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Essai d'analyse de la problematique de financement des projets par les institutions de microfinance au Burkina Faso: Cas de la BCB

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par Nassiri Nikiema
Université de Ouagadougou - Maitrise en science de gestion 2006
  

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II.2- Les IMF : efficacité et rationnement de crédit

Au niveau des pays en voie de développement, il y a un faible niveau d'approfondissement financier entraînant d'après Mc KINNON et SHAW(1973), un faible niveau de développement économique. Dans la plupart des pays africains par exemple, l'accès au service financier classique demeure restreinte à une certaine couche sociale et constitue un handicap au développement et à la diversification de la case productive. La réduction de la pauvreté dans les pays à faible revenu passe nécessairement par la promotion des activités génératrices de revenus pour les classes défavorisées. Toute action visant à trouver les voies et moyens aux agents économiques défavorisées d'accéder à des sources alternatives de financement est un apport important, c'est dans ces contexte que sont nées les IMF.

La microfinance est un réseau de distribution de service financier et non financer de petite taille. Ces services sont essentiellement le micro crédit, la micro finance, la microassurance, la formation et l'éducation. Cette définition de la microfinance laisse apparaître trois aspects : la taille de la transaction est faible, la nature plus institutionnelle qui voit dans la microfinance des modalités d'économie fondée sur la proximité et la solidarité au-delà des frontières strictes de finance et un aspect normatif qui conçoit les IMF comme les alternatives ou échu du marché dans le domaine spécifique du financement des petites et microactivités productives.

Au fur et à mesure que le service financier formel se perfectionnent et se développe, il réduit les niches occupées par la micro finance (S. SOULAMA 2000).

C'est d'ailleurs ce qui explique dans les pays développés avec un fort niveau de développement et d'approfondissement financier, il y a peu de place pour les institution de microfinance

Dans les pays en voie de développement, le système financier est essentiellement caractérisé par trois secteurs financiers à savoir : le formel, le semi formel et l'informel.

Le système formel est celui des banques et intermédiaires financiers agréés qui s'adressent principalement aux grosses unités de production et aux salariés à travers des crédits de court terme.

Le système financier semi-formel est constitué d'intermédiaires financiers égaux et formalisés parfois établis comme établissement financier à part entière, collectant de l'épargne et /ou faisant du crédit aux micro entreprises et aux ménages exclus du service formel.

Quant à la finance informelle, elle est définie comme un ensemble d'activité financière qui se déroule en dehors de toute réglementation des autorités monétaires et financières (LELARD 1990). Les deux derniers systèmes de financement forment ensemble la microfinance

On y trouve deux logiques essentiels à savoir la logique dite de crédit solidaire et celle du crédit mutuel ou coopératif, en référence au notion `' d'argent froid- d'argent chaud» de P. Hugo(1990), quand il traite de la nature exogène ou endogène des ressources servant à l'intermédiation financière.

En effet les débats sur l'efficacité des Impôts sur les IMF ont opposés dans un passé récent les deux logiques ; les uns soutenaient que `' l'argent- froid» équivaudrait à un financement qui vient de loin et qui s'insère dans un tissu social distendu et moins contraignant en cas de non remboursement, alors que `'l'argent-chaud» renvoierait a contrario à un processus de distribution de ressources locales qui repose sur un réseau social de proximité et socialement contraignant.

Alors, la question qui se dégage est de savoir s'il faut exiger une garantie préalable à tout crédit pour une population pauvre ou s'il faut octroyer le crédit afin de créer des possibilités d'épargne ; et cette fusion est en rapport direct avec le problème de non remboursement et la pérennité des IMF , ces institutions ne sont pas des structures concurrentiellles, à ce titre principal comme toutes les structures du tiers secteur, association à but non lucratif ou OCTC, elles ont la préférence pour l'accessibilité du produit aux acteurs plutôt que la maximisation du profit total. Par ailleurs, la microépargne, le microcrédit, la microassurance sont des activités jugées risquées par la banque et les institutions financières formelles qui, en prêtant ni de garanties matérielles, ni d'informations sur la qualité des emprunteurs et des projets à financier encore moins d'assurance pour les risques de non remboursement, surtout à une clientèle qui n'est pas obliger de révéler ses préférences.

Dans ces conditions d'asymétries d'information, les institutions de l'économie sociale sont une réponse plus appropriée à un problème que l'échange marchand ne peut résoudre.

En outre, un nombre croissant d'organisation de microfinance privilégie désormais les activités rentables génératrices de revenus en reconnaissant que le financement de telle activité représente la clé pour assurer une autosuffisance financière.

On s'achemine alors vers un schéma où l'on voit clairement les IMF préfèrent travailler avec les segments de la population moins vulnérable et moins difficile.

Cette évolution est surtout observable au niveau des systèmes coopératifs (le FCPB) compte tenu de l'épargne préalable exigée, ces systèmes s'adressent généralement aux classes moyennes et ont tendance à exclure les plus démunis notamment les femmes. Ce comportement peut-il s'apparenter au rationnement de type Stiglitz et Weiss ?

Absolument, car l'objectif est d'éviter une faillite et de pérenniser leur existence (Faturunimi). Les mouvements de retraite collectifs observables en cas de faillite bancaire sont aussi pour les IMF, qui collecte la petite épargne pour la redistribuer et ce problème sera d'autant plus important que les coopératifs d'épargne et de crédit sont plus représentatifs dans l'espace de la micro finance

Au Burkina Faso, les coopératives et les mutuelles d'épargne et de crédit distribuent plus de 71% de micro crédit et réunissent plus de 78% de tous les crédits des IMF.

Si ce système s'effondre donc, l'économie toute entière sera inévitablement affectée, d'où la nécessité de rationner le crédit.

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