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Le cinéma d'horreur en France : entre culture et consommation de masse

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par Laure HEMMER
EAC Paris - Master 1 Management de projets culturels 2007
  

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CHAPITRE 2 : LES Réseaux CLASSIQUES

DE LA Filière Cinématographique

A côté de ces petits réseaux spécialisés, les films d'horreur sont présents dans le marché traditionnel du cinéma, allant de la sortie en salles à la programmation télévisuelle en passant par l'édition vidéo. Comment s'insèrent-ils dans cette économie mouvementée et concurrentielle, où de petites entreprises côtoient des géants. Comment se font-ils une place au sein de l'offre généraliste ? Bénéficient-ils de réseaux spécialisés ?

2.1. Le cinéma, un lieu vénéré mais délaissé...

2.1.1. Les films d'horreur dans l'univers des salles

Malgré la récente apparition des cartes illimitées et d'offres promotionnelles diverses (qui ne sont pas du goût de tout le monde), la sortie cinématographique est devenue un luxe, comme l'affirme Christophe Lemaire1. Avec une fréquentation qui oscille selon les années mais n'est pas tombée en dessous de 170 millions d'entrées annuelles depuis 1998, donnant la prééminence aux films américains, on en peut cependant pas affirmer que les salles obscures n'attirent plus. Mais avec la multiplication des médias et la diversification des offres et des technologies domestiques et mobiles, le cinéma n'est plus le lieu privilégié de découverte de films, d'autant plus pour des films qui sont moins bien accueillis dans la sphère cinématographique comme les films d'horreur. En effet, si régulièrement des films d'horreur caracolent en tête du box office américain (l'horreur aurait rapporté 586 millions de dollars en 2006, 444 millions en 2005 et 388 millions en 20042), force est de constater que cette frénésie n'atteint pas les mêmes sommets en France. Les Français n'ont jamais été très friands de films fantastique/horreur. Pour preuve, le classement des plus grands succès réalisés dans les salles obscures de 1945 à 20073 ne voit apparaître qu'à la 88eme place un film d'horreur ; L'Exorciste (1974)

1 Voir entretien mené le 24.07.2008, annexe n°26, p.66

2 Source Nielsen EDI, in article Le film d'horreur atteint des sommets en 2006 par Emmanuel Paquette, Les Echos du 15 février 2007, annexe n°6, p.20

3 Bilan 2007, CNC

de William Friedkin, avec 6,7 millions d'entrées. Sur 202 films répertoriés ayant totalisé plus de 5 millions d'entrées il n'y a guère que ce dernier et Les dents de la mer (1976) de Steven Spielberg (à la 117eme place avec 6,26 millions d'entrées) qui peuvent réellement être qualifiés d'horreur, d'autres frisant avec le fantastique (les 6 épisodes de la saga de La Guerre des Etoiles de Georges Lucas) ou l'anticipation (Independance Day de Roland Emmerich, 1996). Si le journaliste Emmanuel Paquette assure qu'en 2006, « 4,716 millions de spectateurs se sont retrouvés dans les salles obscures pour se faire peur1 », il convient de considérer ces chiffres avec précaution (notamment à cause de l'absence de définition fournie). Car en France, les films fantastique/horreur ne dépassent que rarement les 500 000 entrées. Si Je suis une légende (2007) de Francis Lawrence, a cumulé 1,83 millions d'entrées2, cela est sans nul doute plus du à la renommée de l'acteur principal, Will Smith, qu'au genre en lui-même, l'adaptation du livre culte de Richard Matheson étant perçue comme relativement « soft » par les fans3. Afin de cerner l'ampleur des films d'horreur projetés sur les écrans français, il convient d'étudier de plus près leur distribution et leur programmation auprès des exploitants de salles.

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