l'éducation dans le processus de croissance, l'apport des travaux tentant de la mesurer paraît très limité. Les estimations les plus soignées, celles qui écartent au mieux les biais éventuels, sont incapables de démontrer que l'éducation est un facteur productif au niveau macroéconomique. Nous avons vu que la différence entre un ensemble de résultats et un autre est dû à la prise en compte des caractéristiques constantes dans le temps et non-observées des pays. Si les pays qui ont des caractéristiques qui les rendent plus productifs accumulent davantage de capital humain, une corrélation artificielle (surestimée) peut être trouvée entre la production et le capital humain. Lorsque ces effets fixes sont pris en compte, la corrélation disparaît, ce qui implique qu'il n'y aurait aucune relation directe, et technique, entre le capital humain et le produit agrégé.

Nous avons vu aussi, que les erreurs de mesure pourraient en théorie, être à l'origine de ce résultat. Cependant cette explication reste très insuffisante. En tout état de cause, on se trouverait dans l'impossibilité de mettre en évidence la relation empirique que l'on attend. Cette conclusion est en outre peu sensible à la modélisation utilisée : Que l'on fasse l'hypothèse, peut-être contestable, que les économies, sont proches de leur équilibre stationnaire et en mouvement vers celui-ci, ou que l'on estime directement une fonction de production sans faire d'hypothèse sur l'état d'équilibre des économies, les estimations convergent.

En posant sa célèbre question « où va l'éducation ? » Pritchett a permis, à une nouvelle tendance de recherche de se détacher de l'argumentation des anciens travaux. Cette dernière mit en cause directement l'existence d'un impact positif de l'éducation sur la croissance, l'explication des résultats négatifs cités dans la littérature trouveront leur réponse dans les trois hypothèses avancées par Pritchett et concernant : l'environnement institutionnel des pays, les transformations structurelles de l'économie, et la mauvaise qualité des écoles dans plusieurs pays en voie de développement.

Les argumentations de Pritchett semblent se concorder avec les explications que nous avons données dans la section 3 afin de comprendre la négativité du coefficient de la productivité total des facteurs FTP pour les pays pétroliers en voie de développement, et plus précisément pour celui de l'Algérie. Ce qui nous pousse à nous interroger nous aussi sur l'existence même d'une relation entre l'éducation et la croissance économique en Algérie, et pour cela nous allons mener une étude de causalité a l'aide des modèles VAR afin de déterminer si il existe bel et bien un éventuel lien entre les sphères éducatives et la croissance économique dans notre pays. Cette analyse fera l'objet du chapitre suivant.

CHAPITRE III

ÉTUDE ÉCONOMETRIQUE

« Un modèle n'est jamais juste, il est juste utile »

B.F

Introduction :

L'analyse de l'évolution du système éducatif Algérien du chapitre1 a mis en évidence les efforts considérables consentis par l'Etat Algérien à l'éducation. Néanmoins, la revue de littérature empirique du chapitre 2 montre qu'il y a un débat concernant l'effet de l'éducation sur la croissance économique.

Le but de cette étude économétrique est d'étudier les liaisons entre la croissance économique et les variables éducatives pour le cas de l'Algérie. La première section rappelle les définitions et les principales propriétés des processus aléatoires univariés et multivariés. La seconde section présente les variables utilisées, et commente les principaux résultas.

SECTION 1 : Processus aléatoires et représentation VAR.

Nous rappelons tout d'abord en (1.1) les définitions et les principales propriétés des processus aléatoires stationnaires et non stationnaires. Puis nous présentons en (1.2) la modélisation multivariée et la notion de cointégration.

1.1. Généralités sur les processus aléatoires univariés : 1.1.a. Notions et Définitions :

1. Processus Aléatoire :

Un processus aléatoire est une suite de variables aléatoires indexées dans le temps et définies sur un espace des états de la nature. Ainsi, pour chaque instant du temps, la valeur de la quantité étudiée Xt est appelée variable aléatoire et l'ensemble des valeurs Xt quand t varie est appelé processus

aléatoire

2. Série Chronologique :

En économie, les données constituent souvent des séries d'observations sur une ou plusieurs variables faites à différentes dates : les observations ne sont pas indépendantes.

On appelle série chronologique (ou série temporelle) toute suite d'observations (Xt, t ? T) indexées par un ensemble ordonné T (le « temps »).

Types de Séries :

Une série chronologique ou encore chronique est un ensemble d'observations d'un processus aléatoire (Xt)t?T se réalisant en un instant spécifié t ? T.

· Série continue: Une série chronologique est dite continue si l'ensemble des instants d'observations est continu (non dénombrable).

· Série discrète: Une série chronologique est dite discrète si l'ensemble des instants d'observations est discret (dénombrable).

1.1.b. Processus Aléatoire stationnaire :

1. Stationnarité Stricte et Stationnarité faible :

Nous commencerons par poser la définition d'un processus stationnaire au sens strict (ou stationnarité forte) et par là étudier ensuite les propriétés de la stationnarité du second ordre (ou stationnarité faible).

Le processus aléatoire (Xt, t ? T) est dit strictement stationnaire si :

? i=1 ,..., n avec t1 < t2 <...< t n tel que ti?T et h ? T avec ti+h ? T, les deux suites (x t 1 ,... , x tn ) et (xt 1+h,..., xtn +h) ont la même loi de probabilité.

Autrement dit :

? (x1 ,..., xn ), ? (t1,..., tn) et ? h ? T : P [xt 1 < x1 ..., x tn <xn ] = P [x t 1+h < x 1 ,..., xtn +h <xn ].

Le processus aléatoire (Xt, t? T) serra dit stationnaire au sens faible, s'il aura une moyenne et une

variance qui ne changeront pas avec le temps, et si la covariance entre les valeurs du processus en deux points dans le temps ne va dépendre que de la distance entre les points dans le temps et non du temps lui-même. C'est à dire :

1.

2.

3.

E (X t ) = ì < 8 +

2

Var (X t ) = ó Cov(X t ,X t+h)=( h)

? t ? T; ? t ? T; ? t, h ? T .

En résumé, un processus est stationnaire au second ordre si l'ensemble de ses moments sont indépendants du temps.

2. Processus Bruit Blanc (White Noise):

Parmi la classe des processus stationnaires, il existe des processus particuliers que sont les processus bruit blanc (ou White Noise). Ces processus sont très souvent utilisés en analyse des séries temporelles, car ils constituent en quelque sorte les »briques élémentaires» de l'ensemble des processus temporels. Tout processus stationnaire peut s'écrire comme une somme pondérée de bruits blancs (théorème de Wold).

Le processus {å t ,t ? Z} est dit un bruit blanc faible noté ( ) 2

å t~wn(0,ó å ) si:

3. E(å t )=0,?t? Z. 3. V(å t )=ó å 2,?t?Z.

ó 2 0.

si h =

å

3. ( )

COV E h

( , ) ( )

å å - å å - í

= = =

t t h t t h å 0 0.

? ?

h

Le processus { å t , t ? Z} est dit un bruit blanc fort s'il est indépendant et identiquement distribué (i.i. d). Si le bruit blanc (åt) est normalement distribué, on parle de bruit blanc Gaussien :

å t ~ Í 0, ó å

( 2 )

3. Fonction d'Autocovariance : La fonction d'autocovariance du processus aléatoire (Xt ,t ? T ) mesure la covariance pour un couple de

valeurs séparées par un intervalle de longueur h appelé retard, elle fournit des informations sur la variabilité de la série et sur les liaisons temporelles qui existent entre les différentes composantes de la série Xt .

Définition : La fonction d'autocovariance du processuus {Xt ,t? T } est définie :

í : T * T ? IR

(t , s) ? í (t, s)= Cov (X t, X s)

= E [ (X t - E (X t)) (X s - E (X s )) ] ? t, s ? T Estimation de la fonction d'autocovariance :

Considérons un ensemble d'observations X1,... ,Xn. Issues d'un processus (Xt ,t? Z ) La moyenne empirique est donnée par :

t

1 n

X X

=

n =

1

t

La fonction d'autocovariance empirique est donnée par :

t = 1

n h

-

= - -

( )( )

X X X X

t t h

-

, h +

? ? Z .

í à( )

h

1

n h

-

ñ ? ñ

à

t N 0,1 h

ñ h ( ) ( )

= ? ? ?

h h

V ñ à h

Cet estimateur est biaisé mais il est asymptotiquement sans biais.

4. La fonction d'autocorrélation (AC):

La fonction d'autocorrélation notée ñ(h) mesure la corrélation de la série avec elle-même décalée de

h périodes.

On supposera par la suite que le processus {Xt ,t ? Z } est stationnaire du second ordre. Définition :

On définit la fonction d'autocorrélation par la formulation suivante :

ñ(h)= Corr ( Xt , Xt-h) =

í h

( )

= (0)

í

, ?h? Z.

COV X X

( )

t , t h

-

VAR X VAR X

( ) ( )

t t h

-

Cette fonction ñ(h) est à valeurs dans[-1,+1] .Sa représentation graphique est appelée corrélogramme. Propriétés: La fonction d'autocorrélation d'un processus (Xt ) stationnaire vérifie :

· ñ(0)= 1;

· ñ(h) = ñ(0) ;

· ñ(h) = ñ(-h) (c'est une fonction paire).

Estimation de la fonction d'autocorrélation :

La fonction d'autocorrélation empirique est donnée par : ( )

à h

ñ í

h í

à( ) à 0

= ? h ? Z

( )

Cet estimateur est biaisé, mais il est asymptotiquement sans biais.

D'après le théorème central limite, la variable centré ñh

t suit une loi normale réduite :

où V (àñh) désigne l'estimateur de la variance empirique des estimateurs ñàh:

h - 1

( )

ñ à h

ñ 2

j

n j = -

V

1

=

à

( 1)

h -

En utilisant la symétrie des ñh , on obtient :

h - 1

V ( )

ñ à h

(1 2 à )

ñ 2

= + j

j 1

1

n

la statistique de Student associée au test H0: ñh = 0, est donnée par :

?Z

ñ à

t N 0,1 h

ñ h ( ) ( )

= ? ?

h

V ñ à h

au seuil

á= 5%, si

tñàh

= 1.96, on rejette l'hypothèse H0, c'est à dire la nullité de ñh.

 
 
 
 
 

5. Fonction d'Autocorrélation Partielle (PAC) :

Définition :

La fonction d'autocorrélation partielle de retard h notée ø(h) , mesure la corrélation entre X t et Xt - h

une fois retirée l'influence des variables antérieures àX t - h.

R h

ø = ? ?Z

( ) , .

h h

R h

( )

* ( )

La fonction d'autocorrélation partielle est donné par :

La représentation graphique de cette fonction est appelée corrélogramme partiel. avec :

1 (1) ( 2) ( 1)

ñ ñ ñ

h h

- -

ñ(1) 1( 2)

? ? ñ h -

=

R h

( )

? ? ?

ñ ( 2) 1 (1)

h - ? ? ñ

ñ ñ ñ

( 1) ( 2) (1) 1

h h

- -

et on introduit de façon analogue la matrice R * ( h ) obtenue en remplaçant la dernière colonne de R ( h ) par le vecteur [ ]'

ñ (1), , ñ ( h ) .

1 (1) ( 2) 1

ñ ñ h -

ñ ( )

1 1 ? ? ñ ( )

1

R h

*( ) = ? ? ñ (1)

ñ ( )

h - 2 1 ( 1)

? ? ñ h -

ñ ñ ñ ñ

( 1) ( 2) (1) ( )

h h

- - h

Estimation de la Fonction d'Autocorrélation:

-Un estimateur naturel øà h de l'autocorrélation partielle øh du processus (Xt, t ?Z) consiste en l'estimateur des MCO du dernier paramètre de la régression :

X + c ø X ø X ø h X t h å t h

t à à t à t à 1 à ,

1 1 2 1

= + + + + - + + ? ?Z

-

-On peut également utiliser la relation : à ( ) ( ) ( )

ø = R h R h h

h à * à , ? ? Z

6. Les Opérateurs Linéaires :

Opérateurs de Retard et d'Avance:

On considère le processus stochastique (aléatoire) stationnaire {Xt ,t ? Z } .

Définitions :

· On appelle opérateur retard L (L =lag, ou B =backward) l'opérateur linéaire défini par

L : X t ? L (Xt) = LX t = X t-1

· On appelle et opérateur avance F (F =forward) l'opérateur linéaire défini par

F : X t ? F (Xt) = FX t = X t+1

Propriétés :

1. L2 = L o L, et plus généralement, L j = LoLo~~~~~~~ oL,j ? N.

j fois

2. L j X t = X t-j, ? j ? Z , en particulier on a 0 L X t = X t .

3. Si X = C, ? t ? a v ec C ? R , L X t = L C = C , j .

Z ? ?

j j Z

t

4. i j i+ j

L(LX t )= L X t = X t-i-j , ? ( i, j) ? Z .

2

5. L o F = F o L = I (opérateur identité) et on note -1

F = L et -1

L = F .

6. -j j

L = F pour j? N.

Opérateur de Différence :

On considère le processus stochastique {Xt ,t ? Z } non stationnaire, pour le rendre stationnaire on utilise des opérateurs de différentiation et de désaisonnalisation.

1. ÄX t = (1 - L) X t = X t - X t-1 , opérateur de différentiation (première différence).

2. j j

Ä X t = (1 - L) X t pour tout j N,

? opérateur de différentiation.

Ä S Xt = (1 - L ) X t = X t - X t-s, opérateur de désaisonnalisation.

7. Processus MA et AR :

Processus MA :

Le processus (Xt, t ? Z) satisfait une représentation MA d'ordre q, notée MA(q), si et seulement si :

q

è L j

= j

.

X = m+ È (L) å t

t

avec E (Xt) = m ,le polynôme È (L) étant défini par : ( )

È L

j 0

où ?jq,è j ?R,è0=1 *

et è q ?R avec ( )

å t i . i . d 0, ó å .

2

Processus AR :

Le processus (Xt, t ? Z) satisfait une représentation AR d'ordre P, notée AR(p), si et seulement si :

Ö (L)X t = m+ å t

p

avec E (Xt) = m. et c? R ,le polynôme étant défini par : ( )

Ö L

= èL

j

j

j 0

où ?jp,è j ?R,è0=1 *

et è p ? R , avec ( )

å t i . i . d 0, ó å .

2

1.1.b. Processus Aléatoires non stationnaires :

La plupart des séries économiques sont non stationnaires, c'est -à- dire que le processus qui les décrit ne vérifie pas au moins une des conditions de la définition d'un processus stationnaire du second ordre. Le fait qu'un processus soit stationnaire ou non conditionne le choix de la modélisation que l'on doit adopter. Par exemple, si l'on s'en tient notamment à la méthodologie de Box et Jenkins, et si la série étudiée est issue d'un processus stationnaire, on cherche alors le meilleur modèle parmi la classe des processus stationnaires pour la représenter, puis on estime ce modèle. En revanche, si la série est issue d'un processus non stationnaire, on doit avant toutes choses, chercher à la »stationnariser», c'est à dire à trouver une transformation stationnaire de ce processus. Puis, on modélise et on estime les paramètres associés à la composante stationnaire.

Pour détecter la non stationnarité, on utilise en premier lieu la méthode graphique pour avoir une idée sur le type de non stationnarité, et par suite on utilise la méthode analytique.

Méthode graphique :

Analyse du graphe de la série :

· Si le modèle est avec rupture, la série présente une rupture de moyenne à partir d'une certaine date.

· Si la moyenne du processus qui génère la série évolue avec le temps, la non stationnarité est de type déterministe.

· L'étude des graphes représentant l'évolution de la moyenne, ainsi que celui de la variance peut aider à détecter une éventuelle non stationnarité.

Analyse du corrélogramme :

· L'étude du corrélogramme, nous permet de détecter une non stationnarité.

· La décroissance de manière non exponentielle de la fonction d'autocorrélation, nous indique une non stationnarité de la série. (le corrélogramme d'un processus stationnaire présente une décroissance «rapide»)

Toutefois, si ces représentations graphiques peuvent (dans certains cas) nous indiquer qu'une série est non stationnaire, elles ne nous permettent pas de déterminer le type de non stationnarité c'est pourquoi il faut recourir par la suite à la méthode analytique.

Il existe différentes sources de non stationnarité et à chaque origine de la non stationnarité est associée une méthode propre de stationnarisation. Selon la terminologie de Nelson et Plosser (1982) il y'a deux classes de processus non stationnaires : les processus TS (Trend Stationary) et les processus DS (Differency Stationary).

1. Processus TS :

Cette forme de non stationnarité provient de la présence d'une composante déterministe tendancielle. Définition: (Xt, t? Z) est un processus TS s'il peut s'écrire sous la forme X t = f (t) +z t

où f (t) est une fonction du temps et z t est un processus stochastique stationnaire.

le processus X t s'écrit comme la somme d'une fonction déterministe du temps et d'une composante

stochastique stationnaire. Ce processus ne satisfait plus la définition de la stationnarité du second ordre. On a en effet :

E (Xt) = f (t) + E(z t )

Une des propriétés importantes de ce type de processus réside dans l'influence des innovations stochastiqueså t . Lorsque un processus TS est affecté par un choc stochastique, l'effet de ce choc tend à

disparaître au fur et à mesure que le temps passe : C'est la propriété de non persistance des chocs.

Pour stationnariser un processus TS, il convient de retirer la composante déterministe f(t) en régressant la série X t sur la plan défini par les puissances de t.

2. Processus DS: Cette forme de non stationnarité est de nature stochastique.

Définition:

Un processus non stationnaire (Xt, t? Z) est un processus DS (Differency Stationnary) d'ordre d, où d

désigne l'ordre d'intégration, si le processus filtré défini par d

(1 - L) X t est stationnaire. On dit aussi

que (Xt, t ?Z) est un processus intégré d'ordre d, noté I (d).

- Ainsi, on peut définir une classe de processus stochastiques qui ne satisferont pas les conditions de la stationnarité, mais dont la différence à l'ordre d satisfait elle les propriétés de la stationnarité.

-la définition des processus DS repose sur la présence de racines unitaires dans le polynôme associé à la dynamique autorégressive du processus.

Dans la classe générale des processus DS, un type de processus apparaît de façon régulière, si bien que l'on lui a attribué un nom particulier : la marche aléatoire.

Définition : Une marche aléatoire (Random Walk), ou martingale, est un processus AR(1) intégré d'ordre un, noté I (1) :

ÄX t = (1 - L) X t = c + å t ? X t = c + X t-1 + å t

å t est un bruit blanc i.i.d. ( )

0, óå . Si c = 0, on parle d'une marche aléatoire pure (Pure Random

2

Walk).

Pour stationnariser un processus DS d'ordre d, il convient d'appliquer le filtre d

(1 - L) .

Propriétés des processus DS :

1. Un processus non stationnaire (Xt, t? Z) est un processus DS intégré d'ordre d, noté I (d), si

le polynôme ö (L) défini en l'opérateur retard L, associé à sa composante autorégressive admet

d racines unitaires :

ö(L) X t = Z t avec ö (L) = (1 - L) ö? (L)

d

 
 

où Zt est un processus stationnaire, et si les racines du polynôme ö (L)

sont toutes strictement

supérieures à l'unité en module.

2. L'influence d'une innovation å t à une date T sur un processus I (d) : d

(1 - L) X t = è (L) å t

est permanente. On a ainsi une propriété de persistance des chocs.

Conséquences d'une mauvaise stationnarisation du processus :

· La différenciation d'un processus TS conduit à une autocorrélation fallacieuse du résidu du filtre.

· L'extraction d'une tendance linéaire d'un processus DS conduit à créer artificiellement une forte autocorrélation des résidus aux premiers retards.

3. Tests de Racine Unitaire:

Ces tests permettent, tout d'abord de vérifier que les séries sont non stationnaires, et d'autre part de discriminer entre les processus DS et TS.

Le Test de Dickey Fuller simple (DF) :

Le test de Dickey Fuller simple (1979) est un test de racine unitaire (ou de non stationnarité) dont l'hypothèse nulle est la non stationnarité d'un processus autorégressif d'ordre un. Considérons un processus (Xt, t ?Z) satisfaisant la représentation AR(1) suivante :

X t = ñ X t-1 + å t avec ( 2 )

å ti . i . d 0, ó å ,et ñ ?R .

Le principe général du test de Dickey Fuller consiste à tester l'hypothèse nulle de la présence d'une racine unitaire :

H : = 1

ñ

0

H : || < 1

ñ

1

La distribution asymptotique de l'estimateurñà obtenue sous H0 est non standard (non normale), et en particulier non symétrique.

La distribution asymptotique, sous H0, de la statistique de Student t ñ à = 1 du test de Dickey-Fuller n'est
pas standard. On a :

1

2

x t 2 - 1

1

 

N

ñ à 1

= 2

=

= - = -

( ) ( )

ñ ñ

t

à 1 à 1 t

ó S

ñ

à N

N N

et 2 = = -

( ) ( ) ( )2

1 1

å ñ -

2

S à à

N X X 1

- -

1 1

t t t

N N

t = 1 t = 1

Sous l'hypothèse H0 de non stationnarité, la distribution asymptotique de la statistique de Student t ñ à = 1 diffère suivant que le modèle utilisé soit sans constante, ou avec constatnte, ou bien avec constate et trend.

Le test de l'hypothèse ñ = 1 est identique au test de l'hypothèse ö = 0 dans le modèle transformé suivant:

ÄX t = öX t-1 + å t

Avec ö = ñ-1 et t

Ä X = (1 - L)X t = X t - X t -1, et le test de Dickey-Fuller se ramène alors à : H : = 0

ö

0

H : < 0

ö

1

La statistique à = 0

t ö a la même distribution asymptotique quet ñ à = 1, et il faux utiliser les seuils critiques tabulés par Dicke-Fuller (1979) ou Mc Kinnon (1981) pour effectuer les test de non stationnarité. Stratégie du Tests:

Une stratégie de tests de Dickey Fuller permet de tester la non stationnarité conditionnellement à la spécification du modèle utilisé. On considère trois modèles définis comme suit :

Ä X t = öXt-1 + åt modèle 1;

Ä X t = ö X t-1 + c + å t modèle 2;

ÄX t = öX t-1+ c + â t + å t modèle 3.

Déroulent de la stratégie du test DF :

On commence par tester la racine unitaire à partir du modèle 3.Si la réalisation de à = 0

t ö est

supérieure au seuil 3

Cá tabulé par Dickey et Fuller, pour le modèle 3, on accepte l'hypothèse nulle de

nonstationnarité. Par la suite on cherche à vérifier si la spécification du modèle 3, était une spécification compatible avec les données. On teste alors la nullité du coefficient â de la tendance. Deux cas sont envisageables:

· Soit on a rejeté au préalable l'hypothèse de racine unitaire, dans ce cas on teste la nullité de â par un test de Student avec des seuils standards (test symétrique, donc seuil de 1.96 à 5%), si l'on rejette l'hypothèse â = 0, cela signifie que le modèle 3 est le »bon» modèle pour tester la racine unitaire, la série est TS. En revanche, si l'on accepte l'hypothèse â = 0, on doit refaire le test de racine unitaire à partir du modèle 2.

· Soit, on avait au préalable, accepté l'hypothèse de racine unitaire, et dans ce cas, on doit construire un test de Fischer de l'hypothèse jointeö = 0 et â = 0.

On teste ainsi la nullité de la tendance, conditionnellement à la présence d'une racine unitaire: H : (c; â; ö) = (c; 0; 0) contre H 1

3 3

0

La statistique de ce test se construit par la relation :

2

F 3 =

( )

SCR C SCR

-

3, 3

3

SCR

( )

N K

-

SCR3 ,C : somme des carrés des résidus du modèle 3 contraint sous 3

H0 (ÄX t = c + å t ).

SCR3 : somme des carrés des résidus du modèle 3 non contraint.

N : nombre d'observations.

K : nombre de coefficients à estimer.

y' Si la réalisation de F3 est supérieure à la valeur ö3 lue dans la table à un seuil á %, on rejette l'hypothèse 3

H0 .Dans ce cas, le modèle 3 est le »bon», et la sérieX t est intégrée d'ordre 1

(I(1)+T+c).

y' Si on accepte 3

H0 , le coefficient de la tendance est significativement nul, conditionnellement à la présence d'une racine unité, le modèle 3 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non stationnarité dans le modèle 2.

Si l'on a accepté la nullité du coefficient â de la tendance, on doit alors effectuer à nouveau les tests de non stationnarité à partir cette fois-ci du modèle 2. Si la réalisation de à = 0

t ö est supérieure au seuil 2

Cá tabulé par Dickey et Fuller, pour le modèle 2, on accepte l'hypothèse nulle de non stationnarité. Par la suite on cherche à vérifier si la spécification du modèle 2, était une spécification compatible avec les données. On teste alors la nullité du coefficient C de la constante. Deux cas sont envisageables:

· Soit on a rejeté au préalable l'hypothèse de racine unitaire, dans ce cas on teste la nullité de C par un test de Student avec des seuils standards (test symétrique, donc seuil de 1.96 à 5%). Si l'on rejette l'hypothèse C = 0, cela signifie que le modèle 2 est le »bon» modèle pour tester la racine unitaire. La série est stationnaire. En revanche, si l'on accepte l'hypothèse C = 0. On doit refaire le test de racine unitaire à partir du modèle 1.

· Soit, on avait au préalable, accepté l'hypothèse de racine unitaire, et dans ce cas, on doit construire un test de Fischer de l'hypothèse jointeö = 0 et C = 0.

On teste ainsi la nullité de la constante, conditionnellement à la présence d'une racine unitaire:

H : (c; ö ) = (c;0) contre H 1

2 2

0

La statistique de ce test se construit par la relation :

( )

SCR C SCR

-

2, 2

( )

N K

-

F2 =

 

2

 

2

SCR

SCR2,C : somme des carrés des résidus du modèle 2 contraint sous 2

H0 (ÄX t = å t ).

SCR2 : somme des carrés des résidus du modèle 2 non contraint.

N : nombre d'observations.

K : nombre de coefficients à estimer.

y' Si la réalisation de F2 est supérieure à la valeur ö2 lue dans la table à un seuil á%, on rejette l'hypothèse 2

H0 . Dans ce cas, le modèle 2 est le »bon» modèle et la série X t est intégrée d'ordre 1 (I(1)+C).

y' Si on accepte 2

H0 , le coefficient de la constante est nul, le modèle 2 n'est pas le »bon» modèle, on doit donc effectuer à nouveau le test de non stationnarité dans le modèle.

Si l'on a accepté la nullité du coefficient C de la constante, on doit alors effectuer à nouveau les tests de non stationnarité à partir cette fois-ci du modèle 1.

y' Si la réalisation de à = 0

t ö est supérieure au seuil 1

Cá tabulé par Dickey et Fuller, pour le modèle 1, on accepte l'hypothèse nulle de non stationnarité, la série est intégrée d'ordre1 I (1). (pure marche aléatoire).

y' Si la réalisation de à = 0

t ö est inférieure au seuil 1

Cá tabulé par Dickey et Fuller, pour le modèle 1,

on refuse l'hypothèse nulle de non stationnarité, la série est stationnaire I (0).

Le Test de Dickey Fuller Augmenté (ADF):

Il est nécessaire de tester la non stationnarité de la série en prenant en compte l'autocorrélation des perturbationsåt . C'est précisément l'objet des tests de Dickey Fuller Augmentés (ou ADF). Les trois modèles utilisés pour développer le test ADF sont les suivants :

p

Ä = +

X Ä + modèle1;

t 1

ö X - î X - å t j t j t
j
1

p

Ä = +

X Ä + + modèle2;

t 1

ö X - î X - c å t j t j t
j
1

p

Ä = +

X Ä + + + modèle3.

t 1

ö X - î X c â t å

t j t j t

-

j

1

 

Déroulent de la stratégie du test ADF :

· Déterminer le nombre de retard p nécessaire pour blanchir les résidus.

· Appliquer la stratégie du test de Dickey Fuller Simple aux modèles, 1,2 et 3. Les distributions asymptotiques des statistiques de test töà obtenues dans ces trois modèles sont identiques à celles

obtenues dans les modèles de Dickey Fuller Simple correspondants. 4. Choix du nombre de retards optimal :

Critères d'information :

Pour un modèle avec p retard, ayant comme somme des carrées des résidusSCR P obtenu avec N

observations.

Le critère d'Akaike, ou AIC, est défini par :

AIC p N N

( ) 2

= log SCR P P

+

Le critère de Schwarz, ou SC, est défini par:

SC p N N

( ) log

= log SCR P P N

+

On retient comme p celui qui minimise ces deux critères. Principe de parcimonie:

Lorsque l`on désir modéliser une série chronologique, par un processus stochastique, on doit chercher à minimiser le nombre de paramètres requis, tout en expliquant le mieux possible le comportement de la série.

5. Estimation des paramètres: Une fois le nombre de retards optimal déterminé, on estime les paramètres du modèle retenu par la

méthode des moindres carrée.

Test concernant les paramètres :

Une fois les paramètres estimés, il faut vérifier que les paramètres estimés sont bien

significativement différents de zéro. Pour cela on utilise : Le test de Student : t obs = bjóà bj

bj: fi' Coefficient du modèle.

erb : écart type du fi' Coefficient du modèle.

j

Si la statistique tobs est supérieure à 1.96(quantile d'ordre (1- á) de la loi normale),le coefficient est approximativement significatif au niveau de risque de 5%.

6. Analyse du résidu : Pour un ordre h Le test de Box-Pierce permet d'identifier les processus bruit blanc .le test s'écrit :

H0 : ñ1 = ñ2 = ñ3 = = ñh = 0 Contre H1 : ?j ? [1, h]tq : ñh = 0

Pour effectuer ce test, on utilise la statistique de Box et Pierce (1970) Q, donnée par:

h

Qh =NE 7,2

k'k

k 1

- N : nombre d'observation.

- h : pris généralement égal à N/4.

- ñàh : autocorrélation empirique d'ordre h.

Asymptotiquement, sous H0 , Qh suit un 2

÷ à h degrés de liberté. Nous rejetons l'hypothèse de bruit blanc au seuil h si Q est supérieure au quantile d'ordre (1-á) de la loi du 2,2 à h degrés de liberté.

Une statistique ayant de meilleures propriétés asymptotiques peut être utilisée celle de Ljung -Box:

2

Q' h=N (N +2)Y ñk

-K

Asymptotiquement, sous H0, Q'h suit un 2÷ à h degrés de liberté. Nous rejetons l'hypothèse de bruit blanc au seuil h si Q est supérieure au quantile d'ordre (1-á) de la loi du 2,2 à h degrés de liberté.

h

1.2. Modélisation Multivariée et Cointégration:

Un modèle VAR(vector autoregressive) est un outil économétrique particulièrement adapté pour mesurer et utiliser en simulation, l'ensemble des liaisons dynamiques à l'intérieur d'un groupe de variables donnés. Toutes les variables sont initialement considérées comme étant potentiellement endogènes. C'est-à-dire chaque variable est expliquée par chacune des autres variables, et par sa propre évolution, mais est simultanément variable explicative d'une ou de plusieurs autre variables du modèle.

En règle général, la modélisation VAR consiste à modéliser un vecteur de variables stationnaires à partir de sa propre histoire et chaque variable et donc expliquée par le passé des autres variables.

1.2.a. Modélisation VAR :

1. Représentation générale d'un modèle VAR:

Définition:

Un processus vectoriel {Xt , t ? Z}, de dimension (k, 1) , admet une représentation VAR d'ordre p,

notée VAR(p) si :

X = c + Ö X + Ö X + + Ö p X t-p + åt

t 1 t-1 2 t-2

ou de façon équivalente :

Ö (L)X t = c + å t

P

où c de dimension (k, 1) désigne un vecteur de constantes,( ) 2

Ö L = I ? Ö L ? Ö L - ??? ? Ö P L n 1 2

où les matrice Ö i ,i ? [0,p] de dimension (k, k), satisferont Ö 0 = Ik etÖ P ?0k .Le vecteur (k,1) des

Ö Ö Ö

i i i

? ?

innovations åt est i.i.d. (0k, Ù ) où Ù est une matrice (k, k) symétrique définie positive. On pose les définitions suivantes:

1,1 1,2 1, k

t

x1,

x 2, t

?

Xt

åt

x k t

,

1 ,

å t Ö Ö Ö

i i i

? ?

2,1 2,2 2, k

å 2, t

? Ö = ? ? ? ?

Ö ? ?

i . 1,

i p

[ ]

i j , f

å k t

, Ö Ö Ö

i i i

? ?

k k

,1 ,2 k k

,

? ? ? ? ?

Le processus vectoriel des innovations { å t , t ?Z } est i. i.d. (0k , Ù ) , et satisfait par conséquent les propriétés suivantes :

Ù =

E, ( )
å å - = t t j

j 0

0 0

j ?

E ( å t ) = 0 et

Conditions de stationnarité :

La définition de la stationnarité d'ordre deux (ou stationnarité du second ordre) est identique à celle du cas des processus univariés.

Définition:

Un processus vectoriel {Xt , t ? Z}, de dimension (k, 1) , est dit stationnaire au second ordre, ou

stationnaire au sens faible, si:

1. E(X t )=m,?t?Z.

2. V(X t ) 8 ,?t?Z.

3. ( ) ( )( ) ( ) 2

COV X t X t + h E X t m X t h m ( h ), t , h .

, = - + - = ? ? Z

Propositions:

1.Un processus vectoriel {Xt , t ? Z}, de dimension (k, 1) , est stationnaire si et seulement si les racines

du déterminant du polynôme matricielÖ(L), notéeë i i? [1, k], sont toutes supérieures à l'unité en

module.

2.Un processus vectoriel {Xt , t ? Z}, de dimension (k, 1) , est stationnaire si et seulement si les valeurs

propres de l'application linéaire Ö (L), notéesë ? i,i ? [1, k], sont toutes inférieures à l'unité en module.

3. Tout processus {Xt , t ? Z}, de dimension (k, 1), stationnaire, satisfaisant une représentation VAR(p), admet une représentation moyenne mobile VMA (8) définie par :

8

X = + = + Ø ( )

t i t i

ì ø å ì L å

- t

i = 0

8

avec -1

ì = E (X t ) = Ö (1) c.

Le polynôme matriciel ( )

Ø L

=øL

i

i

satisfait la relation de récurrence suivante :

i = 0

ø 0 = Ik

ø ø - ø - p ø S p s

S 1 S 1 2 S 2 , 1

= Ö + Ö + ??? + Ö - ? = avec øS =0 ?S0 .

2. Estimation d'un modèle VAR:

Les paramètres du modèle VAR ne peuvent être estimés que sur des séries chronologiques stationnaires. Le modèle peut être estimé en appliquant la méthode des moindres carrés ordinaires(MCO), sur chaque équation séparément, ou on peut appliquer également la méthode du maximum de vraisemblance.

Le nombre de paramètres à estimer pour un modelé VAR avec k variables et p décalages est égale à pk ou 2

2 pk+ k en prenant les termes constants contenus dans le vecteur C.

Soit le modèle VAR(p) estimé :

X = à c + Ö à X + Ö à X + + Ö à X + et

t 1 t-1 2 t-2 p t-p

et : vecteur des résidus d'estimation de dimension (k,1) , ( )

e t = e 1, t , e 2, t , , e k , t .

3. Détermination du nombre de retards p:

On peut déterminer le nombre de décalage p en utilisant les critères d'information. En pratique, il suffit de déterminer "à priori" un nombre de décalage maximal pMax et d'estimer successivement les

modèles VAR(p) pourp = 1, ,pMax .pour chaque modèle estimé la valeur du critère d'information est

calculée. Et le retard p retenu est celui qui minimise ce critère pour p = 1, , p Max .

Le critère d'Akaike, ou AIC, est défini par :

AIC p N

( ) ( ) 2

2

= Ù +

log à K P

Le critère de Schwarz, ou SC, est défini par:

( ) ( ) 2 log

N

= Ù +

log à K P N

SC p

Ùà: matrice de variance covariance des résidus estimés du modèle, K : nombre de variables du modèle,

N : nombre d'observations.

4. Dynamique d'un modèle VAR:

Les modèles VAR permettent d'analyser les effets de la politique économique, cela à travers de l'analyse de chocs aléatoires (innovations) et de la décomposition de la variance de l'erreur. Cependant, cette analyse s'effectue, en supposant l'invariabilité de l'environnement économique.

Analyse des chocs :

On considère un processus {Xt , t ? Z}, avec '

X t = (x1, t , ... , x k, t ) satisfaisant une représentation VAR (p). On suppose que les innovations { å t , t ?Z} sont i.i.d. (0k, Ù ) .et que l'on dispose de T + p réalisations de ce processus, on suppose en outre que les paramètres Ù , Ö i sont connus, mais la même analyse peut être menée lorsque l'on ne dispose que d'estimateurs convergents de ces paramètres.

Idée Générale: Une fonction de réponse aux innovations résume l'information concernant l'évolution d'une composante xi , t qui intervient suite à une impulsion sur xj , t à la date T, en supposant que toutes les autres variables sont constantes pour t = T.

Pour expliciter les choses, on considère le VAR(1) suivant :

x

x c x x

Ö + Ö

1

t t t t

= + + å

- -

, 1 1,1 1, 1 1,2 2, 1 1,

= + Ö + Ö +

c x x å

2, 2 2,1 1, 1 2,2 2, 1 2,

t t t t

- -

Avec ( )'

X t = x 1,t , x 2,t et( )'

å t = å 1, t , å 2 , t .

On suppose que les chocs å 1 , t et å 2 , t sont corrélés, avec : ( )

E t t

å å '

ó ó

2

1 12

= = Ù

ó ó 2

12 2

On cherche à identifier l'impact d'un choc sur x2 , T à la date T sur la dynamique de la variable x 1,t aux périodes postérieures à T, en supposant les évolutions de ces deux variables pour t = T connues et données.

On cherche donc à déterminer la variation de x1,t engendrée par ce choc. Pour cela, considérons la décomposition suivante :

8

x i t

= +

ì ø å

1 ,t 1 1 ,

i =0

ø1,i désigne la première ligne de la matrice Ø i issue de la représentation VMA( 8).

En raison de la corrélation des deux chocs, l'impulsion initiale sur å 2,T influence l'innovation å 1,T qui entre elle aussi dans la représentation moyenne mobile infinie de x 1 , t . Or ,Ce qui est intéressant sur le plan économique, c'est d'isoler l'innovation »propre» au processus x 2 ,t . non »polluée» par la réaction de l'innovation x 1 , t . C'est pourquoi, il convient dans le cas général où Ù ? IK d'orthogonaliser les innovations.

On considère donc la décomposition suivante de la matrice de covariance des innovations:( )'

Ù = P P

-1 -1

où 1

P- est une matrice (k, k) triangulaire inférieure.

Dans notre exemple:

ó12

2 1 1

ó ó

0

( )

P -1

'

ó ó ó

1 12 1 -1

Ù= = 2

ó ó ó

2 2

ó ó = P

12 12 2

ó

12 2 2 2

-

ó ó ó

2 12

0 -

1 1 2 2

ó 1

On pose : -1

í t = På t (ce qui garanti que ces innovations ne sont pas corrélées).

Si on pose å t = Aí t la représentation VMA (8) peut se réécrire en fonction des innovations ít non corrélées. De façon équivalente, on peut réécrire le V AR en fonction des innovations orthogonales :

x 1, t = c11,1 x 1, t - 1 + Ö 1,2 x 2,t-1 + ó 1 í 1 , t

ó ó 2

x c x x t

t = + Ö t - + Ö t - + t + -

12 2 12

í ó í

( )

2, 2 2,1 1, 1 2,2 2, 1 1, 2 2 2,

ó ó

1 1

Cette phase d'orthogonalisation implique toutefois que l'ordre dans lequel sont disposées les variables du VAR affecte l'analyse dynamique et en particulier l'analyse des fonctions de réponse.

Les fonctions de réponses sont souvent représentées sous la forme d'un tracé permettant de visualiser simplement les effets instantanées et dynamiques associées aux chocs d'innovations sur les variables du vecteurX t .

Décomposition de la variance:

Définition: Partant de la décomposition des résidus en innovations »pures» ou orthogonales, on peut calculer quelle est la contribution de chaque innovation à la variance totale de l'erreur de prévisions du processus x i,t . C'est ce que l'on appelle la décomposition de la variance.

On considère un processus {Xt , t ? Z}, avec '

X t = (x1, t , ..., x k, t ) satisfaisant une représentation VAR (p). On suppose que les innovations { å t , t ?Z} sont i. i.d. (0k, Ù ) . On suppose que ce processus est stationnaire et peut être représenté sous la forme d'un VMA(8) :

8

X ø å L å

= = Ø

t i t i t

( )

-

i=0

L'erreur de prévision à l'horizon h s'écrit :

X - à X = X - E (X /X ,X , . . . ,X )

T+h T+h T+h T+h T T-1 1

= XT+h - E (XT+h/ å T, å T-1, ..., å 1 )

.

h - 1

= ø å

i T h i

+ -

i = 0

La matrice de variance covariance de l'erreur de prévision est donc :

( ) ( ) 1

h -

' ø ø '

E X - X à X - X à = Ù + Ù .

T+h T+h T+h T+h i i

i = 1

En considérant :

í t = På t å t í t

1

? = P -

où la matrice 1

P- est issue de l'orthogonalisation de ~ : ( )'

Ù = P P .

-1 -1

On suppose que ?t ? Z:

å í

1, t 1, t

å í

2, 2,

å = =

t t

t 1 2

( ) ? Où ai désigne la ième colonne de la matrice 1

P- ? i ? [ 1,k ] . Dès

a a a

? k

?

å í

k t

, k t

,

lors:

Ù = E ( å t å t ) = a1a 1 V (v1,t ) + a2a 2 V (v2,t )+ +aka k V (vk,t).

' ' ' '

En substituant cette expression dans la variance de la prévision pour un horizon h, cela donc permet de réexprimer cette variance en fonction de la variance des innovations »orthogonales» :

k h - 1

'

EX - X à X - X à

( ) ( ) ( ) ( )

V í ø a a ø

' '

=

T +h T +h T + h T +h j t i j j i

,

j = =

1 1

i

A partir de cette formule, on est en mesure de calculer la contribution d'une innovation pure íj ,t à la variance totale de la prévision à un horizon h :

V í ø a a ø + ø a a ø + + ø k a j a j ø k

( ) { ( ) ( ) ( )

' ' ' ' ' ' }

j , t 1 j j 1 2 j j 2

La Causalité:

Une des questions que l'on peut se poser à partir d'un VAR, est de savoir s'il existe une relation de causalité entre les différentes variables du système.

Causalité au sens de Granger:

Définition :

On dit que la variable x cause au sens de Granger la variable y si et seulement si la connaissance du passé de x améliore la prévision de y à tout horizon.

Considérant le VAR(p) suivant avec k=2 avec x t et y t stationnaires :

x x

c x x

1 1 2 2 Ö Ö

p p å

t t p

1 1,1 1,2 1,1 1,2 2

Ö Ö t - -

Ö Ö

1 t - 1,1 1,2 t

= + + + ????? + +

y y

1 1 2 2 Ö Ö

p p

t t p

c y y

2 2,1 2, 2 2,1 2,2 2

Ö Ö í

t - -

Ö Ö

1 t - 2,1 2,2 t

Un test d'hypothèses jointes permet de conclure sur le sens de la causalité. Ainsi, x t cause y t au sens de Granger si l'hypothèse nulle définie ci-dessous peut être rejetée au profit de l'hypothèse alternative:

De façon analogue, y t cause x t au sens de Granger si l'hypothèse nulle définie ci-dessous peut être rejetée au profit de l'hypothèse alternative :

H 0 : 1,2 1,2 p 1,2

Ö = Ö = ?? = Ö

1 2

H1 : Au mois un des 1,2 0 [ 1, ]

Ö i ? ? i ? p .

Les tests peuvent être conduites en utilisant les tests portant plusieurs paramètres à la fois (test de Wald) Par ailleurs, si l'on est amené à rejeter les deux hypothèses nulles, on a une causalité bidirectionnelle, on parle de boucle rétroactive (feedback effect).

1.2.b. Cointegration :

Rappelons la définition d'un porcessus intégré :

Définition :

Un processus (Xt, t? Z) est un processus DS (Differency Stationnary) d'ordre d, ou un processus intégré d'ordre d, si le processus filtré défini par d

(1 - L) X t est stationnaire.Partant de là, on peut

introduire la notion de cointégration :

Définition :

On considère un processus vectoriel '

X t = (x 1,t x 2,t ...x N,t ) de dimension (N, 1) intégré d'ordre d. Les processus (xi,t , t ?Z) sont dits cointégrés si et seulement si il existe un vecteur

á = (á1 á2 .. .áN) ?Rtel que la combinaison linéaire '

N áX t est stationnaire ou intégré d'ordre 0. Le

vecteurá correspond à un vecteur de cointégration.

Test du nombre de relation de cointégration (Test de la trace):

Le test de Johansen (1988) est fondé sur l'estimation de :

Ä X t = 0 + 1ÄX t-1 + 2ÄX t-2 + ... + p-1ÄX t-p+1 + Ð X t-1 + å t

i

0=C et [ ]

= Ö ? ? ?

I, j 1,i

i j

j 1

=

p

, et la matrice Ö - I = áâ de dimension r × k .

'

Ð = m

m=1

r étant alors le nombre de relations de cointégrations, k le nombre de variable du modèle VAR, et les colonnes de â Correspondant aux vecteurs de cointégration.

Ce test est fondé sur les vecteurs propres correspondant aux valeurs propres les plus élevées de la

K

matrice Ð. A partir des valeurs de celle ci on construit la statistique : ë (r) N ln(1 ë )

= - -

trace i

i r 1

= +

- N : nombre d'observation, - r : rang de la matrice,

-ë i : ivaleur propre de la matrice Ð ,

éme

- K : nombre de variable du modèle VAR.

Cette statistique suit une loi de probabilité tabulée par Johansen et Juselius (1990). Ce test fonctionne par exclusion d'hypothèses alternatives :

1. Test 0

H : r = 0 contre H1 : r > 0. Test de l'hypothèse aucune relation de cointégration contre au moins une relation. Sië trace(0) est supérieur à la valeur lue dans la table au seuil á %, on rejette H0 , il existe au moins une relation, on passe alors à l'étape suivante, sinon on arrête et r = 0.

2. Test 0

H : r = 1 contre H1 : r > 1. . Test de l'hypothèse une relation de cointégration contre au moins deux relation. Si ë trace(1) est supérieure à la valeur lue dans la tableau seuil á %, on rejette H0 , il existe au moins deux relations, on passe alors à l'étape suivante, sinon on arrête et r = 1.

Et ainsi de suite jusqu'à la dernière étape (si elle est nécessaire) :

Test H0 : 0

H : r = k-1 contre H1 : r > k-1. Test de l'hypothèse k-1 relation de cointégration contre au moins k-1 relations. Si ë trace (k-1) est supérieure à la valeur lue dans la table au seuil á %, on rejette H0 , il existe K relations de cointégration.

Johansen propose cinq spécifications :

1. Pas de tendance déterministe pour Xt , équations de cointégration sans constantes,

2. Pas de tendance déterministe pourXt , équations de cointégration avec constantes,

3. Tendance déterministe pourXt , équations de cointégration avec constantes,

4. Tendance déterministe pourXt , équations de cointégration avec tendances linéaires,

5. Tendance quadratique pourXt , équations de cointégration avec tendances linéaires.

Section 2: Principaux résultats et interprétation. 2.1. Présentation des données et méthodologie suivie. 2.1.a. Données :

Dans le cadre de ce mémoire, et pour tester la présence d'une relation entre éducation et croissance économique, nous nous proposons de retenir deux types de variables : les variables éducatives et économiques .Ces différentes catégories de variables seront analysées dans le cas de l'Algérie sur la période 1963-2004.

Compte tenu que le capital humain est lié aux efforts d'éducation consentis par un pays, en ce qui concerne les variables éducatives, nous nous proposons de retenir :

- Effectifs scolarisés à tous les niveaux confondus (SCO), ( er éme éme

1 , 2 ,3 Cycle),

- Nombre de bacheliers (BAC),

- Nombre de diplômés du supérieur (SUP),

- Dépenses d'éducation à prix constants (DEP), (dépenses au niveau du ministère de l'éducation national).

On a calculé les dépenses d'éducation à prix constants de la façon suivante:

( ) =

t

DEPprix courants

t ( )

DEPprix constants déflateur du PIB de la date t

Enfin, la variable économique retenue pour mesurer la croissance économique est le Produit intérieur brut à prix constants (PIB).

Nos donnés sont extraites de trois sources nationales : Le Ministère de L'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), le Ministère de l'éducation Nationale (MEN), l'Office National des Statistiques (ONS), et une source internationale: la Banque Mondiale (BM).

2.1.b. Méthodologie :

Afin d'étudier les liaisons entre le PIB et les variables éducatives, nous allons utiliser l'approche des vecteurs autorégressifs (VAR). Dans un premier temps, un modèle VAR à quatre variables est estimé pour étudier la relation entre les variables éducatives (jusqu'à l'obtention du baccalauréat) et le PIB. Dans un second temps, un modèle VAR à deux variables est estimé pour étudier la relation entre le nombre de diplômés et le PIB.

Pour que ces modèles autorégressifs donnent des résultats satisfaisants, nous procédons à la stationnarisation des séries chronologiques avant de déterminer l'ordre du VAR. Nous testons également les degrés de signification des résidus, et enfin nous vérifions la stabilité du modèle.

2.2. Application.

2.2.a. Analyse et traitement des séries :

1. Analyse de la série du produit intérieur brut :

Cette série correspond au produit intérieur brut à prix constant (PIB) de 1963 à 2004. Données, Banque Mondial, annuelles, 1963 à 2004, 42 observations.

Evaluation graphique de la non stationnarité : Série brut :

Figure 1: graphique de la série PIB.

Le graphique de la série du produit intérieur brut fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Série transformée :

Afin de stabiliser la série, on lui applique une transformation logarithmique.

Figure 2: graphique de la série LPIB

De même, Le graphique de la série logarithme fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire. Néanmoins, cette transformation nous assure une première différence plus stable.

Analyse des autocorrélations et autocorrélations partielles:

Figure 3 : corrélogramme de la série LPIB.

Le premier graphique (corrélogramme) représente les autocorrélations d'ordre h=1,... ,10 , et le
deuxième (corrélogramme partiel) les autocorrélations partielles d'ordre h=1,...,10 . Les colonnes AC

et PAC reportent les valeurs numériques correspondantes. Q-Stat est la valeur de la statistique de LjungBox et Prob la p-value associée.

On remarque que jusqu'au retard h=7 les termes du corrélogramme sont à l'extérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

On constate aussi que toutes les autocorrélations sont significativement différentes de 0 (Prob pour
h=1,... ,10 inférieurs au seuil de 5%) et décroissent très lentement. Ceci est aussi caractéristique d'une

série non stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF): Choix du nombre de retards optimal P :

Dans Eviews 5.0, la spécification qui minimise les critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz(SC), est faite automatiquement dans le cadre de la procédure de test de racine unitaire. Compte tenu du nombre d'observations disponibles on choisis pMax =5.

 

Modéle1

Modéle2

Modéle3

AIC

0

1

1

SC

0

1

1

Selon le principe de parcimonie, On retient donc p=0 retard.

Stratégie du test:

1-On teste la racine unitaire dans le modèle3 incluant une constante, et un trend :

ÄLPIB t =öLPIB t - 1 +c +ât + å t

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 1.481118 > 3

Cá = -3.50 pour un seuil á = 5% (-3.50 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). comme H0 est acceptée on teste: 3

( )

-

H : (c; â; ö) = (c; 0; 0) contre H 1

3

0

SCR C SCR 2 0.11236 0.10019 2

-

3, 3 = ( )

F = =2.307

3 SCR N K

( )

- 0.10019 41 3

( )

-

3

Pour une 50 d'observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F 3 = 2.307 ö 3 = 6.73.

On accepte 3

H0 , le modèle 3 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non

stationnarité dans le modèle 2.

2-On teste la racine unitaire dans le modèle2 incluant une constante :

ÄLPIB t =öLPIB t - 1 +c + å t

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 1.932263 > 2

Cá = -2.93 pour un seuil á = 5% (-2.93 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). Comme H0 est acceptée on teste : 2

H : (c;ö) = (c;0) contre H 1 .

2

0

Pour une 50 d'observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F2 = 3.73 ö 2= 5.13. (F2 dans le test DF simple c'est F-statistic ).

On accepte l'hypothèse 2

H0 . Dans ce cas, le modèle 2 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non stationnarité dans le modèle 1.

3-On teste la racine unitaire dans le modèle1 sans constante ni tendance:

ÄLPIB t =öLPIB t - 1 + å t

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = 4.5 1528 > 1

Cá = -1.95 pour un seuil á =5% (-1.95 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). Par conséquent, la série LPIB t est : I(1).

Vérification de l'ordre d'intégration:

Figure 4 : graphique de la série DLPIB.

D'après le graphique de la série en différence première. Il semble que la série soit stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF):

On teste la racine unitaire dans le modèle suivant: 2

Ä LPIB t =öÄLPIB t - 1 +í t

t ö = - 5.022624 < 1

Cá = -1.95 pour un seuil á = 5% (-1.95 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on refuse l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). Autrement dit : la série ÄLPIB t = å test : I(0). (Correspond à un l'innovation åt ).

Graphiques de la série originale et la série générée:

On compare ici, le graphique de la série originale (LPIB) et la série générée (GLPIB, avec:GLPIB t = LPIB t - 1 +e t ), pour s'assurer que notre démarche de stationnarisation nous a

donné de bons résultas.

Figure 5: graphiques de LPIB et GLPIB.

Analyse du résidu :

On analyse le résidu : å t = ÄLPIB t

Figure 6: corrélogramme de l'innovation åt .

On remarque que pour les retards h=1, ,10 , les termes du corrélogramme sont à l'intérieur de

l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

Le test de Ljung -Box nous indique que toutes les autocorrélations sont significativement nulles:

H : ñ = ñ = ñ = = ñ 10 = 0 Contre H 1 : ? j ? [ 1,10 ] tq : ñ j = 0

0 1 2 3

10 2

ñ à

Q N N

' = + =

( )

2 8.7567

k < 2

÷ 10(10) = 18.307 .on accepte H 0 , en plus (Prob pour

h -

k = 1 N K

h=1, ... ,10 supérieurs au seuil de 5%).Par conséquent, le résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

En définitive : la série LPIB t est non stationnaire (I(1)). Dés lors, pour rendre la série

stationnaire, il faut la différencier une fois.

La série SLPIB t issue de la série LPIB t est quant à elle stationnaire. On note alors : SLPIB t = ÄLPIB t

2. Analyse de la série des dépenses d'éducation:

Cette série correspond aux dépenses d'éducation à prix constant (DEP) de 1964 à 2004. Données, Ministère de l'éducation nationale, annuelles, 1964 à 2004, 41 observations.

Evaluation graphique de la non stationnarité :

Série brute :

Figure 1: graphique de la série DEP.

Le graphique de la série brute des dépenses d'éducation fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Série transformée :

Afin de stabiliser la série, on lui applique une transformation logarithmique.

Figure 2: graphique de la série LDEP.

De même, Le graphique de la série logarithme fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire. Néanmoins, cette transformation nous assure une première différence plus stable.

Analyse des autocorrélations et autocorrélations partielles:

Figure 3 : corrélogramme de la série LDEP.

Le premier graphique (corrélogramme) représente les autocorrélations d'ordre h=1,... ,10 , et le
deuxième (corrélogramme partiel) les autocorrélations partielles d'ordre h=1,...,10 . Les colonnes AC
et PAC reportent les valeurs numériques correspondantes. Q-Stat est la valeur de la statistique de Ljung-
Box et Prob la p-value associée.

On remarque que jusqu'au retard h=6 les termes du corrélogramme sont à l'extérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

On constate aussi que toutes les autocorrélations sont significativement différentes de 0 (Prob pour h=1,... ,10 inférieurs au seuil de 5%) et décroissent très lentement. Ceci est aussi caractéristique d'une série non stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF):

Choix du nombre de retards optimal P :

Dans Eviews 5.0, la spécification qui minimise les critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz(SC), est faite automatiquement dans le cadre de la procédure de test de racine unitaire. Compte tenu du nombre d'observations disponibles on choisis pMax =4.

 

Modéle1

Modéle2

Modéle3

AIC

0

0

0

SC

0

0

0

On retient donc p=0 retard.

Stratégie du test:

1-On teste la racine unitaire dans le modèle3 incluant une constante, et un trend :

ÄLDEP t =öLDEP t - 1 + c + ât + å t .

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 2.120489 > 3

Cá = -3.50 pour un seuil á =5% (-3.50 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nulle de racine unitaire( ö = 0).

comme H0 est acceptée on teste: 3

H : (c; â; ö) = (c; 0; 0) contre H 1

3

0

2 = ( )

1.15200 1.00809 2

-

=2.6409

F3

( )

SCR C SCR

3, 3

-

SCR N K

( )

- 1.00809 40 3

( )

-

3

Pour 50 observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F 3 = 2.64 ö 3 = 6.73 .

On accepte 3

H0 , le modèle 3 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non

stationnarité dans le modèle 2.

2-On teste la racine unitaire dans le modèle2 incluant une constante :

ÄLDEP t =öLDEP t - 1 + c + å t

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 1.870984 > 2

Cá = -2.93 pour un seuil á = 5% (-2.93 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). 2-comme H0 est acceptée on teste: 2

H : (c;ö) = (c;0) contre H 1

2

0

Pour 50 observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F2 = 3.50 ö 2 = 5.13. (F2 dans le test DF simple c'est F-statistic )

On accepte l'hypothèse 2

H0 . Dans ce cas, le modèle 2 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non stationnarité dans le modèle 1.

3-On teste la racine unitaire dans le modèle1 sans constante et sans tendance:

ÄLDEP t =öLDEP t - 1 + å t

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = 0.725219> 1

Cá = -1.95 pour un seuil á = 5% (-1.95 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). Par conséquent, la série LDEP t est : I(1).

Vérification de l'ordre d'intégration:

Figure 4 : graphique de la série DLDEP.

D'après le graphique de la série en différence première, il semble que la série soit stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF):

On teste la racine unitaire dans le modèle suivant: 2

Ä LDEP t =öÄLDEP t - 1 +í t

t ö = - 6.385222 < 1

Cá = -1.95 pour un seuil á = 5% (-1.95 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on refuse l'hypothèse nul de racine unitaire( ö =0) Autrement dit : la série ÄLDEP t = å test : I(0). (Elle Correspond à l'innovation åt ) Graphiques de la série originale et la série générée:

On compare ici, le graphique de la série originale (LDEP) et la série générée (GLDEP, avec: GLDEP t = LDEP t - 1 + et), pour s'assurer que notre démarche de stationnarisation nous a donné bons résultas.

Figure 5: graphiques de LDEP et GLDEP.

Analyse du résidu :

On analyse le résidu : å t = ÄLDEP t

Figure 5: corrélogramme de l'innovation åt .

On remarque que pour les retards h=1,... ,10 , les termes du corrélogramme sont à l'intérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

Le test de Ljung -Box nous indique que toutes les autocorrélations sont significativement nulles:

H : ñ = ñ = ñ = = ñ 10 = 0 Contre H 1 : ? j ? [ 1,10 ] tq : ñ j = 0

0 1 2 3

10 2

ñ à

Q N N

' = + =

( )

2 7.7240

k < 2

÷ 10(10) = 18.307 .on accepte H 0 , en plus (Prob pour

h -

k = 1 N K

h=1, ... ,10 supérieurs au seuil de 5%).Par conséquent, le résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

En définitive : la série LPDEP t est non stationnaire (I(1)).Dés lors, pour rendre la série stationnaire, il faut la différencier une fois.

La série SLDEP t issue de la série LDEP t est quant à elle est stationnaire. On note : SLDEP t = ÄLDEP t

3. Analyse de la série des effectifs scolarisés à tous les niveaux confondus:

Cette série correspond aux effectifs scolarisés à tous les niveaux (SCO) de 1963 à 2004. Données, Ministère de l'éducation nationale, annuelles, 1963 à 2004, 42 observations,

Evaluation graphique de la non stationnarité :

Série brut :

Figure 1: graphique de la série SCO.

Le graphique de la série des effectifs scolarisés à tous les niveaux fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Série transformée :

Afin de stabiliser la série, on lui applique une transformation logarithmique.

Figure 2: graphique de la série LSCO.

De même, Le graphique de la série logarithme fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire. Néanmoins, cette transformation nous assure une première différence plus stable.

Analyse des autocorrélations et autocorrélations partielles:

Figure 3 :corrélogramme de la série LSCO.

Le premier graphique (corrélogramme) représente les autocorrélations d'ordre h=1,... ,10 , et le
deuxième (corrélogramme partiel) les autocorrélations partielles d'ordre h=1,...,10 . Les colonnes AC

et PAC reportent les valeurs numériques correspondantes. Q-Stat est la valeur de la statistique de LjungBox et Prob la p-value associée.

On remarque que jusqu'au retard h=6 les termes du corrélogramme sont à l'extérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

On constate aussi que toutes les autocorrélations sont significativement différentes de 0 (Prob pour
h=1,... ,10 inférieures au seuil de 5%) et décroissent très lentement. Ceci est aussi caractéristique d'une

série non stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF): Choix du nombre de retards optimal P :

Dans Eviews 5.0, la spécification qui minimise les critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz(SC), est faite automatiquement dans le cadre de la procédure de test de racine unitaire. Compte tenu du nombre d'observations disponibles on choisis pMax =4.

 

Modéle1

Modéle2

Modéle3

AIC

4

3

3

SC

1

1

3

Selon le principe de parcimonie, on retient donc p=1 retard.

Stratégie du test:

1-On estime le modèle3 incluant une constante, un trend, et un terme différencié retardé:

Ä = ö + + â + î Ä - + å

LSCO LSCO - c t LSCO t t

t 1

t 1

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö =0.804372 > 3

Cá = -3.50 pour un seuil á =5% (-3.50 pour 50 observations). Donc pour, un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). 2-comme H0 est acceptée on teste: 3

H : (c; â; ö) = (c; 0; 0) contre H 1

3

0

F3

=

2 = ( )

0.00978 0.00666 2

-

=8.439

( )

SCR C SCR

3, 3

-

SCR N K

( )

- 0.00666 40 4

( )

-

3

Pour une 50 d'observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F 3 = 8.43 9 ö 3 = 6.73. On rejette l'hypothèse 3

H0 , le modèle 3 est le »bon» modèle.

Conclusion:

LSCO t est I(1)+T+C et ÄLSCO t est TS . Avec: Ä t = + â + îÄ - 1 + å .

LSCO c t LSCO t t

Vérification de l'ordre d'intégration:

Figure 4 : graphique de la série DLSCO.

D'après le graphique de la série en différence première, il semble que la série soit affectée d'une tendance déterministe.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF):

On teste la racine unitaire dans le modèle suivant: 2

Ä LSCO = c + â t + îÄ LSCO t - + í t

2

t 1

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö =-5.259241 < 3

Cá = -3.50 pour un seuil á =5% (-3.50 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá = 5% , on refuse l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). La différence première n'admet alors pas de racine unitaire.

Estimation du modèle :

On estime le modèle suivant : Ä t = + â + îÄ - 1 + å .

LSCO c t LSCO t t

Figure 5 : Estimation du modèle.

-Le coefficient de la tendance est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%,

à

0.001490

ó à 0.000368

â

4.048> 1.96. (Prob inférieure à 5%).

â

tâà = 0

-La constante est significativement non nulle pour un niveau de risqueá =5%,

0.078971

t 4.92 1.96

= = =

à C= 0 ó à C 0.016037

. (Prob inférieure à 5%).

-Le coefficient î est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%, à

î 0.3294 12 t2.55 1.96

à= 0 = = =

ó à 0.128866

î

î

(Prob inférieure à 5%).

Par conséquent, le modèle en différence première peut être estimé par:

ÄLSCO = 0.06 - 0.001 t + 0.33 LSCO t-1 .

Ä + et

t

Graphiques de la série originale et la série générée:

On compare ici, le graphique de la série originale (LSCO) et la série générée (GLSCO,

avec: t t

GLSCO =LSCO+ 0.06 - 0.001 t + 0.33 ÄLSCO t-1 +et .), pour s'assurer que notre démarche de

stationnarisation nous a donné bons résultas.

Figure 5: graphiques de LSCO et GLSCO.

Analyse du corrélogramme des résidus d'estimation:

On analyse le résidu d'estimation åt du modèle: Ä t = + â + îÄ - 1 + å .

LSCO c t LSCO t t

Figure 6: corrélogramme des résidus d'estimation.

On remarque que pour les retards h=1,... ,10 , les termes du corrélogramme sont à l'intérieur de

l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

Le test de Ljung -Box nous indique que toutes les autocorrélations sont significativement nulles:

H : ñ = ñ = ñ = = ñ 10 = 0 Contre H 1 : ? j ? [ 1,10 ] tq : ñ j = 0

0 1 2 3

10 2

ñ à

QN N

' = + =

( )

2 15.487

k < 2

÷ 10(10) = 18.307 .on accepte H0 , en plus (Prob pour

h -

k = 1 N K

h=1, ... ,10 supérieurs au seuil de 5%).Par conséquent, le résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

En définitive, la série LSCO t est non stationnaire de type DS (I(1)+T+C). Dés lors, on considère

la série SLSCO t stationnaire définie par :

SLSCO = (LSCO -LSCO ) - (0.06 - 0.001 t ) LSCO t - (0.06 - 0.001 t )

= Ä .

t t t-1

4. Analyse de la série du nombre de bacheliers :

Cette série correspond au nombre de bacheliers (BAC) de 1963 à 2004.

Données, Ministère de l'éducation nationale, annuelles, 1963 à 2004, 42 observations.

Evaluation graphique de la non stationnarité : Série brut :

Figure 1: graphique de la série BAC.

Le graphique de la série du nombre de bacheliers fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Série transformée :

Afin de stabiliser la série, on lui applique une transformation logarithmique.

Figure 2: graphique de la série LBAC.

De même, Le graphique de la série logarithme fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire. Néanmoins, cette transformation nous assure une première différence plus stable.

Analyse des autocorrélations et autocorrélations partielles:

Figure 3 :corrélogramme de la série LBAC.

Le premier graphique (corrélogramme) représente les autocorrélations d'ordre h=1,... ,10 , et le
deuxième (corrélogramme partiel) les autocorrélations partielles d'ordre h=1,...,10 . Les colonnes AC

et PAC reportent les valeurs numériques correspondantes. Q-Stat est la valeur de la statistique de LjungBox et Prob la p-value associée.

On remarque que jusqu'au retard h=6 les termes du corrélogramme sont à l'extérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

On constate aussi que toutes les autocorrélations sont significativement différentes de 0 (Prob pour
h=1,... ,10 inférieurs au seuil de 5%) et décroissent très lentement. Ceci est aussi caractéristique d'une

série non stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF): Choix du nombre de retards optimal P :

Dans Eviews 5.0, la spécification qui minimise les critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz(SC), est faite automatiquement dans le cadre de la procédure de test de racine unitaire. Compte tenu du nombre d'observations disponibles on choisis pMax =5.

 

Modéle1

Modéle2

Modéle3

AIC

1

5

1

SC

1

1

1

Selon le principe de parcimonie, on retient donc p=1 retard.

Stratégie du test:

1-On teste la racine unitaire dans le modèle3 incluant une constante, un trend,et un terme différencié retardé :

ÄLBAC =öLBA C- + c + â t + î Ä LBAC + å t

t 1

t t -1

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = -2.256430 > 3

Cá = -3.50 pour un seuil á =5% (-3.50 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0).

comme H0 est acceptée on teste: 3

( )

-

H : (c; â; ö) = (c; 0; 0) contre H 1

3

0

SCR C SCR 2 2.9333 2.5375 2

-

3, 3 = ( )

F = =2 .808

3 SCR N K

( )

- 2.5375 40 4

( )

-

3

Pour une 50 d'observations et un risque de première espèce deá =5% on a: F 3 = 2.808 ö 3 = 6.73.

On accepte 3

H0 , le modèle 3 n'est pas le »bon» modèle, on doit effectuer à nouveau le test de non

stationnarité dans le modèle 2.

2-On teste la racine unitaire dans le modèle2 incluant une constante et un terme différencié retardé:

ÄLBAC = ö LBA C - + c + Ä LBAC + å t .

t t 1 t - 1

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 1.162102 > 2

Cá = -2.93 pour un seuil á = 5% (-2.93 pour 50 observations). Donc pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on accepte l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). 2-comme H0 est acceptée on teste: 2

H : (c;ö) = (c;0) contre H 1

2

0

( )

SCR C SCR

2, 2

-

( )

N K

-

2 = ( )

3.71 2.83 2

-

2.83 40 3

( )

-

F2 =

=5.7523.

2

SCR

Pour une taille de 50 et un risque de première espèce deá = 5% on a: F2 = 5.75 ö 2= 5.13 On rejette l'hypothèse 2

H0 . Dans ce cas, le modèle 2 est le »bon» modèle, et la série LBAC t est non stationnaire (I(1)+C ou I(d)+C ), d > 1.

Vérification de l'ordre d'intégration:

Figure 4 : graphique de la série DLBAC.

D'après le graphique de la série du nombre de bacheliers en différence première, il semble que la série soit stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF):

On teste la racine unitaire dans le modèle suivant:

Ä LBAC = ö Ä LBAC - + c + Ä LBAC + t

2 2 í

t 1

t t - 1

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = - 5.33666 < 2

Cá = -2.93 pour un seuil á =5% (-2.93 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on refuse l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0). Autrement dit : la série ÄLBA C t est stationnaire I(0)+C.

Analyse des résidus d'estimation de la série LBAC : On analyse le résidu d'estimation åt du modèle : t

Ä LBAC = c + î ÄLBA C t - 1 + å t

Figure 5 : résultats d'estimation du modèle.

-La constante

t

risqueá = 5% , àC= 0

-Le coefficient

=

est

=

significativement non nul pour

0. 149551

=3.17 1.96 inférieur à 5%)

(Prob

un

un

niveau

niveau

de
de

î

ó àC0.047148

est significativement non nul pour

risqueá = 5% , à= 0

t î

 

à

î

 

0.3 15856
0. 156183

=2.02 1.96

(Prob ? 5%).

 

à

 

ó î

 
 

Graphiques de la série originale et la série générée:

On compare ici, le graphique de la série originale (LBAC) et la série générée (GLBAC,

avec: t t

GLBA C = LBA C + 0.149 - 0.31 6ÄLBA C t - 1 + et), pour s'assurer que notre démarche de

stationnarisation nous a donné bons résultas.

Figure 5: graphiques de LBAC et GLBAC.

Analyse du corrélogramme des résidus d'estimation:

Figure 6: corrélogramme des résidus d'estimation

On remarque que pour les retards h=1,... ,10 , les termes du corrélogramme sont à l'intérieur de

l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

Le test de Ljung -Box nous indique que toutes les autocorrélations sont significativement nulles:

H : ñ = ñ = ñ = = ñ 10 = 0 Contre H 1 : ? j ? [ 1,10 ] tq : ñ j = 0

0 1 2 3

10 2

ñ à

QN N

' = + =

( )

2 11.48

k < 2

÷ 10(10) = 18.307 .on accepte H0 en plus (Prob pour

h -

k = 1 N K

h=1, ... ,10 supérieurs au seuil de 5%).Par conséquent, le résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

En définitive : la série LBAC t est non stationnaire (I(1)+C). Dés lors, pour rendre la série stationnaire

il faut la différencier une fois.

La série SLBA C t issue de la série LBAC t et quant à elle,stationnaire. On note :

SLBAC tLBAC t

5. Analyse de la série du nombre de diplômés :

Cette série correspond au nombre de diplômés (DIP) de 1963 à 2004.

Données, Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, annuelles, 1963 à 2004, 42 observations.

Evaluation graphique de la non stationnarité :

Série brut :

Figure 1: graphique de la série DIP.

Le graphique de la série du nombre de diplômés fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Série transformée :

Afin de stabiliser la série, on lui applique une transformation logarithmique.

Figure 2: graphique de la série LDIP.

De même, Le graphique de la série logarithme fait ressortir une tendance globale à la hausse. Il semble donc que la série soit non stationnaire.

Analyse des autocorrélations et autocorrélations partielles:

Figure 3 : corrélogramme de la série LDIP.

Le premier graphique (corrélogramme) représente les autocorrélations d'ordre h=1,... ,10 , et le
deuxième (corrélogramme partiel) les autocorrélations partielles d'ordre h=1,...,10 . Les colonnes AC

et PAC reportent les valeurs numériques correspondantes. Q-Stat est la valeur de la statistique de LjungBox et Prob la p-value associée.

On remarque que jusqu'au retard h=7 les termes du corrélogramme sont à l'extérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).On constate aussi que toutes les autocorrélations sont significativement différentes de 0

(Prob pour h=1,... ,10 inférieures au seuil de 5%) et décroissent très lentement. Ceci est aussi

caractéristique d'une série non stationnaire.

Le test Augmented Dickey Fuller (ADF): Choix du nombre de retards optimal P :

Dans Eviews 5.0, la spécification qui minimise les critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz(SC), est faite automatiquement dans le cadre de la procédure de test de racine unitaire. Compte tenu du nombre d'observations disponibles on choisis pMax =4.

 

Modéle1

Modéle2

Modéle3

AIC

4

2

2

SC

4

2

2

Selon le principe de parcimonie, on retient p=2 retards.

Stratégie du test:

1-On estime le modèle3 incluant une constante, un trend, et deux termes différenciés retardés:

Ä = t + + + Ä - + Ä - +

LDIP ö LDIP c â t î LDIP t î LDIP t å t

t - 1 1 1 2 2

On teste : H0: ö = 0 vs H1: ö < 0

t ö = -6.408049 < 3

C á = -3.50 pour un seuil á =5% (-3.50 pour 50 observations). Donc, pour un

à = 0

niveau de risqueá =5% , on refuse l'hypothèse nul de racine unitaire( ö = 0).

comme H0 est refusée on teste: H0 :â = 0 vs H1 :â ? 0

Le coefficient de la tendance est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%.

à

0.027470

ó à 0.005474

â

5.017 > 1.96. (Prob inférieure à 5%)

â

tâà = 0

Le modèle 3 est le »bon» modèle, pour tester la racine unitaire. Par conséquent, la série LDIP t est TS. Estimation du modèle :

On estime le modèle : t - 1 1 1 2 2

LDIP ä LDIP c â t î LDIP t î LDIP t å t

= t + + + Ä - + Ä -+

Figure 5: estimation du modèle.

-Le coefficient ä est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%.

à

0.730770

t 17.39 1.96

à= 0 = = =

ä ó à 0.042014

ä

ä

(Prob inférieure à 5%).

-Le coefficient de la tendance est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%.

à

0.027470

ó à 0.005474

â

5.017 > 1.96 (Prob inférieure à 5%)

â

tâà = 0

-La constante est significativement non nulle pour un niveau de risqueá =5%.

Cà 2.073594

t 7.25 1.96

= = =

àC= 0 óC

à0.285877

(Prob inférieure à 5%)

-Le coefficient î1 n'est pas significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%.

à

1 0.003565

t 0.031 1.96

= = =

î à = 0

1 ó à 0.113581

î 1

î

(Prob supérieure à 5%).

-Le coefficient î2 est significativement non nul pour un niveau de risqueá =5%.

à

2 0.313388

t 2.89 1.96

= = =

î à = 0

2 ó à 0.108198

î 2

î

(Prob inférieure à 5%).

Par conséquent, la série LDIP t peut être estimé par :

LDIP LDIP t LDIP t e t .

t = + t + ? Ä - +

2.07 0.73 - 0.027 0.31 2

1

Graphiques de la série originale et la série générée:

On compare ici, le graphique de la série originale (LDIP) et la série générée (GLDIP, avec: t

LDIP LDIP t LDIP t e t ), pour s'assurer que notre démarche de

= + t + ? Ä - +

2.07 0.73 - 0.027 0.31 2

1

stationnarisation nous a donné bons résultas.

Figure 5: graphiques de LDIP et GLDIP.

Analyse du corrélogramme des résidus d'estimation:

On analyse le résidu d'estimation åt du modèle: t ä - 1 â î 2 2 å .

LDIP LDIP c t LDIP t t

= t + + + Ä - +

Figure 6: corrélogramme des résidus d'estimation.

On remarque que pour les retards h=1,... ,10 , les termes du corrélogramme sont à l'intérieur de

l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).

Le test de Ljung -Box nous indique que toutes les autocorrélations sont significativement nulles:

H : ñ = ñ = ñ = = ñ 10 = 0 Contre H 1 : ? j ? [ 1,10 ] tq : ñ j = 0

0 1 2 3

10 2

ñ à

QN N

' = + =

( )

2 15.487

k < 2

÷ 10(10) = 18.307 .on accepte H0 , en plus (Prob pour

h -

k = 1 N K

h=1, ... ,10 supérieurs au seuil de 5%).Par conséquent, le résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

En définitive, la série LDIP t est non stationnaire de type TS. Dés lors, on considère la série stationnaire

SLDIP t issue de la série LDIP t engendré par :

SLDIP =LDIP -(2.07+0.73LDIP t - 1 +0.027t).

t t

2.2.b. Résultats d'estimation des modèles :

1. Estimation du premier modèle VAR:

Afin de déterminer si les scolarisés, les bacheliers et les dépenses d'éducation ont une implication dans la croissance économique, nous considèrerons les quatre séries :

- SCO : Effectifs scolarisés à tous le niveaux confondus (processus DS, I(1)+T+C ), - BAC : Nombre de bacheliers (processus DS, I(1 )+C ),

- DEP : Dépenses d'éducation (processus DS, I(1)),

- PIB : Produit intérieur brut (processus DS, I(1) ).

Après avoir procédé à une transformation logarithmique puis à leurs stationnarisation (les séries transformées et stationnarisées seront précésées par les lettre L et S respectivement), on estime par la suite le modèle VAR.

Choix du nombre de retards :

On utilise les critères d'information AIC et de Schwarz

 

AIC

SC

P=1

-9.574658

-8.712770

P=2

-9.579533

-8.012153

P=3

-9.905313

-7.618008

Selon le principe de parcimonie, on retient p=1 retard.

Les séries SCO, BAC, DEP, et PIB étant des processus DS intégrées de même ordre 1. Il faut vérifier qu'il n'y a pas de cointégration en niveau entre ces variables.

Test de cointégration :

Les séries initiales étant caractérisées par une tendance générale à la hausse, nous choisissons la spécification 3 (tendance dans les données, constante dans la ou les relations de cointégration) avec 1 retards.

Figure 1 : Test de Cointégration entre LPIB, LBAC, LDEP, LSCO.

(Statistique de Johansen)

On teste : 0

H : r = 0 contre H1 : r > 0. la statistique de Johansenëtrace(0) = 39.6547.85 au seuil 5%. Le test indique que les quatre séries ne sont pas cointégrées.

Résultats d'estimation :

Le VAR estimé s'écrit :

e1,t

+ e2,t e3,t e4,t

SLSCO 0.001 0.146 0.002 0.004 0.001 SLSCO

t t 1

-

SLDEP 0.014 1.565 0.097 0.016 0.460 SLDEP

- -

t t 1

-

= +

SLBAC 0.106 4.313 0.280 0.313 1.792 SLBAC

- - -

t t 1

-

SLPIB0.047 0.135 0.0002 0.022 0.210 SLPIB

- -

t t - 1

Vérification de la stabilité du VAR :

Figure 3 : vérification de la stabilité de VAR.

La première colonne donne les l'inverse des racines associées à la partie AR, et la deuxième colonne leurs modules. L'inverse des 4 racines associées à la partie AR appartient au disque unité complexe. Le VAR est par conséquent stationnaire.

Analyse des résidus :

Figure 4 : graphique des autocorrélations et des corrélations croisées des résidus.

Les graphiques sur la diagonale (corrélogrammes) représentent les autocorrélations d'ordre h=1,... ,9 , et les autres graphiques (corrélogrammes croisées) représentent les corrélations croisées d'ordre h=1,... ,9 . On remarque que pour les retards h=1,... ,9, les termes des corrélogrammes et des corrélogrammes croisées sont à l'intérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés horizontaux).Par conséquent, chaque résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

Etude des fonctions de réponse :

Les influences simultanées entre les différentes variables sont déterminées par les fonctions de réponses impulsionnelles suivantes :

Figure 4 : Fonctions de Réponses Impulsionnelles.

De façon générale, nous remarquons que les chocs sont transitoires, c'est-à-dire que les variables retrouvent leur équilibre de long terme au bout de 3 périodes. Toutes les fonctions de réponse tendent vers 0, ce qui confirme que le modèle VAR est stationnaire.

Conséquences d'un choc sur La variable SCO:

L'impact d'un choc sur la variable SCO est égal à 0.009847, il se répercute ensuite sur les 4

variables:

- La variable DEP est affectée d'une manière positive (0.000446) à la éme

2période, puis elle décroît pour

atteindre son niveau d'équilibre,

- La variable BAC est affectée d'une manière positive (0.000998) à la éme

2période, puis elle décroît pour

atteindre son niveau d'équilibre,

- Le PIB semble ne pas être affecté par ce choc, et reste sur son sentier d'équilibre.

Conséquences d'un choc sur La variable DEP:

L'impact d'un choc sur la variable DEP est égal à 0.168211, il se répercute ensuite sur les 4 variables: - La variable SCO et Le PIB sont affectées d'une manière positive à la éme

1 période et la éme

2période

respectivement mais décroissent rapidement pour retrouver leur niveau d'équilibre,

- La variable BAC semble ne pas être affecté par ce choc, et reste sur son sentier d'équilibre. Conséquences d'un choc sur La variable BAC:

L'impact d'un choc sur la variable BAC est égal à 0.2587, il se répercute ensuite sur les 4 variables: - Le PIB est affecté d'une manière positive (0.093) la éme

2période, puis décroît et retrouve son niveau

d'équilibre,

- L variables DEP et SCO sont affectées d'une manière positive et décroissent jusqu'à la éme

2période,

puis ils croissent pour atteindre leur niveau d'équilibre.

Conséquences d'un choc sur le PIB:

L'impact d'un choc sur la variable BAC est égal à 0.0522, il se répercute ensuite sur les 4 variables:

- Les variables DEP et BAC sont affectées d'une manière positive, mais décroissent rapidement pour retrouver leur niveau d'équilibre.

- La variable SCO semble ne pas être affecté par ce choc et reste sur son sentier d'équilibre. Etude de la causalité :

On étudie la causalité entre le PIB, la variable BAC, la variable DEP, et la variable SCO.

Figure 5 : causalité à la Granger.

Dans la première équation du modèle VAR:

SLSCO = 0.001 SLPIB + 0.004 SLBAC + 0.002 SLDEP + 0.146 SLSCO t-1 + 0.001 + e 1,t .

t t-1 t-1 t-1

au risque 5% les variables PIB, BAC , et DEP ne causent pas la variable SCO ni individuellement(prob supérieures à 5%), ni conjointement (ALL: prob supérieures à 5%).

Dans la seconde équation du modèle VAR :

SLDEP = 0.460 SLPIB - 0.016 SLBAC - 0.097 SLDEP + 1.565 SLSCO t-1 + 0.014 +e 2,t .

t t-1 t-1 t-1

au risque 5% les variables PIB, BAC , et SCO ne causent pas la variable DEP ni individuellement(prob supérieures à 5%), ni conjointement (ALL: prob supérieures à 5%).

Dans la troisième équation du modèle VAR:

SLBAC = 1.792 SLPIB - 0.313 SLBAC - 0.280 SLDEP - 4.313 SLSCO t-1 + 0.106 + e 3,t .

t t-1 t-1 t-1

au risque 5% les variables DEP et SCO ne causent pas la variable BAC (prob supérieures à 5%). Par contre le PIB cause la variable BAC (prob inférieures à 5%), mais conjointement ces trois variables ne causent pas la variable BAC (prob supérieures à 5%).

Dans la quatrième équation du modèle VAR:

SLPIB = - 0.210 SLPIB + 0.022 SLBAC + 0.0002 SLDEP - 0.135 SLSCO t-1 + 0.047 + e 4,t .

t t-1 t-1 t-1

au risque 5% les variables BAC ,DEP, et SCO ne causent pas le PIB ni individuellement(prob supérieures à 5%), ni conjointement (ALL: prob supérieures à 5%).

Circuit de causalité:

Figure 6 : circuit de causalité.
+

PIB BAC

- la direction désigne le sens de la causalité.

- le signe (+) peut être obtenu à partir de la réponse au choc su le PIB.

Analyse de la décomposition de la variance :

Elle nous permettra de voir dans quelle mesure les variables ont une interaction entre elles, et dans quel sens l'impact du choc est le plus important.

Figure 7 : Décomposition de la variance.

Décomposition de la variance de la variable SCO :

- La variance de l'erreur de prévision de la variable SCO est due à 98% à ses propres innovations, et à 1% à celle de la variable DEP.

Décomposition de la variance de la variable DEP :

- Pour la éme

1période: La variance de l'erreur de prévision de la variable DEP est due à 88% à ses

propres innovations, et à 12% à celle de la variable SCO.

-Pour les périodes 2 et 3 : elles est due à 86% à ses propres innovations,à 12% à celle de la variable SCO,et à 2% au PIB.

Décomposition de la variance de la variable BAC :

- Pour la éme

1période: la variance de l'erreur de prévision de la variable BAC est due à 99% à ses

propres innovations.

- Pour la éme

2période: la variance de l'erreur de prévision de la variable BAC est due à 83 % à ses

propres innovations, à 5% à celle de la variable SCO, et à 10% au PIB.

- Pour la éme

3période: la variance de l'erreur de prévision de la variable BAC est due à 80 % à ses

propres innovations, à 5% à celle de la variable SCO, et à 13% au PIB.

Décomposition de la variance du PIB:

- La variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 92% à ses propres innovations et à 2% à celle de la variable BAC, et à 5% à celle de la variable DEP .

2. Estimation du deuxième modèle VAR:

Afin de déterminer si les diplômés ont une implication dans la croissance économique, nous considèrerons les deux séries :

- DIP : nombre de diplômés du supérieur (processus TS),

- PIB : produit intérieur brut (processus I(1) ).

Après avoir procédé à une transformation logarithmique des séries, puis à leurs stationnarisation (les séries transformées et stationnarisées seront précédées par les lettres L et S), on estime par la suite le modèle VAR.

Choix du nombre de retards :

On utilise les critères d'information AIC et de Schwarz

 

AIC

SC

P=1

-5 .100696

-4.842129

P=2

-5.026720

-4.835370

P=3

-5 .616068

-5.000255

P=4

-5.770901

-4.971008

P=5

-5.850764

-4.863118

Selon le principe de parcimonie, on retient p=3 retards.

Les séries DIP et PIB étant des processus TS et DS respectivement. Il n'y a donc pas de risque de cointégration entre ces variables.

Résultats d'estimation: Le VAR estimé s'écrit:

SLDIP 0.02 0.22 0.34 SLDIP 0.25 0.09 SLDIP 0.20 0.98 SLDIP e

t 1,t

- - -

t - 1 t - 2 t - 3

= + + + +

SLPIB0.030.08 0.11 SLPIB 0.22 0.16 SLPIB 0.07 0.16 SLPIB e

t 2,t

- - -

t 1

- t - 2 t - 3

Vérification de la stationnarité du VAR :

Figure 3 : vérification de la stabilité de VAR.

La première colonne donne les inverses des racines associées à la partie AR (les valeurs propres), et la deuxième colonne leurs modules. L'inverse des 6 racines associées à la partie AR appartient au disque unité complexe. Le VAR est par conséquent stationnaire.

Analyse des résidus :

Figure 4 : graphique des autocorrélations et des corrélations croisées des résidus.

Les graphiques sur la diagonale (corrélogrammes) représentent les autocorrélations d'ordre h=1,... ,9 , et
les autres graphiques (corrélogrammes croisées) représentent les corrélations croisées d'ordre h=1,... ,9 .
On remarque que pour les retards h=1,... ,9, les termes des corrélogrammes et des corrélogrammes
croisées sont à l'intérieur de l'intervalle de confiance (représentées par des traits pointillés
horizontaux).Par conséquent, chaque résidu peut être assimilé à un processus bruit blanc.

Etude des fonctions de réponse :

Les influences simultanées entre les différentes variables sont déterminées par les fonctions de réponses impulsionnelles suivantes :

Figure 4 : Fonctions de Réponses Impulsionnelles.

De façon générale, nous remarquons que les chocs sont transitoires, c'est-à-dire que les variables retrouvent leur équilibre de long terme au bout de 7 périodes. Toutes les fonctions de réponse tendent vers 0, ce qui confirme que le modèle VAR est stationnaire

Conséquences d'un choc sur La variable DIP:

L'impact d'un choc sur la variable DIP est égal à 0.05745 1, il se répercute ensuite sur les 2 variables: - Le PIB est affecté d'une manière positive et décroît jusqu'à la éme

2période, puis il croît et atteint son

maximum à la éme

4 période. Par la suite il décroît et retrouve son niveau d'équilibre.

- La variable DIP est affectée d'une manière négative (-0.0 17554) à la éme

2période, puis elle croît et

atteint son point maximale à la éme

4période, par la suite elle décroît et retrouve son niveau

d'équilibre.

Conséquences d'un choc sur La variable PIB:

L'impact d'un choc sur le PIB est égal à 0.05 1728, il se répercute ensuite sur les 2 variables: - Le PIB est affecté d'une manière positive (0.051728) et décroît jusqu'à la éme

2période, puis il croît

jusqu'à la éme

3 période, par la suite il décroît et retrouve son niveau d'équilibre.

- La variable DIP est affectée d'une manière positive (0.004434) et décroît jusqu'à la éme

2période, puis

elle croît et atteint son point maximale à la éme

3période, par la suite elle décroît et retrouve son niveau

d'équilibre.

Etude de la causalité :

On étudie la causalité au sens de Granger entre le PIB et la variable DIP.

Figure 5 : causalité à la Granger.

Dans la première équation du modèle:

SLDIP = - 0.02 - 0.33 SLPIB + 0.09 SLPIB + 0.98 SLPIB + 0.22 SLDIP t-1

t t-1 t-2 t-3

+0.24 SLDIP t-2 - 0.20 SLDIP t-3 + e1,t . au seuil 5% : le PIB cause la variable DIP (prob inférieures à 5).

Dans la seconde équation du modèle:

SLPIB = 0.03 - 0.11 SLPIB + 0.16 SLPIB + 0.16 SLPIB - 0.09 SLDIP t-1

t t-1 t-2 t-3

+ 0.22 SLDIP t-2 - 0.07 SLDIP t-3 +e2,t .

au seuil 5% : la variable DIP ne cause pas le PIB (prob inférieures à 5%).

Circuit de causalité:

Figure 6 : circuit de causalité.

+

PIB DIP

- la direction désigne le sens de la causalité.

- le signes (+) peut être obtenu à partir des réponses au chocs.

~

104

~

Analyse de la décomposition de la variance :

Va nous permettre de voir dans quelle mesure les variables ont une interaction entre elles, et dans quel sens l'impact du choc est le plus important.

Figure 7 : Décomposition de la variance.

Décomposions de la variance de la variable DIP:

- Pour les périodes 2 et 3: la variance de l'erreur de prévision de la variable DIP est due à 92% à ses propres innovations, et à 8% à celle du PIB.

- Pour les périodes 4, 5,6 et 7: la variance de l'erreur de prévision de la variable DIP est due en moyenne à 60% à ses propres innovations, et à 40% à celle du PIB.

Décomposions de la variance du PIB:

-Pour la période 1: la variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 99 % à ses propres innovations et à 1% à celle de la variable DIP.

-Pour la période 2: la variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 98 % à ses propres innovations et à 2 % à celle de la variable DIP.

-Pour les périodes 3: la variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 93 % à ses propres innovations et à 7 % à celle de la variable DIP.

-Pour les périodes 5, 6 et 7: la variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 91 % à ses propres innovations et à 9 % à celle de la variable DIP.

Interprétation économique de l'ensemble des résultats :

Afin d'interpréter économiquement les résultats de l'analyse des fonctions de réponses impulsionnelles, et les tests de causalités dans les deux modèles Var, il est utile de rappeler que les fonctions de réponses impulsionnelles représente l'effet d'un choc d'une innovation sur les valeurs courantes et futures des variables endogènes. Ainsi, l'explication de l'interaction entre les variables, sera en fonction de l'environnement économique de l'année où le choc a été appliqué (2004) et les années future (les années après 2004). Par contre, les tests de causalités englobent toute la période de l'étude. Donc, notre interprétation tiendra en compte de l'histoire économique de l'Algérie indépendante.

Par conséquent, on peut dire que, l'augmentation du nombre de bacheliers dans le 1er modèle VAR et celui du nombre de diplômés dans le 2nd modèle VAR suite à une augmentation significative de la croissance économique, peut être due à un phénomène d'anticipation, c'est-à-dire que, la croissance future augmente le rendement de l'éducation, car les revenus futures seront plus élevés que les revenus sacrifiés aujourd'hui. Ainsi, si les Algériens anticipent que la croissance sera élevée, ils s'éduqueront davantage immédiatement.

Les deux relation de causalités positives trouvées entre la croissance économique et les bacheliers d`une part, et le PIB et les diplômés d'autre part, sont dues essentiellement aux investissements effectués par l'Algérie dans le passé. Ces derniers ont permis la créations et le développement des structures d'accueils des étudiants, ce qui à engendré la croissance au fil du temps du nombre de bacheliers et de diplômés.

En combinons les différents résultats issus de l'analyse des chocs, des tests de causalités, et de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision on montre que :

Dans le 1 modèle VAR,

· Une augmentation significative des effectifs scolarisés n'a pas d'impact sur le PIB, sa variance de l'erreur de prévision est due à 98% à ses propres innovations,

· Une augmentation significative des dépenses d'éducation conduit à une augmentation des effectifs scolarisés et de celle du PIB pendant les 2 années qui suivent le choc, mais cet impact et non significatif car on n'a pas trouvé de relations de causalités entre ces variables,

· Une augmentation significative de la richesse du pays, conduit dans la première année, à une croissance des dépenses de l'éducation et du nombre de bacheliers, puis à leur décroissance dans la 2ème année. Cet impact est significatif pour la variable BAC, car ont a trouver une causalité entre la croissance économique vers le nombre de bacheliers. Néanmoins, cette relation de causalité positive reste très fragile, la variable PIB participe seulement à hauteur de 10% dans la variance de l'erreur de prévision de la variable BAC,

· Une croissance significative du nombre de bacheliers conduit à l'augmentation de la croissance économique dans les 2 ans qui suivent le choc. Mais cet impact est non significatif, car on n'a pas trouvé de relation de causalité de la variable BAC vers la croissance économique, et en plus la variance de l'erreur de prévision du PIB est due à 92 % à ses propres innovations.

Dans le 2ème modèle VAR,

· Une augmentation significative du nombre de diplômés, conduit ce dernier à décroître dans la 2ème année, puis à croître est décroître encore dans les années qui suivent jusqu'a l'extinction du choc après une période de 7 ans. Cette dynamique du nombre de diplômés est la même que c'elle du PIB. Mais, cette interaction entre les diplômés est la croissance économique reste non significative car, on a pas trouvé de relation de causalité des diplômés vers le PIB.

· Une augmentation de la croissance économique, conduit le PIB et le nombre de diplômés à suivre la même dynamique. Cette interaction parfaite entre la variable PIB et DIP laisse penser à l'existence d'une relation de causalité positive entre la croissance économique et le nombre de diplômés. Cette intuition est vérifiée par les résultats des tests de causalités, qui montrent que la croissance économique cause le nombre de diplômés, et par la décomposition de la variance de l'erreur, qui montre que, la croissance économique explique à hauteur de 8% de la variance de l'erreur de prévision des diplômés dans les 2 première années, puis 40% à partir de la 3 années.

Conclusion :

Afin d'étudier les liaisons entre le PIB et les variables éducatives on a utilisé l'approche des vecteurs autorégressifs (VAR).Après avoir procéder à la stationnarisation des différentes séries. Dans un premier temps, on a estimé un modèle VAR avec quatre variables pour étudier la relation entre les variables éducatives (jusqu'à l'obtention du baccalauréat) et le PIB. Et dans un second temps, on a estimé un modèle VAR à deux variables pour étudier la relation entre le nombre de diplômés et le PIB. Nous avons testé les degrés de signification des résidus et enfin on a vérifié la stabilité de nos modèles. Cette démarche nous a permis de conclure que nos modèles donneront de bons résultats.

L'étude des deux circuits de causalité nous indiquent d'une part, que la croissance économique influence directement le nombre de bacheliers et le nombre de diplômés, et d'autre part que ces relations de causalité son positives .c'est à dire que la croissance économique influence positivement le nombre de bacheliers et de diplômés. Cependant, on mentionne qu'il n'existe pas de relations de causalités entre les différentes variables de la sphère éducative.

Les décompositions de la variance du premier et du deuxième modèle VAR nous indiquent qu'un choc sur le PIB à plus d'impact sur les variables éducatives (en particulier sur le nombre de bacheliers et le nombre de diplômés), que celles-ci sur la croissance économique.

Conclusion générale :

Dans notre étude, nous avons voulu vérifier si il existe une relation de causalité n entre l'éducation et la croissance économique en Algérie, et pour cela, nous avons menée en premier temps une analyse de l'évolution du système éducatif Algérien après l'indépendance, ce qui nous a permis de montrer l'énorme effort consenti par l'Etat Algérien en matière de scolarisation des différentes souches de la population, à travers les différentes politiques et réformes adoptées par l'Algérie. De cette analyse quantitative nous avons remarqué que les effectifs scolarisés (tous niveaux confondus y compris ceux de l'enseignement supérieur) ont eut une évolution croissante et soutenue durant toute la période d'après l'indépendance, cette évolution na pas présenter de signe de rupture ou de pic significatif, ce qui signifie que l'éducation national à été depuis toujours une préoccupation majeure pour les autorités Algériennes. Cependant, le budget alloué à l'éducation, s'est vu exclu de l'évolution commune des différents indicateurs quantitatifs du système éducatif, et ceci est dû principalement à la crise économique qui a secoué le pays au milieu des années 80, et les restrictions budgétaires des dépenses publique adoptées par l'Etat en raison du programme d'ajustement structurel imposé par le FMI.

Ainsi, on peut dire que depuis l'indépendance et dans l'ensemble, l'enseignement en Algérie a connu d'importants changements, et la plupart des paramètres quantitatifs du système ont évolué dans la même direction (augmentation continue des effectifs et des diplômés, augmentation du personnel, différenciation grandissante des offres de formation).

Alors, pour évaluer la relation qui existe entre l'évolution du capital humain et celui de la croissance économique, nous avons consacré un chapitre à l'étude de la littérature empirique traitant de ce sujet. Cette littérature nous a montré que l'existence d'un effet positive de l'éducation sur la croissance économique été sujet de débat économique et économétrique très passionnant, les différents modèles utilisés dans la littérature empirique donnaient des résultats contradictoires et n'arrivaient pas à montrer de manière concrète l'effet positif du capital humain sur la croissance.

Notre examen de la recherche sur les liens entre l'éducation et la croissance économique nous a conduit à souligner les difficultés de validation empirique des différentes théories, premièrement, en raison de la nature des données de comparaison internationale, qui sont en continuelle, mais lente, amélioration, et deuxièment en raison des différents problèmes économétriques rencontrés dans la spécification des modèles empiriques utilisés. Nous avons vu que cette ambiguïté qui règne dans les travaux de mesures de l'effet de l'éducation sur la croissance économique, a poussé certains auteurs comme Pritchett à s'interroger sur l'existence même d'un lien entre éducation et croissance économique, principalement pour les pays en voie de développement, Pritchett alimente l'idée selon laquelle les résultats négatifs trouvés ne sont pas dû à la mauvaise qualité des données disponibles ou à des méthodes empiriques défaillantes, mais principalement à l'hétérogénéité des pays, certains pays auront donc des effet négatifs de l'éducation sur la croissance économique et ceci est dû principalement à l'environnement institutionnel et politique de ces pays.

Malgré que la plupart des auteurs ont exclu les pays pétrolier de leurs échantillons des pays étudiés, en raison du caractère rentier de leurs économies, Certains d'autres ont jugé nécessaire de les inclure. Ainsi, nous avons montré sur la base des travaux de ces derniers auteurs, que la majorité des pays pétroliers et parmi eux l'Algérie ont eut une productivité totale des facteurs négative. Nous avons ensuite analysé l'évolution de cette productivité pour le cas de l'Algérie et nous avons expliqué les causes de sa négativité.

Afin de répondre à la problématique posée dans le début de notre travail et après avoir répondu dans les 2 premiers chapitres aux deux questions que nous avons dérivé de cette problématique à savoir :

· Comment le système éducatifs algériens a-t-il évolué ?

· Dans quelle mesure la littérature empirique existante peut-elle évaluer l'impacte de l'éducation sur la croissance économique ?

nous avons consacré un 3ème chapitre, dans lequel nous avons présenter la théorie des modèles univariés et multivariés des séries temporelles et plus précisément celle des vecteurs autorégressifs « VAR ».

Après avoir stationnarisé les séries, nous avons construit deux modèles VAR, le premier comprend les variables SCO, BAC, DEP et PIB, le 2nd comprend les variables DIP et PIB. Nous avons testé l'existence d'éventuelles relations de cointégration entre les variables, et nous avons trouvés les tests négatifs.

L'utilisation du modèle VAR nous a permis de voir les différentes interactions qui existent au sein des variables d'éducations d'une part, et entre ces mêmes variables et la croissance économique représentée par la variable PIB d'autre part. Ces interactions ont été étudiées en utilisant les fonctions de fréquences impulsionnelles. Ces dernières nous ont montré comment le PIB s'est comporté, via les choques appliquées aux différentes variables d'éducation et vice versa. Nous avons montré que ces chocs étaient transitoires, ce qui a confirmé la stationnarité de nos modèles var estimés.

L'analyse de causalité de granger nous a permis de répondre à la 3ème question dérivé de la problématique à savoir :

· Existe-il des relations de causalité entre les sphères éducatives et économiques en Algérie?

En répondant oui, à cette question nous avons aussi rejeter la première hypothèse de notre recherche selon laquelle Aucune relation de causalité n'existe.

En ce qui concerne l'hypothèse n° 2 selon laquelle La relation de causalité existe, nous avons montré que cette hypothèse fonctionne dans un seul sens, c'est-à-dire que la relation de causalité qui existe est unidirectionnelle, elle fonctionne dans un sens unique, celui de la croissance vers l'éducation : les résultats des tests de causalités ont montré l'existence d'une relation de causalité de la croissance vers le nombre de bachelier dans le premier modèle, et de la croissance vers le nombre de diplômés dans le 2nd modèle.

Notre analyse de causalité nous a fourni d'autres informations concernant l'exogèneité des variables étudiées. Ainsi, tous les variables d'éducation, à savoir (les dépenses, les bacheliers, et les effectifs scolarisées) pour le premier modèle et la variable diplômée pour le 2nd modèle sont toutes exogènes par rapport à la croissance économique. Ce résultat signifie que les théories néoclassiques comme celles adoptés par Solow (qui suppose que le progré technique est un facteur exogène au système) sont plus aptes à expliquer la nature de la relation entre éducation et croissance économique en Algérie, car elle concordent plus avec les résultats de notre modèle, contrairement aux théories de la croissance endogène qui supposent que le capital humain est endogène au système.

Enfin, notre plus grand souhait est de voir ce travail constituer une plate forme scientifique à d'autres recherches dans l'avenir, pour essayer de répondre à plusieurs questions non abordées par notre recherche à savoir :

· Pourquoi l'éducation ne cause pas la croissance économique ?

· Comment permettre à l'éducation d'être un moteur de croissance économique dans notre pays ?

Bibliographie

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Site du laboratoire montpelliérain d'économie théorique et appliquée. Ce site contient des documents de recherches en ligne.

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Site de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques en france. Ce site contient des données macroéconomiques internationales, ainsi que de documents de recherche.

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Site de L'Institut Arabe de Planification. Ce site contient des documents de recherche sur les économies des pays arabes.

http://devdata.worldbank.org/query/default.htm

Site de la banque mondiale, il contient une base de données sur les séries macroéconomiques internationales.

http://www.econstats.com

Site contenant une base de données sur les séries macroéconomiques d'une centaine de pays.

http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/

Canal-U est la webtélévision de l'enseignement supérieur. A travers un bouquet de chaînes, étudiants, enseignants, et grand public ont accès à des programmes audiovisuels enrichis de documents pédagogiques.

www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/119_cycles_et_fluctuations_economiques/ ABRAHAM-FROIS, GILBERT, « Cycles et fluctuation économique », conférence. Visité en avril 2006.

www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/ programme/58_demographie_et_croissance_economique/ CHESNAIS, Jean Claude, « Démographie et croissance économique », conférence. Visité en avril 2006.

http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/175_economie_et_mathematiques/ EKELAND Ivar, « Economie et mathematique », conférence. Visité en avril 2006.

http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/117_economie_et_innovation/ LORENZI, Jean-Hervé, « Economie et innovation », conférence. Visité en avril 2006.

Table des matières

Introduction Générale 1

Chapitre I : Évolution du système éducatif Algérien. 5

Introduction 6

Section 1 : Évolution des réformes. 7

1.1. Les politiques scolaires adoptées par l'Algérie dés l'indépendance. 7

1.1.a. La décolonisation de l'enseignement. 7

1.1.b. L'arabisation. 7

1.1.c. Démocratisation de l'enseignement. 8

1.2. les réformes du système éducatif. 8

1.2.a. La réforme de l'enseignement supérieur de 1971. 8

1.2.b. Le plan quadriennal (1974-1977) « l'instauration de l'école 9

fondamentale »

1.2.c. La création du conseil supérieur de l'éducation. 9

1.2.d. La nouvelle réforme du système éducatif. 9

Section 2 : Structure et organisation actuelle du système éducatif Algérien 11

2.1. L'éducation préscolaire. 11

2.2. L'enseignement de base. 11

2.3. L'enseignement secondaire. 12

2.4. l'enseignement universitaire. 13

2.5. La formation professionnelle. 13

2.6. La formation des adultes. 14

Section 3 : Evolution des effectifs scolaire et du budget de l'éducation. 15

3.1. L'évolution des effectifs scolaires. 15

3.2. L'évolution des effectifs des filles. 15

3.3. les dépenses publiques afférentes à l'éducation. 17

Section 4: Evaluation par degré d'enseignement 19

4.1. L'enseignement préscolaire. 19

4.2. L'enseignement fondamental. 19

4.2.a. Effectif scolaire. 19

4.2.b. Taux de scolarisation. 19

4.2.c. Personnel enseignant. 20

4.2.d. Infrastructures. 20

4.2.e. Taux d'admission dans les différents examens 21

4.3. L'enseignement secondaire. 22

4.3.a. Effectif scolaire. 22

4.3.b. Taux de réussite au baccalauréat. 22

4.3 .c. Personnel enseignant 22

4.4. L'enseignement supérieur 23

4.4.a. Effectifs des inscrits en graduation et poste graduation. 23

4.4.b. Evolution du nombre de diplômés. 24

4.4.c. Personnel enseignant. 24

4.4.d. Infrastructure. 25

Conclusion 26

Chapitre II : Survol de la littérature empirique traitant de la relation 27

éducation/ croissance économique.

Introduction. 28

Section 1 : Le capital humain dans les modèles théoriques de croissance. 29

1.1. Les modèles néoclassiques. 29

1.1 .a. La fonction de production. 29

1.1.b. Le modèle. 30

1.1.c. Règle d'or. 30

1.1 .d. Introduction du progrès techniques. 30

1.2. Les modèles de croissance endogène. 31

1 .2.a. Un modèle général de croissance endogène. 32

1 .2.b. Modèle de Solow avec capital humain. 32

Section 2 : L'analyse empirique de la relation entre capital humain et croissance. 35

2.1. Les estimations du modèle de croissance néoclassiques. 35

2.2. Les méthodes économétriques utilisées. 37

2.3. Explication des résultats contradictoires. 39

Section 3 : La contribution de la productivité total des facteurs de production 42

dans les estimations des modèles de croissance des pays pétroliers.

3.1. Régularités empiriques de la croissance économique des pays pétroliers en 42

développement.

3.1.a. Présentation. 42

3.1 .b. Observations empiriques. 43

3.1 .c. Discussion. 44

3.2. Les estimation de la PTF dans les modèles de croissance des pays pétroliers 45

Conclusion. 48

Chapitre III : Etude économétrique. 49

Introduction. 50

Section 1 : Processus aléatoires et représentation VAR. 50

1.1. Généralités sur les processus aléatoires univariés. 50

1.1.a. Notions et définitions. 50

1.1.b. processus aléatoires stationnaires. 50

1.1.c. Processus aléatoire non stationnaire. 55

1.2. Modélisation multivariée et cointégration. 61

1.2.a. Modélisation VAR. 62

1.2.b La cointegration. 67

Section 2 : Principaux résultats et interprétation. 68

2.1. Présentation des données et méthodologie suivie. 68

2.1.a. Données. 68

2.1.b. Méthodologie. 68

2.2. Application. 69

2.2.a. Analyse et traitement des séries. 69

1. Analyse de la série du produit intérieur brut. 69

2. Analyse de la série des dépenses d'éducation. 74

3. Analyse de la série des effectifs scolarisés tous les niveaux confondus. 79

4. Analyse de la série du nombre de bacheliers. 84

5. Analyse de la série du nombre de diplômés. 89

2.2.b Résultats d'estimations des modèles. 94

1. Estimation du premier modèle VAR. 94

2. Estimation du deuxième modèle VAR. 101

2.3. Interprétation économique de l'ensemble des résultats 105

Conclusion. 107

Conclusion Générale. 108

Bibliographie. 110

Tables des matières. 113

Annexes 116

ANNEXE

ANNEXE 1

Tableaux des données sur

l'éducation

TABLEAU A.1.1 : E VOL UTION DES EFFECTIFS ELE VES PAR CYCLE D'ENSEIGNEMENT
(1962/63 - 2004/05)

ANNEES

1 & 2 CYCLES
DU
FONDAMENTAL

3 ème CYCLE
DU
FONDAMENTAL

SECONDAIRE

ENSEMBLE

Général

technique

Total
secondaire

TOTAL

1962-1963

777.636

30.790

...

,,,

...

808.426

1963-1964

1.049.435

74.384

...

,,,

5.823

1.129.642

1964-1965

1.215.037

89.549

7.634

1.397

9.031

1.313.617

1965-1966

1.332.203

107.944

9.881

2.332

12.213

1.452.360

1966-1967

1.370.357

115.334

12.368

2.277

14.645

1.500.336

1967-1968

1.460.776

123.586

15.346

3.994

19.340

1.603.702

1968-1969

1.551.489

138.502

17.768

4.316

22.084

1.712.075

1969-1970

1.689.023

162.198

23.121

5.509

28.630

1.879.851

1970-1971

1.851.416

191.957

29.212

5.776

34.988

2.078.361

1971-1972

2.018.091

241.924

36.288

5.998

42.286

2.302.301

1972-1973

2.206.893

272.345

45.947

7.852

53.799

2.533.037

1973-1974

2.376.344

299.908

57.470

8.203

65.673

2.741.925

1974-1975

2.499.605

336.007

66.655

9.142

75.797

2.911.409

1975-1976

2.641.446

395.875

87.266

10.305

97.571

3.134.892

1976-1977

2.782.044

489.004

101.806

10.197

112.003

3.383.051

1977-1978

2.894.084

595.493

123.788

10.639

134.427

3.624.004

1978-1979

2.972.242

679.623

142.526

10.923

153.449

3.805.314

1979-1980

3.061.252

737.902

170.435

12.770

183.205

3.982.359

1980-1981

3.118.827

804.621

197.455

14.493

211.948

4.135.396

1981-1982

3.178.912

891.452

232.648

16.348

248.996

4.319.360

1982-1983

3.241.926

1.001.420

259.442

19.857

279.299

4.522.645

1983-1984

3.336.536

1.126.520

293.783

32.086

325.869

4.788.925

1984-1985

3.414.705

1.252.895

316.272

42.577

358.849

5.026.449

1985-1986

3.481.288

1.399.890

356.616

66.886

423.502

5.304.680

1986-1987

3.635.332

1.472.545

405.008

98.300

503.308

5.611.185

1987-1988

3.801.651

1.490.863

463.700

128.083

591.783

5.884.297

1988-1989

3.911.388

1.396.326

558.543

156.423

714.966

6.022.680

1989-1990

4.027.612

1.408.522

588.765

165.182

753.947

6.190.081

1990-1991

4.189.152

1.423.316

598.904

153.360

752.264

6.364.732

1991-1992

4.357.352

1.490.035

646.720

96.025

742.745

6.590.132

1992-1993

4.436.363

1.558.046

618.030

129.122

747.152

6.741.561

1993-1994

4.515.274

1.618.622

686.177

107.280

793.457

6.927.353

1994-1995

4.548.827

1.651.510

757.420

63.639

821.059

7.021.396

1995-1996

4.617.728

1.691.561

784.108

69.195

853.303

7.162.592

1996-1997

4.674.947

1.762.761

790.593

64.888

855.481

7.293.189

1997-1998

4.719.137

1.837.631

814.102

64.988

879.090

7.435.858

1998-1999

4.778.870

1.898.748

847.202

62.725

909.927

7.587.545

1999-2000

4.843.313

1.895.751

864.210

57.749

921.959

7.661.023

2000-2001

4.720.950

2.015.370

917.543

58.319

975.862

7.712.182

2001-2002

4.691.870

2.116.087

980.051

60.996

1.041.047

7.849.004

2002-2003

4.612.574

2.186.338

1.030.040

65.690

1.095.730

7.894.642

2003-2004

4.507.703

2.221.795

1.056.679

65.716

1.122.395

7.851.893

2004-2005

4.361.744

2.256.232

1.058.962

64.161

1.123.123

7.741.099

Années

1 &2 Cycles

3ème Cycle

Secondaire

Ensemble

Fille

%

Fille

%

Fille

%

Fille

%

1962-1963

282.842

36,37

8.815

28,63

...

...

...

...

1963-1964

398.871

38,01

22.358

30,06

1.277

21,93

422.506

37,4

1964-1965

463.130

38,12

26.207

29,27

1.873

20,74

491.210

37,39

1965-1966

504.552

37,87

32.455

30,07

3.042

24,91

540.049

37,18

1966-1967

513.115

37,44

33.493

29,04

3.743

25,56

550.351

36,68

1967-1968

543.776

37,23

35.771

28,94

4.961

25,65

584.508

36,45

1968-1969

575.379

37,09

39.073

28,21

5.815

26,33

620.267

36,23

1969-1970

630.870

37,35

45.276

27,91

7.350

25,67

683.496

36,36

1970-1971

700.924

37, 86

53.618

27,93

9.633

27,53

764.175

36,77

1971-1972

771.516

38, 23

68.724

28,41

11.380

26,91

851.620

36,99

1972-1973

855.031

38, 74

85.054

31,23

14.414

26,79

954.499

37,68

1973-1974

928.143

39, 06

98.698

32,91

17.253

26,27

1.044.094

38,08

1974-1975

984.991

39, 41

114.115

33,96

21.520

28,39

1.120.626

38,49

1975-1976

1.051.760

39, 82

138.669

35,03

27.601

28,29

1.218.030

38,85

1976-1977

1.128.159

40, 55

172.081

35,19

34.083

30,43

1.334.323

39,44

 

1977-1978

1.181.576

40, 83

216.369

36,33

44.132

32,83

1.442.077

39,79

1978-1979

1.227.932

41, 31

254.467

37,44

53.483

34,85

1.535.882

40,36

1979-1980

1.274.581

41, 64

285.383

38,67

63.738

34,79

1.623.702

40,77

1980-1981

1.307.550

41, 92

313.849

39,01

77.897

36,75

1.699.296

41,09

1981-1982

1.338.761

42, 11

355.543

39,88

95.029

38,16

1.789.333

41,43

1982-1983

1.375.135

42, 42

402.381

40,18

108.498

38,85

1.886.014

41,70

1983-1984

1.422.855

42, 64

458.126

40,67

131.757

40,43

2.012.738

42,03

1984-1985

1.469.043

43, 02

512.589

40,91

148.439

41,37

2.130.071

42,38

1985-1986

1.516.157

43, 55

577.825

41,28

179.686

42,43

2.273.668

42,86

1986-1987

1.599.458

44, 00

599.464

40,71

218.898

43,49

2.417.820

43,09

1987-1988

1.682.514

44, 26

604.605

40,55

262.774

44,40

2.549.893

43,33

1988-1989

1.741.376

44, 52

566.660

40,58

322.875

45,16

2.630.911

43,68

1989-1990

1.798.783

44, 66

578.838

41,10

342.788

45,47

2.720.409

43,95

1990-1991

1.877.990

44, 83

592.583

41,63

350.774

46,63

2.821.347

44,33

1991-1992

1.965.859

45, 12

629.824

42,27

352.093

47,40

2.947.776

44,73

1992-1993

2.011.685

45, 35

888.619

57,03

358.062

47,92

3.258.366

48,33

1993-1994

2.061.349

45, 65

911.625

56,32

386.224

48,68

3.359.198

48,49

1994-1995

2.086.456

45, 87

923.815

55,94

409.246

49,84

3.419.517

48,70

1995-1996

2.129.494

46, 12

751.023

44,40

430.416

50,44

3.310.933

46,23

1996-1997

2.164.303

46, 30

804.070

45,61

449.506

52,54

3.417.879

46,86

1997-1998

2.193.983

46, 49

854.952

46,52

472.302

53,73

3.521.237

47,35

1998-1999

2.229.152

46, 65

896.262

47,20

499.435

54,89

3.624.849

47,77

1999-2000

2.264.608

46, 76

908.608

47,93

516.519

56,02

3.689.735

48,16

2000-2001

2.210.114

46, 82

968.544

48,06

547.945

56,15

3.726.603

48,32

2001-2002

2.204.374

46, 98

1.016.556

48,04

585.486

56,24

3.806.416

48,50

2002-2003

2.166.045

46,96

1.057.978

48,39

621.647

56,73

3.845.670

48,71

2003-2004

2.119.454

47,02

1.083.046

48,74

645.782

57,53

3.848.282

49,01

2004-2005

2.049.927

46,99

1.123.123

49,03

641.61

57,72

3.804.512

49,14

Années

GRADUATION

POST GRADUATION

Ensemble

FEMME

%

FEMME

%

FEMME

%

1962-1963

576

21,14

...

...

...

...

1963-1964

783

21,04

34

21,79

817

21,07

1964-1965

1.135

20,14

47

22,27

1.182

20,22

1965-1966

1.429

20,76

58

25,11

1.487

20,9

1966-1967

1.349

18,04

58

20,28

1.407

18,12

1967-1968

1.884

21,57

42

17,87

1.926

21,47

1968-1969

2.255

23,02

51

17,65

2.306

22,87

1969-1970

2.911

23,78

60

18,93

2.971

23,65

1970-1971

4.154

21,51

74

17,49

4.228

21,42

1971-1972

5.334

22,78

197

21,39

5.531

22,73

1972-1973

5.855

22,46

58

5,53

5.913

21,8

1973-1974

6.864

23,3

157

13,03

7.021

22,89

1974-1975

8.422

23,57

947

67,64

9.369

25,23

1975-1976

9.684

23,22

429

24,29

10.113

23,26

1976-1977

11.659

23,27

537

23,25

12.196

23,27

1977-1978

12.138

23,39

746

28,11

12.884

23,62

1978-1979

12.677

24,61

709

21,94

13.386

24,45

1979-1980

14.540

25,31

1.051

26,51

15.591

25,39

1980-1981

18.092

27,39

1.390

26,58

19.482

27,33

1981-1982

21.965

30,26

1.430

26,34

23.395

29,99

1982-1983

29.644

32,88

1.553

27,14

31.197

32,54

1983-1984

32.382

33,38

2.289

31,42

34.671

33,25

1984-1985

35.343

34,24

2.696

31

38.039

33,99

1985-1986

41.558

34,04

3.490

34,99

45.048

34,11

1986-1987

50.685

35,37

3.992

35

54.677

35,34

1987-1988

57.688

35,73

4.055

33

61.743

35,54

1988-1989

60.635

36,37

4.462

33,05

65.097

36,12

1989-1990

64.784

35,72

4.658

33,35

69.442

35,55

1990-1991

77.962

39,46

4.116

27,71

82.078

38,64

1991-1992

88.833

40,22

4.669

30,5

93.502

39,59

1992-1993

102.249

42,01

4.721

33,76

106.970

41,56

1993-1994

101.177

42,5

4.925

38,56

106.102

42,29

1994-1995

102.633

43,05

4.621

33,23

107.254

42,5

1995-1996

113.965

45,16

3.865

26,21

117.830

44,12

1996-1997

130.397

45,66

4.475

26,42

134.872

44,59

1997-1998

146.461

43,14

4.022

22,19

150.483

42,08

1998-1999

188.555

50,6

6.356

33,06

194.911

49,74

1999-2000

208.523

51,13

4.650

22,31

213.173

49,73

2000-2001

245.244

52,62

8.792

38,98

254.036

51,99

2001-2002

293.652

53,99

10.413

40

304.065

53,35

2002-2003

326.933

55,41

11.667

44,4

338.600

54,94

2003-2004

347.374

55,76

13.038

43,14

360.412

55,18

2004-2005

415.242

57,53

14.670

43,62

429.912

56,91

Source : Source : ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

TABLEAU A.1.4 : EVOL UTION DES CREDITS ALLOUES AUX BUDGET D'EQUIPEMENT ET DU
FONCTIONNEMENT (en milliers de DA
) Années: 1962/63 - 2004/05

ANNEES

FONCTIONNEMENT

EQUIPEMENT

ETAT

Education
Nationale

%

ETAT

Education
Nationale

%

1962-1963

...

...

...

...

...

...

1963-1964

2912737

322719

11,08

...

...

...

1964-1965

2632194

548908

20,85

1108706

170800

15,41

1965-1966

3052580

497138

16,29

903460

234200

25,92

1966-1967

3200000

630000

19,69

1745715

30000

1,72

1967-1968

3332000

680000

20,41

1375000

200000

14,55

1968-1969

2539200

745000

29,34

1537000

147850

9,62

1969-1970

3890000

850000

21,85

4009000

614000

15,32

1970-1971

4447000

980000

22,04

3573000

654000

18,3

1971-1972

4915000

1036993

21,1

2835000

669000

23,6

1972-1973

5500000

1233665

22,43

3435000

525700

15,3

1973-1974

6430000

1429900

22,24

4190000

665000

15,87

1974-1975

7673000

1609900

20,98

13022000

666000

5,11

1975-1976

13168776

2106083

15,99

8685000

125000

1,44

1976-1977

14600000

2412000

16,52

10873500

392000

3,61

1977-1978

15850000

2771300

17,48

13211400

1025600

7,76

1978-1979

18165000

3348650

18,43

2913444

288005

9,89

1979-1980

20621000

4231949

20,52

16260000

315400

1,94

1980-1981

27715837

4955227

17,88

23122000

231500

1

1981-1982

36195250

6723004

18,57

31593000

285000

0,9

1982-1983

42238249

7882113

18,66

42604000

213000

0,5

1983-1984

50421000

8744757

17,34

48246000

253000

0,52

1984-1985

59709000

10134728

16,97

46026000

6490000

14,1

1985-1986

64186370

11026745

17,18

52800000

6520000

12,35

1986-1987

67000000

13620775

20,33

61000000

7470000

12,25

1987-1988

63000000

15886000

25,22

45000000

7854000

17,45

1988-1989

65500000

17081000

26,08

47500000

7100000

14,95

1989-1990

71900000

17852228

24,83

49500000

7130000

14,4

1990-1991

84000000

24953473

29,71

56012000

4551364

8,13

1991-1992

118300000

30500000

25,78

77000000

5124000

6,65

1992-1993

203900000

43998241

21,58

124000000

9199334

7,42

1993-1994

303950251

57882714

19,04

109000000

10706796

9,82

1994-1995

323272877

69688767

21,56

130000000

10200000

7,85

1995-1996

437975979

86880000

19,84

295900000

12200000

4,12

1996-1997

547000000

106558630

19,48

301600000

15600000

5,17

1997-1998

640600000

111394291

17,39

273500000

17900000

6,54

1998-1999

771721650

124668015

16,15

205000000

19800000

9,66

1999-2000

817692715

128047426

15,66

280844000

20900000

7,44

2000-2001

965328164

132753160

13,75

290239000

22005000

7,58

2001-2002

836294176

137413766

16,43

415500000

29800000

7,17

2002-2003

1053366167

158109316

15,01

548978000

24176000

4,4

2003-2004

1097385900

171105928

15,59

613724000

31463000

5,13

2004-2005

1200000000

186620872

15,55

720000000

38114871

5,29

TABLEAU A.1. 5 : E VOL UTION D U TAUX DE SCOLARISATION
- 1970/71 à 2002/2003 -

Unité : %

ANNEES

SCOLAIRE
S

TAUX REEL DE SCOLARISATION (1)

Garçons

Filles

Ecart

Ensemble

1970/71

70,4

43,9

26,5

57,3

1971/72

74,1

47,6

26,5

61,1

1972/73

77,6

50,6

27

64,3

1973/74

80,6

53,4

27,2

67,3

1974/75

81,8

55,0

26,8

68,5

1975/76

89,1

61,4

27,7

75,5

1976/77

92,7

64,7

28

79,0

1977/78

88,7

64,2

24,5

76,7

1978/79

88,4

65,6

22,8

77,2

1979/80

88,4

65,7

22,7

77,3

1980/81

88,4

67,3

21,1

78,0

1981/82

88,4

67,3

21,1

78,0

1983/84

89,98

71,15

18,83

80,8

1984/85

90,92

72,01

18,91

81,7

1985/86

92,33

72,25

20,08

82,2

1986/87

93,06

73,55

19,51

83,35

1987/88 (2)

93,78

76,03

17,75

84,80

1988/89 (2)

93,43

76,56

16,87

85,10

1989/90 (2)

93,80

77,20

16,6

85,83

1990/91 (2)

93,65

77,87

15,78

85,98

199 1/92 (2)

93,51

78,97

14,54

86,42

1992/93 (2)

93,56

80,08

13,48

86,96

1993/94 (2)

93,79

81,70

12,09

87,88

1994/95 (2)

93,87

82,67

11,2

88,39

1995/96 (2)

92,80

82,73

10,07

87,87

1996/97 (2)

91,98

83,48

8,5

87,82

1997/98 (2)

91,12

84,12

7

87,69

1998/99 (2)

90,46

84,31

6,15

87,45

1999/00 (2)

91,18

85,73

5,45

88,51

2000/01(2)

93,04

88,16

4,88

90,65

2001/02(2)

93,97

89,72

4,25

91,88

2002/03(2)

94,95

91,03

3,92

93,03

(1) Taux réel de scolarisation : Nombre d'élèves inscrits dans l'élémentaire et le moyen âgés de 6 à 13 ans rapporté au nombre d'enfants âgés de 6 à 13 ans

(nom compris les élèves scolarisés de moins de 6 ans et de plus de 13 ans).

(2) Source : ONS à partir de l'année scolaire 1987/88 : Taux de scolarisation : Nombre d'élèves inscrits de 6 à 15 ans rapporté au nombre d'enfants âgés de 6 à 15 ans.

TABLEAU A1.6. : E VOL UTION DES EFFECTIFS DES ENSEIGNANTS REPARTIS SELON LA NATIONALITE
(1962/63 - 2004/05)

ANNEES

ENSEMBLE

ALGERIENS

ETRANGERS

E.E*

E.M**

E.S***

E.E

E.M

E.S

E.E

E.M

E.S

1962-1963

19908

2488

1216

12.696

1.237

532

7.212

1.251

684

1963-1964

26582

2855

1614

16.778

1.380

693

9.804

1.475

921

1964-1965

26969

2597

1574

17.108

1.185

661

9.861

1.412

913

1965-1966

30672

3446

2121

22.173

1.693

785

8.499

1.753

1.336

1966-1967

30666

4438

2610

24.496

1.101

799

6.197

3.337

1.811

1967-1968

33313

4664

2830

27.507

2.089

1.003

5.806

2.575

1.827

1968-1969

36255

5161

2975

31.396

2.683

1.030

4.859

2.478

1.945

1969-1970

39819

6387

3123

35.170

3.061

1.030

4.649

3.326

2.093

1970-1971

43.656

6.955

4.048

38.162

3.256

1.289

5.494

3.699

2.759

1971-1972

49.879

7.887

4.081

44.838

3.935

1.309

5.041

3.952

2.772

1972-1973

51.461

9.153

4.140

47.459

5.310

1.201

4.002

3.843

2.939

1973-1974

54.982

9.936

4.439

52.094

7.473

977

2.888

2.463

3.462

1974-1975

60.178

11.211

4.718

57.570

7.516

2.077

2.608

3.695

2.641

1975-1976

65.043

13.662

5.310

63.156

10.539

2.284

1.887

3.123

3.026

1976-1977

70.498

15.744

5.960

68.886

12.700

2.593

1.612

3.044

3.767

1977-1978

77.009

19.663

7.042

76.025

16.053

3.286

984

3.610

3.756

1978-1979

80.853

23.703

7.932

80.167

20.215

4.136

686

3.488

3.796

1979-1980

85.499

26.830

9.365

84.890

23.231

4.994

609

3.599

4.371

1980-1981

88.481

29.555

10.458

87.841

26.778

6.264

640

2.777

4.194

1981-1982

94.216

33.660

12.536

93.584

31.216

8.295

632

2.444

4.241

1982-1983

100.288

38.969

14.292

99.648

36.849

10.168

640

2.120

4.124

1983-1984

109.173

44.206

16.892

108.569

42.569

12.597

604

1.637

4.295

1984-1985

115.242

51.048

18.418

114.771

49.916

14.502

471

1.132

3.916

1985-1986

125.034

60.663

21.555

124.588

59.653

17.644

446

1.010

3.911

1986-1987

133.250

68.875

26.238

132.880

67.933

22.411

370

942

3.827

1987-1988

139.875

74.031

31.057

139.531

73.292

28.066

344

739

2.991

1988-1989

139.917

76.703

37.023

139.575

76.076

34.591

342

627

2.432

1989-1990

144.945

79.783

40.939

144.597

79.162

38.686

348

621

2.253

1990-1991

151.262

82.741

44.283

150.917

82.145

42.644

345

596

1.639

1991-1992

154.685

86.610

44.622

154.326

86.048

43.705

359

562

917

1992-1993

162.066

90.019

45.711

161.752

89.540

45.332

314

479

379

1993-1994

164.982

94.240

49.647

164.696

93.783

49.268

286

457

379

1994-1995

166.771

96.464

50.238

166.517

96.059

50.924

254

405

314

1995-1996

169.010

98.187

52.210

168.817

97.879

51.962

193

308

248

1996-1997

170.956

99.004

52.944

170.781

98.740

52.745

175

264

199

1997-1998

170.460

99.907

53.343

170.304

99.688

53.150

156

219

193

1998-1999

169.519

100.595

54.033

169.419

100.441

53.886

100

154

147

1999-2000

170.562

101.261

54.761

170.478

101.130

54.634

84

131

127

2000-2001

169.559

102.137

55.588

169.503

102.039

55.470

56

98

118

2001-2002

170.039

104.289

57.274

169.993

104.208

57.163

46

81

111

2002-2003

167.529

104.329

57.747

167.489

104.253

57.657

40

76

90

2003-2004

170.031

107.898

59.177

170.006

107.834

59.094

25

64

83

2004-2005

171.471

108.249

60.185

171.448

108.202

60.110

23

47

75

* E.E = ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE (1° et 2° Cycles).

** E.S .= ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (Tronc Communs, 2° AS et 3° AS) *** E.M= ENSEIGNEMENT MOYEN (3ème Cycle)

TABLEAU A.1.7 : EVOLUTION DU NOMBRE DES ETABLISSEMENT SCOLAIRES
(1962/63 - 2004/05)

Années

Etablissements de l'Elémentaire

Etablissements du Moyen
Moyen

Secondaire

Ecoles
ouvertes
(A.E.F)*

Salles Utilisées

C.E.M

Annexes

Total

technimu
m

lycée

1962-1963

2263

...

...

...

364

5

34

1963-1964

...

...

...

...

379

...

...

1964-1965

4065

...

...

...

418

...

...

1965-1966

4255

...

...

...

...

...

...

1966-1967

4266

...

...

...

427

7

52

1967-1968

4581

...

...

...

454

7

56

1968-1969

5073

...

...

...

478

7

56

1969-1970

5263

...

...

...

502

7

60

1970-1971

6.467

....

....

....

519

7

65

1971-1972

6.507

...

...

...

530

8

63

1972-1973

6.990

33 225

540

-

540

8

78

1973-1974

7.376

36.462

545

-

545

9

84

1974-1975

7.794

40.476

569

-

569

17

97

1975-1976

7.798

43.655

584

72

656

17

103

1976-1977

8.182

45.901

664

141

805

17

125

1977-1978

8.380

48.939

788

159

947

19

156

1978-1979

8.652

50.790

812

199

1.011

22

159

1979-1980

9.034

52.804

873

200

1.073

23

185

1980-1981

9.263

56.160

932

210

1.142

25

205

1981-1982

9.399

59.029

1.036

190

1.226

24

222

1982-1983

9.864

62.627

1.181

181

1.362

24

248

1983-1984

10.266

66.805

1.267

134

1.401

33

286

1984-1985

10.588

70.428

1.388

271

1.659

44

309

1985-1986

11.144

74.361

1.561

262

1.823

73

342

1986-1987

11.427

78.264

1.747

212

1.959

96

385

1987-1988

11.843

81.511

1.929

189

2.118

110

440

1988-1989

12.240

85.723

2.108

151

2.259

131

574

1989-1990

12.694

90.440

2.248

107

2.355

137

621

1990-1991

13.135

94.177

2.339

83

2.422

140

672

1991-1992

13.461

97.449

2.433

65

2.498

145

700

1992-1993

13.970

101.103

2.541

53

2.594

151

732

1993-1994

14.734

106.389

2.651

32

2.683

152

760

1994-1995

14.836

109.656

2.778

23

2.801

186

782

1995-1996

15.186

113.452

2.921

8

2.929

212

821

1996-1997

15.426

116.778

3.038

6

3.044

223

877

1997-1998

15.199

117.081

3.145

1

3.146

229

903

1998-1999

15.507

119.490

3.224

4

3.228

232

951

1999-2000

15.729

121.015

3.315

4

3.319

237

981

2000-2001

16.186

122.867

3.414

5

3.419

246

1.013

2001-2002

16.482

125.137

3.526

6

3.532

249

1.040

2002-2003

16.714

126.125

3.650

4

3.654

246

1.084

2003-2004

16.899

127.473

...

...

3.740

248

1.133

2004-2005

17.041

128.549

...

...

3.844

248

1.179

TABLEAU A.1..8 : E VOL UTION DES RESULTATS AU BACALA UREAT DE L4ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL ET TECHNIQUE (1963-2004) SCOLARISES

ANNEES

BAC ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE

BAC DE TECHNICIEN

ENSEMBLE

PRESENTS

ADMIS*

TAUX

PRESENTS

ADMIS*

TAUX

PRESENTS

ADMIS*

TAUX

1963-1964

3173

1428

45,00

...

...

...

3173

1428

45,00

1964-1965

4942

1751

35,43

...

...

...

4942

1751

35,43

1965-1966

6086

1763

28,97

...

...

...

6086

1763

28,97

1966-1967

4491

1279

28,48

...

...

...

4491

1279

28,48

1967-1968

5778

1682

29,11

...

...

...

5778

1682

29,11

1968-1969

7758

2346

30,24

490

174

35,51

8248

2520

30,55

1969-1970

6547

3786

57,83

945

644

68,15

7492

4430

59,13

1970-1971

...

5214

...

...

759

..

...

5973

...

1971-1972

...

5480

...

...

975

..

...

6455

...

1972-1973

...

5026

...

...

1051

...

...

6077

...

1973-1974

14719

6921

47,02

2293

1347

58,74

17012

8268

48,60

1974-1975

17845

6166

34,55

2306

1426

61,84

20151

7592

37,68

1975-1976

...

11219

...

...

1578

...

...

12797

...

1976-1977

27206

5618

20,65

3397

1169

34,41

30603

6787

22,18

1977-1978

36451

8197

22,49

3146

1261

40,08

39597

9458

23,89

1978-1979

48453

11385

23,50

3492

1232

35,28

51945

12617

24,29

1979-1980

71154

15473

21,75

4810

1724

35,84

75964

17197

22,64

1980-1981

49780

11783

23,67

3659

1570

42,91

53439

13353

24,99

1981-1982

70805

25922

36,61

4972

2664

53,58

75777

28586

37,72

1982-1983

79793

15776

19,77

4974

2135

42,92

84767

17911

21,13

1983-1984

98928

18730

18,93

5925

2233

37,69

104853

20963

19,99

1984-1985

109707

26858

24,48

7353

2769

37,66

117060

29627

25,31

1985-1986

112625

32727

29,06

15267

5291

34,66

127892

38018

29,73

1986-1987

125849

30902

24,55

12362

4902

39,65

138211

35804

25,91

1987-1988

149034

24920

16,72

34355

10299

29,98

183389

35219

19,20

1988-1989

166870

40402

24,21

44482

11228

25,24

211352

51630

24,43

1989-1990

220461

39615

17,97

55272

11318

20,48

275733

50933

18,47

1990-1991

257511

52933

20,56

33997

8240

24,24

291508

61173

20,99

1991-1992

335836

63988

19,05

38084

7780

20,43

373920

71768

19,19

1992-1993

226013

51609

22,83

53167

11555

21,73

279180

63164

22,62

1993-1994

317073

35085

11,07

34425

7024

20,40

351498

42109

11,98

1994-1995

261946

43321

16,54

13975

6065

43,40

275921

49386

17,90

1995-1996

252501

51114

20,24

26382

3071

11,64

278883

54185

19,43

1996-1997

296313

71324

24,07

34930

5115

14,64

331243

76439

23,08

1997-1998

293989

80916

27,52

34051

6191

18,18

328040

87107

26,55

1998-1999

299340

71830

24,00

35256

6577

18,65

334596

78407

23,43

1999-2000

309457

76520

24,73

34934

8354

23,91

344391

84874

24,64

2000-2001

306968

99089

32,28

32718

10601

32,40

339686

109690

32,29

2001-2002

506739

123496

24,37

50852

14466

28,45

557591

137962

24,74

2002-2003

318781

104989

32,93

31939

10474

32,79

350720

115463

32,92

2003-2004

353755

101280

28,63

36543

14076

38,52

390268

115356

29,55

20042005*

372523

158812

42,63

36523

14912

40,83

409046

173724

42.47

SOURCE : OFFICE NATIONAL DES EXAMENS ET CONCOURS *Ministère de l'éducation national ,données statistiques n°43

*Il s'agit des élèves scolarisés

TABLEAU A.1.9 : EVOLUTION DES PRINCIPAUX EFFECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
(1962/63 - 2004/05)

Années

GRADUATION

DIPLOMES

POST GRADUATION

ENSEIGNANTS

TOTAL

FEMM

TOTAL

FEMME

TOTAL

FEMME

TOTAL

FEMM

1962-1963

2.725

576

93

...

...

...

298

10

1963-1964

3.721

783

87

...

156

34

...

...

1964-1965

5.636

1.135

179

...

211

47

...

...

1965-1966

6.883

1.429

195

...

231

58

...

...

1966-1967

7.478

1.349

378

...

286

58

764

...

1967-1968

8.735

1.884

654

...

235

42

693

...

1968-1969

9.794

2.255

724

...

289

51

724

...

1969-1970

12.243

2.911

759

...

317

60

842

...

1970-1971

19.311

4.154

1.244

...

423

74

...

...

1971-1972

23.413

5.334

1.795

587

921

197

1.718

...

1972-1973

26.074

5.855

2.455

638

1.048

58

1.845

...

1973-1974

29.465

6.864

2.786

406

1.205

157

2.881

...

1974-1975

35.739

8.422

3.046

636

1.400

947

4.041

...

1975-1976

41.709

9.684

4.561

719

1.766

429

4.670

...

1976-1977

50.097

11.659

5.410

816

2.310

537

4.984

...

1977-1978

51.893

12.138

5.928

971

2.654

746

5.856

...

1978-1979

51.510

12.677

6.046

1.092

3.231

709

6.421

...

1979-1980

57.445

14.540

6.963

1.452

3.965

1.051

6.207

...

1980-1981

66.064

18.092

7.173

1.810

5.229

1.390

7.058

...

1981-1982

72.590

21.965

7.800

2.415

5.429

1.430

7.796

...

1982-1983

90.145

29.644

9.584

3.260

5.722

1.553

9.311

...

1983-1984

97.000

32.382

10.237

3.560

7.285

2.289

6.974

...

1984-1985

103.223

35.343

11.713

3.810

8.697

2.696

10.560

...

1985-1986

122.084

41.558

14.097

5.068

9.973

3.490

11.264

...

1986-1987

143.293

50.685

16.645

6.155

11.407

3.992

12.204

1.735

1987-1988

161.464

57.688

18.110

6.210

12.288

4.055

12.970

2.204

1988-1989

166.717

60.635

20.493

7.668

13.500

4.462

14.087

2.871

1989-1990

181.350

64.784

22.917

9.009

13.967

4.658

14.536

2.960

1990-1991

197.560

77.962

25.357

10.142

14.853

4.116

15.171

3.214

1991-1992

220.878

88.833

27.954

11.332

15.307

4.669

14.494

3.178

1992-1993

243.397

102.249

29.336

12.741

13.982

4.721

14.350

3.605

1993-1994

238.091

101.177

29.341

13.122

12.773

4.925

14.180

3.377

1994-1995

238.427

102.633

32.557

16.033

13.907

4.621

14.593

3.591

1995-1996

252.347

113.965

35.671

17.666

14.749

3.865

14.427

3.480

1996-1997

285.554

130.397

37.323

17.161

16.941

4.475

14.581

3.795

1997-1998

339.518

146.461

39.521

19.596

18.126

4.022

15.801

4.123

1998-1999

372.647

188.555

44.531

23.743

19.225

6.356

16.260

4.220

1999-2000

407.795

208.523

52.804

29.318

20.846

4.650

17.460

4.627

2000-2001

466.084

245.244

65.192

37.195

22.553

8.792

17.780

4.806

2001-2002

543.869

293.652

72.737

41.154

26.034

10.413

19.275

5.398

2002-2003

589.993

326.933

77.972

44.345

26.279

11.667

20.769

6.457

2003-2004

622.980

347.374

91.830

56.127

30.221

13.038

22.650

7.309

2004-2005

721.833

415.242

106.000

61.000

33.630

14.670

25.229

8.593

Source : ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

TABLEAU A.1..10 : les variables utilisées dans l'étude économétrique.

ANNEES

DEP*

SCO

BAC

DIP

PIB*

DEFLATEUR
DU PIB

1964-1965

3,14695234

1.313.617

1.751

179

62.806

22,870

1965-1966

3,15096079

1.452.360

1.763

195

66.704

23,210

1966-1967

2,79305967

1.500.336

1.279

378

63.499

23,630

1967-1968

3,67585631

1.603.702

1.682

654

69.502

23,940

1968-1969

3,61477733

1.712.075

2.520

724

77.005

24,700

1969-1970

5,81644815

1.879.851

4.430

759

83.499

25,170

1970-1971

6,18470855

2.078.361

5.973

1.244

90.900

26,420

1971-1972

5,5120937

2.302.301

6.455

1.795

80.599

30,950

1972-1973

5,95990854

2.533.037

6.077

2.455

102.703

29,520

1973-1974

6,473733

2.741.925

8.268

2.786

106.619

32,360

1974-1975

4,10022826

2.911.409

7.592

3.046

114.610

48,190

1975-1976

4,37124412

3.134.892

12.797

4.561

120.392

51,040

1976-1977

4,95669083

3.383.051

6.787

5.410

130.489

56,570

1977-1978

5,99636766

3.624.004

9.458

5.928

137.351

63,320

1978-1979

5,2175825

3.805.314

12.617

6.046

150.008

69,700

1979-1980

5,72353556

3.982.359

17.197

6.963

161.225

79,450

1980-1981

5,186727

4.135.396

13.353

7.173

162.500

100,000

1981-1982

6,12855619

4.319.360

28.586

7.800

167.375

114,350

1982-1983

6,94442224

4.522.645

17.911

9.584

178.087

116,570

1983-1984

7,22711406

4.788.925

20.963

10.237

187.704

124,500

1984-1985

12,3146133

5.026.449

29.627

11.713

198.215

135,000

1985-1986

12,3812779

5.304.680

38.018

14.097

205.549

141,720

1986-1987

14,5323331

5.611.185

35.804

16.645

206.371

145,130

1987-1988

15,0291213

5.884.297

35.219

18.110

204.927

157,960

1988-1989

14,0366866

6.022.680

51.630

20.493

202.877

172,270

1989-1990

12,5004894

6.190.081

50.933

22.917

211.804

199,850

1990-1991

11,3336292

6.364.732

61.173

25.357

213.498

260,330

1991-1992

8,89799181

6.590.132

71.768

27.954

210.936

400,360

1992-1993

10,8980159

6.741.561

63.164

29.336

214.733

488,140

1993-1994

12,3662688

6.927.353

42.109

29.341

210.224

554,650

1994-1995

11,1588958

7.021.396

49.386

32.557

208.332

715,920

1995-1996

10,7634815

7.162.592

54.185

35.671

216.249

920,520

1996-1997

10,7223473

7.293.189

76.439

37.323

225.115

1139,290

1997-1998

10,652377

7.435.858

87.107

39.521

227.591

1213,760

1998-1999

12,422761

7.587.545

78.407

44.531

239.198

1162,930

1999-2000

11,604605

7.661.023

84.874

52.804

246.852

1283,520

2000-2001

9,72392179

7.712.182

109.690

65.192

252.777

1591,520

2001-2002

10,2386014

7.849.004

137.962

72.737

259.349

1633,170

2002-2003

11,0461221

7.894.642

115.463

77.972

269.982

1650,220

2003-2004

11,09529

7.851.893

115.356

91.830

288.341

1825,720

2004-2005

11,1747116

7.741.099

173.724

106.000

303.335

2011,110

*unié : milliards de dinars

ANNEXE 2

Résultats d'estimations et

Programmes sous Eviews 5.0

FigureA.2.1: Test de Racine Unitaire ADF sur LPIB : Modéle3 FigureA.2.2: Test de Racine Unitaire ADF sur LPIB : Modéle2

Figure A.2.3: Test de Racine Unitaire ADF sur LPIB : Modéle1 Figure A.2.4: Test de Racine Unitaire ADF sur DLPIB.

Figure A.2.5: Test de Racine Unitaire ADF sur LBAC : Modéle3. Figure A.2.6: Test de Racine Unitaire ADF sur LBAC : Modéle2.

Figure A.2.7: Test de Racine Unitaire ADF sur DLBAC. Figure A.2.8: Test de Racine Unitaire ADF sur LDEP : Modéle3

Figure A.2.9: Test de Racine Unitaire ADF sur LDEP : Modéle2 Figure A.2.10: Test de Racine Unitaire ADF sur LDEP : Modéle1

Figure A.2. 11: Test de Racine Unitaire ADF sur DLDEP. Figure A.2. 12: Test de Racine Unitaire ADF sur LSCO : Modéle3

Figure A.2.13: Test de Racine Unitaire ADF sur DLSCO Figure A.2. 14: Test de Racine Unitaire ADF sur LDIP : Modéle3

Figure A.2. 15 : résultats d'estimation du VAR(1).

La première colonne donne les résultats d'estimation de la première équation (variable SLSCO), la deuxième colonne les résultats d'estimation de la deuxième équation (variable SLDEP), la troisième colonne les résultats d'estimation de la troisième équation (variable SLBAC), et la quatrième colonne les résultats d'estimation de la quatrième équation (variable SLPIB).

Figure A.2.16 : résultats d'estimation du VAR(2).

La première colonne donne les résultats d'estimation de la première équation (variable SLDIP), et la deuxième colonne les résultats d'estimation de la deuxième équation (variable SLPIB).

Annexe

1

=

j

H0 : ö = 0 vs H1 : ö 0
H1 H0

H0: â = 0 vs H1: â ? 0

(Seuils loi Normal)

H : (c; â ; ö ) = (c; 0; 0) contre H

3
0

Statistique F3 , seuils de Fuller

H1 3

H1

H0 3

H0

Xt est TS

Estimation du modèle 2

p

X t est I(1)+T+C

ÄXt est TS

Ä = +

X ö - î å

Ä + +

t 1

X X c

t j t j

-

t

j

=

1

H0: ö = 0 vs H1: ö 0

H1 H0

H0: C = 0 vs H1: C ? 0
(Seuils loi Normal)

H : (c; ö ) = (c;0) contre H 1

2 2

0

Statistique F2 , seuils de Fuller

H1 H0 2

H0 2

H1

Xt est I(0)+C

Estimation du modèle 1

X t est I(1)+C

p

Ä = +

X ö - î å

Ä +

t 1

X X

t j t j

-

t

j

=

1

H0: ö = 0 vs H1: ö 0

H1 H0

X t est I(0)

X t est I(1)

Estimation du modèle 3

p

ö X - î X c â t å

+ Ä + + +

t j t j t

1 -

Ä= X t

Figure : Stratégie du Test de Dickey-Fuller augmenté.

Figure A.2.17 : fonctions de réponse du modèle VAR(1): Figure A.2.18 : fonctions de réponse du modèle VAR(2):

Programme sous Eviews pour le calcul de F3 pour la variable LBAC: Figure 1 : seuils critiques 3

Cá

(le risque 5% ? probability of a smaller value= 0.95)

'-Construction des différences premières

SMPL 1963 2004

GENR DLBAC=LBAC-LBAC (-1)

'-Estimation du modèle libre

EQUATION MOD3.LS DLBAC C @TREND (1963) LBAC (-1) DLBAC (-1) SCALAR SCR3=@SSR

SCALAR NDL3=@REGOBS-@NCOEF

'-Estimation du modèle contraint

EQUATION MOD3C.LS DLBAC C DLBAC (-1)

SCALAR SCR3C=@SSR

'-Construction de la statistique F3

SCALAR F3= ((SCR3C-SCR3)/2)/ (SCR3/NDL3)

 

Programme sous Eviews pour le calcul de F2 pour la variable LBAC: Figure 1 : seuils critiques 2

Cá

(le risque 5% ? probability of a smaller value =0.95)

'-Construction des différences premières

SMPL 1963 2004

GENR DLBAC=LBAC-LBAC (-1)

'-Estimation du modèle libre

EQUATION MOD2.LS DLBAC C LBAC (-1) DLBAC (-1) SCALAR SCR2=@SSR

SCALAR NDL2=@REGOBS-@NCOEF

'-Estimation du modèle contraint

EQUATION MOD2C.LS DLBAC DLBAC (-1)

SCALAR SCR2C=@SSR

'-Construction de la statistique F2

SCALAR F2= ((SCR2C-SCR2)/2)/ (SCR2/NDL2)

 

Les programmes qui calculent les statistiques F3 et F2 pour les autres variables sont identiques aux programmes présentés ci-dessus. Sauf, en ce qui concerne l'estimation du modèle libre et contraint, il faut prendre en compte le nombre de retard à introduire.






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