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Analyse comparée du revenu et de sa distribution entre les producteurs de tomate utilisant les biopesticides et les pesticides chimiques en zone périurbaine du Sud Bénin

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par Christhel Sonia Jésugnon PADONOU
Université de Parakou - Diplome d'ingénieur agronome 2008
  

sommaire suivant

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UNIVERSITE DE PARAKOU (BENIN)

FACULTE D'AGRONOMIE

DEPARTEMENT D'ECONOMIE ET DE SOCIOLOGIE RURALES

ANALYSE COMPAREE DU REVENU ET DE SA DISTRIBUTION ENTRE LES PRODUCTEURS DE TOMATE UTILISANT LES BIOPESTICIDES ET LES PESTICIDES CHIMIQUES EN ZONE PERIURBAINE DU SUD-BENIN

THESE

Pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome

OPTION : Economie et Sociologie Rurales

Présentée et soutenue par Christhel Sonia Jésugnon PADONOU

Le 24 décembre 2008

Superviseurs

Dr. Ir. Jacob A. YABI

Dr. Ousmane N. COULIBALY

Composition du jury

Président  : Dr. Ir. Simplice VODOUHE

Rapporteur  : Dr. Ir. Jacob YABI

Examinateur : Dr. Ousmane COULIBALY

Examinateur : Dr. Ir. François-Xavier BACHABI

UNIVERSITY OF PARAKOU (BENIN)

FACULTY OF AGRONOMY

DEPARTMENT OF RURAL ECONOMY AND SOCIOLOGY

COMPARATIVE ANALYSIS OF INCOME AND ITS DISTRIBUTION BETWEEN TOMATO PRODUCERS USING BIO AND CHEMICAL PESTICIDES IN PERI-URBAN ZONE OF SOUTHERN BENIN

THESIS

Submitted to the requirement of Agricultural Engineer degree

OPTION: Rural Economy and Sociology

Presented and defended by Christhel Sonia Jésugnon PADONOU

The December 24th, 2008

Supervisors:

Dr. Ir. Jacob YABI

Dr.Ousmane COULIBALY

Composition of jury

Chair man: Dr. Ir. Simplice VODOUHE

Reporter  : Dr. Ir. Jacob YABI

Examiner : Dr. Ousmane COULIBALY

Examiner : Dr. Ir. François-Xavier BACHABI

CERTIFICATION

Nous certifions que ce travail a été entièrement conduit et réalisé par Christhel Sonia Jésugnon PADONOU, étudiante au Département d'Economie et de Sociologie Rurales (DESR) à la Faculté d'Agronomie (FA) de l'Université de Parakou (UP), sous ma supervision.

Pour le superviseur,

Dr. Ir. Jacob YABI

Agro-Economiste, Professeur assistant

Département d'Economie et de Sociologie Rurales (DESR)

Faculté d'Agronomie (FA)

Université de Parakou (UP)DÉDICACES

Je dédie ce travail

A

§ La gloire du seigneur Jésus-Christ, le roi des rois ; pour ton amour, ta miséricorde, ta fidélité à l'endroit de tous ceux qui placent en toi leur confiance ;

§ La sainte vierge Marie, pour ta protection ;

§ Mon bien-aimé Léon HOUNNOU, pour ton amour, ta confiance, ton soutien et tes conseils. Puisse Dieu purifier et exaucer toutes nos prières.

REMERCIEMENTS

Ce travail a été possible grâce au concours de personnes et d'organismes qui n'ont ménagé aucun effort pour sa réalisation.

A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, nous tenons à leur adresser nos sincères et chaleureux remerciements. Ces remerciements vont en particulier :

§ A la Faculté d'Agronomie de L'Université de Parakou, pour sa contribution à notre formation ;

§ A l'Agence Autrichienne de Développement (ADA), pour le soutien financier nécessaire pour la réalisation du présent travail ;

§ A la Direction Générale de l'Institut International d'Agriculture Tropicale du Bénin (IITA- Bénin), pour le soutien logistique dont nous avons bénéficié pour la recherche ;

§ Au Dr. Ir. Jacob Afouda YABI, Professeur à la FA et au Dr. Ousmane

COULIBALY, Economiste principal de l'IITA, nos maîtres de thèse, qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté de prendre la direction scientifique de ce travail qu'ils ont assurée avec beaucoup de compétence et de rigueur. Nous leur témoignons notre profonde gratitude et toute notre admiration ;

§ A Sounkoura SIDIBE ADETONAH, doctorante et associée de recherche du Dr.

Ousmane COULIBALY, pour la disponibilité dont elle a fait preuve tout au long de ce travail. Son assistance morale et intellectuelle, ses conseils de mère nous ont galvanisés et resteront toujours gravés dans notre coeur ;

§ Aux associés de recherche de la section socio-économie de l'IITA-Bénin, en particulier à

Eric SESSOU, Théodore NOUHOHEFLIN, Razack ADEOTI, Brice GBAGUIDI, Raymond ALLOMASSO, Fabienne ADIGOUN, Wilfried ALLOGNI, Casimir AITCHEDJI, Adémonla ARINLOYE, Moïse DJADE, Ghislaine SIMENI-TCHUINTE et Rémy AHOYO, pour leurs conseils, leurs orientations scientifiques, la documentation mise à notre disposition et pour leur franche collaboration ;

§ Au Dr.Ir. Guy NOUATIN, pour son soutien et pour ses précieux conseils ;

§ A Oscar AMOUSSOU, Marcel VODOUNOU, Eugène YOVOGAN, Apollinaire, tous agents du CeCPA Grand-popo pour leur précieux aide dont nous nous souviendrons toujours ;

§ A Prosper ZOHOUNGBOGBO et Laurel BONOU, pour leur inestimable aide ;

§ A Etienne ADANGO, Sem AKOWANOU, Arnold MISSINHOU respectivement RCPA et agents du CeCPA de la commune d'Adjohoun, pour leur soutien ;

§ A Désiré ABADJI et Guillaume BODJRENOU, tous agents de la mairie de la commune d'Adjohoun, pour leur aide et pour leurs précieux conseils ;

§ A toute l'équipe de la SNV-Bénin, bureau Parakou, pour leur inestimable aide ;

§ A Mon très cher père Eugène PADONOU. Je te remercie pour ton soutien, tes conseils et tes prières. Ce travail est le fruit des efforts et des sacrifices que tu as consentis pour faire de moi ce que je suis ;

§ A Ma très chère mère Albertine NOUATIN, pour les moments difficiles que je t'ai imposés depuis mon enfance jusqu'à aujourd'hui. C'est le moment pour moi de te féliciter et de te rendre un vibrant hommage pour ton courage et ton dévouement aux côtés de tes enfants. Tu fais notre joie et notre honneur ;

§ A Ma grand-mère Jacqueline Zinhoué TONA, pour ton amour. Reçois ici l'expression de ma profonde gratitude ;

§ A Mes chers frères et soeurs, que cet exemple soit pour vous l'inspiration d'une saine émulation et qu'il vous fasse comprendre que seul le travail paie ;

§ A mon oncle Noël PADONOU, pour sa gentillesse et pour son soutien financier;

§ A la famille KOUCHANOU et HOUETO, pour leur accueil ;

§ A la famille HOUNNOU, pour son soutien moral et financier ;

§ A tous les maraîchers du Sud-Bénin pour avoir accepté se mettre à notre service lors de nos enquêtes ;

§ Au corps professoral et aux équipes décanales successives de la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou, pour leur contribution à notre formation ;

§ A tous nos collègues de la 3ème promotion, particulièrement à ceux de l'option Economie et Sociologie Rurales, pour l'ambiance conviviale qui a régné entre nous tout au long de notre cursus académique ;

§ A tous ceux qui nous ont soutenus de diverses manières, et dont nous n'avons pas pu citer les noms ici, et à qui nous présentons toutes nos excuses. Que le Seigneur Dieu Tout - Puissant les comble de toutes ses grâces.

RESUME

La tendance croissante à la pauvreté et à la détérioration des conditions socioéconomiques d'une part, et les nombreux problèmes sanitaires, environnementaux et économiques qu'engendre l'utilisation excessive et fréquente des pesticides chimiques de synthèse d'autre part ont conduit de nombreux gouvernements et la communauté des donateurs à réévaluer leurs stratégies de développement et d'aide du point de vue de la réduction de la pauvreté (Grootaert, et al., 1991). Au nombre de ces stratégies, il y a les technologies introduites en milieu paysan dans le but d'améliorer la production agricole afin de garantir la sécurité alimentaire et d'assurer la consommation d'aliments sains et de bonne qualité au sein des ménages.

Dès lors, il devient important de jeter un regard rétrospectif sur l'utilisation de ces technologies pour savoir si celles-ci ont contribué à l'amélioration des niveaux de revenus et leur distribution au sein des bénéficiaires.

C'est dans cette perspective que s'inscrit cette étude qui a pour but de comparer le revenu et sa distribution entre les producteurs de tomate qui utilisent les biopesticides et ceux qui utilisent les pesticides chimiques au Sud-Bénin.

Une étude socio-économique a été menée dans deux grandes zones agroécologiques du Sud-Bénin : la zone de bas-fonds composée d'Adjohoun et de Gnito (Grand-Popo rural) et la zone du cordon littoral composée de Sèmè-podji et de Grand-Popo littoral.

Au total, un échantillon de 55 producteurs de tomate a été constitué de façon raisonnée.

Au niveau de l'accroissement des revenus, la présente étude a révélé que l'utilisation des biopesticides n'a pas engendré un surplus de revenus chez les producteurs de tomate de la zone d'étude comparativement aux producteurs qui utilisent les pesticides chimiques. Ces résultats s'expliquent d'une part par les doses inadéquates d'extraits aqueux de neem appliquées par les producteurs du fait de la pénibilité de la préparation des extraits aqueux et par les conditions socioéconomiques qui leur sont défavorables d'autre part.

Les analyses effectuées au niveau du genre ont montré que l'utilisation des biopesticides a plus entraîné une baisse de revenus chez les femmes que chez les hommes. Ces pertes de revenus constatées au niveau des femmes s'expliquent par le fait qu'elles sont fréquemment confrontées au problème de la main d'oeuvre en raison de leurs ressources limitées. Le calcul du Taux de Rentabilité Interne (TRI) a permis de confirmer les résultats obtenus.

L'utilisation des biopesticides a tendance à réduire les inégalités dans la distribution des revenus au niveau de l'ensemble de la zone d'étude comparativement à l'utilisation des pesticides chimiques. Les valeurs de l'indice de Gini sont de 0,37 et 0,39 respectivement pour les utilisateurs de biopesticides et de pesticides chimiques.

Les différentes courbes de Lorenz tracées confirment les résultats obtenus par le calcul des indices de Gini.

Le renforcement des capacités des maraîchers à travers des séances d'information et de formation sur les biopesticides, la semi-mécanisation de la production d'extraits aqueux botaniques, l'organisation de la filière biopesticide et l'octroi de crédit en espèce comme en nature aux maraîchers en général et aux producteurs de tomate en particulier, sont fortement recommandés, pour une meilleure utilisation des biopesticides.

Mots clés: Biopesticides, pesticides chimiques, revenus, distribution du revenu, producteurs de tomate, Sud-Bénin.

ABSTRACT

The increasing trend of poverty and the deterioration of socio-economic conditions on the one hand, and many health, environmental and economic problems caused by huge use of synthetic pesticides on the other hand, led many governments and the donor communities to reassess their aid and development strategies in terms of poverty reduction (Grootaert et al., 1991). Among these strategies, there are technologies introduced in rural areas in order to improve crop production, to guarantee food security and to ensure the consumption of good quality and healthy food. Therefore, it appears very important to look back on the use of these technologies to see if they have contributed to improve income levels and their distribution among producers.

In fact, this study aims to compare income and its distribution among tomato producers who use biopesticides and those who use chemical pesticides in southern Benin.
A socio-economic study was conducted in two major agro-ecological zones in southern Benin. These areas of investigation include the area of lowland composed of Adjohoun and Gnito (Grand-Popo rural) and the coastal area composed of Sèmè-podji and Grand-Popo Littoral.

Sample of 55 tomato producers was reasonably formed.

About income increasing, this study revealed that the use of biopesticides has not augmented tomato producer incomes in the study area compared to producers who use chemical pesticides. These results are due to the inadequate doses of aqueous extracts of neem applied by producers because of the difficulty of preparing aqueous extracts and their socio-economic conditions which are unfavorable.

Analysis of gender has shown that the use of biopesticides has caused reduction of women income than men income. These losses of women income are explained by the fact that they are frequently confronted with the problem of the workforce because of their limited resources. Indeed, they must play several roles and these factors caused lateness in processing crops. The calculation of internal rate of return confirmed these results.

The use of biopesticides seems to reduce inequalities in income distribution in the entire area of study compared to the use of chemical pesticides. The values of the Gini coefficient are 0.37 and 0.39 for users of biopesticides and chemical pesticide users respectively.
The different Lorenz curves drawn confirm the results obtained by calculating the Gini index.
Capacity building of vegetables through briefings and training on biopesticides, semi-mechanization of the production of aqueous botanical extracts, the organization of biopesticide industry and the granting of credit in cash or in kind to producers in general and tomato producers in particular, are highly recommended for better use of biopesticides.

Keywords: Biopesticides, chemical pesticides, income, income distribution, tomato producers, Southern Benin.

TABLE DES MATIERES

 

Pages

Certification..................................................................................

i

Dedicaces.....................................................................................

ii

Remerciements..............................................................................

iii

Resumé.......................................................................................

vi

Abstract......................................................................................

viii

Table des matières.........................................................................

x

Liste des tableaux...........................................................................

xiv

Liste des figures.............................................................................

xvi

Liste des photos..............................................................................

xiii

Liste des sigles et abréviations............................................................

xix

PREMIERE PARTIE: GENERALITES..............................................

1

CHAPITRE 1. INTRODUCTION GENERALE.....................................................

1

1.1. Introduction........................................................................

1

1.2. Problématique......................................................................

3

1.3. Justification.........................................................................

5

1.4. Objectifs de recherche.............................................................

7

1.4.1. Objectif principal.....................................................................

7

1.4.2. Objectifs spécifiques.................................................................

7

1.5. Hypothèses de recherche............................................................. 

8

CHAPITRE 2. REVUE DE LITTERATURE............................................

9

2.1. Cadre conceptuel......................................................................

9

2.2. Revue de littérature sur le maraîchage...........................................

17

2.3. Cadre théorique........................................................................

25

DEUXIEME PARTIE : ZONE D'ETUDE ET METHODOLOGIE.............

31

CHAPITRE 3. PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE.........................

31

3.1. Délimitation de la zone d'étude.....................................................

31

3.1.1. Zone de bas-fonds....................................................................

31

3.1. 2. Zone du cordon littoral.............................................................

32

3.2. Caractéristiques physiques..........................................................

33

3.2.1. Données climatiques.................................................................

33

3.2.2. Données pédologiques...............................................................

35

3.3. Caractéristiques humaines..........................................................

35

CHAPITRE 4. CADRE MÉTHODOLOGIQUE........................................

38

4.1. Choix de la zone d'étude, des villages et sites....................................

38

4.2. Phases de collecte des données......................................................

40

4.2.1. Revue documentaire.................................................................

40

4.2.2. Phase exploratoire..................................................................

40

4.2.3 Phase d'enquête approfondie.......................................................

41

4.3. Echantillonnage........................................................................

42

4.3.1. Critères d'identification des systèmes de production de la zone d'étude...

43

4.4. Méthodes et outils de collecte des données.......................................

44

4.5. Méthodes de traitement et d'analyse des données..............................

45

4.5.1. Calcul des revenus...................................................................

45

4.5.2. Distribution du revenu...............................................................

50

4.6. Limites de la recherche...............................................................

51

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION........................

53

CHAPITRE 5. CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOECONOMIQUES DES PRODUCTEURS.......................................

53

5.1. Caractéristiques démographiques................................................

53

5.1.1. Genre des producteurs de tomate..................................................

53

5.1.2. Provenance des producteurs de tomate...........................................

54

5.1.3. Origine des producteurs............................................................

54

5.1.4. Age des producteurs de tomate.....................................................

55

5.1.5. Taille des unités de production....................................................

55

5.1.6. Religions des producteurs..........................................................

56

5.2. Caractéristiques socioéconomiques................................................

56

5.2.1. Niveau d'instruction des producteurs de tomate...............................

57

5.2.2. Statut matrimonial des producteurs..............................................

57

5.2.3. Activités menées par les producteurs de tomate.................................

58

5.2.4. Expérience dans la production de tomate........................................

59

 
 

5.3. Généralités sur la production dans la zone d'étude...........................

60

5.3.1. Facteurs de production............................................................

60

5.3.1.1. Terre.................................................................................

60

5.3.1.2. La main d'oeuvre...................................................................

61

5.3.1.3. Equipements de production ......................................................

62

5.3.2. Techniques de cultures..............................................................

63

5.3.2.1.  Modes de préparation de la terre................................................

63

5.3.2.2. Irrigation des cultures..............................................................

63

5.3.2.3. Gestion de la fertilité du sol.......................................................

64

5.3.2.4. Protection phytosanitaire des cultures ..........................................

65

5.3.3. Commercialisation des tomates ...................................................

67

5.4. Relations avec les structures d'intervention.....................................

69

5.4.1. Encadrement technique............................................................

69

5.4.2. Accès au crédit agricole............................................................

70

5.5. Conclusion partielle...................................................................

71

CHAPITRE 6. DESCRIPTION DES SYSTEMES DE PRODUCTION DE LA ZONE D'ETUDE............................................................................

73

6.1. Système de culture irrigué + pesticides chimiques..............................

73

6.2. Système de culture irrigué + biopesticides.......................................

74

6.3. Système de décrue + pesticides chimiques........................................

74

6.4. Système de décrue + biopesticides..................................................

75

6.5. Conclusion partielle...................................................................

76

CHAPITRE 7. COMPARAISON DES REVENUS DES PRODUCTEURS DE TOMATE.....................................................................................

77

7.1. Comparaison des revenus des producteurs......................................

77

7.1.1. Comparaison des revenus au niveau de la zone d'étude.......................

77

7.1.2. Comparaison des revenus au niveau de la zone côtière........................

82

7.1.3. Analyse d'impact des biopesticides au niveau de la zone de bas-fonds......

83

7.2. Conclusion partielle...................................................................

88

CHAPITRE 8. COMPARAISON DE LA DISTRIBUTION DES REVENUS DES PRODUCTEURS DE TOMATE....................................................

90

8.1. Analyse de la distribution de revenus au niveau de l'ensemble de la zone d'étude........................................................................................

90

8.2. Analyse de la distribution des revenus à l'intérieur des zones agroécologiques.............................................................................

95

8.2.1. Analyse de la distribution des revenus dans la zone côtière..................

95

8.2.2. Analyse de la distribution des revenus dans la zone de bas-fonds...........

99

8.3. Conclusion partielle...................................................................

104

CHAPITRE 9. CONCLUSION GÉNÉRALE............................................

105

9.1. Conclusion........................................................................

105

9.2. Suggestions.............................................................................

106

9.3. Implications futures...................................................................

107

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES..............................................

ANNEXES....................................................................................

109

122

LISTE DES TABLEAUX

Tableaux

Titres

Pages

Tableau 1:

Valeur nutritionnelle moyenne pour 100g de tomate crue........

22

Tableau 2:

Répartition des unités de recherche par zones et par villages ou sites.......................................................................

43

Tableau 3:

Caractérisation démographique des chefs d'exploitation par zone de production........................................................

53

Tableau 4:

Provenance des producteurs par zone de production..............

54

Tableau 5:

Ethnies des producteurs de la zone d'étude..........................

54

Tableau 6:

Age moyen (en années) des producteurs suivant le genre.........

55

Tableau 7:

Taux de dépendance au sein des ménages des producteurs......

56

Tableau 8:

Religions pratiquées par les producteurs............................

56

Tableau 9:

Niveau d'instruction des producteurs................................

57

Tableau 10:

Situation matrimoniale des producteurs............................

59

Tableau 11:

Expérience en années des producteurs...............................

60

Tableau 12:

Superficies emblavées en tomate suivant les zones agroécologiques............................................................

61

Tableau 13:

Coûts des différentes opérations culturales par zone de production..................................................................

62

Tableau 14:

Modes de préparation du sol et superficie des planches..........

63

Tableau 15:

Catégorisation de la proportion des producteurs de tomate selon les méthodes de lutte..............................................

66

Tableau 16 :

caractéristiques des différents systèmes de production identifiés.....................................................................

75

Tableau 7.1.1:

Revenus nets obtenus par les producteurs au niveau de la zone d'étude........................................................................

78

Tableau 7.1.1a:

Détermination du Taux de Rentabilité Interne au niveau de la zone d'étude................................................................

78

Tableau 7.1.2:

Revenus nets obtenus par les producteurs au niveau de la zone côtière........................................................................

82

Tableau 7.1.2a:

Détermination du Taux de Rentabilité Interne au niveau de la zone côtière.......................................................................................

83

Tableau 7.1.3:

Revenus nets obtenus par les producteurs en zone de bas-fonds..........................................................................

84

Tableau 7.1.3a:

Détermination du Taux de Rentabilité Interne au niveau de la zone de bas fonds..........................................................

84

Tableau 8.1:

Distribution de revenus des producteurs de tomate au niveau de l'ensemble de la zone d'étude...............................................

91

Tableau 8.2.1:

Distribution de revenus des producteurs de tomate au niveau de la zone côtière.............................................................................

95

Tableau 8.2.2:

Distribution de revenus des producteurs de tomate au niveau de la zone de bas-fonds...................................................

99

LISTE DES FIGURES

Figures

Titres

Pages

Figure 1:

Activités secondaires menées par les producteurs de tomate...................................................................

58

Figure 2:

Mode d'acquisition de la terre par les producteurs de tomate au Sud-Bénin.................................................

60

Figure 3:

Evolution du prix de la tomate à Comè et Azowlissè en 2007......................................................................

69

Figure 4:

Degré d'encadrement des producteurs de tomate en zones côtière et de bas-fonds au Sud-bénin..............................

70

Figure 5:

Accès au crédit des producteurs de tomate au Sud-Bénin...

71

Figure 6:

Accès au crédit des producteurs selon les méthodes de lutte utilisées.................................................................

71

Figure8.1a:

Distribution des revenus entre les utilisateurs de biopesticides et les utilisateurs de pesticides chimiques de la zone d'étude............................................................

92

Figure8.1b:

Distribution des revenus entre les hommes utilisateurs de biopesticides et les hommes utilisateurs de pesticides chimiques de la zone d'étude ......................................

93

Figure 8.1c:

Distribution des revenus entre les femmes utilisatrices de biopesticides et les femmes utilisatrices de pesticides chimiques de la zone d'étude.......................................

94

Figure8.2.1a

Distribution des revenus des producteurs en zone côtière...................................................................

96

Figure8.2.1b

Distribution des revenus entre les hommes utilisateurs de biopesticides et les hommes utilisateurs de pesticides chimiques de la zone côtière .......................................

97

Figure8.2.1c

Distribution des revenus entre les femmes utilisatrices de biopesticides et les femmes utilisatrices de pesticides chimiques de la zone côtière .......................................

98

Figure8.2.2a

Distribution des revenus des producteurs en zone de bas-fonds.....................................................................

100

Figure8.2.2b

Distribution des revenus entre les hommes utilisateurs de biopesticides et les hommes utilisateurs de pesticides chimiques de la zone de bas-fonds.................................

101

Figure8.2.2c

Distribution des revenus entre les femmes utilisatrices de biopesticides et les femmes utilisatrices de pesticides chimiques de la zone de bas-fonds.................................

102

LISTE DES PHOTOS

Photos

Titres

Pages

Photo1:

Processus d'obtention d'extraits aqueux de neem...............

11

Photo 2:

Motopompe à moteur électrique..........................................

62

Photo 3:

Motopompe à moteur électrique..........................................

62

Photo 4:

Arrosage de planches...................................................

64

Photo 5:

Raccords flexibles.......................................................

64

Photo 6:

Bouse de vache...........................................................

65

Photo7 :

Pesticides chimiques (Cypercal et Topsin M......................

66

Photo 8:

Paniers de tomate (25kg) prêts pour la vente.....................

68

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Sigles et abréviations

Définitions des sigles et abréviations

ACDI :

Agence Canadienne pour le Développement International

ADA  :

Austrian Development Agency

BDF :

Banque De France

BIDOC :

Bibliothèque Centre de Documentation

CeCPA :

Centre Communal pour la Promotion Agricole

CeRPA :

Centre Régional pour la Promotion Agricole

Cf :

Confer

CF :

Coûts Fixes

CFA :

Communauté Financière Africaine

CQFD  :

Comité Québécois Femmes et Développement

CV :

Coûts Variables

DAD  :

Distributive Analysis / Analyse Distributive

DAPS  :

Direction de l'Analyse, Prévision et de la Synthèse

DESR  :

Département d'Economie et de Sociologie Rurales

ECVR  :

Enquêtes sur les Conditions de Vie des Ménages Ruraux

ELAM  :

Enquêtes Légères Auprès des Ménages

EPA  :

Environmental Protection Agency

FA :

Faculté d'Agronomie

FAO :

Food and Agriculture Organisation of United Nations

FFS  :

Farmer Field School

FIPA  :

Forum interparlementaire des Amériques

FSA  :

Faculté des Sciences Agronomiques

G  :

Indice de Gini

H  :

Hypothèse

Ha  :

Hectare

IDH  :

Indice du Développement Humain

IITA  :

International Institut of Tropical Agriculture

IFAID  :

Institut de Formation et d'Appui aux Initiatives de Développement

IFPRI  :

International Food Policy Research Institute

INRAB  :

Institut National pour la Recherche Agricole au Bénin

INSAE  :

Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

Kg  :

Kilogramme

Km2  :

Kilomètre carré

K2SO4  :

Sulfate de potassium

LARES  :

Laboratoire d'Analyse Régionale et d'Expertise Sociale

LISA-SAR: 

Lettre d'Information sur la sécurité Alimentaire dans le cadre du Système d'Alerte Rapide.

MAEP :

Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MAP  :

Matrice d'Analyse des Politiques

MDEF :

Ministère du Développement, de l'Economie et des Finances

MEHU  :

Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme

Mm  :

Millimètre

NPK  :

Azote Phosphore Potassium

ONASA  :

Office National D'Appui à la Sécurité Alimentaire

ONG  :

Organisation Non Gouvernementale

OS  :

Objectifs Spécifiques

PADAP  :

Programme d'Appui au Développement de l'Agriculture Périurbaine au Sud du Bénin

PADSA  :

Projet d'Appui au Développement du Secteur Agricole

PAN  :

Pesticide Action Network

PB  :

Produit Brut

PEDUNE  :

Protection Ecologique Durable du Niébé

PIB  :

Produit Intérieur Brut

PNUD  :

Programme des Nations Unies pour le Développement

PROGEL  :

Projet de PROmotion de la Gouvernance Environnementale Locale

PTAA  :

Programme de Technologies Agricole et Alimentaire

PVD  :

Pays en Voie de Développement

RCPA  :

Responsable Communal pour la Promotion Agricole

RDMH  :

Rapport Mondial sur le Développement Humain

RGPH  :

Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SBEE  :

Société Béninoise d'Electricité et d'Eau

SPSS  :

Statistical Package of Social Sciences

SPV  :

Service Protection des Végétaux

TRI  :

Taux de Rentabilité Interne

ULMAGA :

Union des Maraîchers du Littoral Grand-Popo-Agoué

UP  :

Université de Parakou

VIMAS  :

Village Maraîcher de Sèmè-podji

PREMIERE PARTIE: GENERALITES

CHAPITRE 1. INTRODUCTION GENERALE

1.1. Introduction

Le nombre d'individus vivant avec moins de 1 dollar par jour en Afrique subsaharienne passera de 313 à 340 millions entre 2001 et 2015 selon le Rapport Mondial sur le Développement Humain RDMH (2005). 

Selon Yitzhki et Wodon (2002), une forte inégalité favorise une forte pauvreté dans la mesure où les plus pauvres recevront moins que les plus riches.

La pauvreté touche encore une partie importante de la population, avec plus de 30% des Béninois vivant en dessous du seuil de pauvreté (RDMH, 2005).

La lutte contre la pauvreté passe nécessairement par une réduction des inégalités, une sécurisation et une diversification de la production agricole, un accroissement de la productivité et de la compétitivité du secteur afin de générer des revenus stables et comparables à ceux de l'industrie et du commerce (FAO, 2004).

Au Bénin, l'agriculture reste l'activité exercée par la majorité des actifs. Elle occupe 54% de la population active agricole, représente en moyenne 70,2% des exportations et contribue ainsi à près de 36% à la formation du Produit Intérieur Brut national (BDF, 2002).

L'agriculture urbaine et périurbaine tente de répondre au problème de l'amélioration de l'insécurité alimentaire des citadins, face à la faiblesse des performances des systèmes de production rurale. Très diversifiée, elle demeure un secteur d'absorption de l'exode rural et connaît des performances de production qui tentent de réhabiliter la hiérarchie des activités économiques dans les villes (Tinker 1998, cité par Hounkponou, 2003).

Le maraîchage qui est l'une des branches de l'agriculture urbaine contribue à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des ménages et en particulier celle des femmes (James et al., 2005). A Cotonou, sur 263 ha de superficies cultivées en l'an 2000, le maraîchage a rapporté pour l'ensemble des producteurs, plus de trois cents (300) millions de francs CFA de marge brute, hormis leur propre consommation évaluée à trente pour cent (30%), voire quarante pour cent (40%) de la production (Hounkpodoté et Tossou, 2001).

Malgré la forte proportion de la population active concernée par cette activité, la demande pour l'ensemble des produits maraîchers reste substantielle face à une offre largement inférieure. Par exemple, la demande annuelle du seul marché de Cotonou, représente environ cent vingt- cinq pour cent (125%) de l'offre pour la tomate et cent-vingt pour cent (120%) de l'offre pour l'oignon (LARES, 2001).

Plusieurs contraintes limitent la production de légumes au Bénin. Il s'agit de la non maîtrise de la pression parasitaire, les difficultés d'accès à la terre, les difficultés d'approvisionnement en intrants agricoles (Atelier ADA/IITA, 2007). Pour lutter contre les parasites, les pesticides chimiques prohibés sont utilisés de façon excessive et les règles d'utilisation ne sont généralement pas respectées (Zossou, 2004).

Cette utilisation abusive des pesticides chimiques compromet la qualité des légumes et présente des conséquences sur la santé des producteurs et consommateurs (Amoussougbo, 1993).

Face à ces contraintes, il est important de trouver des moyens et méthodes de lutte qui améliorent la qualité des légumes, préservent la santé des consommateurs et assurent la sécurité alimentaire. Ainsi, les chercheurs de l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) - Bénin, en collaboration avec les structures nationales de recherche, ont développé et diffusé des technologies de gestion intégrée contre les ravageurs. Ces technologies comptent les variétés améliorées, les extraits botaniques (garlic, neem, papayer, hyptis), les techniques de stockage, les biopesticides à base de bactéries (Dipel et Biobit) et de virus (Cherry et al, 2006).

La tomate (Lycopersicum esculentus) est le légume le plus cultivé de toutes les cultures maraîchères en République du Bénin (http://www.runetwork).

La présente étude intitulée « Analyse comparée du revenu et de sa distribution entre les producteurs de tomate utilisant les biopesticides et les pesticides chimiques en zone périurbaine du sud-Bénin» permet de comparer la contribution des biopesticides et des pesticides chimiques au revenu et sa distribution au niveau des producteurs de tomate dans le sud du Bénin.

Le présent document est structuré en quatre grandes parties. La première subdivisée en deux chapitres, présente l'introduction générale et la revue de littérature. La deuxième partie subdivisée en deux chapitres, présente la zone d'étude et le cadre méthodologique. La troisième partie divisée en quatre chapitres présente les résultats et les grandes conclusions tirées des analyses. La dernière partie présente les conclusions et suggestions issues de l'étude.

1.2. Problématique

Le Bénin est un pays à faible niveau de développement humain. Il a été classé en 2006 au rang de 163 sur 177 pays avec un indicateur de 0,428 (RMDH 2005).

L'amélioration des conditions de vie des populations des pays en développement demeure l'une des préoccupations majeures des gouvernements et des institutions d'aide au développement (Nouhoheflin, 2001).

L'enjeu de développement des pays africains est d'assurer la sécurité alimentaire des villes et d'améliorer la qualité de vie de leurs habitants. A cet effet, plusieurs indicateurs ont été utilisés pour apprécier le niveau de développement. Selon Strong (1989), l'indicateur le plus important pour l'appréciation du succès d'un développement viable est la capacité d'éliminer de façon durable la faim. L'élimination de la faim suppose une amélioration quantitative et qualitative de la production agricole (FAO, 1996). L'importance et la qualité de la production agricole sont fonctions entre autres de l'efficacité de la protection des végétaux contre les différents ravageurs et certains facteurs abiotiques favorisant la baisse de la production (Paraïso, 2006).

Dans le contexte de l'agriculture urbaine, les maraîchers utilisent des produits toxiques dont les doses d'applications varient en fonction du degré d'attaque (Amoussougbo, 1993 ; Adégbola et Singbo, 2001). En effet, les maraîchers béninois utilisent un grand nombre de produits chimiques inappropriés, en particulier les insecticides destinés aux ravageurs du coton, pour résoudre les problèmes des nuisibles des cultures maraîchères (Sikirou et al., 2001 ; James et al., 2005 cités par Atcha-Ahowé, 2005). L'application inadéquate de ces produits entraîne le phénomène de résistance des ravageurs. Les producteurs sont alors contraints d'augmenter les doses de pesticides chimiques pour venir à bout des ravageurs. En Inde, par exemple, des coûts de production élevés contribuent à l'endettement de milliers de producteurs. Les causes de cet endettement sont multiples. Parmi celles-ci figurent sans nul doute les dépenses croissantes consacrées par les paysans aux achats de pesticides chimiques (Manière de voir/Le Monde Diplomatique, 2007). Au Bénin, par exemple, le prix des insecticides chimiques a augmenté en moyenne de 86% entre 1999 et 2000 (Ferrigno et al., 2005).

La lutte chimique présente beaucoup de risques sur la santé humaine et sur l'environnement (PAN, 1999). Le phénomène est d'autant plus préoccupant quand on sait que la plupart de ces produits sont consommés à l'état frais sans une transformation préalable. La pression parasitaire est donc devenue une contrainte majeure qui affecte la qualité et les rendements entraînant ainsi des manques à gagner aux producteurs.

Le faible succès de cette méthode de lutte, explique alors la nécessité de développer d'autres méthodes de lutte alternatives, économiques, efficaces, saines et respectueuses de l'environnement et de la santé humaine. L'objectif principal de l'introduction des biopesticides dans les systèmes de production des légumes est de lutter contre les ravageurs des cultures tout en respectant les principes écologiques, la santé humaine et l'environnement. L'utilisation des biopesticides dans la maîtrise des ravageurs des cultures est considérée comme une partie intégrante d'un système de production durable (Ferron, 2005). Selon Vodouhê (2007), une des manières les plus adéquates pour produire des légumes sains et ne pas compromettre la biodiversité est de réduire au maximum l'emploi abusif des pesticides chimiques de synthèses ou d'opter pour d'autres méthodes alternatives de lutte contre les ravageurs. Parmi ces méthodes de lutte figurent les biopesticides. Ils sont économiques, efficaces, sains, respectueux de l'environnement et de la santé humaine. Ils valorisent au mieux les ressources locales, permettent la réduction des coûts de production et favorisent l'augmentation de la productivité, et par conséquent, la création et l'amélioration des revenus des producteurs.

Ainsi, la lutte biologique est l'une des alternatives à la lutte chimique. Elle se base sur les principes écologiques et respecte la santé humaine et l'environnement (Coderre et Vincent, 1992).

C'est dans cette perspective, que l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) en collaboration avec les structures nationales de recherche et de développement a développé et diffusé des technologies de gestion intégrée contre les ravageurs dont le but est de contribuer à l'augmentation de la production agricole et du revenu des maraîchers ainsi qu'à une réduction des inégalités dans la distribution de leurs revenus.

Cette étude se propose de répondre aux questions suivantes:

- Quels sont les différents systèmes de production de la tomate au Sud-Bénin ?

- L'utilisation des biopesticides contribue-t-elle plus à l'amélioration des revenus des producteurs de tomate comparativement à l'utilisation de pesticides chimiques ?

- L'utilisation des biopesticides contribue-t-elle à une meilleure distribution de ces revenus en comparaison avec l'utilisation des pesticides chimiques?

1.3. Justification

L'agriculture urbaine et périurbaine contribue de façon significative au développement socio-économique des villes et cités en Afrique subsaharienne (Obuobie et al., 2006).

Contrairement à la production saisonnière de vivriers dans les campagnes, la production maraîchère en zone périurbaine couvre toute l'année en utilisant des techniques de production intensive (irrigation/arrosage et équipements associés, engrais organiques et minéraux, lutte phytosanitaire, etc.) sur de petites surfaces. En conséquence, le maraîchage périurbain assure une offre constante de légumes divers pour satisfaire les demandes nutritionnelles de la population urbaine et contribue à la sécurité alimentaire de celle-ci. En outre, l'activité procure un revenu régulier à des producteurs d'origines diverses : migrants, anciens fonctionnaires, les licenciés de la fonction publique (Kouvonou et al., 1995).

L'agriculture urbaine et périurbaine permet non seulement de préserver les ressources environnementales pour la communauté toute entière, mais aussi et surtout d'optimiser les coûts de production et les rendements au niveau de l'entreprise agricole individuelle (Steichen, 1994). Ceci constitue la garantie de la sécurité alimentaire, c'est-à-dire la possibilité pour les ménages de disposer ou de pouvoir se procurer à tout moment des aliments en quantité et en qualité (Kouvonou et al., op.cit.).

Le Bénin à l'instar d'autres pays africains, a connu ces dernières années un développement de l'agriculture urbaine et périurbaine à la suite d'une forte croissance démographique induisant un accroissement des besoins alimentaires.

L'agriculture urbaine est une activité informelle, génératrice de revenus et d'emplois, pratiquée par les couches vulnérables des régions urbaines et périurbaines (Assogba-Komlan et al., 2007). Le maraîchage constitue une branche de l'agriculture urbaine et figure parmi les douze filières retenues par l'Etat béninois, comme prioritaires (Tokannou et Quenum, 2007). Il joue un important rôle social et économique au sein de la population béninoise. En effet, la consommation nationale de légumes frais est très élevée et estimée en 2002 à 74.000 tonnes, soit environ 80 kg par personne et par an (PADAP, 2003).

La tomate, culture maraîchère, qui fait objet de la présente étude revêt une importance économique considérable en raison de son utilisation abondante dans l'alimentation quotidienne. Bien qu'en valeur pondérale, elle ne représente qu'une faible part par rapport aux autres cultures, sa valeur marchande et  nutritionnelle va en faveur de son développement pour assurer de meilleures conditions de vie à l'exploitant agricole et à sa famille (PTAA, 2001).

La tomate joue un rôle prépondérant dans l'économie des ménages au Bénin. Contrairement aux autres spéculations tel que le maïs destiné en grande partie à l'autoconsommation domestique, la tomate est beaucoup plus destinée à la vente. Les résultats de nos enquêtes révèlent que la tomate est beaucoup plus vendue que consommée par les producteurs. Elle constitue ainsi une source potentielle génératrice de revenus aux producteurs et par conséquent à leurs ménages.

La tomate fournit des quantités appréciables de vitamine C (10 à 20 mg aux 100 g), ainsi que de la provitamine A et de nombreuses vitamines du groupe B. Ses minéraux sont abondants (notamment le potassium, mais aussi le magnésium et le phosphore), et contribuent ainsi au bon équilibre acido-basique de l'organisme ( www.declic-bio.fr).

La production de tomates est de loin la plus importante au Bénin, avec plus de 60% du tonnage maraîcher. Elle est produite principalement dans les départements de l'Ouémé (vallée de l'Ouémé : 35% de la production nationale ; production de décrue), du Mono (sur le plateau Adja : 25% de la production nationale, du Zou (12%) et de l'Atlantique dans la dépression de la lama (12%) (DAPS, 2001).

Cependant les marchés béninois dépendent très nettement des importations en tomate : le Bénin a importé 2524 tonnes de conserves de tomate du 1er Janvier au 29 Février 2008 (ONASA, 2008). Dès lors, l'augmentation de l'offre nationale en produits maraîchers et surtout la tomate est nécessaire d'une part pour satisfaire la demande nationale et d'autre part pour réduire l'augmentation actuelle des importations officielles et informelles de ces produits et par conséquent de la sortie des devises (Tiamiyou et Sodjinou, 2003).

Vu le rôle important que joue la tomate dans les ménages agricoles et considérant les technologies alternatives à la lutte chimique développées à cet effet, il est important d'entreprendre une étude afin d'évaluer la contribution de ces technologies à l'amélioration du niveau de revenus et leur distribution au sein des producteurs de tomate.

1.4. Objectifs de recherche

Les objectifs de recherche se situent à deux niveaux.

1.4.1. Objectif principal

L'objectif général de cette étude est d'effectuer une analyse comparée du revenu et de sa distribution entre les producteurs de tomate qui utilisent les biopesticides et ceux qui utilisent les pesticides chimiques.

Pour atteindre ce principal objectif, trois objectifs spécifiques ont été formulés.

1.4.2. Objectifs spécifiques

De façon plus spécifique, cette étude vise à :

OS1 : Décrire les différents systèmes de production de la tomate.

OS2 : Comparer le revenu des producteurs de tomate utilisant les biopesticides à celui des producteurs utilisant les pesticides chimiques.

OS3 : Comparer la distribution du revenu des producteurs de tomate utilisant les biopesticides à celle des producteurs utilisant les pesticides chimiques.

Pour atteindre ces objectifs, des hypothèses de recherche sont formulées.

1.5. Hypothèses de recherche

Les hypothèses spécifiques relatives à cette étude sont :

H1 : La gestion de l'eau et le type de pesticide utilisé permettent de caractériser les systèmes de production de la tomate.

H2 : L'utilisation des biopesticides accroît le revenu des producteurs de tomate plus que celle des pesticides chimiques.

H3 : L'utilisation des biopesticides améliore la distribution des revenus au sein des producteurs de tomate plus que celle des pesticides chimiques.

La pertinence de cette hypothèse réside dans le fait que l'équité dans la distribution des revenus constitue l'un des facteurs capitaux pour la réduction de la pauvreté ; celle-ci se définit comme étant une conséquence de l'inégale répartition des ressources. Ainsi toute technologie dont le but est de contribuer à la réduction de la pauvreté devrait permettre une répartition plus équitable des revenus. Ce qui participe ainsi à la réduction des inégalités au sein des différentes catégories de maraîchers et de ce fait contribue à leur bien-être.

CHAPITRE 2. REVUE DE LITTERATURE

2.1. Cadre conceptuel

Pour mieux circonscrire l'étude, il paraît important de définir les différents concepts que comporte directement ou indirectement le sujet de recherche.

Ø Biopesticides

Ce sont des insecticides biologiques composés d'organismes vivants, ennemis naturels des ravageurs et des extraits de plantes... utilisés pour entraver, réduire ou éliminer les dommages causés aux cultures par les ravageurs (Lavabre, 1992). La méthode de lutte qui consiste à utiliser les biopesticides est appelée lutte biologique.

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