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Analyse des effets de la fiscalité rwandaise sur l'épargne intérieure: "Cas du Rwanda- 1980-2006"

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par Marie-Grâce KAGOYIRE
Université Libre de Kigali - Licence en Economie 2008
  

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Pour aboutir aux differents résultats ; nous nous avons utilisé le test de stationnarité et le test de cointegration.

Avec le premier test, il convient de déterminer l'ordre des différentes variables utilisées dans le modèle tandisque le second consiste à vérifier si les variables utilisées peuvent être intégrées dans un même modèle et qu'elles ont une relation de long terme. Pour cela il faut étudier la stationnarité des résidus issus du modèle à long terme donc après estimation du modèle. La régression du modèle suivant a été à la base de l'estimation de la relation à long terme entre nos variables :

Lnst = a1LnIRt + a2LnPIBt + a3LnConsot +a4Tinft +a5TICt + åt

RESULTATS OBTENUS

Après analyse, notre modèle se présente comme suit :

Lns=-1.4818LnIR+42.6168LnPIB-41.616 Ln Co+0.03595TIC-0.04463LnTinf+åt

(0.0000) (0.000) (0.000) (0.5580) (0.0065)

R2 = 96.97% R2 Ajustée = 96.1728 %

1.Les résultats de l'estimation montrent que la variable dépendante (épargne) est expliquée à 96.97% par les variables explicatives.

2. En ce qui concerne les coefficients, nous constatons que vu la probabilité de l'impôt sur le revenu (0.0000<0.05), il explique négativement l'épargne.En effet un impôt direct sur le revenu ne modifie pas les prix relatifs des biens et n'influence donc pas l'allocation efficace des ressources. En revanche, il peut décourager l'épargne et le travail. Ce qui est évident au Rwanda est que cet impôt décourage l'épargne comme nous le montre l'outil économétrique. En effet, si l'IR varie de 1%, il entraîne une diminution de S de 1.48% toutes choses restant égales par ailleurs.

3. La consommation quant à elle, explique aussi négativement l'épargne. Si la consommation augmente de 1% toutes choses restant égales par ailleurs, l'épargne diminue de 41,16%.

4. Le PIB, étant la principale déterminant de l'épargne au Rwanda, nous constatons que son coefficient est largement significatif par sa probabilité (0.0000<0.05). En effet, la variation du PIB de 1% entraîne celle de l'épargne de 42,6%.

5. La probabilité du TIC de 0.5580 (> 0.05) veut dire qu'au Rwanda, le Taux d'Intérêt Créditeur n'explique pas l'épargne. En effet comme nous l'avons précédemment constaté la hausse du TIC devrait rendre plus attrayante l'épargne mais ici nous ne remarquons pas aucun effet, et ceci peut nous amener à détecter que le rwandais n'ont pas l'habitude de spéculer sur le taux d'intérêt, même si l'objectif de cette sorte de spéculation est de rentabiliser les liquidités. Mais jusque là cet effet reste ambigu.

6. Et, enfin, l'outil économétrique, montre qu'au Rwanda, l'inflation peut expliquer négativement l'épargne en regardant sa probabilité de 0.0065(<0.05). En effet, comme nous l'avons dit précédemment pour comprendre l'évolution de l'épargne, on devrait aussi tenir compte de l'influence de la hausse ou de la baisse des prix. Donc l'augmentation de 1% du TINF entraînerait la diminution de 0.04% de S toute chose restant égale par ailleurs.

CONCLUSION

En guise de conclusion, nous confirmons notre deuxième hypothèse qui stipule que «La fiscalité rwandaise en terme des impôts sur le revenu a des effets sur le niveau de l'épargne intérieure », mais il y a d'autres variables qui peuvent influer sur le niveau de l'épargne intérieure. En effet au Rwanda, le taux d'épargne reste faible cela étant dû à la faiblesse du revenu de la plupart de la population qui, jusque là sont incapable de consommer une partie de leur revenu et d'en dégager une épargne.

Nous avons travaillé sur le sujet intitulé : «Analyse des effets de la fiscalité Rwandaise sur l'épargne intérieure ». Nous avons choisi la période allant de 1980 à 2006 afin d'avoir une large vision sur le temps et inclure ainsi la période d'avant et d'après le génocide. Nous nous sommes fixé deux objectifs à savoir de dégager les comportements des agents économiques face à la fiscalité et évaluer le comportement de l'épargne face à la fiscalité rwandaise. Ces objectifs nous ont conduits à démontrer les effets de la fiscalité rwandaise notamment d'impôts sur les revenus sur le niveau de l'épargne. Outre la fiscalité, d'autres variables peuvent influer sur le niveau d'épargne intérieur. Les mesures correctives doivent ainsi ternir compte des variables complémentaire en vue d'une politique fiscale durable et favorable à la société rwandaise.

La consommation prend presque la totalité du revenu nationale et parfois l'excède d'où l'épargne négative. Ceci, nous a conduits à l'analyse la relation existant entre la structure fiscale rwandaise et la faiblesse du niveau de revenu et par conséquent de l'épargne intérieure. En effet, la structure fiscale rwandaise est caractérisée par la prépondérance des impôts indirects qui représentent en moyenne 67% des recettes totales. Chaque personne sans tenir compte de sa condition économique est soumise à cette forme d'impôts.

Quant aux impôts directs, les principales sources d'imposition sont les rémunérations professionnelles et salariales, les bénéfices des sociétés et des personnes physiques, les revenus des biens immobiliers et les taxes sur les importations, et pourtant pour la plupart des contribuables ce revenu est en lui-même insuffisant. Nous avons ainsi directement conclut que les contribuables préfèrent plutôt consommer leur revenu se trouvant diminuer par l'effet des impôts au lieu d'en épargner. Ce constant nous a conduit à confirmer notre première hypothèse selon laquelle «Le versement fiscal au Rwanda est considéré comme un substitut à l'épargne plutôt qu'à la consommation, autrement dit un accroissement exagéré des impôts renforce la faiblesse du revenu et par conséquent de l'épargne intérieure au Rwanda.»

L'analyse empirique nous a permis de nous rendre compte de l'effet négatif de la fiscalité en termes des impôts sur le revenu sur le niveau de l'épargne intérieure. Le PIB, la consommation et le taux d'inflation étant aussi statistiquement significatifs compte tenu de leurs probabilités. Par ailleurs, le taux d'intérêt créditeur (TIC) qui était sensé rendre l'épargne plus attractive que la consommation immédiate n'a pas été statistiquement significatif.

Suggestions

En vue de stimuler les investissements, il serait mieux de mettre d'abord en place des mesures incitatives pouvant stimuler l'épargne. Comme, la principale source de cette dernière est le revenu, il convient de mettre en place des stratégies visant à stimuler l'offre des facteurs de production, notamment les capitaux et le travail. Il faut rémunérer surtout les dépôts à vue car beaucoup épargnent non pour avoir la rémunération mais seulement pour profiter des crédits ultérieurs. Aussi la réduction ou l'exonération des certains types d'épargne inciterait les ménages à épargner plus et à consommer moins.

L'augmentation de taux de l'impôt sur le revenu mettrait en péril la satisfaction des besoins vitaux d'une grande partie de la population et entraînerait une épargne déjà faible et donc le développement des investissements. Ainsi, nous suggérons que le système fiscal rwandais tienne compte des capacités économiques de la population en vue de ne pas décourager l'épargne plutôt d'en stimuler.

Kagoyire Marie-Grâce

Université Libre de Kigali

Email : gracemary10@yahoo.fr

Tél. 08471176

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld