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TIC et développement local au cameroun

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par Carine Laure Koudjou Talla
Université Paris X Nanterre - Master2 pro sciences de l'information et de la communication option conception et gestion de projets numériques territoriaux 2007
  

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1.3 - Période de 1998 à nos jours

Avec la libéralisation, c'est toute la vision stratégique du domaine qui évolue. En 1999, une licence de téléphonie mobile est attribuée à SCM qui deviendra en 2002 ORANGE. Au cours de la même année, l'on assiste au retour du MINPOSTEL dans le budget général de l'Etat.

Le processus de désengagement de l'Etat se matérialise davantage par la privatisation d'un de ses démembrements. En effet, CAMTEL Mobile est cédée à MTN International qui crée MTN Cameroun le 15 février 2000.

Les mutations technologiques qui se sont traduites dans les années 80 et 90 par la numérisation des réseaux téléphoniques et l'explosion des télécommunications par satellite en particulier et des systèmes sans fil en général, ont ouvert de nouvelles perspectives et engendré des services et des besoins nouveaux. Les entreprises et les professionnels désireux de disposer de services modernes voire sur mesure, ne sont plus satisfaits des services offerts par une administration non performante, lente à s'adapter et à innover.

C'est dans ce contexte que la réforme du domaine des télécommunications, décidée le 1er juin 1995 par le Chef de l'Etat, dans une logique globale de restructuration du système national de production, en vue de stimuler la croissance économique et de sortir l'économie camerounaise de l'ornière par le biais des technologies de l'information et de la communication, atteint ses premiers résultats :

- Les plans quinquennaux définissaient les actions à entreprendre par les pouvoirs publics en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations. La crise économique aiguë a entraîné l'abandon de la planification quinquennale qui avait le désavantage de ne pas permettre des ajustements en fonction de l'évolution de la conjoncture socio-économique, des contraintes budgétaires et politiques ;

- Le passage du budget classique de l'Etat au budget par fonction et l'impérieuse nécessité d'une bonne mise en oeuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté exigent de disposer des stratégies sectorielles de développement faisant apparaître clairement les objectifs, les programmes et les projets prioritaires ainsi que les mécanismes de suivi de leur mise en oeuvre ;

- La politique de réforme du domaine des télécommunications doit être en phase avec la stratégie de réduction de la pauvreté.

Compte tenu de ce qui précède, il est prescrit au domaine des télécommunications trois objectifs essentiels dans le DSRP, à savoir :

- Offrir des biens et des services de qualité en quantité suffisante aux consommateurs sur toute l'étendue du territoire national ;

- Créer des emplois pour les jeunes diplômés ;

- Améliorer l'efficacité et l'efficience des établissements et entreprises publics du sous- secteur.

La stratégie sectorielle des télécommunications s'inscrit dans la mouvance du DSRP et de la déclaration du millénaire, mais aussi dans la dynamique actuelle de globalisation des échanges. De ce fait, le bilan diagnostic qui suit la déclaration des OMD est un document qui présente le domaine (y compris les institutions) tel qu'il est aujourd'hui, avec ses problèmes, ses atouts, ses handicaps et ses contraintes.

Au total, en décembre 2000, l'on observe plusieurs évolutions institutionnelles dont les plus significatifs sont :

- Le désengagement total de l'Etat de l'exploitation des réseaux de téléphonie mobile ouverts au public : deux licences de téléphonie mobile sont délivrées à deux opérateurs privés, ORANGE et MTN

- L'installation de nombreux fournisseurs de service Internet dont la plupart exercent sans autorisation ;

- Le démarrage des activités de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) en septembre 1999 ;

- La fourniture du service de téléphonie fixe par CAMTEL pour une période transitoire allant jusqu'à la libéralisation de ce segment de marché.

Mais tous ces changements sont intervenus sans qu'il y ait à la base une politique/stratégie explicitée et appropriée qui sous-tende le développement du sous-secteur. A titre d'illustration, l'administration chargée des télécommunications n'a pas eu et n'a pas une réelle emprise technique sur la privatisation des entreprises publiques du domaine ; elle participe aux réunions techniques de la commission technique de privatisation et de liquidation (CTPL) comme toute autre institution invitée.

La politique sectorielle a pour objet de définir une vision claire du développement à long terme du secteur. Elle définit non seulement les grandes orientations et les objectifs généraux de développement des infrastructures et réseaux de télécommunications ouverts au public, mais également ceux de développement d'une industrie viable de fabrication des équipements et des matériels de télécommunications ainsi que de production d'une main d'oeuvre suffisante et qualifiée nécessaire à la société et à l'économie de l'information et du savoir.

La stratégie sectorielle de développement quant à elle est un instrument d'éclairage des choix prioritaires de développement du secteur en matière d'investissement public dans un contexte où les ressources publiques disponibles doivent être rationnellement utilisées.

La réforme du domaine des télécommunications initiée depuis juin 1995 par le Gouvernement à travers une restructuration de ses démembrements et les réalisations subséquentes laissent penser que celui-ci regorge de potentialités énormes qui sont jusque là sous-exploitées, surtout s'agissant d'un domaine toujours en perpétuelle mutation. Près de cinq années après la mise en oeuvre de la réforme approfondie et détaillée de la situation actuelle en vue d'une part de dégager, à l'horizon 2015, des objectifs et des axes stratégiques de son développement et d'autre part, de définir dans le cadre d'une stratégie sous sectorielle de développement cohérente, ambitieuse et réaliste, des programmes et des projets prioritaires à réaliser à court, moyen et long termes.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein