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Dynamique de l'occupation sol dans des niayes de la région de Dakar de 1954 à  2003: exemples de la grande niaye de Pikine et de la niaye de Yembeul

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par Aminata DIOP
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - DEA 2006
  

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Dynamique de l'occupation du sol

Les changements

Les facteurs associés

Augmentation des surfaces bâties

Diminution ou disparition de niayes

Facteurs naturels

Facteurs socio-économiques

Facteurs politiques et institutionnels

La dynamique est « un changement résultant d'un jeu de forces ...» Brunet (1992). Dans ce contexte, la dynamique est un changement de l'occupation du sol entre deux dates sous l'impulsion d'un ou de plusieurs facteurs.

L'occupation du sol est « la couverture physique observable au sol par des techniques de relevés de terrain ou par la télédétection. Elle comprend la végétation (naturelle/cultivée) et l'aménagement du territoire/l'habitat (bâtiments, routes) qui occupent la surface de la terre ainsi que l'hydrographie... » FAO, 1997.

La description des changements d'occupation du sol est basée sur l'utilisation des cartes et l'analyse des résultats statistiques afin d'apprécier les modifications observées dans la zone d'étude.

Les niayes : au sens large, les niayes peuvent être considérées comme des paysages constitués de dunes et de dépressions inter-dunaires qui s'échelonnent le long de la Grande Côte du Sénégal. Au sens strict, ce sont des dépressions inter-dunaires accentuées avec une végétation spécifique et pouvant être inondées en permanence ou temporairement.

Il s'agira donc dans ce cadre de décrire l'évolution des espaces verts, des plans d'eau et du bâti. Les espaces verts se réfèrent aux surfaces couvertes par la végétation naturelle ou cultivée.

Les plans d'eau temporaires et permanents sont des surfaces partiellement ou totalement recouvertes par l'eau. Ils peuvent être des résurgences de nappes ou des mares salées ou douces.

Les zones bâties sont artificielles et résultent de l'aménagement. Elles regroupent les habitations et les infrastructures.

Les zones non aedificandi sont des zones impropres à l'habitat. Ce sont généralement des dépressions, des dunes vives et des zones d'emprise. Cependant, on ne peut pas affirmer qu'elles sont inhabitables, dans la mesure où elles sont effectivement habitées. D'après Brunet (1992), « le concept inhabitable n'a d'intérêt réel que si l'on mesure l'effort que l'on accepte de consentir, les inconvénients qu'il y a à s'y établir ». La viabilisation des espaces non aedificandi nécessite un investissement financier et technologique très important qui n'est pas toujours soutenable.

Après avoir décrit les changements, il sera ensuite question d'analyser les différents facteurs associés à ces modifications. On s'est principalement intéressé à trois catégories de facteurs : les facteurs naturels, les facteurs socio-économiques et les facteurs politiques et administratifs.

Les facteurs naturels sont liés à la variation des précipitations et de leurs conséquences sur l'écosystème. Les facteurs socio-économiques sont relatifs aux populations. Il s'agit des facteurs démographiques, des types d'habitat et de la perception des populations par rapport à la niaye.

Dans l'analyse des facteurs démographiques, il s'agira d'établir les relations entre évolution des effectifs, densification de la population et changements d'occupation du sol. Il faudra à travers ces liens, voir l'historique de l'habitat sous intégré généralement dit habitat spontané ou habitat précaire. Il sera difficile de donner une définition précise de l'habitat sous intégré. On peut toutefois noter que le concept est tiré de l'expression « formes de croissance urbaine sous intégrées » proposée pour la première fois par le géographe Mohamed Naciri (1982) cité dans cours de DEA ISE (2004). Elle permet de regrouper dans un même ensemble taudis, bidonvilles et pseudo villages urbains. Certains critères de sous intégration  ont aussi été retenus : « L'illégalité du statut foncier, le manque d'infrastructure, l'occupation de zone non aedificandi, le manque de viabilisation, le type de construction, la précarité des matériaux, la densité et la pauvreté des populations ».

Dans le cadre de cette étude il est important de voir quelle est la perception des populations, comment se représentent-elles les niayes ? Pour cela il faudrait voir comment elles l'utilisent ? Quels sont les problèmes que posent l'existence mais surtout la localisation des niayes?

Les facteurs politiques et institutionnels couvrent les aspects liés à la planification de l'occupation du sol et des projets d'extension de la ville. Ils relèvent de la volonté et des choix politiques en matière d'urbanisme reflétés par les différents plans directeur d'urbanisme. Les plans sont comme l'indique le dictionnaire universel Hachette « un ensemble de directives décidées par les pouvoirs publics, concernant les orientations, les objectifs et les moyens d'une politique économique sur plusieurs années ».

« Les plans directeurs d'urbanisme  sont des documents prévisionnels à long terme permettant d'intégrer la politique d'urbanisme dans une politique générale de développement économique et social » (PDU, 2003).

Le premier plan directeur de la ville de Dakar fut établi par Pinet Laprade en 1862, la dernière date de 2001. Les différents plans ont tenté d'organiser l'occupation et l'aménagement de la capitale.

L'autre élément important est la décentralisation. Ce processus vise une gestion de proximité. Elle s'est concrétisée avec la création des communes d'arrondissement (code des collectivités locales) et le transfert de certaines compétences notamment l'aménagement du territoire, l'urbanisme et l'habitat (loi 96-07 du 22 mars 1996).

Il sera question dans la dernière partie, d'identifier certains problèmes qui découlent des changements d'occupation du sol (figure2). Il s'agit des inondations, des difficultés liées à l'assainissement et de la santé publique.

Figure 2: Diagramme conceptuel des problèmes environnementaux et sociaux liés aux changements d'occupation du sol

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius