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Impact des suppléments alimentaires chez les enfants de 0-5 ans immunodéprimés au VIH/SIDA, Cas de l'Hopital Rwinkwavu/Patners In Health

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par Denys NDANGURURA
Université ouverte / Campus de Goma - Licence en santé publique 2008
  

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I.3. CONSEQUENCE DU PROBLEME

La MPE a des multiples conséquences surtout chez les enfants immunodéprimés au VIH/SIDA aussi bien sur l'enfant que sur la société. Ces conséquences se voient surtout sur le plan médicaux sanitaire, sur le développement physique et enfin sur le plan socio-économique et socio sanitaire.

I.3.1. Sur le plan médicaux sanitaire

La malnutrition chez les enfants vivant avec VIH diminue considérablement la résistance aux infections courantes (paludisme, tuberculose, méningites, rougeole, maladies diarrhéiques et les infections respiratoires). Celle-ci à leur tour engendre une détérioration de l'état nutritionnel de façon directe par l'affaiblissement des tissus et indirectement par la perte d'appétit (3 ; 17).

Des nombreuses recherches ont été effectuées dernièrement. Sur l'action réciproque de la nutrition et des maladies infectieuses. On a démontre que les maladies infectieuses. On a démontre que les maladies infectieuses se déclaraient plus facilement, duraient plus longtemps et étaient plus mortelle chez les enfants mal nourris.

Parallèlement, les maladies infectieuses sont souvent à l' origine de l'état de malnutrition. Elles se caractérisent par le manque d'appétit et parfois des vomissements et des diarrhées (2, 18).En outre on a démontré que même dans les maladies bénignes, les besoins du corps en protéines et d'autres éléments nutritifs augmentent. Dans certains endroits on impose aux malades des sévères restrictions alimentaires. Il arrive que l'on soumette l'enfant à un jeu prolongé, traitement qui a des conséquences évidement désastreuses. Ainsi, les maladies infectieuses jouent un rôle très important dans l'apparition de la malnutrition en particulier dans les cas de marasme, de la kwashiorkor et de carence en vitamine A pendant la première année de la vie car les enfants ne disposent que d'une faible immunité surajoute celle provenant d'une infection à VIH/SIDA. Signalons que les maladies infectieuses sont très courantes durant cette période qui se reproduit fréquemment et se déclenchent souvent en même temps et en même forme (2,18).

Deuxième Chapitre : GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH

II.1. INFECTION A VIH

La transmission de la mère au bébé
Les femmes de 15 ans et plus constituent 47% des 36,1 millions de personnes qui vivent avec le VIH/sida. Plus de 90% de ces femmes vivent dans le monde en développement. La transmission du VIH de mère à bébé (TVMB) - aussi appelée transmission verticale ou périnatale - est la cause première d'infection à VIH parmi les enfants de moins de 10 ans. Chaque année, plus de 600 000 enfants naissent avec l'infection à VIH. Depuis le début de l'épidémie, on estime que 5,1 millions d'enfants ont contracté le VIH, dans le monde. La majorité d'entre eux vit en Afrique, vu les taux de fertilité élevés et la forte prévalence du VIH parmi les femmes enceintes. Le problème est particulièrement prononcé dans les centres urbains du Sud du continent, où la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes qui visitent des cliniques prénatales atteint par endroits les 30% (des taux aussi élevés que 70% ont par ailleurs été mesurés à certains endroits au Zimbabwe). Les cas de TVMB en Inde et dans l'Asie du SUD-EST semblent en hausse rapide.
Le VIH peut être transmis pendant la grossesse, le travail et l'accouchement (transmission périnatale) ou par l'allaitement. Parmi les nourrissons qui ne sont pas nourris au sein maternel, on estime que les deux tiers ont contracté le VIH pendant la phase de l'accouchement. Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque que le VIH soit transmis de la mère au foetus ou au bébé; notamment :

· charge virale élevée

· malnutrition maternelle

· autres infections transmises sexuellement et non traitées (qui accroissent de 6 à 10 fois la probabilité de transmission du VIH)

· rupture prolongée des membranes, pendant la phase de travail;

· interventions intrusives pendant l'accouchement, qui accroissent l'échange de sang de la mère avec le bébé.

Dans les populations où il constitue la norme, l'allaitement est la cause d'environ un tiers des cas de TVMB.

Certains facteurs susceptibles d'accroître ce risque en cas d'allaitement sont : phase avancée de maladie chez la mère, carence en vitamine A chez la mère, abcès ou infections aux seins, pratiques d'allaitement, et infections orales chez le nourrisson.

II.2. PROGRÈS DE LA PREVENTION ET DU TRAITEMENT
Les stratégies pour limiter le nombre de bébés séropositifs au VIH se sont concentrées essentiellement sur la prévention du VIH parmi les femmes en âge de procréer, par la promotion du sécurisexe, et par la prévention des grossesses non désirées chez les femmes séropositives, à travers la planification familiale et l'interruption de la grossesse. Des directives adaptées à l'obstétrique ont par ailleurs été formulées quant à l'évitement d'interventions effractives non nécessaires, en vue de réduire la probabilité de transmission pendant le travail et l'accouchement. Jusqu'à récemment, on n'avait pas de moyen de prévenir la TVMB, lorsqu'une femme séropositive décidait de poursuivre sa grossesse. Deux interventions prometteuses, séparément ou en conjonction - soit l'administration de médicaments antirétroviraux et la modification des pratiques d'allaitement du nourrisson - sont maintenant utilisées et s'avèrent d'une grande efficacité.

II.3. MEDICAMENTS ANTIRÉTROVIRAUX
Jusqu'en 1998, l'on connaissait un seul médicament pour réduire le risque de TVMB. L'étude du « AIDS Clinical Trials Group (ACTG) 076 » a permis de constater que la zidovudine (communément nommée AZT) prise par voie orale à partir du quatrième mois de la grossesse et administrée par voie intraveineuse pendant le travail, puis administrée pendant 6 semaines à des nouveaux-nés qui n'étaient pas allaités par la mère séropositive, parvenait à réduire d'environ 60% la transmission du VIH au bébé. Mesure qui est aujourd'hui routine dans la plupart des pays industrialisés (au coût moyen de 1000$ par grossesse), ce régime de traitement est encore inaccessible dans plusieurs pays en développement, à cause du coût et des exigences d'ordre logistique. La nécessité d'un début précoce du traitement est particulièrement problématique, puisque plusieurs femmes enceintes dans les pays en développement ne se prévalent pas ou n'ont pas accès à des soins prénatals avant l'amorce de la phase de travail.

Dans un nombre croissant de pays, cependant, d'autres options moins complexes pour prévenir la TVMB sont maintenant disponibles.

· De récents essais cliniques effectués en Thaïlande (Shaffer et coll., 1999), au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire (Dabis et coll., 1999) ont révélé que l'administration d'un bref traitement d'AZT à la mère, pendant les quatre dernières semaines de la grossesse, réduit le risque de TVMB sous la barre des 10% - ce qui représente une diminution de 50% du taux normal - à condition que la mère évite strictement d'allaiter le nourrisson.

· Des conclusions, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Ouganda (p. ex. les essais « Perinatal Transmission » [PETRA]), indiquent que si la femme séropositive reçoit de l'AZT et un autre antirétroviral appelé lamivudine (ou 3TC) pendant l'accouchement, et qu'elle et son bébé continuent cette thérapie pendant une semaine après la naissance, le risque que le bébé soit séropositif est réduit de 37%.

· Une étude effectuée en Ouganda a révélé une diminution de la TVMB, à environ 10%, lorsque l'antirétroviral nevirapine (NVP) est administré à la mère au début de la phase de travail, puis au bébé 72 heures après la naissance (Guay et coll., 1999).

Ces études s'appliquent principalement au cas des femmes des pays en développement - dont la majorité n'a pas accès à des antirétroviraux. Plusieurs critiques et dilemmes d'éthique en résultent : deux des principaux points déplorés sont le recours à des essais contrôlés contre placebo et le manque de clarté des formulaires de consentement soumis aux participantes. De plus, les femmes séropositives ont été peu impliquées dans l'élaboration et la surveillance du suivi de ces études.
Des préoccupations sont liées aux effets secondaires potentiellement nocifs de l'exposition de l'enfant aux médicaments, in utero et après sa naissance. De nouvelles mutations du VIH peuvent se produire dans les populations où le régime exigé par le traitement n'est pas adéquatement suivi - une difficulté qui n'est pas rare. En dépit de ces problématiques, une consultation technique effectuée en octobre 2000 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu que les avantages possibles de l'utilisation de ces médicaments l'emportaient largement sur les risques.
II.4. RECOMMENDATIONS RELATIVES À L'ALLAITEMENT
Dans le cas de femmes qui ne sont pas atteintes d'infection VIH, l'allaitement est l'option de choix, pour la survie de l'enfant, en termes de nutrition et d'évitement de maladies infectieuses pendant les deux premières années de vie. Les inquiétudes subsistent dans le cas de mères séropositives : sans médicaments, si le nourrisson est allaité et ingère aussi d'autres liquides ou des aliments solides (nutrition mixte), son risque d'infection à VIH est de 30% à 35%. Ce risque est réduit à 20% si l'enfant n'est pas allaité, par sa mère séropositive. L'évitement complet de l'allaitement par la femme séropositive (recours à une nutrition substitutive) est considéré comme le moyen le plus sûr d'éviter la transmission périnatale par cette voie. Des données portent à croire, cependant, que l'allaitement exclusif, pendant les trois premiers mois de vie, serait associé à des taux de transmission moindres que ceux de la nutrition mixte (Coutsoudis et coll. 1999).
Un usage inadéquat de substituts du lait maternel (si on les mélange à de l'eau non potable ou si on les dilue trop) peuvent causer de graves cas de malnutrition et des maladies infectieuses mortelles. Les risques associés à la nutrition mixte dépassent peut-être les bienfaits (cela dépend des conditions locales). En Afrique sub-saharienne, la diarrhée est la principale cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Une évaluation rigoureuse de la sécurité associée à l'évitement de l'allaitement maternel implique l'accès à de l'eau potable, un approvisionnement sûr en formule nutritive infantile ainsi que l'accès à des conseils.
L'OMS recommande ceci, pour les mères séropositives :

Éviter complètement l'allaitement au sein, si des substituts de nutrition sont acceptables et sûrs, si l'option est réaliste et si l'approvisionnement est assuré.

· L'allaitement maternel ne devrait être donné au nourrisson que pendant les premiers mois, si la mère choisit d'allaiter.

· Si la mère choisit de ne pas allaiter dès la naissance ou qu'elle interrompt cette pratique plus tard, on devrait lui donner des conseils précis et un soutien pendant les deux premières années de la vie de l'enfant, afin d'assurer une nutrition substitutive qui soit convenable.

Malgré la clarté de ces recommandations, plusieurs études sur l'allaitement ont conduit à des messages mitigés qui ont semé la confusion parmi les professionnels de la santé et les femmes qui souhaitent adopter des pratiques sûres. Il est nécessaire de développer un message clair, après toute étude clinique, pour favoriser une meilleure acceptation des méthodes alternatives de nutrition infantile.
D'autres interventions à l'étude, quant au potentiel de prévention de la TVMB, incluent :

· accouchement par césarienne, pour réduire l'exposition du bébé aux fluides corporels de la mère;

· nettoyage du conduit pelvien pendant le travail et l'accouchement.

· évitement de l'épisiotomie;

· obstruction du cordon ombilical;

· supplémentation en vitamine A;

· immunisation passive de la femme et de l'enfant (infusion d'anticorps neutralisants spécifiques au VIH); et

· recherche d'un vaccin (immunisation active).

De pair avec ces méthodes de prévention et de traitement, la réduction de la vulnérabilité des femmes au VIH par divers efforts - amélioration du statut de la femme; programmes d'éducation et information; développement de méthodes barrières alternatives, comme les microbicides; traitement des maladies transmises sexuellement - devrait être la pierre d'assise de tous les programmes de prévention de la TVMB.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon