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Analyse de le Rentabilité Financière des Unités de Transformation de Maïs/Sorgho Installées dans l'Arrondissement de Mirbalais

( Télécharger le fichier original )
par Elie Mélech Désir
Université d'Etat d'Haïti (UEH) - Ingénieur-Agronome 2009
  

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Université d'État d'Haïti

(UEH)

Faculté d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire

(FAMV)

Département d'Économie et de Développement Rural

(DEDR)

Analyse de la Rentabilité Financière des Unités de Transformation de Maïs/Sorgho Installées dans l'Arrondissement de Mirebalais

Mémoire

Présenté par Elie Mélech DESIR

pour l'obtention du Titre d'Ingénieur-Agronome

Option : Économie et Développement Rural

Damien, Octobre 2008

Analyse de la Rentabilité Financière des Unités de Transformation de Maïs/Sorgho Installées dans l'Arrondissement de Mirebalais

Dédicace

Ce mémoire de fin d'études universitaires, fruit de la faveur imméritée de Dieu, est dédié principalement à mes parents Mme Josette Joachim Saintilus DESIR et M. Lyrice DESIR, qui ont consenti d'énormes sacrifices pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Ensuite, à mon frère aîné et ami, Max Obed DESIR, à ma petite soeur Cherline DESIR et à ma fiancée Willande JOSEPH

Remerciements

Mes remerciements s'adressent :

o à Jéhovah, le Grand Dieu de l'univers qui m'a donné de l'intelligence, de la santé et de la sécurité nécessaires pour achever avec succès mes cinq (5) années d'études universitaires ;

o à mon conseiller scientifique professeur Lucko GASPARD pour son assistance dans la réalisation de ce travail ;

o au professeur Nemours VINCENT qui m'a aidé à bien orienter l'étude ;

o aux cadres du bureau technique de coordination du bas plateau de CECI particulièrement Agronome Ducamel DORZIN pour sa collaboration ;

o à mon ami Ingénieur-Agronome Jean Bernard LEBELON pour ses précieux conseils;

o à mes camarades de la promotion (1999 - 2004) particulièrement Maxim THELIAR, Maxène DESIR, Gaspard CLERGER, Sylvain SAMA et Fred Jean-Marie AIMÉ pour leurs conseils et encouragements; 

o à toutes celles et à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réussite de cette étude. Qu'ils trouvent dans ce travail l'expression de ma plus haute considération et de ma plus profonde gratitude.

RÉSUMÉ

Les paysans de l'Arrondissement de Mirebalais, dans le soucis de diminuer les dépenses d'énergie dues au déplacement dans les villes pour avoir accès aux services de transformation dans les unités de transformation privées, font la demande auprès du projet national de développement participatif (PRODEP) en vue de l'installation de moulins de transformation. Vu l'engouement des gens à vouloir installer des moulins de transformation, beaucoup de personnes se questionnent sur leur viabilité et sur leur capacité à contribuer au développement des zones où ils sont installés. Pour cela, on a décidé d'analyser le niveau de rentabilité des unités de transformation et de voir si les deux modes de gestion (privé et communautaire) donnent des rentabilités différentes.

La réalisation de ce travail a exigé l'adoption d'une méthodologie axée sur la collecte d'informations en vue de calculer quatre indicateurs de rentabilité : Le flux net de trésorerie actualisé (FNTA), le taux de rentabilité interne (TRI), le ratio avantages/coûts (Rav/ct) et le taux de profit. Une analyse sur une période de 7 ans nous permet d'accuser un FNTA de 763 103.97 gourdes pour les unités privées contre 28 819.46 gourdes pour celles gérées collectivement. En ce qui a trait au taux de rentabilité interne, les unités privées ont un taux égale à 89.92% et celles gérées par les communautés 17.22%. L'analyse des recettes et des coûts effectués sur une période de sept ans nous a permis d'établir les ratios avantages-coûts des différents types d'unités de transformation. Ils sont de 1.70 et 1.81 pour respectivement les unités privées et communautaires. L'activité de transformation au cours de l'année 2007 nous montre que les entreprises privées génèrent un profit moyen de 236 649.3 gourdes et un taux de profit de 98.45 % alors que les communautaires ont un profit moyen de 88 143.86 gourdes et un taux de profit de 88.53%.

Quelqu'un pourrait, après simple observation, dire que tel ou tel type d'entreprise serait plus rentable que l'autre. Mais après une régression, comportant un point de rupture et une variable dummy (Modèle ANOVA), réalisée sur deux indicateurs (Le Rav/ct et le taux de profit), nous avons vu qu'il n'y a pas de différences significatives entre les deux types d'unités de transformation.

TABLE DES MATIERES

Dédicace iii

Remerciements iv

RÉSUMÉ v

TABLE DES MATIERES vi

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ix

CHAPITRE I : INTRODUCTION 1

1.1.- PROBLÉMATIQUE 2

1.2.- OBJECTIFS 4

1.2.1.- Objectif général 4

1.2.2.- Objectifs spécifiques 4

1.3.- HYPOTHÈSES 4

1.4.- CADRE THÉORIQUE 5

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE 6

2.1.- Quid de la rentabilité ? 6

2.1.1.- Rentabilité financière 6

2.1.2.- Les indicateurs de rentabilité financière 6

2.1.3.- La valeur actuelle nette 7

2.1.4.- Le taux de rentabilité interne 7

2.1.5.- Le ratio avantage-coût 8

2.1.6.- Le taux de profit 8

2.2.- Les techniques de transformation de céréales 9

2.3.- Brève description du projet PRODEP 9

2.3.1.- Objectifs du PRODEP 9

2.3.2.- Les sous-projets communautaires 10

2.4.- Les travaux déjà réalisés 11

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE 12

3.1.- Localisation géographique 12

3.2.- Climat 12

3.2.1.- Pluviométrie 12

3.2.2.- Température 13

3.3.- Topographie, Sols 13

3.4.- Hydrographie 14

3.5.- Environnement socio-économique 14

3.5.1.- Démographie 14

3.5.2.- Organisations paysannes 15

3.5.3.- Marché 16

3.5.4.- Système de culture et végétation 16

3.5.5.- Système d'élevage 17

3.5.6.- Infrastructures 17

3.5.6.1.- Infrastructures routières 17

3.5.6.2.- Électricité 18

3.5.6.3.- Infrastructures agricoles 18

CHAPITRE IV : MÉTHODOLOGIE 19

4.1.- Revue bibliographique 19

4.2.- Collecte des informations sur le terrain 19

4.2.1.- Enquête exploratoire 19

4.2.2.- Echantillonnage 19

4.2.3.- Enquête formelle 20

4.3.- Dépouillement 21

4.4.- Analyse des données 21

4.4.1.- Procédés de calcul 21

4.5.- Limite de la méthodologie 24

CHAPITRE V : RESULTATS, ANALYSE ET DISCUSSIONS 25

5.1.- Positionnement des unités de transformation 25

5.2.- Etat des bâtiments 25

5.3.- L'activité de transformation 26

5.3.1.- Etat des recettes 26

5.3.2.- Répartition des coûts 27

5.3.3.- Rendement de la transformation 30

5.4.- Evaluation de la rentabilité financière des unités de transformation 30

5.4.1.- Le flux net de trésorerie actualisé (FNTA) 31

5.4.2.- Le taux de rentabilité interne des deux types unités 33

5.4.3.- Le ratio avantages-coûts des unités de transformation 33

5.4.4.- Le profit moyen annuel et le taux de profit des unités de transformation 35

5.5.- Vérification d'hypothèses 36

5.5.1.- Test sur le ratio avantages/coûts 36

5.5.2.- Test sur les taux de profit annuel 36

5.6.- Discussions 37

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 38

6.1.- Conclusion 38

6.2.- Recommandations 39

BIBLIOGRAPHIE 40

WEBOGRAPHIE 42

ANNEXES 43

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.- Présentation de l'Arrondissement de Mirebalais

Tableau 2.- Valeurs des précipitations moyennes mensuelles de Mirebalais en mm.

Tableau 3.- Répartition annuelle de la température

Tableau 4.- Répartition de la population de l'Arrondissement de Mirebalais

Tableau 5.- Organisations Communautaires de Base (OCB) inscrites au PRODEP

Tableau 6.- Répartition des marchés au niveau de l'arrondissement

Tableau 7.- Répartition de la population et de l'échantillon par type

Tableau 8.- Positionnement des unités de transformation

Tableau 9.- Dépenses effectuées pour la mise en place des bâtiments d'installation

Tableau 10.- Recettes réalisées à différentes périodes de l'année 2007

Tableau 11.- Charges annuelles moyennes d'exploitation et dispersion

Tableau 12.- Pourcentage des coûts par rapport aux coûts fixes/variables et du coût total

Tableau 13.- Les produits issus de la transformation

Tableau 14.- Le flux net de trésorerie actualisé des deux types d'unités de transformation

Tableau 15.- Le taux de rentabilité interne des unités de transformation

Tableau 16.- Les ratios avantages- coûts actualisés des unités de transformation

Tableau 17.- Le profit annuel moyen, le taux de profit moyen des unités de transformation et leurs dispersions

Tableau 18 : Résultat du test de comparaison des ratios avantages/coûts

Tableau 19 : Résultat du test de comparaison des taux de profit moyen annuel

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BM : Banque Mondiale.

BTC : Bureau Technique de Coordination.

CDD : Community Driven Development

CECI  : Centre d'Etude et Coopération Internationale

COPRODEP : Conseil de Projet pour le Développement Participatif.

DGI : Direction Générale des Impôts.

FNTA : Flux net de trésorerie actualisé

GOH : Gouvernement Haïtien.

IHSI : Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique

MARNDR  : Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural

MDOD  : Maître d'Ouvrage Délégué.

MPCE  : Ministère de la Planification et de la Coopération Externe

OCB : Organisation Communautaire de Base.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PMA   : Pays Moins Avancés

UT : Unité de Transformation

CHAPITRE I : INTRODUCTION 

Au cours des 20 dernières années, Haïti a connu de profondes mutations affectant tous les secteurs importants de la vie nationale. Cette longue crise multidimensionnelle a vu Haïti se faire dépasser rapidement et largement par la plupart des petites économies de l'Amérique latine et de la Caraïbe si bien qu'elle est, aujourd'hui, la seule de l'hémisphère occidental à faire partie du groupe des PMA. En même temps, un processus de paupérisation massive s'est progressivement imposé comme une tendance forte et lourde alimentée en premier lieu par le déclin économique affectant tous les sous-secteurs économiques antérieurement en croissance (MPCE, 2008). Ainsi, l'agriculture haïtienne, malgré sa contribution à l'économie nationale, ne parvient pas à subvenir aux besoins alimentaires de la population.

De ce fait, l'agro-industrie doit occuper une place de choix en Haïti comme dans toute stratégie de développement agricole. Car l'aspect transformation revêt une importance capitale en termes d'augmentation de la valeur ajoutée des marchandises agricoles et d'amélioration des revenus des entrepreneurs.

Plusieurs études ont été déjà réalisées en Haïti dans le secteur agro-industrie en vue de son développement. Mais, il y a un aspect qu'on a souvent négligé : il s'agit de l'activité au niveau des moulins de transformation de céréales. On constate que, depuis quelques temps la quantité de moulins faisant partie de cette activité ne fait que d'augmenter au niveau du bas plateau central. Cette étude propose de faire une analyse de la rentabilité financière des unités de transformation de maïs et sorgho au niveau de l'Arrondissement de Mirebalais

1.1.- PROBLÉMATIQUE

Haïti est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental et son agriculture reflète cette pauvreté. Les infrastructures de base dans le milieu rural sont rares ou quasi inexistantes, ce qui tend à renforcer l'exclusion de ces habitants. Ces derniers ont comme activité principale le travail de la terre, l'agriculture. Ce secteur représente la base de l'évolution socio-économique des zones rurales. En effet, les paysans misent sur les récoltes pour subvenir aux besoins primaires de leur famille ainsi qu'à d'autres services vitaux: soins de santé, éducation des enfants, etc.

Présentement, considérant les profonds changements qui se manifestent au niveau de l'environnement, les nouvelles conjonctures de la réalité de la vie paysanne, l'activité agricole n'est plus en mesure de subvenir aux besoins des familles, surtout que cette activité périclite en raison de graves contraintes d'ordre environnemental et financier.

L'arrondissement de Mirebalais n'échappe pas aux conditions décrites plus haut. En effet, le maïs et le sorgho sont deux cultures majeures de la zone. Depuis des temps, les paysans ont eu recours à des méthodes traditionnelles pour transformer les produits récoltés à des fins de consommation. Des moulins à bras ou des pilons taillés dans des troncs d'arbres sont utilisés à cet effet. Ainsi, des unités de transformation traditionnelles ont vu le jour. Dans le but d'améliorer le service de transformation, plusieurs personnalités ont installé des moulins à moteur dans la zone, d'où la naissance des entreprises privées de transformation de maïs et sorgho. Mais c'était insuffisant, car elles se trouvaient souvent trop loin des zones de production. Les paysans sont obligés de marcher plusieurs kilomètres pour avoir accès aux services de transformation de leurs grains. Pendant les périodes de pluies, il devient presque impossible d'effectuer ces activités vu l'état des routes. De plus, on constate la disparition de certaines unités due au manque d'entretien et aux difficultés de se procurer des pièces de rechange. Quoique d'autres se soient établies dans la zone, ceux qui fonctionnent font face à de sérieuses difficultés de fonctionnement.

Afin de remédier à cette carence, beaucoup d'organisations communautaires de base (OCB) ont fait des demandes auprès du Projet National de Développement Communautaire Participatif (PRODEP), lequel projet qu'on a implanté dans la zone en juillet 2005, pour l'installation d'unités de transformation. Le but principal du PRODEP est de soutenir et d'aider à l'acquisition de matériel de transformation, à l'amélioration des infrastructures économiques et sociales ainsi qu'à l'amélioration de la gouvernance et du capital social des communautés (Banque Mondiale, 2006). Donc, il doit permettre aux collectivités et aux communautés d'intervenir dans la gestion des projets. Il s'agit d'autonomiser les groupes communautaires en leur permettant de contrôler les décisions et les ressources qui touchent leur vie.

Mais les sous-projets financés par le PRODEP sont de moins d'un an soit de 3 à 6 mois. Ces cycles s'avèrent trop courts pour permettre le renforcement des capacités des communautés prévu par les projets « Community Driven Development », CDD (Développement Conduit par les Communautés) de la Banque Mondiale (Banque Mondiale, 2006). Le renforcement des capacités est un processus qui prend du temps alors que ces interventions n'ont pas été conçues pour fournir un soutien sur le long terme. Les approches CDD de la Banque ont souffert d'un manque de continuité dans la pratique et d'un manque de maintien concernant les services après la réalisation des projets.

Considérant que le principal facteur pris en compte lors de l'installation de ces moulins est de diminuer la distance parcourue par les paysans pour avoir accès au service de transformation1(*), aucune étude de base n'a été vraiment réalisée sur la quantité de matières premières disponibles dans une zone donnée destinant à desservir les unités de transformation. Ceci revient à dire qu'une estimation du niveau de production de céréales d'une zone donnée n'a pas à priori été faite. Comment donc déterminer l'adéquation entre volume de production et dimensions des unités de transformation ? De plus, plusieurs projets de développement (tel : le PRODEP et le PICV II) financent aussi des sous-projets d'irrigation de telle sorte que plusieurs petits périmètres irrigués voient le jour au niveau de certaines communes  et que d'autres sont actuellement en construction. Ceci en principe devrait avoir un effet considérable surtout pour les agriculteurs producteurs de sorgho car les terres emblavées en sorgho pendant la saison pluvieuse ne seront pas encore prêtes en fin d'année pour les cultures maraîchères.

Beaucoup sont ceux qui se questionnent sur la viabilité des unités de transformations gérées par les communautés et sur leurs capacités à contribuer au développement des zones où elles sont installées. Ce questionnement nous amène alors à profiler l'intérêt pour la problématique de notre travail. Il incombe dès lors à essayer de répondre à ces questions : Les unités de transformation sont-elles rentables financièrement? Existe-t-il de différence de rentabilité entre les unités privées et celles gérées collectivement ? Cette étude permettra de répondre tentativement à ces questions tout en mettant à la disposition de tous les intervenants dans la zone une série de données fiables.

1.2.- OBJECTIFS

1.2.1.- Objectif général 

Analyser et comparer les rentabilités financières des unités de transformation de maïs / sorgho installées dans l'arrondissement de Mirebalais.

1.2.2.- Objectifs spécifiques

Ø Calculer la rentabilité financière des unités de transformation gérées collectivement

Ø Calculer la rentabilité financière des unités de transformation appartenant au secteur privé.

Ø Comparer la rentabilité des unités de transformation gérées collectivement versus celles du domaine privé.

1.3.- HYPOTHÈSES

Les hypothèses suivantes ont été formulées:

1. Les unités de transformations ne sont pas financièrement rentables.

2. Les entreprises privées ont un niveau de rentabilité supérieur à celles gérées collectivement.

1.4.- CADRE THÉORIQUE

La théorie utilisée est celle de l'entrepreneur de J. Schumpeter selon laquelle l'entrepreneur joue un rôle central dans le système capitaliste. Il est animé de motivations individuelles de réussite. Le profit rémunère la capacité innovatrice de l'entreprise, c'est-à-dire sa manière d'effectuer des combinaisons économiques.

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE

2.1.- Quid de la rentabilité ?

La rentabilité est la possibilité d'obtenir d'un placement de capital, un rendement financier, un avantage économique ou un bien collectif (LAKEHAL, 2000). Selon DUFUMIER (1996) la rentabilité d'une activité ne revêt pas nécessairement la même signification pour les différentes catégories d'agents économiques selon la rareté des ressources dont elles disposent et les rapports de production et d'échange dans le cadre desquelles elles opèrent. On distingue généralement la rentabilité financière calculée en terme monétaire et la rentabilité économique évaluée plutôt en avantage collectif.2(*)

2.1.1.- Rentabilité financière

On l'appelle aussi le profit net. C'est l'épargne nette plus le profit distribué et les allègements des dettes obtenues par évolution de l'inflation (LAKEHAL, 2000). Elle permet d'évaluer l'efficacité, ou plutôt l'utilisation rationnelle de ressources limitées. Concrètement, il y a trois façons de constater la rentabilité d'une opération:

· Par l'analyse des écarts

· Comparaison avec d'autres activités ou actions

· Comparaison entre différentes phases (comparaison de temps).

Très simplifiée, notamment en comptabilité, la rentabilité est le rapport entre les coûts que l'on peut quantifier et les performances du chiffre d'affaires (comptabilité). On qualifie ainsi une mesure de "rentable" quand le chiffre d'affaires obtenu au cours d'une période de temps donnée, apparaît plus grand que les coûts qui l'ont suscité3(*).

2.1.2.- Les indicateurs de rentabilité financière

Voici quelques indicateurs permettant de calculer la rentabilité : Le flux net de trésorerie actualisé ou la valeur actuelle nette, le ratio avantage-coût, le taux de rentabilité interne, le taux de profit, la capacité d'autofinancement, le taux d'enrichissement relatif et l'indice de rentabilité.4(*)

2.1.3.- La valeur actuelle nette

Cet indicateur de gestion financière est calculé de deux manières. Pour certains auteurs, c'est la somme des flux monétaires actualisés, obtenue après investissement. Pour d'autres, la justification du qualificatif « nette » contraint à la comparaison des cash flows actualisés de l'entreprise et de l'investissement qui les a générés.

La valeur actuelle nette mesure à partir d'informations comptables si l'investissement peut réaliser les objectifs attendus des apporteurs de capitaux. Une VAN positive indique que l'investissement peut être entrepris. ; mais si elle devient négative, il faudra attendre ou s'abstenir.5(*)

2.1.4.- Le taux de rentabilité interne

Le taux de rentabilité interne (TRI ou TIR) est un taux d' actualisation qui annule la valeur actuelle nette d'une chronique de flux financiers (en général relatifs à un projet avec un investissement initial suivi de flux de trésorerie positifs)6(*).

Le TRI est un outil de décision à l' investissement. Un projet d'investissement ne sera généralement retenu que si son TRI prévisible est suffisamment supérieur au taux bancaire, pour tenir compte notamment de la prime de risque propre au type de projet. En effet, mathématiquement, si le TRI est supérieur au taux d'actualisation du capital, la valeur actuelle nette du projet est positive (c'est-à-dire que le projet est rentable).

Les avantages de cette méthode sont qu'elle a rapport aux flux monétaires et qu'elle tient compte de la valeur temporelle de l'argent; toutefois, son application est plutôt complexe et fastidieuse. En outre, cette méthode renferme une hypothèse sur le taux de réinvestissement qui peut inciter à faire de mauvais choix d'investissement, comme expliqué ci-dessous.

Le TRI est souvent reconnu comme un critère de sélection économique entre projets : si on doit choisir entre plusieurs projets, définis par des investissements et des cash flows connus dans le temps, on pense souvent que l'on doit choisir le projet qui a le TRI le plus élevé. Cependant, ceci n'est pas vraiment justifié, et peut être quelques fois faux. Retenons que la VAN est le critère de référence pour comparer des projets, et que le TRI n'est pas un critère pertinent de choix de projet ; il permet juste de savoir si les projets sont rentables (comparaison entre le TRI de chaque projet et du taux d'actualisation du capital). L'utilisation du TRI peut influencer de façon négative le choix des investissements, puisque cela suppose implicitement que le montant des rentrées nettes de fonds sur toute la durée du projet puisse être réinvesti à ce même taux de rendement interne. L'avantage du TRI est qu'il s'agit d'un indicateur intrinsèque d'un projet, au contraire de la VAN dont le calcul dépend d'un taux d'actualisation.

2.1.5.- Le ratio avantage-coût

L'analyse avantages-coûts permet de comparer les avantages tangibles et intangibles ainsi que les coûts directs et indirects d'un projet. Ce type d'analyse peut aider à justifier le maintien du financement de certaines initiatives de même que la réutilisation possible, dans d'autres contextes, des mécanismes sur lesquels se fondent ces dernières7(*).

2.1.6.- Le taux de profit

Dans la doctrine marxiste, le taux de profit est le rapport, en pourcentage, de la plus-value extorquée aux travailleurs et de la somme des capitaux fixes et variables avancée par l'entrepreneur. Mais dans le langage économique courant, c'est le rapport, en pourcentage, du bénéfice (profit) obtenu par une opération commerciale ou durant un exercice comptable et l'investissement (les capitaux) qui a permis de le réaliser (LAKEHAL, 2000).

2.2.- Les techniques de transformation de céréales

Il existe plusieurs méthodes de transformation de grains (PARMENTIER, 1989) :

ü La technologie traditionnelle et semi-traditionnelle : elle est aussi appelée technique discontinue, dans laquelle les deux opérations (le concassage et la mouture) sont effectuées en deux temps différents ; ces deux opérations peuvent être soient manuelle (utilisation du pilon et du mortier en bois), soit mécanique (technique semi-traditionnelle). Dans tous les cas, les grains dépelliculés et dégermés sont séparés de la pellicule et du germe par vannage manuel.

ü La mouture mécanique directe et totale où le grain sec est broyé en entier dans un moulin sans élimination des pellicules.

ü La technologie industrielle dans laquelle les opérations de concassage, vannage et mouture se font mécaniquement et en continu.

Il faut signaler qu'il existe des moulins à marteaux avec ou sans cyclone, des moulins à disques, des moulins abrasifs. Le marché haïtien offre deux types, marteaux et disques (VINCENT, 2004). Les unités de transformation faisant partie de cette étude, sont de la mouture mécanique. Elles utilisent pour la plupart des moulins à disques.

2.3.- Brève description du projet PRODEP

Le Projet National de Développement Participatif (PRODEP) est un projet de l'Etat haïtien financé par la Banque mondiale dans le but d'appuyer les objectifs de la réduction de la pauvreté, de la création d'emplois et du renforcement de la cohésion sociale (Bureau PL-480 du MPCE, 2005).

2.3.1.- Objectifs du PRODEP

Les objectifs du projet sont :

a) Financer des investissements à petite échelle proposés, mis en oeuvre et gérés par les organismes communautaires de la communauté en vue de renforcer l'accès aux infrastructures sociales et économiques de base et de promouvoir des activités génératrices de revenus ;

b) Renforcer la cohésion sociale et constituer le capital social des communautés locales afin qu'elles s'organisent collectivement pour mieux répondre à leurs propres besoins ;

c) Améliorer la gouvernance locale par le besoin d'une plus grande participation citoyenne et de la transparence des processus décisionnelles à prendre par la création et le renforcement des associations communautaires et des conseils de projets de développement ;

d) Favoriser la prise en charge d'une intégration plus étroite des programmes et des projets de développement pour la réduction de la pauvreté aux niveaux central et local.

2.3.2.- Les sous-projets communautaires

Les fonds destinés à la gestion et au soutien des sous-projets communautaires financent, à hauteur de 17,500 dollars USD, des sous-projets productifs ou sociaux identifiés par ces groupes (OCB) et plus tard priorisés par les Conseils de Projets de Développement Participatif(COPRODEP) comme des investissements qui améliorent leur bien-être.

Ces sous-projets concernent les domaines suivants :

1) Productif (Par exemple production agricole irrigué, transformation des produits agricoles, cassaverie, moulin pour céréales, etc.)

2) Infrastructure (par exemple pistes rurales, eau potable et gestion de ressources naturelles).

3) Social (par exemple assainissement, éducation, santé.)

Depuis son installation, le bureau technique de coordination du Bas Plateau Central a réalisé :

- 33 sous-projets productifs parmi lesquels 15 moulins pour céréales

- 39 sous-projets d'infrastructure et

- 12 sous-projets sociaux.

2.4.- Les travaux déjà réalisés

Jusqu'à présent, on n'effectue pas encore d'étude sur l'industrie de transformation de maïs et sorgho dans la zone. Mais d'autres études sur l'industrie de transformation et dans d'autres zones du pays ont été déjà réalisées. Comme c'est le cas de :

Ø DORISCA (2007) qui a analysé les performances financières de la production de rapadou dans la commune de Thomonde en utilisant comme indicateur : l'Indice de rentabilité, le taux d'enrichissement relatif et la valeur actuelle nette et

Ø MATHIEU (2007), pour sa part, qui a étudié les rentabilités et performances financières des installations de transformation de canne-à-sucre dans la commune de Milot. Il a utilisé 4 indicateurs de rentabilité : Le flux net de trésorerie actualisé, le taux de rentabilité interne, le ratio avantages/coûts et le taux de profit.

Dans les deux études, ils ont utilisé une analyse de variance et un test t student pour faire la comparaison des rentabilités obtenues.

Ce travail utilise les mêmes indicateurs de rentabilité que celui de MATHIEU mais il diffère de ce dernier en ce sens que MATHIEU a utilisé le choix technologique comme critère de différenciation des ateliers tandis que ce travail utilise le mode de gestion. De plus pour tester l'hypothèse de départ, on utilise un Modèle ANOVA c'est-à-dire une régression comportant un point de rupture avec une variable dummy.

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE

3.1.- Localisation géographique

Mirebalais est l'un des deux arrondissements du bas plateau central. Il est borné au nord par les communes de Hinche, Maïssade et Thomonde, au Sud par le département de l'ouest, à l'Est par l'arrondissement de Lascahobas et à l'Ouest par le département de l'Artibonite. Il compte trois communes présenté comme suit dans le tableau 1

Tableau 1.- Présentation de l'Arrondissement de Mirebalais

Arrondissement

Mirebalais

Communes

Mirebalais

Saut-d'Eau

Boucan Carré

Sections communales

Grand Boucan, Crête

Brûlée, Gascogne, Sarazin

Rivière Canot, La Selle,

Coupe Mardi Gras,

Montagne Terrible

Boucan Carré, Petite

Montagne, Des Bayes

Source : MPCE, 1998 citant les lois du 19 août 1976 et du 9 octobre 1978.

3.2.- Climat

Le climat est l'état de l'atmosphère et son évolution dans un milieu donné. Les principales composantes climatiques qui le caractérisent sont : la pluviométrie, la température.

3.2.1.- Pluviométrie

La région d'étude se caractérise par la présence de deux (2) saisons bien distinctes. La première (saison pluvieuse) où se concentre le maximum des pluies, environ 2000 mm/an, s'étend d'avril à novembre et la seconde (saison sèche), bien définie s'étend de Novembre à Mars/Avril.

Tableau 2.- Valeurs des précipitations moyennes mensuelles de Mirebalais en mm.

Mois

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Total

Pmoy

29

53

96

216

371

320

307

376

373

299

136

48

2624

Source : JEAN, 2008 citant CropWat de la FAO

Figure 1.- Courbe de la pluviométrie moyenne mensuelle de Mirebalais en mm/ mois

3.2.2.- Température

Les températures maximales mensuelles varient de 31.80 C en décembre à 340 8 C en juin. Tandis que les températures minimales varient de 14.80C en janvier à 19.10C en août. Les moyennes mensuelles varient de 23.50C en Décembre (mois le plus frais) à 26.80C en juin (mois le plus chaud).

Tableau 3.- Répartition annuelle de la température

Mois

Temp

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Moy

TM

32.6

34.1

34.6

34.6

34.2

34.8

34.2

34.7

34

32.8

32.2

31.8

33.7

TX

23.7

24.7

25.6

26.3

26.5

26.8

26.5

26.9

26.5

25.7

24.4

23.5

25.6

Tm

14.8

15.4

16.6

17.9

18.9

18.8

18.9

19.1

19

18.6

16.6

15.3

17.5

TM : température maximale Tm : Température minimale

TX : Température moyenne mensuelle

Source : PREDIN, 2006 citant Logiciel Cropwat

3.3.- Topographie, Sols

De manière générale, les sols du Bas Plateau ont quatre caractéristiques (JEAN, 2008 citant PICV 2, 2004).

Ø Ils sont à des degrés divers soumis à l'érosion. Cette érosion due aux conditions climatiques et topographiques, est fortement accélérée depuis que le déboisement est pratiquement complet et que la surexploitation agricole a atteint des sols aux pentes trop importantes.

Ø Ils sont en général argileux ou argilo-limoneux, d'assez bonne potentialité, particulièrement dans les zones de plateau.

Ø Ce sont des sols profonds, ils ont donc une réserve hydrique assez importante (notamment pour les plantes ayant des racines pouvant aller en profondeur).

Ø Apparemment la majorité de ces sols se prêtent bien à l'agriculture attelée.

3.4.- Hydrographie

Le réseau hydrographique de la zone est constitué principalement par le fleuve Artibonite qui a un débit d'étiage de 50 m3/s (PICV 2, 2007), le Fer-à-cheval et la rivière La Thème. Mais, les ressources en eau de l'arrondissement de Mirebalais sont relativement abondantes. Le résultat du dernier recensement général de population et habitat (IHSI, 2003) fait état de : 

· 5 rivières et 5 sources pour la commune de Mirebalais,

· 7 rivières et 5 sources pour Saut-d'Eau et

· 4 rivières et 7 sources pour la commune de Boucan Carré.

3.5.- Environnement socio-économique

La prise en compte des conditions socio-économiques permet de mieux comprendre les comportements des agriculteurs, propriétaires des installations de mouture de maïs et de sorgho, et d'expliquer les raisons de la diversité des systèmes de production rencontrés.

3.5.1.- Démographie

Selon les données fournies par l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI, 2003), la population de Mirebalais est estimée à 150,506 habitants. Ainsi, 17,497 vivent en milieu urbain, soit 11.6% et 133,009 habitent la zone rurale, soit 88.4% et la densité de la population au kilomètre carré est de 377.

Tableau 4.- Répartition de la population de l'Arrondissement de Mirebalais

Commune

Rural

%

Ville

%

Total

Mirebalais

64363

84.5

11831

15.5

76194

Saut-d'Eau

27209

89.2

3290

10.8

30499

Boucan Carré

41437

94.6

2376

5.4

43813

Total

133009

88.4

17497

11.6

150506

Source : l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI, 2003)

3.5.2.- Organisations paysannes

Les formes sociales traditionnelles d'organisation de travail qui assuraient autrefois la cohésion en milieu rural tendent à disparaître au profit de la main-d'oeuvre salariée. Toutefois, il existe plusieurs Organisations Communautaires de Base (OCB) dans la zone car, tous les sous-projets de développement financés par des organisations internationales et étatiques doivent passer par eux. Le tableau suivant donne la répartition des OCB inscrites au Projet National de Développement Participatif (PRODEP) au niveau de l'Arrondissement de Mirebalais.

Tableau 5.- Organisations Communautaires de Base (OCB) inscrites au PRODEP

Communes

OCB mixtes

Associations femmes

Associations jeunes

Total

Mirebalais

64

11

7

82

Saut-d'Eau

67

4

1

72

Boucan Carré

36

3

6

45

Source : BTC/BPC PRODEP, mai 2008

Par ailleurs, 11 OCB de la zone ont déjà reçu du PRODEP un sous-projet de transformation de maïs et de sorgho. Voici le nom des 7 faisant l'objet de l'étude :

ü OPDET : Organisation de paysans pour le développement de Trianon

ü MFDKM : Mouvman Fanm pou Devlopman Koup Madigra

ü MOFAL : Mouvman Fanm Lama

ü MOFADEG : Mouvman Fanm pou Devlopman Gran Boukan

ü SOFADDESO : Solidarite Fanm Deside pou devlopman Ekonomik ak Sosyal

ü UPG : Unité des Paysans de Goyavier

ü ASSOJEPC : Association des Jeunes Paysans de Colaré

3.5.3.- Marché

Le transport et la vente des denrées agricoles sont assurés en grande partie par les femmes, soit à d'os d'animaux, soit en véhicule dépendamment de la distance et de l'accessibilité. Les produits peuvent s'écouler sur plusieurs marchés. Le tableau suivant donne les différents marchés et leurs jours de fonctionnement.

Tableau 6.- Répartition des marchés au niveau de l'arrondissement

Commune

Marché

Jours de fonctionnement

Mirebalais

Mirebalais

Mercredi, samedi

Trianon

Lundi, jeudi

Marché Canard

Mercredi, samedi

Saut-d'Eau

Saut-d'Eau

Mercredi, samedi

Destinville

Lundi, jeudi

Boucan Carré

Domond

Mercredi, samedi

Dufailly

Lundi, jeudi

Boucan Carré

Mardi, vendredi

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

3.5.4.- Système de culture et végétation

La présence d'une culture dans un endroit donné dépend de la disponibilité en eau. Les principales cultures pratiquées actuellement dans les zones irriguées sont le maïs, l'arachide, le riz, le haricot, et des légumes (chou, aubergine, tomate, piment etc.). Dans les endroits non irrigués, on retrouve particulièrement le maïs et le sorgho.

La végétation de la zone est aussi caractérisée par une gamme d'espèces fruitières. Elles consistent surtout en manguiers, arbre véritable et cocotiers. Bien que le déboisement pèse encore très lourd et se fait de plus en plus à un rythme accéléré, les planteurs manifestent l'envie parallèlement de greffer davantage de manguiers surtout la variété appelée «Madam Francisque» sur d'autres variétés de manière systématique.

3.5.5.- Système d'élevage

Bien qu'on assiste à une régression du cheptel au niveau du Plateau Central considéré traditionnellement comme une zone d'élevage, celui-ci demeure toujours une activité économique importante dans l'aire de l'étude. Les personnes rencontrées lors des travaux de terrain attestent qu'aucun exploitant ne peut ne pas avoir au moins une tête de bétail pour subvenir aux besoins incompressibles des familles. Les espèces les plus répandues sont celles rencontrées un peu partout dans le pays (les volailles, les bovins, les caprins, les porcins). L'élevage est principalement de type familial, peu intégré. On remarque un plus grand avancement de ce processus d'intégration avec l'utilisation de l'attelage, la fertilisation avec le fumier et l'utilisation des résidus de récoltes pour l'alimentation des animaux.

3.5.6.- Infrastructures

3.5.6.1.- Infrastructures routières

Les voies, dans le département du Centre, sont seulement praticables en saison sèche et ont un revêtement de gravier, de sable ou de terre mal entretenu (MPCE, 1998). Il y a très peu de ponts au-dessus des rivières et ravines, ce qui rend les cours d'eau infranchissables après les pluies. La circulation est suspendue jusqu'à ce que les crues aient diminué. Cette situation est aussi vraie pour l'arrondissement de Mirebalais, sauf pour le tronçon reliant Mirebalais et Pont-sondé et la route reliant Mirebalais à Port-au-Prince qui est en construction. Il faut mentionner aussi que la distribution du réseau routier actuel ne facilite pas la libre circulation des marchandises car les routes intra-communales sont presqu'inexistantes

La défaillance des structures de transport constitue un handicap à la libre circulation des biens et des personnes. En effet, l'impraticabilité des routes existantes rend le trafic difficile et induit des coûts de transport élevés. Il s'ensuit dès lors, que les prix des produits sur les marchés deviennent prohibitifs pour les consommateurs en raison du prix de revient exorbitant de ces produits. Par ailleurs, l'isolement qui en résulte ne permet pas d'atteindre facilement les autres marchés en dehors du Centre, ce qui réduit les possibilités de créer plus de débouchés pour les produits.

3.5.6.2.- Électricité

La puissance installée du département est estimée 48,185 kw dont 47,000 provenant des centrales hydroélectriques de Péligre (MPCE, 1998), de centrales diesel. La centrale hydroélectrique de Péligre, de puissance maximale de 47,000 kw, était réduite à 21,600 kw en 1998 à cause de l'envasement du lac consécutif à l'érosion du bassin versant (MPCE, 1998). Dans la zone d'étude, elle alimente seulement la ville de Mirebalais, la ville de Saut-d'Eau, le quartier Dufailly, la localité de Péligre et l'habitation Domond (commune de Boucan Carré).

3.5.6.3.- Infrastructures agricoles

L'irrigation dans le département du Centre est très peu développée en dépit de l'abondance des ressources en eau. Malgré les contraintes (topographie accidentée : alternance de petites plaines et de mornes), on trouve dans la zone de nombreux petits périmètres irrigués dont quelques-uns sont en gravité et d'autres utilisent des moto-pompes.

CHAPITRE IV : MÉTHODOLOGIE

Pour atteindre les objectifs et tester les hypothèses de l'étude, la méthodologie suivante a été adoptée.

4.1.- Revue bibliographique

La première étape de la méthodologie consiste en la consultation des centres de documentation. On a examiné des documents relatifs au thème de l'étude et à l'histoire de la zone. Ce travail préliminaire de recherche nous a permis de mieux caractériser la région et de mieux orienter les enquêtes de terrain.

4.2.- Collecte des informations sur le terrain

Cette partie de la méthodologie contient une enquête exploratoire de la zone sous étude, un échantillonnage et une enquête formelle.

4.2.1.- Enquête exploratoire

L'objectif de cette enquête a été de confronter les informations documentaires avec les observations de terrain, de contacter certaines personnes-ressources de la zone, notamment des gens capables de fournir des informations-clés sur la zone. L'enquête exploratoire nous a donné une vue d'ensemble sur les informations élémentaires nécessaires à la connaissance du milieu, de mieux cerner le problème de recherche et de recueillir des données préliminaires utiles pour la préparation et la réalisation de l'enquête formelle.

4.2.2.- Echantillonnage

Deux types d'unités de transformation, différents par rapport au mode de gestion, sont présents dans la zone. Il s'agit des installations de mouture privées que nous appelons de type I et les unités installées par le PRODEP et gérés par une organisation communautaire qui sont de type II. Puisque la population des unités n'est pas trop grande, on n'a pas prévu de sélectionner des échantillons. Mais, il existe des unités du type II qui sont à leur première année de fonctionnement. C'est ainsi que 7 des 11 unités présentes dans la zone font l'objet de cette étude. De plus, il existe, pour le type I, des unités (au nombre de 4) qui n'étaient pas fonctionnelles au moment de l'étude ; donc, elles ne sont pas aussi prises en compte.

Tableau 7.- Répartition de la population et de l'échantillon par type

Types

Population (Nombre d'unités)

Échantillon

% enquêtés

I

15

11

73.33

II

11

7

63.63

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

4.2.3.- Enquête formelle

Pour arriver à saisir des informations fiables relatives à ce travail de recherche, une enquête formelle est utile. Cette étape, à l'aide d'un questionnaire d'enquête, nous a permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives que l'enquête exploratoire n'était pas en mesure de fournir. Ainsi, on a:

§ Données qualitatives :

· Origine de la matière première, sa date de récolte et aussi sa variété.

· Processus de transformation.

· L'état des structures de transformation.

· La gestion des unités de transformation

· Lieu d'écoulement du produit.

§ Données   quantitatives :

· Le rendement (par exemple : nombre de marmites de sorgho obtenu après transformation d'une barrique).

· Le coût des équipements et leur durée de vie.

· Coût de consommation de fournitures (carburants et lubrifiants) et pièces.

· Coût de consommation de la matière première ou de l'autofourniture.

· Coût de transport

· Coût des bâtiments d'installation

· Coût d'entretien et de réparation

· Coût de la main-d'oeuvre

· Taxes et impôts

· Intérêts sur emprunts

· Coûts des biens importés

· Prix du service de transformation

· Nombre de barriques transformées en période de récolte

· Nombre de barriques transformées en basse saison.

4.3.- Dépouillement

Il consiste à extraire ou à rassembler de la fiche d'enquête des informations relatives à notre travail de recherche qui sont traitées en fonction des objectifs spécifiques. Des grilles de dépouillement sur tableur excel ont été préparées à cette effet.

4.4.- Analyse des données

Pour analyser les données, on a utilisé quatre (4) indicateurs de rentabilité : le flux net de trésorerie actualisé, le taux de rentabilité interne, le ratio avantages/coûts et le taux de profit. Ensuite, on a effectué un test d'hypothèse en utilisant une régression comportant un point de rupture et une variable dummy.

4.4.1.- Procédés de calcul

Les différentes formules qui ont été utilisées pour déterminer des indicateurs de rentabilité sont les suivantes :

1. flux net de trésorerie actualisé8(*)

Considérant que dans les pays à risque, on applique généralement des taux d'actualisation compris entre 14 et 20% (note de cours de JEAN BAPTISTE, 2003)

Et considérant le contexte actuel où on vit, on utilise dans cette étude un taux d'actualisation égale à 16% avec une projection faite sur sept (7) ans.

Coût total

Coût total = Coûts variables + Coûts fixes

Coûts variables = carburants + lubrifiants + Entretien des matériels + salaire en fonction des activités

Coûts fixes = Amortissement (linéaire)+ salaire fixe des employés + frais de location de maison + taxes et impôts 

Recette totale annuelle

Rt : Recette totale annuelle, Rm : Recette mensuelle

2. Taux de rentabilité interne

TRI = i*/ FNTA = 0 : i* est la solution de l'équation FNTA= 0

TRI, taux de rentabilité interne

3. Ratio avantage/ coût

9(*)

4. Taux de profit

Le profit

m = Rt - Ct 

Rt, recette moyenne totale annuelle et Ct, coût total moyen annuel et m, profit moyen annuel.

Taux de profit = Profit / Coût total 10(*)

Amortissement linéaire =Vi *tl , Vi , valeur d'achat initial, tl , taux linéaire

Test d'hypothèse

Pour faire la vérification de notre hypothèse de départ, on a utilisé une régression comportant un point de rupture et une variable dummy (Modèle ANOVA). Cette méthode permet de vérifier si les valeurs moyennes de deux groupes sont différentes (GUJARATI, 2006).

L'équation de la régression se présente ainsi :

(1)

Avec ð: Le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts

On donne à Di la valeur de 1 pour les unités de type I

On donne à Di la valeur de zéro (0) pour les unités de type II

De telle sorte qu'on a :

Le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts pour les unités de type II ainsi :

= â1

Et le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts pour les unités de type I :

= â1 + â2

Donc :

â1: Le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts des unités du type II (avec Di = 0)

â2: Le coefficient de la pente (il nous indique de combien varie le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts du type I par rapport à ceux du type II).

â12: nous montre le taux de profit moyen et le ratio avantages-coûts des unités de type I

â2: le coefficient du point de rupture différentiel

D: la variable dummy

u: l'erreur aléatoire

§ Notre hypothèse nulle est dans ce cas :

H: Il n'existe pas de différence dans le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts moyen des deux types d'unités de transformation (cela veut dire que â2 = 0).

§ Et notre hypothèse alternative :

H: Il existe de différence significative dans le taux de profit moyen ou le ratio avantages-coûts moyen des deux types d'unités de transformation (cela veut dire que â2 ? 0).

On fait la régression de l'équation (1) avec le système des moindres carrés ordinaires (MCO)

Ainsi l'équation (1) devient :

, avec : , , et di estimateurs respectifs ði, â1, â2, et Di

et e: terme de l'erreur de l'échantillon

Nous avons utilisé un test de student (à partir du logiciel Lindep 2.0) pour vérifier si calculé est statistiquement significatif ou non.

Critères de décision:

ü Si le coefficient de la variable dummy est statistiquement significatif, au seuil de signification á = 0.05, nous disons que les taux de profit moyens ou les ratios avantages-coûts des deux types d'unités sont statistiquement différents.

ü Si n'est pas statistiquement significatif, nous disons que les taux de profit moyens ou les ratios avantages-coûts des deux types d'unités ne sont pas différents.

4.5.- Limites de la méthodologie

Ce travail, combien important certes, présente certaines limites notamment :

1. Eu regard à la non-tenue de documents comptables sur les unités de transformation (particulièrement les privées) pour constituer les données techniques et économiques, on s'est contenté des déclarations des responsables des entreprises, axées, le plus souvent sur la mémoire.

2. Vu la non-tenue de cahier comptable dans les unités privées et compte tenu que le PRODEP n'existait pas depuis sept (7) ans, on est obligé de faire projection sur les années à venir avec comme supposition que : les 7 années seront des années normales (sans cyclones ou autres catastrophes naturelles ou climatiques) et qu'il n'aura pas d'installation de moulins supplémentaires. Ce qui exige aussi de notre part l'application d'un taux d'inflation moyen indifférencié de 13% pour avoir les recettes et les coûts de l'année suivante.

CHAPITRE V : RESULTATS, ANALYSE ET DISCUSSIONS

5.1.- Positionnement des unités de transformation

L'observation sur le terrain montre que les unités privées se trouvent généralement dans les villes ou dans des zones ayant un marché plus ou moins important. 90.9% des unités privées enquêtées sont à proximité de marché. Les unités communautaires sont plutôt proches des zones de production. Seulement 1 sur les 7 unités enquêtées dans ce type-là se trouve proche de marché. Ainsi, les entreprises privées sont surtout fréquentées par de grands marchands tandis que les unités gérées par les communautés sont surtout fréquentées par les consommateurs et de petits producteurs. Le tableau suivant nous donne une meilleure idée du positionnement des unités de transformation par rapport au marché.

Tableau 8.- Positionnement des unités de transformation

Type

Ville /Marché

Rural

Rural / Marché

I (moulins privés)

7

1

3

II (moulins communautaires)

0

6

1

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

5.2.- Etat des bâtiments

L'observation des différents bâtiments d'installation des unités de transformation nous montre que pour les unités de type I, ils sont en mauvais état. Ce sont généralement des constructions faites avec des bois dont le toit est en tôle. Alors que pour celles du type II, ils sont en très bon état ; ces constructions utilisent des blocs, roches et beaucoup de ciment. Ce qui fait que les dépenses pour les bâtiments d'installation diffèrent d'un type d'unité à un autre. Elles sont de 43 425.73 gourdes pour les unités de type I et de 305 377 gourdes pour celles de type II soit plus de 7 fois plus.

Tableau 9.- Dépenses effectuées pour la mise en place des bâtiments d'installation

Type

Coûts des Bâtiments d'installations en Gourdes

I (moulins privés)

43425.73

II (moulins communautaires)

305377

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

5.3.- L'activité de transformation

L'activité de transformation est différente suivant la période considérée dans l'année. L'enquête sur le terrain ne nous a pas permis de déterminer le nombre de marmites de céréales transformé par an, vu que la grande majorité des unités de transformation n'ont pas de cahier comptable et dans celles qui en ont (comme c'est le cas des unités de type II), les données ne sont pas bien enregistrées.

5.3.1.- Etat des recettes

Les informations recueillies nous permettent d'évaluer l'état des recettes à chaque mois de l'année. Les mois de janvier, février et de mars sont considérés comme des mois où il y a beaucoup d'activité pour la mouture du sorgho, tandis que les mois d'août, septembre, octobre pour le maïs. 72.1% des recettes de l'année 2007 pour les unités de type I, ont été réalisés en période de récolte contre 27.9% en basse saison. Pour les unités de type II, ces chiffres sont respectivement de 69.6% et 30.4%.

Tableau 10.- Recettes réalisées à différentes périodes de l'année 2007

TYPE

Recettes moyennes en période de Récolte

%

Recettes moyennes en basse saison11(*)

%

Total

I (moulins privés)

294441.2

72.1

114214.45

27.9

408655.63

II (moulins communautaires)

125607.1

69.6

54937

30.4

180544.14

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

5.3.2.- Répartition des coûts

L'analyse des charges au cours de l'année 2007 nous a permis de voir que les UT de type I effectuent leurs dépenses pour l'achat de carburants et pour l'entretien des matériels de transformation, dont leurs coûts respectifs sont de 97064.63 et de 97202.81 gourdes (Cf. Tableau 11). En effet, d'après le tableau 12, l'achat de carburants occupe 40,38% du coût total et 46,92% des coûts variables et l'entretien des matériels et l'achat des pièces de rechange occupe 40,44% du coût total et 47% des coûts variables. Donc les pièces de rechange ont une place importante dans les charges d'exploitation au niveau des unités de transformation de type I. Les propriétaires de ces UT font généralement l'acquisition de matériels déjà utilisés ; le niveau d'investissement est faible certes mais cela a des effets sur les coûts de production.

En analysant la répartition des coûts, on peut constater que pour les unités communautaires le salaire occupe une place importante dans les postes de dépense. Ainsi le salaire représente 24,10% du coût total (Cf. Tableau 12). Le système mis en place par les unités de type II diffère de celui des unités de type I. Les moulins des unités de type I sont gérés par une seule personne (un opérateur) tandis que ceux des unités de type II ont deux employés un opérateur et un superviseur. Autre chose qui occupe aussi une place importante dans les coûts de production pour les UT privées est l'amortissement. Il est de 21 431,37 gourdes (Cf. Tableau 11) soit 21,53% du coût total (Cf. Tableau 12). Trois choses étaient essentielles dans notre calcul d'amortissement : les matériels (moulin et moteur) et le bâtiment d'installation et pour ces trois facteurs les unités de type II ont un niveau d'investissement plus élevé que celles du type I. Etant donné que les unités de type II font essentiellement l'acquisition de matériel neuf et du fait que leurs installations sont pour ainsi dire récentes, l'achat de pièces de rechange n'a pas une trop grande influence sur les coûts de production (soit 3,5% du coût total).

Tableau 11.- Charges annuelles moyennes d'exploitation et dispersion

Type

Couts fixes12(*)

Couts variables

 

 

I

Sal

Am

Imp

Loc

eau

Total

sal

Carb

Lub

Ent

Autres

Total

Total

Moy

14181.81

14736.61

1155.09

2610.9

1050.66

33544.07

5047

97064.63

6754.545

97202.81

763.63

206832.6

240376.7

Ecart-Type

8060

9022.11

338.14

4515.49

289.93

11005.31

16739.01

43832.83

2204.96

82480.31

2532.69

119917.7

125302.1

CV

0.56

0.61

0.292

1.72

0.27

0.328

3.316

0.451

0.326441

0.84

3.3166

0.57

0.52

II

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Moy

24000

21431.57

0

0

1157.14

46588.71

1357.85

20295.14

5460

3485.28

22367.14

52965.42

99554.14

Ecart-type

22649.5

189.53

0

0

2674.48

25078.86

3592.55

9173.16

0

2292.82

54652.73

57321.65

63833.18

CV

0.94

0.008

#DIV/0!

#DIV/0!

2.311

0.538

2.645

0.451

0

0.65

2.44

1.08

0.64

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

Tableau 12.- Pourcentage des coûts par rapport aux coûts fixes/variables et du coût total

Type

 

Coûts fixes

 

 

 

 

 

 

Coûts variables13(*)

 

 

I

Sal

Am

Imp

Loc

Eau

Total Fixe

Sal

carb

Lub

Ent

Autres

Total Var

Total

Moyenne

14181.81

14736.61

1155.09

2610.9

1050.66

33544.07

5047

97064.63

6754.545

97202.81

763.63

206832.6

240376.7

% cts fixes

42.27

43.93

3.44

7.78

3.13

100

---------

----------

-----------

----------

---------

----------

----------

% cts variables

---------

---------

--------

--------

----------

--------------

2.44

46.92

3.26

47

0.36

100

 ---------

% ct total

5.89

6.13

0.48

1.08

0.43

13.95

2.09

40.38

2.80

40.43

0.31

86.04

100

II

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Moyenne

24000

21431.57

0

0

1157.14

46588.71

1357.85

20295.14

5460

3485.28

22367.14

52965.42

99554.14

% cts fixes

51.51

46.00

0

0

2.48

100

----------

-----------

-----------

------------

-----------

-----------

 ---------

% cts variables

----------

----------

----------

---------

---------

--------------

2.56

38.31

10.30

6.58

42.22

100

-----------

% ct total

24.10

21.52

0

0

1.16

46.79

1.36

20.38

5.48

3.50

22.46

53.20

100

Source : calcul de l'auteur

5.3.3.- Rendement de la transformation

Ni les propriétaires des moulins, ni les opérateurs n'étaient en mesure de nous fournir ce type d'information. Ainsi nous ne pouvons pas faire de différence entre le niveau de rendement des types d'unités de transformation, mais en enquêtant les marchands qui fréquentent les différentes unités, on est arrivé à la conclusion que, pour les deux types d'unités, les moulins donneraient un meilleur rendement dans la mouture du sorgho que du maïs. Ainsi, la mouture d'une barrique (40 marmites) de maïs donnerait 28 marmites de produit fini soit 70% tandis que pour le sorgho, ce chiffre serait de 31 marmites soit 77,5%.

Tableau 13.- Les produits issus de la transformation

Matière première

Qté (barrique)

Produit 1

Produit 2

Produit 3

 
 

Nature et Qté

%

Nature et Qté

%

Nature et Qté

%

Maïs

1

Maïs moulu : 28 marmites

70

Son : 8 marmites

20

Paille : 8 marmites

20

Sorgho

1

Sorgho décortiqué : 31 marmites

77,5

_________

___

Paille : 20 marmites

50

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

5.4.- Evaluation de la rentabilité financière des unités de transformation

Pour évaluer la rentabilité financière des installations de transformation de maïs et de sorgho, on a privilégié quatre indicateurs de rentabilité clés : le flux net de trésorerie actualisé (FNTA) ou valeur actuelle nette (VAN), des ratios avantages-coûts actualisés, le taux de rentabilité interne (TRI) et le taux de profit.

5.4.1.- Le flux net de trésorerie actualisé (FNTA)

Trois facteurs influent grandement le FNTA : les recettes, les coûts et l'investissement. L'analyse de ces trois facteurs sur une période de 7 ans (projection faite sur les années à venir) nous permet d'accuser un FNTA de 763 103.97 gourdes pour les unités de type I contre 28 819.46 gourdes pour le type II. Cela veut dire que les installations de type I disposent de beaucoup plus de ressources financières pour faire face à leurs besoins, c'est-à-dire pour effectuer leurs dépenses de fonctionnement. De plus, les unités de type II seraient rentables dans sept (7) ans.

Cette variation du flux net de trésorerie entre les deux types d'unités pourrait s'expliquer par rapport au capital investi au départ et à la recette générée par rapport au positionnement des unités de transformation. Les unités de type I investissent au départ 488 796.5 gourdes en moyenne, tandis que ceux de type II 723 555.2 gourdes, ce qui est tout à fait normal, car les unités de type II sont celles qui reçoivent du financement de la part du PRODEP ; car, lors de l'exécution du projet elles ont besoin de fonds pour l'encadrement technique des Organisations Communautaires de Base (OCB) et pour la formation du comité de gestion. L'état des bâtiments est aussi un autre point qui influe le degré d'investissement au niveau des unités de transformation car, comme nous l'avons signalé plus haut, les unités de type II investissent beaucoup plus d'argent pour la mise en place des bâtiments que celles du type I. Enfin, la recette des unités est grandement influencée par la présence ou l'absence de marché dans les environs. Ainsi, les unités de type I ont un niveau de recette beaucoup plus élevé car elles se trouvent en général proche des marchés, ce qui est différent pour les unités de type II.

Tableau 14.- Le flux net de trésorerie actualisé des deux types d'unités de transformation14(*)

Type

Annee

Rt

Ct

Rt-Ct

Coa

(Rt-Ct) act

(Rt-Ct) cum

Vr

I

 

2007

408655.63

240376.71

168278.93

1

168278.93

168278.93

 

 

 

2008

461780.87

271625.68

190155.2

0.86

163533.46

331812.4

 

 

I

2009

521812.4

306937.02

214875.36

0.74

159007.77

490820.16

82312.97

408796.5

 (moulins privés)

2010

589648

346838.83

242809.16

0.64

155398

646218.02

 

 

 

2011

666302.23

391928

274374.35

0.55

150906

797123.91

 

 

 

2012

752921.52

442878.5

310043

0.48

148820.65

945944.56

 

 

 

2013

850801.32

500452.71

350348.61

0.41

143642.93

1089587.5

 

 

 

FNTA

 
 
 
 
 
 

763103.97

 

 

2007

180544.1

99554.14

80989.95

1

80989.95

80989.95

 

 

 

2008

204014.83

112496.18

91518.65

0.86

78706.04

159696

 

 

II

2009

230536.76

127120.68

103416.07

0.74

76527.89

236223.9

227973.65

723555.2

 (moulins communautaires)

2010

260506.54

143646.37

116860.16

0.64

74790.5

311014.4

 

 

 

2011

294372.4

162320.4

132052

0.55

72628.6

383643

 

 

 

2012

332640.8

183422.05

149218.74

0.48

71625

455268

 

 

 

2013

375884.1

207266.92

168617.18

0.41

69133.04

524401.03

 

 

 

FNTA

 

 

 

 

 

 

28819.46

 

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

N.B. Taux d'actualisation 16% et pour une même technologie, une même capacité technique, un même niveau de formation et un même type d'activité, on a appliqué un taux d'inflation moyen indifférencié de 13%.

Avec comme hypothèses :

- les 7 années sont des années normales (sans cyclones ou autres catastrophes naturelles ou climatiques)

- Pas d'installation de moulins supplémentaires

5.4.2.- Le taux de rentabilité interne des deux types unités

L'analyse de la rentabilité des unités de transformation, pour un intervalle de sept (7) ans, accuse un niveau de taux de rentabilité interne de 89.92% et 17.22% pour respectivement les unités de type I et II. Ceci nous montre que les unités de type I rentabilisent mieux leurs capitaux investis que celles du type II. Les unités de transformation de type I seraient aptes à supporter des taux d'intérêt élevés si elles avaient emprunté pour constituer leur capital de départ. Le faible niveau d'investissement des unités de type I joue un rôle important dans ce résultat : d'une part, elles n'investissent pas beaucoup pour les bâtiments d'installation et d'autre part, elles font en général l'acquisition de matériels (moulin et moteur) qui ont été déjà utilisés ce qui n'exige pas de leur part beaucoup en termes d'investissement. De plus, dans un pays comme le nôtre, avec un taux de rentabilité égale 17.22%, les UT de type II pourraient être considérés comme des investissements risqués. Considérant que, comme on l'a dit dans le chapitre précédent, en Haïti, on peut prendre des taux d'actualisation compris entre 14 et 20%, un projet ayant son TRI dans cet intervalle pourrait être considéré comme étant non rentable suivant l'investisseur.

Tableau 15.- Le taux de rentabilité interne des unités de transformation

Type

Taux de rentabilité

I (moulins privés)

89.92%

II (moulins communautaires)

17.22%

Source : Calcul de l'auteur, 2008

5.4.3.- Le ratio avantages-coûts des unités de transformation

L'analyse des recettes et des coûts effectués sur une période de sept ans nous a permis d'établir les ratios avantages-coûts des différents types d'unités de transformation. Les ratios avantages-coûts sont les suivants : 1.70 et 1.81 respectivement pour les types I et II, c'est-à-dire, chaque unité monétaire dépensée correspond à un chiffre d'affaires de 1.70 pour le type I, de même, chaque unité supplémentaire de monnaie dépensée procure un avantage de chiffre d'affaires de 1.81 pour le type II, ce qui nous permet de dire que les unités de type II fournissent un rendement de l'unité de ressource mobilisée un peu plus intéressant que le type I. On a précisé plus haut que les UT de type I ne font pas en général l'acquisition de matériel neuf. Ceci n'est pas sans conséquence, car elles sont obligées de dépenser beaucoup par l'achat de pièces de rechange pour l'entretien des matériels. Ce facteur occupe une place importante dans les dépenses annuelles faites par les UT de type I. Par ailleurs, les UT de type II font généralement leurs dépenses pour l'achat de carburant et de lubrifiant.

Tableau 16.- Les ratios avantages- coûts actualisés des unités de transformation 15(*)

Type

Annee

Rta cum

Cta cum

 

2007

408655.63

240376.71

 

2008

461780.87

473974.8

I

2009

521812.38

701108.18

(moulins privés) 

2010

589648

923085.03

 

2011

666302.23

1138645.37

 

2012

752921.52

1351227.05

 

2013

850801.31

1556412.66

 

Rav/ct

 

1.70

 

 

Rta cum

Cta cum

 

2007

180544.1

99554.14

 

2008

355996.85

196300.85

II

2009

526594.06

290370.16

 (moulins communataires)

2010

693318.24

382303.84

 

2011

855223.06

471580.06

 

2012

1014890.64

559622.65

 

2013

1169003.12

644602.1

 

Rav/ct

 

1.81

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

N.B. Taux d'actualisation 16% et pour une même technologie, une même capacité technique, un même niveau de formation et un même type d'activité, on a appliqué un taux d'inflation moyen indifférencié de 13% (Voir annexe D).

Même hypothèses que dans point 5.4.1.

5.4.4.- Le profit moyen annuel et le taux de profit des unités de transformation

L'activité de transformation au cours de l'année 2007 nous montre que les unités de transformation étudiées sont des sources génératrices de revenu. Ainsi, les entreprises de type I génèrent un profit moyen de 236 649.3 gourdes contre 88 143.86 gourdes pour celles du type II. De plus, ce qui est beaucoup plus intéressant, les unités de transformation ont des taux de profit très élevés ; soit 98.45 % pour le type I et 88.53% pour le II. Donc, elles n'ont pas besoin d'un investissement annuel élevé pour réaliser l'activité de transformation. Il faut signaler que, les unités de transformation de maïs et sorgho au niveau de l'Arrondissement de Mirebalais sont des entreprises de service ; donc, elles ne se spécialisent pas dans l'achat de matières premières et à la vente de produits transformés. Ceci est tellement vrai que la provenance des matières premières n'intéressent pas vraiment les unités de transformation de type I ; sauf le lieu d'écoulement des produits transformés, car c'est un facteur considérable pour l'affluence des marchands qui ont besoin du service de transformation. De ce fait, leurs principales dépenses s'effectueront pour l'achat de carburant et lubrifiant, et des pièces de rechange si besoin est.

Tableau 17.- Le profit annuel moyen, le taux de profit moyen des unités de transformation et leurs dispersions16(*)

Type

Rt

Ct

 Ð

Tx de ð (%)

I

 (moulins privés)

 

408655.6

240376.7

Ðm = 236649.5

98.45 

 

 
 

Ecart-type = 183843.4

 
 

Cv = 0.76

II

 (moulins communautaires)

 

180544.1

99554.14

Ðm = 88143.86

88.53

 

 

 

Ecart-type = 57198.9

 

 

Cv = 0.64

 

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

5.5.- Vérification d'hypothèses

5.5.1.- Test sur le ratio avantages/coûts

D'après les calculs réalisés sur le logiciel Lindep 2.0, l'équation de la régression devient :

= 1.82 - 0.13

Etant donné que est non significatif, nous pouvons donc en déduire qu'il n'y a pas assez d'évidence statistique pour maintenir notre hypothèse de départ à savoir que les entreprises privées ont un niveau de rentabilité supérieur à celles gérées collectivement.

Tableau 18 : Résultat du test de comparaison des ratios avantages/coûts

Variables

coefficient

Erreur standard

T calculé

P(T) > t

T tabulaire

Constante

1.82

0.12

15.14 *

0.00

1.7459

D

-0.13

0.15

-0.87 **

0.40

1.7459

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

* est significatif

** non significatif

5.5.2.- Test sur les taux de profit annuel

D'après les calculs réalisés sur le logiciel Lindep 2.0, l'équation de la régression devient :

= 0.89 + 0.04

Etant donné que est non significatif, nous pouvons donc en déduire qu'il n'y a pas assez d'évidence statistique pour maintenir notre hypothèse de départ à savoir que les entreprises privées ont un niveau de rentabilité supérieur à celles gérées collectivement.

Tableau 19 : Résultat du test de comparaison sur les taux de profit

Variables

coefficient

Erreur standard

T calculé

P(T) > t

T tabulaire

Constante

0.89

0.14

6.3 *

0.00

1.7459

D

0.04

0.18

0.23**

0.82

1.7459

Source : Enquête de l'auteur, mai 2008

* est significatif

** non significatif

5.6.- Discussions

Normalement, une étude de rentabilité des unités de transformation devrait se réaliser sur la durée de vie des matériels. De cette façon, le travail reflèterait mieux la réalité. Mais, faute de données ce n'est pas ce qui a été fait. Ainsi, les sept (7) années prises pour effectuer ce travail n'ont pour ainsi dire aucune base théorique. Elles permettent seulement de faire une projection des activités des moulins de transformation sur les années à venir et de déduire tentativement leurs niveaux de rentabilité.

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6.1.- Conclusion

L'engouement qu'ont les gens à vouloir installer des unités de transformation un peu partout au niveau de l'Arrondissement de Mirebalais peut s'expliquer par le fait que l'activité de transformation de maïs et sorgho est une source génératrice de revenu très importante dans la zone. L'analyse du fonctionnement annuel des unités de transformation nous montre qu'elles ont des taux de profit très élevés et des ratios avantages-coûts intéressants. De plus, quoique différentes par rapport à leur mode de gestion, à leur positionnement et leur source de financement, les unités de transformation ne sont pas différentes en termes de rentabilité. Les résultats des tests réalisés sur les taux de profit annuel et les ratios avantages/coûts montrent qu'il n'y a pas de différence significative entre la rentabilité des unités de transformation privées et celles gérées par les communautés. Les gains réalisés par les unités privées sont compensés en dépense, particulièrement en pièces de rechange.

Le flux net de trésorerie actualisé (FNTA) et le taux de rentabilité interne montrent que le niveau d'investissement joue un rôle prépondérant et précisent les unités qui disposent de beaucoup plus de ressources financières pour faire face à leurs dépenses de fonctionnement ou quels taux d'intérêts sont près à subir les unités de transformation. Avec un taux de rentabilité interne relativement faible, les unités de transformation communautaires sont des projets très risqués quoique qu'elles apportent un plus à la communauté où elles sont établies en ce qui a trait au renforcement communautaire (car les gens se mettent ensemble pour exécuter leur projet de développement) et à la création d'emploi.

6.2.- Recommandations

En ce sens, nos recommandations sont les suivantes :

ü Le PRODEP devrait, au lieu de continuer à installer des moulins à céréales (maïs, sorgho) dans la zone, travailler beaucoup plus au renforcement de ceux qui existent déjà c'est-à-dire aider les unités à avoir un cahier comptable bien élaboré leur permettant de voir toutes les rentrées et sorties.

ü On devrait aussi mener des études de faisabilité technique et financière c'est-à-dire sur la quantité de matières premières destinée à desservir les unités de transformation et une étude de marché avant l'installation éventuelle d'autres unités de transformation.

ü L'Etat haïtien doit aussi aider les unités privées à renforcer leurs performances, leur productivité, ce qui aura des impacts positifs sur le développement économique de la zone en mettant à leur disposition des prêts pré-garantis dont le taux d'intérêt ne dépasserait pas 2%.

ü Les gens devraient être encouragés à se lancer dans la production de sorgho sur les terres inaptes à l'irrigation.

BIBLIOGRAPHIE

Ø Banque Mondiale, 2006. Les programmes de Développement Communautaire de la Banque Mondiale. 26 pages

Ø Bureau PL-480 du MPCE, 2005. Projet National de Développement Participatif- Evaluation Environnementale. 40 pages.

Ø DORISCA, Aldago, 2007. Analyse des performances financières de la production de rapadou dans la commune de Thomonde. Mémoire, FANV, Haïti. 39 pages.

Ø DUFUMIER Marc, 1996. Les projets de développement agricole, 354 pages.

Ø GUJARATI, Damodar, 2006. Principios de econometría. 546 pages, 3na edición. (réf- chapitre 10: Modelos de regresión de variables DUMMY).

Ø IHSI 2003. Recensement général de la population et de l'habitat

Ø JEAN, Robert, 2008. Etude des possibilités d'utilisation du débit de la rivière coupe gorge pour satisfaire l'irrigation de 28,56 has du périmètre coupe gorge de la 2ème section Sarazin de la commune de Mirebalais. Mémoire, FAMV, Haïti. 50 pages

Ø JEAN-BAPTISTE, Jean-Glody, 2003. Notes de cours. Elaboration et évaluation de projet.

Ø LAKEHAL, Mokhtar, 2000. Dictionnaire d'économie contemporaine et des principaux faits politiques. 735 pages.

Ø MATHIEU, Luckecy, 2007. Etude des rentabilités et des performances financières des installations de transformation de canne-à-sucre dans la commune de Milot. Mémoire, FAMV, Haïti. 41 pages.

Ø MPCE (Ministère Planification et de la Coopération Externe), 1998. Elément de problématique départemental (Département de Centre). 173 pages

Ø MPCE, 2008. Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP). 133 pages

Ø PARMENTIER, Michel, 1989. Céréales en région chaude. Conservation et transformation. 353 pages

Ø PICV 2, 2007. Projet d'irrigation pour l'amélioration de la production agricole de Pagès (localité de la section communale des Bayes, commune de Boucan carré).

Ø PIERRE, Fabre, 1997. Analyse Financière et Économique des projets de développement. 371 pages

Ø PREDIN, Johnson, 2006. Analyse du fonctionnement du périmètre irrigué de La tombe (commune de Saut d'eau) et proposition d'un plan d'aménagement hydroagricole du système. Mémoire, FAMV, Haïti. 60 pages

Ø RAOULT, Marie-Pierre, 1984. Transformation des produits agricoles : Aspects réglementaires. 77 pages

Ø Sous-projet de construction d'un centre de transformation de grains à Dufailly. PRODEP/CECI, 2007.

Ø VINCENT, Nemours, 2004. Notes de cours. Création d'entreprise en milieu rural.

WEBOGRAPHIE

1. Dictionnaire de sciences économiques et sociales De Philippe Deubel, Serge D'Agostino ( http://books.google.fr/books?id=Vf0Arl7iStUC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=indicateurs+de+Rentabilite+financiere&source=web&ots=ALlvAu1CL2&sig=Kk3kQwnL4O5i5Uy3AZX5_X7lJVY&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=6&ct=result#PPA187,M1)

2. http://brises.org/notion.php/taux-rentabilite/taux-profit/rentabilite/notId/38/ notBranch/38/

3. http://www.decformations.com/controle_gestion/tri.php

4. http://ww4.ps-sp.gc.ca/fr/library/publications/research/benefit/section3h.html

5. http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_rentabilite_de_l_entreprise.html

6. http://www.refer.mg/cours/analyse-projet/mod3/chap4/taux_rentabilite.htm

ANNEXES

* 1 Sous-projet de construction d'un centre de transformation de grains à Dufailly. PRODEP/CECI

* 2 A consulter aussi sur les sites web: http://brises.org/notion.php/taux-rentabilite/taux-profit/rentabilite/notId/38/notBranch/38/

* 3 http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_rentabilite_de_l_entreprise.html

* 4 Dictionnaire de sciences économiques et sociales De Philippe Deubel, Serge D'Agostino (http://books.google.fr/books?id=Vf0Arl7iStUC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=indicateurs+de+Rentabilite+financiere&source=web&ots=ALlvAu1CL2&sig=Kk3kQwnL4O5i5Uy3AZX5_X7lJVY&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=6&ct=result#PPA187,M1)

* 5 http://www.decformations.com/controle_gestion/tri.php

* 6 http://www.refer.mg/cours/analyse-projet/mod3/chap4/taux_rentabilite.htm

* 7 http://ww4.ps-sp.gc.ca/fr/library/publications/research/benefit/section3h.html

* 8 I : est l'investissement et Vr est la valeur résiduelle des équipements, n : durée de vie utile de l'équipement, Rt : recettes courantes, Ct : charges courantes, i : taux d'actualisation, t =1,..., n et FNTA : flux net de trésorerie actualisé

* 9 Rt : la recette de l'année t ; Ct : le coût d'amortissement et de fonctionnement de l'année t, i : le taux d'actualisation, n : la durée de utile de l'équipement, t = 1,..., n, Rav/ct : le ratio avantage/ coût

* 10 Les formules permettant de calculer les différents indicateurs sont de PIERRE, 1997

* 11 Basse saison : Période où il n'y a pas beaucoup d'activité dans les unités de transformation

* 12 Sal : salaire, Am : amortissements, Imp : Impôt, Loc : location de bâtiment, Carb : Carburants, Lub : Lubrifiants, Ent : Entretien

Autres : Autres dépenses qui ne sont pas ceux qu'on cite plus haut. Par exemple, il est vrai que les unités ne font pas de dépenses pour le transport, un propriétaire a choisi de transporter les produits transformés au marché pour les clients.

Quand l'employé reçoit son salaire proportionnellement au volume d'activité, nous disons que le salaire est variable. Dans le cas contraire il est fixe.

L'impôt que perçoit la DGI sur les unités de transformation est fixe, ce n'est pas en fonction du volume des activités.

* 13 Sal : salaire, Am : amortissements, Imp : Impôt, Loc : location de bâtiment, Carb : Carburants, Lub : Lubrifiants, Ent : Entretien

% cts fixes : pourcentage par rapport aux coûts fixes ; % cts variables : pourcentage par rapport aux coûts variables ; % ct total : pourcentage par rapport au coût total

* 14 Rt: recette moyenne des unités de transformation, Ct: coûts moyen, Coa: coefficient d'actualisation, (Rt-Ct) cum: Recette moyenne-coût moyen cumulé, (Rt-Ct) act : Recette moyenne- coût moyen actualisé, Vr : valeur résiduelle actualisée et I : investissement initial.

* 15 Rav/ct: le ratio avantanges/coûts, Rta cum: recette moyenne annuelle actualisée cumulée, Cta cum: coût moyen annuel actualize cumulé

* 16 Ð: profit, ðm: profit moyen annuel, Rt: recettes moyennes annuelles, Ct: coûts moyens annuels : CV : Coefficient de variation, Tx de ð : Taux de profit






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