WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Enseignement de la conjugaison du verbe rwandais à  l'école secondaire: Essai d'élaboration d'une méthodologie spéciale appropriée à  la section litteraire

( Télécharger le fichier original )
par Jean Marie Vianney MUNYANEZA
Universite Nationale du RWANDA - Bacchelor's Degree in Education 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Il ressort de ce tableau que le kinyarwanda et le français sont considérés de la même manière (20 élèves sur 74 chacun, soit 27%) et que l'anglais les dépasse (30 élèves soit40,6%). Cependant, 4 élèves (soit5,4%) affirment qu'ils considèrent toutes ces langues de la même manière.

1.5. SYNTHESE DU CHAPITRE

Dans l'enseignement / apprentissage d'une langue qui se veut nationale, les discussions sont nombreuses. Bien que le kinyarwanda soit la seule langue qui unit les nationaux, ce qui nous offre un avantage rare en Afrique et un atout évident pour l'unité, nous ne pouvons oublier que dans son enseignement il y a l'influence de ses propres parlers locaux qui pèsent sur le professeur et son activité.

Dans l'analyse de ces problèmes, MUGENGANO, F.(1986 :51) dit que ce phénomène est normal car la langue est un patrimoine social difficile à gérer et chaque usager l'utilise certes comme un code mais avec plus de liberté. Dès lors, les parlers locaux spéciaux ne peuvent pas être considérés comme des handicaps à l'enseignement, mais ils doivent être pris en considération car, souvent, le professeur est pris comme un modèle par les élèves et doit utiliser le kinyarwanda standard.

Selon cet auteur, la ligne de démarcation entre le régional et le standard en matière de langue est « ce qu'il y a de plus vague ». Le professeur de kinyarwanda devrait alors considérer le plan linguistique d'une part et le plan culturel ou sociologique d'autre part, afin de mieux enseigner le kinyarwanda aux élèves provenant de différentes régions du pays.

A part ce problème, comme nous l'avons montré tout au long de ce chapitre, la plupart des activités du kinyarwanda sont trop influencées par la personnalité du professeur et pour cela par le sens de ses goûts et ses préférences plutôt que par la prévision donnée par le programme. A part ceci, les élèves apprennent attentivement le kinyarwanda ou le négligent, respectivement selon qu'ils attachent plus d'attention à leurs examens de fin de cycle ou non.

C'est ainsi qu'au T.C, les élèves l'apprennent avec force volonté de même que chez les élèves de la N.P, alors que les scientifiques ne l'aiment pas en général et sa grammaire en particulier.

Un autre problème plus grave est celui d'un même professeur qui donne le cours de kinyarwanda à tout le cycle et qui ajourne au jour le jour les activités prévues pour une à l'année ultérieure, car il sait très bien qu'il est et sera le même pour la classe suivante. Ceci entrave l'activité des élèves qui peuvent changer d'établissement. De même au cas où le professeur ne sera pas là les années à venir, le nouveau ne saura pas comment se prendre dans cette situation de formation tronquée.

Toutes les remarques que nous avons pu récolter nous ont emmené à conclure que même s'il y a des programmes, ceux-ci ne sont pas bien exploités puisqu'on remarque beaucoup d'interférences découlant de la personnalité du professeur et/ou des élèves, ce qui rend plus subjectif l'enseignement /apprentissage du kinyarwanda à l'école secondaire.

CHAPITRE II. ENSEIGNEMENT DU KINYARWANDA EN

SECTION LITTERAIRE

Vus les intitulés des programmes et la masse horaire attribuée aux littéraires et tous les préjugés lancés pour et contre eux, on affirme sans contestation aucune que tout ce qui est relatif à la langue se rencontre chez eux.

La langue est la matière première des littéraires qui en exploitent les mécanismes. Le kinyarwanda chez les littéraires rwandais, a une valeur particulière qui fait qu'il mérite le plus d'attention: celle d'être la langue première par opposition aux autres langues étudiées qui sont quant à elles, secondes et étrangères.

Néanmoins, le caractère primordial d'être une langue comprise par tout Rwandais, la rend moins exploitée et lui attire des préjugés tendant à la marginalisation.

Comme nous l'avons constaté, la plupart des élèves se croient fort en kinyarwanda et accordent le plus d'importance aux autres langues. Ceci est un trait qui fait que l'enseignement/apprentissage du kinyarwanda devienne stagnant ou bien évolue à pas lent.

2.1. PROGRAMME DE KINYARWANDA EN SECTION LITTERAIRE

En analysant le programme de kinyarwanda en section littéraire, nous allons nous faire guider par des outils théoriques de conception et d'évaluation d'un programme d'enseignement. D'après DE KETELE  et al., ( 1989 : 190-196), ces outils sont les finalités, les objectifs, le contenu, les méthodes, les techniques, la gestion du temps, les moyens d'évaluation et les matériels.

Comme tous les autres programmes de kinyarwanda élaborés pour l'enseignement secondaire, celui de la section littéraire découle de la masse horaire attribuée au kinyarwanda et à la volonté exprimée par les autorités de voir l'enseignement de la langue maternelle se faire de la façon le plus systématique et la plus approfondie possible. Le contenu et sa conformité avec l'horaire ont été respectivement discutés aux points 1.2.2. et 1.3.3. du premier chapitre, mais signalons que ce programme est plus spécialisé et beaucoup plus riche que ces autres car, avons-nous dit, il est conçu pour des littéraires et bien qu'il soit le même pour les trois sections, son exploitation/exploration doit s'adapter à chacun, en référence aux profils de sortie.

2.1.1. Objectifs généraux du programme

Un objectif général est celui dont la formulation reste générale c'est à dire non opérationnelle et donc non évaluable directement avec précision(DE KETELE et al. , 1989 : 224)

En général, l'apprentissage de la langue maternelle est très important, car c'est une des disciplines qui conduit le mieux au but assigné à l'éducation à savoir : la formation harmonieuse de l'homme au sens plein du mot, c'est à dire éducation saisissant l'homme dans tous ses aspects : intellectuel, social, esthétique, psychique, moral.

L'objectif visé par l'enseignement de la langue maternelle est donc comme le stipule le MINEDUC (S.D : 6) « de faire de la langue un moyen qui permettra à tous de s'exprimer, de se faire comprendre et de comprendre les autres, un moyen de donner et de recevoir ».

Pour ce faire, le programme de kinyarwanda en section littéraire est construit de façon systématique et logique. Ses objectifs généraux convergent vers la valeur même du kinyarwanda et sont :

- Former un Rwandais fier de sa culture et qui se respecte ;

- Bien éduquer le Rwandais en lui apprenant le respect d'autrui, l'ordre, à vivre en paix avec les autres, à avoir de la générosité, de la convivialité, de la tolérance ; à être véridique, à être mentalement et physiquement propre etc. (MINEDUC, 1999 : 2)

Pourtant, comme nous l'avons signalé tout au long de notre travail, ces objectifs sont beaucoup plus tournés vers le coté historique et culturel que du côté grammaticale. Ainsi remarque-t-on de profondes lacunes qui tendraient à faire une sorte d'appendice à la littérature.

2.1.2. Objectifs spécifiques du programme

Les objectifs spécifiques du programme de kinyarwanda en section littéraire sont englobés dans cette déclaration : Ceux des sections littéraires, Sciences Humaines et Normale primaire doivent l'analyser particulièrement car ils en auront besoin dans leurs travaux postscolaires et même certains continueront en s'en spécialiser dans des Universités (MINEDUC, 1999 : 1)2(*).

Ainsi, cette analyse profonde du kinyarwanda que stipule cette déclaration s'appuie sur des objectifs suivants :

v Prôner une culture de lecture ;

v Montrer la structure, la forme et le fond d'un texte ;

v S'adresser à l'auditoire dans un registre soutenu ;

v Rédiger correctement des textes en évitant des termes impropres et des argots ;

v Citer et classer en tableau les parties composantes de la littérature rwandaise ;

v Bien écrire en respectant les règles de l'orthographe courante et de l'alphabet phonétique ;

v Citer et analyser les diverses catégories grammaticales ;

v Analyser la phrase et en montrer la structure et les espèces ;

v Expliquer la situation des langues au Rwanda.

Les cinq premiers objectifs concernent la littérature et les quatres derniers, la grammaire. De ces objectifs, il ressort que rien ne devrait échapper à un littéraire dans l'exploitation de ce programme et c'est la raison pour laquelle il est prévu un examen national de kinyarwanda pour vérifier si les objectifs ont été atteints.

2.1.3. Contenu du programme

Comme nous l'avons mentionné, le contenu du programme de kinyarwanda est le même pour les trois sections Normale primaire, Sciences Humaines et Littéraire. Ainsi, il revient au professeur de faire un choix selon les nécessités et selon la charge horaire attribuée à la section dans laquelle il enseigne ce cours. Nous nous limiterons à la section littéraire car c'est elle qui est concernée par notre sujet.

2.1.3.1. Littérature

De la 4ème à la 6ème année, les différents textes proposés dans ce programme suivent un schéma d'analyse qui est le même pour les autres sections. Tout d'abord, il y a la lecture suivie de l'analyse qui donne lieu au discours pour enfin terminer par la rédaction.

Cependant, quelques différences se remarquent chez les littéraires où l'analyse est beaucoup plus profonde que dans les autres sections.

Les textes qui sont proposés dans ce programme peuvent se regrouper en deux catégories :les textes de la littérature orale et les textes de la littérature écrite.

Cette catégorisation fait recours à l'histoire littéraire du Rwanda, car du point de vue chronologique, effectivement la littérature orale précède celle écrite et s'est affaibli avec l'arrivée des colonisateurs, pour finalement s'effacer.

Selon RWAMAMARA, M., (1986 : 208), notre littérature orale est très abondante et fort variée. Ainsi, elle comprend d'une part, une littérature de cour qui fournit les morceaux de la poésie dynastique, les morceaux de la poésie pastorale , les morceaux de la poésie guerrière ,les récits d'expéditions militaires , les chants guerriers et morceaux de harpe et les morceaux du code ésotérique de la dynastie.

D'autre part, elle comprend une littérature populaire dans laquelle on puise des textes des contes et légendes, des récits historiques populaires, des proverbes ; des devinettes ; des louanges de la vache ; des formules culturelles ; des textes de la littérature de chasse et des textes ayant pour thème les animaux familiers de l'homme.

Ces textes pris avec d'autres provenant de la littérature écrite, sont prévus par le programme. Ils doivent être lus, analysés et exploités par les littéraires qui sont les grands explorateurs de la langue comme le montre le tableau de la page suivante.

Tableau 6 : Types de textes proposés dans le programme de

kinyarwanda en section littéraire

NIVEAU

LITTERATURE ORALE

LITTERATURE ECRITE

Littérature de cour

Littérature populaire

4ème Année

-Les récits

d'expéditions militaires

-Les récits historiques

populaires

-Les proverbes

-Les légendes

-Le lexique spécial

-Les morceaux de la poésie populaire

-L'humour

-La nouvelle,

-Les pièces théâtrales

-La bande dessinée

5ème Année

-La poésie pastorale

-Les proverbes

-Les formules culturelles

-Les chants

-Les poèmes satiriques/humoristiques

-Le lexique spécial

-L'humour

-Le roman

-Les pièces théâtrales

6ème Année

-Les chants guerriers

-La poésie dynastique

-La poésie pastorale

-Les proverbes

-L'humour

-Le roman

-Les discours

-Les pièces théâtrales

-La corres-pondance

Il ressort de ce tableau qu'à chaque niveau de l'enseignement littéraire, le professeur de kinyarwanda est obligé de recourir à ces deux sortes de littérature orale et écrite et que même, un même élément de la littérature peut se retrouver sur le programme de chaque promotion (exemple : Les proverbes, les pièces théâtrales, l'humour).

Il faudrait que ces textes proposés dans le programme soient groupés selon les deux grandes divisions de la littérature rwandaise afin de rendre leur enseignement/apprentissage plus représentatif et logique. Ce qui contribuerait à la conciliation de l'histoire du Rwanda à celle de la littérature rwandaise, sinon le professeur est obligé de revenir aux notions préliminaires de chaque sorte de littérature à chaque contact avec un nouvel élément de telle littérature.

Cependant, nous pouvons signaler que les manuels scolaires ne sont plus en conformité avec les programmes, ce qui fait que l'on peut trouver des textes proposés pour la 4ème année dans le programme, dans un livre de la 5ème ou de la 6ème année et vice-versa. Ceci est dû au fait que les programmes sont révisés mais les livres ne suivent pas.

a) Lecture

MUTAKE, T., (1986 : 193) dit que «la lecture comprend trois types d'exercices que le professeur doit toujours tenir à coeur : la lecture courante, la lecture expressive et la lecture silencieuse ».

Pour lui, ces deux dernières activités ont l'objectif d'entraîner l'élève à lire de façon à faire comprendre qu'il comprend lui-même ce qu'il est en train de lire, tant sur le plan du contenu que sur celui de la forme imprimée au texte par l'auteur. Après ce contact avec le texte, suit la rencontre plus intime avec le texte qui consiste en exercices qui augmentent sensiblement les aptitudes de l'élève à l'esprit critique et à l'établissement d'un ordre logique des idées. Ces exercices peuvent se regrouper sous des objectifs généraux : Comprendre un texte, résumer un texte, expliquer les passages choisis dans le texte. Ce sont donc ces exercices qui doivent couronner l `activité de lecture. De ce fait, les littéraires doivent respecter ce schéma qui leur est aussi proposé par le programme.

b) Analyse

L'analyse textuelle complète la lecture et ne peut être bien comprise sans que celle-ci ait été soigneusement exploitée. Dans cette activité d'analyse, plusieurs catégories d'exercices s'y rencontrent à savoir les thèmes principaux et secondaires du texte, les idées majeures, le style, les indications spatio-temporelles et psychosociales, etc....

L'élève avec l'aide du professeur, devra donc relever tous ces éléments dans son analyse avant la prise de parole. L'analyse d'un élève littéraire se fonde sur la recherche des thèmes qui constituent la charpente du texte. Un littéraire doit aussi analyser les figures de style et le langage propre de l'auteur.

c) Prise de parole

L'élève apprend à converser et à communiquer aux autres ce qu'il a réellement lu et analysé. C'est dans cette activité que l'élève montre ses potentialités de mémoire. Il mémorise, conserve et reproduit à volonté quelques types de textes jugés selon leur type (poèmes, chants, ...) par le professeur.

Ici, on insiste sur l'éloquence et la rhétorique qui donnent aux élèves de vrais outils de l'activité de la prise de discours. Cette activité doit être soutenue, car comme le dit CREPEAU, P., cité par MINEPRISEC., (1987 : 14) savoir tenir sa langue est un signe évident de bravoure et de sagesse. La prise de parole ne doit pas être seulement une activité de compétition, mais elle doit aussi prendre point de départ dans des classes.

d) Composition

La composition constitue l'étape ultime de l'étude de texte et l'aboutissement normal des exercices relatifs aux étapes antérieures  (MUTAKE, T., 1986 : 202).

L'élève s'exerce à la création de textes nouveaux parce qu'il sait apprécier à leur juste valeur, les modes d'utilisation des ressources de la langue dans un texte donné et il est capable de situer un texte par rapport aux genres qu'il connaît. Cependant, l'élève doit avoir maîtrisé les règles de l'orthographe du kinyarwanda et celles de la rédaction.

2.1.3.2. Grammaire

De la 4ème à la 6ème année, les activités grammaticales prévues par le programme peuvent se regrouper en trois catégories:

1°L'orthographe

2°L'analyse des parties du discours

3°L'étude de la langue

a) Orthographe

L'enseignement/ apprentissage de l'orthographe du kinyarwanda se trouve accentué en 4ème année où l'élève est appelé à maîtriser les notions de quantité vocalique et les règles de la tonalité ; l'alphabet phonétique et la syntaxe .Cependant, disons que cet enseignement de l'orthographe se poursuit et se consolide dans des classes supérieures là où les élèves doivent rédiger différents types de textes y compris des dissertations. Selon GASANA, A., (1986 :60)  l'orthographe est une technique de représentation de l'oral . Bien que l'oralité prime sur l'écriture car elle concerne tout le monde alors que cette dernière concerne une infime minorité, l'incontestable intérêt de l'écriture réside selon le même auteur «dans le fait que, de part sa fonction de pérennisation de l'oral, elle vient faire échec aux barrières dues aux conditions spatio-temporelles qui font obstacle à la communication ».

Dans l'enseignement de l'orthographe en section littéraire, on voit qu'un accent particulier est seulement mis sur les règles tonologiques et morphologiques, mais que le caractère théorique prime sur la pratique : Alors que l'orthographe concrétise la phonologie pratique, les exercices pratiques sur l'orthographe ne sont pas focalisés.

Bref, une étude approfondie sur l `orthographe peut être envisagée, tel que nous le propose GASANA. A.,(op.cit.60), en reprenant GUION, J., sous trois aspects :

- L'orthographe comme phénomène linguistique

- L'orthographe comme symbole de la culture

- L'orthographe comme phénomène pédagogique.

Dans nos écoles, seul le premier aspect est considéré à sa juste valeur. Les autres sont exploités à tort et à travers. Ce qui handicape l'apprentissage car, les différents contextes susceptibles d'influer sur sa réussite ne sont pas considérés.

b) Parties du discours

Cette analyse est faite de façon logique et croissante, c'est à dire du simple au complexe, surtout en ce qui concerne le nom, le prénom, les modaux, les prépositions, mais pour le verbe, quelques lacunes relatives au processus d'enseignement se remarquent. Ainsi par exemple, les sortes de verbes et certains morphèmes comme les terminaisons sont prévus en 5ème année, alors que la conjugaison au sens propre est prévue en 6ème année.

Bien que l'analyse morphologique soit différente de la conjugaison, il n'est pas du tout compréhensible ni logique d'aborder l'étude des morphèmes du verbe avant de parler de la conjugaison car elle les englobe.

c) Etude de la langue

Cette partie se concentre sur des parlers régionaux et leur influence sur le kinyarwanda standard. Ainsi, le professeur doit aborder cette étude sur les plans phonétique, phonologique, morphologique, lexical et syntaxique. Le professeur et les élèves doivent aussi faire en sorte que le parler régional ne fasse l'objet de discrimination en faveur de l'autre, enfin de ne pas considérer ces particularités linguistiques comme des «fautes », car comme l'affirme MUGENGANO, F., (1986 : 58), « toute langue est bonne, belle et même complète, dans la mesure où elle traduit fidèlement l'expérience de ses locuteurs ».

Le kinyarwanda standard est selon le même auteur un parler imposé par l'histoire et adopté dans les écoles dans le souci d'éviter des tracasseries inutiles car son influence à foyer unique, si séculaire et si concentrée, est irrésistible  (1986 : 58). C'est donc ce kinyarwanda standard qui doit être enseigné comme langue du Rwanda et les autres parlers régionaux voire des dialectes sont négligeables. Comme l'observe OVERDULVE, C (1987 : 15) ,  le langage du centre du pays s'avère être une bonne moyenne du langage de tout le pays. C'est ce langage central qui est considéré comme standard malgré l'absence d'unanimité.

d) Part de la conjugaison

La conjugaison proprement dite du verbe rwandais est prévue en 6ème année. Cependant, dans l'analyse on remarque qu'elle commence en 4ème année mais sous une autre perspective. Quand on parle de la conjugaison, on ne devrait pas songer uniquement aux notions de temps et de mode, mais aussi aux autres comme l'aspect, la dérivation déverbative, les sortes de verbes, ...Par exemple les sortes de verbes et les terminaisons du verbes sont prévues d'être enseignés en 5ème année, alors que la conjugaison n'est pas abordée explicitement par le programme.

* 2 Abo mu mashuri y'indimi, ubumenyamuntu n'inderabarezi bakwiriye kuyicengera mu buryo bwihariye kuko bazagikenera mu mirimo bazakorra barangije amashuri yisumbuye ndetse bamwe bakazakomeza kukinonosora mu nzego za kaminuza .

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein