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creation d'une typologie d'habitat insalubre

( Télécharger le fichier original )
par Aboubakr Chaaraoui
Institut d'urbanisme et d'architecture de Meknes - BTS CNAM/IFTSAUMOS 2008
  

Disponible en mode multipage

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INSTITUT D'URBANISME ET D'ARCHITECTURE

DE MEKNES

Mémoire de fin d'étude pour l'obtention du diplôme de l'IFTSAUMOS /CNAM

CREATION D'UNE TYPOLOGIE D'HABITAT INSALUBRE

Etude de cas du quartier Sid Baba

A Meknès

Préparer par : Mr CHAARAOUI ABOUBAKR

Je tiens à remercier :

Mr Michel Cantal Dupart pour sa direction de L'équipe d'enseignante CNAM

Les collègues de l'IFTSAUMOS pour nos discussions enrichissantes

L'ASSOCIATION ANAS pour sa participation agréable.

Très spécialement Mme Chbihi Moukit Narimane et ma famille

SOMMAIRE

INTRODUCTION...................................................................5

1ère Partie : ANALYSE SOCIALE ET URBAINE DU QUARTIER SIDI BABA...................................................................................12

1-Présentation du quartier Sidi Baba ......................................................13

2- Evolution et caractéristiques du tissu urbain :.........................................14

3- Une explosion démographique récente :.................................................14

4 -Le phénomène de périurbanisation dans le quartier :...........................................15

5 -Typologie de l'habitat :....................................................................19

6 -La vie sociale ; mobilité résidentielle ; équipements et services publics...........21

2ème Partie : Le projet : SIDI BABA SANS BIDON VILLE.................24

1) Projet Réalisé par les intervenants publics et privés ;............................25

2) Quartier sans bidon ville : relogement des 30 ménages :...........................26

CONCLUSION................................................................................32

« L'urbanisme est à la mode ! Et l'urbanisme va mal ! »

Michel CANTAL- DUPART

« LA QUESTION DE L'URBANISME OU LA VILLE DE DROIT » 2002

I Introduction :

L'habitat insalubre est un phénomène à la fois ancien et nouveau au Maroc, il caractérise aussi bien le milieu urbain que le milieu rural. Au cours des dernières années, il n'a cessé de s'amplifier, de se diversifier et de s'étendre à toutes les villes marocaines, quelles que soient leurs localisations, leurs tailles et leurs fonctions, pour devenir une partie de tout tissu urbain. L'explosion démographique a généré un processus d'urbanisation rapide au Maroc depuis une quarantaine d'années. Ces dix dernières années, ce phénomène s'est accompagné de mutations socio-économiques dans l'organisation spatiale et sociale des communes périurbaines autour des grandes villes .

Meknès comme les autres villes du Maroc connaît un phénomène d'extension urbaine continu depuis les années 70. Aujourd'hui, cette extension tend même à gagner des communes rurales et plus particulièrement dans la périphérie du Nord-Ouest. Ces zones rurales deviennent des espaces périurbains connaissant des taux de croissance les plus élevés. Cela se caractérise par l'occupation des zones à vocation agricole et par le développement de larges secteurs d'habitats désignés sous le terme de non réglementaires; habitats en dur construits sans plan d'ensemble ni autorisation légale et caractérisés par une insuffisance des infrastructures de base (eau potable, assainissement, électricité...) ,

Carte satellite de Meknès avec la situation des bidonvilles

Le quartier Sidi Baba, situé au sud ouest de Meknès, sur lequel porte mon étude, devient peu à peu un espace transitoire entre la ville et la campagne. Sa population a plus que triplé entre 2004 et 2007, passant de501 à 2500 habitants. Cette explosion démographique s'est accompagnée d'une augmentation de l'habitat non réglementaire dans des zones agricoles et d'une multiplication des maisons secondaires sur des terrains que le plan d'aménagement de Meknès n'a pu contenir.

Le quartier étudié.

Situation de sidi baba au nord ouest de la ville Meknès

Le quartier Sidi Baba constitue un véritable espace d'enjeux multiples où s'expriment fortement des problèmes d'organisation spatiale et de gestion urbaine. Cela se traduit principalement par une organisation anarchique du bâti, par des problèmes d'insalubrité liés aux difficultés de mise en place des infrastructures de base (eau, assainissement, collecte des ordures ménagères) ,

Alor quelles sont les causes d'insalubrité et de la précarité dans le quartier Sidi Baba ?

Mon travail a donc principalement consisté à analyser les situations urbaines et sociales dans ce quartier clandestin, et enfin d'identifier leurs forces, leurs faiblesses, et les solutions applicables de l'INDH1(*) ET qui sont nécessaire pour répondre aux critères du développement durable (d'après l'agenda21)1(*) :

-- la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions existant entre les systèmes. Elle se traduit par l'adoption d'une démarche transversale (plutôt que sectorielle), multi partenariale et interdisciplinaire ;


· -- la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des indicateurs et des évaluations ;


· -- le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;


· -- la précaution : maintien d'un certain nombre d'options possibles ouvertes lorsque subsiste un doute ou une incertitude ;


· -- la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les actions correctives après la mise en oeuvre des projets ;


· -- la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ;


· -- la subsidiarité : principe de travail à l'échelon de décision le mieux approprié pour agir efficacement en faveur de l'intérêt général ;


· -- la solidarité : notion de reconnaissance d'intérêts communs entre personnes, entreprises, États, etc., impliquant pour les uns l'obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance.

I Méthodes de travail

1) Choix de la zone d'étude

En collaboration avec mes encadrants durant ce mémoire, nous avons choisi de centrer mon étude sur le quartier Sidi Baba, à la frontière de Meknès où de nombreuses zones d'habitat non réglementaire se sont constituées ces dix dernières années. Le choix d'un quartier à la périphérie de la ville est du aux mutations récentes que connaissent cet espace en matière d'habitat informel et sa promotion d'enjeux sociaux, économiques et politiques dans la structuration et la gestion sociale et urbaine de ce quartier. De plus, ce quartier situé dans la périphérie de Meknès avaient déjà fait l'objet de différents travaux de mon étude, principalement le travail du rapport de stage, que j'ai passé au sein du holding d'aménagement AL OMARNE autour du thème « Dar LKbira et ville sans bidonville :Programmes de relogement des habitants des anciens combattants » constituant une première base d'informations pour ce mémoire .

Mon travail s'est opéré autour de trois grandes phases faisant appel à différents outils D'investigation :

2) Recherche documentaire sur la thématique générale de l'habitat clandestin :

La Consultation et collecte de la documentation existant à l'échelle nationale et au niveau de la région du Meknès Tafilalet : livres théoriques, mémoires d'étudiants de l'INAU, articles de journaux, documents de synthèse officiels, sites web : www.ANRU.Fr, www.MHU.GOV.MA, www.VSB.MA... (voir Webograhie)

La nécessité de trouver plus d' informations ma poussé à approfondir mes recherches en sollicitant l'aide auprès de certaines administrations ( Direction Régionale de l'Agriculture, Direction Régionale de l'Habitat, holding Al Omrane, Agence Urbaine de Meknès, RADEM, communes locaux, associations de quartier et le bureau d'étude EDESA....) .

3) Recherche d'informations spécifiques au quartier Sidi Baba :

Consultation des plans, photos aériennes, recensement de la population, budgets communaux ,... auprès de l Agence urbaine et le cadastre.

Cette seconde étape a permis d'aboutir à une description détaillée du quartier Sidi baba (évolution de l'urbanisation, organisation spatiale et réglementaire, composition socio démographique et économique, recensement et localisation des services et activités,...). Ce travail a été complété par de nombreuses visites sur le terrain à l'aide des membres de l'association ANAS .

4) Identification et rencontre des différents acteurs

· Présentation du système administratif marocain

Tableau 1: Organisation de l'administration marocaine

Administration déconcentrée

Administration décentralisée (sous tutelle de l'autorité locale)

Niveau

Représentant de l'Etat

Niveau

Représentants du peuple =assemblée d'élus

Etat

Gouvernement : ensemble des ministres

Etat

Parlement

Wilaya

Wali

Région

Conseil régional

Province

Gouverneur

Province

Conseil provincial

Caïdat

Caïd

Commune

Conseil communal

Quartier

Cheikh et Moqadem

 
 

· Identification des différents types d'acteurs intervenant en matière d'habitat insalubre au niveau de la zone d'étude :

ü Le secteur public :

Les autorités locales :

Les services déconcentrés des ministères

Le wali et le caïd

Les collectivités locales « territoriales » (elles sont toutes sous tutelle des autorités locales) :

La province ISMALIA

La commune de WJEH AROUSS

Les organismes publics :

Al Omrane, établissement public sous tutelle du Ministère de l'Habitat

Agence Urbaine de MEKNES TAFILALET

ü Le secteur privé :

RADEM, gestionnaire des services électricité, eau et assainissement sur la REGION MEKNES TAFILALET

Les associations :

Nationales

Locales

Les habitants

· Réalisation d'entretiens auprès de 30 habitants

Le choix des personnes interrogées ne répond pas à un échantillon précis. J'ai cependant essayé de tenir compte de la diversité des profils des interviewés : statuts socio-économiques et ancienneté de résidence sur le quartier (tableau 2).

Tableau 2: Présentation du profil des habitants interrogés

sexe

Age

Statut familial

Résident depuis :

homme

56

marié avec 6enfants

1985

homme

44

marié avec 4enfants

1992

homme

42

Marié avec 4enfants

1984

homme

42

Marié avec 5enfants

1988

femme

48

mariée avec 3enfants

1978

homme

43

marié avec 3enfants

1984

homme

35

non marié

1994

femme

32

mariée avec 2enfants

1986

homme

38

marié avec 3enfants

1978

femme

36

mariée avec 3enfants

1996

homme

48

marié avec 4enfants

1976

femme

32

mariée avec 2enfants

2000

femme

52

mariée avec 3enfants

1976

homme

28

non marié

1998

homme

25

non marié

2001

femme

35

mariée avec 3enfants

2000

homme

24

non marié

1998

homme

46

Marié avec 2enfants

1996

femme

32

Mariée avec 3enfants

 

homme

52

Marié avec 5enfants

1985

homme

44

marié avec 4enfants

1995

homme

56

marié avec 4enfants

1986

homme

48

Marié avec 3enfants

1988

femme

48

mariée avec 5enfants

1978

homme

42

marié avec 6enfants

1984

homme

34

non marié

1935

femme

32

marié avec 3enfants

1985

homme

37

Marié avec 2enfants

1977

femme

36

mariée avec 4enfants

1994

Au but de connaissance de cette population qui est pris au hasard, j'ai réalisé une fiche d'information porte des informations sur ces gents (nom, nombre de ménages, profession.....)  « Fiche de questionnaire en annexes »

Par rapport au travail de terrain, j'ai du faire face à plusieurs difficultés :

o La difficulté à avoir accès à l'information

L'accès à l'information est difficile à traiter du fait de la différence de la pluparts des réponses données.

o L'absence de sécurité

La rencontre des bulgares, se qui ma pousser de me reculer et ne pas continué l'enquête.

1ère Partie :

ANALYSE SOCIALE ET URBAINE DU QUARTIER SIDI BABA

NOTES SUR LA NOTTION BIDONVILLE 1(*):

Agglomération d'abris de fortune, de baraques sans hygiène, située en général à la périphérie des grandes villes, et où vit la population la plus misérable. | «  Dans les bidonvilles de Barcelone des familles s'entassent à dix par pièce  » (le Monde, 17 juil. 1958).». Le mot est récent, il serait d'origine marocaine. Après la guerre, dans les carrières de Casablanca il désignait les zones dans lesquelles les maisons précaires étaient construites à partir de tôles et de bidons découpés ; il recouvre actuellement des situations et des réalités extrêmement variées qui vont de la poche de pauvreté regroupant une centaine d'habitants au bidonville géant de plusieurs centaines de milliers de personnes.

*Statut foncier : soit public ou collectif et l'occupation se fait par vente ou par location, existence de BIDONVILLE sur des terrains habous ou des terrains privés.

*Différents niveaux d'équipement : sont en majorité sans équipements, l'approvisionnement en eau se fait par des bornes fontaines installées par les municipalités qui en réglementent la construction, l'éclairage public se trouve dans les artères périphériques qui limitent le bidonville et qui sont mitoyens d'autres quartiers.

*Variété des matériaux de construction : la tôle, le bois, carton, plastique, cependant il y'a certains cas de versification qui concernent les murs et la toiture.

*Les formes multiples d'organisation des tissus urbains : similitude (pareil), occupation vernaculaire sur une trame de voirie et de parcellaires qui adopte les contraintes topographiques d'où les formes irrégulières. « Source cour de TYPOLOGIE D'HABITAT Mme CHBIHI NARIMANE »

Situé au nord -ouest de la ville de Meknès, le quartier limite la province AL ISMAILIA qui représente 14.3 pour cent de la région Meknès , le quartier couvre une superficie de 9 ha ,Sa densité peut être estimée à environ 480 habitant/hectare ,cette superficie prend un important espace territorial sur la province, le quartier est sous la tutelle de l'arrondissement de « wjeh arrouss » qui est l'un des quartiers limitrophes de sidi baba. Il est desservi par une seule piste qui est reliée à une route goudronnée rejoignant le quartier avec le centre de la ville.

Site d'étude

Image satellite Du nord ouest de Meknès en indiquant le site étudié2(*)

1- Evolution et caractéristiques du tissu urbain :

Jusqu'aux années soixante dix, le quartier se limitait à des simples terrains agricoles, c'est a partir de 1974 que ce lotissement a commencé à se formuler avec l'arrivée des operateurs privés notamment l'ERAC CENTRE SUD .A côté de cette entité s'est développé le gros bidonville r « sidi baba » qui est composé entièrement de l'habitat insalubre, avant qu'il voit à son tour une opération de relogement dans le même site (in site) et en première tranche de 358 ménages en 2007 par l'opération nommée « Bourj Moulay Omar »

2- Une explosion démographique récente :

D'après les statistiques de la direction régionale de l'habitat, Meknès a connu depuis le début du siècle une croissance démographique remarquable et une urbanisation rapide. Alors que la ville n'abritait que 11 000 habitants au début du vingtième siècle, sa population a triplé en 40 ans, passant de 234024 d'habitants dans les années 60 à 713609 d'habitants en 2004. Cependant, depuis une dizaine d'années, la croissance démographique s'est ralentie avec un taux de croissance de 1,5 % par an entre 1994 et 2004.

Mais cette moindre augmentation de population à l'intérieur de la ville, s'accompagne d'un déplacement de la population vers la périphérie nord est de Meknès (Toulal Anciens Combattants, Nzala....).

Le quartier Sidi Baba fait partie de ces quartiers limitrophes de Meknès qui ont connu une poussée démographique depuis ces dernières années :

Evolution démographique des ménages du quartier « Sidi Baba »

NOMBRE DE MENAGE

ANNEES

3- -Le phénomène de périurbanisation dans le quartier :

L'explosion démographique sur Sidi Baba est le fruit d'importants mouvements migratoires, sa population se caractérise par une mixité autochtone et de migrants. Ces derniers représentent aujourd'hui plus de la moitié de la population actuelle. Ces migrants, d'après leurs lieux de naissances, proviennent des régions proches de sidi Baba, mais le centre de la ville forme le premier noyau émetteur des émigrants de Sidi Baba.

Durant Les dix dernières années, le quartier a assisté une arrivée de nouveaux habitants issus des quartiers pauvres ou périphériques de Meknès ( Sfasif , Tawjtat, Ain Orma,...) qui ont choisi de quitter le périmètre urbain pour s'installer à l' intérieur de la ville .

Ce flux migratoire vers la périphérie de la ville s'explique par plusieurs facteurs :

· le cout élevé des loyers en ville.

· La population recherche une accession facile à la propriété.

· l'absence d'une politique de logement social adéquat.

· La recherche d'emplois qui peut s'expliquer par le développement industriel dans ces zones périphériques.

· Enfin une partie des migrations vers Sidi baba sont le fruit de regroupements familiaux.

4) L'enquête socioéconomique sur l'échantillonnage :

v POPULATION D'ORIGINE :

Type de travail

Artisans

Secteur moderne

Nombre de ménages

2

3

L'enquête faite dans le cadre de ce mémoire montre qu'il ya une partie importante de la population qui habite dans ce quartier depuis la naissance ou la petite enfance.

Répartition des ménages selon leur emploi

Ces anciens du quartier disposent plus souvent d'un travail régulier et même d'un emploi qualifié (30 %) ; 38 % d'entre eux sont engagés dans le secteur moderne. Leur revenu familial est plus élevé que celui d'autres groupes d'habitants.

Pratiquement aucun de ces chefs de famille ne travaille dans l'agriculture.

En revanche, le pourcentage de personnes chômeurs et plus élevé particulièrement la catégorie des jeunes.

Quant à leurs conditions de logement, bien que ces originaires du quartier occupent plutôt des baraques anciennes, celles-ci sont mieux construites, plus spacieuses et surtout mieux équipées que celles des autres habitants du quartier. Ajoutons à cela leur intégration parfaite dans le quartier ; ils expriment assez souvent le désir de rester sur place plutôt que de déménager pour trouver un meilleur confort.

34 % d'entre eux préfèrent rester dans le quartier. Ils y connaissent tout le monde, y ont beaucoup d'amis et de la famille. Ils ont aussi plus de fréquentation que les autres habitants du quartier, de la famille ou des amis ailleurs en ville.

Un tiers de ces anciens expriment leur satisfaction de vivre dans ce bidonville .Ils pensent que les gens sont prêts à travailler ensemble et que les autorités locales pourraient les aider à améliorer leur habitat ou l'équipement collectif du quartier.

v LES FAMILLES VENUES DE LA MEDINA

Ce groupe qui représente 14 % de l'ensemble de l'échantillon, est composé en majorité d'artisans (60 %) et d'ouvriers du secteur moderne (27 %). On y trouve peu de commerçants et pas d'agriculteurs. Le pourcentage de qualifiés est plus élevé dans ce groupe.

Type de travail

Artisans

Secteur moderne

commerçants

Nombre de ménages

4

2

1

Répartition des ménages selon leur emploi

La majorité des chefs de famille disposent d'un travail, mais souvent à temps partiel. Il y a peu de chômeurs (8 %). Les jeunes chefs famille (de moins de 26 ans) sont plus nombreux parmi ces anciens de la Médina. Les familles ont relativement moins d'enfants (72 % de 1 à 4 enfants). Enfin, leurs baraques sont en général mieux équipées que celles des autres groupes d'habitants : 20 % sont classées comme « assez confortables » (contre 14 % en moyenne), 40 % comme "modestes". Bien que certaines de ces familles soient arrivées dans le bidonville il y a déjà plus de 10 ans, leur flux a augmenté depuis 5 ans. Le déclin du secteur artisanal d'une part, et la crise du logement dans les médinas d'autre part, semblent être à l'origine de cet exode des médinas vers les bidonvilles.

v LES FAMILLES VENUES D'UN QUARTIER MODERNE

Ce groupe ne représente que 5 % du total des habitants interrogés. Il constitue un phénomène assez récent (moins de 5 ans), La moitié de ces chefs de famille sont des artisans, un quart travaille dans le secteur moderne, et un autre quart est constitué de commerçants. Il n'y a pas de chômeurs parmi eux.

Installées depuis peu de temps, leurs baraques sont équipées de façon modeste. Leur âge est réparti entre 26 et 45 ans ; ils ont plutôt des familles nombreuses de 6 ou 7 enfants. Ces derniers sont tous scolarisés. Il s'agit apparemment de familles citadines qui, aspirant à un niveau de vie plus élevé.

v LES FAMILLES VENUES D'AUTRES BIDONVILLES

Ce groupe représente 41 % de la population totale du quartier. Il comprend aussi bien des citadins que des ruraux, en majorité venus en ville depuis plus de 10 ans.

Type de travail

chômeurs

Petits métiers

commerçants

Nombre de ménages

4

6

9

Répartition des ménages selon leur emploi

La répartition d'âge de ces chefs de famille est la même que pour l'ensemble de l'échantillon. Le pourcentage de chômeurs est élevé dans ce groupe (près de 20 %). On y trouve par( 49%) ailleurs beaucoup de commerçants et un pourcentage important de "petits métiers" (Réparateurs, porteurs, gardiens ...) Quant à leur logement, il est en général plus mal installé que dans l'ensemble de l'échantillon, surtout pour ceux qui sont arrivés dans le quartier récemment.

Au cour de l'enquête ménages on a constaté des remarques ou commentaires faits lors de l'interview, qu'il s'agit là d'un groupe hétérogène composé des éléments suivants :

- familles relogées d'office à l'occasion de la destruction d'un bidonville ;

- familles ayant déménagé dans le quartier en vue d'une amélioration de leur habitat (logement ou environnement) ;

- familles obligées d'émigrer de leur ancien domicile vers un autre quartier pour des raisons personnelles (endettement...).

v 5. LES RURAUX

A part ceux qui sont arrivés en ville à l'âge d'enfant, les ruraux n'ont pas ou n'ont que peu de qualifications.

La majorité on abandonné l'ancien métier :

- ouvrier agricole ou berger (40 %) ;

- cultivateur ou éleveur (30 %) ;

- artisan ou commerçant (8 %).

Une minorité de 14 % seulement continue à exercer un emploi dans l'agriculture ou l'horticulture.

- 47 % ont trouvé une occupation dans les petits métiers d'artisanat: menuiserie, ferronnerie...de la ville (porteurs, réparateurs en tout genre, gardiens);

- 20 % tiennent un commerce, souvent en produits de la campagne : lait, légumes, oeufs.

- 19 % ont trouvé un emploi dans l'industrie (agro-alimentaire).

Mobiles d'émigration :

La raison principale de l'exode rural est le manque de travail et de revenus. La misère sévissant sur place, la dureté de la vie à la campagne, sont en général invoquées, de même que le manque de distraction et l'absence d'avenir pour les enfants. Enfin, nombre de ces ruraux ont quitté le village comme adolescents à la mort de leurs parents et ont été appelés par la famille déjà installée en ville.

Choix de la ville :

La majorité d'entre eux sont allés vers la ville la plus proche, qui est aussi souvent celle où d'autres membres de la famille ont déjà émigré. Toutefois, un tiers déclarent être allés là où ils avaient un travail précis en vue (ouverture d'une usine ou d'un chantier, embauche dans une carrière). Une petite minorité a fait son choix en fonction de projets plus lointains : émigrer à l'étranger, après s'être installé provisoirement à Meknès puis vers les autres villes du nord du Maroc.

Choix du quartier:

Le choix du quartier est déterminé principalement par la présence de famille ou d'amis, par la disposition d'une baraque ou d'un terrain, parfois par la proximité du lieu de travail. Une minorité a trouvé le quartier "par hasard". Cette dernière catégorie est d'ailleurs de loin la plus mal installée.

Travail et logement :

Ces ruraux ont-ils trouvé en ville ce qu'ils y cherchaient ? Ont-ils été déçus par la réalité de leurs conditions en ville ?

- "on se débrouille mieux en ville qu'à la campagne", ont dit les anciens ruraux. La solidarité familiale joue, et les commerçants font crédit...

L'isolement de la vie à la campagne semble avoir beaucoup pesé : "ici on est nombreux, il y a toujours moyen de gagner quelques sous". "Ici on se débrouille". C'est le mot le plus souvent entendu pendant les interviews.

5 -Typologie de l'habitat :

1-type de logement :

Le quartier Sidi Baba existe dans un grand périmètre urbain à vocation publique, selon les types d'habitat nous trouvons dans le quartier deux types d'habitat bien différents :

v Non réglementaire

Réglementaire

un type d'habitat réglementaire représenté par des lotissements bien déterminés qui répondent à la loi n25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitation et morcellement.ces propriétaires sont des bénéficiaires d'une opération de relogement d'un bidon ville situait au même quartier ,les surfaces des lots octroyés par l'Etat sont insuffisantes selon le point de vue des habitants , « 54 m² ne suffit pas pour loger 8ou 10 dix personnes » disant les bénéficiaires.

v 02/03/2008

Le deuxième type d'habitat est spontané et non réglementaire du fait de ses constructions informelles, sans plans et sans autorisations de construire. Les constructions des maisons dans ce quartier sont assez hétérogènes, dans le sens où l'on trouve plusieurs stades de construction. On peut y observer des maisons de type rural, de type R+1 ou R+2. Ces maisons sont construites sur des supports fonciers non équipés acquis par un acte adulaire, et des constructions réalisées sans études techniques ou architecturales. C'est un processus d'« auto-construction » de logement qui échappe donc à la réglementation en vigueur en matière d'équipement et en infrastructures de base.

2) Statut d'occupation :

La moitié de nombre de ménages étudiés dans mon étude déclare être propriétaire de leurs logements et 3.3% des ménages déclarent être copropriétaires. Les autres ménages (47%) déclarent être logés gratuitement. La répartition des ménages selon le statut d'occupation de leurs logements se présente comme suit :

Statut d'occupation

Effectif

Pourcentage

Propriétaire

15

50

Copropriétaire

1

3.3

Locataire

2

6.6

Logé-gratuit

12

40

Total

30

99.99

Généralement ; l'habitat dans ce quartier est relativement dense. Le noyau initial s'est constitué autour de la mosquée. Les habitations s'organisent autour de ruelles étroites parallèles les unes aux autres. La plupart des maisons du quartier sidi baba ont été construites ou acquises au cours de la période 1997-2004. Ils ont enregistré leurs terrains en 1999. Depuis 2003, il y a un ralentissement de la construction dû au renforcement d'un contrôle plus sévère de l'autorité locale pour stopper l'augmentation d'habitat clandestin. Tous les habitants qui se sont installés après 2004, ont donc acheté des maisons déjà construites. 95% des ménages sont propriétaires. La superficie moyenne des logements est de 60 m². La majorité des logements comportent un niveau unique pour 76%. Les habitations sont constituées de murs à base d'agglomérats et de toit en tôle ou dalle selon le degré d'investissement financier possible des ménages dans leur logement.

ce non respect des normes de construction fait ,que, bien souvent ces maisons constituent de véritables dangers (glissement des terrains, et écroulement des maisons) non seulement à cause de leur proximité des routes et des ravins mais aussi du type de matériaux utilisés (bois, plastique, carton, tôle..), Ce qui ne correspond pas aux règlements de construction qui fixent 3(*):

Ø Les normes de stabilité et de solidité de la construction.

Ø La superficie, le volume ou les dimensions des locaux,

Ø Les conditions d'aération des locaux.

Ø Les droits de voirie dont peuvent bénéficier les riverains de voirie publique.

Ø Les mesures destinées à prévenir l'incendie.

Ø Les modes d'assainissement et d'alimentation en eau potable.

Ø L'obligation d'entretien des propriétés et de construction.

6-La vie sociale ; mobilité résidentielle ; équipements et services publics.

RN

a-Un réseau de voirie acceptable :

Le quartier sidi baba est un des quartiers ruraux de la Région de Meknès- Tafilalet qui est bien équipé en voirie. Il compte :

· Une route nationale (RN28) qui se situe au nord du quartier, en direction de Tanger ;

· Une route régionale (RR), située au nord ouest du quartier vers Khmisset, Ain karma..,

· Trois routes communales, dont deux traversent la commune et une qui la relie avec le centre de la ville (médina, place Lhdim .)

Concernant, la réseau de transport en commun, seules deux lignes de bus de la société « city bus » qui assurent la liaison avec le centre de' la ville : la ligne n° 17 et la ligne 15. Les habitants du quartier non réglementaires utilisent peu ces transports collectifs car les arrêts sont souvent éloignés de leurs habitations et le passage des bus peu fréquent. Alors ils utilisent d'autres moyens (taxis ou des transports non réglementaires si non les habitants du quartier partent à pied (30min en moyenne) pour aller du domicile au travail (habitude d'aller en médina).

b- Un déficit en équipements scolaires 

D'après l'enquête faite auprès des trois écoles primaires proches du quartier, les classes comptent en moyenne 43 élèves. La disponibilité des salles de classe est insuffisante. Ce manque de locaux impose un roulement des classes afin que chaque élève puisse bénéficier d'un minimum d'enseignement. Le nombre d'enseignants est de 26 personnes et nombre de 86 élèves par enseignant.

Concernant le collège et le lycée, Même si le quartier compte un collège et un lycée situés dans le quartier , leurs localisations, ne leur permettent pas d'accueillir les enfants des quartiers périphériques, donc il est nécessaire les scolarisé dans d'autres collèges plus proche ( My Ismail, ibn khattab..) ou d'autres qui nécessite des moyens de transport .

Des projets d'établissements scolaires supplémentaires sont en cours de réalisation. Il s'agit de la construction d'un collège à Wjeh Arouss et une école dans le quartier sidi baba.

Ce déficit général d'infrastructures scolaires pose deux problèmes majeurs pour une scolarisation continue des jeunes du quartier sidi baba :

-le problème du transport scolaire : Il n'existe aucun système de transport scolaire public à l'échelle de quartier, ce qui fait une difficulté pour les étudiants des lycées situés au centre de la ville.

-le problème de sécurité : pour les élèves qui se rendent à l'école à pied. Beaucoup de familles craignent pour la sécurité de leurs enfants, notamment pour les filles. Cela est un facteur déterminant dans la déscolarisation des filles après le primaire.

L'enquête faite auprès des directions des écoles du quartier (avec des directeurs et professeurs) a montré qu'un nombre important des élèves ont un niveau médiocre, mais aupres des parents disent qu'il ya un manque de sérieux de la part des enseignants

Tous ces problèmes (éloignement des écoles, l'insécurité, manque de sérieux) poussent les parents à chercher des écoles privées mois chères.

c) Une quasi absence d'équipements sanitaires

Le dernier Plan d'Aménagement de Meknès a prévu deux dispensaires dans le quartier sidi baba, il n'existe qu'un seul centre de santé au centre au nord du quartier construit en 1993. Son équipe médicale se compose de 2 médecins, 5 infirmières de deux sages femmes. Ce dispensaire souffre d'un déficit de personnel considérable lorsque l'on sait que le quartier compte plus de 50 000 habitants. Deux projets de nouveaux dispensaires sont en cours. La construction du dispensaire au niveau du Quartier étudié et l'autre est proche situé dans le quartier Wjeh Arouss qui est un limitrophe de Sidi Baba.

Cependant, malgré cet effort, les populations de la périphérie est du quartier se rendent majoritairement dans les autres dispensaires des quartiers de Meknès.

2ème Partie :

Le projet : SIDI BABA SANS BIDON VILLE

1) Projet Réalisé par les intervenants publics et privés ;

Des projets de relogement des habitants du bidonville on commencés a être réalisés, 385 ménages ont bénéficié de cette première opération dans le même quartier (in site), et d'autres 1700 ménages dans un nouveau quartier à la périphérie de la ville nommée Naim 8, à noter les travaux d'auto construction de nouveaux maisons sont en cours d'exécution (voir l'image)

02/03/2008

D'après l'enquête réalisée avec ces bénéficiaires, il y a lieu de noter qu'il n'existe pas une bonne gestion de cette opération par les différentes acteurs dans ce domaine .les chefs de ménages disent qu'ils n'ont pas assez de moyen pour construire leur logement et louer ailleurs,

La prise des impacts sociaux n'existe pas dans ce projet car l des travaux de diagnostic social du bureau d'études EDESA sont achevé pour des cause qu'ont est pas pu les fournir, (on est constaté qui il ya des conflits entre les différents acteurs(le HOOLDING AL OMRANE, EDESA, LA DIRECTION DE L'HABITAT) sur la manière de la gestion, les autorités locaux n'ont pas être convaincu par la manière d'accompagnement social.

Les habitants du bidonville qui n'ont pas encore bénéficiés des opérations de relogements (438 ménages) attendent se bénéficié des lots dans une opération qui va s'appliquée peut être prochainement ou pas,

Le diagnostic a fait ressortir l'importance du développement de l'habitat insalubre dans le quartier Sidi baba c'est pourquoi le relogement et la normalisation de ce type d'habitat non réglementaire constituent une démarche opérationnelle et nécessaire basée sur l'équipent du quartier, son intégration social et urbaine multiforme (urbanisme, habitat, infrastructures, équipement) dont les règles de relogement devront être équivalentes pour l'ensemble des habitants

2°Quartier sans bidon ville : relogement des 30 ménages :

Objet du projet :

Le projet est destiné à accueillir de manière durable mais non définitive 438 ménages qui seront installées sur le site situé a coté du bidonville appartenant à la commune urbaine Wjeh Arouss.

La carte spécifie le lieu du bidonville ainsi que celui de terrain de relogement

Bidonville actuel

Site de relogement

L'offre d'habitat est conjointe à une offre d'accompagnement social pour favoriser dans la durée :


· l'appropriation des lieux ;


· l'apprentissage des contraintes liées à l'usage et à l'entretien d'une habitation


· l'implication et l'investissement des familles accueillies dans la vie du quartier et de la commune ;


· la recherche des solutions de décohabitation pour les jeunes ménages ;


· l'accompagnement des ménages, ne parvenant pas à s'inscrire dans le projet, pour la recherche d'une autre solution ;


· une aide à l'insertion en direction des différents membres de chaque famille dans les domaines de la scolarisation, la formation, l'emploi, l'économie, la démarche de soins, la régularisation des situations administratives.

LES PUBLICS CONCERNES

Il est prévu l'accueil des ménages en bâtiments modulaires, soit 438 ménages en maximum, en donnant la priorité des premiers bénéficiaires pour les ménages ont un état d'écroulement de leurs habitats.

FONCTIONNEMENT ET PRESTATIONS PROPOSEES

Le projet architectural :

ü Construction des immeubles :

Le projet prévoit l'accueil des ménages dans des bâtiments modulaires adaptés à l'organisation du nombre de chaque famille et la superficie qu'elles occupent dans le bidonville.

En appliquant cette proposition sur la population de mon enquête , La typologie des logements pourrait être la suivante, sur la base de l'état d'occupation actuelle :


· 12 familles de 3 personnes, soit 54 m² d'habitation et 360 m² au total ;


· 9 familles de 4 personnes, soit 54 m² d'habitation et 360 m² au total ;


· 4 familles de 5 personnes, soit 60 m² d'habitation et 250 m² au total ;


· 3 familles de 6 personnes, soit 70 m² d'habitation et 180 m² au total ;


· 1 famille de 7 personnes, soit 70 m² d'habitation.

Chaque logement dispose d'une cuisine et une salle de bain (douche et WC).

A titre d'illustration le projet peut se repartie comme suit en considérant les mesures des surfaces de chaque immeuble:

Provisoire

· Création des chutes d'eaux usées

· Amélioration de la ventilation

· Peinture des murs et plafonds des cuisines, WC, salles de bains

· Pose de faïence

Provisoire

Le terrain compte également une salle polyvalente avec un bureau de réception, une locale poubelle, et un bâtiment modulaire pour le gardien.

On peut citer ce plan comme un plan type pour ces maisons :

Ces aménagements contribuent de manière importante au bien être des habitants du quartier et à l'amélioration de leur quotidien :

· Création de locaux de sélectif

· Sécurité incendie des immeubles

· création des espaces extérieurs par la Régie de Quartier

· ü Aménagement des espaces extérieurs :

La voirie :

L'aménagement de l'extérieur des bâtiments du quartier est bien évidemment un élément fondamental du bien être des riverains.

A ce titre, de nombreux aménagements doit être réalisés, tels que l'aménagement des trottoirs et du stationnement, les plantations, l'éclairage...

Afin d'être plus adapté à la vie du quartier, sont également prévus :

· Rue qui mène à la nouvelle ville,

· Rue qui mène à la médina.

Les espaces verts

Parce que le cadre de vie est un facteur central du bien être dans le quartier, on peut donner des propositions d'aménagement des espaces verts :

· la création d'une place en arrière des remparts ismaïliennes près du portail Telt fhoul qui pourrait être un accès à cette place

· l'implantation d'aires de jeux réparties dans tout le quartier

Les commerces et locaux associatifs

Parce qu'un quartier où il fait bon vivre passe par des commerces dynamiques, mon projet prévoit une construction des magasins, Les commerçants seront installés dans des locaux neufs en rez-de-chaussée avec des possibilités de stationnement adaptées.

Financement du projet ;

Le Holding d'aménagement Al Omrane sous la tutelle du ministère de l Habitat et De l'urbanisme peut être chargé de cette opération de relogement en partenariat avec un bureau d'étude technique et social par exemple le BET ENDA MAGRHEB qui va effectuée les taches du travail dans le terrain au niveau d'intégration des habitants, pour le financement des projets d'aménagement c'est repartit comme suit :

Les constructions R+1 (réez de chassé commercial): 300.000 DH

Les constructions R : 200.000DH

La voirie : 3.500.000 DH et Jardins : 400.000 DH

LE PROJET D'INSERTION PAR LOGEMENT

L'intervention de l'opérateur social (bureau d'étude social ENDA MAGHREB) fera l'objet d'une convention spécifique pour le financement de son poste avec le HAO, dans le cadre de maitrise de l'ouvrage sociale. Sa mission sera engagée trois mois avant le début du chantier et sera conduite en lien avec les partenaires de la ville de Meknès.

La collaboration des différents partenaires public- privé (, ETAT, HAO, FOND., Associations.) permettra d'associer des compétences complémentaires et de créer du lien avec les 30 ménages en s'appuyant sur le relationnel déjà mis en place au cours des actions précédentes.

Elle se déroulera en quatre phases :


· phase 1 : aide à l'accès au lotissement d'habitat adapté ;


· phase 2 : accès à l'habitat adapté ;

Phase 1 : aide à l'accès au lotissement d'habitat adapté.

Il s'agit durant cette phase d'organiser la communication avec les futurs logés et de les impliquer dans le processus, de repérer leurs attentes et les points de blocage.

Des rencontres avec les familles concernées par l'opération seront organisées au sein du site afin d'en expliquer les différentes étapes et de présenter l'équipe technique qui interviendra pour effectuer le suivi du chantier et d'en présenter les plans.

Des entretiens avec chaque famille devront être réalisés par le l'opérateur social, afin de bien cerner les problématiques qui pourraient émerger, connaître chaque situation et nouer le plus tôt possible un rapport de confiance. Des permanences d'accueil et d'information.

Au cours de cette phase, les ménages seront accompagnés dans l'accomplissement des différentes démarches, tant sur le plan administratif que sur le plan matériel.

Phase 2 : accès à l'habitat adapté

L'operateur social chargé du suivi social et l'équipe de gestion locative accompagneront les ménages dans l'appropriation de leur nouveau type d'habitat ainsi que dans la gestion des différentes contraintes liées à la vie au sein du lotissement. Sur le plan locatif, une attention particulière sera portée sur :


· le paiement du loyer et des différentes charges (une interruption risquant de compromettre le projet) ;


· l'entretien courant du logement et des espaces privatifs ;


· le respect des parties communes par chacun.

Des actions collectives et individuelles seront engagées par l'association ANAS, en partenariat avec les différents intervenants locaux (école, service social,

L'accompagnement individuel de chaque ménage a pour objectif de développer les projets de chacun sur le plan de l'emploi, de la formation, de la santé. Il devra aussi permettre une réflexion sur la gestion du budget.

Des actions collectives permettront d'aborder plus largement les questions relevant notamment du soutien scolaire, de l'insertion dans le quartier. Par ailleurs, la recherche d'un lieu à proximité du site pour la mise en place d'actions collectives doit contribuer à l'ouvrir sur le quartier et sur la ville.

Alor est ce que le projet de relogement de ces 30 ménages peut être applicable pour tous les ménages qui restent ?

Conclusion

L'explosion urbaine sur le quartier Sidi Baba s'accompagne d'inégalités sociales par le développement d'habitat non réglementaire avec des pressions de plus en plus importantes sur l'environnement et les ressources naturelles. Ces inégalités se traduisent notamment par des accès différenciés aux services et infrastructures de base.

La maîtrise insuffisante de cette urbanisation démontre l'inadaptation des outils traditionnels de planification et de gestion urbaine. Malgré l'affirmation renforcée depuis la charte communale de 2002 des collectivités locales, le transfert des prérogatives à ces collectivités ne s'est pas accompagné de moyens suffisants. De plus, l'émergence d'un tissu associatif local et l'implication du secteur privé dans la gestion des services urbains traduisent la multiplication du nombre d'acteurs qui nécessite une approche différente de la gestion du territoire communal.

L'expérience de terrain a démontré que les interventions pour s'inscrire dans la durée doivent nécessairement évoluer vers la prospective. Les différentes initiatives entreprises pour l'amélioration des conditions de vie sur l'habitat non réglementaire restent actuellement toutes orientées vers des secteurs en déficience particulières (eau, déchets, école,..) et demeurent des actions ponctuelles et limitées dans le temps. L'expression d'une demande locale par les habitants pour la résolution d'un problème ainsi que les solutions alternatives de traitement de gestion des services urbains apportées, traduisent une volonté dune action qui pourrait constituer bonne démarches de planification locale urbaine.

Mais, les acteurs locaux sont-ils prêts et ont-ils les capacités réelles à se mobiliser collectivement pour l'avenir de leur commune ?

Comment inscrire véritablement ces initiatives dans le moyen et long terme pour répondre au développement durable ?

Le devenir de l'habitat non réglementaire est aussi bien fonction d'un ancrage spatial que social dans le territoire communal. En généralisant et donnant l'accès aux services de base (électricité, eau et assainissement) dans ces quartiers, ils atteignent un état d'irréversibilité.

Le retour en arrière sera impossible et évacue l'idée d'éradication ou de déplacement de ces populations vers d'autres sites. L'absence de réflexion sur les questions relatives à l'intégration de ces zones dans les documents d'urbanisme et à la prévention de leur prolifération reste trop peu abordée par les acteurs.

Par ailleurs, ces espaces sont des lieux habités et vécus. Il est difficile d'envisager de modifier ces zones d'habitats, sans tenir compte des pratiques et des représentations sociales qui marquent l'identité des lieux. Dans ce sens, les recommandations de l'Agenda 21, formulées lors du Sommet de la terre à Rio en 1992, mettent l'accent sur la nécessaire implication des acteurs locaux dans les processus de développement durable. Toutefois, la pratique de terrain a révélé que les acteurs locaux font souvent défaut de savoir faire et de compétences pour mettre à profit leur contribution effective à la définition de stratégies cohérentes de développement.

A ce titre, les capacités des acteurs locaux doivent être renforcées afin de pouvoir mettre en place une gestion participative, élément qui apparaît nécessaire pour une appropriation durable d'une démarche de planification concertée.

La question centrale reste encore celle de savoir ce que chacun veut faire de cet habitat non réglementaire. Tant qu'une position claire sur leur devenir ne sera énoncé, ils continueront d'être des espaces d'entre deux. Non véritablement intégrés à l'urbain, ils risquent de demeurer en marge d'une gestion urbaine durable.

ANNEXES

Grille d'enquête pour la population

Date de l'enquête :......................................................

Lieu :........................................................................

Sexe : Homme/Femme

Age :........................................................................

Profession :...............................................................

Lieu de travail :...........................................................

Statut familial (marié ou pas):........................................

Nombre d'enfants :......................................................

Logement :

Statut d'occupation : Propriétaire / Locataire

Depuis quand habitez vous le douar ?................................................

Avez vous construit vous même ou achetez votre habitation ? ........................

Nombre de personnes dans le logement :.............................

Aimeriez-vous déménager ? Si oui, pourquoi et où ?

......................................................................................................

Historique du bidonville

Savez vous depuis quand le bidonville existe ?...................................

Pourquoi avez vous choisi de vous installez dans ce bidonville ?

....................................

Equipement

Depuis quand avez vous l'électricité ?............................................................

Qui a pris l'initiative de raccorder le douar au réseau électrique : commune, association,

Habitants, RADEM ? ..........................

Quel est le prix moyen de la facture d'électricité par mois ?

.....................

Avez-vous l'éclairage public?............................................................

Depuis quand avez vous l'eau potable ?.........................................................

Quel mode d'approvisionnement en eau potable utilisez-vous ? puits/borne fontaine/branchement individuel ...................................................................................................

Quel est le montant mensuel environ des factures d'eau ?

...............

Comment évacuez vous vos ordures ménagères : collecteur/ bac/ dans la nature/autre ?

..................

La commune participe-telle au ramassage des ordures ménagères?.........................

Assainissement liquide :

Transport :

Quel est votre mode de transport (pied, voiture, taxi, bus,....) et le temps mis

-pour aller sur Meknès ?

.................................

-pour aller au centre de la commune?

...............

Où allez vous pour vous faire soigner ?.........................................................

Vos enfants vont-ils à l'école ?

Si oui laquelle :......... ............................

Si non, quelles en sont les raisons ? ............................................................

Existe-il des cours de soutien scolaire ou d'alphabétisation ?

Si oui, qui s'occupe de ces cours ? Où ont -ils lieu ?....................................

Problèmes et priorités du douar

Dans ce quartier quels sont selon vous les principaux problèmes par ordre d'importance ?

....................................

Selon vous, par rapport aux problèmes évoqués, quels sont les principaux blocages : conflit relationnel, manque de moyens financier, manque d'organisation collective, manque de connaissance,.... ?

Selon vous, quelles seraient sont les personnes compétentes pour améliorer la situation du bidonville? ......................................................................................................

Connaissez vous les associations à l'échelle du bidonville?

..................

Si oui, quelles sont leurs rôles et leurs dernières réalisations?

.................................

Pensez vous que les associations forment de bons intermédiaires avec la commune ou les prestataires de services ? Pourquoi ? ........................

Personnes représentantes :

Y a-t-il des personnes du douar qui vous paraissent s'intéresser à la vie du quartier que vous écoutez, respecter, que vous êtes prêts à suivre dans leurs actions ? Profil de la personne (élu, ancien, niveau d'instruction,....)

.................................

Pour régler un problème d'eau, d'électricité, de voirie, d'assainissement, à qui vous adressez vous ?

le caïd, le mokkadem ,les élus locaux ,les prestataires de service ,les associations ,personne relai, autres ............................................................................

Autorités locales :

Quelle relation avez-vous avec la commune ?

...............

Connaissez-vous le nom de vos représentants au conseil communal ? Estimez vous qu'ils peuvent défendre vos intérêts ?

.............................................

Pensez vous que c'est aux élus de tout faire ou imaginez vous un partage de responsabilités ?

....................................

Avez-vous entendu parler de l'INDH ? Si oui, qu'en savez-vous ? ...............................................................

Remarques et Observations :

Abréviation :

EDESA : Etudes Démographiques Economiques et statistiques appliquées

INDH : Initiative Nationale de Développement Humain.

HAO : Holding d'Aménagement AlOmrane

H I : Habitat Insalubre

ANAS : Association Nationale d'Accompagnement Social

BET/S : Bureau d'Etude technique/Social

HNR : Habitat no réglementaire

MHU : ministère d'habitat et d'urbanisme

CNAM : conservatoire national des arts et métiers

AGR : Activités Génératrices de Revenus

AU : Agence Urbaine

INAU : Institut National d'aménagement et d'Urbanisme

INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain

MOS : Maîtrise d'Ouvrage Social

SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme.

RADEM : Régie

ANAS : Association Nationale d'Accompagnement Social

Bibliographie :

« LA QUESTION DE L'URBANISME OU LA VILLE DE DROIT » 2002 de Michel Cantal Dupart

« L'organisation administratif locale »« EDTION REMALD »2003

« Droit de micro crédit « EDTION REMALD »2004

« Code foncier et d'urbanisme « M'hmmed LAFROUJI »2006

« Evaluation des Besoins et Potentialités des Régions en Habitat et Urbanisme ». avril 2005 EDESA

« Introduction à l'Etude du Bail d'Habitation au Maroc »OMAR MOUNIR »

Table des Matières

Introduction : 5

I Méthodes de travail ....................................................................................8

1) Choix de la zone d'étude.........................................................................8

2) Recherche documentaire sur la thématique générale de l'habitat clandestin :....8

3) Recherche d'informations spécifiques au quartier sidi baba..............................8

4) Identification et rencontre des différents acteurs ...........................................9

· Présentation du système administratif marocain ....................................9

· Identification des différents types d'acteurs intervenant en matière d'habitat insalubre au niveau de la zone d'étude : ................................................9

· Réalisation d'entretiens auprès de 30 habitants ....................................10

1ère Partie : ANALYSE SOCIALE ET URBAINE DU QUARTIER SIDIBABA.......12

1) Evolution et caractéristiques de tissu urbain :....................................................14

2) Une explosion démographique récente :............................................................14

3) Le phénomène de périurbanisation dans le quartier ..............................................15

4) L'enquête socioéconomique sur l'échantillonnage ::........................................... 16

v POPULATION D'ORIGINE :

v LES FAMILLES VENUES DE LA MEDINA

v LES FAMILLES VENUES D'UN QUARTIER MODERNE

v LES FAMILLES VENUES D'AUTRES BIDONVILLES

v LES RURAUX

5) Typologie de l'habitat :.............................................................................19

6) La vie sociale ; mobilité résidentielle ; équipements et services publics....................21

a-Un réseau de voirie acceptable 

b- Un déficit d'équipements scolaires 

c) Une quasi absence d'équipements sanitaires

2ème Partie : Le projet : SIDI BABA SANS BIDON VILLE..............................24

1) Projet Réalisé par les intervenants publics et privés .......................................25

2) Quartier sans bidon ville : relogement de 30 ménages :...............................................26

- OBJET DU PROJET

- LES PUBLICS CONCERNES

- FONCTIONNEMENT ET PRESTATIONS PROPOSEES

- LA PROJET ARCHITECTURALE

- LE PROJET D'INSERTION PAR LOGEMENT

- Financement du projet :

Conclusion......................................................................................32

* 1 DEFFINITION DU GRAND ROBERT

* 2 IMAGE PRISE PAR GOOGLE EARTH

* 3 D'apres le code foncier et d'urbanisme de Mr M'hammed LAFROUJI






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand