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TIC et développement local au cameroun

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par Carine Laure Koudjou Talla
Université Paris X Nanterre - Master2 pro sciences de l'information et de la communication option conception et gestion de projets numériques territoriaux 2007
  

Disponible en mode multipage

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Département des Sciences de l'Information et de la Communication
UFR LL Phi

KOUDJOU TALLA Carine Laure

talla~ carine@hotmail.com, claro8leyahoo.fr No étudiant : 26009812

Master 2 CGPNT

THEME MEMOIRE :

TIC, SOCIETE CIVILE ET DEVELOPPEMENT LOCAL :

Évaluation des activités de l'ONG ASSOAL en matière de
vulgarisation des TIC et proposition de pistes d'actions pour

un développement local durable.

Master professionnel mention Sciences de l'Information et de la Communication,
spécialité « Conception et Gestion de Projets Numériques Territoriaux » (M2CGPNT)

Date de soutenance :
18 Juin 2007

Directeur du mémoire :
ELIE Michel

DEDICACE

Vivre dans le respect de ton saint nom, se fixer des principes conformes è tes lois et les respecter a été mon maître mot. Je te dédie ce travail qui sans toi n'aura pas été. Merci mon DIE

pour tous les bienfaits que tu m'a accordés

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont en premier lieu à l'Agence Universitaire de la Francophonie qui, grâce à ses allocations d'étude à distance m'a donné l'opportunité d'effectuer cette formation ;

Je remercie également, et très sincèrement Mr Michel Arnaud, responsable du master CGPNT à l'Université de Paris X Nanterre qui a été un véritable guide pour nous. Vos enseignements nous ont énormément passionnés et grâce à vous, je me suis prise de passion pour les études, la recherche et espère pouvoir arriver au bout un jour ;

Je dis également un grand merci à mon Directeur de mémoire pour avoir suivi avec intérêt mon travail et pour m'avoir suffisamment conseillé et guidé. Vos recommandations m'ont été d'un grand secours ;

Un grand merci également à ASSOAL et à toute son équipe pour l'accueil chaleureux et surtout pour avoir mis à ma disposition toutes les informations nécessaires à la réalisation de ce mémoire ;

A tous les professeurs du master CGPNT, à tous mes camarades (Etudiants de la promotion 2006/2007 du master CGPNT) pour la bonne atmosphère et la bonne entente entre nous ;

A ma famille, mes amis pour le soutien et la confiance ;

A tous je vous dis MERCI de tout mon coeur

SOMMAIRE

Dédicace..................................................................................................................................... 2
Remerciements........................................................................................................................... 3
Sommaire................................................................................................................................... 4

Liste des tableaux, figures et graphes......................................................................................... 7

Sigles.......................................................................................................................................... 8

Résume 10

INTRODUCTION GENERALE 11

Objectifglobal 13

Objectifsspécifiques 14

Hypothèsesde travail 14

Méthodologie 14

Difficultés rencontrées : 16

CHAP I : SITUATION GENERALE DU CAMEROUN 17

I- Situation géographique 17

II- Histoire et politique 18

III - Principales caractéristiques structurelles de l'économie 18

IV -- Situation de la pauvreté au Cameroun et stratégies mises en place (extrait du DSRP

2003) 19

IV.1 - La pauvreté au Cameroun 20

IV.2 - Les principaux axes stratégiques du DSRP 21

V- Rôle de la société civile dans le développement local 25

V.1 - Définition de la notion de société civile 25

V.2 - la société civile au Cameroun 25

V.3 - Rôle de la société civile dans le développement local 26

Conclusionpartielle 29

CHAP II : ETAT DES LIEUX DES TIC AU CAMEROUN 30

I - Rappel historique des politiques nationales 30

I.1 - Période de 1960 à 1988 30

I.2 - Période de 1988 à 1998 30

I.3 - Période de 1998 à nos jours 31

II - Le cadre politique et réglementaire 33

II.1 - Le MINPOSTEL 34

II.2 - L'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) 35

II.3 - L'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication

(ANTIC) 35

III- Diagnostic du secteur 36

III.1 - Les acteurs de l'offre en TIC 38

III.1.1 - Les opérateurs d'accès aux télécommunications et à Internet 38

III.1.2 - Les cybercafés 41

III.1.3 - Les collectivités locales ............................... 42

III.1.4 - Les partenaires au développement ................... 42

III.1.5 - La société civile 44

Conclusionpartielle 51

CHAP III : ASSOAL ET LA VULGARISATION DES TIC 53

I-- Présentation d'assoal 53

I.1 - Historique 53

I.2 - Objectifs et stratégies d'intervention 53

I.3 - Organisation et fonctionnement 54

I.3.1 - L'organisation 54

1.3.2 -- Fonctionnement 55

1.3.3 - Zones d'intervention 57

1.3.4 -- Partenaires 57

11 -- Evaluation d'ASSOAL sur le point « vulgarisation des T1C » 57

11.1 -- Le contexte 57

11.1.1 - Finalités de l'évaluation ................................ 57

11.1.2 - Le projet de création d'un centre multimédia associatif en collaboration avec

l'AFVP 58

11.1.3 - Le projet BAODL 58

11.1.4 - Rappel du contexte (Problématique) .................. 58

11.2 -- La reconstitution de la définition initiale du projet 60

11.2.1 -- Le cadre logique 60

11.2.2 - Ressources matérielles et humaines prévues ........ 61

11.2.3 - Besoins en formation identifiés ....................... 62

11.3 - Etat des lieux actuel 63

11.3.1 - Le matériel informatique ............................... 63

11.3.2 - Programme de formations proposées ................. 64

11.3.3 - Réalisations effectives du BAODL en matière de T1C 64

11.3.4 - Equipe effective actuel du projet ...................... 65

11.3.5 - Difficultés rencontrés 65

11.3.6 -- Perspectives 65

111 -- La démarche évaluative : questions évaluatives et analyse du projet 65

111.1 - Analyse de la problématique 66

111.2 - Analyse des objectifs et des activités initialement définis 66

111.3 - Analyse des activités réalisées 72

111.4 - Les ressources humaines misent en oeuvre 75

1V -- Résultats des enquêtes auprès des populations cibles 76

1V.1 -- Déroulement de l'enquête 76

1V.2 - Caractéristiques des populations enquêtées 77

1V.3 - Accès et Niveau d'intégration aux T1C 79

1V.4 - Les usages faits des T1C 82

V - Propositions d'améliorations de la gestion du projet BOADL 88

Conclusionpartielle 96

CHAP IV : TIC ET DEVELOPPEMENT LOCAL, SCENARIOS DE PROJETS A

DEVELOPPER 97

1 - Les T1C au service du développement local 97

1.1 - Les axes de développement par les T1C 97

1.2 -- Les retombées 98

1.3 - Les facteurs de succès............................................................................................. 100
1.4 - Les obstacles........................................................................................................... 100
1.5 -- Les acteurs ............................................................................................................. 100
11 - Comment la société civile peut contribuer au développement par les T1C.................. 100
111 -- Des projets exemplaires ............................................................................................. 101
111.1 -- L'exemple du projet webtrotteurs ....................................................................... 101
111.1 -- L'exemple du projet Lugano.ch, un site pour les citoyens et les visiteurs.......... 105
1V - Scénarios de projets à développer au Cameroun ........................................................ 107
Scénario 1 : Projet Qu@t sur le Net............................................................................... 109
Scénario 2 : Projet Collectivité Numérique.................................................................... 115
Scénario 3 : Formation en ligne sur les T1C pour le développement local .................... 121

CONCLUSION GENERALE 128

BIBLIOGRAPHIE 130

ANNEXES 132

Annexes 1 : Questionnaire bénéficiaires 133

Annexes 2 : Questionnaire non bénéficiaires 136

Annexes 3 : Zone d'intervention d'ASSOAL 139

Annexes 4 : Programme de formations proposées 140

LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET GRAPHES

Tableau 1 : Synthèse de l'Etat de pauvreté du Cameroun........................................................ 24
Tableau 2 : Etat de l'industrie des services de télécommunications........................................ 40
Tableau 3 : Cadre logique initial du projet BAODL................................................................ 60

Tableau 4 : synoptique des premiers besoins en formation ..................................................... 63

Tableau 5 : Indicateurs de l'objectif 1......................................................................................67 Tableau 6 : Indicateurs objectif 2.............................................................................................69 Tableau 7 : Indicateurs de l'objectif 3......................................................................................70 Tableau 8 : Indicateurs des objectifs 4 et 5 .............................................................................. 70 Tableau 9 : Indicateurs de l'objectif 6......................................................................................71 Tableau 10 : Indicateurs de l'objectif 7....................................................................................72

Tableau11: FFOM................................................................................................................... 89

Tableau 12 : Cadre logique projet Qu@t sur le net................................................................ 110

Figure1 : Carte du Cameroun.................................................................................................. 17
Figure 2 : Infrastructures, le réseau de transmission................................................................ 39

Tableau et graphe 1 : Répartition par genre ............................................................................. 77

Tableau et graphe 2 : Répartition par tranche d'âge ................................................................ 77
Graphe 3 : Répartition par profession ...................................................................................... 78

Tableau et graphe 4 : Répartition par Niveau d'étude ............................................................. 79
Tableau et graphe 5 : Appartenance à une association............................................................. 79
Tableau et graphe 6: Possession d'un ordinateur..................................................................... 80

Tableau et graphe 7 : Possession d'une connexion Internet à la maison ................................. 80

Tableau et graphe 8 : Divers lieux d'accès à Internet .............................................................. 81

Tableau et graphe 9 : Fréquence d'accès à Internet ................................................................. 81

Tableau et graphe 10 : Pourcentage de personne ayant des difficultés d'accès à Internet....... 82
Tableau et graphe 11 : Raisons des difficultés d'accès à Internet............................................ 82
Graphe 12 : Les différents usages de l'ordinateur.................................................................... 83

Graphe 13 : Les différents usages d'Internet ........................................................................... 84

SIGLES

A

ANTIC : Agence Nationale des TIC

ART : Agence de régularisation des télécommunications

ADEN : Appui au désenclavement numérique

ASSOAL: Association d'appui aux initiatives locales

ACSIS: African Civil Society for the Information Society

ANAIS: Advisory Network for African Information Society- Afrique central ASAFE : Association pour le Soutien à l'Appui à la Femme Entrepreneur AISI : Africaine sur la société de l'information

AFVP : Association Française des volontaires du progrès

B

BAODL: Bureau d'appui aux organisations de développement local

C

CAMTEL : Cameroun télécommunication

CTPL : Commission Technique de Privatisation et de Liquidation CEA : Commission Economique pour l'Afrique

CIPCRE : Cercle International pour la Promotion de la Création

D

DSRP : Document de stratégie de réduction de la pauvreté

E

ECAM : Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages

ENSPT : Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications

F

FAI : Fournisseur d'accès à Internet FMI : Fond Monétaire Internationale FASR : Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée

FRPC : Facilité pour le Réduction de la Pauvreté et la Croissance

FEMEC : Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Cameroun

FSN : Fond de Solidarité Numérique

G

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

H

HIMO : Haute Intensité de Main d'Oeuvre

I

IAI : Institut Africain d'Informatique

M

MINPLAPDAT : Ministère de la Programmation, du Plan et de l'Aménagement du Territoire MINPOSTEL : Ministère des Postes et Télécommunications

N

NICI (plan) : Plan National de l'information et de la communication NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

0

OSC : Organisation de la société civile

ONG : Organisation non gouvernementale

ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement International OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OHADA : Organisation Humanitaire Africaine pour le Droit des Affaires

P

PIB : Produit Intérieur Brut

PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

PNUD : Programme des nations unies pour le développement

PNG : Programme national de gouvernance

PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/Petites et moyennes industries

R

RESCATIC : Réseau de la société civile camerounaise pour la promotion des TIC RNHC : Réseau national des habitants du Cameroun

RED : Réseau Ecole et Développement

S

SMSI : Sommet Mondial sur la société de l'information

SELIPE : Salon électronique Interactif Permanent des Entreprises

SIGEFI : Système de gestion des finances

SIGIPES : Système informatique de gestion intégrée du personnel de l'Etat et de la solde

TIC: Technologie de l'Information et de la Communication

TICAD II: Tokyo International conference for African Developpement II

U

UNESCO: United Nations Educational, Scientific, and Cultural Organization UIT : Union International des Télécommunications

RESUME

Les technologies de l'information et de la communication (TIC) révolutionnent le monde. Ses effets positifs s'étendent à tous les secteurs de la vie et plus aucun pays ne veut s'en passer. Les pays industrialisés ont suffisamment démontré qu'il est possible de se développer grâce à ces nouvelles technologies. Certains pays pourtant - les moins avancés à l'instar des pays Africains - ont du mal à s'approprier ces technologies. Ces pays connaissent depuis toujours un état de pauvreté grandissant et n'arrivent pas à sortir de ce gouffre.

C'est également le cas du Cameroun qui compte un taux important de sous emploi (75,8%) avec un revenu moyen mensuel global de 26 800 francs CFA (environ 41 €). Les stratégies misent en place en 2003 dans le document de stratégies de réduction de la pauvreté (DSRP) sont en cours et donnent une place de choix aux TIC pour la lutte contre la pauvreté. Malheureusement, les décisions ou actions entreprisent par les organisations étatiques ne sont pas toujours ressentis par les populations des quartiers, d'où le rôle des organisations de la société civile (OSC) pour la mise en place d'actions ayant un impact direct sur la population.

Le Cameroun compte un nombre encore faible d'OSC qui oeuvrent pour la vulgarisation des TIC. L'évaluation d'une d'entre elles, ASSOAL, a permis de dégager les points suivants :

Points forts :

· Grande capacité de mobilisation des populations

· Proximité avec les populations

· Actions sociales

Points faibles :

· La mauvaise organisation autour de la gestion du projet

· Des ressources humaines toujours pas suffisantes et compétentes pour gérer le projet

· Des services toujours pas en conformité avec les besoins des populations

Cette évaluation a également permis de rendre compte du besoin des populations en matière d'accès à Internet. Le besoin est fort et les populations sont conscientes des avantages des TIC pour leur développement. Mais elles ne savent pas toujours comment s'en servir et comment s'y prendre pour en profiter au maximum. La société civile camerounaise devra donc se pencher sur ces aspects là

Mots clés : TIC, société civile, développement local, lutte contre la pauvreté

INTRODUCTION GENERALE

Les pays en développement connaissent depuis des lustres un état de pauvreté croissant qui préoccupe de plus en plus certaines instances mondiales. Malgré le boom économique que connaît notre siècle, la globalisation de l'économie, marqué par un bondissement économique des pays industrialisés de même que de nouveaux riches comme la Chine, les pays pauvres n'arrivent pas toujours à émerger et continuent de sombrer dans le trou noir de la pauvreté. Et malgré les différentes mesures prises par les organisations internationales pour sortir ceux-ci de la crise économique qui sévit de plus en plus, rien n'y fait.

Notre ère est surtout marquée par une nouvelle révolution que sont les technologies de l'information et de la communication (TIC). En effet, ces nouvelles technologies modifient considérablement la vie de tous les jours par de nouvelles façons de communiquer, de payer et de vendre, d'étudier, de s'informer, etc. Ces nouvelles technologies bouleversent effectivement nos façons de vivre et de travailler en apportant des améliorations considérables qui permettent d'évoluer dans n'importe quel domaine que ce soit. Ces nombreux changements positifs - et parfois négatifs malheureusement (piraterie, escroquerie, pédophilie, etc..) - qu'apportent les TIC amènent la communauté mondiale à s'y intéresser et à promouvoir son utilisation.

Les TIC peuvent être un catalyseur pour le développement des pays pauvres tel que l'Afrique. Vu les retombées de son utilisation dans les pays riches, il est certain que l'Afrique peut s'en sortir grâce à ces technologies. Le problème actuel est qu'ils sont très peu intégrés dans les habitudes des Africains : les différents usages des TIC et ce qu'ils peuvent apporter comme avantages sont méconnus de ceux-ci. En Afrique, on en est encore à résoudre les problèmes de famine, d'eau potable, d'électricité, etc. Est-ce que les TIC sont vraiment ce dont les Africains ont réellement besoins ? Les TIC qui seraient trop luxueux pour un continent qui a encore des problèmes de bases, essentiels à résoudre, ne l'est vraisemblablement pas car plusieurs travaux montrent les impacts qu'ils peuvent avoir sur tous ces domaines de développement. Ces travaux ne prétendent pas que les TIC peuvent résoudre les problèmes des Africains mais qu'ils peuvent être un canal, un moyen à exploiter pour améliorer les techniques utilisées pour résoudre ces problèmes. Il est donc plus qu'essentiel que l'Afrique puisse tirer profit de ces nouvelles technologies et en imprégner les habitudes des populations comme un pas vers le développement.

Le Cameroun est un cas typique des pays Africains. C'est en 1997 que les premières connexions à Internet apparaissent au Cameroun. Il a connu depuis lors une fulgurante montée, d'abord lentement puis plus rapidement. Une des toutes premières études1 sur l'appropriation sociale de l'Internet au Cameroun menée en 1998 avait permis de recenser trois fournisseurs d'accès à Internet (Camtel, Cenadi et Iccnet) et quatre cybercafés à Yaoundé. Près de 2 000 personnes et institutions utilisaient Internet de façon permanente ou occasionnelle. Le taux de fréquentation des points Internet était d'environ 100 personnes par jour. Les jeunes filles étaient les plus nombreuses à utiliser cet outil de communication. Elles représentaient près de 70% de la clientèle des cybercafés et recherchaient surtout des conjoints européens sur le Web2. En 2005, le paysage cybernétique camerounais a beaucoup évolué. Le Cameroun compte déjà près de 40 000 utilisateurs de l'Internet avec une

1 Etude menée par les étudiants de la division III de l'Esstic, Université de Yaoundé I, 1998

2 Jean Lucien Ewangue, Le phénomène Internet dans la ville de Yaoundé, Séminaire NTIC, ESSTIC, Yaoundé, juillet 1998.

connexion directe et 60 000 utilisateurs reliés à un point d'accès public, notamment le millier de cybercafés du pays. Toutefois, ces chiffres restent en deçà de ceux du Maroc (120 000 internautes pour 2 500 cybercafés) ou du Sénégal (130 000 internautes et 1 800 cybercafés). La ville de Yaoundé à elle seule compte près de 400 cybercafés3. Il s'agit, dans la majorité des cas de petites unités commerciales créées la plupart du temps par des étudiants de retour au pays après un séjour à l'étranger. Le nombre de fournisseurs d'accès à Internet (FAI) a été multiplié par seize en cinq ans, passant de 3 en 1998 à plus d'une cinquantaine en avril 2005. Le taux de fréquentation de ces lieux est de 200 personnes par jour.

La législation en matière de TIC au Cameroun est encore invisible ou inexistante. Les seuls textes en vigueur datent de 1998. Les textes de lois et règlements dans le secteur des TIC au Cameroun font la part belle au sous secteur des télécommunications. Il n'existe pas encore de cadre juridique réglementant les TIC, défini comme informatique et internet. Ces textes, une vingtaine, démontrent la volonté du Gouvernement de faire des TIC un outil de promotion du développement socio-économique du pays, de réduction de la pauvreté et de la bonne gouvernance. Dans son contenu, les textes de loi ne font pas de distinction de genre, mais dans les principes les sous-tendant, l'égalité des sexes constitue le fondement des textes. En fait, la constitution camerounaise prône le respect des droits humains, l'égalité des sexes devant la loi... La loi régissant les télécommunications consacre la séparation des trois principales fonctions de gestion des télécommunications à savoir la politique sectorielle, la réglementation et l'exploitation. La politique sectorielle et l'élaboration des textes de loi et règlements relèvent du Ministère des Postes et Télécommunications. Le Cameroun a opté pour une séparation de la réglementation des contenants et des contenus. L'ANTIC, agence nationale des TIC a été crée depuis 2002 dans le but de vulgariser les TIC auprès des populations et surtout d'élaborer les politiques TIC. Sa gestation n'est pas encore arrivée à terme car à l'heure actuelle, rien n'est encore fait.

Bien que les statistiques montrent une nette évolution de l'utilisation des TIC par les populations, les taux restent encore très faibles par rapport à la plupart des autres pays Africain, à fortiori les pays industrialisés. Les actions gouvernementales pour élever ce taux sont embryonnaires et peu visibles. L'alternative, pour toucher au mieux les populations et créer ainsi une société de l'information digne de ce nom, participant au développement local, reste la société civile. Ces dernières années et ce partout dans le monde, les organisations de la société civile ont pris de l'importance grâce à leur implication dans la lutte contre le déséquilibre de pouvoir entre l'Etat et ses structures d'une part et la société civile d'autre part. La présence de la société civile a également augmenté en réaction à l'impression d'affaiblissement de l'autorité des Etats nations sous l'effet de la mondialisation et du pouvoir de plus en plus grand des entreprises transnationales. Des réseaux d'OSC (Organisations de la société civile) se sont formés dans les pays et entre les pays afin de promouvoir une défense plus large et plus « transnationale » des intérêts publics sur des problèmes politiques mondiaux tels que les droits de l'homme, l'environnement, la dette, le développement, la santé et les TIC. En effet, dans le domaine des TIC au Cameroun, l'on constate également une montée en force des associations et ONG (Organisation non gouvernementale) qui s'engagent de plus en plus dans la vulgarisation des TIC auprès des populations.

C'est le cas d'ASSOAL (Organisation sociale d'appui aux acteurs et aux processus de développement local), ONG de développement local qui oeuvre depuis 1998 à l'amélioration du cadre de vie des populations et la participation des habitants des quartiers pauvres et populaires dans la gestion des affaires de leurs communautés. Ses activités en matière de vulgarisation

3 CEA-PNUD, Plan NICI, mai 2004.

des TIC ont débuté en 2004 par la mise en place du projet BAODL (bureau d'appui aux organisations de développement local) visant à renforcer les capacités des acteurs urbains et ruraux par le biais des formations diverses, d'appui, d'accompagnement variés (séminaires, réunions, ateliers, locations, etc....). Au cours des douze derniers mois, le Bureau d'appui s'est illustré au sein de la société civile camerounaise par l'offre d'un certain nombre de services d'information, de renforcement des capacités, d'accompagnement et de mise en réseau. Les principales activités de vulgarisation des TIC sont centrées sur l'offre de l'accès à Internet, des formations et la mise en réseau des acteurs de développement local.

Le but de cette étude est d'évaluer les activités de cette ONG afin d'identifier l'offre et la demande, la qualité de l'offre et le niveau de réponse à la demande, la concordance entre les services offerts et les besoins des bénéficiaires. Les organisations de la société civile peuvent en effet participer efficacement à la réduction de la fracture numérique dans une optique de développement local. Cette étude permettra également de montrer comment les OSC peuvent effectivement contribuer à cela et dans quelles mesures -- les besoins à satisfaire, les usages à proposer, la méthodologie à suivre, les partenaires à contacter -- aller plus loin.

Dans le premier chapitre, il sera question de présenter le Cameroun dans sa situation géographique, son histoire et sa politique, les principales caractéristiques de l'économie, la situation de la pauvreté et les stratégies misent en place et le rôle de la société civile dans le développement local. Ce chapitre sera une base pour la suite du document dans ce sens qu'il présente de façon clair la situation de la pauvreté au Cameroun qui est la problématique même et la raison de ce travail.

Le deuxième chapitre quant à lui présente l'état des lieux des TIC au Cameroun en commençant par un rappel historique des politiques nationales déjà misent en place, en décrivant le cadre politique et réglementaire actuel et également le diagnostic du secteur (situations des TIC, les acteurs publics, privés et les associations, etc.)

Le troisième chapitre est consacré à l'évaluation des activités d'ASSOAL en matière de TIC. Il présente ASSOAL en général, son fonctionnement, le projet BOADL qui est celui qui consacre une part belle à la vulgarisation des TIC, le déroulement du projet, les moyens mis en oeuvre, les difficultés rencontrées et surtout les besoins des bénéficiaires et publics cibles. Il se termine par l'ébauche de solutions pour aider ASSOAL à améliorer la gestion de son projet et surtout à contribuer plus à la réduction de la fracture numérique.

Le quatrième et dernier chapitre se consacrera à la résolution du problème qui nous préoccupe, celui de lutter contre la pauvreté par les TIC et grâce à la société civile. Il essayera de montrer comment les TIC peuvent contribuer au développement local et également comment la société civile peut s'activer pour impulser ce développement par les TIC. Il présente également quelques exemples de projets exemplaires d'usages des TIC pour le développement. Des scénarios de projets seront ensuite ébauchés, projets qui pourront être développés plus tard.

Objectif global

Montrer comment les TIC peuvent contribuer au développement local et dans quelles mesures la société civile peut s'en servir pour mieux impulser le développement.

Objectifs spécifiques

- Montrer le rôle des TIC dans la réduction de la pauvreté

- Montrer le rôle que de la société civile peut jouer dans cet ensemble

- Evaluer les actions de ASSOAL en ce qui concerne la vulgarisation des TIC

- Mesurer l'impact de ces actions sur les populations cibles et identifier si les besoins des populations sont satisfaites

- Relever les points faibles et points forts de ces actions

- Proposer des pistes de solutions pour une action plus efficace

- Proposer des scénarios de projets utilisant les TIC qui peuvent contribuer au développement

Hypothèses de travail

- Vulgariser les TIC auprès de la population des quartiers défavorisé est un gage de réduction de la fracture numérique

- L'intégration des populations, même les exclus à la société de l'information est la condition sine qua non pour une intégration effective du pays entier dans la société de l'information

- Les OSC sont plus proches de la population que les organismes étatiques. Leur participation à la réalisation de projets destinés à la population est un gage de réussite et de développement local.

- Les projets de vulgarisation des TIC méritent d'être considérés comme projets à part entière et nécessitent le même suivi accordé à la plupart des projets.

Méthodologie

La méthodologie utilisée pour mener à bien cette étude a été conforme à celle adopté habituellement dans des travaux de recherches.

1. Veille - Recherche documentaire

Cette phase préliminaire a été essentielle pour le recueil d'informations et la recherche de document en relation avec mon projet.

o Types de veille mis en place

Plusieurs types de veille ont été effectués. Une veille concurrentielle, technologique et juridique.

La veille concurrentielle : Cette veille a permis d'identifier les différentes associations et ONG qui travaillent dans la vulgarisation des TIC autant au niveau du Cameroun que des autres pays africains. D'identifier leurs offres de services, leurs partenaires, les publics cible. Il a été également question d'identifier les différentes actions gouvernementales et des organisations internationales sur les TIC au Cameroun.

La veille technologique : Le but de ce projet est de mettre en place des outils susceptibles de répondre aux besoins qui seront identifiés. La veille technologique permettra d'avoir des connaissances sur les différents usages des TIC qui peuvent exister et répondre aux besoins des populations.

La veille juridique : Cette veille aura pour but de connaître le cadre juridique des TIC au Cameroun. Les politiques ou stratégies existantes et en vue.

Une veille sur les usages et pratiques des TIC a également été effectuée. o Types d'informations recherchées

- L'état des lieux des TIC au Cameroun

- Les politiques et stratégies existantes et en vue en matière de TIC

- Les ONG et associations du Cameroun qui oeuvrent dans la vulgarisation des TIC - Le rôle des TIC dans le développement local

- Le rôle de la société civile dans la réduction de la fracture numérique et la réduction de la pauvreté

- Les usages et services à offrir aux populations pour répondre à leurs besoins et participer ainsi au développement local

- Les activités d'ASSOAL en matière de vulgarisation des TIC

o Où les informations ont été obtenues

Internet est sans aucun doute une source illimitée d'informations. La veille s'est donc principalement articulée sur Internet. Elle a permis d'avoir une foule d'informations sur les TIC au Cameroun et également sur le Cameroun en générale. Internet est devenu même au Cameroun, un canal incontournable pour se faire connaître, alors la plupart des informations qu'on aurait été obligé d'obtenir en effectuant plusieurs descentes dans les ministères et autres institutions, descentes qui généralement ne sont pas très fructueuses. Alors grâce aux sites Internet des différents ministères et institutions, l'accès aux informations a été facilité.

Ces informations ont été obtenues grâce au moteur de recherche Google qui a permis de rechercher facilement les sites Internet des institutions et également de retrouver rapidement des documents comme le DSRP (Document de stratégie de réduction de la pauvreté.

Hormis Internet, on a pu également se documenter auprès des ONG et associations nationales (rapports d'activités, de recherches, etc....) et également auprès des institutions nationales (Ministère des Postes et Télécommunication)

2. Elaboration des outils de collecte de données

Pour recueillir les besoins des publics cibles et évaluer les activités d'ASSOAL, des questionnaires ont été élaborés et diffusés. Ces questionnaires ont permis d'identifier le cadre de vie des publics, leurs besoins en matière de TIC, leur niveau de connaissances des outils, l'appréciation qu'ils ont des activités d'ASSOAL. Trois (3) questionnaires ont été élaborés en direction des bénéficiaires réels d'ASSOAL (un pour les associations et un autre pour les personnes individuelles) et des non bénéficiaires potentiels publics cibles.

3. Collecte et analyse des données

La collecte des données s'est faite de deux manières :

o L'enquête en direction des non bénéficiaires a été faite par une descente de terrain, au contact des populations. Le déroulement de l'enquête s'est faite à l'aide du questionnaire qui a également servi de guide d'entretien.

o L'enquête en direction des bénéficiaires : grâce à une liste de diffusion des bénéficiaires, le questionnaire a été premièrement diffusé par mail. N'ayant reçu aucune réponse après deux semaines, il a été relancé une deuxième fois et nous avons obtenus le même résultat. Grâce a un séminaire qui s'est tenu a ASSOAL que nous avons réussi a entrer en contact avec eux et rempli les questionnaires.

Ces informations ont ensuite été saisies via un formulaire construit sur ACCESS et les données ont par la suite été transférées sur une table EXCEL afin de procéder à des analyses par tableaux croisés. Deux types d'analyses ont été effectués :

o Une analyse quantitative par analyse des questions fermées du questionnaire

o Et une analyse qualitative par analyse des questions ouvertes du questionnaire

4. Elaboration du rapport de recherche

Les résultats obtenus de la recherche documentaire et des enquêtes ont permis de rédiger le présent rapport. Ces informations ont permis de rédiger l'état des lieux des TIC au Cameroun, le rôle de la société civile dans la vulgarisation des TIC et le développement local, les activités d'ASSOAL, ses forces et ses faiblesses, les activités à développer pour aller plus loin dans la lutte contre la fracture numérique et le développement local.

Difficultés rencontrées :

La principale difficulté rencontrée lors de ce travail a été de collecter les réponses des enquêtes. En effet, une partie des questionnaires, ceux destinés aux bénéficiaires effectifs d'ASSOAL, a été diffusé par mail. Mais après un mois d'attente, seulement une réponse a été envoyée. Ces bénéficiaires étant assez dispersés dans le pays, il a fallu profiter d'un séminaire organisé à ASSOAL pour entrer en contact avec eux et collecter les données.

CHAP I : SITUATION GENERALE DU CAMEROUN

I - Situation géographique

Situé en Afrique Centrale, le Cameroun est au croisement de l'Afrique Équatoriale du Sud et de l'Afrique Tropicale du Nord. Il partage une frontière commune avec le Nigeria à l'Ouest, le Tchad au Nord-est, la République CentrAfricaine à l'Est, le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale au Sud. Il a une côte de 402 Km en bordure du Golfe de Guinée, une superficie de 475 650 km2 dont 466 464 km2 de terre et le reste constitué d'eau (y compris les affluents, les fleuves et les lacs). Ces limites et cette superficie ont été confirmées en octobre 2002, par le verdict de la Cour Internationale de Justice de la Haye, dans le conflit qui opposait la République du Cameroun à la République Fédérale du Nigeria, à propos de la Presqu'île de B akas si.

fleure 1: Carte du Cameroun

Source : http://www.izf.net/IZF/Documentation/Cartes/Pays/supercartes/Cameroun.htm

II - Histoire et politique

Découvert par les Portugais, le Cameroun a connu trois Administrations Coloniales : celle de l'Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne. Après une longue période de régime de parti unique au lendemain de l'indépendance, le multipartisme est réintroduit au Cameroun par la loi N° 90/053 du 19 décembre 1990. Après la révision de la Constitution en 1996, le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. Le Président Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, a été élu en 1997 pour un mandat de 07 ans dans le cadre de la nouvelle Constitution; son parti politique le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais est largement majoritaire à l'Assemblée Nationale depuis le mois de septembre 2002 avec 149 sièges sur 180.

III - Principales caractéristiques structurelles de l'économie

Le Cameroun jouit d'une grande diversité de climats, de reliefs et de végétations favorables à l'agriculture. Les productions agricoles vivrières (maïs, manioc, banane plantain, macabo, riz, mil et sorgho, etc.) et de rente (cacao, café, coton, caoutchouc, banane, ananas, etc.) font de l'agriculture camerounaise la plus riche d'Afrique Centrale. Les ressources pétrolières et forestières s'ajoutent à celles d'origine pastorale et agricole pour constituer des arguments de poids en faveur d'une base industrielle sur laquelle le pays pourrait miser pour accélérer son développement.

L'économie camerounaise repose de manière relativement équilibrée sur les trois secteurs institutionnels traditionnels que sont l'agriculture, l'industrie et les services. Depuis la reprise économique amorcée au cours de l'exercice 1994/1995, ces secteurs ont constamment représenté 23 à 25% du PIB en francs courants pour le secteur primaire, 26 à 30% pour l'industrie et 40 à 45% pour les services.

Après une période de croissance soutenue que le Cameroun a connu jusqu'au milieu de la décennie 80, la situation s'est dégradée à partir de 1986 et le pays a sombré dans une profonde crise économique. Cette crise économique s'est principalement manifestée par la chute des revenus, la dégradation des infrastructures économiques et sociales, la dépravation de l'offre des services sociaux et la perte des emplois. La restructuration des entreprises des secteurs public et parapublic d'une part, le gel des recrutements à la fonction publique et les mesures d'allègement des effectifs d'autre part, ont engendré une forte montée du chômage qui a affecté principalement les jeunes et les femmes. Par conséquent, le revenu par tête a diminué de moitié et la situation est restée préoccupante jusqu'à la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier 1994.

À partir de 1994, l'ajustement monétaire conjugué avec les mesures de politiques économiques internes a permis d'infléchir la tendance. Depuis 1997, année de la signature du Premier Programme Triennal avec le FMI, appuyé par une

Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée (FASR), le pays a accompli de réels efforts d'ajustement et le chemin de la croissance est perceptible. Les performances économiques encourageantes se manifestent aussi bien sur le plan macroéconomique que sur le plan des reformes structurelles et sectorielles; le Produit Intérieur Brut (PIB) a cru à un taux moyen annuel de 4,5% en termes réels sur les quatre dernières années; l'inflation a été maîtrisée à moins de 3% de 1997 à 2000; l'accroissement des dépenses publiques, accompagné d'une mobilisation accrue des recettes fiscales s'est traduit par l'amélioration du solde budgétaire.

Devant une situation où le Cameroun faisait face à une dette extérieure insoutenable, ces progrès ont permis que le pays soit déclaré éligible à l'initiative PPTE en octobre 2000 ; suite à cette admission, un Second Programme, allant du 1er octobre 2000 au 30 septembre 2003, appuyé par les ressources de la Facilité pour le Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC), a été signé avec le FMI et devrait permettre au Cameroun d'amorcer la mise en oeuvre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté avant de franchir le point d'achèvement projeté à la fin dudit programme. Au point d'achèvement le Cameroun s'attend à une réduction du stock de sa dette extérieure de l'ordre de 1400 milliards de francs CFA soit environ 2 milliards de dollars. En perspective, le taux de croissance restera positif, il est estimé déjà à 4,6% pour l'exercice budgétaire 2001/2002, l'activité économique étant soutenue par les politiques économiques internes et les retombées de l'oléoduc TCHAD-CAMEROUN. Mais il est à craindre que le déficit dans la production de l'énergie électrique ne compromette la poursuite de la politique de diversification industrielle, qui vise à améliorer la compétitivité de l'économie et son insertion réussie dans le marché mondial. Aujourd'hui, le point d'achèvement étant atteint, aucune donnée ne permet encore d'apprécier son impact sur la situation économique du pays.

IV -- Situation de la pauvreté au Cameroun et stratégies mises en place (extrait du DSRP 2003)

Le Cameroun est entré dans le troisième millénaire avec des atouts importants mais aussi des défis majeurs à relever pour diversifier son économie, approfondir la croissance et améliorer les conditions de vie de ses populations. Au nombre des atouts, on compte un cadre macroéconomique stable après des efforts soutenus d'ajustement, des conditions plus incitatives pour le développement du secteur privé, une position de pôle de développement dans un cadre sous-régional de plus en plus ouvert, une population relativement jeune et éduquée, capable d'absorber les nouvelles technologies et d'améliorer la productivité, et une grande stabilité politique et institutionnelle. Ces atouts constituent un « capital social » qui pourra permettre au Cameroun d'attirer l'investissement étranger, de diversifier l'économie et de relever le rythme de croissance à la mesure des besoins et des attentes des populations.

Le Cameroun aura bien besoin de tout ce capital pour faire face à un défi majeur, celui de combler un « déficit social » important qui, en l'absence d'attention adéquate et soutenue, fragiliserait à la fois les fondements de la croissance à moyen terme et la cohésion sociale. En effet, malgré des gains importants enregistrés lors de la deuxième moitié des années 1990, encore 4 Camerounais sur 10 en 2001 vivent en dessous du seuil de revenu annuel de 232.547 FCFA (soit environ 1 dollar par personne et par jour ou 19.000 francs FCFA par mois) jugé nécessaire pour permettre à un individu à Yaoundé de s'offrir un « panier minimal » de dépenses essentielles alimentaires et non alimentaires, notamment les dépenses de santé, d'éducation et de logement. D'une manière générale, les indicateurs de développement humain se sont considérablement dégradés au cours des années de crise notamment dans le secteur de l'éducation et de la santé. Les bonnes performances économiques des dernières années ne suffisent pas encore à redresser cette situation, même si l'incidence de la pauvreté a commencé à reculer.

Dans l'éducation, le taux d'accès à l'enseignement primaire des enfants en âge scolaire s'est amélioré pour atteindre 95% en 2001 suite entre autre à la suppression des frais d'écolage dans le primaire public. Toutefois, seulement un enfant sur deux (56%) finit le cycle primaire à cause d'un taux de redoublement élevé de 25% en moyenne sur le cycle et 60% de ceux qui achèvent le primaire réussissent la « transition » vers le secondaire. Ces faibles « taux de survie » et de « transition » révèlent des problèmes structurels préoccupants et entraînent un coût économique et social considérable qui croît avec la pression démographique. De même,

l'état de santé des populations s'est dégradé par rapport aux débuts des années 1990. Le taux de mortalité infantile a augmenté de 12 points entre 1991 et 1998, le taux de malnutrition chronique pour les enfants de 12 à 23 mois a progressé de 23% à 29%, le taux d'accouchements assistés par un personnel qualifié a régressé de 5 points au cours de la même période. Le taux de prévalence du VITI/SIDA a progressé de façon alarmante, de 2% à 11,8% de la population de 15 à 49 ans entre 1991 et 2002. Dans le même temps, les infrastructures de base se sont aussi dégradées avec la crise, et l'accès des populations à la route, à l'électricité et à l'eau potable demeure encore bien en deçà des attentes des populations et des exigences de la croissance économique.

Ces problèmes sont accentués par la croissance particulièrement rapide de la population urbaine (5% environ). Par ailleurs, la population camerounaise est relativement jeune (42% de la population a moins de 14 ans et 72% a moins de 30 ans) et fortement concentrée en milieu urbain. Ceci constitue à la fois un atout pour l'économie, mais aussi une pression additionnelle sur les services sociaux, les infrastructures et le marché de l'emploi. Sans une attention collective adéquate et soutenue, ces développements risquent de transformer les grands centres urbains en zones de pauvreté et d'insécurité ; ce qui fragiliserait le capital social et compromettrait les atouts compétitifs du Cameroun face au défi de la mondialisation.

Le Gouvernement est bien conscient de l'enjeu et est déterminé à mobiliser toutes les forces vives du pays autour d'une stratégie viable pour un développement humain durable au Cameroun. Aussi, l'objectif de la nouvelle génération de politiques économiques et sociales envisagées par le Gouvernement est-il d'une part de consolider les acquis des programmes passés afin de relever le rythme de croissance, et d'autre part de renforcer la sphère sociale afin que les bonnes performances économiques se traduisent par une nette amélioration des conditions de vie des populations. A cet effet, le gouvernement a élaboré un Document intérimaire de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-I) en août 2000. La mise en oeuvre du DSRP-I a été accompagnée de la production d'une série de documents de stratégies sectorielles, notamment pour l'éducation, la santé, le secteur rural et les infrastructures de base (routes, eau), etc.

W.1 - La pauvreté au Cameroun

Afin de formuler une stratégie efficace de réduction de la pauvreté, les autorités camerounaises ont mené deux séries importantes de travaux complémentaires, qui ont permis d'évaluer l'ampleur de la pauvreté et d'en identifier les caractéristiques ainsi que les déterminants. En premier lieu, des analyses quantitatives fouillées ont été faites à partir des résultats des deux grandes Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages (ECAM I, 1996, et ECAM II, 2001). Cette approche quantitative a été complétée par une évaluation qualitative de la pauvreté et de ses déterminants, qui repose sur une série de consultations participatives auprès des populations menées sur l'ensemble du territoire national.

L'analyse quantitative révèle notamment que : (i) le taux de pauvreté monétaire au Cameroun demeure encore élevé à 40,2% de la population en 2001, bien qu'en régression significative de 13,1 points par rapport au niveau de 1996, (ii) la pauvreté au Cameroun varie considérablement selon les régions, passant du simple au double entre des zones urbaines où l'incidence est de 22% en moyenne et des zones rurales où elle atteint 50% ; (iii) la pauvreté touche particulièrement les « exploitants agricoles » (57%), les « dépendants agricoles informels » (54%) et ceux du secteur informel et les sans-emplois en zones urbaines (40%). Les résultats mettent aussi en exergue l'importance de l'éducation et des services d'infrastructure. Un pauvre sur deux vit dans un ménage où le chef est sans instruction

primaire et l'accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau, routes) est plus difficile pour les pauvres comparativement aux non pauvres.

L'analyse de la dynamique de la pauvreté indique que les gains en terme de réduction de l'incidence de la pauvreté entre 1996 et 2001 (13,1 points) sont plus le fait de la croissance (11,8 points) que celui de la redistribution (1,8 points). Enfin, l'analyse quantitative des déterminants confirme l'importance de la zone agro-économique, de l'occupation professionnelle, de l'éducation, de la disponibilité et de l'accès aux services d'infrastructure dans la dynamique de la pauvreté.

Les principaux résultats de l'analyse quantitative sont confortés par les informations tirées des consultations participatives que les autorités ont mené auprès des populations. En particulier, les populations camerounaises perçoivent bien la pauvreté d'abord comme un état de dénuement matériel caractérisé notamment par : (i) l'insuffisance de ressources pour satisfaire des besoins essentiels ; (ii) l'indisponibilité des services d'infrastructure ou une grande difficulté d'accès à ceux-ci, principalement l'eau, les routes, l'énergie électrique, et aux services sociaux, notamment la santé et l'éducation. Les populations perçoivent aussi la condition de pauvreté comme conséquence d'un « dysfonctionnement social », notamment la dépravation des moeurs, la perte de respect de soi, de solidarité familiale, les préjugés et attitudes discriminatoires à l'encontre de certains groupes ethniques ou sociaux. Enfin, elles associent bien la condition de pauvreté à l'insécurité, au manque de protection contre les abus, à l'absence de droits et à l'inaccessibilité aux services légaux.

Les consultations participatives ont aussi permis de recenser les recommandations des populations concernant les axes stratégiques de lutte contre la pauvreté. Les populations ont mis l'accent sur l'importance d'améliorer leurs capacités à générer des activités économiques afin de se « prendre en charge », d'appuyer les filières agricoles de production et de faciliter l'insertion des jeunes et des pauvres dans le circuit économique par des actions ciblées. Elles ont aussi relevé la nécessité de résoudre les problèmes d'accès à l'eau, en particulier dans la région Nord du pays, de développer les routes pour désenclaver les régions et faciliter la participation des pauvres aux activités marchandes. Les populations ont recommandé que les autorités accordent une plus grande attention et engagent plus de ressources pour améliorer l'éducation et combattre les maladies contagieuses, en particulier la pandémie du VIH/SIDA et le paludisme qui compte pour l'essentiel de la morbidité et de la mortalité au Cameroun.

IV.2 - Les principaux axes stratégiques du DSRP

Les résultats des analyses quantitatives et qualitatives précédentes ont permis au Gouvernement d'identifier les grands axes de la stratégie à moyen terme de réduction de la pauvreté, en cohérence avec les grands objectifs de développement auxquels le Cameroun à souscrit. Les sept axes principaux de la stratégie sont :

Axe 1 : La promotion d'un cadre macro-économique stable

Axe 2 : La diversification de l'économie pour renforcer la croissance

a) Le secteur rural : Appuyer les opérateurs pour favoriser la production' assurer des revenus et la sécurité alimentaire aux populations.

(i) l'appui à la modernisation de l'appareil de production par la facilitation des financements à
moyen et long termes, et le renforcement des ressources humaines dans le secteur grâce à des

rénovations dans la formation professionnelle, (ii) le développement des infrastructures dans le secteur rural (routes, piste, eau, etc.), (iii) la restructuration du cadre institutionnel et la promotion d'un environnement incitatif et (iv) la gestion durable des ressources naturelles.

b) L'industrie manufacturière : Favoriser la compétitivité générale et appuyer l'essor des filières agroalimentaire' textile et transformation du bois pour relever la contribution de l'industrie à la croissance.

c) Les services : Favoriser le développement du tourisme' des technologies de l'information et de la communication' des transports et des finances.

Pour ce qui est des technologies de l'information et de la communication, le Gouvernement poursuit une stratégie à deux volets. Un premier volet concerne la promotion du secteur afin de favoriser son essor. A cet égard, le Gouvernement a créé une Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC, Avril 2002) pour promouvoir le développement des centres d'information (cybercafé) et faciliter leur accès aux populations. Le gouvernement considère aussi des mesures fiscales (réduction de droits et taxes à l'importation de matériel informatique) pour favoriser la croissance du secteur. Un second volet concerne l'accès des populations aux services d'information. A cet effet, les autorités ont élaboré un plan « ambitieux » comprenant l'ouverture de centres communautaires multimédia dans les provinces afin de permettre aux populations enclavées d'avoir accès, via Internet, aux informations utiles dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de l'élevage et de l'environnement. Elles envisagent également l'installation de nouvelles radios rurales qui viendraient s'ajouter aux quinze stations déjà opérationnelles et qui seront financées par le PNUD et l'UNESCO. Les autorités entendent par ailleurs mettre en oeuvre un plan sectoriel de communication pour appuyer la stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA.

Axe 3 : Le renforcement du secteur privé comme le moteur de la croissance

Le Gouvernement se donne pour priorités : (i) d'améliorer l'environnement physique des entreprises en accélérant le développement des infrastructures de transport, des télécommunications, de fourniture et de distribution d'énergie, (ii) d'améliorer le cadre institutionnel et réglementaire pour accroître l'efficacité des prestations publiques aux entreprises, (iii) de garantir la sécurité juridique des investissements par l'amélioration du fonctionnement du système judiciaire et l'application du cadre juridique des affaires, et en particulier celui de l'OHADA, (iv) de promouvoir la pénétration des produits camerounais sur les marchés extérieurs, (v) de consolider les mécanismes de concertation et de dialogue avec les organisations du secteur privé.

Au-delà de cette stratégie générale, le Gouvernement entend appuyer et utiliser le secteur privé, notamment les PME/PMI (Petites et moyennes entreprises/Petites et moyennes industries) comme un instrument privilégié pour créer des richesses et développer les services sociaux afin de combattre la pauvreté. En cela, la stratégie gouvernementale de développement du secteur privé comporte des axes spécifiques d'appui ciblés sur les PME et les micro-entreprises. Les objectifs sont de :(i) renforcer l'implication du secteur privé dans le développement des capacités, notamment dans l'offre de services sociaux tels l'éducation et la santé ; (ii) renforcer la compétitivité des PME/PMI à fort potentiel de croissance; (iii) mobiliser davantage des ressources financières en faveur des PME/PMI et des micro- entreprises, par la diversification et l'adaptation des instruments financiers, ainsi que le développement de la micro-finance ; (iv) appuyer l'organisation du sous-secteur des

PME/PMI et de l'artisanat afin de faciliter le partenariat, par exemple la promotion d'un programme de développement des réseaux ou groupes (networks/clusters) de PME, de micro- entreprises et de pépinières d'entreprises ; et (v) améliorer l'impact du programme de privatisation sur la sous-traitance des services aux PME/PMI. Le Gouvernement poursuivra par ailleurs sa politique d'appui institutionnel de consolidation du secteur financier traditionnel et de la micro-finance dans le nouveau cadre réglementaire régional.

Axe 4 : Le développement des infrastructures pour appuyer les secteurs productif et social

Les axes prioritaires de la stratégie de développement des infrastructures : (i) le renforcement du réseau routier, en volume comme en qualité, (ii) l'amélioration de l'accès à l'eau potable, (iii) l'extension de la couverture du territoire en réseau électrique et (iv) la résolution rapide des insuffisances actuelles dans la production électrique constituent

Dans le même temps, il s'agit de favoriser la création d'activités économiques et d'emploi pour les groupes défavorisés à travers l'utilisation des techniques à haute intensité de main d'oeuvre (HIMO) dans les programmes d'entretien et de réhabilitation de routes et des pistes rurales. Ces objectifs se déclinent en plusieurs axes stratégiques, notamment : (i) des investissements nouveaux pour l'extension du réseau routier, (ii) la réhabilitation des réseaux en mauvais état, et l'entretien régulier de l'ensemble du réseau routier, (iii) une programmation plus efficace à moyen et long termes accompagnée de mécanismes de financement appropriés, et l'amélioration des capacités d'exécution tant privée que publique.

Axe 5 : L'accélération de l'intégration régionale

Axe 6 : Le renforcement et la valorisation des ressources humaines

(i) la promotion de l'éducation de base pour tous, (ii) l'amélioration de l'état de santé de la population en général et celui des mères et des enfants en particulier, (iii) l'amélioration des conditions de vie en zones urbaines, (iv) la lutte contre le chômage et l'insertion des populations défavorisées dans le circuit économique, (v) la promotion de l'égalité et de l'équité entre les sexes, et (vi) l'amélioration des conditions nécessaires à l'épanouissement et à la sauvegarde de la famille et de l'individu.

Axe 7 : Améliorer la gouvernance, l'efficacité des services administratifs et le cadre institutionnel

La promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption constitueront également des facteurs essentiels de la réussite du programme de réduction de la pauvreté. Les populations ont en effet cité, lors des consultations participatives, la corruption et plus généralement les manquements à la gestion saine des affaires publiques comme déterminants importants de la pauvreté au Cameroun. Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national de gouvernance (PNG) adopté en juin 2000, les autorités mettront un accent particulier sur (i) le renforcement de la transparence et de la responsabilisation (« accountability »), (ii) l'amélioration de l'offre de services sociaux de base, (iii) le renforcement de l'Etat de droit et de la sécurité juridique et judiciaire des investissements, (iv) la poursuite du processus de décentralisation/déconcentration de la gestion des affaires publiques et (v) l'amélioration de l'information du citoyen sur la gestion des affaires publiques.

Tableau 1 : Synthèse de l'Etat de pauvreté du Cameroun

V- Rôle de la société civile dans le développement local

V.1 - Définition de la notion de société civile

Beaucoup d'auteurs ont essayé de définir la notion de société civile. Pour citer, nous pouvons parler de Guimbo4 (1995 :133) qui définit la société civile par opposition à la société politique, les deux s'inscrivant dans un vaste ensemble qui est la société globale. La société globale comprend les gouvernants, les gouvernés, les opérateurs économiques, les forces religieuses, les syndicats, les formations ou les partis politiques et les autres groupes de pression. Par contre, on peut définir la société civile par rapport aux seuls gouvernés, et plus précisément les personnes qui n'appartiennent à aucune obédience politique, mais qui ne reste pas en marge des affaires ou des questions politiques. Séverin Cécile ABEGA5, trouvant la définition de Guimbo organique et ne s'étendant pas sur les contenus, défini la société civile comme une organisation qui rassemble les citoyens, organisant leurs intérêts, formulant leurs demandes et les exprimant devant les décideurs.

Selon lui, la société civile se construit à travers un certain nombre de paramètres et de conditions : le désir de vivre ensemble, le partage de certaines valeurs, la solidarité entre ses membres, l'acceptation d'un certain nombre de règles communes, le rôle régulateur et censeur de l'Etat, un certain degré de convivialité. L'existence d'une société politique suppose des compromis entre le pouvoir et les citoyens parmi lesquels la société civile. Ceci suppose la déconstruction des déséquilibres et des contradictions entre le pouvoir et les citoyens, et une reconstruction attentive à la préservation de la justice et de la paix.

Il en ressort que la société civile est toute organisation rassemblant des acteurs sociaux qui, loin des actions et intérêts politiques, oeuvrent pour la défense des intérêts (sociaux, culturels, économiques) des populations. La société civile est une société de rencontre, de partage et de conflits, qui n'est cependant pas indemne de crises.

V.2 - la société civile au Cameroun6

Le Cameroun accède à l'indépendance en 1960 et adopte le modèle de parti unique en 1966. Ce modèle prévaudra jusqu'en 1990. La politique officielle veille attentivement au respect des équilibres régionaux. A partir de 1982, on assiste à une arrivée massive de technocrates au gouvernement. Les premiers effets de la crise économique apparaîtront en janvier 1987. Les plans d'ajustement adoptés successivement s'avérèrent insuffisants. La situation économique se dégrada tandis que se relâchait le contrôle de l'administration sur ses propres mécanismes et sur certaines couches de population : jeunes travailleurs du secteur informel, populations des régions enclavées ; etc....

C'est dans ce contexte, qu'en Décembre 1990 furent votés à l'Assemblée Nationale des textes autorisant la liberté d'association et donnant une certaine liberté d'expression. Le pays connaît depuis lors une activité politique intense animée par 130 partis ayant une existence légale dont 7 sont présents à l'Assemblée Nationale. Cependant, à la suite des présidentielles de 1996, le paysage politique semble être dominé par 3 grands partis.

Bien qu'il ait vécu quelques moments de vive tension, le Cameroun est entré dans l'ère du
multipartisme sans excès de violence. Le syndicalisme ne connaît pas encore le même

4 Philosophes du XVIII ème siècle

5 Ecrivains Camerounais

6 Extrait de « Société civile et réduction de la pauvreté » de Séverin Cécile Abéga

épanouissement. Les travailleurs des différents corps de profession se sont cependant lancés dans un effort de restructuration. Il existe déjà des organisations ou syndicats regroupant des avocats, des fonctionnaires, des enseignants, des journalistes, des étudiants et deux centrales syndicales. Peut-être s'achemine-t-on vers une nouvelle phase de la transition démocratique en cours, marquée par des revendications et la défense d'intérêts à caractère plus social et professionnel que politique. Ceci est un facteur important pour toute action touchant les populations.

Les textes sus-évoqués ont rendu son dynamisme à la vie associative. De multiples ONG locales sont ainsi nées, dont beaucoup s'adonnent à la promotion, à la protection, à l'éducation et à la formation dans tous les secteurs de la vie sociale et politique. Parallèlement, les populations retrouvent progressivement la parole. Sous le parti unique et avant 1990, il était difficile de communiquer avec elles dans la mesure où elles ne comptaient que comme exécutantes des instructions venues d'en haut. En même temps, il était difficile de connaître leur point de vue, la censure étant partout présente. Aujourd'hui, elles parlent de plus en plus, et veulent participer à la vie publique. Cette impulsion semble aussi avoir amélioré les liens entre femmes citadines et rurales par exemple, apportant ainsi une plus grande unicité dans la problématique de la femme camerounaise.

Cette phase voit donc entrer en scène de nouveaux partenaires telles les ONG, les associations, les organisations professionnelles, les municipalités. Bientôt, auront lieu des élections régionales. La décentralisation implique l'arrivée au pouvoir de nouveaux acteurs qui n'appartiennent pas toujours au sérail gouvernemental, ou ont des choix différents. Cette décentralisation implique aussi l'éclatement de certains centres de décision, ainsi qu'une entrée en scène des responsables élus.

Il s'agit d'une étape cruciale. On peut penser, au vu de la misère dans laquelle vit une partie de la population, à l'implantation de projets en vue d'apporter un changement immédiat. Certaines situations l'exigent. Mais il serait encore plus profitable d'aider les populations à améliorer leurs capacités de choix et leur pouvoir en tant que masse grâce à une nouvelle échelle de valeurs et un nouveau sens du respect de ces valeurs par une éducation et une animation qui viserait aussi bien les couches de la base que les nouveaux acteurs de la vie publique. Ce serait cela renforcer la société civile.

V.3 - Rôle de la société civile dans le développement local

Les définitions données plus haut à la société civile la présente comme un mouvement de défense des populations dans leur combat quotidien avec les instances gouvernementales et dans l'amélioration de leurs conditions de vie. La société civile a toujours joué un rôle majeur dans le développement. Son implication intense auprès des populations et la meilleure maîtrise des problèmes de ceux-ci lui a donné un pouvoir d'action plus important et concret ayant des effets directs sur les populations.

La société civile joue un rôle important dans la lutte contre l'injustice et la pauvreté par des actions concrètes. Dans un pays où la sécurité sociale n'existe pas, ce rôle est tenu par des groupes à la base, les tontines et les associations par exemple, qui collectent l'épargne, la redistribuent, assurent contre la maladie, prennent en charge certains frais lors des événements familiaux importants. Nous connaissons encore l'action des associations de village en coordination avec celles des élites et des ressortissants dans la réalisation des infrastructures de développement comme les routes, les ponts, les écoles, les centres de santé, l'hydraulique

villageoise. Nous voyons aussi se déployer sur le terrain les ONG, les mouvements de jeunesse, les Églises, les associations religieuses, etc.

Les différentes actions concrètes qu'elle a mené jusqu'à lors lui ont donné une certaine crédibilité auprès des organisations internationales qui la considère aujourd'hui comme un intermédiaire privilégié pour la lutte contre la pauvreté. En effet, sa proximité avec la population et surtout sa position inférieure, sous le pouvoir public, hors de la sphère politique, la place au même niveau que les populations des quartiers, c'est-à-dire vivant et connaissant mieux les problèmes et le quotidien de ceux-ci. Naît ainsi des idéaux qui l'engagent à concourir avec la population à l'amélioration de leur cadre de vie.

V.3.1 - Pourquoi le développement local

De plus en plus de théories confèrent au développement local une alternative robuste au développement global. Les actions de développement global ayant démontré depuis toujours leur échec sur le plan de l'impact de ces actions sur le développement des masses critiques du territoire : les populations.

L'idée qui prévalait dans les années 1950, 1960, 1970, idée développée par des économistes, est que le développement économique d'un territoire reposerait sur les grands ensembles industriels, les grands projets d'envergure nationale, les actions à impacts globaux. Cette théorie démontrait que l'essor de ces grands ensembles aurait un effet sur les petits et plus petits ensembles, une sorte de transfert du haut vers le bas. Néanmoins, ces expériences partout dans le monde ont montré l'inexactitude de cette théorie, le développement du haut vers le bas n'ayant pas été constaté.

Aujourd'hui, une autre théorie se développement, une alternative à la précédente qui est en fait une théorie contraire, qui milite pour le développement du bas vers le haut, encore appelé développement par le bas ou développement local.

La théorie du développement local est apparue à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Son apparition coïnciderait avec les premiers symptômes de la crise qui allait affecter les économies industrialisées, ce qui ferait voir « comme une réponse politique contestataire et anti-économiste à une théorisation excessive et totalitaire d'un interventionnisme étatique industriel et productiviste retrouvant les arguments forts du régionalisme »7 Cette apparition coïncide aussi avec l'introduction des aspects socioculturels dans les démarches de développement à l'initiative de l'UNESCO. Aujourd'hui les expériences de développement local essaiment à travers le monde et un début de théorisation est amorcé. Si une théorie achevée du développement local n'est pas encore disponible, un certain nombre de travaux ont été réalisés et permettent d'analyser le phénomène. Dans ces travaux l'espace urbain est privilégié comme cela est de coutume. L'accent est souvent mis sur la proximité, corollaire de la forte densité, source d'économies externes.

Nacer Taleb8 défini le développement local en citant la définition de J.L. Guigou9 qui parle
d'expression de la solidarité locale créatrice de nouvelles relations sociales et manifeste la
volonté des habitants d'une micro-région de valoriser les richesses locales, ce qui est créateur

7Citation de Lacour C. Géographie appliquée et sciences des territoires, reprise par Nacer Taleb, université de Bejaie en Algerie dans « Gouvernance locale et développement territoriale, le cas de pays du Sud, l'Harmattan »

8 Gouvernance locale et développement territorial, le cas des pays du Sud, Page 79

9 Le développement local, espoir et freins, colloque de Poitiers, 1983

de développement. Il cite également X. Greffe qui définit le développement local comme « un processus de diversification et d'enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire donné, à partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies. Il est donc le produit des efforts de ses populations. Il met en cause l'existence d'un projet de développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelles. Il fera d'un espace de contiguïté un espace de solidarité active ».

V.3.2 - Société civile et développement local

Le rôle de défense des intérêts des citoyens et de lutte contre la pauvreté assigné à la société civile lui confère une place de choix dans le développement local. Ses actions concrètes, toujours à l'échelle du quartier ou du village la présente donc comme un acteur de choix dans le développement local.

La plupart des auteurs nomment comme acteurs du développement local les PME ou encore les collectivités locales. Il est vrai que leur rôle est plus que crucial pour le développement économique, social et culturel du territoire par l'effet de leurs actions sur le territoire ou leur mission de gestionnaire du territoire. La société civile quant à elle a une dimension autant de défenseur des intérêts des populations que de mobilisateur de tous les acteurs dans une logique d'action pour le développement propre.

La société civile au Cameroun est en effet très mobilisée dans la réalisation d'actions concourant à l'amélioration des conditions de vie des populations. Son organisation devient de plus en plus structurée, fonctionnant souvent comme des entreprises mais à caractère non lucratif. Les plus petites se contentent de rassembler les cotisations des membres (la population du quartier ou du village le plus souvent ayant adhéré aux projets de l'association) pour des réalisations concrètes, validées par tous et ayant un intérêt pour tous. Ses actions vont également à l'assistance de ses membres en cas de maladie ou de deuil, de mariage également. C'est comme une grande famille regroupée pour une vie en communauté et la solidarité entre les membres. Elles sollicitent parfois l'appui financier d'organisations internationales ou de donateurs volontaires pour des dons de matériels en faveurs des populations exclus (malades, orphelin, handicapés, prisonniers,...). Les plus grosses par contre sont généralement composées de membres ayant un profil professionnel (ayant des niveaux d'éducation élevé) et regroupés pour des projets plus structurés visant les populations pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces grosses organisations travaillent le plus souvent en partenariat avec les organismes publics (Ministères, collectivités locales) et des organismes internationaux.

C'est sur cette dernière catégorie que portera notre attention tout au long de ce document. Le niveau d'éducation et de professionnalisation de ses membres lui confère parfois un statut d'entreprise mais à caractère non lucratif. Ses réalisations concrètes et pérennes, nécessitant de la technicité et du professionnalisme (route, ponceaux, puits, bâtiment, études et recherches, etc....) en direction des populations défavorisées lui ont données de la crédibilité auprès des organismes étatique et internationaux qui ne cessent plus de l'intégrer dans leurs politiques et stratégies. De plus en plus la société civile est interpellée et associée aux projets. Les différents fonds de financements nationaux et internationaux lui réserve une part belle de financement à leurs projets exigeant un niveau de pertinence, d'impact direct sur les populations nécessiteuses et surtout de pérennité.

lo Territoires en France, Paris, Economica, 1984

La société civile a une place de choix dans le développement du territoire. C'est même son objectif premier de lutter contre la pauvreté en concourant à l'amélioration des conditions de vie des populations défavorisées. Elle a depuis longtemps prouvé son engouement et sa capacité à le faire. Elle a de la crédibilité auprès des populations surtout et des pouvoirs publics et mondiaux. C'est un acteur non négligeable dans les stratégies de réduction de la pauvreté. Le développement local, stratégie de développement global, est son slogan.

Conclusion partielle

Le Cameroun, pays faisant partie des PPTE (Pays Pauvres Très Endetté) connaît un état de pauvreté qui freine considérablement son entrée dans la mondialisation. C'est état de pauvreté est marqué par un niveau de vie très bas (revenu moyen estimé à 26 800 FCFA) de ses populations, un taux de sous-emploi élevé (75.8%). L'économie camerounaise n'est pas à son beau fixe et la crise continue de sévir. Des stratégies sont misent en place pour palier à cet état de fait. C'est le cas du DSRP (Document de stratégie de réduction de la pauvreté) élaboré en 2003 et voie d'actualisation qui donne des axes de développement assez pertinente. Dans ce combat contre la pauvreté, des organisations de la société civile ont montré leur motivation et leur investissement pour cette cause. Son rôle devient de plus en plus primordial dans ce processus grâce à sa proximité avec les populations et sa maîtrise des problèmes réels de ceux-ci. Il est clair aujourd'hui que le développement du pays ne passera pas sans elle. Comme axe de stratégie de développement, ce document veut mettre la société civile au coeur du processus par la vulgarisation et l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans une optique de développement local

CHAP II : ETAT DES LIEUX DES TIC AU CAMEROUN

I - Rappel historique des politiques nationales11

L'histoire des politiques menées et des objectifs poursuivis au Cameroun en matière de télécommunications se déclinent en trois grands périodes depuis l'indépendance : de 1960 à 1988, de 1988 à 1998 et de 1998 à nos jours. La caractéristique principale des politiques menées et des objectifs poursuivis d'une période à l'autre est la rupture. Rupture dans la vision stratégique du domaine et dans la politique de gestion stratégique de celui-ci. Nous allons revisiter succinctement cette déclinaison historique des télécommunications au Cameroun :

I.1 - Période de 1960 à 1988

L'accès à l'indépendance du Cameroun avait été consacré par la mise en place d'une organisation gouvernementale appuyée sur des plans quinquennaux comme outils de planification des investissements de l'Administration publique. En somme, c'était la période du monopole d'Etat et des subventions croisées. C'est dans ce cadre que :

- L'Administration en charge des Télécommunications du Ministère des Postes et Télécommunications avait assuré à la fois les fonctions de Réglementation et d'Exploitation ;

- L'Architecture du réseau national des Télécommunications avait été mis en place.

Au cours de cette période, la Direction des Télécommunication du Ministère des Poste et Télécommunications avait assuré jusqu'en 1970 l'essentiel des missions de réglementation et d'exploitation de la télégraphie, du télex, du morse et de la téléphonie.

Pour répondre aux besoins de développement des ressources humaines, l'Etat a crée en 1969 l'Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT). Afin de satisfaire l'augmentation du trafic international et de bénéficier des capacités technologiques nouvelles supérieures à celle installées jusque là au Cameroun, l'Etat a crée en 1972 la société anonyme et consacrera la séparation de l'exploitation des télécommunications domestiques de celles internationales. Des antennes paraboliques de standard A sont ainsi déployées à Zamengoe (1972) et à Bépanda (1986).

Malgré des investissements importants réalisés, l'Etat avait pendant plusieurs années obtenu des résultats mitigés, matérialisés par une demande sociale et politique insatisfaisante, la hausse continue des tarifs, le gaspillage des ressources matérielles et la dégradation persistante des équipements.

I.2 - Période de 1988 à 1998

A l'aube de cette période, le Cameroun marque une rupture dans la gestion stratégique du
domaine des télécommunications. Engagé dans un vaste programme d'ajustement de
l'économie incluant le désengagement de l'Etat des entreprises publiques, le Gouvernement a,

11 Document de stratégies sectorielles du domaine des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication

par la loi N° 87/021 du 17 décembre 1987 portant création du budget annexe des Postes et Télécommunications, donné une autonomie financière au MINPOSTEL (Ministère des Postes et Télécommunications). En mettant ainsi en place le budget annexe des Postes et Télécommunications, il répondait concrètement à la préoccupation nationale de promouvoir le développement des télécommunications en améliorant l'efficacité du management face aux besoins sans cesse croissants de financement. Au cours de cette période, le MINPOSTEL a franchi le pas technologique par l'acquisition des centraux numériques du Sud-Ouest. Les artères principales de transmission ont également été numérisées.

Dès 1993, la mise en exploitation du premier réseau de téléphonie mobile GMS d'Afrique est rendue effective sous la forme du projet CAMTEL MOBILE. En juin 1995, le Chef de l'Etat décide d'enclencher la restructuration du domaine avec l'opérateur national, la Direction des télécommunications, maintenue dans l'organigramme de l'Administration en charge des télécommunications.

A partir du 14 juillet 1998, date de la promulgation de la loi n°98/014 régissant les télécommunications au Cameroun, l'on assiste au désengagement de l'Etat par la séparation des activités d'exploitations, de supervision, de réglementation et de régulation. Cette situation permet de:

> Séparer le domaine des télécommunications de celui de la poste ;

> Encourager et favoriser la participation du secteur privé au développement des télécommunications dans un environnement concurrentiel;

> Promouvoir le développement harmonieux des réseaux et services des télécommunications en vue d'assurer la contribution de ce domaine au développement de l'économie nationale et de satisfaire les besoins multiples des populations ;

> Optimiser la contribution du domaine des télécommunications au développement économique et social du Cameroun.

Des textes d'application portant création, organisation et fonctionnement de nouveaux acteurs dans le paysage national des télécommunications voient le jour. Il s'agit de : l'Agence de régularisation des télécommunications (ART), de CAMTEL et CAMTEL Mobile.

1.3 - Période de 1998 à nos jours

Avec la libéralisation, c'est toute la vision stratégique du domaine qui évolue. En 1999, une licence de téléphonie mobile est attribuée à SCM qui deviendra en 2002 ORANGE. Au cours de la même année, l'on assiste au retour du MINPOSTEL dans le budget général de l'Etat.

Le processus de désengagement de l'Etat se matérialise davantage par la privatisation d'un de ses démembrements. En effet, CAMTEL Mobile est cédée à MTN International qui crée MTN Cameroun le 15 février 2000.

Les mutations technologiques qui se sont traduites dans les années 80 et 90 par la numérisation des réseaux téléphoniques et l'explosion des télécommunications par satellite en particulier et des systèmes sans fil en général, ont ouvert de nouvelles perspectives et engendré des services et des besoins nouveaux. Les entreprises et les professionnels désireux de disposer de services modernes voire sur mesure, ne sont plus satisfaits des services offerts par une administration non performante, lente à s'adapter et à innover.

C'est dans ce contexte que la réforme du domaine des télécommunications, décidée le 1er juin 1995 par le Chef de l'Etat, dans une logique globale de restructuration du système national de production, en vue de stimuler la croissance économique et de sortir l'économie camerounaise de l'ornière par le biais des technologies de l'information et de la communication, atteint ses premiers résultats :

- Les plans quinquennaux définissaient les actions à entreprendre par les pouvoirs publics en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations. La crise économique aiguë a entraîné l'abandon de la planification quinquennale qui avait le désavantage de ne pas permettre des ajustements en fonction de l'évolution de la conjoncture socio-économique, des contraintes budgétaires et politiques ;

- Le passage du budget classique de l'Etat au budget par fonction et l'impérieuse nécessité d'une bonne mise en oeuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté exigent de disposer des stratégies sectorielles de développement faisant apparaître clairement les objectifs, les programmes et les projets prioritaires ainsi que les mécanismes de suivi de leur mise en oeuvre ;

- La politique de réforme du domaine des télécommunications doit être en phase avec la stratégie de réduction de la pauvreté.

Compte tenu de ce qui précède, il est prescrit au domaine des télécommunications trois objectifs essentiels dans le DSRP, à savoir :

- Offrir des biens et des services de qualité en quantité suffisante aux consommateurs sur toute l'étendue du territoire national ;

- Créer des emplois pour les jeunes diplômés ;

- Améliorer l'efficacité et l'efficience des établissements et entreprises publics du sous- secteur.

La stratégie sectorielle des télécommunications s'inscrit dans la mouvance du DSRP et de la déclaration du millénaire, mais aussi dans la dynamique actuelle de globalisation des échanges. De ce fait, le bilan diagnostic qui suit la déclaration des OMD est un document qui présente le domaine (y compris les institutions) tel qu'il est aujourd'hui, avec ses problèmes, ses atouts, ses handicaps et ses contraintes.

Au total, en décembre 2000, l'on observe plusieurs évolutions institutionnelles dont les plus significatifs sont :

- Le désengagement total de l'Etat de l'exploitation des réseaux de téléphonie mobile ouverts au public : deux licences de téléphonie mobile sont délivrées à deux opérateurs privés, ORANGE et MTN

- L'installation de nombreux fournisseurs de service Internet dont la plupart exercent sans autorisation ;

- Le démarrage des activités de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) en septembre 1999 ;

- La fourniture du service de téléphonie fixe par CAMTEL pour une période transitoire allant jusqu'à la libéralisation de ce segment de marché.

Mais tous ces changements sont intervenus sans qu'il y ait à la base une politique/stratégie explicitée et appropriée qui sous-tende le développement du sous-secteur. A titre d'illustration, l'administration chargée des télécommunications n'a pas eu et n'a pas une réelle emprise technique sur la privatisation des entreprises publiques du domaine ; elle participe aux réunions techniques de la commission technique de privatisation et de liquidation (CTPL) comme toute autre institution invitée.

La politique sectorielle a pour objet de définir une vision claire du développement à long terme du secteur. Elle définit non seulement les grandes orientations et les objectifs généraux de développement des infrastructures et réseaux de télécommunications ouverts au public, mais également ceux de développement d'une industrie viable de fabrication des équipements et des matériels de télécommunications ainsi que de production d'une main d'oeuvre suffisante et qualifiée nécessaire à la société et à l'économie de l'information et du savoir.

La stratégie sectorielle de développement quant à elle est un instrument d'éclairage des choix prioritaires de développement du secteur en matière d'investissement public dans un contexte où les ressources publiques disponibles doivent être rationnellement utilisées.

La réforme du domaine des télécommunications initiée depuis juin 1995 par le Gouvernement à travers une restructuration de ses démembrements et les réalisations subséquentes laissent penser que celui-ci regorge de potentialités énormes qui sont jusque là sous-exploitées, surtout s'agissant d'un domaine toujours en perpétuelle mutation. Près de cinq années après la mise en oeuvre de la réforme approfondie et détaillée de la situation actuelle en vue d'une part de dégager, à l'horizon 2015, des objectifs et des axes stratégiques de son développement et d'autre part, de définir dans le cadre d'une stratégie sous sectorielle de développement cohérente, ambitieuse et réaliste, des programmes et des projets prioritaires à réaliser à court, moyen et long termes.

II - Le cadre politique et réglementaire

Le cadre politique et réglementaire qui structure le secteur des télécommunications au Cameroun aujourd'hui reflète à la fois, la volonté d'aller de l'avant et les hésitations du gouvernement devant une complète ouverture d'un secteur encore juge comme sensible. Les stratégies subséquentes qui ont présidé au bouleversement du secteur au Cameroun ont obéit beaucoup plus a la pression des événements que résulte d'une réflexion sereinement conduite, bien explicitée et appropriée par les principaux acteurs du secteur. Ainsi, l'Administration chargée des télécommunications par exemple n'a pas de réelle emprise technique sur la privatisation des entreprises publiques du secteur. Elle participe aux réunions techniques de la Commission Technique de Privatisation et de Liquidation (CTPL) comme tout autre membre invité.

Les réformes institutionnelles et les réalisations effectuées après la promulgation en juillet 1998 de la loi régissant les télécommunications au Cameroun permettent néanmoins une esquisse d'évaluation des résultants atteints. En l'absence d'objectifs clairement identifies en 1998, ceci ne peut se faire qu'à travers la comparaison avec les performances de certains pays africains qui se sont lances dans ce processus en même temps que le Cameroun.

Avant la loi 98/014 du 14 juillet 1998 régissant les télécommunications au Cameroun, le Ministère des Postes et Télécommunications était chargé de l'établissement et de l'exploitation des réseaux de télécommunications ouverts au public. Il assure la réglementation et le contrôle de l'établissement des réseaux privés. Étant le seul acteur du secteur, il y a coïncidence entre le sous-secteur des postes et le Ministère, jusqu'en 1998 lorsque intervient la loi régissant les télécommunications au Cameroun. Cette loi a libéralisé le marché des télécommunications en fixant les règles générales de jeu et créant plusieurs catégories d'acteur.

Elle confère par ailleurs des missions spécifiques aux institutions publiques et privées opérant dans le secteur. Ces missions peuvent être regroupées en trois composantes principales suivantes :

- la supervision et la réglementation en matière des télécommunications ;

- la régulation des télécommunications;

- l'établissement et/ou l'exploitation des infrastructures et réseaux de télécommunications ouverts au public.

En plus du MINPOSTEL, on retrouve aujourd'hui plusieurs autres acteurs qui interviennent dans le secteur de la régulation et de la réglementation des TIC au Cameroun, il s'agit de l'ART et de l'ANTIC nouvellement crée.

II.1 - Le MINPOSTEL

Le MINPOSTEL exerce la fonction de réglementation et supervision générale du secteur. Il élabore et met en oeuvre la politique sectorielle des télécommunications. Il assure la tutelle des entreprises de télécommunication et la gestion du spectre des fréquences.

> La supervision générale

> La planification et les études techniques

> Les études et le suivi du développement des TIC

> La coopération internationale

> La formation en matière de télécommunications

> Les affaires juridiques

Etant chargé de la conception, l'élaboration et le suivi de la mise en oeuvre de la politique sectorielle des télécommunications, le MINPOSTEL a en 2005 mis en oeuvre la politique sectorielle des postes et télécommunications, stratégie élaborée pour la période de 2005 à 2015.

Les objectifs ciblés par le Gouvernement dans le domaine des télécommunications et des TIC sont notamment :

> d'augmenter la télé densité fixe de 0.7% en 2005 à 30% en 2015 ;

> d'augmenter la télé densité mobile de 15% en 2005 à 50% en 2015 ;

> de doter 20 000 villages de moyens de télécommunications modernes d'ici 2015 ;

> de mettre à la disposition du public une offre d'accès à 2 Mb/s dans toutes les villes ayant un central numérique avant la fin 2007

> de construire un réseau interuniversitaire d'accès à l'Internet en s'appuyant sur le backbone national en fibre optique et élaborer un plan de développement vers les institutions privées, les établissements secondaires et primaires, au plus tard fin 2008 ;

> de construire un réseau de télémédecine et autres e-services connexes en s'appuyant sur ledit backbone, au plus tard fin 2008 ;

> de doubler la contribution du secteur au PIB d'ici 2010 (estimation 2005: 2,5% du PIB) ;

> de multiplier par 50 le nombre d'emplois directs et indirects dans le domaine des télécommunications et des TIC d'ici 2015.

La mise en oeuvre de cette stratégie globale des télécommunications et des TIC est sous- tendue par trois grands axes, à savoir :

Premier axe : Adapter et actualiser le cadre légal, réglementaire et institutionnel ;

Deuxième axes : Améliorer l'offre de services en quantité, en qualité, et à des prix abordables ;

Troisième axe : Accroître l'utilisation des TIC et densifier le tissu industriel des entreprises TIC

11.2 - L'Agence de Régulation des Télécommunications (ART)

La Loi de 1998 a en outré crée un cadre réglementaire, regroupant l'ensemble des tâches de mise en application des lois et règlements, de suivi de l'entrée et de la sortie du marché, de contrôle du respect des règles établies et acceptées par tous, de protection des consommateurs et de suivi des activités des opérateurs et des exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public ainsi que celles des fournisseurs des services de télécommunications au public.

Les activités de régulation, sont principalement menées par l'Agence de Régulation des Télécommunications. Elles portent sur:

> L'application des textes législatifs et réglementaires et la gestion de l'utilisation des ressources (fréquences, numéros) ;

> L'observation et l'évaluation des marchés ;

> Le contrôle et le suivi des opérateurs et exploitants des réseaux ainsi que des fournisseurs des services ;

> Les affaires juridiques et le règlement des litiges entre opérateurs ;

> La prospective, l'interconnexion des réseaux et la normalisation ;

> La coopération internationale.

11.3 - L'Agence Nationale des Technologies de l'1nformation et de la Communication (ANT1C)

L'ANTIC a été créée par décret présidentiel en 2002. Depuis lors, elle accuse un grand retard dans la mise en application du décret de création pénalisant ainsi le secteur dans la mesure ou les actions restent encore dispersées et la politique et stratégie en matière des TIC ne sont toujours pas élaborées. Bien que le MINPOSTEL a été investi de cette responsabilité de promotion, vulgarisation des TIC, il n'a pas les moyens, surtout en ressources humaines, suffisants pour mener les actions dans le domaine des TIC particulièrement le sous secteur informatique et internet.

Rattachée à la plus haute institution de l'Etat, la Présidence de la République, l'ANTIC jouera un rôle déterminant dans le développement de l'offre des TIC. Elle a pour mission de promouvoir et de suivre l'action gouvernementale dans le domaine des TIC. La mission qui lui est assignée accorde une place à la problématique du genre. En effet, elle sera chargée entre autres de:

- favoriser l'implication de tous les citoyens, sans discrimination, dans la société de l'information;

- mettre les TIC au service des citoyens et des entreprises ainsi que des agents de l'Etat et des organismes publics par la promotion de l'accès facile aux informations publiques essentielles.

III - Diagnostic du secteur

Le train de mesures entraîne un accroissement significatif de l'accès aux services de télécommunication et TIC. A titre d'illustrations :

> Les usagers de la téléphonie en général passent de 100 000 environ en l'an 2000 à
2 000 000 environ en 2005, portant ainsi la télé densité globale de 0.67% à 12.3% ;

> Une dorsale en fibre optique est déployée sur le tracé du pipeline Doba-kribi ;

> Un point d'atterrissement du câble sous-marin SAT-3 est ouvert à Douala avec une capacité de 2.5 Gbit/s ;

> Des investissements d'environ 300 Milliards de francs CFA sont réalisés sur les réseaux fixes et mobiles durant la période allant de 1999 à 2004 ;

> Plus de 20 000 emplois directs et indirects sont crées ;

> Plus de 60 fournisseurs d'accès Internet et de services à valeur ajoutée sont présents sur le marché ;

> Le trafic Internet et le nombre d'usagers sont en croissance soutenue.

Il y a cependant lieu de noter qu'au 31 décembre 2004, le Cameroun accuse un retard, au regard des données caractéristiques suivantes :

> Densité téléphonie fixe : 0.7% ;

> Densité téléphonie mobile : 11.73%

> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 0.16% de la population.

En effet, à titre de comparaison, on note, en prenant l'exemple de deux pays africains, les données suivantes pour la même période :

Maroc :

> Densité téléphonie fixe : 4.03% ;

> Densité téléphonie mobile : 29.42%

> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 1.55% de la population.

Sénégal :

> Densité téléphonie fixe : 2.20% ;

> Densité téléphonie mobile : 12%

> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 2.20% de la population.

Le processus de réforme engagé suite à la loi n°98/014 du juillet 1998 régissant les télécommunications au Cameroun montre aujourd'hui ses limites, notamment :

> Une stratégie peu cohérente de développement des télécommunications et des TIC ;

> Un cadre réglementaire inachevé ;

> Une régulation et un suivi à parfaire ;

> Une insuffisance des infrastructures conduisant à un taux de pénétration toujours faible pour les segments de téléphonie fixe, mobile, et de l'Internet et ce notamment en milieu rural ;

> Une insuffisance de ressources financières pour soutenir la mise en place des infrastructures fiables et solides de télécommunications, dont la littérature en la matière souligne qu'en dépit de la libération du secteur, elles sont rarement prises en charge par les opérateurs privés et relèvent donc, de facto, de la souveraineté nationale ;

> Des services de télécommunications dont la qualité et la tarification sont peu incitatifs pour le consommateur, et ne peuvent donc pas favoriser le développement de l'Internet, qui est essentiellement tributaire du coût des télécommunications et de l'accès ;

> Une implication encore faible du secteur privé national et international dans un domaine stratégique et décisif pour le développement du Cameroun ;

> Une attente non comblée en termes de création d'emplois.

Le Cameroun, partie prenante du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), et qui a souscrit à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) entend mettre en oeuvre toutes les potentialités et opportunités offertes par les TIC pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Le préalable incontournable à l'arrimage à la société de l'information est la mise à disposition d'une infrastructure de télécommunications solides et fiable. Le Cameroun entend faire des Télécommunications et les TIC, un moteur essentiel de sa stratégie de développement.

Plusieurs initiatives nationales sont conduites, dans le but d'induire, à partir des télécommunications et TIC, une réponse nationale aux problèmes de développement et de lutte contre la pauvreté auxquels le Cameroun fait face. Pour l'essentiel, on peut relever, s'agissant des activités placées sous l'égide du Ministère de la Programmation, du Plan et de l'Aménagement du Territoire (MINPLAPDAT) et du MINPOSTEL :

> En avril 2003 : l'identification des TIC comme levier dans maints axes d'action dans le DSRP ;

> En août 2004: Le séminaire de validation du diagnostic du domaine des
télécommunications et TIC, avec la participation des partenaires au développement ;

> En Octobre 2004: le séminaire de validation des objectifs et des axes stratégiques du domaine des télécommunications et TIC, avec la participation des partenaires au développement.

Parallèlement à ces activités, plusieurs approches de développement des TIC ont cours au sein d'autres administrations camerounaises. Il s'agit notamment de :

> L'élaboration d'un programme d'action gouvernementale pour la société de l'information et du savoir par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation ;

> La mise en oeuvre de la stratégie des TIC au sein du Ministère de l'enseignement supérieur ;

> La concrétisation de la stratégie d'intégration des TIC dans la gestion des personnels de l'Etat par le Ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, grâce au système informatique de gestion intégrée du personnel de l'Etat et de la solde (SIGIPES).

Ces initiatives nationales sont appuyés par d'autres initiatives extérieures, telle que :

- l'initiative de la commission Economique pour l'Afrique (CEA) portant sur la

définition d'un plan national de l'information et de la communication (plan NICI) ;
- l'initiative du PNUD sur la politique des TIC au Cameroun dans le cadre du Tokyo

International conférence for African Developpement II (TICAD II) ;

- l'appui de l'UIT à l'élaboration de la stratégie sectorielle des TIC au Cameroun ; - l'appui au développement des radios rurales communautaires par l'UNESCO.

Il convient de relever qu'en raison de sa position géographique d'une part, et des opportunités et perspectives que lui ouvrent concomitamment le développement de la fibre optique DobaKribi et la point d'atterrissement du SAT-3 à Douala, le Cameroun peut et doit tirer un avantage conséquent comme carrefour sous-régional en matière de télécommunication. La stratégie nationale des télécommunications et TIC apparaît alors, non seulement comme un instrument de structuration et de planification devant catalyser le rendement de tous les secteurs d'activité de la vie nationale (Administrative, Agriculture, Culture, Commerce, Tourisme, Santé, Education...), mais aussi comme un puissant instrument d'intégration sous- régionale, devant amener le Cameroun à jouer, à court terme, le rôle de Hub de l'Afrique centrale.

Des infrastructures de communications électroniques étendues et efficaces constituent la base de toute économie du savoir. Elles sont appelées à jouer un rôle déterminant pour le développement économique et la réduction de la pauvreté. Elles sont en effet :

> essentielles pour la croissance ;

> nécessaires au développement de la capacité productive de tous les secteurs de l'économie ;

> indispensable à l'arrimage d'un pays à l'économie mondiale ;

> gage de la compétitivité des entreprises et de la pleine efficacité des services de l'Administration publique ;

> gage aussi de la transparence, de la bonne gouvernance, et de la prééminence de l'Etat de droit.

III.1 - Les acteurs de l'offre en TIC

Le secteur des TIC est intensément marqué par les télécommunications. C'est très timidement qu'Internet prend de l'ampleur.

III.1.1 - Les opérateurs d'accès aux télécommunications et à Internet

L'ouverture partielle du secteur des Télécommunications à la compétition opérée par la loi de 1998, a profondément restructuré la marche. Cette évolution a eu une incidente tant dans l'offre des services, les coûts des services que la dynamique du marché. Aujourd'hui, trois opérateurs majeurs se partagent le million deux cent mille abonnes que compte le pays : CAMTEL, opérateur traditionnel, ORANGE et MTN, deux opérateurs du mobile. A côté de ces opérateurs, le Ministère des Postes et Télécommunications, dans sa stratégie sectorielle, a identifie une vingtaine d'acteurs, au statut plus ou moins légaux.

FiMure 2 : Infrastructures' le réseau de transmission

Le marché est caractérisé par deux tendances lourdes : un secteur du fixe en stagnation, et un secteur du mobile très dynamique. A cote des trois opère une multitude de petits acteurs au statut juridique pas toujours très certain. L'évolution de la structure du marché laisse apparaître un secteur du fixe en essoufflement, et un secteur du mobile en pleine expansion.

CAMTEL (Cameroun télécommunication), entreprise d'état ayant le monopole sur la téléphonie fixe, est chargée de fournir tout service public de télécommunication national et international et mettre en place les infrastructures et équipements adaptés aux télécommunications nationales et internationale. Elle exploite 3 centres de télécommunication spatiales dont 2 fonctionnels (Yaoundé et douala), plus de 120 réseaux locaux de câbles dont environ 76 réseaux ruraux de raccordement des abonnés a des concentrateurs dont seulement 46 en état de fonctionnement acceptable, 40 centraux téléphoniques locaux dont 30 en technologie électromécanique, d'une station de câble sous-marin d'un débit de 2,5 gbits et d'une station maîtresse pour vsat.

CAMTEL est le seul fournisseur d'accès à Internet officiel. Son infrastructure d'accès à la dorsale Internet est composée de 2 noeuds d'accès internationaux et 4 points de présence pour des capacités de 64kbps et de 1 à 4 mbps. CAMTEL gère les noms de domaine "cm". Le débit total de liaisons de connexion de camnet a la dorsale internationale de l'Internet est de 7mbps. Le Cameroun dispose de 10 à 12 mbps de bande passante de liaison internationale offerte par CAMTEL et les autres FAI (Fournisseurs d'accès à Internet) avec un abattement de 60% sur les communications vers internet.

MTN ET ORANGE sont des entreprises privées, exploitant le réseau des télécommunications mobiles. Elles offrent des services de téléphonie mobile Gsm et commencent à évoluer vers l'offre d'accès à Internet par téléphone portable ou par câble (MTN principalement). Les missions de ces deux exploitants du mobile sont d'établir et d'exploiter un réseau national de téléphonie cellulaire Gsm ouvert au public et fournir au public le service de téléphonie mobile, y compris des services a valeur ajoutée, des services d'équipements terminaux et tout service support.

Parc d'abonnés

L'unité de mesure officielle utilisée par l'UIT pour estimer le service universel est le nombre de lignes de téléphone fixes pour 100 habitants. Avec la stagnation du fixe, et la croissance exponentielle du mobile, peut-être conviendrait-il de réviser pour ce qui est du Cameroun ces mesures pour prendre en considération la contribution significative des services commerciaux offerts par le mobile. Le taux de télé densité de la couverture du fixe est de moins de 0.7%. Les deux opérateurs du mobile ont un taux combiné de plus de 4%. Ce qui hisse la télé densité du secteur a 5%. A la fin de 2004, on peut anticiper de voir le nombre d'utilisateurs du mobile dépasser le million, alors qu'on ne voit comment les abonnés du fixe pourraient excéder les 100.000.

Tableau 2 : Etat de l'industrie des services de télécommunications

Service

Nombre

d'opérateursIexploit

ants de droit
camerounais

Désignation de certains opérateurs et exploitants

Services de

télécommunications entre points fixes

1

CAMTEL

Téléphonie mobile terrestre

2

Orange, MTN

Service mobile par satellite (SMS)

1

CAMTEL (INMARSAT)

Télécommunications mobiles personnelles par satellite (GMPCS)

1

SACONETS sa

Fournisseurs d'accès à

l'Internet

Environ 10 déclarés

CAMTEL, ICCnet,

GLOBALnet, GCnet,

EQUACOM, CYBERIX,

CENADI, ACERFI...

Cybercafés

Environ 450 dénombrés

Près de 400 à Yaoundé et Douala

Réseau radio à ressources

partagées

1 (avec 32 sites de diffusion)

MTN

Distribution des programmes TV par

câble et/ou par ondes

hertziennes

Environ 37 déclarés

Beaucoup

d'exploitants ne sont pas déclarés

Télévision publique

(diffusion

hertzienne)

1 (avec 32 sites de diffusion)

CRTV

Télévision privée locale

Environ 7 déclarés

 
 

Distributeurs des bouquets de programmes

Environ 12 déclarés

 

Radio privée

Environ 51 déclarés

BBC, radio Reine, Radio SIANTOU, RFI,

BBC, Veritas, etc.

Radios rurales

communautaires

Environ 20 déclarés

 
 

111.1 .2 - Les cybercafés

Le Cameroun connaît depuis quelques années le foisonnement des cybercafés privés qui se rencontrent maintenant à presque tous les coins de rue dans les villes et même les villages. Ce foisonnement a grandement contribué à la vulgarisation des TIC dans le pays et permis de réduire considérablement la fracture numérique. Ces espaces d'accès à Internet offre un service de proximité aux populations à des coûts réduits.

Les services offerts par les cybercafés sont principalement la navigation sur Internet, la messagerie, la messagerie instantanée, la VoIP et la Webcam. Des services de photocopie, de secrétariat et de téléphonie sont aussi proposés. Certains cybercafés offrent également des services de formation à la bureautique et à l'initiation à Internet. Les usagers des cybercafés sont également accompagnés (quand ils le demandent) par les animateurs du centre qui ne sont pas toujours disposés à offrir ce genre de service qui ne rapporte rien financièrement.

Comparativement aux EPN (Espaces publics numériques) en France qui ont pour missions non seulement d'offrir l'accès à Internet mais aussi d'accompagner, d'initier, de former au TIC avec un caractère social qui prime sur la recherche de bénéfices, les cybercafés au Cameroun et même partout en Afrique fonctionne comme des entreprises à caractère économique. Cet état de fait est tout à fait normal car en France, les EPN sont gérés par les communes et reçoivent des subventions alors que les cybercafés africains sont initié et gérés par des privés qui se doivent de rentabiliser l'espace non seulement pour assurer la pérennité du lieux (régler les factures, payer le personnel, assurer la maintenance des équipements, etc.) et aussi pour se faire du bénéfice. Il est à noter que les cybercafés sont globalement les seuls lieux d'accès à Internet pour le grand public. Malgré leur statut à but lucratif, ils contribuent efficacement à la réduction de la fracture numérique dans sa dimension « accès à Internet » principalement.

Les cybercafés au Cameroun ont connu leurs paroxysmes avec l'usage d'Internet par les jeunes femmes et certains jeunes hommes pour la recherche de conjoints étrangers. Ce phénomène a longtemps été le noeud des usages dans les cybercafés et connus une médiation internationale. Voir une femme dans un cybercafé aujourd'hui c'est conclure sans doute qu'elle est à la recherche d'un conjoint « Blanc ». Il est vrai que les femmes ont été pendant une période les clientes privilégiées des cybercafés car pouvant passer des heures et ce chaque jour sur Internet pour "tchatter" avec leurs correspondants. On constate même certaine qui ne connaisse aucun autre usage de l'Internet que la recherche de conjoint. Plusieurs mariages se sont fait grâce à ce canal qu'est Internet. De plus en plus de jeunes filles voient en Internet le moyen d'échapper à la pauvreté (ce qui est vrai en général) de la seule manière qui est de

trouver un mari blanc. Avec la médiation du phénomène qui a généralement pour conséquence la prostitution de ces jeunes filles dans les pays du Nord, il commence à régresser mais persiste toujours. Il faut dire que ça ne fait pas la joie des cybercafés qui se retrouvent avec une clientèle réduite.

Beaucoup de cybercafés fonctionnent avec un statut d'association ou de GIC (Groupe d'intérêts communautaires) mais dans le seul but d'échapper à la fiscalité. L'irrégularité de certain (fermetures intempestives) démontre du statut précaire dans lequel ils vivent ou encore de la non rentabilité (du moins pas en masse) de l'activité. La plupart se plaignent de la faiblesse des bénéfices accusant la multiplicité des points d'accès, la concurrence qui oblige à réduire les coûts d'accès. Bien que la réduction de ces coûts avantage les usagers, les cybercafés quand à eux ne sont pas satisfait à cause des coûts d'abonnement qui restent élevés et aussi les impôts.

111.1.3 - Les collectivités locales

L'implication des collectivités locales dans la vulgarisation et l'offre à l'accès à Internet est très timide. Très peu déjà possède des équipements informatiques pour leur propre fonctionnement. Les problèmes que connaissent les communautés locales au Cameroun concernant les limites des moyens financiers et le manque de compétence est un réel frein aux activités.

Néanmoins, ces dernières années, les collectivités locales se sont engagées dans la vulgarisation des TIC en ouvrant des centres multimédias. Plusieurs communes disposent de centres multimédia qui offrent principalement l'accès aux équipements informatiques, la formation en bureautique et parfois en maintenance informatique et infographie (parfois gratuit ou à coûts réduits). Ces centres multimédia sont généralement mis en place grâce à des subventions, soit de l'Etat, soit grâce à des partenariats avec des organisations internationales ou des jumelages. C'est le cas de la Commune d'arrondissement de Yaoundé 2ème qui est la seule commune d'arrondissement offrant ces services en plus d'un accès à Internet. D'autres communes rurales comme celle de Dschang (dans la province de l'Ouest, département de la Menoua) ou de Batcham disposent également de centres multimédias et envisagent d'y intégrer l'accès à Internet.

111.1.4 - Les partenaires au développement La coopération bilatérale

Plusieurs pays développés interviennent dans les programmes et initiatives de développement des TIC au Cameroun. Dans ce domaine, la coopération canadienne a su concilier TIC et genre.

- La coopération canadienne

La coopération canadienne a dans sa programmation au Cameroun, définit sa politique en matière d'égalité des sexes. Cette politique vise la prise en compte du genre a tous les stades de projets: de la planification au suivi-évaluation. Dans la mise en oeuvre de sa politique, plusieurs projets dans le domaine du genre et des TIC sont mis en place. Le Fonds genre et développement vise la participation équitable des hommes et des femmes au processus de développement et les projets innovateurs en TIC et genre sont fortement recommandés. Il

existe également 2 projets dans le domaine de la formation en TIC à Douala et à Yaoundé. Ces 2 projets prennent en compte l'approche genre dans leur planification et dans les résultats à atteindre.

- L'ambassade du Japon

L'ambassade du Japon à travers le projet TICAD-IT (Tokyo Initiative Conference for Africa Development- Information Technologie), gère et loge au sein du PNUD, appuie et finance des initiatives de développement des TIC au Cameroun.

- La coopération française

La coopération française en partenariat avec le Ministère de l'enseignement supérieur, développe un projet d'interconnexion des universités d'Etat. De même, dans le cadre de leur projet ADEN12 (Appui au désenclavement numérique), elle mettra en place des points d'accès collectives a Internet dans les zones dépourvues d'accès à Internet, les zones rurales de préférence. Le projet a pour objectif de désenclaver numériquement les zones ne disposant d'aucun accès à Internet et vise également le développement de l'usage d'Internet.

- Le British Council

Le British Council a mis en place un programme "Computer aid", d'appui à l'acquisition des ordinateurs de seconde main venant de la Grande Bretagne.

La coopération multilatérale

Dès la décision prise par le chef de l'Etat en 1995 de mettre en oeuvre la politique de la réforme du secteur des télécommunications et de la privatisation des entreprises publiques de ce secteur vital de la société et de l'économie de l'information et du savoir, la Banque Mondiale suit et finance les programmes et les initiatives du Gouvernement, en l'occurrence les projets SIGIPES (Système intégré de gestion informatique du personnel de la fonction publique), SIGEFI (Système de gestion des finances). La coopération multilatérale, à travers l'ONUDI, l'UIT, le PNUD, la CEA, l'Union Européenne, l'UNESCO et l'IAI, appuie et développe des projets et programmes de promotion et de vulgarisation des TIC.

ONUDI: Dans le cadre de sa politique de développement industriel, l'ONUDI fait des TIC un outil de promotion industriel. A cet effet, plusieurs initiatives sont menées par elle à savoir: Technologies avancées de la globalisation, Informations industrielles, Salon électronique Interactif Permanent des Entreprises (SELIPE).

L'UIT: L'UIT a appuyé les projets de promotion du commerce électronique, en l'occurrence celle de l'association des femmes ingénieurs du Cameroun qui met sur pied un portail commercial pour la femme africaine. Elle prend part aux travaux d'élaboration de la stratégie sectorielle des télécommunications et TIC.

L'Union Européenne: L'Union Européenne et l'UIT mettent en place un centre régional de veille technologique.

L'UNESCO: Il a appuyé le projet de développement d'un cadre juridique pour la société de
l'information au Cameroun, projet qui a bénéficié des ressources du PNUD, et les projets de

12 http://www.africaden.net/rubrique.php3?id rubrique=1

villages scolaires, des radios communautaires des femmes et des centres multimédia communautaires.

La CEA: Elle a financé la réalisation du plan NICI.

Le PNUD: Il a réalisé le projet « Sustainable Development Networking Programme (SDNP) » qui à travers l'initiative School Net renforce les capacités des écoles de formation en mettant a leur disposition des ordinateurs reconditionnés. Il a appuyé le Salon de création des entreprises et l'initiative TICAD--IT qui est un projet multibailleurs. Il appuie également l'élaboration de la politique sectorielle.

L'IAI: L'Institut africaine d'informatique en partenariat avec le Ministère de la condition féminine, a lancé l'opération 100 000 femmes formées en informatique d'ici fin 2005. Il s'agit pour l'IAI, de démystifier l'outil informatique aux yeux des femmes. Toutes les catégories sociales de femmes sont visées.

111.1.5 - La société civile

Très peu d'ONG et associations camerounaises évoluent dans le domaine des TIC. Celles qui se sont engagées principalement dans la vulgarisation des TIC et pour le combat pour une société de l'information concrète commencent tout juste à se mettre en place. C'est le cas de l'ACSIS et de ANAIS. Les autres sont engagées dans d'autres domaines et la vulgarisation des TIC ne constitue qu'un volet des programmes.

a) La société civile internationale

AFVP (Association Française des Volontaires du Progrès)

L'association française des volontaires du progrès est une organisation qui mobilise des volontaires dans le monde entier pour appuyer les associations dans leurs projets, appui technique surtout. En 2000, l'AFVP a initié un projet de création d'un centre multimédia associatif, projet qui a été opérationnel à partir de 2004. Le projet avait pour but de mettre à la disposition des associations et ONG locales une centre d'accès à Internet. Il était conduit en partenariat avec deux ONG, l'une ASSOAL, était chargé de mobiliser les associations des zones urbaines et l'autre, l'ODECO, celles des zones rurales. Ces deux associations devaient également fournir au projet de la ressource humaine (animateurs) capable de conduire les axes du projet.

Axes du projet

> Un cybercentre de 8 ordinateurs connectés à Internet

> Formation des associations en maintenance informatique, bureautique et Internet

> Mise en ligne des informations sur les associations concernées

> Mise sur support CD les projets des associations

> Création des sites Internet des associations

Le projet n'a malheureusement pas été conduit jusqu'au bout et est aujourd'hui inexistant. Les causes principales de cet échec sont les suivantes

> Local difficile à trouver : Il était prévu au début de projet que la Communauté Urbaine de Yaoundé mette à la disposition du projet un local, mais avec le décès de l'ancien Délégué du Gouvernement de la ville de Yaoundé, les travaux de réfection du local se

sont éternisés et finalement n'ont jamais été terminé. L'AFVP a décidé de loger le projet dans ses anciens locaux et avec leur récent déménagement n'a pu trouver un autre local.

> Effectivité du projet : Les associations mobilisées étaient peu nombreuses. Seul ASSOAL a pu mobiliser quelques associations (6 au lieu de 12 prévus) par contre ODECO n'a pas honoré son contrat. Egalement au niveau de l'affectation d'animateurs au projet, seul ASSOAL a honorée son contrat pendant 6 mois et ODECO ne l'a pas fait. Ces associations devaient prendre en charge une partie de la rémunération des animateurs, ce qui a été une difficulté majeures pour ces associations surtout ODECO.

> Conception initiale du projet : La conception du projet n'a pas pris en compte les réalités camerounaises surtout du point de vue « coût de l'abonnement à Internet ». Il a été réalisé par un consultant français qui ne s'est assurément pas informé du contexte. En effet, le budget prévoyait pour une connexion VSAT, 50 000 FCFA (76 €) mensuel, pourtant la réalité exige 3 000 000 FCFA (4500 €) de frais d'installation et 250 000 FCFA (380 €) mensuel.

> Le foisonnement des cybercafés et surtout la réalisation de projets similaires par d'autres ONG tel ASSOAL qui a obtenu un financement pour la mise en place d'une point d'accès à Internet et le CIPCRE qui a mis en place le projet WAGNE.net qui offre un accès à Internet avec du matériel neuf et performant.

Le mauvais fonctionnement du projet a découragé les partenaires du projet de même que le volontaire qui avait été mobilisé pour assurer les formations. Aujourd'hui l'AFVP s'est totalement désengagé de conduire prochainement un tel projet et se contentera d'appuyer des associations qui initieront de tels projets dans l'apport de volontaires.

ACSIS (source: http://fr.groups.yahoo.com/group/acsis~cameroun/)

ACSIS-CAMEROUN est une filiale de ACSIS internationale qui est née à la suite du SMSI de Tunis et qui visait à mettre en place une structure africaine de lutte contre la fracture numérique. Plusieurs autres unités sont installées dans quelques pays africains tels le Sénégal, le Gabon, etc. ACSIS qui a été mis en place au Cameroun en début d'année 2007 est encore embryonnaire et envisage oeuvrer pour la réalisation des objectifs suivants :

> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au Cameroun.

> Contribuer à la promotion de l'action de la société civile Camerounaise par le biais de programmes et projets pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la construction de la société de l'information.

> Fournir un appui institutionnel et opérationnel aux associations et organisations Camerounaises afin de consolider leur compétence et leur efficacité dans la réalisation des objectifs qui leurs sont assignés.

> Renforcer la coopération et la coordination en matière des TIC entre les différentes composantes de la société civile camerounaise et les pouvoirs publics à l'échelle nationale, sous-régionale et internationale.

> Promouvoir une technologie adaptée aux besoins spécifiques de toutes les couches sociales.

> Mener des actions de veille et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et d'autres partenaires.

> Contribuer aux côtés des pouvoirs publics et des autres partenaires à la conception /définition et à la mise en oeuvre des politiques et stratégies de développement des TIC.

ANAIS.AC (Advisory Network for African Information Society- Afrique central) (Source: http://www.wagne.net/w3/ong/anais.)

ANAIS.AC est une ONG créée en août 2000 par des personnalités issues du milieu universitaire, de l'administration publique, du secteur privé, des collectivités locales, du monde associatif et de la société civile. Advisory Network for African Information Society- Afrique centrale (ANAIS@c) fait partie d'un réseau Euro-africain de conseil, d'information, de formation et de partage d'expériences sur les meilleures pratiques d'utilisation des TIC pour le développement, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion sociale et le chômage.

Comme ACSIS, elle a plusieurs représentations en Afrique et celle implantée au Cameroun est la représentation d'ANAIS pour l'Afrique centrale. Elle intervient dans les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) et oeuvre pour la formation, l'étude -- Conseil, la recherche -- Action. Ella s'est donnée pour mission de favoriser l'émergence d'une société de l'information humaine en Afrique centrale, conseiller, former, sensibiliser et contribuer à la recherche et à la mise en place d'une société de l'information juste, équitable et inclusive.

Objectifs

> Contribuer à l'émergence d'une société de l'information co-gérée et co-assumée en harmonie avec l'Initiative Africaine sur la société de l'information (AISI), les Objectifs de développement du millénaire (ODM), le plan d'action du NEPAD, et le plan d'action du Sommet Mondial sur la société de l'information (SMSI) ;

> Promouvoir l'utilisation et l'appropriation sociale des TIC en vue de l'éducation, du développement socio-économique, de l'enracinement de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la culture de la paix ;

> Mettre sur pied une veille technologique pour favoriser une prise de décision optimale par les décideurs et les citoyens ordinaires relativement aux enjeux et aux opportunités offertes par les TIC ;

> Favoriser la coopération sous-régionale et internationale en matière de développement de politiques et de renforcement de capacités dans le domaine des TIC ;

> Créer un réseau de centres de proximité afin de renforcer les capacités et mettre les potentiels des TIC à la portée des couches défavorisées des zones périurbaines.

Actions

> Organisation de séminaires et ateliers

> Participation aux conférences et rencontres nationales et internationales

> Recherche -- Action, Études dans le domaine des TIC

> Publications

> Sensibilisation des décideurs sur la problématique, les enjeux et les opportunités offertes par les TIC

> Sensibilisation des jeunes sur les enjeux de la Société de l'Information à travers g' Les rencontres jeunes et TIC4D de ANAIS.AC''

> Formation de proximité dans le cadre des "Proxi Centres''

> Création d'un cadre de débat autour des TIC4D et de la Société de l'Information g' Les Cyber-dîner de ANAIS.AC''

> Création d'une g'Coopérative TIC''

b) La société civile nationale ASAFE (Source : www.asafe.org) Organisation et nature

ASAFE est :

> Un organisme a but non lucratif, à l'intérieur duquel les professionnels vont soutenir et encadrer la micro et la petite entreprise, en général.

> ASAFE se situe comme étant un organisme d'appui et de développement en vue de la promotion et de l'émancipation des femmes entrepreneurs et des jeunes des milieux défavorisés, qui n'ont pas généralement accès aux services des institutions existantes (structures étatiques, banques, etc..)

Objectifs et clientèle de ASAFE

> Renforcer la capacité de développement (capacité de gestion, d'intervention) des groupements organisés, de la micro et de la petite entreprise détenues et/ou dirigées par les femmes et les jeunes, et faire de ces derniers de bons partenaires économiques et sociaux.

> Développer le financement alternatif en vue de faciliter l'accès au crédit, mobiliser l'épargne et les autres ressources financières des femmes et des jeunes des 2 sexes vers les secteurs productifs et modernes.

> Produire assistance et encadrement aux femmes et aux jeunes, et à leurs micro et petites entreprises.

> Développer l'auto emploi, grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC).

> Faciliter la participation de sa population cible à l'économie mondiale grâce à la vulgarisation des TIC.

> Clientèle cible

La priorité est réservée à la femme entrepreneur, à la micro et la petite entreprise détenues et/ou dirigées par les femmes, ainsi qu'aux jeunes des deux sexes. Ce sont là des personnes ou groupes de personnes qui n'ont pas généralement accès aux structures conventionnelles d'appui dans la gestion et dans le développement des micros et petites entreprises.

Les appuis et encadrements

Ils sont de plusieurs types, à savoir :

L'accès au crédit : La clientèle cible de ASAFE est faite de gens qui sont tout simplement exclus du champ d'activité des structures classiques de financement, soit à cause de la dimension très petite de leurs affaires, soit en raison des garanties souvent exigées et qui ne sont pas à leur portée. ASAFE permet à ces groupes là d'accéder à un crédit adapté à leurs besoins (micro-credit), grâce à des mécanismes qui tiennent compte de leurs spécificités.

Exemple: Les épargnes journalières vont de 100fcfa à 3000 FCFA et les prêts octroyés qui sont des crédits solidaires, vont de 5000 FCFA à 300 000 FCFA. Nos bureaux sont installés dans les marchés et / ou leurs environs.

La formation et le développement de l'esprit d'entreprise

La clientèle cible de ASAFE est généralement exclue de la formation donnée pour les entrepreneurs dans des structures crées par l'Etat telles que: les coopératives, les centres de formation professionnelle, etc., parce que cette cible est, soit occupée dans les produits vivriers (et non dans les produits de rente), soit alors occupée dans le secteur informel.

ASAFE a progressivement développé des programmes de formation pour sa cible, notamment: en management adapté (calcul du prix de revient, comptabilité simplifiée, quelques éléments de marketing, etc.); dans l'information et la sensibilisation sur les opportunités d'affaires; sur les sources d'approvisionnement; sur les technologies appropriées; l'accès à l'Internet pour certains; la formation à distance notamment pour les jeunes; etc.

L'organisation de cette cible par filière d'activités: textiles, transformation de produits agroalimentaires, l'artisanat, le commerce, et même le commerce transfrontalier; etc.

Le développement de programmes intégrés de petite dimension, qui permet à ASAFE d'intervenir dans l'installation des jeunes par le biais de petits prêts de caution solidaire, et dans la recherche de débouchés de leurs produits, à partir d'une formation dispensée à l'issue de laquelle les personnes intéressées et réellement motivées sont regroupées en associations de production (cas de l'apiculture, de la pisciculture..., intégrées et de petite dimension, des filières textiles, transformation des produits agroalimentaire, etc.)

La participation à l'e-commerce : Grâce à un encadrement d'animateurs qualifiés, les femmes et les jeunes, quel que soit leur niveau, apprennent à utiliser Internet, à envoyer et à recevoir des messages, à faire connaître leurs produits, et même, à se former et à développer des activités commerciales en ligne.

La formation aux TICs : A partir d'un concept d'école-entreprise, des jeunes peuvent se former dans les technologies de l'information et de la communication (TIC), comme: la réseautique, le Webmastering, le cabling, le troubleshooting, etc., et acquérir des aptitudes nécessaires pour s'installer à leur propre compte, s'ils le désirent. On voit ici des femmes accéder de plus en plus à des métiers à grande valeur ajoutée; alors que la plupart des programmes existants cantonnaient les femmes à des petits métiers traditionnels, certes nobles, comme couturière, vendeuse, institutrice, etc.

WAGNE.Net (source: www.wagne.net) Historique

Wagne.net est une structure du Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE). Elle est née de la dissolution du GIE Wagne-Internet. Implantée aujourd'hui à Yaoundé.

Le projet, à travers son Centre de Ressources Multimédia (CRM), a une vocation essentiellement socio-éducative au profit des Eglises, des ONG et des associations. Wagne.net est, depuis sa création, soutenu financièrement par EED, une ONG allemande.

Contexte et problématique

L'histoire nous montre que l'infrastructure de communication est déterminante dans le développement économique d'un pays ou d'une région. De plus en plus, les courriers s'échangent électroniquement, les forums et groupes de discussions s'organisent via Internet, l'enseignement et la formation sont possibles à distance, l'archivage et la diffusion de ressources documentaires se font à travers le réseau des réseaux, les ONG et associations présentent leurs activités, ou encore, les entreprises vendent leurs produits en ligne.

Pourtant, le développement des technologies au Cameroun ne fait que renforcer le poids des inégalités Nord/Sud, Sud/Sud (villes/campagnes). Ces inégalités sont visibles à travers plusieurs indicateurs :

> une difficulté à s'équiper d'un point de vue technique en partie due aux coûts élevés du matériel, des logiciels et du déploiement des réseaux de télécommunication

> une faible participation culturelle locale à cause du poids des productions étrangères qui valorisent le modèle occidental

> une faible adaptation des technologies aux besoins locaux

C'est dans cette perspective que le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) a mis en place un projet baptisé wagne.net.

Objectif global

L'objectif de wagne.net est de faciliter l'accès et la participation à la société de l'information par la promotion des technologies de l'information et de la communication (TIC), en vue de contribuer à la lutte contre la dégradation de l'environnement, contre la pauvreté et pour la justice.

Objectifs spécifiques

> Approfondir et diffuser les connaissances sur l'état des lieux des TIC au Cameroun

> Introduire la culture des TIC au sein de la société civile

> Utiliser les TIC afin de promouvoir l'histoire, la culture traditionnelle camerounaise basée sur la solidarité, l'entraide et son rapport à la nature.

Approche d'intervention et activités

> Informer et sensibiliser à travers des rencontres, conférences et séminaires/ateliers

> Faciliter l'accès à l'outil informatique par la mise en place d'un Centre de Ressources Multimédia (CRM)

> Former les acteurs de la société civile à l'utilisation de l'outil informatique

> Créer et faire circuler des productions locales (informations en format texte, images, son, etc.) à travers des sites Internet

RESCATIC (Réseau de la société civile camerounaise pour la promotion des TIC) (source: http://community.telecentre.org/fr/node/21443)

Le Réseau de la Société Civile Camerounaise pour la promotion des TIC, (RESCATIC) est un réseau très dynamique, créé le 22 Juillet 2005 et qui regroupe 87 membres. Son principal objectif est de promouvoir, de vulgariser et de développer les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). La liste de discussion permet l'échange d'idées, d'informations et d'expériences catalysant l'expertise de chacun dans leur domaine respectif, et de mener les débats sur les questions d'actualité.

Les objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont définis à l'article 4 des statuts de l'organisation adoptés le 21 janvier 2006, à savoir:

> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au Cameroun;

> Contribuer à la promotion de l'action de la société civile camerounaise par le biais de programmes et projets pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la construction de la société de l'information

> Fournir un appui institutionnel et opérationnel aux associations et organisations camerounaises afin de consolider leur compétence et leur efficacité dans la réalisation des objectifs qui leurs sont assignés;

> Renforcer la coopération et la coordination en matière des TIC entre les différentes composantes de la société civile camerounaise et les pouvoirs publics à l'échelle nationale, sous-régionale et internationale. Promouvoir une technologie adaptée aux besoins spécifiques de toutes les couches sociales;

> Mener des actions de veille et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et d'autres partenaires.- Contribuer aux côtés des pouvoirs publics et d'autres partenaires à la conception/définition et à la mise en oeuvre des politiques et stratégies de développement des TIC.

Les activités:

Les actions menées pour remplir les objectifs mentionnés précédemment sont les suivantes :

> Organiser ses membres sous forme d'organes spécialisés au sein de RESCATIC

> Organiser des rencontres thématiques de réflexion, de recherches autour d'idées novatrices. Ces idées apportent une valeur ajoutée considérable aux dynamiques porteuses en cours et en rapport avec la société de l'information. Ceci, afin de rendre accessible l'utilisation des TIC, pour le développement, la gestion efficace et rentable des activités dans les différents domaines de la vie socio-économique et culturelle.

> Amener le secteur privé à investir pour le développement des TIC.

> Aider à la création, à la gestion des unités de recherche, de formation, de recyclage, de perfectionnement, et d'appui à l'insertion socioprofessionnelle dans les filières des TIC.

> Contribuer à la lutte contre le chômage par la promotion de la formation-emploi.

Parmi les évènements dont il est fait mention on peut citer la Fête de l'Internet, qui vise à faire découvrir Internet au plus grand nombre de personnes, à démocratiser son accès, à permettre l'accessibilité et l'information, à partager les informations, à créer des liens d'apprentissage et à capitaliser les expériences. Lors de cet événement annuel, on peut citer l'initiative de l'équipe du « cyberbus » qui, munie d'un équipement de 25 ordinateurs, d'un VSat et d'un groupe électrogène, parcourt les villages du Cameroun pour former les enseignant des écoles primaires et des lycées en informatique et à l'Internet. Des cybermobiles, des véhicules tout terrain plus légers équipés d'ordinateurs et de Vsat vont directement dans les villages. Le Cameroun est une première étape d'une vaste campagne entreprise dans les zones rurales d'afrique. D'autre part, des conférences, tables rondes, ateliers sont organisés sur différents thèmes: « Logiciels libres » ; « Comment choisir son fournisseur d'accès Internet ? » ; « Le prix d'accès à l'Internet au Cameroun » ; « création des sites Internet »; atelier de création d'adresses électroniques ; Atelier de création d'antennes WIFI à partir des boîtes de conserves ; Atelier sur la création des télécentres : « Accès communautaire » pour une communauté qui veut se connecter ou enfin « La recherche d'informations sur Internet » ou enfin la sécurité sur l'Internet. Le thème retenu en mars dernier pour la Fête de l'Internet était "Pour un accès équitable au savoir".

Les thèmes :

Parmi les thèmes abordés, on peut citer les questions de genre et des TIC, avec notamment l'initiative Feminia, qui dispose d'un site Web conçu et administré uniquement par des professionnelles des media en Afrique. Cette plate-forme libre permet aux femmes africaines de faire valoir tout le dynamisme dont elles font preuve et de faire connaître leur combat quotidien ; elle fournit aussi une opportunité d'échanger les informations et les expériences au niveau professionnel et personnel.

ASSOAL

ASSOAL est une ONG très engagée dans la vulgarisation des TIC. Depuis 2004, elle a activement participé à rendre accessible les TIC auprès des acteurs du développement local grâce au projet BOADL. Elle a également collaborée avec l'AFVP dans son projet de création d'un centre multimédia associatif. Cette ONG fera l'objet d'une évaluation plus poussée dans le prochain chapitre.

Conclusion partielle

La fracture numérique au Cameroun reste une réalité. Par rapport à certains autres pays africains comme le Sénégal et le Maroc, les statistiques prouvent que le Cameroun accuse encore un grand retard. Pourtant des acteurs se bousculent et des stratégies sont misent en place pour réduire cet écart. L'état des lieux des TIC au Cameroun montre une présence effectivement des technologies, des équipements et des services novateurs mais les bénéficiaires restent sur leur soif. Les acteurs qui nous intéressent dans le cadre de ce projet sont la société civile et nous remarquons qu'il n'y a pas foule. Très peu d'ONG et

associations sont engagées dans la vulgarisation des TIC et les actions entreprises par elles restent invisibles pour la majorité de la population. Le prochain chapitre fera l'étude de cas d'une ONG, ASSOAL. Après une évaluation de ses activités en matière de vulgarisation des TIC, nous allons mesurer l'impact sur le développement local et identifier les pistes de solutions et de projets pouvant améliorer ses activités.

CHAP III : ASSOAL ET LA VULGARISATION DES TIC

I -- Présentation d'assoal13

I.1 - Historique

ASSOAL est une organisation de la société civile créée en 1998 par un groupe de jeunes étudiants ayant pour seule problématique la recherche du savoir intellectuel. Ainsi comme l'indique le slogan ASSOAL : « Association des Amoureux du Livre », ce fut un rêve pour ces étudiants de voir leurs problèmes d'accès aux différents documents universitaires résolus.

Au courant des années 2000, cette problématique d'accès aux livres fut élargie au problème de développement local. ASSOAL devenant ainsi une association d'auto-promotion et de participation des habitants des quartiers pauvres et populaires dans la gestion des affaires de leurs communautés.

Grâce à l'expérience de ses membres dirigeants dans l'encadrement, l'appui et la formation des autres acteurs de développement local, regroupés au sein du Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC), la question de l'identité et des objectifs poursuivis se posaient au sein de l'organisation. C'est ainsi qu'en janvier 2002 une conférence de réorganisation fut organisée en vue de clarifier ce sujet qui devenait de plus en plus important.

Au cours de cette conférence, ASSOAL fut définie comme une « organisation sociale d'appui aux acteurs et aux processus de développement local ».

I.2 - Objectifs et stratégies d'intervention Les objectifs de ASSOAL se déclinent en :

- la promotion du bien-être social à travers l'éducation, l'information et le renforcement des capacités ;

- la promotion de l'appropriation de la décentralisation, de la participation des collectivités locales et des habitants à la gestion du patrimoine public ;

- la promotion de la participation des populations à la construction d'une société viable ;

- la contribution à l'épanouissement social, économique et culturel des populations défavorisées par l'éducation permanente, la promotion de l'éthique, la solidarité et la citoyenneté ;

- la lutte contre des exclusions sociales à travers l'éducation, la formation et la mise en réseau des acteurs de base ;

- l'accompagnement à l'organisation et à la promotion des organisations de quartiers dans le cadre de la politique de décentralisation ;

- la promotion et le renforcement du partenariat entre les élus locaux, les habitants et les techniciens dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de la construction de la ville ;

- la création des espaces d'échanges, de mise en réseau et d'apprentissage de la citoyenneté ;

- le renforcement des capacités de communication, de gestion et de négociation partenariat habitants- élus- professionnels ;

13 Extrait du plan stratégique 2007-2012 d'ASSOAL

- la promotion de la gestion et la structuration des groupes d'auto-promotion ;

- enfin, la création d'un espace de formation des jeunes, la promotion de l'usage de

l'information et les NTIC dans les politiques locales, nationale et internationale de

développement.

Pour atteindre ces objectifs, une stratégie résumée en cinq (05) actions principales a été définie par les organes dirigeants de ASSOAL. Il s'agit de :

> l'organisation et le renforcement des capacités ;

> l'appui aux organisations de quartiers à la réalisation des micro-projets socio- économiques ;

> la communication et la construction des partenariats ;

> la recherche, la capitalisation et la documentation ;

> et enfin, l'appui à la dynamique réseau.

D'une manière générale, cette stratégie d'intervention est concrétisée par des appuis multiples. Ainsi sur le plan financier et matériel il s'agit :

> De faciliter la recherche des financements et des équipements auprès des bailleurs de fonds et autres donateurs ;

> De fournir des équipements aux OSC et membres du RNHC demandeurs.

> Etc.

Sur le plan technique, ASSOAL intervient dans la formation et l'encadrement des acteurs de développement local membres du RNHC ou non. Il s'agit plus concrètement de :

> La formation en techniques d'élaboration, de gestion, de montage et de suivi- évaluation des projets ;

> La formation en technique de l'information et de communication;

> La formation et l'encadrement aux droits et devoirs du citoyen ;

> La formation en gestion administrative et financière des OS C ;

> Etc.

1.3 - Organisation et fonctionnement

L'organisation et le fonctionnement de ASSOAL respectent les principes et les règles en matière d'association.

1.3.1 - L'organisation

ASSOAL est une organisation de développement local, et particulièrement une structure de développement et d'appui aux associations membres du RNHC.

Elle est structurée autour de 05 organes qui sont :

- l'Assemblée Générale (AG)

- le Conseil d'Administration (CA)

- le Comité de Discipline et de Contrôle (CDC)

- le Comité Scientifique (CS)

- la Coordination Générale des Programmes (CGP)

Ces organes se structurent de la manière suivante :

AG

CS

CA

CCD

CRDL

BAODL

 

CGP

 

SAF

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

PC

PAO11MI

PADRE

PRECADO

PORC

Cet organigramme présente l'organisation interne de ASSOAL en tant qu'association de développement local. Toutefois, ASSOAL exerce aussi les fonctions de secrétariat exécutif du RN11C. Celui-ci est notamment assuré par la Coordination Générale des Programmes (CGP).

L'analyse des documents de fonctionnement disponibles au niveau de la CGP montre qu'au moins 200 personnes ont participé aux différentes assemblées générales qui se sont régulièrement organisées depuis 2002. On note aussi la tenue fréquente des Conseils d'Administration. Le comité de contrôle et de discipline s'est aussi réunit régulièrement au moins une fois tous les ans pour établir et valider les comptes annuels ou pour statuer sur des cas de discipline.

1.3.2 - Fonctionnement

L'assemblée générale est l'organe suprême et souverain de prise de décision au sein de ASSOAL. Elle est composée des membres actifs ayant voix délibératoires et des membres sympathisants à voix consultatives. L'assemblée se tient une fois par an au plus tard trois (03) mois après la fin de l'exercice budgétaire. Une assemblée extraordinaire peut être convoquée soit par le CGP en concertation avec les 3/4 au moins des membres inscrits sur la liste de l'assemblée générale et en règle de tout engagement financier vis-à-vis de l'organisation. Le CGP est chargé de convoquer l'assemblée générale et d'en indiquer les points proposés à l'ordre du jour.

Le Conseil d'Administration quant à lui est l'organe d'orientation, et de suivi de l'association. Il est chargé du conseil et du suivi de la politique de l'association tels qu'appliqués par le CGP et au regard des objectifs définis par l'assemblée générale. Le Conseil d'administration suit l'application par le CGP des décisions prises en assemblée générale des membres. Il se réunit tous les six (06) mois sur proposition du CGP et convoqué par son président ou son vice président en cas d'empêchement ou les 2/3 de ses membres.

Le comité de discipline et de contrôle est l'organe de contrôle et de discipline de ASSOAL. Il se
réunit pour statuer sur les cas d'indiscipline portés à sa connaissance par la coordination générale

es programmes, ou pour faire l'audit annuel des comptes d'exploitation.

Enfin, la CGP est l'organe exécutif et de gestion de ASSOAL. Elle est responsable de l'application des orientations de l'assemblée générale qu'elle est tenue de transformer en actions concrètes. La CGP est composé de :

- un CGP élu par l'assemblée générale pour un mandat de trois ans ;

- des responsables de programmes nommés et révoqués sur décision du CGP ; - un service administratif et financier ;

- un centre de recherche sur le développement local ;

- et un bureau d'appui aux organisations du développement local.

La fréquence des réunions au sein des organes de fonctionnement est relativement régulière. Les Procès verbaux avec liste de présence et autres relevés des décisions issues de ces assises sont disponibles. Des registres appelés « minutes » consignent les différents débats.

A l'analyse des documents et suite aux entretiens avec les responsables centraux de ASSOAL, nous avons constaté l'existence de trois types d'acteurs intervenant à savoir :

- les bénévoles,

- les volontaires et, - les consultants

Les bénévoles sont les plus nombreux. C'est sur eux que repose l'essentiel des travaux de conception de même que le fonctionnement courant de l'association. Ils agissent soit en se mettant à disposition pour la permanence, l'analyse et le montage des dossiers, soit à travers les apports en nature et en finance nécessaire à la réalisation des activités. Ces bénévoles sont recrutés via le RNI-IC et suite à un travail de formation et d'animation conduit par les membres statutaires de l'association. Une base de données est disponible à cet effet à la CGP. L'engagement des bénévoles d'ASSOAL est matérialisé par la signature d'une charte des bénévoles. On compte de 2002 à 2006 près de 150 personnes qui se sont engagées comme bénévoles à ASSOAL.

Les volontaires sont des membres ou des non membres de l'association, recrutés sur la base de leur compétence technique, de leur disponibilité et de leur engagement au bénéfice des cibles pour qui les projets de l'association sont développés. De compétence diversifiée, les volontaires constituent à ASSOAL l'essentiel du personnel qui assure la permanence. La durée de leur engagement a rarement dépassé les cinq ans. On compte de 2002 à 2006 près de 50 personnes qui sont passés par ASSOAL, engagées comme volontaires dans la réalisation des activités. Une vingtaine est en poste. Ceux qui sont partis ont trouvé des postes plus intéressants ailleurs, dans la fonction publique, les ONG, les entreprises privées, mais interviennent pour l'essentiel comme bénévoles et participent aux activités de l'association. L'engament est matérialisé par la signature d'une charte de volontaire (voir annexes).

Les consultants sont des personnes engagées par l'association pour des prestations intellectuelles ponctuelles. Ils interviennent à l'occasion des études et de travaux nécessitant des compétences non disponibles parmi les bénévoles et les volontaires, ou pour réaliser des travaux nécessitant la présence des intervenants extérieurs à la structure : audit, évaluation externe, etc. chaque engagement de consultant est assujettis à un contrat de prestation de service.

I.3.3 - Zones d'intervention

ASSOAL est très active dans la plupart des villes camerounaises à travers le RNHC. Ce réseau est implanté dans environ 30 villes camerounaises et sert de relais pour ASSOAL dans ces villes. Voir annexe 3

I.3.4 -- Partenaires

Les différents partenaires ici présentés sont ceux qui apportent des financements aux différents projets d'ASSOAL ou encore qui sont les bénéficiaires des projets.

> Les différents ministères : MINSANTE, MINATD, MINDUH, MINEFI, MINJEUN, MINPROFF

> AFD :

> IMPACT:

> SCAC :

> ESTHER

> CORDAID

> DED

> PDM

> SNV

> Juristes solidarités

> DRD : démocratiser radicalement la démocratie

> Les Universités de Yaoundé 1 et 2

> Les collectivités territoriales décentralisées

> Le RNHC

II -- Evaluation d'ASSOAL sur le point « vulgarisation des TIC »

Depuis 2004, ASSOAL s'est engagée dans la vulgarisation des TIC auprès des autres membres de la société civile et auprès de la population en générale. Elle a décidé ainsi de mettre l'outil Internet au centre de ses actions et de l'utiliser pour améliorer ses services et surtout mutualiser au mieux les acteurs du développement local.

II.1 -- Le contexte

II.1.1 - Finalités de l'évaluation

Contrairement aux autres évaluations qu'a connues ASSOAL, la particularité de celle-ci sera d'aller plus loin dans l'impact du projet sur le développement local. Les autres évaluations se sont limitées au rappel du projet initial, à l'énumération des réalisations, des difficultés rencontrées, des faiblesses de fonctionnement surtout et des recommandations pour évoluer. Jamais il n'a été pris en compte la satisfaction des bénéficiaires, coeur du projet et l'impact réel du projet sur leur développement ou la conformité du projet à leurs besoins. Ce sont ces derniers points qui porteront plus notre attention au cours de cette évaluation. Il s'agira donc de :

- Rappeler les tenants et les aboutissants du projet

- Analyser la conformité entre les objectifs fixés initialement et les réalisations effectives

- Comparer les moyens, autant matériels qu'humain, prévus et ce qui est effectifs

- Mesurer la satisfaction des bénéficiaires et vérifier la conformité entre leurs besoins et les activités d'ASSOAL

- Dégager les pistes d'améliorations susceptibles de promouvoir le développement local.

11.1.2 - Le projet de création d'un centre multimédia associatif en collaboration avec l'AFVP

ASSOAL a participé en tant que partenaire au projet de création d'un centre multimédia associatif avec l'AFVP. Ce projet, comme il a été décrit dans le chapitre précédent, a connu beaucoup difficultés et n'a pas été concrétisé finalement. Les raisons de cet échec ont été mentionné plus haut mais selon ASSOAL, ces raisons sont d'un autre ordre qui est : La mauvaise gestion financière du projet par les responsables de l'AFVP. C'est après cet échec qu'ASSOAL a pensé initier elle-même un pareil projet qui est aujourd'hui effectif. Il s'agit du projet BAODL qui sera l'objet de cette évaluation.

11.1.3 - Le projet BAODL

Le projet BAODL (Bureau d'Appui aux Organisations de Développement Local) depuis sa création en septembre 2004, comme son nom l'indique vise à renforcer les capacités des acteurs urbains et ruraux par le biais des formations diverses, d'appui, d'accompagnement variés (séminaires, réunions, ateliers, locations, etc....) C'est ainsi que dans le cadre de cette mission, le bureau s'est doté d'un important dispositif matériel et humain susceptible de répondre aux attentes des différents partenaires de développement local.

Au cours des trois dernières années, le Bureau d'appui s'est illustré au sein de la société civile camerounaise par l'offre d'un certain nombre de services d'information, de renforcement des capacités, d'accompagnement et de mise en réseau. Une première évaluation avait permis, malgré les acquis, de dégager un certain nombre de faiblesses en terme de fonctionnement, de moyen nécessaire d'accompagnement, mais aussi, de continuité et de pérennité des actions. Ces recommandations n'est malheureusement pas été pris en compte depuis mais les responsables sont bien conscients de la nécessité de réagir rapidement.

Malgré ce déficit, le Bureau d'Appui aux Organisations Local s'est donc fixé pour Objectif de continuer son action en attendant l'acquisition d'autres matériels indispensables dans la mise en oeuvre de sa tâche. Il faut noter que dans le cadre de cette évaluation, seule les axes concernant la vulgarisation des TIC seront mis en avant. Cette évaluation se concentrera essentiellement sur ce projet.

11.1.4 - Rappel du contexte (Problématique)14

Le partenariat habitants-élus-professionnels, l'action citoyenne, la circulation de l'information, la capitalisation, la réflexion collective, la mise en réseau et la création d'espaces inter-réseaux d'échanges d'expériences et de concertation sont nécessaires au développement des villes et des communautés locales.

14 Extrait du rapport du projet BAODL d'ASSOAL

De plus en plus, avec l'ouverture du Cameroun vers la décentralisation de la vie publique et l'accentuation de la crise économique, on assiste à une démultiplication des organisations locales actives à la recherche de solutions aux problèmes cruciaux des populations.

En outre, les NTIC s'imposent de plus en plus comme un outil approprié d'information et d'échange entre acteurs. Pendant ce temps la plupart d'acteurs de nos quartiers populaires trouvent encore du mal à se les approprier.

En effet, les données sur les communautés et ces acteurs de développement font ressortir un besoin en terme de formation et d'accès à l'information, utile et gage de renforcement de leur efficacité dans la mise en oeuvre des stratégies d'approches. Une enquête réalisée en 2002 dans 7 villes du Cameroun donnait l'occasion à ces acteurs d'exprimer ces besoins.

C'est dans ce contexte qu'ASSOAL a fait de la promotion de la société civile locale, de l'information et du partenariat, la clé de voûte du développement économique, social, politique et culturel des villes et des communautés locales.

L'organisation a aidé au développement du fonctionnement basé sur le partage des expériences et des informations qui ont aboutit à la mise en place et au renforcement de plusieurs réseaux :

 

Les Réseaux Urbains d'Habitants (RUH) de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, Foumban, Garoua, Ngaoundéré, Ebolowa, Mbalmayo, Bertoua, Mbouda, Bagangté, Dschang, Bafia, Nkongsamba, Maroua, Belabo, etc.

Le Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC) ; Le Réseau des Artisans du Cameroun (RAC);

DRD Cameroun ;

Le Réseau des Clubs de Lecture et d'Animation Culturelle (RCLAC).

Depuis 1999, ces réseaux s'interconnectent au sein du Centre de Ressources pour le Développement Local, un espace inter réseaux de rencontre, d'échanges et de mutualisation des expériences. Composé d'un rayon documentation, le centre a développé des stratégies de capitalisation et d'appui à l'animation, à la formation et à la mise en oeuvre des projets. Au niveau de la communication, le CRDL contribue à la publication de plusieurs outils d'échange et de circulation des informations dont La société civile dans la presse, Société Civile et Capital Social, la Gazette Municipale, la Tribune du Citoyen et surtout la Lettre du Centre de Ressources pour le Développement Local. Le centre est également doté d'une banque de données internationale multi-thématique regroupant 7500 expériences de développement local et d'une banque de données nationale regroupant 2100 expériences nées de l'action et utiles à l'action. Le Centre de Ressources, qui offre de la documentation à un public de plus en plus nombreux, sert aussi de secrétariat d'animation pour la plupart des réseaux de citoyens mis en place.

Ce centre, point de mise en oeuvre de la plupart des projets d'ASSOAL, rencontre des difficultés liées:

Au manque d'un accès direct à l'Internet ; A l'insuffisance du matériel informatique ; Au manque de logistique de bureaux ;

 

A l'insuffisance des moyens de mise en oeuvre des sessions de formation ;

A l'insuffisance des moyens de collecte, de traitement et de diffusion des informations.

Le projet BAODL vise à apporter un début de solutions à ces problèmes. 11.2 -- La reconstitution de la définition initiale du projet

11.2.1 -- Le cadre logique

Tableau 3 : Cadre logique initial du projet BAODL

Objectifs

Activités

Résultats attendus

Indicateurs de vérification

Moyens de vérification

Equiper le Centre de Ressources pour le Développement Local de matériel et de la logistique nécessaire à l'organisation des sessions de

formation, à l'information et à la formation des organisations de la société civile.

-Réfection,

aménagement et ameublement de l'espace

-Acquisition et installation du matériel

-Mise en réseau des ordinateurs

-Connexion satellite et ouverture de l'espace d'accès à Internet et à la formation

-Bureau d'appui aux

associations de

développement local

mis en place au CRDL et consultable par les organisations de la société civile

-Nombre et qualité des équipements / logistique acquis

-Qualité de la

connexion Internet du CRDL

-Capacité d'accueil du centre, état d'aménagement des locaux au regard de la situation de départ, degré de fréquentation du centre.

- Qualité et quantité des meubles acquis

-Rapport technique -Factures

- Photos

- Registres d'encaissement du point d'accès à Internet.

Identifier et mettre en oeuvre chaque année 6 modules de formation au bénéfice des membres des organisations de la société civile, des animateurs du Centre de Ressources et des réseaux associés

-Sensibilisation et mobilisation des acteurs

-Affectation du

personnel de mise en oeuvre

Préparation des supports de formation

-Organisation des UIC et uFT

120 responsables d'organisations sociales renforcent leurs capacités d'action et s'impliquent efficacement dans la mise en oeuvre des projets de réduction de la pauvreté.

-Nombre de sessions de formation

organisées

-Qualité des supports produits pour cette formation

- Nombre de
bénéficiaires

-Liste des participants aux sessions de formation

-Rapports des sessions de formation

Créer un portail d'information Web pour les acteurs associatifs et soutien

à la présence internationale des acteurs locaux de développement

-Création portail Web associatif

-Collecte, traitement et diffusion des

informations

-Gestion et animation du portail

- portail Web associatif disponible

-informations utiles aux associations disponibles, accessibles et régulièrement consultées par les associations de développement local

Existence et capacité du portail

Web associatif

Qualité des informations et du portail

-Rapport ASSOAL; -Internet

-Vérification code d'accès et nom de domaine

Appuyer l'atelier de mise en commun des conclusions des chantiers collectifs du Réseau National des

-Mobilisation des participants RNHC

-Mise à disposition des personnes ressources

plan d'action

commun du RNHC adopté en exécution

Tenue d'un atelier de mise en commun des conclusions des chantiers collectifs du Réseau National des

Rapport atelier de mise en commun des conclusions des chantiers collectifs du

Habitants du Cameroun

 
 

Habitants du Cameroun

Réseau National des Habitants du Cameroun

Renforcer l'édition et la diffusion des actes des chantiers et des travaux de l'année nationale du congrès du RNHC à travers la Tribune du citoyen et la Lettre du CRDL

-Collecte et traitement des données

-Impression -Distribution

Informations utiles aux associations disponibles et accessibles

L'équipe de rédaction adopte une stratégie d'autofinancement

du journal

Nombre de numéros et d'exemplaires de la Tribune du citoyen et de la Lettre d'information édités et diffusés

Existence d'un compte d'exploitation prévisionnelle

spécifique aux deux publications.

-Rapport ASSOAL -Rapport d'édition et de diffusion de la Tribune du

citoyen et de la Lettre

d'information

compte

d'exploitation prévisionnelle tribune du citoyen et lettre du centre des ressources

Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour

environ 1475 organisations d'habitants

-Mise en ligne des bases et de la banque de données

-Créations des sites Web associatifs

-Animation des listes et forum de discussion

-Appui à la création des adresses mail

- ouverture de l'espace d'accès à Internet aux associations.

- Informations utiles aux associations disponibles et accessibles

-Environ 500 organisations membres du RNHC ont accès à une boite électronique et échangent via une

ou plusieurs listes de diffusion

-Nombre de boites électroniques créées à partir du portail Web -Nombre de sites crées et hébergés

-Nombre d'expériences et projets des organisations

membres du RNHC échangeables sur Internet

-Constance de la mise à jour du portail Web associatif sur le développement local -Disponibilité des banques d'expériences et bases de données du CRDL sur Internet et fréquence de la consultation

-Rapport CRDL

-Rapports Réseaux

-Rapports des organisations

-Rapports

différents réseaux et associations bénéficiaires

-Listes de diffusion RNHC et CRDL

-Liste des sites crées

Garantir les conditions de réussite du projet

-Suivi technique et financier du projet et évaluation permanente impliquant les représentants des bénéficiaires

-Réunions de

monitorage interne -Réunions comités de suivi

-Audit comptable et financier annuel

étude et montage du projet

Rapports d'étapes sur la mise en oeuvre et résultats du projet disponibles

Nombre de réunions du comité de suivi,

Nombre de réunion de monitorage interne

Degré de respect des recommandations du comité de suivi du projet

-Rapports et comptes rendus des rencontres

-Procès verbal d'audits

-Rapport ASSOAL

11.2.2 - Ressources matérielles et humaines prévues Equipements prévus

· Une salle de 100 m2 qui servira de point d'accès à Internet

· Un espace de formation

· 4 logiciels de gestion des données et de gestion financière ;

· 1 copieur seconde main ;

· 1 imprimante laser ;

· 1 imprimante jet d'encre ;

· 1 graveur de CD ROM ;

· 1 scanner ;

· 1 ordinateur Compact

· 15 micros ordinateurs Pentium III ;

· du matériel de mise en réseau des ordinateurs (15 cartes réseau, 15 prises murales RJ45, HUB 24 ports, HUB 16 ports) ;

· 1 logiciel de gestion Internet ;

· 2 climatiseurs 1,5 CV pour rafraîchir la salle des ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à la chaleur;

· 25 cartouches d'encre pour imprimante ;

· 14 cartons de rames de papier ;

· 10 onduleurs

· les consommables : (voir facture pro format)

· acquisition et installation d'une antenne wireless

Ressources humaines

Un chef du bureau, responsable de la gestion du projet. Chargé du renforcement des capacités et de l'accompagnement,

Un assistant chargé des activités de la communication et de la capitalisation.

Ces principaux responsables feront appel au personnel d'appui et/ou consultants volontaires qui seront mobilisés à temps partiel pour certains, par ASSOAL, pour la mise en oeuvre des actions. Il s'agit de :

1 webmaster qui se chargera de la réalisation et de l'animation du portail Web associatif, 1 animateur qui se chargera du suivi de l'espace Internet,

1 secrétaire comptable qui se chargera du suivi comptable et de l'accueil,

1 documentaliste qui se chargera de la gestion documentaire et de l'actualisation des BDD (Banques des Données)

11.2.3 - Besoins en formation identifiés

Un travail d'identification des besoins a été effectué en l'an 2002 au moment de l'étude de faisabilité du projet. Au cours de la première année de ce projet, 6 modules de formation en moyenne et suivant un ordre de priorités défini de commun accord avec les bénéficiaires devaient être conduits. Ces modules sont des composantes du programme des Universités Itinérantes Citoyenne et des Universités Fixes et Techniques mis en oeuvre par ASSOAL depuis 1998. Quelques besoins ont été identifié de commun accord avec les bénéficiaires et sont présentés dans le tableau suivant.

Tableau 4 : synoptique des premiers besoins en formation

N° U1C

Demandeur

THEME

L1EU

Nbre participants

DUREE

DATE

1

RNHC Réseau des Habitants

Initiation à l'informatique, à la Bureautique et à Internet.

Yaoundé

25

A déterminer

A déterminer

2

Organisation s de base

Techniques d'animation et de mobilisation communautaire

A déterminer

25

A déterminer

A déterminer

3

Habitants et

Organisation s de base

Créer et développer une organisation ayant une orientation à la responsabilité sociale

A déterminer

35

5 jours

A déterminer

4

RNHC

Gestion des ressources humaines dans une organisation.

A déterminer

25

5 jours

A déterminer

5

RNHC RCLAC

Etapes d'un micro projet de développement communautaire.

A déterminer

25

5 jours

A déterminer

6

RNHC

Gestion comptable et financière des organisations

A déterminer

15

5 jours

A déterminer

7

Tous les
Réseaux

Conception, réalisation et évaluation d'un

module de formation

A déterminer

25

3 jours

A déterminer

8

Tous les
Réseaux

Créer et animer un

réseau et techniques de communication.

A déterminer

25

3 jours

A déterminer

9

Tous les réseaux

Prise de parole en publics et gestion des conflits

A déterminer

25

3 jours

A déterminer

10

Tous les
Réseaux

Techniques de

capitalisation et

documentation

A déterminer

15

3 jours

A déterminer

11

Associations de quartiers

le compte d'exploitation prévisionnel,

A déterminer

15x2

2 jours

A déterminer

11.3 - Etat des lieux actuel

11.3.1 - Le matériel informatique

Le Bureau d'Appui aux Organisations de Développement Local dispose d'une salle de formation de 3 postes disponibles

de 12 ordinateurs multimédia, Pentium IV, 2,4Ghz, 256Mo de Ram, lecteur cd 52X, 40 Go de disque dur initialement destinés au point d'accès à Internet et qui aujourd'hui servent de machines de rechange dans les bureaux d'ASSOAL

D'une connexion Vsat installée par le fournisseur Numérisat depuis 2004 qui n'est plus fonctionnelle à cause de la faillite en 2005 du fournisseur suite à des problèmes. Un autre fournisseur nommé Intelsoft a pris le relais en début d'année 2006 et a également fait faillite suite à des antécédents avec la société Numérisat. Cette interruption brusque a freinée les activités du BAODL pour une période de 2 mois. Depuis le mois d'août 2006 le BAODL a une connexion provisoire par câble avec un fournisseur local nommé MÉGAHERTZ.

 

D'un scanner

D'une imprimante Canon en mauvais état D'une imprimante laser couleur en panne D'une photocopieuse en panne

11.3.2 - Programme de formations proposées

ASSOAL propose un programme de formation qui varie entre l'environnement informatique, la bureautique, Internet et également la programmation web. Ce programme est très statique et concerne l'initiation, la formation à l'utilisation des outils informatiques et Internet. Voir annexe 4

11.3.3 - Réalisations effectives du BAODL en matière de T1C

Les réalisations effectuées jusqu'ici par le projet BAODL sont les suivantes :

> La réalisation des sites des associations

> La mise en réseau des acteurs locaux généralement membre du RNHC (Réseau national des habitants du Cameroun) par la création d'une liste de diffusion et la diffusion régulière d'informations

> L'organisation des ateliers de formations pour les membres des organisations de la société civile en l'occurrence la formation des membres des balcons de droit en NTIC, l'organisation de 06 ateliers de formations sur les modules de Bureautique et d'Internet

> L'organisation d'un atelier de formation pour les leaders associatifs

> la conception et la production des 3000 plaquettes, pour les mairies de Batcham et Edzendouang.

> L'appui de la Mairie de Batcham pour le montage de projet dans le cadre du projet ADEN

> La formation de plus 50 acteurs locaux pour le compte de l'année 2004-2005

Les associations qui ont bénéficiées jusqu'ici d'un site Internet sont les suivantes :

o Association fraternité sans frontière : www.fraternitesansfrontiere.org

o Le GIC Anan : www.gicanan.africa-web.org

o La fondation médicale Adlucem : www.fondationadlucem.org

o Les Etablissements Agrocom Cameroun : www.lespetitstrucsab.org

o L'Association Ajades : www.ajades.africa-web.org

o La maison es jeunes de Bafoussam : www.majecib.org

o Le Réseau National des Habitants du Cameroun : www.rnhc.org

o Et enfin le très célèbre portail Web de l'organisation Assoal qui a eu le prix RFINETAFRIQUE 2005 : www.devloc.org/www.devloc.net

Il faut préciser également que le BAODL, au-delà de ses objectifs qui visent les acteurs du développement local, assure également les volets « Communication de tous les projets que gère ASSOAL. En effet, elle met à la disposition du public les informations relatifs aux projets d'ASSOAL, assure la sensibilisation des publics cibles des dits projets, confectionne les supports de communications, réalise le site Internet des projets, etc....

11.3.4 - Equipe effective actuel du projet > 1 Responsable du projet

11.3.5 - Difficultés rencontrés

La mise en place de ce projet a été effectuée grâce à un financement du SCAC. Ce financement était destiné à la mise en place du centre multimédia (matériels informatiques, connexion Internet) et sa gestion pendant quelques mois (7 mois). Les différentes formations et l'accès à Internet devaient permettre d'assurer la pérennité du site. Malheureusement ce n'est pas le cas aujourd'hui. Le point d'accès à Internet n'est plus opérationnel. Après un audit qui a été fait l'année dernière, la raison principale évoquée de cet échec est la localisation du lieu. En effet, les bureaux d'ASSOAL sont situés dans un quartier résidentiel où il n'y a pas foule et les bénéficiaires de ce centre d'accès sont très éloignés. Raison pour laquelle il est difficile pour ces bénéficiaires, de traverser la ville en laissant derrière eux d'autres points d'accès (cybercafé) où les coûts sont similaires, pour arriver à ASSOAL. Le point d'accès à Internet d'ASSOAL n'a donc pas pu accueillir beaucoup de monde et n'a pas pu ainsi rentabiliser le lieu.

11.3.6 - Perspectives

Après ces difficultés rencontrés et le fait que le point d'accès à Internet ne soit plus opérationnel a poussé ASSOAL à réagir. Elle prévoit délocaliser le BOADL uniquement pour l'implanter dans un quartier populaire de la ville de Yaoundé ou de Douala. Un projet a été monté à cet effet qui a été déposé au FSN (Fond de Solidarité Numérique) en début d'année.

111 -- La démarche évaluative : questions évaluatives et analyse du projet

Le but de cette analyse sera en particulier d'apprécier la portée des activités d'ASSOAL sur le public cible et mesurer l'impact sur le développement local. Les questions que nous allons nous poser pour mener à bien cette analyse sont les suivantes :

- La problématique initiale est-t-elle pertinente et reflète-t-elle la réalité ?

- Les objectifs du projets sont t-ils bien définis et correspondent-t-ils aux visions réels de l'organisme et aux besoins des bénéficiaires?

- Les contenus et services proposés sont-ils pertinents et correspondent-t-ils aux besoins des bénéficiaires ?

- Les activités réalisées correspondent-t-elles aux prévisions et sont-t-elles conformes aux objectifs ?

- Les bénéficiaires sont-t-ils bien identifiés et sont-t-ils satisfaits ?

- Les ressources mobilisées (humaines et matérielles) permettent-t-elles de mieux conduire les objectifs ?

La réponse à ces questions sera faite grâce aux indicateurs initialement prévus dans le cadre logique du projet malgré que ces indicateurs ne soient pas suffisamment chiffrés.

111.* - Analyse de la problématique

Comme il est dit dans la problématique, le partenariat habitants-élus-professionnels, l'action citoyenne, la circulation de l'information, la capitalisation, la réflexion collective, la mise en réseau et la création d'espaces inter-réseaux d'échanges d'expériences et de concertation sont nécessaires au développement des villes et des communautés locales. En effet, le développement local dépend en grande partie des organisations de la société civile et des relations qu'elles entretiennent entre elles (circulation de l'information, échanges, partage d'expériences, etc.) et également avec les autorités locales. Trouver un espace, une plate forme d'échange est donc primordiale et les TIC, aujourd'hui moyens inévitables et incontournables pour faire partie de la société de l'information, sont une réponse à cela.

Le problème tel qu'énoncé dans le projet BOADL est d'une pertinence indiscutable. La difficulté d'accès aux informations par les OSC, la nécessité de se mettre en réseaux, de capitaliser et partager les expériences, de se former sont une réalité. L'engagement d'ASSOAL pour la résolution de cette problématique, son apport est tout à fait louable et d'actualité. Les responsables d'ASSOAL restent statuaires sur cette problématique et trouvent qu'il correspond toujours à la réalité actuelle. De même, la seule stratégie existante en matière de Télécommunication et TIC a un objectif qui est d'accroître l'utilisation des TIC. Cette problématique cadre en effet avec les stratégies nationales et également avec les axes d'intervention de base d'ASSOAL.

111.2 - Analyse des objectifs et des activités initialement définis

Comme nous l'avons noté plus haut, la problématique initiale du projet est en parfaite conformité avec les stratégies autant nationales qu'internes à ASSOAL. De même, les objectifs pour résoudre la problématique doivent être en conformité. En se penchant sur les objectifs énoncés initialement dans le projet, nous allons identifier si ces objectifs apportent des pistes de solutions pour résoudre la problématique. Ces objectifs devrait permettre de :

- mettre à la disposition des acteurs locaux des équipements informatiques et un accès

à Internet

- partager les expériences et communiquer entre acteurs locaux

- Former et informer les bénéficiaires.

- Rendre visible autant nationalement qu'internationalement les acteurs locaux et leurs projets

Nous nous baserons sur ces critères pour évaluer la pertinence des objectifs. Comme énoncés, les objectifs du projet sont les suivants suivis des activités correspondants:

Objectif : Equiper le Centre de Ressources pour le Développement Local de matériel et de la logistique nécessaire à l'organisation des sessions de formation' à l'information et à la formation des organisations de la société civile.

Activités correspondantes :

> Réfection, aménagement et ameublement de l'espace

> Acquisition et installation du matériel

> Mise en réseau des ordinateurs

> Connexion satellite et ouverture de l'espace d'accès à Internet et à la formation

Cet objectif est le noeud du projet car sans les équipements il n'est pas possible d'accéder à Internet. Les équipements mis en place sont le support des réalisations qui ne peuvent se faire sans eux. Cet objectif a donc toute sa légitimité. En effet l'accès aux équipements informatiques et à Internet est la porte d'entrée à la société de l'information. Ce sont les interfaces nécessaires à une meilleure intégration et une meilleure participation à la société de l'information et une meilleure maîtrise des outils informatiques et de l'information.

En fonction des indicateurs initialement défini dans le projet, nous allons mesurer le niveau d'atteinte de cet objectif.

Tableau 5 : Indicateurs de l'objectif I

Indicateurs

Résultats

Commentaires

Nombre et qualité des équipements acquis

· d'une salle de 100 m2 environ

qui servira de cadre à la

consultation Internet ;

· d'un espace de formation
équipé de 5 micro ordinateurs.

· 1 ordinateur Compact

· 15 micros ordinateurs Pentium III ;

· du matériel de mise en réseau

des ordinateurs (15 cartes réseau, 15 prises murales RJ45, HUB 24 ports, HUB 16 ports) ;

· 1 logiciel de gestion Internet ;

· 2 climatiseurs 1,5 CV pour
rafraîchir la salle des ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à la chaleur;

· 25 cartouches d'encre pour
imprimante ;

· 14 cartons de rames de papier ;

· 10 onduleurs

· les consommables : (voir facture pro format)

· acquisition et installation d'une antenne wireless

· 4 logiciels de gestion des

données et de gestion
financière ;

· 1 copieur seconde main ;

· 1 imprimante laser ;

· 1 imprimante jet d'encre ;

· 1 graveur de CD ROM ;

· un espacede formation équipée de 5 micros ordinateurs.

· 1 ordinateur Compact

· 15micros ordinateurs

Pentium III ;

· du matériel de mise en réseau des ordinateurs

(15 cartes réseau, 15

prises murales RJ45, HUB 24 ports, HUB 16 ports) ;

· 1 logiciel de gestion
Internet ;

· 2 climatiseurs 1,5
CV pour rafraîchir la salle des ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à la
chaleur;

· 10 onduleurs

· 1 imprimante jet
d'encre ;

· 1 scanner ;

Au départ du projet, les équipements informatiques ont été acquis conformément aux prévisions (15 ordinateurs,

1 serveurs et autres accessoires et consommables). Aujourd'hui ce matériel n'est plus à l'usage du centre. Ils ont été affectés à l'usage des services propre d'ASSOAL vu le fait qu'aujourd'hui le point d'accès à Internet n'est plus fonctionnel.

 

· 1 scanner ;

 
 

Qualité de la connexion Internet

· Connexion Internet haut débit

Une connexion par câble

Initialement comme plus haut, le centre était connecté via un

Vsat. A cause des problèmes qu'ont rencontré les fournisseurs d'accès, cette connexion n'est plus fonction. Il existe bien un accès à Internet par câble mais qui ne sert plus pour le projet.

 

Capacité d'accueil du centre

Capacité d'accueil nulle

Vu les raisons évoquées plus haut, le centre n'a plus la

capacité d'accueillir des usagers

Etat d'aménagement des locaux

Locaux affectés à d'autres usages

La salle jadis occupée par le point d'accès à Internet sert de salle de réunion d'ASSOAL. La salle de formation reste intacte.

Degré de fréquentation du centre

Fréquentation nulle

Fréquentation nulle. Pour les formations c'est à peine 1 personne par mois.

Qualité et quantité des meubles acquis

Non pertinent

~~~~~~

 

Il ressort de cette analyse que malgré la pertinence des objectifs, leur aboutissement n'a pas été effectif. Aujourd'hui le point d'accès à Internet pour les acteurs locaux est inexistant. Comme il a été mentionné plus haut, cet objectif est le noeud du projet et son échec semble mettre en échec tout le reste du projet.

Objectif : Identifier et mettre en oeuvre chaque année 6 modules de formation au bénéfice des membres des organisations de la société civile' des animateurs du Centre de Ressources et des réseaux associés

Activités correspondantes

> Sensibilisation et mobilisation des acteurs

> Affectation du personnel de mise en oeuvre

> Préparation des supports de formation

> Organisation des UIC et UFT

Nous avons identifié plus haut dans la problématique les difficultés des acteurs locaux en ce qui concerne l'appropriation des TIC. Ces difficultés sont liées essentiellement à l'incapacité ou encore à l'ignorance de ceux-ci pour ce qui est informatique ou Internet. Permettre aux acteurs locaux de s'approprier les TIC et les intégrer dans leur fonctionnement c'est les initier à l'utilisation des outils. C'est renforcer leur capacités dans le domaine et sur tout les informer sur les usages et services qui existent et qui peuvent améliorer leur conditions de travail et surtout les informer des usages possibles qui peuvent aider également au développement local. D'où la légitimité de cet objectif au même titre que l'objectif précédent.

Tableau 6 : Indicateurs objectif 2

Indicateurs

Résultats

Commentaires

-Nombre de sessions de formation organisées (non fixé)

Une seule session de formation organisée en TIC

ASSOAL a mis l'accent sur les formations en développement local.

Qualité des supports produits pour cette formation

Aucun support de formation produit en TIC. Par contre 3

manuels de formations sont produits en développement local

 

Nombre de bénéficiaires

· 1475 organisations sociales environ, dans 25 villes du Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC);

· 120 responsables d'organisations sociales

6 ateliers de formation sur les modules de bureautique et Internet 21 personnes formés environs

On est encore très loin du compte et en plus les 6 ateliers énoncés sont à vérifier car seulement une liste de présence d'un seul atelier m'a été présenté comme seul atelier organisé en TIC. Outre les membres du réseau, des personnes individuelles peuvent également solliciter les formations organisées par ASSOAL. Jusqu'ici, environ 15 personnes individuelles ont été formées.

Objectif : Créer un portail d'information Web pour les acteurs associatifs et soutien à la présence internationale des acteurs locaux de développement

Activités correspondantes

> Création portail Web associatif

> Collecte, traitement et diffusion des informations

> Gestion et animation du portail

ASSOAL a fait remarquer l'importance de l'existence d'une plate forme de partage des informations et des expériences au profit des acteurs locaux. Cette nécessité de capitaliser les expériences et de pouvoir les partager avec les autres acteurs locaux est un gage d'évolution propre aux acteurs locaux et de développement local et global. Pouvoir se faire connaître et faire connaître ses activités au niveau mondial assure qu'on puisse être sollicité selon ses compétences pour des actions de développement ou encore qu'on puisse avoir des avis divers sur les conditions d'amélioration et d'évolution des activités.

Tableau 7 : Indicateurs de l'objectif 3

Indicateurs

Résultats

Commentaires

Existence et capacité du portail Web associatif

1 portail Internet crée pour les acteurs du développement local

Objectif atteint

Qualité des informations et du portail

Diffusion d'information

 
 

Objectif : Appuyer l'atelier de mise en commun des conclusions des chantiers collectifs du Réseau National des Habitants du Cameroun

Activités correspondantes :

> Mobilisation des participants RNHC

> Mise à disposition des personnes ressources

Objectif : Renforcer l'édition et la diffusion des actes des chantiers et des travaux de l'année nationale du congrès du RNHC a travers la Tribune du citoyen et la Lettre du CRDL

Activités correspondantes :

> Collecte et traitement des données

> Impression

> Distribution

Ces objectifs sont toujours dans le but de concourir à la diffusion des expériences. Outre Internet, d'autres outils peuvent être des supports non négligeables à la diffusion de l'information et à la publicité. C'est le cas des journaux et actes des séminaires. Ces objectifs concourent à réduire les exclusions dans ce sens qu'ils permettent à ceux qui ne peuvent avoir accès à Internet de continuer à être informés.

Tableau 8 : Indicateurs des objectifs 4 et 5

Indicateurs

Résultats

Commentaires

Tenue d'un atelier de mise en commun des conclusions des chantiers collectifs du Réseau

Atelier tenu

 

National des Habitants du

 
 

Cameroun

 
 

Nombre de numéros et

Environs 10 numéros de

 

d'exemplaires de la Tribune du

la tribune du citoyen

 

citoyen et de la Lettre

édités et diffusés et 2

 

d'information édités et diffusés

lettre d'information du

 


· 5 numéros de la Tribune du

citoyen et 2 numéros de la Lettre d'information du CRDL par an

CRDL

 
 

Existence d'un compte d'exploitation prévisionnelle spécifique aux deux

publications.

 

Objectif : Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour environ 1475 organisations d'habitants

Activités correspondantes :

> Mise en ligne des bases et de la banque de données

> Créations des sites Web associatifs

> Animation des listes et forum de discussion

> Appui à la création des adresses mail

> ouverture de l'espace d'accès à Internet aux associations.

Comme précisé plus haut au premier objectif, mettre à la disposition des acteurs locaux les outils numériques et permettre leur appropriation est essentielle. C'est la condition sine qua non pour une meilleure participation à la société de l'information. La particularité de cet objectif est qu'il fait ressortir clairement l'aspect valorisation des initiatives des acteurs locaux.

Tableau 9 : Indicateurs de l'objectif 6

Indicateurs

Résultats

Commentaires

Nombre de boites électroniques créées à partir du portail Web

1 boîte électronique par membres du réseau (1475 organisations)

Environs 50 adresses intégrées dans la liste de diffusion du CRDL

Réalisé à 3,4 %

Nombre de sites crées et hébergés

500 associations membres du RNHC disposent d'un site Internet

Environs 7 sites Internet d'associations crées

Réalisé à 1,4 %

Nombre d'expériences et projets des organisations membres du RNHC échangeables sur Internet

Peu ou pas. Difficile à mesurer

 

Constance de la mise à jour du portail Web associatif sur le développement local

Mise à jour journalière du site

 

Disponibilité des banques d'expériences et bases de données du CRDL sur Internet

Documents d'activités d'ASSOAL, rapport d'ateliers et autres

 
 

et fréquence de la consultation

documents produits téléchargeable sur le site

 
 

Objectif : Garantir les conditions de réussite du projet

Activités correspondantes :

> Suivi technique et financier du projet et évaluation permanente impliquant les représentants des bénéficiaires

> Réunions de monitorage interne

> Réunions comités de suivi

> Audit comptable et financier annuel

> étude et montage du projet

Cet objectif est un tout petit peu troublant. Il est clair que tout projet quel qu'il soit se doit d'être conduit de manière a assurer sa réussite. Mais l'énoncé clairement dans les objectifs à atteindre n'est pas si nécessaire que ça. C'est un objectif obligé pour tout projet, un objectif de moralité qui n'a pas besoin d'être affiché. Cet objectif est donc un tout petit peu de trop.

Cette révision des objectifs permet de dire qu'ils ont été bien ciblés et bien énoncés. Ils relèvent d'une pertinence non discutable et répondent aux besoins des acteurs locaux d'avoir accès aux informations mondiales et d'être également visibles mondialement.

Tableau 10 : Indicateurs de l'objectif 7

1ndicateurs

Résultats

Commentaires

Nombre de réunions du comité de suivi

Réunions mensuelles

 

Nombre de réunion de monitorage interne

Réunions hebdomadaires

 

Degré de respect des

recommandations du comité de suivi du projet

Difficile à mesurer

Mais vu les résultats et l'échec surtout du point d'accès à Internet on peut affirmer que les mesures de suivi du projet n'ont pas été très respectées

111.3 - Analyse des activités réalisées

ASSOAL dans ses activités de vulgarisation des TIC est comme toutes les autres organisations qui se sont engagées dans cette tâche limitée à l'offre d'accès à Internet (service actuellement interrompu), à la formation, à l'information et à la création et l'hébergement des sites Internet associatifs. Ces services sont tout à fait légitimes et essentiels surtout pour permettre de réduire considérablement la fracture numérique au Cameroun et aider les acteurs locaux dans leur tâche de développement. Au regard des activités menées jusqu'ici par ASSOAL, il y ressort un engagement considérable pour l'appui aux acteurs locaux, appui tant

technique que managériale. ASSOAL dispose d'une réelle capacité à mobiliser les acteurs locaux pour les conduire vers un développement propre pour le développement local. Cette capacité est un atout considérable qui doit être valorisé au maximum. Le combat d'ASSOAL pour vulgariser les TIC n'est pas vain. Malgré les nombreux échecs dans sa programmation, ce qui a été fait jusqu'ici n'est pas négligeables et peut être amélioré.

Depuis deux ans déjà, les principales réalisations d'ASSOAL sont listées ci-dessous. L'analyse faite plus haut montre un grand décalage entre les prévisions initiales et les réalisations effectives.

> La réalisation des sites Internet des associations locales

Le BAODL, durant ces deux dernières années a eu à réaliser les sites Web des organisations et associations civiles telles que :

o Association fraternité sans frontière : www.fraternitesansfrontiere.org

o Le GIC Anan : www.gicanan.africa-web.org

o La fondation médicale Adlucem : www.fondationadlucem.org

o Les Etablissements Agrocom Cameroun : www.lespetitstrucsab.org

o L'Association Ajades : www.ajades.africa-web.org

o La maison des jeunes de Bafoussam : www.majecib.org

o Le Réseau National des Habitants du Cameroun : www.rnhc.org

o Et enfin le très célèbre portail Web de l'organisation Assoal qui a eu le prix RFINETAFRIQUE 2005 : www.devloc.org/www.devloc.net

C'est une activité qui répond à l'objectif du projet de créer un portail d'information Web pour les acteurs associatifs et soutenir leur présence internationale des acteurs locaux de développement. Sept associations ont eu à bénéficier de ce service pour la modique somme de 100 000 FCFA (150 €), moins d'un quart de ce que coûterais le service dans une entreprise de TIC. Ce service donne la possibilité aux associations dont le capital ne le permettrait pas normalement, d'être présent sur la toile et de se faire connaître au niveau autant national qu'international. C'est une aubaine pour les associations locales et un acte social de la part d'ASSOAL.

Néanmoins, vu le nombre d'associations membres du RNHC et bénéficiaires du projet et vu le nombre d'association ayant effectivement bénéficiées de cette activité, on remarque que le pourcentage est extrêmement faible (environs 1,4 %). Ce montant bien que raisonnable n'est assurément pas à la mesure de la bourse de toutes les associations. L'objectif initial était de créer des sites Internet pour environ 500 organisations et aujourd'hui on est encore très loin du compte. L'activité en elle-même est essentielle car elle offre la possibilité aux acteurs locaux de faire connaître leurs actions et de partager leurs expériences. ASSOAL non seulement créée le site, elle l'héberge et actualise régulièrement. Les associations sont donc assurer d'avoir une équipe expérimentée qui gère et anime leur site sans toute fois avoir besoin de compétences internes. Après entretien avec le responsable du projet et webmaster, il ressort qu'aucune étude préliminaire n'est faite pour déterminer les besoins du client, les caractéristiques techniques et fonctionnelles des sites et toute autre spécifications utiles à la bonne mise en place des sites. Alors on s'interroge sur la durabilité et la facilité d'utilisation et d'animation du site. Bien que ces activités soient à caractère social, il n'est pas exclu de les réaliser de façon tout à fait professionnel.

> La mise en réseau des acteurs locaux généralement membre du RNHC (Réseau national des habitants du Cameroun) par la création d'une liste de diffusion et la diffusion régulière d'informations

Le RNHC dispose d'une adresse email qui sert à diffuser régulièrement des informations aux membres du réseau. Après vérification, il ne s'agit pas vraiment d'une liste de diffusion mais plutôt d'une liste d'adresses email enregistrées dans le carnet d'adresses de la boîte email du réseau. Lorsqu'il y a une information à diffuser, les adresses sont sélectionnées dans le carnet d'adresses. Les informations diffusées concernent le plus souvent l'invitation aux réunions, séminaires et autres manifestations concernant le développement local. Cette adresse sert également à diffuser des documents importants utiles aux différents acteurs. Il faut dire que ces informations concernent principalement les activités d'ASSOAL.

L'intérêt de cette activité est de mettre en relation les différents acteurs du développement local qui peuvent ainsi être en contact permanent et se partager des informations. Il est essentiel aussi que l'information diffusée soit pertinente et profitable pour les bénéficiaires.

> L'organisation des ateliers de formations pour les membres des organisations de la

société civile en l'occurrence la formation des membres des balcons de droit en

NTIC' l'organisation de 06 ateliers de formations sur les modules de Bureautique et

d'Internet

> L'organisation d'un atelier de formation pour les leaders associatifs

Jusqu'à présent les formations dispensées qui concernent les TIC sont principalement la bureautique et Internet. Ces formations sont évidemment la base pour initier des personnes ne maîtrisant pas les outils TIC. D'après les différents modules de formations qu'offrent ASSOAL, seulement les cinq premiers modules ont été sollicités ou appliqués jusqu'ici. Comme nous l'avons dis plu haut, ce sont des formations de base pour initier les gens à l'outils informatique mais ASSOAL, dans une optique de réduire considérablement la fracture numérique et contribuer au développement local peut aller plus loin sur des formations plus porté sur l'utilisation des TIC pour le développement. En effet, ASSOAL offre des formations qui initient à l'utilisation des outils, uniquement dans le sens « maîtrise des outils » mais pas à l'utilisation des outils pour le développement (Utilisation d'Internet pour chercher des partenaires professionnels par exemple). Etant une association de développement local, elle devrait évoluer dans un sens, initier les populations aux avantages qu'offrent les TIC.

En plus, ces formations sont différentes des formations initialement identifiées au début du projet en fonction des besoins des populations. Ces besoins n'ont pas été respectés et il est tout à fait normal que les formations actuelles ne rassemblent pas beaucoup de foule.

Module 1 : Environnement Informatique Module2 : Traitement de texte

Module3 : Tableur

Module4 : Internet Email

Module5 : Internet-Le Web

Module6 : Outils Web

Module7: Outils Web

Module8: Administration Web

Module9: PAO

Module 10: DAO

Module11 : Créer et Gérer une base de données

> La conception et la production des 3000 plaquettes' pour les mairies de Batcham et Edzendouang.

> L'appui de la Mairie de Batcham pour le montage de projet dans le cadre du projet ADEN

L'appui d'ASSOAL aux collectivités locales est un fait. Généralement, elle apporte un appui en renforcement de capacité aux agents des collectivités, mais particulièrement pour les communes de Batcham et Edzendouang, un partenariat très fort les lient. ASSOAL est très présente dans les activités des deux communes et les soutient régulièrement dans le montage de projets. Pour ce qui est des TIC, un appui particulier d'ASSOAL a permis à la commune de Batcham de déposer un dossier pour le projet ADEN. Les communes sont des acteurs essentiels du développement local. Contribuer a leur apporter un soutient technique dans la réalisation de leurs projets est une activité importante pour le développement.

111.4 - Les ressources humaines mises en oeuvre

Le projet initial prévoyait pour la gestion du projet les ressources humaines suivantes :

Un chef du bureau, responsable de la gestion du projet. Chargé du renforcement des capacités et de l'accompagnement,

Un assistant chargé des activités de la communication et de la capitalisation.

Ces principaux responsables feront appel au personnel d'appui et/ou consultants volontaires qui seront mobilisés à temps partiel pour certains, par ASSOAL, pour la mise en oeuvre des actions. Il s'agit de :

1 webmaster qui se chargera de la réalisation et de l'animation du portail Web associatif, 1 animateur qui se chargera du suivi de l'espace Internet,

1 secrétaire comptable qui se chargera du suivi comptable et de l'accueil,

1 documentaliste qui se chargera de la gestion documentaire et de l'actualisation des BDD (Banques des Données)

Actuellement, seulement une personne gère le projet, le responsable du BAODL qui s'occupe de créer et d'animer les sites Internet, de former et d'informer les bénéficiaires. Est-ce qu'à lui seul il peut assurer efficacement la gestion du projet ? Assurément non vu les résultats actuels.

IV -- Résultats des enquêtes auprès des populations cibles

Pour identifier les besoins des populations cibles et analyser leur satisfaction par rapport au projet, une enquête a été effectué. Ces enquêtes ont porté sur :

Les associations locales et membres du réseau RNI-IC
Les populations des quartiers populaires environnants

La présente analyse va permettre d'identifier les besoins réels des bénéficiaires et mesurer la cohérence avec les activités proposées par ASSOAL. Pour cela nous avons mené des enquêtes dans les quartiers environnants du siège d'ASSOAL auprès des bénéficiaires potentiels qui ne le sont malheureusement pas et également auprès des bénéficiaires confirmés.

IV.1 -- Déroulement de l'enquête

L'enquête a porté sur un public assez varié composé de quelques bénéficiaires d'ASSOAL et également de potentiels bénéficiaires de quartiers populaires de la ville de Yaoundé. Un questionnaire a été élaboré à cet effet. Le but de l'enquête était de connaître le public cible, leur niveau de connaissance des TIC, leur besoin, opinions et proposition sur les TIC pour le développement local. Les questionnaires étaient ainsi composés des volets suivants :

« Identité » qui avait pour but de connaître les publics cibles. Cette connaissance portait sur le sexe, l'âge, la profession, le niveau d'éducation, l'appartenance à une association, etc. Ce volet a permis en effet de catégoriser, classifier la population enquêtée. Il a eu sa place dans le questionnaire car les besoins ne sont toujours pas les mêmes selon que l'on soit étudiant ou non scolarisé.

« Accès aux TIC » qui avait pour but de connaître le niveau d'équipement des populations enquêtées pour ce qui des TIC et également d'identifier les lieux d'accès à Internet, la fréquence et les difficultés rencontrées. Ce volet a permis d'avoir des informations sur les lieux d'accès à Internet les plus utilisés, les pourcentages de populations détenant un ordinateur et également une connexion Internet à la maison. Il a permis également de connaître leurs difficultés d'utilisation des outils.

« Usages des TIC et besoins » qui avait pour but de connaître les usages que font les populations des TIC, leurs besoins et également leurs avis et opinions sur l'impact des TIC sur le développement. Ce volet a permis de connaître les différents usages que font les populations enquêtées des TIC et d'identifier leur niveau de connaissance des opportunités offertes par les TIC.

« ASSOAL et la vulgarisation des TIC » qui avait pour but de connaître l'avis des populations cibles sur les activités des ONG, d'ASSOAL en matière de vulgarisation des TIC. Ce volet a permis d'évaluer les ONG et principalement ASSOAL.

Tous ces volets contenus dans les questionnaires avaient pour objectifs de mieux connaître le public cible, ses besoins et difficultés et surtout savoir si les services offerts par ASSOAL sont conformes aux attentes et besoins de ce public cible.

Ces questionnaires ont été diffusés par email pour les bénéficiaires reconnus d'ASSOAL et
pour les autres potentiels bénéficiaires, l'enquête a été faite par entretien direct. Les
questionnaires diffusés par mail n'ont pas reçu de réponses et finalement il a fallu procéder

par entretien direct pour obtenir les informations des bénéficiaires. Malgré l'utilisation intensive d'Internet par ASSOAL pour diffuser des informations à ces bénéficiaires, le constat après cette enquête, du fait de l'échec de l'enquête par mail, que les bénéficiaires ont des difficultés concernant l'utilisation du mail. Les raisons évoquées sont les suivantes :

 

Certains n'étaient pas informés de l'enquête, ceci étant dû à la faible fréquence d'usage d'Internet.

D'autres ont eu des difficultés à télécharger le questionnaire, certain à cause d'une mauvaise maîtrise de l'utilisation de la messagerie, d'autre à cause de la lenteur de la connexion (débit faible) du point d'accès à Internet utilisé.

 

Ceci fait montre des difficultés que connaissent les populations au Cameroun concernant l'utilisation d'Internet. Malgré ces difficultés, nous avons réussi à recueillir les besoins du public cible et le dépouillement de ces questionnaires a donné les résultats ci-dessous.

IV.2 - Caractéristiques des populations enquêtées

L'enquête a porté sur une population assez variée. Pour respecter l'aspect genre, nous avons enquêtés des personnes des deux sexes. La proportion d'homme enquêté est de 61% contre 39% de femme. Cette prise en compte des deux sexes permet de ne pas créer d'exclusions et surtout d'avoir des données complètes qui couvrirais et représenterais toute la population.

Tableau et graphe 1 : Répartition par genre

61%

Répartition par genre

39%

F
M

Sexe

Total

F

21

M

33

Total

54

 

Cette prise en compte du genre est essentielle pour un échantillonnage représentatif. Les femmes et les hommes n'ont pas toujours les mêmes besoins et même centres d'intérêts.

Différentes tranches d'âges ont également été touchées. Le tableau suivant donne la répartition de l'échantillon par tranche d'âge. Ce tableau montre que la population enquêtée est majoritairement jeune avec une proportion des 21 à 30 ans plus importante.

Tableau et graphe 2 : Répartition par tranche d'âge

Répartition par tranche d'âge

55%

12%

8%

0% 25%

Moins de 15 ans De 15 à 21 ans De 21 à 30 ans De 30 à 50 ans Plus de 50 ans

Age

Nombre

Moins de 15 ans

0

De 15 à 21 ans

13

De 21 à 30 ans

28

De 30 à 50 ans

6

Plus de 50 ans

4

Total

51

 

La diversité des tranches d'âges est essentiel pour pouvoir estimer les besoins de toutes les tranches de population pour pouvoir y tenir compte dans les propositions car les besoins des personnes âgées ne seraient vraisemblablement pas les mêmes que ceux des jeunes.

Pour ce qui est du tableau suivant, elle montre la répartition de la population enquêtée en fonction de la profession.

Graphe 3 : Répartition par profession

acteur de développement

Elèves et étudiants

commerçants

dermatologue

sans emplois

enseignants

mécanicien

journaliste

secrétaire

Infirmière

assureur

retraité

Répartition par profession

0 10 20 30 40 50 60 70

%

Ce tableau montre la diversité des fonctions. Aucune classification pertinente ne peut être faite à ce niveau mais ce qui ressort est que la grande majorité des populations est étudiante. On peut reclasser en considérant qu'on a 60% d'étudiants, 32% de personnes actives, 2% de retraités et 4% de sans emplois.

Cette répartition montre également que l'échantillon comporte une proportion élevée de personne ayant un niveau d'étude supérieur. C'est ce que montre le tableau suivant :

Tableau et mraphe 4 : Répartition par Niveau d'étude

Répartition par niveau d'étude

61%

39%

Secondaire Supérieure

Niveau d'éducation

Total

Secondaire

21

Supérieure

33

Total

54

 

En effet, 61% d'enquêtés ont un niveau d'étude supérieur, 39 un niveau d'étude secondaire et 0% pour le primaire. Ce dernier chiffre est tout à fait normal car notre enquête n'a pas touchée les moins de 15 ans. Cette proportion de personne enquêtée a, comme le tableau ci-dessus le montre, un niveau d'étude très élevé. C'est une population très éduquée ce qui représente également la population camerounaise qui est composé d'un pourcentage assez élevé de personne scolarisée (taux d'alphabétisation des adultes à 68%).

Le prochain tableau représente le pourcentage de personne appartenant à une association. Puisque nous nous intéressons à la société civile comme acteur majeur de la vulgarisation des TIC, ce volet avait pour but d'apprécier l'intérêt des populations pour l'intégration à une association. Il montre donc que seulement 22% sont membres d'une association et ces 22% sont en majorité les bénéficiaires d'ASSOAL faisant partie d'une association. Ces taux montrent que la mouvance associative n'est pas très prononcée dans la ville de Yaoundé.

Tableau et mraphe 5 : Appartenance à une association

Appartenance à une association

non oui

22%

78%

Appartenance à une association

Total

 

non

 

42

oui

 

12

Total

 

54

 

IV.3 - Accès et Niveau d'intégration aux TIC

L'enquête montre un niveau d'utilisation des TIC très faible. Seulement 35% des personnes enquêtées disposent d'un ordinateur à la maison et en majorité les étudiants. Vu qu'ils sont plus représentés dans l'échantillon, il est normal que le taux soit aussi élevé.

Tableau et graphe 6: Possession d'un ordinateur

Possession d'un ordinateur à la maison

35%

65%

non oui

Possession d'un ordinateur

Total

 

non

 

35

oui

 

19

Total

 

54

 

Ce taux est plutôt élevé comparativement à la population globale camerounaise. Une enquête effectuée en 2000 par le MINPOSTEL présente comme chiffre 3.3 ordinateurs pour 1000 habitants, chiffre qui doit être sensiblement en nette croissance depuis le temps. La culture de possession d'un ordinateur à la maison se développe de plus en plus et on constate un intérêt grandissant des ménages pour cet équipement. Cet outil, devient de plus accessible grâce à la suppression de la TVA sur les ordinateurs. Les coûts deviennent donc en conséquence très bas et accessible pour un ménage moyen.

Pour ce qui est de la connexion Internet, c'est quasiment inexistant dans les ménages à revenus faibles. Seulement 4% des personnes enquêtées disposent d'Internet à la maison et il s'agit en majorité d'une connexion Internet par téléphone portable, utilisée par des étudiants friands de nouvelles technologies.

Tableau et graphe 7 : Possession d'une connexion Internet à la maison

4%

non oui

96%

Possession d'une connexion Internet

 
 

à la maison

Total

 

non

 

52

oui

 

2

Total

 

54

 

Internet est encore un luxe au Cameroun et ceux qui le disposent à domicile font partie de la haute société. Bien que les prix baissent ces derniers temps, ils ne sont pas encore au niveau de la bourse du Camerounais moyen. Le taux d'utilisation d'Internet en général au Cameroun, comme nous l'avons mentionné au chapitre 2 est de 0,16%, un taux extrêmement faible qui démontre de la fracture numérique élevé que connaît le Cameroun.

Ne disposant pas d'accès Internet à la maison, les populations se dirigent principalement vers
les cybercafés qui offrent un accès à Internet plus ou moins abordable. En effet, l'enquête
montre un niveau d'utilisation des cybercafés à 78%. Néanmoins 4% ont accès à Internet sur

leur lieu de travail et 2% chez des amis. 14% néanmoins affirment ne pas avoir accès à Internet et ne l'utilisent jamais.

Tableau et graphe 8 : Divers lieux d'accès à Internet

14% 2%2%

78%

4%

chez des amis Cyber café

Lieux de travail nulle part téléphone portable

Si non Lieux d'accès à Internet

Total

chez des amis

1

Cybercafé

39

Lieux de travail

2

nulle part

7

téléphone portable

1

(vide)

 

Total

50

 

Les cybercafés sont vraisemblablement les lieux les plus ouverts aux grand public et qui offrent un accès à Internet à coût réduit.

Les fréquences d'accès ne sont pas très élevées. La majorité des populations vont sur le net une à deux fois par semaine (45%) ou une fois par mois (40%).

Tableau et graphe 9 : Fréquence d'accès à Internet

7,5 7,5

40

tous les jours

une fois par an une fois par mois

une à deux fois par semaine

45

Fréquence

Total

tous les jours

3

une fois par an

3

une fois par mois

16

une fois par semaine

18

(vide)

 

Total

40

 

Cet état des lieux confirme la réalité de la fracture numérique au Cameroun. Non seulement l'accès à un ordinateur est difficile à cause des coûts encore élevés des équipements, en plus l'accès à Internet reste un luxe. Les données ci-dessus montrent un véritable retard pour ce qui est de l'utilisation des TIC au Cameroun.

L'accès à Internet et aux outils informatiques n'est pas le seul frein à l'usage des TIC. D'autres aspects non négligeables empêchent considérablement l'accessibilité aux TIC. Un pourcentage élevé de la population enquêtée rencontre des difficultés d'accès à Internet.

Tableau et graphe 10 : Pourcentage de personne ayant des di&&icultés d'accès à Internet

28%

non oui

72%

Avez vous des difficultés à avoir

 
 

accès aux TIC

Total

 

non

 

15

oui

 

39

Total

 

54

 

La difficulté d'accès à Internet est une réalité comme le montre le tableau ci-dessus. 72% des personnes enquêtées le confirment. Les raisons de cette difficulté sont multiples comme le montre le tableau suivant :

Tableau et graphe 11 : Raisons des di&&icultés d'accès à Internet

28%

28%

3%

28%

5%

8%

accueil déplaisant

coût d'accès élevé environnement déplaisant Lieux d'accès éloignés manque de temps

Non maîtrise des outils

Raison des difficultés

Total

accueil déplaisant

3

coût d'accès élevé

11

environnement déplaisant

2

Lieux d'accès éloignés

11

manque de temps

1

Non maîtrise des outils

11

(vide)

 

Total

39

 

Cette difficulté est due selon le tableau ci-dessus, en majorité au coût d'accès qui est élevé, à la mauvaise maîtrise des outils et également à l'éloignement des lieux d'accès. Bien que les cybercafés foisonnent dans les villes au Cameroun, ils ne sont pas toujours à proximité des populations défavorisées.

IV.4 - Les usages faits des TIC

Les usages fait de l'ordinateur sont variés mais pas si divers et extraordinaires que ça. Le principal usage qui prédomine est le traitement de texte. La plupart des gens se servent d'un ordinateur pour rédiger des documents. Les autres usages identifiés sont à taux faibles. Les usages développés comme DAO et logiciels professionnels, développement de progiciels, montages vidéos sont minoritaires et identifiés en majorité chez les étudiants et professionnels.

Graphe 12 : Les différents usages de l'ordinateur

DAO et logiciels professionnels

Développement de progiciels

Conception de cartes

Banque de données

Traitement de texte

Accès à Internet

Montage vidéo

Apprentissage

Copie de CD

Musique

Tableur

Films

Jeux

0 20 40 60 80

Pourcentage

%

Ces résultats montrent une exploitation insuffisante de l'outil informatique et surtout la mauvaise maîtrise des usages qui peuvent en découler. D'autres ne se servent d'un ordinateur que pour avoir accès à Internet.

Les usages de l'Internet bien que variés ne sont pas non plus extraordinaires. Les dominantes sont la communication, la recherche d'informations et l'actualité. Les autres usages ont eu moins de 10% de réponses. A plus de 10% de réponses, les personnes enquêtées affirment aller sur Internet pour passer le temps. Le graphe suivant montre les différents usages que font les populations enquêtées d'Internet :

Graphe 13 : Les différents usages d'Internet

Recherches d'informations
(académiques ou professionnelles)

Recherche de conjoints étrangers

Recherche de partenaires
proffessionnels

Recherche de travail

Téléchargements

Passer le temps

Suivre l'actualité

Communiquer

0 10 20 30 40 50 60 70

Pourcentage

%

Un usage assez fréquent qui n'est malheureusement pas avoué par la plupart est la recherche de conjoints étrangers sur Internet. C'est un usage très répandu dans les cybercafés et la tendance et les divers articles sur le sujet font penser qu'il est pratiqué uniquement par des femmes. Pourtant l'enquête montre qu'à 50%, les hommes également s'adonnent à cette pratique qui contrairement aux femmes qui recherchent celui qui vas les faire sortir de la pauvreté et par conséquent du pays, le fond pour se distraire et ne trouvent rien de sérieux dans une relation qui peut se nouer sur Internet.

Les bénéficiaires actuels d'ASSOAL sont principalement les associations membre du RNHC et localisé dans les 33 villes du pays où sont implantés les réseaux d'habitants. Comme nous l'avons dis plus haut, les principaux services qu'ils reçoivent régulièrement en matière de TIC sont les formations et l'information. Pour ce qui est des formations, très peu ont reçu celles organisées en TIC mais affirment avoir reçus plusieurs formations en développement local. Pour ce qui est de l'information, elle circule énormément entre les acteurs. Néanmoins, le canal Internet semble très peu utilisé par les bénéficiaires. Ceux qui l'utilisent le fond à peine une fois par semaine ou par mois en majorité. La preuve est qu'au cours de cette étude, les questionnaires ont été initialement envoyés par mail mais après 1 mois, une seule personnes sur 50 a répondu par le même canal et il fallu aller à la rencontre des autres pour pouvoir remplir les questionnaires. La plupart ne savait pas que le questionnaire était dans leur boîte email (il est certain qu'ils ne visitent pas leur boîtes email régulièrement) et les autres n'ont pas pu télécharger et remplir numériquement (ne savent pas manipuler les outils).

Apport d'Internet dans la vie des populations camerounaises

Le phénomène Internet a dans tout le monde entier changer considérablement les habitudes et les façons de vivre des gens. Ce phénomène a également marqué les façons de vivre des habitants des quartiers défavorisés des villes camerounaises. L'accès à Internet a, indiscutablement, apporté des modifications importantes pour eux qui sont les suivantes :

Nouvelles formes de distraction : Internet offre la possibilité d'avoir accès aux jeux sur Internet. Une multitude de jeux pullulent sur Internet, des jeux qui se font avec des partenaires éloignés. Mais très peu d'africains participent à ce genre de jeux. Les jeux qui les intéressent sont les standards comme le jeux de dame, le solitaire et les jeux vidéo assez simples. Certains s'intéressent également aux jeux comme « champion » célèbre jeu de France 2. Comme distractions, d'autres voient en cela la navigation sur Internet, l'accès aux photos de stars du cinémas ou du sport, l'accès à la musique et à la vidéo.

Accès faciles aux informations et à la connaissance : Internet dispose d'une foule d'informations accessibles par tous. C'est une aubaine pour tous ceux qui sont à l'affût des nouvelles et veulent avoir un regard sur le monde. C'est une opportunité qui n'est pas inconnue des Camerounais qui trouvent en Internet une ouverture sur le monde, une ouverture d'esprit, l'accès à la connaissance et au savoir. L'accès faciles aux informations permet aux populations de faire des recherches sur des sujets en relation avec leurs activités professionnelles ou scolaires ou encore à caractère informatif uniquement. Cet accès facile aux informations permet à tout un chacun d'avancer rapidement dans leur travail scolaire ou professionnel et d'avoir des données beaucoup plus pertinentes dans leurs recherches.

Meilleure maîtrise des outils informatiques : Il faut dire qu'avant la percée d'Internet, l'outil informatique n'était utilisé que par une poignée de personne qui en avait absolument besoin dans le cadre de leur travail. L'ordinateur était encore un luxe et pas accessible à tous. Depuis l'arrivée d'Internet et le foisonnement des cybercafés, l'accès aux ordinateurs devient facile et ça a été l'occasion aux uns et aux autres de s'y mettre. Le phénomène Internet a permis de s'habituer aux outils informatiques bien qu'il ne permet pas de les maîtriser correctement.

Contact permanent avec la famille et les amis éloignés, rapprochement avec les autres individus de la planète : Les services de messagerie synchrone ou asynchrone permet de communiquer quelque soit la situation géographique des uns et des autres. C'est un des usages favoris de l'Internet. S'il y a un seul usage que pratique régulièrement les populations c'est la messagerie qui permet de rester en contact avec la famille et les amis, qui permet également de se faire des amis de part le monde. Internet a changé la vie des camerounais dans ce sens particulier qu'il permet de communiquer de façon rapide avec les amis et la famille, d'être au parfum assez souvent de la vie quotidienne dans les autres contrées.

Trouver un conjoint étranger sur le net : C'est dans cette facilité qu'offre
Internet de communiquer facilement et rapidement avec les amis qu'est né un
usage assez problématique qu'est la recherche de conjoint étrangers, usage auquel

s'adonnent de nombreuses femmes et même certains hommes. Il est vrai qu'il a permis à plusieurs jeunes filles de trouver un mari sur Internet, mari qui leur permet de quitter la misère, d'aller en Europe, de changer de vie. Pour la plupart malheureusement ça n'a pas été le conte de fée espéré mais plutôt une voie vers la prostitution. C'est un phénomène qui se répand considérable et nécessite d'être combattu.

Les besoins non satisfaits ou difficultés rencontrées dans l'accès aux TIC

L'accès aux TIC comme on ne cesse de le dire dans ce document reste difficile dans les pays du Sud. L'insatisfaction des populations est surtout centrée sur cette difficulté d'accès aux outils qui sont dû :

Aux coûts élevés de l'abonnement ou du ticket dans les cybercafés

A la délocalisation des cybercafés dans les villes au détriment des zones rurales La rareté des points d'accès à Internet même dans les villes

L'absence des TIC dans les écoles

Les problèmes de connexion instable

Ces difficultés mettent les populations dans une situation d'incapacité à se familiariser avec les TIC. Les besoins évoqués par la plupart des populations sont les suivantes :

Pouvoir avoir Internet à la maison

Connaître les opportunités offertes pas les TIC et maîtriser les outils Posséder un ordinateur personnel (trop chère)

Se former en création de site Internet, infographie pour gérer soi même les sites Internet

On remarque dans ces quelques besoins énoncés un besoin essentiel de posséder les outils et surtout de maîtriser leur utilisation. Les populations en veulent pour ce qui des TIC et sont conscientes de ce que les TIC peut apporter comme évolution mais sont encore loin de maîtriser réellement les opportunités offertes par ces nouvelles technologies.

Connaissance des opportunités offertes pas les TIC

Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, les populations sont conscientes de l'importance des TIC mais restent limités sur les opportunités offertes. Bien qu'ayant énoncées ces quelques opportunités,

> Communication instantanée

> Recherche d'informations, accès facile aux informations, accès au savoir et ouverture d'esprit

> Commercialisation des produits

> Création d'emplois (call box, animateurs de cyber)

> Recherche d'emplois et avoir des opportunités d'emplois dans le monde entier

> Gagner du temps

> Modernisation des infrastructures

> Réduction des fraudes

> Echange d'idées et de projets avec des partenaires étrangers

> Plus de possibilités offertes en matière d'éducation et de formation

> Contribuent au développement

Elles restent mal informées sur les pratiques d'exploitation de ces opportunités. C'est le travail qui doit être fait pour répondre aux besoins des populations.

Entre associations et cybercafés privés

Les cybercafés sont actuellement les structures qui offrent un accès à Internet ouvert à tous. Leur visibilité auprès des populations est déjà effective ce qui n'est pas encore le cas des organisations de la société civile qui offrent le même service. Entre associations et cybercafés privés, les avis divergent et convergent également. Les populations sont partagées entre ceux qui font plus confiance aux privés estiment les ONG et associations comme opportunistes et ceux qui ont un penchant pour les ONG et associations car estimant qu'elles sont à caractère sociale et sont plus consciencieuse sur la moralité. De façon brute voici les quelques avis partagés des populations sur la préférence entre associations et cybercafés privés :

> Les associations doivent jouer le rôle de censeur, de sensibilisateur par rapport à la pornographie sur le net dans les cybercafés

> Ils offrent tous des services informatiques et devraient collaborer, les cybercafés sont plus attractifs

> Préférence pour les cybercafés car plus stable, les ONG ne sont là que pour la pub

> Les associations sont à but non lucratif et ont des actions sociales (encadrement
des jeunes), les cybers développent la prostitution et la déperdition des jeunes

> Il existe une harmonie entre les cybercafé et les associations, ces dernières offrent des services moins coûteux

> Les ONG et associations offrent l'opportunité d'entrer en contact avec d'autres ONG et aide dans la documentation pour le succès de nos recherches

> Les ONG et associations font des bonnes actions et les services sont parfois gratuits. On préfère où la connexion est rapide, les coûts réduits et les ordinateurs neufs

> Les cybercafés sont tranquilles

> Les associations devraient se réunir pour ouvrir une grande entreprise de cybercafé qui sera reconnu par le public. Les cybercafés privés offrent des coûts bas

> Les associations peuvent être un frein aux cybercafés privés ou motiver un grand nombre de populations dans les cybercafés, ma préférence se portera sur celui qui offrira un accès à moindre coût

> Facilitent l'entrée en contact avec l'information, les cybercafés privés offrent des coûts abordables, accordent plus de temps

> Les cybercafés privés offrent plus de confort et de rapidité dans la connexion tandis que les ONG et associations ne se soucient pas de cela et cherchent plutôt à se bourrer les poches

> Des privés ouvrent des cybercafés avec des statuts d'associations pour échapper aux impôts, les privés sont indépendants

> Les associations offrent plus de privilèges

> Les points Internet des associations et ONG offrent parfois des tarifs plus abordables

Il ressort de cet amalgame d'opinions un besoin d'efficacité des services pour des coûts abordables. Est-ce possible d'allier ces deux paramètres ? La divergence d'opinions ressenties est légitime car plusieurs malveillants se cachent sous le chapeau d'ONG pour se faire de l'argent et se servent des populations qu'ils bernent régulièrement. La conséquence c'est cette méfiance des ONG que ressentent une partie des populations.

Les services que peuvent offrir les ONG et associations

L'intérêt des ONG comme certains l'ont mentionnés c'est de prendre en compte l'aspect social. Les ONG et associations se soucient des personnes et ne cherchent pas à faire du bénéfice.

> Informer sur les opportunités offertes par les TIC,

> Formation et accès à Internet à coûts réduit

> Création de point d'accès à Internet à proximité des populations,

> Campagne de formation des jeunes

> Encourager et satisfaire les démunis dans leurs réalisations

> Favoriser l'éducation, favoriser l'accès à tous aux TIC en baissant les coûts

> Organiser des séminaires d'information et de formation pour mieux édifier la population, faire du porte à porte et offrir des services gratuits

> Créer de nombreux sites Internet

> Embaucher plus jeunes

> Permettre aux populations dépourvues de moyens financiers d'avoir accès à l'information

> Chercher à ressembler un peu plus aux privés

> Organiser des formations de base pour les jeunes, des campagnes de sensibilisation pour montrer l'importance des TIC

> Contribuer à mettre sur pied les structures qui offriraient ces prestations de services

Les ONG et associations devraient s'évertuer à éduquer la population sur les avantages des TIC, sensibiliser et surtout former les populations à l'utilisation des TIC.

Comment doivent-t-elles procéder pour toucher plus de monde

> Réduire les coûts

> Offrir des formations gratuites pour les jeunes

> Avoir des animateurs spécialisés pour la sensibilisation, servir les pauvres, en écoutant les problèmes des pauvres et trouver des solutions

> Collaborer avec les GIC qui sont proches des paysans

> Faire des campagnes de sensibilisation, susciter l'intérêt au TIC, multiplier les points d'accès

> Créer des points d'accès à Internet dans les campagnes

> Organiser des jeux concours

> Se rapprocher de toutes les classes des populations et baisser les coûts

V - Propositions d'améliorations de la gestion du projet BOADL

Les bénéficiaires d'ASSOAL, généralement d'autres petites associations et quelques personnes individuelles ont adoptés ASSOAL principalement à cause de l'apport considérable d'ASSOAL en matière d'informations, de formations, de partages d'expériences et d'appui financier et technique dans la réalisation de projets.

ASSOAL donne l'occasion aux autres petites associations et personnes d'avoir accès
facilement et à moindre coût à l'information et à la formation. Elle offre également des

opportunités d'emploi par son système de volontariat qui permet à ceux qui le veulent de débuter dans le monde professionnel et acquérir de l'expérience professionnelle.

Pour améliorer ses activités, assurer la réussite du projet et aller plus loin afin de répondre aux besoins des populations, ASSOAL doit apporter des modifications dans sa stratégie actuelle, renforcer ses atouts, combattre ses faiblesses, mettre à profit les opportunités et contourner les menaces.

Tableau 11: FFOM

Forces

Faiblesse

Opportunités

Menaces

- La pertinence du service rendu en matière de TIC qui est rare et exceptionnel au Cameroun

- La forte capacité de mobilisation des acteurs de développement local.

- La forte capacité de mobilisation des ressources surtout humaines avec la mise en valeur du volontariat.

- Une grande visibilité autant nationale qu'internationale grâce à ses précédentes réalisations

- Personnels le plus souvent non qualifiés pour les tâches confiées.

- Mauvais traitement du personnel

p

(rémunérations faibles et irrégulières) qui décourage la

plupart à s'impliquer d'avantage dans la réalisation des projets

- Ressources

...

financières insuffisantes pour les projets envisagés. Ressources matérielles faibles et détériorées

- Mauvaise organisation et gestion des projets

- Besoin réel des populations (individus, associations, PME, etc.) d'avoir accès à Internet et d'être assistées dans l'appropriation des

outils.

- La prise en compte du rôle de la société civile dans les stratégies nationales TIC mises en place.

- L'existence de nouvelles sources de financement pour le développement numérique des pays en développement.

- La prolifération des cybercafés

- Les retards dans la mise en oeuvre des politiques nationales

- La méfiance des populations envers les ONG et associations

En fonction de l'analyse faite du projet, des faiblesses relevées, des besoins et avis des populations, nous allons ressortir les recommandations qui vont permettre a ASSOAL de remettre sur pied le projet dans le respect des objectifs fixés initialement et même de viser plus loin.

1- Remettre sur pied le centre d'accès à Internet par la recherche de partenaires financiers

C'est le coeur même du projet. L'offre d'accès à Internet est le point essentiel qui permet réellement de vulgariser les TIC et d'assurer son appropriation par les populations. C'est grâce à cet accès permanent à Internet que d'autres usages peuvent être développés pour le bien des populations.

Cette recommandation est en fait déjà prise en compte par ASSOAL qui a récemment monté un projet dans ce sens et qui a été soumis au FSN (Fond de solidarité numérique). D'autres partenaires ou sources de financement peuvent être contactés pour cela. C'est le cas du :

a) Ministère des postes et télécommunication

Le Ministère des Postes et Télécommunications porte actuellement un projet de mise en place de télécentres communautaires dans les zones rurales. Il est disposé à s'allier avec des organisations qui travaillent à proximité des populations et qui offrent des formations, formations dont auront besoins les populations de ces zones rurales pour une meilleure utilisation des télécentres. Un partenariat peut également permettre à ASSOAL d'installer des points d'accès à Internet dans les zones rurales où elle travaille et de permettre ainsi aux membres du réseau des habitants des zones envisagées d'avoir un accès rapide à Internet et de rester en contact régulier avec les autres membres et réseau.

b) Le programme Infodev de la banque mondiale

Infodev est un programme de la Banque mondiale, qui, depuis sa création en 1995, a pour objectif de répondre aux obstacles que rencontrent les pays en voie de développement dans le cadre d'une économie mondiale de plus en plus dépendante des nouveaux modes de circulation de l'information. Plus précisément, il cherche à promouvoir des projets basés sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication afin d'assurer le développement socio-économique de ces pays, en particulier celui des populations pauvres.

Descriptif du programme :

Le but d'Infodev est de promouvoir des utilisations innovantes de technologies de l'information et de la communication (TIC), au service du développement économique et social et de générer et diffuser largement des connaissances au sujet de l'utilisation pratique des TIC au bénéfice du développement.

Critères d'éligibilité du demandeur :

ONG, gouvernements, institutions universitaires, secteur privé.

Critères d'éligibilité du projet :

Les projets doivent :

- être en accord avec les stratégies développées par Infodev ;

- être centrés sur l'utilisation des TIC dans un objectif de développement économique et social ;

- avoir un effet d'allègement de la pauvreté des communautés défavorisées ;

- être innovants ;

- promouvoir la création et la diffusion des connaissances sur les TIC ;

- être susceptibles d'être pérennes après la phase de financement par Infodev ;

- être reproductibles ailleurs dans des contextes différents.

La priorité sera accordée aux propositions préparées et gérées localement dans les pays en développement.

Durée du projet : 2 ans maximum de préférence

Thèmes prioritaires :

Le champ des projets financés concerne :

- les projets TIC gérés localement visant à répondre à des besoins économiques et sociaux concrets des communautés défavorisées ;

- les projets pilotes explorant de nouvelles démarches TIC dans une ou des communautés, visant l'appropriation locale des TIC dans un objectif de développement ;

- les projets d'évaluation des pratiques en matière de TIC visant à identifier, valider et partager les meilleures pratiques d'utilisation des TIC pour le développement ;

- des projets à effet de démonstration qui ont un effet visible et mesurable du développement et favorisent la connaissance et la compréhension des nouvelles utilisations des TIC dans le domaine du développement.

Régions bénéficiaires :
Pays en développement

c) Le fond francophone des inforoutes

Le Fonds francophone des Inforoutes est issu du " Plan d'action de Montréal ", défini par les ministres chargés des nouvelles technologies de l'information et de la communication réunis à Montréal en mai 1997 puis adopté lors du VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoi (novembre 1997). Mis en place le 3 juin 1998, il entend favoriser l'appropriation et l'usage des technologies de l'information et de la communication par la création de contenus numériques francophones.

En 1999, il s'est enrichi d'un volet " Jeunes " pour répondre au souhait des chefs d'Etat et de Gouvernement, exprimé au VIIIe Sommet de la Francophonie (Moncton, septembre 1999), de voir se développer des actions particulières en direction d'un public jeune dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

Les crédits du Fonds francophone des inforoutes proviennent de plusieurs États et Gouvernements membres de la Francophonie ayant le français en partage (Cameroun, Canada, Canada-Québec, Communauté Française de Belgique, Côte d'Ivoire, France, Gabon, Suisse, Sénégal).

Favoriser l'appropriation et l'usage des technologies par la création de contenus numériques francophones

La mission du Fonds francophone des Inforoutes est de promouvoir l'accroissement de l'usage et de la maîtrise des technologies de l'information et de la communication dans les pays du Sud et d'Europe centrale et orientale en soutenant des initiatives multilatérales de production de contenus francophones, dans le respect des priorités déterminées par les instances de la Francophonie (Sommet de la Francophonie, Conférence ministérielle...).

Dans le cadre de sa mission et dans les limites fixées par ses champs d'intervention, le Fonds des inforoutes vise plus spécifiquement les objectifs suivants :

Contribuer à la production de contenus francophones répondant à des besoins collectifs et reflétant la diversité culturelle des partenaires et des populations bénéficiaires. Mise en valeur de la diversité linguistique et culturelle ;

Accroître les compétences humaines permettant la maîtrise des technologies de l'information et de la communication (TIC) et valoriser les compétences technologiques existantes dans les pays du Sud et d'Europe centrale et orientale, notamment via des collaborations étroites avec des structures locales ;

Encourager la création de partenariats et/ou de réseaux multilatéraux pérennes, expressions d'une véritable dynamique d'échange, de partage et de mutualisation des compétences et des savoir-faire.

Les actions ayant un caractère exemplaire, c'est-à-dire répondant de façon manifeste aux objectifs du Fonds des inforoutes, reproductibles et sources d'enseignement pour d'autres initiatives, seront privilégiées.

Champs d'intervention privilégiés de la Francophonie

L'action du Fonds des inforoutes s'inscrit au sein des champs d'intervention privilégiés de la Francophonie, définis par ses instances. Les propositions de projet soumises au Fonds francophone des inforoutes doivent impérativement entrer dans le cadre de ces domaines prioritaires, au nombre de cinq :

mise en valeur de la diversité linguistique et culturelle;

Paix, démocratie et justice;

Education, formation, jeunesse;

développement et solidarité

La francophonie dans la société de l'information

Ces priorités sont déclinées dans la programmation de l'Organisation internationale de la Francophonie et des opérateurs de la Francophonie (AIMF, AUF, TV5, Université Senghor) en fonction de leurs domaines de compétences.

Les Chefs d'Etat et de Gouvernement francophones ont par ailleurs adopté lors du Xè Sommet de la Francophonie (Ouagadougou, 26-27 novembre 2004) un cadre stratégique pour l'action de la Francophonie à l'horizon 2014. Il s'imposera à tous les opérateurs à partir de 2006. Le Comité des inforoutes a décidé d'inscrire l'action du Fonds à l'intérieur de ce cadre d'intervention à long terme dès le 13ème appel à propositions, en favorisant les projets qui s'y insèreront de façon particulièrement satisfaisante. A partir de 2006, les propositions de projet présentées au Fonds des inforoutes devront obligatoirement s'y inscrire, en tenant compte des nouvelles programmations des opérateurs de la Francophonie.

d) Le projet EuroAfrica-IC

Le projet EuroAfrica-ICT est un projet qui vise à définir un cadre stratégique pour le
développement d'une coopération entre l'Union Européenne et l'Afrique sub-saharienne,

incluant une place stratégique aux partenariats de recherche et développement entre l'Union européenne et l'Afrique du Sud. Le projet propose des services d'assistance efficaces aux organisations européennes et d'Afrique sub-saharienne à travers la mise en oeuvre de service d'assistance, l'organisation de séminaires de sensibilisation en Afrique et la mise à disposition d'un service de recherche de partenaires. http://www.euroafrica-ict.org/fr.html

e) les différentes ambassades et organisations internationales locales

Certains ambassades et organisations internationales (coopération suisse, coopération française) offrent parfois des petits financements pour des projets de développement local.

Il est également possible de créer des partenariats avec d'autres espaces d'accès à Internet Africains (les télécentres existants) ou Européen (les EPN en France) pour le partage d'expériences et de ressources. Ce partenariat peut être intéressant pour mutualiser les expériences, connaître ce qui se fait ailleurs, les meilleures pratiques, initier des projets en commun.

Multiplier les partenaires et les sources de financement peut être un moyen efficace pour maintenir le centre et assurer ainsi sa pérennité tout en l'amenant a réaliser des projets divers, fiables et utiles pour la réduction de la fracture numérique au Cameroun. Une veille doit être mise en place pour rechercher efficacement et durablement ces financements et partenariats.

2- Organiser des activités adaptées aux besoins des bénéficiaires et susceptibles de les intégrer rapidement dans la société de l'information et vulgariser les usages des TIC pour le développement

La vie du centre sera basée principalement sur les activités qui y seront organisées. Ce sont ces activités qui arriveront à mobiliser plus de personnes et surtout à motiver les gens à venir au centre d'accès à Internet. La plupart des points d'accès à Internet de la ville ne sont pas très attractif et n'offre que l'accès et parfois la formation. C'est le cas également du point d'accès d'ASSOAL qui devra, pour se démarquer, innover afin de faire participer plus de monde. L'innovation consistera à :

a) Organiser des petites formations gratuites sur l'initiation à Internet : Ces formations peuvent être organisées pendant une durée de 2 heures pour les populations des quartiers pauvres. Une phase de sensibilisation et de publicité devra être faite pour faire venir beaucoup de monde dans le centre. C'est également une stratégie pour les mobiliser et les fidéliser.

b) Programmer des formations plus techniques, pour les amateurs des nouvelles technologies (création de site Internet statique et dynamique, infographie, multimédia, etc.)

c) Organiser des séminaires ou ateliers de formations et d'information sur les usages des TIC pour le développement. Ces séminaires auront pour objectifs de sensibiliser les populations sur les avantages de l'utilisation des TIC, les impacts sur leur vie de tous les jours, leurs activités, etc. (Découverte d'Internet, optimiser la recherche sur le net, TIC dans l'éducation, la recherche d'emploi sur Internet, recherche de partenaires, la formation à distance, etc....)

d) Organiser des jeux concours pour encourager les populations à s'y intéresser et à s'y mettre vraiment (concours du meilleur site Internet, de la meilleure création multimédia, du meilleur programme écrit, etc....)

3- Améliorer les systèmes de diffusion des informations

Une des activités principales d'ASSOAL qui la rend spéciale est sa capacité à diffuser une masse d'information pour le développement local. Ces informations, diffusées par mail aux adhérents du RHC et également sur le site Internet de l'ONG et le site Internet dédié au développement local sont d'un apport sans

La remarque faite lors des enquêtes montre que très peu de bénéficiaires d'ASSOAL sont réguliers sur Internet. L'utilisation d'Internet se limite généralement au plus à une fois par semaine. Concernant la diffusion d'informations importantes et qui nécessitent de mobiliser rapidement les bénéficiaires, il serait nécessaire de trouver d'autres alternatives à Internet. Il a été constaté également une forte utilisation des téléphones portables. Environ 90% des populations détiennent un téléphone portable. Ce moyen de communication pourrait être utilisé pour diffuser des informations utiles et urgentes.

Pour ce qui est de la vulgarisation du centre d'accès à Internet, les moyens de communication tels les tracts, les affiches visibles et captivantes, la publicité à la télévision, bien qu'anciens comme méthodes sont toujours d'une grande efficacité. Il faudra au maximum assurer la communication du lieu, le faire connaître du plus grand nombre de public pour s'assurer une forte fréquentation.

4- Améliorer l'organisation de la gestion du projet

En plus de la recherche de financement qui pourra assurer d'une part la mise en place des équipements et d'autre part le fonctionnement du centre pour un certain temps, un point à ne pas négliger et qui est primordiale pour la réussite du projet est la maintenance de ces équipements et le bon suivi du projet afin d'assurer sa réussite et sa pérennité. Effectivement, ce qui ressort primordialement de l'évaluation du projet BOADL d'ASSOAL est la mauvaise gestion de celui-ci par l'équipe du projet. Ce point doit être absolument traité pour que les éventuels investissements à consentir ne soient pas vains et puissent porter le projet jusqu'à autonomie. Les axes à corriger sont les suivants :

S'activer à atteindre les objectifs fixés dès le départ : En effet, l'analyse faite plus haut montre que malgré la pertinence des objectifs fixés dès le départ, ils ne sont pas atteint en fonction des critères qui ont également été fixés. Le taux de réussite est très faible et doit absolument être amélioré. Les objectifs qui doivent revus et sur lesquels ASSOAL devra s'appesantir sont les suivantes :

Equiper un espace d'accès à Internet pour les bénéficiaires : ce point a déjà été abordé plus faut. Il est important que tout soit mis en oeuvre pour atteindre durablement cet objectif.

Identifier et mettre en oeuvre chaque année 6 modules de formation au bénéfice des membres des organisations de la société civile, des animateurs du Centre de Ressources et des réseaux associés : Ces modules de formations, qui devront respecter les consignes abordés plus haut concernant l'organisation d'activités pertinentes, si le nombre annuel prévu est respecté doit permettre de toucher plus de monde et de contribuer réellement à la réduction de la fracture numérique.

Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour environ 1475 organisations

d'habitants : Nous avons démontré dans l'analyse que cet objectif est atteint à 3,4 %, taux extrêmement faible qui devra absolument être revu.

Renforcer l'équipe de gestion du projet : Il était prévu au début du projet de recruter 6 personnes ayant chacune une tâche bien précise. Mais actuellement, seulement une personne s'occupe de tous les aspects du projet et il est clair qu'elle n'a pas les capacités pour gérer seul ce projet et assurer les formations. Il est plus que urgent de recruter du personnel qui se chargera de mener à bien ce projet. Au lieu de 6 prévus, ASSOAL pourrait recruter 3 personnes ayants des compétences particulières pour assurer au mieux la réussite du projet. Ces compétences devront être autant technique qu'organisationnelle, managériale et communicationnelle. Comme exemple de profil à rechercher nous pouvons citer celui ci- dessous

1. Animer et former aux technologies de l'information et de la communication dans des lieux privés et collectifs

Ø Analyser les demandes et les besoins des utilisateurs.

Ø Mettre en oeuvre une assistance pédagogique.

Ø Mettre en place et animer des sessions d'initiation, des ateliers thématiques.

Ø Etablir une relation de service avec les utilisateurs.

Ø Mettre en oeuvre une organisation de travail, gérer les temps d'intervention et les plannings.

Ø Informer et faire respecter les règles juridiques en vigueur et les règles de sécurité.

2. Assurer la gestion opérationnelle d'un équipement multimédia auprès des particuliers et dans des lieux collectifs

Ø Installer et mettre en service les matériels, en conformité avec les normes d'utilisation et les règles de sécurité électrique.

Ø Assister techniquement l'utilisateur en intégrant les données liées à son environnement.

Ø Localiser et diagnostiquer des pannes, y remédier ou préconiser des solutions alternatives.

Ø Gérer l'équipement multimédia.

Ø S'approprier les paramètres d'un réseau local.

Ø Assurer la veille documentaire et technologique.

Assurer le suivi régulier du projet : Le projet, malgré les équipements mis en place et les ressources humaines affectés à sa gestion, il faudra assurer un suivi régulier par les responsables de l'ONG. Pour cela, il faudra :

Organiser des réunions hebdomadaires d'évaluation

Faire des bilans trimestriels

Mettre en place une comptabilité claire et ne pas disperser les ressources du centre dans les autres projets d'ASSOAL

Payer régulièrement le personnel pour ne pas les décourager et causer ainsi des

Auditer annuellement le projet

Conclusion partielle

ASSOAL est une ONG qui oeuvre activement pour le développement local. Elle est l'une des rare ONG qui, en plus de s'investir dans le développement en général, s'intéresse également à la vulgarisation des TIC qui pour elle sont des outils actuellement incontournable pour le développement. Elle mène plusieurs activités dans ce sens mais rencontre d'énormes difficultés et faiblesses pour la conduite effective de ces activités. Il s'agit de faiblesses d'équipements, de services proposés et de gestion du projet. Les enquêtes menées montrent toutefois un réel besoin des populations de s'approprier l'outil Internet. Elle devra donc réorganiser son action de vulgarisation des TIC pour satisfaire ces bénéficiaires actuels et également toucher plus de monde. Avec sa forte capacité de mobilisation et sa grande expérience, elle a de quoi parvenir à ses fin.

CHAP IV : TIC ET DEVELOPPEMENT LOCAL, SCENARIOS DE
PROJETS A DEVELOPPER

I - Les TIC au service du développement local

Les TIC ont apporté depuis leur émergence une réelle mutation dans les processus et stratégies de développement. Les exemples des pays industrialisés démontrent bien de la réalité de l'impact des TIC sur le développement autant économique, que social et culturel. Les TIC interviennent dans tous les domaines de production qui contribuent au développement et sont un catalyseur important et non négligeable. Il est essentiel pour les pays du Sud, très en retard du point de vue du développement par rapport aux pays industrialisés, d'arriver à s'approprier cette technologie pour conduire durablement leur développement.

La situation de pauvreté qui ne cesse de perdurer à l'intérieur de ces pays est un facteur paralysant l'épanouissement et le bien être des populations. Beaucoup sont dans un état de perte d'espoir pour l'avenir et n'ont plus aucun rêve. Les TIC loin de résoudre de façon automatique ces problèmes sont un moyen essentiel pour les aider à s'ouvrir au monde, à retrouver l'espoir et à se mobiliser pour lutter contre la pauvreté. Comment ces nouvelles technologies arrivent-t-elles à créer s'imposer dans tous les domaines de la vie et ce, en apportant des changements le plus souvent positifs ?

Les TIC sont un outil de changement important à l'intérieur des collectivités à l'égard du développement local et territorial et ce, de plusieurs manières :

> Elles permettent de toucher les publics les plus larges, y compris ceux que l'on considère comme défavorisés;

> Elles permettent de développer la créativité individuelle et collective et de favoriser l'implication citoyenne dans la vie de la collectivité;

> Elles contribuent à la mise en réseau des acteurs sur un territoire et jouent, en ce sens, un effet de levier sur le développement des collectivités.

En effet, les TIC deviennent de plus en plus accessibles à tous types de publics qui ont ainsi la possibilité de participer à la construction et à l'évolution de cette technologie, chacun selon son niveau de maîtrise des outils et se sentant ainsi membre à part entier de la communauté mondiale et plus proche des autres. Les TIC, grâce à ses outils attractifs et usages évolutifs, encouragent la créativité et facilitent la communication entre les gens, le partage d'informations, d'expériences, de savoirs. Cette facilité de mise en réseau des gens et de circulation des informations est le noeud central du processus qui permet aux TIC d'être si innovateurs et percutants.

I8l - Les axes de développement par les TIC

Le développement par les TIC ne se fera que si une certaine méthodologie ou stratégie est utilisée afin de mettre à profit les possibilités offertes par les TIC, du point de vue des usages. Il ne suffira pas de mettre à la disposition des populations les outils mais ne suivre et accompagner l'utilisation de ces outils dans une optique de développement. C'est ce point essentiel qui manque encore dans les pays du Sud. Il est tout à fait évident que l'accès déjà

aux outils reste un obstacle important mais quand bien même ces outils sont accessibles, les usages faits ne sont limités et ceux qui sont les pierres de lance d'un développement assuré ne sont pas encore inscrits dans les moeurs des Africains. La méthodologie à suivre doit permettre :

> L'accès tout public : il s'agit de permettre à un public large l'accès et l'usage des TIC,
grâce à un équipement ouvert et adapté en termes de localisation, d'horaires, de tarif.

> La médiation vis-à-vis d'un public spécifique : il s'agit d'utiliser les TIC au service d'un projet visant une population déterminée, dans un objectif de développement social et de promotion individuelle et collective.

> Le maillage local des lieux et des projets : il s'agit de relier les expériences dans le cadre d'un dispositif local permettant leur mise en réseau et leur capitalisation.

> La mise en réseau des ressources : il s'agit de mettre à la disposition de tous les acteurs et de tous les publics des ressources dans une optique de partage.

L'utilisation profitable des TIC doit permettre une implication accrue des populations dans le processus en leur donnant l'opportunité de maîtriser autant les outils que les usages qui peuvent en découler, usages favorisants le développement. Les axes de développement par les TIC sont les suivantes :

> Offrir des accès pour l'utilisation des TIC (cybercafés, accès dans des lieux publics, achat d'équipements, etc.);

> Donner accès à de nouvelles connaissances (culture, emploi, éducation, logement, démocratie locale, etc.);

> Faire la promotion de la collectivité (locale, départementale, provinciale, nationale ou internationale);

> Soutenir le développement économique (mise en réseau, promotion, etc.);

> Favoriser la création d'emplois (télétravail, webmestre, animateur, etc.);

Créer des outils d'échanges (de débat, de réflexion, de formation, etc.). 1.2 -- Les retombées

L'utilisation des TIC dans une collectivité confère une nouvelle dimension de développement. Les TIC ont un impact très appréciable et continuent de favoriser le développement de tous ceux qui s'en accaparent. Comme retombées, nous pouvons citer :

> Le renforcement de l'engagement individuel et collectif

Le caractère innovant des nouvelles technologies est un facteur favorisant la participation des professionnels au développement des projets. S'en emparer, c'est faire montre de modernité, et quand certains redoutent les effets de transparence qu'elles induisent, d'autres mettent en avant les propensions qu'elles ont à faciliter l'échange, rompre l'isolement, rendre visible, et donc à valoriser les actions entreprises. Le développement des sites WEB à l'échelle d'une structure, d'un quartier ou d'une ville se présente comme une vitrine qui contribue à la valorisation de chacun et, par conséquent, à stimuler l'engagement des acteurs : projets et partenariats peuvent y être présentés en ligne, les logos y être affichés....

> La construction

Le travail en réseau que soutient le développement des TIC permet d'intensifier les liens entre les différents partenaires. La mobilisation d'acteurs de culture et de statuts différents dans un même projet oblige à un travail collectif qui réunit l'ensemble des participants autour de valeurs communes, à travers la définition collective d'enjeux prioritaires et de problèmes à résoudre. En effet, la cohérence des projets dans l'espace et dans le temps implique que les énergies convergent vers une même direction. La dimension expérimentale et innovante des projets faisant appel aux TIC justifie leur évolution permanente. Les objectifs et les modalités de mise en oeuvre sont réinterrogés en fonction des observations. Comment développer des usages collectifs? Comment impliquer les organismes dans l'alimentation en contenu du site? Comment passer d'une logique de consommation à un usage plus créatif de l'outil? Ces questions, comme d'autres, appellent à une réflexion continue sur le sens de l'action engagée entre les professionnels qui les portent et les animent.

> L'amélioration des services au public

Dans le champ des services au public, les TIC se présentent comme un outil qui permet d'améliorer l'accès à l'information, de faciliter les démarches administratives par le recours à la télé procédure, par exemple. L'avènement d'un projet collectif d'appropriation des TIC permet de planifier l'amélioration de la performance des outils et des équipements en place, l'accès du public aux équipements spécialisés et aux programmes d'achats d'équipements pour l'utilisation personnelle. Cet apport au projet sous-entend sans aucun doute des changements dans les façons de travailler chez les acteurs participants. Ce qui peut amener de la résistance.

> L'évolution des compétences

En ce qui concerne l'apprentissage des TIC, on observe que les professionnels évoluent à mesure que leurs compétences s'améliorent. Nous pouvons faire le même constat avec les usagers, ces derniers désirant en connaître davantage et en demandant encore plus.

> La redynamisation des équipements

L'appropriation des TIC permet l'intégration de nouvelles technologies à l'intérieur des pratiques, que ce soit par l'installation d'équipements nouveaux chez les employés d'une municipalité ou la création d'un accès communautaire ou scolaire. L'amélioration des équipements permet de faire progresser les services au public. Les acteurs sont alors plus performants et plus productifs dans leurs recherches ou dans la rapidité de réponse à des demandes.

> Le partage de l'information et des connaissances

Les TIC ouvrent facilement sur des bases de données, des sites thématiques, des cédéroms qui sont autant de nouveaux supports, de nouvelles ressources à la connaissance. Des documents anciens sont maintenant en ligne et sont accessibles à tous. Les sites municipaux, quant à eux, peuvent offrir des informations très pertinentes sur les services aux citoyens : activités, cours, réglementations, etc.

> La visibilité pour la communauté

La mise en place de projets innovateurs tels que les TIC fait parler chez les voisins. En plus d'accéder par le biais d'un site à la population du monde entier, de telles initiatives attirent le regard des autres villes, des élus, des gouvernements, etc.

> L'attraction d'entreprises

La mise en place de structure d'appropriation des TIC attire des entreprises, tout particulièrement les travailleurs autonomes pour qui la haute vitesse est un outil essentiel de travail.

> La création d'emplois

La mise en place de projet TIC entraîne forcément la création de nouveaux emplois. Multiplier les projets pour le développement d'un territoire c'est contribuer dans l'immédiat à la création de postes d'emplois réduisant de façon non négligeable le chômage. Pour ces nouveaux emplois, il s'agit de postes de coordonnateur, de formateur, de webmestre, de rédacteur, de journaliste.

> Le partenariat

Dans sa dimension de mise en réseau des acteurs, les TIC permettent de créer facilement des liens entre acteurs distants. Egalement dans la conduite de projet TIC, l'implication de plusieurs acteurs tel l'Etat, les organisations internationales et la société civile est essentiel pour l'atteinte effective des objectifs.

I.3 - Les facteurs de succès

> Création de partenariat, d'alliance entre les habitants, les associations, les entreprises privés, les institutions et l'état

> Participation et sens communautaire

> Crédibilité dans le milieu

> Leadership

> Approche de petites victoires

> Bon réseautage de la collectivité

I.4 - Les obstacles

> Résistance face à la culture réseau

> Financement

> Alimentation en contenu

> Création d'une culture d'usage

> Partenariat

I.5 -- Les acteurs

> L'Etat

> Les collectivités locales

> Les entreprises

> La société civile

> Les populations

Les collectivités se mobilisent de plus en plus pour renforcer l'attractivité économique de leur territoire, accroître son rayonnement et sa visibilité ou encore développer les services à destination des acteurs locaux.

II - Comment la société civile peut contribuer au développement par les TIC

Plusieurs acteurs sont impliqués dans la vulgarisation des TIC. De tous, la société civile peut
jouer un rôle important dans la mobilisation de tous les autres acteurs. La société civile a cette
capacité d'initier des projets en direction de la masse et favoriser la participation de tous. Elle

a cette particularité de s'intéresser à l'amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre la pauvreté. C'est l'acteur idéal pour la vulgarisation des TIC et son apport au développement.

La société civile pourra contribuer à la promotion des TIC en facilitant l'accès aux TIC aux populations, en accompagnant les populations dans l'appropriation des outils, lier les TIC au développement, jouer une rôle de censeur des politiques nationales et internationales pour la mise en place de politiques qui prendrais en compte les besoins des populations et surtout leurs capacités financières. Elle peut créer des partenariats avec l'Etat pour l'amener a avoir des actions plus ascendantes issu d'une dynamique de quartier, c'est-à-dire des projets initiés par les populations elles-mêmes et gérés par elles (société civile).

Les actions de la société civile dans le développement par les TIC peuvent être énumérées en ces quelques points :

> Impliquer et mobilier les élus et les acteurs territoriaux;

> Former adéquatement les citoyens, les entreprises et les intervenants;

> Multiplier les actions locales permettant l'appropriation des TIC (café Internet, accès à

> une salle multimédia, etc.);

> Développer une culture d'usage des TIC;

> Implanter des services conviviaux à l'aide d'Internet;

> Recruter une ressource humaine spécialisée dans l'organisation;

> Rendre disponible et accessible la technologie haute vitesse;

> Intégrer de nouveaux outils et équipements;

> Développer un partenariat local fort.

Ces actions ne pourront être réalisées que si une multitude d'acteurs est mobilisé, s'agissant de l'Etat, des collectivités et même des entreprises. La société civile aura surtout un rôle d'initiateur d'idées et de projets, en fonction des besoins des populations, de mobilisateur des autres acteurs pour un appui autant technique que financier et même juridique. Elle peut également être un catalyseur auprès de l'Etat et des collectivités locales dans la mise en place de grands projets d'expansion économique, de commerce électronique et de développement local (Mobilisation et mise en réseau des acteurs d'un territoire, aménagement TIC de pôles technologiques et de zones d'activités), projets qui ne peuvent être gérés que par ces grandes entités.

III -- Des projets exemplaires

Plusieurs projets de développement par les TIC ont été mis en place de part le monde et ont connu un succès

111.1 -- L'exemple du projet webtrotteurs (Source : http://www.a-brest.net/rubrique83.html )

En 2003, le projet Webtrotteurs des Quartiers est devenu un réseau international. Grâce au soutien du Fond Francophone des Inforoutes et au Ministère des Affaires Etrangères, Initial a pu mettre en place des formations et des nouvelles équipes au Québec, en Belgique, au Sénégal, aux Comores et en Algérie. 50 animateurs formés et plus de 100 jeunes intègrent aujourd'hui le réseau en dehors du territoire français.

L'action « Webtrotteurs des Quartiers » a comme principal objectif de donner accès aux outils
de communication à des jeunes francophones en milieu urbain ou rural qui sont dans une
démarche d'insertion sociale ou économique. La mise en place de l'action Webtrotteurs pose

la problématique de l'accès public pour tous et celle de la promotion des projets sociaux dans les pays en voie de développement. Dans la pratique, l'action Webtrotteurs se réalise sur le terrain à travers des formations d'animateurs, des ateliers pour les jeunes et de production multimédia collective.

Réalisée en trois temps, l'action Webtrotteurs à l'international continue aujourd'hui au rythme de chaque partenaire, autonome dans leur production. Le travail de jeunes issus de six pays nourrit le site commun www.webtrotteurs-quartiers.org et donne un aperçu des manières de penser et de s'exprimer ainsi que des sujets qui attirent les jeunes aux 4 coins du monde.

Pour le projet international il a été réalisé des visites préparatoires, des formations adressées à des animateurs multimédia dans chaque pays et la production multimédia de nouveaux membres du réseau ont été suivi et encouragé.

Des visites préparatoires ont permis de mieux cerner les limites du projet mais aussi d'envisager des solutions possibles. Elles ont servi à vérifier sur place la faisabilité de l'action. Malgré les difficultés rencontrées (manque d'expérience dans l'animation multimédia, faible niveau de formation, problèmes de connexion Internet, manque de matériel informatique approprié, model économique fragile, usage rudimentaire du français par les jeunes du sud), il a été découvert des structures très dynamiques et engagées sur le terrain. Bien que quelques organismes partenaires soient d'une taille et d'un rayonnement importants (Centre de Ressources de Mohéli, CRESP de Dakar, CLS El Mouradia...), la plupart des nouveaux membres sont des associations de quartier de petite taille, très ancrées dans leur territoire, et inscrites dans de forts systèmes de solidarité. Ces partenaires sont précieux car ce sont des acteurs de quartiers en contact direct avec les publics.

Les visites préparatoires ont permis de co-réaliser des formations : les contenus et le déroulement de chaque atelier webtrotteur ont été définis au cas par cas et adaptés, sur place, avec chaque structure quelques mois avant le début de la formation.

Les formations à la mise en place d'ateliers Webtrotteurs ont permis aux animateurs multimédia d'apporter une amélioration à leur manière de travailler avec leur public. Les nouvelles compétences acquises par l'animateur grâce aux formations et à la réalisation d'ateliers permettent aujourd'hui à leurs organismes de justifier des demandes de subvention pour consolider leur fonctionnement. C'est le cas pour les partenaires du Comores, du Sénégal, d'Algérie, de Belgique et du Québec, qui essaient, de manière autonome, de continuer le développement de l'action et de pérenniser les ateliers de production de Webreportages avec les jeunes. Il a été opéré un transfert de compétences informatiques adapté en direction des animateurs multimédia afin de permettre la production autonome de contenus multimédia en langue française.

Les modules abordés pendant la formation ont apporté aux animateurs un ensemble de compétences, de savoir-faire et de méthodologies pour écrire leur projet, constituer une équipe, monter un comité de rédaction, faire des recherches, réaliser des reportages, les mettre en ligne, les diffuser et les valoriser. Des compétences d'animation, pédagogiques, relationnelles et organisationnelles sont requises pour mettre en oeuvre un atelier « Webtrotteurs ». Pour y répondre, à chaque formation, il a été développé les points suivants :

Du point de vue quantitatif, la formation a pu bénéficier à 10 animateurs au Québec, 8 en Belgique, 10 au Sénégal, 11 aux Comores et 12 en Algérie. Pendant la formation, nous avons pu utiliser une pédagogie différente applicable aussi à la mise en place d'autres projets multimédia.

Les visites préparatoires et la formation dans chaque pays ont été un véritable laboratoire méthodologique, un espace d'échange d'expériences et le début d'un réseau solidaire qui aujourd'hui a pris forme grâce aux productions des jeunes.

La réalisation des reportages par les jeunes Webtrotteurs peut jouer un rôle dans le développement local dans les pays partenaires. D'une part, l'appropriation des outils de communication contribue à l'acquisition de compétences par les animateurs et les jeunes et d'autre part, le contenu des reportages valorise les territoires et les cultures.

En ce qui concerne l'appropriation de l'outil, aujourd'hui, dans le monde du travail, des connaissances de base en informatique et la maîtrise des outils de communication sont incontournables dans la plupart des secteurs d'activité. Les ateliers Webtrotteurs offrent une première approche des TIC et permettent aux animateurs et aux jeunes de s'approprier ces outils. Un jeune passé par l'atelier Webtrotteurs se sent à l'aise devant un ordinateur et est capable d'effectuer des tâches techniques (traitement du texte, de l'image et du son ; création des pages HTML et mise en ligne ; recherche sur le net, envoi de mails, etc.). Plus de 500 jeunes ont été concernés par le projet jusqu'à maintenant. Ce chiffre va continuer à augmenter car des formations webtrotteurs développées par les animateurs formés sont en cours dans nos pays partenaires !

La production de webreportages est une fenêtre ouverte sur d'autres cultures, d'autres points de vue. La faible part des contenus sur Internet élaborés par les pays du sud tels que les Comores, donne encore plus de pertinence aux productions des jeunes. Par leurs reportages, les jeunes font connaître leur culture et leur pays.

Pour la réalisation du reportage, le choix des sujets est libre. Il se fait en concertation avec les jeunes, l'animateur et la structure. L'une des richesses majeures du réseau Webtrotteurs est cette ouverture internationale et la variété des sujets abordés qui en découle. Les Français, très centrés sur l'approche ludique et culturelle, ont pu découvrir des sujets assez différents, tels que l'éclipse de lune en Algérie, des chanteurs populaires aux Comores, une grève de transport à Montréal ou la question de l'eau à Dakar. Ce sont souvent des sujets plus graves, plus proches des préoccupations quotidiennes des jeunes et de leur environnement direct.

Les groupes, dans leur majorité, ont réussi à contourner des barrières techniques, matérielles ou méthodologiques et ont produit leurs reportages ! L'appartenance au réseau passe par la construction collective du site et chaque nouveau reportage est une nouvelle pierre apportée à l'édifice commun.

Après les premiers reportages, de nouvelles dynamiques à niveau international s'engagent entre les groupes. Non seulement entre sud et nord mais aussi entre pays du sud et pays du nord comme en témoignent les différents reportages aujourd'hui en ligne dans le site des webtrotteurs. Ces expériences sont le début d'un véritable partenariat international entre les différents organismes. De nouvelles propositions sont faites dans ce sens : les groupes webtrotteurs souhaitent mettre en place des échanges non seulement entre jeunes, mais aussi entre porteurs de projets, pour qu'ils puissent trouver ensemble des solutions à des problèmes communs.

Les rencontres de jeunes sont une manière efficace de souder le groupe. Les résultats sont visibles à court terme. Les groupes qui ont pu participer à un échange avec un pays étranger sont les plus productifs et les plus motivés dans le réseau... Cause ou effet ? En tout cas, la rencontre est une expérience très enrichissante qui confronte le jeune et l'animateur à un autre

contexte, à d'autres problèmes qui ne se posent pas chez eux et au travail d'équipe. Le groupe invitant doit se préparer à recevoir, à être à l'écoute de l'autre et à rester ouvert à la remise en cause de son système. Les deux groupes ont un défi : travailler ensemble, se connaître, décoder des formes de communication différentes et inventer leurs propres codes. La construction d'un espace de parole commun dans ces conditions est encore plus importante. Les regards et les filtres culturels des jeunes se croisent et se confrontent. Ils doivent apprendre à négocier, à faire des compromis et à travailler avec l'autre. L'Internet n'est alors qu'un outil qui laisse toute sa place à la rencontre. La production multimédia ne sera que le témoin de la rencontre et le lien symbolique entre ces jeunes.

Même si les rencontres de jeunes au niveau international sont importantes, les échanges au niveau local entre jeunes de différents quartiers ne le sont pas moins. Des reportages communs entre jeunes de la même ville sont aussi l'occasion de la découverte de l'autre qui vit dans la même ville ou au coin de la rue. Les jeunes de Dakar, de Moroni, du Pays des Collines, et de plusieurs villes en France se sont rencontrés et ont travaillé ensemble. Yasmine, animatrice de Marseille a pu faire travailler ensemble des jeunes de quartiers rivaux : Belsunce et Le Panier. Les jeunes ont eu pendant la réalisation de la production l'occasion de « rendre visite » au quartier séparé symboliquement par la rue de la République. Une aventure de l'autre côté de la rue ! Cette autre manière de travailler utilise la dynamique créée par la création multimédia, espace de rencontre et de construction commune. Encore une fois, le reportage en ligne ne rend pas cette dimension et la richesse du processus de construction.

L'autre forme de rencontre qui est soutenue et promue par Initial et ses partenaires sont les productions à distance. Depuis les formations, cinq sujets ont été traités par différents groupes en même temps : la fête de la musique (2003 et 2004), la fête de l'Internet, les Netdays et la journée de la femme. Ces échanges sont des regards croisés sur le même thème. La formule est moins coûteuse que la rencontre de jeunes, mais la difficulté de réaliser des productions à distance en a pour le moment limité le nombre.

Les nouveaux membres du réseau utilisent aujourd'hui Internet pour échanger et profitent des ressources et des possibilités de communication que cet outil offre : le site Internet commun, des listes de discussion, la lettre informative mensuelle « Webtrotteurs en lignes », les messageries instantanées et des visioconférence. Nous pouvons ainsi parler d'une véritable appropriation des TIC par la plupart des partenaires Webtrotteurs.

La dimension internationale du réseau est aujourd'hui l'un des principaux motifs d'adhésion de nouveaux groupes. Des demandes nous arrivent tous les mois, de Guinée Conakry, Mali, Burkina Faso, Tunisie, Maroc, Italie, Roumanie, Lituanie, Portugal, Espagne, Brésil, Inde...

En France, autant les anciens membres que les nouveaux groupes expriment des demandes particulières et leur intérêt à échanger avec les pays aujourd'hui partenaires, spécialement avec les pays du sud : Comores, Sénégal et Algérie. Les jeunes membres du réseau webtrotteurs en France sont souvent issus de ces communautés et la création collective permet une manière de rapprocher les communautés et de redécouvrir les liens entre nos cultures.

La création de liens entre les groupes n'est pas un projet à court terme. Il demande de l'investissement de la part des structures, des jeunes et des animateurs engagés dans le réseau. Une relation se construit et se cultive. Elle doit répondre à des intérêts communs dans le respect de l'autre. Initial et ses partenaires locaux poursuivent ce travail de longue durée en

encourageant la liberté de mouvement des groupes et en soutenant les acteurs qui ont envie de s'investir.

H~.* -- L'exemple du projet Lugano.ch, un site pour les citoyens et les visiteurs

Source : infosociety.ch newsletter, la lettre d'information du bureau de coordination société de l'information, n°37 décembre 2003

Le site lugano.ch a été crée en réponse à une demande de la ville de Lugano et de son administration pour permettre l'adaptation des citoyens aux problèmes évolutifs et organisationnels entraînés par l'avènement de la société de l'information. Le site se propose de satisfaire plusieurs types de requêtes. Il se présente comme une interface d'utilisation aisée pour les citoyens, aussi bien que pour tous ceux qui désirent connaître Lugano, du point de vue tant institutionnel, géographique qu'historique, ou pour ceux qui souhaitent simplement se tenir au courant des différentes offres de la ville.

Afin de combler les exigences de ce double public cible, constitué par les citoyens et les visiteurs, lugano.ch récolte et coordonne une grande quantité d'informations, permettant ainsi aux internautes d'approfondir leurs points d'intérêts. Pour ces différentes raisons, lugano.ch peut être considéré autant comme un site que comme un portail. De manière à mettre à la disposition de l'utilisateur une vaste quantité de données et d'informations constamment mises à jour, l'interface lugano.ch est intégrée, par le biais de la connexion de système Lotus Notes avec l'interface web Cold Fusion, au réseau intranet de la municipalité.

Cette situation présente l'avantage considérable de permettre à l'utilisateur de consulter directement la base de données de la municipalité, mise à jour en temps réel. Lugano.ch offre la possibilité, en tant qu'interface de l'organisation administrative, d'introduire la cyberadministration et la démocratie électronique, et de simplifier ainsi les processus administratifs. Les citoyens résidents peuvent donc profiter des services en ligne pour satisfaire les besoins les plus hétérogènes, tels qu'être informés sur les questions relatives aux projets de la ville dans le domaine social et urbanistique, remplir les formalités administratives, obtenir les formulaires et exécuter les procédures d'obtention des certificats. Par ailleurs, le site permet aux usagers de se renseigner et de contacter, en plus des services offerts par la commune, les institutions et associations présentes sur le territoire.

Les objectifs à long terme

Les objectifs fixés pour l'avenir de lugano.ch sont multiples. Dans un avenir proche, lorsque la ville de Lugano aura agrégé les communes limitrophes, un guichet électronique public sera créé pour chaque quartier (quatorze au total). De cette manière, les transactions relatives à la cyberadministration et à la démocratie électronique pourront être effectuées par tous les citoyens, y compris ceux qui ne disposent pas d'un ordinateur personnel. A long terme, les principaux objectifs de lugano.ch sont au nombre de trois. Du point de vue administratif, lugano.ch souhaite améliorer la communication entre les autorités politiques, administratives et les citoyens, optimiser la coordination de l'information interne et externe ainsi que stimuler la récolte d'informations, afin de susciter le débat entre les citoyens sur des questions en rapport avec la ville. Un autre objectif de lugano.ch est de coordonner d'une manière toujours plus efficace les Emplacement des quatorze guichets électroniques prévus dans le cadre de la Nuova Lugano activités qui ont lieu dans la ville.

Pour ce qui est du public cible des visiteurs, lugano.ch souhaite améliorer la communication
avec d'autres villes, cultures et langues. Dans cette optique, le site a été réalisé en italien, en
français, en allemand et en anglais, ce qui fait de lugano.ch le seul site offrant des prestations

multilingues parmi les différents sites des villes suisses. Il est également prévu de faire traduire le site en japonais et en chinois.

L'interface de lugano.ch

La page d'accueil de lugano.ch dispose de trois grandes zones de navigation: le menu principal ou arbre de navigation, les services et les instruments. Le menu principal est divisé en onze branches thématiques, à savoir la ville, la santé et les besoins sociaux, le sport, la culture, les transports publics, le tourisme, l'économie, l'éducation, les jeunes, la sécurité, l'environnement et le territoire. Les services comprennent des renvois vers la météo et les pollens, une Webcam, une galerie de photos, des cartes postales électroniques, les numéros utiles, les grands projets, les lieux de culte, les médias, des indications d'itinéraire pour atteindre Lugano, ainsi que adresses électroniques utiles.

En ce qui concerne les instruments, ils se composent d'une série de liens et de sites subalternes. Parmi ces derniers, on trouve le site des agrégations des communes de la Nuova Lugano (nouvelle Lugano), le site « La città dei bambini » (la ville des enfants), le site de la revue périodique « La città » (la ville), le site des services industriels de la ville ainsi que le tout nouveau site du Conseil communal. Les liens renvoient à Lugano Arounder, les services des guichets, les affiches communales, la liste des manifestations ainsi qu'un plan de la ville, muni d'un zoom à trois échelles et d'un système de recherche des rues et des places. En plus des renvois cités, alignés en marge de la page principale, les dernières nouveautés communales et des manifestations sont présentées au centre de la page d'accueil. La page principale met aussi à la disposition de l'utilisateur des aides à la navigation. Un lien avec le plan du site ainsi qu'une aide à la navigation ont été ajoutés pour faciliter l'orientation à l'intérieur du site. Par ailleurs, deux moteurs de recherche sont accessibles sur le site, un pour la recherche de base et un pour la recherche avancée.

Quelques services et sites subalternes en bref

Parmi les services susmentionnés, Lugano Arounder revêt un intérêt tout particulier. Réalisé en collaboration avec WRWAY Communication, Lugano Arounder est un produit éditorial qui permet un voyage virtuel (de 360° en temps réel) à la découverte de la ville et de ses environs. Avec ce service, l'utilisateur a la possibilité de visiter des parcs et des jardins, de monter sur le Monte Tamaro pour découvrir l'église de M. Botta ainsi que de visiter des monuments et des musées tels que la Villa Heleneum, le Museo Cantonale d'Arte et la Chiesa degli Angioli. Parmi les sites subalternes de lugano.ch, citons notamment «La città dei bambini». Il s'agit d'une idée éditoriale visant à inviter, grâce à différentes activités récréatives, les enfants en âge scolaire à participer à la construction d'un site spéciale, une sorte de lugano.ch entièrement dédié aux enfants, aux mamans et aux enseignants. «La città dei bambini» a gagné le prix spécial «Best e-government project», prix de la Province de Parme, au Bardi Web Awards 2003.

Revenons aux sites subalternes pour adultes. Une attention particulière doit être accordée aux sites de la Nuova Lugano ainsi qu'à celui du Conseil communal. Après une année de travail, consacrée notamment à l'adaptation de la base de données existante à une nouvelle interface, la base de données du Conseil communal a été activée sur lugano.ch; elle permet maintenant à tous les citoyens, à la municipalité, aux conseillers communaux et à l'administration d'accéder à tous les documents. Outre le fait qu'elle permet à l'utilisateur d'accéder aux différents documents, l'interface du Conseil communal dispose aussi d'un glossaire comportant les termes les plus techniques et elle présente les conseillers communaux, les

commissions ainsi que le Bureau présidentiel. Avec un public cible plus restreint, le site de la Nuova Lugano présente les nouveaux quartiers de la ville et sert de plateforme d'information sur la vie de quartier, du point de vue tant historique que civique, sur les transports publics ainsi que sur les infrastructures. Lugano.ch n'est donc pas simplement un site d'informations, mais également un instrument de communication qui s'insère dans un projet plus vaste : celui de la Nuova Lugano, autrement dit celui d'une ville modern

IV - Scénarios de projets à développer au Cameroun

Les précédentes expériences d'autres pays avec des contextes différents montrent la faisabilité de l'intégration des populations dans la société de l'information et du rôle incontournable de la société civile et des acteurs locaux. Plusieurs types de projets peuvent être développés selon les axes de développement souhaités. Concernant le développement local, il s'agit des axes économique, sociaux et culturels.

L'exemple du projet webtrotteurs démontre comment les TIC peuvent contribuer au développement social et culturel d'une population. Ce projet s'intéresse à créer un lien social entre personnes d'une même culture et également entre personnes de cultures différentes. Il permet aux jeunes de se former aux outils et usages des TIC, de se faire connaître et connaître les cultures locales, de se rencontrer et créer des groupes d'échanges. La réussite du projet est un fait et la méthodologie utilisée et la pertinence des objectifs sont les facteurs de ce succès. La première phase de visites préparatoires ayant pour but de faire l'état des lieux des zones du projet, d'identifier les problèmes que rencontrent les gens, les forces et faiblesses du contexte local a été capitale. Tout projet doit prendre en compte le contexte local et les besoins réels des populations cibles.

Le projet lugano.ch lui aussi démontre d'une action de développement local par les TIC. Il s'inscrit dans une logique d'information et d'inclusion des citoyens et visiteurs dans la vie de la cité. En effet, la participation de tous est essentielle pour un développement démocratique et durable. Le projet met à la disposition des citoyens des informations sur la ville, des documents, des cartes géographiques, des cartes touristiques. Il permet également d'effectuer des démarches administratives en ligne, d'obtenir des formulaires administratifs, etc. Les usagers sont informés des grands projets de la collectivité. Les citoyens sont ainsi mis au parfum des activités de la collectivité et peuvent ainsi y contribuer par leurs avis et suggestions.

Plusieurs autres projets TIC pour le développement sont également mis en oeuvre dans plusieurs coins de la planète. Ces projets ont généralement pour cible les populations, les acteurs locaux et visent le développement par l'information, la formation et la mise en réseau des gens. Ce type de projet est encore quasiment inexistant au Cameroun. Malgré le nombre d'organisations de la société civile qui oeuvrent pour la vulgarisation des TIC, très peu d'actions concrètes de vulgarisation d'usages et d'appropriation des TIC pour le développement local sont mises en place. Les exemples de projets réussis dans d'autres contextes, contextes parfois similaires à celui du Cameroun montrent que c'est faisable et les impacts sont reconnus.

Les organisations de la société civile camerounaise devraient commencer à se mettre en action et réaliser des projets concrets et pertinents pour un développement local durable. Ces projets doivent permettre de mobiliser tous les acteurs d'un territoire afin de les intégrer tous dans la société de l'information. Les projets doivent être en direction :

Des populations des quartiers en difficulté

 

Des collectivités locales, en partenariat avec la société civile locale Des PME et PMI et même de la société civile

Comme idées de projets à développer, ces catégories citées plus haut comme cibles d'éventuels projets de développement doivent âtre au coeur du processus. Ces projets doivent permettre de mobiliser tous les acteurs, les mettre en réseau et surtout les initier aux usages des TIC dans une optique de développement.

a. Projet Quat sur le net

b. Projet collectivité numérique

c. Formation en ligne sur les TIC pour le développement local

Scénario 1 : Projet Qu@t sur le Net

Contexte et problématique

« Quat » [kwat] est un terme familier généralement utilisé par les populations camerounaises pour désigner le quartier. Le quartier, la plus petite entité d'organisation administrative, est le plus souvent semblable à un grand village urbain où les gens se connaissent, se côtoient, vivent en famille et s'entraident. Soutenant depuis toujours qu'une stratégie de développement doit être ascendante, qui commence par le bas, le quartier est donc le terrain idéal pour mener à bien un projet de développement. S'appuyer sur le quartier c'est limiter la zone d'action et faire participer ainsi toute la population. C'est également intéresser tous les habitants du quartier qui sont généralement très attachés au quartier et motivés pour son développement.

La situation de pauvreté que connaissent les habitants des quartiers défavorisés des villes Camerounaise n'est plus à démontrer. On remarque dans les quartiers un nombre impressionnant de jeunes désoeuvres, de familles sans revenus et surtout un cadre de vie insalubre et sous équipé en services sociaux de base. Beaucoup de ces jeunes sont abandonnés à eux même et l'on est surpris par l'augmentation du taux de vandalisme et de criminalité dans les villes. Les stratégies de lutte contre la pauvreté initiées par l'Etat depuis 2003 et actuellement en révision reste sans grands effets. Ces stratégies sont-elles réellement misent en application où sont-elles tout simplement inefficaces ?

Il est temps que les populations elles-mêmes se mobilisent pour lutter contre cette éternisante pauvreté et la société civile a un rôle majeur dans cette démarche. Les stratégies devraient être initiées par les populations et présentées aux autorités nationales ou internationales pour obtenir leur soutient de toutes sortes.

C'est dans cette logique que le présent projet s'inscrit et vise l'utilisation des TIC pour le développement. Le cadre de l'étude est le quartier et le projet consiste à intégrer les TIC dans les habitudes des populations par leur regroupement autour d'activités et de projets communs, autant ludiques qu'intellectuel et économique, pour le renforcement du lien social, le développement économique et culturel, et surtout par la participation de tous au développement du quartier.

Partenaires à contacter :

 

Collectivités locales

Ministère de développement urbain et de l'habitat Ministère de la jeunesse et des sports

Ministère des postes et télécommunication Ministère des affaires sociales et familiales Comité de développement des quartiers

Tableau 12 : Cadre logique projet QuEt sur le net

 

Logique d'intervention

Indicateurs objectivement
vérifiables

Sources et moyens de
vérification

Hypothèses

 
 
 
 

L'implication le plus en

 

Intégrer les TIC dans la

Prise en compte du projet de

Compte rendu des

amont des usagers est

 

vie des habitants des

développement par les TIC

réunions des comités de

facteur d'appropriation des

 

quartiers en développant

par les comités de

développement

services numériques

 

des habitudes d'usage des

développement des

 

développés.

 

outils numériques

quartiers

Rapports de projets

 
 
 
 
 

Permettre aux quartiers de

 
 

Implication dès l'amont du

Evaluation du projet en

s'approprier les TIC en

 

Développer des usages

projet des habitants des

continue

développant des usages

 

des TIC conduisant au

quartiers

 

valorisant les savoir-faire et

Objectifs

développement

 

Enquêtes dans les

patrimoines du quartier et

généraux

économique, sociale et

Taux d'habitants des

quartiers

renforçant les capacités des

 

culturel du quartier

quartiers utilisant les TIC

 

populations est source de développement.

 
 

Impacts économiques,
sociaux et culturels du
projet sur les quartiers

 

Le quartier est la plus petite entité administrative facilitant ainsi la mobilisation des populations et permettant un

 

Logique d'intervention

Indicateurs objectivement
vérifiables

Sources et moyens de
vérification

Hypothèses

 

Identifier les besoins et

 
 
 
 

compétences au sein des quartiers

Utilisation de la main d'oeuvre local dans la réalisation et la

Rapport de projet

 
 

Mettre en place des infrastructures TIC (points

gestion du projet

Internet

 
 

d'accès à Internet) et développer les compétences nécessaires à la gestion de ces infrastructures au sein des quartiers

Existence d'un point d'accès à Internet par quartiers

Enquêtes dans les quartiers Evaluation des projets

 
 

Faire connaître les quartiers par leur présence sur la toile Internet

Présence d'au moins un site Internet des quartiers

 
 

Objectifs
spécifiques

Cultiver la notion de lien social au sein des quartiers

Groupes ou équipes formés au sein du quartier autour d'un projet TIC

 
 
 

Identifier et organiser des activités TIC pour le développement économique, social et culturel

Nombre de formations, séminaires et ateliers organisés

 
 
 

Développer la compétitivité entre quartiers

 
 
 
 
 

Nombre de concours organisés.

 
 
 

Logique d'intervention

Indicateurs
objectivement
vérifiables

Sources et moyens de
vérification

fi

Hypothèses

 

Existence d'un point d'accès à Internet

Visibilité du bâtiment

 

La reconnaissance des

 

pour les habitants de chaque quartier

abritant le point d'accès à Internet dans le quartier

Rapport du projet

compétences et complémentarités des

 

Appropriations des outils et usages d'Internet par les populations

 

Internet

populations aura un effet mobilisateur de

 
 

Le nombre et la diversité

Evaluation en continue du

collectifs.

 

Mobilisation des populations des

des personnes maîtrisant

projet

 
 

quartiers pour leur propre développement par la mise en place de

les TIC

 

Les lieux d'accès public
à Internet sont des lieux

 

projets de développement communs ou

Le nombre de projets de

 

potentiels de

attendus

individuels utilisant les TIC

Connaissance du quartier de part le monde, de même que des compétences des populations du quartier

Développement des quartiers

développement utilisant les TIC initiés par les populations

Existence d'une cartographie des compétences du quartier

 

mobilisation, d'expression de chacun et surtout de créativité.

 

(économique, social, culturel)

 
 
 
 

.

 
 
 
 

Logique d'intervention

Moyens

Coûts

Conditions préalables

 

1. Mobilisation des comités de développement des quartiers pour la gestion des projets.

Moyens humains par quartiers :

 
 
 
 

- Un chef de projet

 
 
 

2. Partenariat avec les points

- 2 animateurs

 
 
 

Internet déjà présents dans les quartiers

- 1 gardien

 
 
 
 

Moyens matériels

 
 
 

3. Recueil des besoins des

- Une salle aménagée

 

Les populations et surtout l'autorité qui

 
 

populations en TIC

- 15 ordinateurs

 

gère le quartier doivent adhérer au projet

 

- Usages habituels des TIC,

- Les besoins en formations

- 1 connexion Internet

- Matériels de

 

pour son effectivité

 

- Les compétences

connexion, de mise en

 

Le projet doit être conforme aux

 

existantes

réseau et autres

 

stratégies actuellement mises en place en

Activités à

 

consommables

A déterminer

matière de TIC (stratégie des postes et

développer

4. Recrutement et formation des l'équipe de gestion du projet au sein de chaque quartier

- Ressources

documentaires pour les formations

 

télécommunications de 2005))

 

5. Communication du projet auprès des populations des quartiers pour montrer l'importance et surtout les avantages pour chaque catégorie de personnes

 
 
 
 

6. Construction et installation d'un point d'accès à Internet dans les quartiers

 
 
 
 
 

7. Création d'un site Internet du

 
 
 
 

quartier (étude de faisabilité à

 
 
 
 

faire avant)

 
 
 
 

8. Organisation de formations,

 
 
 
 

séminaires et ateliers pour les

 
 
 
 

habitants de chaque quartier

 
 
 
 

(pour la connaissance des outils

 
 
 
 

informatiques, pour le

 
 
 
 

développement des compétences

 
 
 
 

en générale, pour la recherche

 
 
 
 

d'emploi, pour la création

 
 
 
 

d'entreprise, etc....)

 
 
 
 

9. Organiser des concours du

 
 
 
 
 

meilleur projet développé pour

 
 
 
 

les quartiers pilotes

 
 
 

Scénario 2 : Projet Collectivité Numérique

Les collectivités locales sont au Cameroun et même partout ailleurs, les acteurs officiels du développement local. Avec la décentralisation qui prend de plus en plus de l'ampleur dans les pays du Sud, l'Etat leurs confèrent beaucoup plus de responsabilités et d'autonomie. Cette décentralisation progressive ne doit être effective que si les communes sont réellement autonomes et financièrement indépendantes. Elles se doivent donc d'assurer leur fonctionnement

La plupart des collectivités locales en milieu urbain, et pire en milieu rural, sont sous équipés en matériels informatique et parfois même ne disposent d'aucun outil. Lorsqu'il y a un ordinateur, il se trouve très souvent au secrétariat pour la réalisation des fiches administratives et du courrier. Très peu de collectivités locales se sont impliquées dans la vulgarisation des TIC par la création de centres multimédias. Malgré cela, le constat fort et réel est que les agents techniques et même administratifs ne maîtrisent pas l'utilisation de ces outils. Il va sans dire que l'utilisation des TIC en général y est totalement inexistante et qu'ainsi il existe toujours un grand retard dans l'exécution des tâches et un mauvais rendement des services rendus à la population. Il faut également noter que les collectivités locales au Cameroun connaissent d'énormes difficultés financières qui les limitent totalement dans la définition des priorités pour le développement de la collectivité. En effet, les TIC ne sont pas encore une priorité pour elles et d'autres domaines comme l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, l'aménagement urbain et autres sont très loin devant les TIC. Toutefois, elles deviennent de plus en plus conscientes de l'importance des TIC et cette prise de conscience est surtout provoquée par les stratégies de lutte contre la pauvreté misent en place par l'Etat qui donnent une place de choix aux TIC pour le développement.

Ce projet est l'occasion pour la société civile d'accompagner les collectivités locales, très faibles en ressources humaines compétentes, dans leur prise de conscience pour l'intégration complète des TIC dans leur fonctionnement.

Partenaires à contacter :

- Les organismes internationaux de coopération pour le développement - L'Etat

Tableau 13 : Cadre logique projet collectivité numérique

 

Logique d'intervention

Indicateurs objeectivement
vérifiables

Sources et moyens de
vérification

Hypothèses

 

Amélioration du fonctionnement des

 
 

Pour un développement local durable, les collectivités en charge de la

 

collectivités locales par

Services rendus aux

 

gestion locale se doivent

 

l'intégration des TIC

populations

Accessibilité d'une base de

Internet

Rapport de projet

d'être à l'heure des nouvelles technologies pour améliorer leurs services

Objeectifs
généraux

Mettre en réseau les collectivités locales d'un

données par toutes les collectivités locales d'un

Descente de terrain pour

rendus à la population

 

même département pour plus de collaboration et d'efficacités

même département

enquêtes

Les TIC sont des outils de communication, d'automatisation et d'aide à la décision qui peuvent catalyser le développement d'une collectivité

 

Logique d'intervention

Indicateurs
objectivement
vérifiables

Sources et moyens de fi

vérification

Hypothèses

 

Vulgariser l'utilisation des TIC

Nombre de collectivités

Rapport d'activité des

 
 

dans les collectivités locales

locales d'un département disposant d'un ordinateur

collectivités locales

 
 

Amener les collectivités locales à

au moins et au plus

Rapport d'évaluation

 
 

mettre en ligne les contenus locaux et procédures administratives (SIT)

connecté à Internet par bureau

du projet

Enquêtes de terrain

 

Objectifs
spécifiques

Amener les collectivités locales à s'approprier les outils d'aide à la décision (SIG)

Nombre de SIT en ligne

Nombre de collectivités locales disposant d'un

 
 
 
 

SIG

 
 
 

Arriver à mettre en place une plate forme d'échange entre collectivités locales

Existence d'un outil de travail collaboratif en ligne

 
 
 

Logique d'intervention

Indicateurs
objectivement
vérifiables

Sources et moyens de
vérification

Hypothèses

 

L'informatisation, l'automatisation des tâches et démarches dans les collectivités locales

 
 
 
 

Un partenariat fort entre collectivités locales pour plus d'efficacité

 
 

Permettre un partenariat

 

Accessibilité sur Internet des contenus

 
 

entre collectivités par

Résultats

locaux et certaines démarches

 
 

l'échange d'idées et de

attendus

administratives

 
 

ressources évite des doubles tâches, réduit

 

Visibilité des collectivités locales sur le plan national et même international

 
 

les coûts d'exécution

 

Facilité de prise de décision par les acteurs locaux

 
 
 
 

Logique d'intervention

Moyens

Coûts

Conditions préalables

Activités à
développer

Sensibilisation des collectivités locales (agents techniques et administratifs, Maires)

Pourparler avec les Maires pour acceptation du projet et prise en compte de celui-ci dans le budget communale

Recherche de financement

Achat et installation de matériels informatiques dans les bureaux des collectivités locales

Formation des personnels des communes à l'utilisation des outils informatiques

Connexion Internet des locaux des collectivités locales

Mise en réseau des postes

internes à la collectivité (selon les besoins)

Création d'un système d'information territorial avec

Moyens humains par collectivité:

2 informaticiens

1 urbaniste

1 technicien supérieur en informatique

1 animateur

Moyens matériels :

Ordinateurs et consommables Matériels de mise en réseau Connexion Internet

GPS

Logiciels spécifiques (éditeurs Web, SIG)

A déterminer

Acceptation du projet par les autorités locales

Apport financier externe au budget de la commune

Motivation des agents communaux

 

Intranet accessible uniquement aux agents communaux

 
 
 
 

Mise en place d'un système d'information géographique de la collectivité

 
 
 
 

Formation des agents

communaux à l'exploitation maximale des TIC pour l'amélioration des services et le développement local

 
 
 
 

Formations spécifiques à l'exploitation des systèmes d'information mis en place en direction des agents techniques qui en auront la charge

 
 
 

Scénario 3 : Formation en ligne sur les TIC pour le développement local

Le handicap principal que rencontrent les populations Camerounaises en matière de TIC est l'incapacité d'utiliser les outils et surtout l'ignorance des différents usages de l'Internet et ses avantages. Lutter contre la fracture numérique c'est, après l'accès aux outils, la formation à l'usage de ces outils. C'est une phase importante dans un processus d'intégration des populations dans la société de l'information.

ASSOAL, dans cette logique, offre une gamme de formation qui selon l'évaluation n'est pas conforme aux besoins des populations et surtout n'est pas accessible à tous. L'évaluation montre également qu'il existe un nombre important d'associations, principales bénéficiaires du projet BAODL qui n'ont malheureusement pas l'opportunité de profiter des avantages du projet à cause de leur éloignement par rapport au siège d'ASSOAL et également à cause de la capacité d'accueil du centre d'accès à Internet qui est très faible.

Pour arriver à atteindre un de ses objectifs qui est de favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour environ 1475 organisations d'habitants, elle doit absolument rendre accessible ces formations pour toutes ces organisations quelque soit leur lieu de localisation.

L'idée serait d'organiser un programme de formation adaptée aux besoins des bénéficiaires et de le mettre en ligne pour qu'il soit accessible à tous ceux qui le souhaitent, moyennant biensûr une participation financière de ceux-ci en fonction de leurs moyens.

Organisation de la formation :

Pour rendre accessible les contenus par Internet et permettre ainsi à tous les demandeurs répartis dans toutes les villes du pays de se former, il faudra prendre l'exemple des plates formes de formation à distance qui se développement de plus en plus dans les universités. Il existe déjà une gamme assez conséquente de plates formes gratuites et faciles d'utilisation.

Les formations seront programmées selon un calendrier précis et les candidats désireux de participer devront s'inscrire soit directement au siège d'ASSOAL, soit en ligne sur le site de l'ONG grâce à un formulaire d'inscription mis en ligne. Les candidatures seront validées après réception des frais de formation. Pendant la période consacrée à la formation (3 à 5 jours) et au plus une fois par mois, les candidats pourront entrer dans la plate forme grâce aux identifiants et mots de passe envoyés au préalable par ASSOAL. Ils pourront télécharger les cours et des sessions de communication synchrone (tchat) seront organisées par un formateur pour présenter les contenus des cours et discuter avec les candidats.

A la fin de la formation, une évaluation sera organisée pour apprécier le niveau de compréhension des différents candidats et procéder par la suite à la remise des attestations de participation.

Méthodologie de conduite de la formation en ligne :

Tableau 14: Les étapes de conduite d'une formation en ligne15

Entité cliente avec

notamment :

le prescripteur de

formation

le payeur

et éventuellement :

l'apprenant (si celui-ci est aussi soit son propre prescripteur et / ou payeur)

avec leIles organisme(s) de

eformation

Etapes

 

Finalité

Parties prenantes

1

A la fin de cette étape, l'entité

 

Information

'cliente' a eu accès à tous les

 

Exploration de l'offre

éléments nécessaires pour choisir une offre de formation

 
 

clairement identifiée dans ses modalités, objectifs et contraintes,

 
 
 

2

A la fin de cette étape, un

 

Négociation

contrat commercial entre le

 

Contractualisation

prescripteur, le payeur,

 
 

(éventuellement l'apprenant) et l'organisme de formation est signé

 

~ontrat

Etapes

 

Processus-
support

Description

Rubriques associées

3

Information

Sur le contenu de l'offre

Donner accès à toutes les informations utiles

concernant l'offre de formation envisagée

Description du processus

Description des contenus de l'offre

Moyens de communication

Personnels dédiés

Enregistrements

Sur l'organisme dispensateur de la formation

Accès à toutes les informations utiles concernant l'OF qui justifient sa crédibilité et sa capacité à assurer une prestation de qualité

Description du processus

Présentation de l'organisme de formation

Moyens de communication

Acteurs de la communication

Indices de confiance

4

Négociation

Profil de l'apprenant

Prendre en compte la motivation, le contexte, les objectifs de formation, les acquis et les niveaux de pré-requis de l'apprenant pour lui prescrire un parcours de formation

Protocoles d'identification

Procédures d'analyse

Partenaires

Système documentaire

Prescription du parcours

Proposition d'un parcours pédagogique correspondant à ses besoins, à ses acquis, son profil d'apprentissage, son niveau d'autonomie et à ses pré-requis identifiés

Description du processus

Cahier des charges de l'offre de formation

Procédures

Personnes habilitées

Contrôle

 

Formalisation entre les

Description du processus

15 Ingénierie de e-formation et management de la qualité, Anne-Marie Husson, le Préau CCIP

123

Description du processus Communautarisation Mise à disposition Communauté

Mesures et enregistrements

Mesures et enregistrements

Description du processus Régulation Outils de régulation Intervenants

Suivi et accompagnement technique, motivationnel, organisationnel et pédagogique : tout ce qui permet de suivre et de réguler le travail d'apprentissage de l'apprenant

Contenu du contrat pédagogique
Les contractants
Enregistrements

Etapes

5

Intégration

6

Déroulement

Echanges avec les pairs

Suivi et

accompagnement

Validation des acquis

Processus- support

Description

Rubriques associées

Présentation du dispositif

Aide à l'apprentissage

L'apprenant reçoit une information complète au sujet des modalités de son parcours de formation et en organise le fonctionnement pratique avec tous les acteurs intervenant dans sa formation

Donner à l'apprenant les moyens d'y apprendre de façon efficace dans son environnement

d'apprentissage

Prise en main

Nétiquette

Activités pédagogiques

Description du processus Maîtrise du processus Ressources Personnels

Contrôle / Traçabilité / Enregistrements

Description du processus d'apprentissage
Méthodologie d'apprentissage
Moyens

Communauté d'apprentissage

Tout ce qui est nécessaire à l'usage optimal des solutions techniques retenues par le dispositif

Code de bonne conduite / formalisation des règles d'usage

L'apprenant réalise les activités pédagogiques (individuelles et

collectives) prévues dans son parcours d'apprentissage

Description du processus Maîtrise du processus Moyens Personnels concernés

Indicateurs et traçabilité

Traçabilité, enregistrements

Description du processus Contenus Supports Equipe pédagogique

Traçabilité Description du processus Contenus d'apprentissage Travail d'apprentissage Moyens Co-producteurs

Tout ce qui permet l'évaluation sommative des apprentissages durant le parcours de formation

Description du processus Epreuves de validation Moyens Main d'oeuvre

Mesures et enregistrements

L'apprenant échange avec ses pairs de façon non formalisée par le dispositif, dans le cadre de tâches collaboratives, tutorées ou non et /ou dans le cadre

professionnel

Etapes

Processus-
support

Description

Rubriques associées

7
Audit de
validation

Entité organisme de formation

Audit de conformité visant

à identifier le respect ou non par l'organisme de formation de la

prescription initiale

Description du processus

Réalisation de la prestation

Maîtrise des dispositifs de surveillance et de mesure

Parties prenantes au contrat

Mesures et enregistrements

Entité entre -i-iltg
·te eneigh ise

Audit de conformité visant à identifier le respect ou non par le facilitateur de formation de la

prescription initiale

Description du processus

Facilitation

Maîtrise des dispositifs de surveillance et de

mesure

Parties prenantes au contrat

Mesures et enregistrements

4

Entité apprenant

Audit de conformité visant à identifier le respect ou non par l'apprenant de la prescription initiale

Description du processus

Production

Maîtrise des dispositifs de surveillance et de

mesure

Parties prenantes au contrat

Traçabilité du parcours / enregistrements

Etapes

Finalité

Parties prenantes

8
Evaluation

A la fin de cette étape a été porté un jugement de valeur, en fonction de critères objectivés, sur la qualité de la prestation pédagogique délivrée

L'ensemble des parties prenantes

organisme de e-formation

entité cliente (apprenant, prescripteur, payeur) mais aussi

les collatéraux impliqués (employeur, hiérarchique de l'apprenant, communauté de la e- formation..)

Equipe à mettre en place pour la conduite du projet :

La mise en place d'un tel dispositif nécessite une main d'oeuvre qualifié pour assurer la réussite totale du projet. Il faudra donc pour cela recruter du personnel compétent

1 ingénieur informaticien spécialisé dans la conception et la gestion de plate forme de e-formation

1 chef de projet (manager) Des formateurs

Exemple de prototype de formations

Volet 1 : Apprentissage de l'outil informatique

Atelier 1 : Connaissance de l'ordinateur et ses périphériques

Introduction à l'informatique

> Définition

> Pourquoi l'informatique (notions et buts)

Architecture d'un micro-ordinateur

> Hardware et Software

> Entretien d'un micro-ordinateur

Atelier 2 : Les logiciels de traitement de texte

Etude de Microsoft Word 2003/XP

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Le logiciel libre Open Office traitement de texte

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Atelier 3 : Les tableurs

Etude de Microsoft Excel 2003/XP

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Le logiciel libre Open Office tableur

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Volet 2 : L'utilisation d'Internet

Atelier 1 : Initiation à Internet Généralités sur Internet

> Définition d'un navigateur

> Définition d'une URL

> Notions de surf

Utilisation du courrier électronique

> Création et ouverture d'une session, définition d'un login

> Utilisation d'une boîte électronique

> Envois et réception de fichiers joints

Atelier 2 : La recherche sur Internet (Veille)

La méthodologie de veille sur Internet

Les moteurs de recherche

Etude des différents moteurs de recherche Optimiser la recherche sur le net (les mots clé)

Les autres outils de veille

Atelier 3 : L'édition de page web

Etude du logiciel libre SPIP

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Etude du logiciel libre MAMBO

> Aspect physique

> Aspect fonctionnel

> Evaluation finale

Administration Web avec Mambo et Spip

> Gestion des modules

> Gestion des articles

> Gestion des images

Volet 3 : TIC et développement

Atelier 1 : Internet et le développement économique

La recherche d'emploi sur Internet

> Le site Internet des entreprises

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> Les pages personnelles (Blog)

Optimiser, valoriser son activité par l'utilisation des TIC

> Se faire connaître (mise en ligne)

> Intégrer les TIC dans son activité (ordinateurs, mise en réseau des postes, Internet, etc)

> Rechercher des partenaires

Atelier 2 : Internet et le développement culturel

Se former sur Internet

> Les offres de formations ouvertes et à distances (FOAD)

> L'auto formation - les contenus gratuits sur le net

Valoriser la culture locale

> Faire connaître et imposer les us et coutumes locales

> Valoriser les savoirs locaux (savoirs artistiques, linguistiques, industriels, etc.) >

Atelier 3 : Internet et le développement social

Resserrer le lien social

> Communiquer avec ses amis éloignés, garder le contact avec sa famille éloignée

> Se faire des amis de part le monde

> Se rapprocher des autres grâce aux lieux d'accès public à Internet

L'éducation au développement

> Partage d'idées et de réalités locales entre personnes de pays et de conditions de vie différents

> Avoir une vision des autres réalités

> Inculquer une mentalité d'entraide et de partage pour le développement

CONCLUSION GENERALE

Le développement par les TIC est une réalité et une aubaine à ne pas laisser passer. La présente étude qui visait à montrer comment la trilogie TIC - société civile - développement local pouvait se faire a permis en effet de dégager les contours de cette relation par l'identification de la situation de pauvreté au Cameroun, l'état des lieux des TIC, la société civile mobilisée dans sa vulgarisation. Le cas particulier de l'ONG ASSOAL a été mis en relief pour montrer les types d'actions organisées et identifier les besoins des populations cibles afin de mesurer la cohérence entre ces actions et leurs besoins.

En effet, le Cameroun comme la plupart des pays africains connaît un état de pauvreté critique qui ne cesse de croître. Cet état de pauvreté est marqué par un taux de sous emploi élevé, qui est de 75,8% et un revenu moyen mensuel global de la population de 26 800 francs CFA, soit environ 41 C. Une stratégie de réduction de la pauvreté de la pauvreté a été mis en place en 2003 par l'Etat et avait pour axes :

L'évaluation de cette stratégie n'a pas encore été réalisée mais il semble que le changement escompté n'est pas encore remarquable. Cette stratégie donne une place de choix aux TIC et cela montre l'intérêt que porte le gouvernement pour ces nouvelles technologies dont les impacts sont reconnus.

L'état des TIC au Cameroun est encore embryonnaire. Néanmoins, on note de nette amélioration au cours des années

> Les usagers de la téléphonie en général passent de 100 000 environ en l'an 2000 à
2 000 000 environ en 2005, portant ainsi la télé densité globale de 0.67% à 12.3% ;

> Une dorsale en fibre optique est déployée sur le tracé du pipeline Doba-kribi ;

> Un point d'atterrissement du câble sous-marin SAT-3 est ouvert à Douala avec une capacité de 2.5 Gbit/s ;

> Des investissements d'environ 300 Milliards de francs CFA sont réalisés sur les réseaux fixes et mobiles durant la période allant de 1999 à 2004 ;

> Plus de 20 000 emplois directs et indirects sont crées ;

> Plus de 60 fournisseurs d'accès Internet et de services à valeur ajoutée sont présents sur le marché ;

> Le trafic Internet et le nombre d'usagers sont en croissance soutenue.

Il y a cependant lieu de noter qu'au 31 décembre 2004, le Cameroun accuse un retard, au regard des données caractéristiques suivantes :

> Densité téléphonie fixe : 0.7% ;

> Densité téléphonie mobile : 11.73%

> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 0.16% de la population.

En effet, à titre de comparaison, on note, en prenant l'exemple de deux pays africains, les données suivantes pour la même période :

Maroc :

> Densité téléphonie fixe : 4.03% ;

> Densité téléphonie mobile : 29.42%

> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 1.55% de la population.

Sénégal :

> Densité téléphonie fixe : 2.20% ;

> Densité téléphonie mobile : 12%

> Taux d'utilisateurs de l~Internet : 2.20% de la population.

Ce qui confirme le fait que le pays a d'énormes efforts à fournir pour arriver à réduire la fracture numérique. Plusieurs acteurs interviennent dans ce secteur tel le MINPOSTEL, l'ART, l'ANTIC, des organisations internationales et également la société civile. C'est sur cette dernière qu'a portée cette étude car c'est un acteur qui est beaucoup plus proche de la population et qui se bat régulièrement pour la défense des droits de ces populations dans le but d'améliorer leur cadre de vie. Le Cameroun compte une dizaine d'acteurs de la société civile qui oeuvre pour la vulgarisation des TIC auprès des populations. Un cas particulier, celui de l'ONG ASSOAL a été évalué et il ressort de cette évaluation les points suivants:

Points forts :

· Grande capacité de mobilisation des populations

· Proximité avec les populations

· Actions sociales

Points faibles :

· La mauvaise organisation autour de la gestion du projet

· Des ressources humaines toujours pas suffisantes et compétentes pour gérer le projet

· Des services toujours pas en conformité avec les besoins des populations

· Faiblesse des moyens financiers

L'esprit de travail des organisations de la société civile est louable et ils détiennent une forte capacité de mobilisation des populations. Néanmoins, ils se buttent généralement à leur faiblesses en ressources humaines qualifiées et également à leur dépendance envers les bailleurs de fonds. Il ressort également une forte demande de la population en matière d'accès à Internet et en matière de formation. Elles sont conscientes des avantages des TIC mais ne maîtrisent pas toujours tous les contours de ces nouvelles technologies. D'où l'importance de ne pas se limiter à offrir un accès à Internet mais de s'activer également sur des projets de développement via les TIC.

BIBLIOGRAPHIE

> Livres :

Organisation mondiale de la santé « Alliances stratégiques : Le rôle de la société civile dans le domaine de la santé» décembre 2001

Venturini Marie Michelle, CEMAFORAD-2, Seconde édition : 12,13 et 14 Novembre 2005 - Université de Bejaia « Les TIC au service du développement territorial dans la construction et la transmission des savoirs »

Objectif du millénaire pour le développement, 2ème Rapport de développement, République du Cameroun, Décembre 2002

Document stratégique de réduction de la pauvreté au Cameroun (DSRP) 2003 ASSOAL, Bilan annuel 2006

ASSOAL, Plan stratégique 2007-2012

Ministère des postes et télécommunication, Stratégie sectorielle du domaine des télécommunications et de la communication, 2005-2015

Améziane Ferguène « Gouvernance locale et développement territorial : Le cas des pays du Sud » L' Harmattan 2006

Technologie de l'information et de la communication pour le développement en Afrique, volume 3, la mise en réseau d'institutions d'apprentissage -- Schoolnet, sous la direction de Tina James, CRDI

Technologie de l'information et de la communication pour le développement en Afrique, volume 2, l'expérience des télécentres communautaires, sous la direction de Florence Ebam Etta et Sheila Parvyn-Wamahiu, CRDI

Technologie de l'information et de la communication pour le développement en Afrique, volume 1, Potentialités et défis pour le développement communautaire, sous la direction de Ramata Molo Thioune, CRDI

LES SOCIÉTÉS DU SAVOIR . . .EN BREF La technologie de l'information au service du développement durable, Andreas Credé et Robin Mansell, pour le Centre de recherches pour le développement international et la Commission des sciences et de la technique au service du développement

Plan national des infrastructures de la communication et de l'information du Cameroun (Plan NICI) 2004-2015

Les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique: Progrès accomplis et défis à relever. CEA Août 2005

PNUD, Note de synthèse Cameroun 1er semestre 2006

Dr. Pedro Morazân, Institut SÜDWIND « Cameroun Lutte contre la pauvreté et société civile » Septembre 2000

Réseau genre et TIC. Etudes et Recherches, n° 244 enda éditions, Dakar, 2005 « Fracture numérique de genre en Afrique francophone : Une inquiétante réalité ».

> Mémoires :

Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l'adoption des technologies de l'information et de la communication dans un pays en voie de développement, Thèse soutenu par Baba WAME, Université de Paris II (Panthéon-Assas), Décembre 2006

TIC et action sociale : redéploiement d'un lieu d'accès public au numérique dans un service socio-éducatif municipal. Perez Fabrice, mémoire de fin d'études DESS EPN 2003-2004, Université Paris X Nanterre.

> Articles :

Ville et nouvelles technologies de l'information et de la communication, Ville en développement, N° 58 décembre 2002

Stratégies des acteurs du développement local et régional par les TIC, Rapport préliminaire, CEFRIO, février 2003

Stratégies d'intégration du Cameroun dans la société de l'information et de la communication, Jean Lucien EWANGUE, NETSUDS, n°1, août 2003

TIC et développement : Combler la fracture numérique, le courrier ACP-UE, mai juin 2002

> Ressource Internet

 

Article de Miguel Saravia publié dans Revue latino-américaine Tecnologia et Sociedad, N°6, octobre 2004 Edition ITDG. http://www.tic.ird.fr/rubrique.php?id~rubrique=7

Les groupes, les TIC et le développement local http://www.communautique.qc.ca/formations-ressources/documentation-appoint/ticdeveloppement-local.html

Appropriation et partenariat : quel rôle pour la société civile dans les stratégies de réduction de la pauvreté ?

http://www.oecd.org/department/0,2688,fr~2649~34101~1~1~1~1~1,00.html

Le Cameroun a... Leurre des Nouvelles Technologies http://www.quotidienmutations.net/mutations/35.php?subaction=showfull&id=104517177 7&archive=&start~from=&ucat=35&

http://www.a-brest.net/rubrique83.html

ANNEXES

Annexes 1 : Questionnaire bénéficiaires I-Identité

1-Age :......... 2-Sexe :......~~

3- Profession :.....................~~~~~~~~~~~~~~~~

4- Niveau d'éducation : Primaire Secondaire Supérieur

5- Niveau de vie : Faible Moyen Elevé

6- Quartier :................................................................................................~~~

7- Appartenance à une association Oui Non

8- Les problèmes prioritaires rencontrés dans le quartier :

II-Accès au TIC

9-Possession d'un ordinateur à la maison : oui non

10-Possession d'un téléphone portable : oui non

11-Possession d'une connexion Internet à la maison : oui non
12-Si non lieux d'accès à Internet :

q Lieu de travail Cyber café téléphone portable

q nulle part

q Autre :... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ....

13-Fréquence :

q tous les jours (temps en heure.............) ......fois par semaine

q ......fois par mois ......fois par an

14-Avez-vous des difficultés à avoir accès aux TIC ? oui non

Lesquelles ?

q Lieux d'accès éloignés coûts d'accès élevés Non maîtrise des outils

q acceuil déplaisant environnement

q Autres (précisez): ...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ...... ... ...... ...... ...

III-Usages des TIC et besoins

15-A quoi vous sert un ordinateur ?

q Traitement de texte (word, openoffice)

q Tableur (excell, acces,..)

q Autre : ...... ............ ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

16-Que faites-vous lorsque vous vous connectez sur Internet ?

q Communiquer avec les amis, la famille (e-mail, chat, forum...)

q Recherche de partenaires (sites de rencontre)

q Passer le temps

q Chercher du travail

q Suivre l'actualité (sportive, économique, culturelle,
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q Pour un travail scolaire ou universitaire ou professionnel

q Autre(précisez) :

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17-Qu'est ce que l'accès à Internet vous apporte t-il ? Les modifications dans votre vie de chaque jour :

18-Vos besoins en TIC sont t-ils satisfaits? Si non que vous manquent t-il et comment les satisfaires ?

19-Connaissances des opportunités offertes par les TIC du point de vue « développement »

IV-ASSOAL et la vulgarisation des TIC

20-Connaissez-vous ASSOAL ? Oui Non

21-Comment avez-vous connu cette ONG ?

22-Quels sont les services offerts par ASSOAL ?

q Accès aux outils informatiques

q Accès à Internet

q Formations,

q Autres

23-Lesquelles de ces activités avez-vous bénéficié ?

q Accès outils informatiques

q Accès Internet

q Formations,lesquelles ?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

24-Comment ces activités vous profitent t-elles ?

q Meilleure maîtrise des outils informatiques

q Accès aux informations

q Trouver du travail

q Autres (précisez) :JJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ

25-Pourquoi avoir choisi ASSOAL par rapport à un cybercafé par exemple ?

26-Notez les points forts du fonctionnement d'ASSOAL :

27-Notez les insuffisances :

28-Comment ASSOAL peut-elle mieux faire ?

Annexes 2 : Questionnaire non bénéficiaires I-Identité

1-Age :......... 2-Sexe :......~~

3- Profession :.....................~~~~~~~~~~~~~~~~

4- Niveau d'éducation : Primaire Secondaire Supérieur

5- Niveau de vie : Faible Moyen Elevé

6- Quartier :................................................................................................~~~

7- Appartenance à une association Oui Non

8- Les problèmes prioritaires rencontrés dans le quartier :

II-Accès au TIC

9-Possession d'un ordinateur à la maison : oui non

10-Possession d'un téléphone portable : oui non

11-Possession d'une connexion Internet à la maison : oui non
12-Si non lieux d'accès à Internet :

q Lieu de travail Cyber café téléphone portable

q nulle part

q Autre :... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ....

13-Fréquence :

q tous les jours (temps en heure.............) ......fois par semaine

q ......fois par mois ......fois par an

14-Avez-vous des difficultés à avoir accès aux TIC ? oui non

Lesquelles ?

q Lieux d'accès éloignés coûts d'accès élevés Non maîtrise des outils

q acceuil déplaisant environnement

q Autres (précisez): ...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ...... ... ...... ...... ...

III-Usages des TIC et besoins

15-A quoi vous sert un ordinateur ?

q Traitement de texte (word, openoffice)

q Tableur (excell, acces,..)

q Autre : ......... ... ...

16-Que faites-vous lorsque vous vous connectez sur Internet ?

q Communiquer avec les amis, la famille (e-mail, chat, forum...)

q Recherche de partenaires (sites de rencontre)

q Passer le temps

q Chercher du travail

q Suivre l'actualité (sportive, économique, culturelle,
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q Pour un travail scolaire ou universitaire ou professionnel

q Autre(précisez) :


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17-Qu'est ce que l'accès à Internet vous apporte t-il ? Les modifications dans votre vie de chaque jour :

18-Vos besoins en TIC sont t-ils satisfaits? Si non que vous manquent t-il et comment les satisfaires ?

19-Connaissances des opportunités offertes par les TIC du point de vue « développement »

IV-ONG et vulgarisation des TIC

20-Connaissez-vous des ONG ou associations qui offrent des services d'accès aux TIC ?

q Oui Non

21-Lesquelles ?

22-Que pensez vous de ces associations par rapport aux cybercafé ?

23-Que Préférez-vous ? Les cybercafés privés ou les points Internet des ONG et association? Pourquoi ?

24-Quels sont les services que peuvent offrir les ONG et associations pour vulgariser les TIC et aider au développement local?

25-Comment doivent t-elles procéder pour toucher plus de monde, les plus pauvres surtout ?

Annexes 3 : Zone d'intervention d'ASSOAL

Réseaux urbains des habitants

(RUH)

Nbre de pôle d'animation

Nbre d'organisations membres

Commune ou ville

Province

Collaboration avec les collectivités locales ou les pouvoirs publics au niveau local

Implication dans des projets de

développement Ou partenaires D'appui

RUH Yaoundé

6

300

Communauté urbaine de

Yaoundé, Communes urbaines d'arrondissements de Yaoundé I, II, II, IV, V, VI

Centre

Réelle à Yaoundé VI, II et à la

Communauté

Urbaine, contact

avec Yaoundé I et

IV.

Fourmi II

(UE) MINDUH

RUH Douala

5

50

Communautés urbaines, Communes urbaines d'arrondissements de Douala I, II, III, IV, V

Littorale

Réelle avec Douala III, en cours avec Douala V

Fourmi II (UE)

SCAC

RUH Bafoussam

3

100

Commune urbaine de Bafoussam, communes rurales de Bafoussam, Baleng, Bamougoum

Ouest

En contact avec la Communauté

urbaine, bon rapport avec la délégation urbaine

PACDDU

(UE) MINSANTE

RUH Maroua

10

210

Commune urbaine de Maroua

Extrême Nord

Réelle avec la commune urbaine

PACDDU (UE)

RUH Mfou

1

32

Commune rurale de Mfou

Centre

Contact avec la municipalité

STCP

RUH Buea

1

35

Commune urbaine de Buea

Sud Ouest

Contact avec la municipalité

 

RUH Sa'a

1

45

Commune rurale de Sa'a

Centre

Très bon contact avec la municipalité

STCP

RUH Foumban

17

75

Commune urbaine de Foumban

Ouest

Très bon rapport avec la municipalité

PACDDU (UE)

RUH Mbouda

1

30

Commune rurale de Mbouda

Ouest

En contact

 

RUH Dschang

1

25

Commune urbaine de Dschang

Ouest

En contact

 

RUH Bamenda

11

250

Commune urbaine de Bamenda

Nord Ouest

Bon rapport

PACDDU (UE)

RUH Ngaoundéré

10

75

Commune rurale de Ngaoundéré

Adamaoua

Bon rapport

PACDDU (UE)

RUH Garoua

1

15

Commune urbaine de Garoua

Nord

En contact

 

RUH Nkongsamba

1

30

Commune urbaine de Nkongsamba

Littoral

En contact

 

RUH Bagangté

1

10

Commune rurale de Bagangté

Ouest

 
 

RUH Batcham

1

20

Commune rurale

Ouest

Budget Participatif

 

RUH Ebolowa

1

5

Commune urbaine

Sud

 
 

RUH Mbalmayo

1

40

Commune rurale

Centre

 
 

RUH Bertoua

1

65

Commune urbaine

Est

En contact

 

RUH Belabo

1

32

Commune rurale

Est

Bon rapport

 

RUH Mbankomo

1

103

Commune rurale

Centre

En contact

 

RUH Foumbot

1

29

Commune rurale

Ouest

 

GTZ

RUH Mbengbis

1

45

Commune rurale

Sud

 

PNDP

RUH Bafang

5

35

Commune rurale

Ouest

Bon contact

 

RUH Nanga Eboko

1

124

Commune rurale

Centre

 

MINPROF

RUH Limbé

1

5

Commune urbaine

Sud ouest

 
 

RUH Edéa

1

12

Commune rurale

Littoral

 
 

RUH Edzendouan

1

30

Commune rurale

Centre

Budget Participatif

OIF

RUH Akonolinga

1

15

Commune rurale

Centre

En contact

 

RUH Gambé

1

12

Commune rurale

Littoral

 
 

Annexes 4 : Programme de formations proposées

Module1 : Environnement Informatique

I) Introduction à l'informatique

ü Définition

ü Pourquoi l'informatique (notions et buts)

II) Architecture d'un micro-ordinateur

ü Hardware et Software

ü Entretien d'un micro-ordinateur

Durée : 10h

Coût : 10.000Fcfa

Nbre de participants : 10p/max

Module2 : Traitement de texte

III) Etude de Microsoft Word 2003/XP

ü Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 20.000Fcfa

Nbre de participants : 10p/max

Module3 : Tableur

IV) Etude de Microsoft Excel 2003/XP

ü Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 20.000Fcfa

Nbre de participants : 10p/max

Module4 : Internet Email

V) Généralités

ü Création et ouverture d'une session, définition d'un login

ü Utilisation d'une boite électronique

Durée : 10h

Coût : 10.000Fcfa

Nbre de participants : 10p/max

Module5 : Internet-Le Web

VI) Généralités

ü Définition d'une URL

ü Notions de surf

ü Méthodes de recherche d'informations Durée : 10h

Coût : 10.000Fcfa

Nbre de participants : 10p/max

Module6 : Outils Web

VII) Etude du logiciel libre MAMBO

ü

Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 40.000Fcf a

Nbre de participants : 5p/max

Modulez : Outils Web

VIII) Etude du logiciel libre SPIP

ü Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 40.000Fcf a

Nbre de participants : 5p/max

Module8 : Administration Web

IX) Utilisation de Mambo et Spip

ü Gestion des modules

ü Gestion des articles

ü Gestion des images

Durée : 30h

Coût : 30.000Fcfa

Nbre de participants : 5p/max

Module9 : PAO

X) Etude de PageMaker

ü Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 40.000Fcf a

Nbre de participants : 10p/max

Module10 : DAO

XI) Etude de Photoshop d Paint Sho Pro

ü Aspect physique

ü Aspect fonctionnel

ü Evaluation finale Durée : 40h

Coût : 40.000Fcf a

Nbre de participants : 10p/max

Modulell : Créer et Gérer une base de données

XII) Etude de Access

Durée : 40h

Coût : 60.000Fcfa

Nbre de participants : 5p/max






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984