WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le cinéma d'horreur en France : entre culture et consommation de masse

( Télécharger le fichier original )
par Laure HEMMER
EAC Paris - Master 1 Management de projets culturels 2007
  

précédent sommaire suivant

2.2. ...Au profit d'un marché vidéo plus adapté ?

2.2.1. De la VHS au DVD : données chiffrées et réglementation

La domestication de la consommation cinématographique est une des pratiques culturelles les plus flagrantes de ces trente dernières années. Le taux d'équipement en magnétoscopes des foyers français disposant de la télévision est passé de 1,2% en 1980 à 43,4% en 19903. S'il tend à décliner depuis quelques années, avec l'arrivée du DVD et de ses améliorations technologiques comme le Blu-Ray, se manifestant par une baisse en unités de 85% et de 50% en termes de chiffre d'affaires entre 2006 et 20074, il reste un objet culte pour de nombreux cinéphiles. La VHS était un moyen peu coûteux et facile à écouler, contrairement au DVD où le coût réel en première exploitation s'établit aux alentours de 10 euros. C'est ce qui expliquait la présence de nombreux éditeurs sur le créneau de l'horreur. Cependant, il s'avère difficile d'évaluer cette ampleur, observée empiriquement et attestée par tous les acteurs que nous avons pu rencontrer, les catalogues VHS des éditeurs/distributeurs encore présents sur le marché ayant beaucoup diminué voire disparu, et les nombreuses sociétés s'étant dissoutes ou reconverties à la suite de ces évolutions technologiques. Aujourd'hui, le taux de pénétration des lecteurs DVD dans les foyers français s'établit à un peu moins de 85%5, notamment grâce aux baisses de prix réalisées depuis ces dernières années sur ces équipements devenus largement abordables, malgré un recul des achats de plus de 30% au cours de ces deux

1 Décret n° 2002-568 du 22 avril 2002

2 « Déjà, il y a cinquante ans, les critiques des Cahiers du cinéma désignaient Alfred Hitchcock ou Howard Hawks comme de grands artistes alors que leurs films relevaient d'un cinéma dit commercial », Jean- François Rauger, interview réalisée par Marie Bigorie, op. cit.

3 Laurent Jullier, op. cit. p.17

4 Le marché de la vidéo en 2007, étude CNC, mars 2008

5 Bilan 2007, chapitre 10 : La vidéo, CNC

dernières années. Si le DVD capte la quasi-totalité du marché de la vidéo (il en représente 99,8%), ses achats sont en recul de façon consécutive depuis deux ans, concurrencés par les technologies issues de la dématérialisation des supports tels la VOD ou la TMP1. Il reste néanmoins un support facile à commercialiser. S'il existe une commission de classification a priori pour les films sortant en salles, il n'en est rien en ce qui concerne le domaine de la vidéo. Une commission de contrôle a posteriori a bien été mise en place mais son inefficacité ainsi que l'autorégulation du marché la rendent obsolète. Néanmoins, les éditeurs et distributeurs de films en vidéo respectent les visas du CNC émis lors des sorties salles, qui doivent figurer sur l'emballage du DVD, et attribuent eux-mêmes des recommandations ou des interdictions si ceux-ci ne disposaient pas de visa. En ce qui concerne les films d'horreur, cette pratique est admise. Parmi ceux n'ayant pas fait l'objet d'une exploitation préalable, beaucoup sont déconseillés aux moins de 16 ans, même les plus violents, comme les courts-métrages Guinea Pig ou les productions Uncut. Si affirmer que la distribution de vidéos n'ayant pas fait l'objet d'une sortie cinéma est une donnée qu'il ne faut pas négliger, surtout lorsqu'il s'agit de films d'horreur, il s'avère impossible de chiffrer convenablement ce phénomène, les études du CNC sur le marché de la vidéo ne répertoriant que les films ayant obtenu un visa d'exploitation.

précédent sommaire suivant







Cactus Bungalow - Bar Restaurant on the beach @ Koh Samui