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Modélisation par un système multi-agents d'un hypermédia éducatif adaptatif dynamique

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par Mounir Beggas
Centre Universitaire d'Eloued - Magister en Informatique 2005
  

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3.3.2

Environnement

Un environnement est un espace représentant le monde dans lequel les agents évoluent. On fait généralement une distinction entre les agents qui sont les entités actives, et les objets passifs qui se situent dans l'environnement. Lorsque ce dernier dispose d'une métrique (cas général), la capacité de perception d'un agent et sa capacité à reconnaître les objets situés (position, relations entre objets) et la capacité d'action d'un agent et celle de transformer l'état du système en modifiant les positions et relations qui existent entre les objets. Par exemple dans un univers de robots, l'environnement est l'espace géométrique euclidien dans lequel se déplacent les robots (agents) et où sont situés des objets physiques que les robots peuvent manipuler ou doivent éviter.

Cependant, Boissier distingue l'environnement du système multi-agents et l'environnement de l'agent. L'environnement du système multi-agents est l'environnement physique support des actions des agents et disposant de ressources. L'environnement de l'agent est l'environnement du système multi-agents et les autres agents. C'est la source des données du problème et le lieu où l'agent peut trouver des ressources.

Russel et Norvig définissent les principales propriétés de l'environnement [Querrec 02] :


·

Accessibilité : l'agent dispose de capteurs lui permettant d'accéder à l'état de l'environnement (en général localement).


·

Déterminisme : le prochain état de l'environnement est fonction de son état courant et de l'action de l'agent.


·

Episodisme : les prochaines évolutions ne dépendent pas des actions déjà réalisées.


·

Dynamisme : l'environnement peut changer pendant la réflexion de l'agent.


·

Discret : le nombre de percepts et d'actions de l'agent est limité.


·

Concurrence d'accès : d'autres agents souhaitant interagir existent dans l'environnement.

3.3.3

Interactions

Le principe d'implémentation des systèmes multi-agents est localisé, c'est-à-dire que le concepteur ne se soucie pas du comportement global du système, mais uniquement des différentes entités autonomes en décrivant leur comportement localement. Pour obtenir un comportement global cohérent, il faut alors décrire la manière dont les entités vont interagir entre elles et avec l'environnement.

Selon Ferber [Ferber 95], l'interaction est définit comme étant la mise en relation dynamique de deux ou plusieurs agents par le biais d'un ensemble d'actions réciproques. Les agents peuvent interagir soit en accomplissant des actions linguistiques (en communiquant entre eux), soit en accomplissant des actions non-linguistiques (en modifiant leur environnement).

Boissier [Zeguida 03] définit une interaction comme une mise en relation dynamique de deux ou plusieurs agents par le biais d'un ensemble d'actions réciproques. Il rajoute : il y a interaction lorsque la dynamique propre d'un agent est perturbée par les influences des autres. Cela sous-entend différentes formes d'interactions selon les agents et les systèmes.

Le premier type d'interaction s'opère sans communication et sans contact direct entre les agents, ils n'ont donc pas besoin d'avoir conscience des autres. L'agent utilise l'environnement comme média d'interaction en le modifiant à travers ses actions. Le principal exemple d'interaction de ce type est : les applications faisant intervenir des agents réactifs ; tel qu'en éthologie ou en traitement d'images. Le deuxième cas d'interaction sans communication fait intervenir un mécanisme d'un niveau de cognition beaucoup plus élevé. L'agent doit avoir conscience des autres agents, mais comme il n'y a toujours pas de contact direct, il doit inférer sur ces actions. L'agent doit alors disposer d'un modèle des autres agents (grâce aux cartes cognitives floues par exemple) [Querrec 02].

Le second type d'interaction est le plus fréquent dans les applications des systèmes multi-agents. Il s'agit d'envoi de messages dont le type est connu à l'avance par les agents. Ces messages peuvent être diffusés, ou être destinés à un agent en particulier. Ce genre de communication est considéré comme la capacité minimum de communication d'un agent. C'est ce qui doit au minimum différencier un agent d'un objet. La réception d'un message par un agent s'apparente à un appel de méthode sur un objet. C'est l'agent lui même qui traite le message et décide (ou non) d'invoquer une méthode. C'est ce qui fait en partie son autonomie.

Enfin les actes de langage constituent la forme d'interaction la plus évoluée. Pour pouvoir faire interagir des agents hétérogènes dans une même application, il a fallu définir un protocole de communication. De plus, dans certaines applications, l'utilisateur doit interagir avec les agents de la manière la plus naturelle possible. Il a donc fallu définir un type de communication de plus haut niveau et plus évolué. Les recherches se sont alors portées sur la définition de concepts de communication d'un point de vue social. Ces recherches ont donné lieu aux actes de langage.

3.3.4

Organisation

Les agents qui ont un comportement à tendance « individuelle » résultant des règles de fonctionnement interne, ont aussi un comportement à tendance « sociale », tourné vers la collectivité, régit par les règles de participation d'un individu à la vie d'un groupe. Ces règles correspondent dans une organisation, aux relations qui existent ou peuvent exister entre les différents agents. Ainsi dans un système multi-agents, on distingue essentiellement deux niveaux d'organisation : les groupes et les populations. C'est vers ces aspects sociaux de la connaissance et de l'action que s'orientent désormais les recherches par rapport à l'attention qui était portée jusqu'alors aux architectures individuelles des agents.

On peut définir une organisation comme une structure (pattern) décrivant comment les membres d'une organisation sont en relation et interagissent afin d'atteindre un but commun. Cette structure peut être statique, donc conçue a priori par le programmeur du système ou dynamique, comme on peut en trouver dans les systèmes multi-agents ouverts [Baeijs 98].

Dans un système multi-agents, il existe de nombreuses interrelations entre les agents, par le biais de délégation de tâches, de transfert d'information, d'engagements, de synchronisations d'actions, etc. Ces interrelations ne sont possibles qu'à l'intérieur d'une organisation qui constitue le support et la manière dont se passent ces interrelations (la façon de répartir les tâches, les informations et les ressources, et de coordonner les actions). Elle désigne aussi à la fois le processus d'élaboration d'une structure et le résultat même de ce processus. C'est d'ailleurs ce qui rend ce terme difficile à cerner.

Une organisation peut être [Querrec 02]:


·

Explicite : les rôles sont définis à priori. Avant la simulation, le concepteur connaît la structure organisationnelle.


·

Emergente : les rôles sont observés à posteriori. Aucune structure organisationnelle n'est connue du concepteur. C'est en observant les interactions entre les agents qu'il se fait une représentation de l'organisation.


·

Statique : la structure ou les entités organisationnelles sont fixées à priori et ne peuvent pas évoluer durant la simulation.


·

Dynamique : la structure ou les entités organisationnelles peuvent évoluer au cours de l'exécution.

En pratique, il est difficile de véritablement dissocier les aspects interaction et organisation dans les systèmes multi-agents. Une organisation n'a pas de raison d'existence si elle est découplée des interactions entre agents et réciproquement, une interaction entre deux agents ne peut s'exprimer qu'à l'intérieur d'une organisation.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo