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Structure et efficience de secteur bancaire tunisien , approche SFA

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par Lamia Daly
FSEJG jendouba - mastère 2006
  
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    Structure et efficience du systèmes bancaire tunisien

    Résumé

    C'est une recherche concentrée sur la structure du marché des crédits et l'efficience des firmes bancaires. Elle s'emploie ainsi à caractériser la forme de ce marché et à esquisser l'étendue des effets induits par la restructuration sur la dite efficience. C'est ainsi que nous tenterons d'étudier la nature de l'articulation entre la structure du marché de crédits et l'efficience de la banque commerciale tunisienne.

    - L'efficience signifie l'optimisation du concours bancaire à l'économie, comme la notifier Mr ATI Abdessatar. Par optimisation, on entend ici la maximisation du financement et de la rentabilité bancaire sous contrainte minimisation du risque.

    Introduction générale

    Les années quatre-vingts ont marqué le début d'un rééquilibrage entre la sphère réelle et la sphère financière, elles se sont aussi caractérisées par une rupture partielle avec les thèses de dichotomie entre les deux sphères. L'articulation entre ces dernières est désormais approchée en termes de complémentarité, alors qu'elle était jusque là non abordée, sous l'angle de suprématie et de rivalité.

    C'est dans ce contexte, que maints travaux se sont employés à repositionner la question de l'efficience financière, par référence aux spécificités du système financier et aux impératifs du réel. Dans les pays en développement, de tels systèmes se particularisent par l'hégémonie de la banque. Aussi, les recherches portant sur ladite efficience se ramènent en dernière analyse et à notre sens, à celles s'assignant pour objectif, l'identification des déterminants de l'efficience bancaire.

    Une telle efficience signifie en fait l'optimisation du concours bancaire à l'économie. Par optimisation, on entend ici la maximisation du financement et de la rentabilité bancaire sous contrainte de minimisation de risque. Or comme l'intermédiation s'érige, dans ces économies, en principale modalité de financement, il s'en suit que cette efficience demeure conditionnée par la structure du marché des crédits, de son fonctionnement et de son organisation.

    La mondialisation et ses corollaires, dérégulation et déréglementation ont intensifié la concurrence et les banques n'ont pu échapper à cette nouvelle contrainte. Aussi, nous attendons-nous à ce qu'une refonte soit introduite sur la structure dudit marché et à ce qu'il revête une nouvelle forme d'organisation. Une telle restructuration est ainsi assimilée, théoriquement, à un vecteur de meilleure efficience de la banque car, elle autorise, dans cette optique, une allocation optimale des ressources.

    Ce travail s'inscrit dans cette perspective de recherche, sur la médiation entre la structure du marché des crédits et l'efficience des firmes bancaires. Il s'emploie ainsi à caractériser d'abord la forme de ce marché et à esquisser ensuite l'étendue des effets induits par la restructuration sur ladite efficience. C'est ainsi que nous tenterons d'étudier la nature de l'articulation entre la structure du marché de crédits et l'efficience de la banque commerciale tunisienne.

    Les études ayant traité de la même question ont souvent privilégié la démarche empirique, où les méthodes, paramétriques (DEA, FDH) et non paramétriques, (SFA, DFA et TFH), ont tenu lieu de principaux cadres explicatifs de l'efficience. Dans ce travail, nous avons opté pour la méthode SFA, vu les insuffisances relatives des autres modèles.

    La portée non, par ailleurs, spécifique et non propre à cette démarche est susceptible, par une combinaison adéquate de l'analytique et l'empirique, d'alerter les institutions financières des nouveaux paradigmes et de nouvelles pratiques, à même de hisser au plus haut rang le niveau de l'efficience et de la productivité. Cette orientation méthodologique nous a recommandée de repositionner les structures, stratégies et performances de la banque tunisienne, à la lumière des nouveaux impératifs de perfectionnement de son efficience et de nouvelles contraintes issues d'un environnement mutationnel.

    Il sera ainsi question de mesurer l'efficience du système bancaire tunisien et De part sa définition, un marché est un lieu de rencontre entre offreurs et demandeurs. Ce marché est principal régulateur de son organisation. Il dépend de la portée de la dite régulation et la configuration de ses procédures. On distingue deux structures : La première est la structure plate où la régulation se fait par les prix (concurrence); la deuxième est structure complexe où la régulation se fait hors marché (non concurrentielle).

    Les stratégies des firmes sont déterminées par les structures du marché dans lequel elles opèrent.

    La banque tunisienne est assujettie à la même logique et stratégie

    L' application du modèle Panzar et Ross(1987) qui ont déterminé un indice

    W représente les prix des facteurs de production; R est la fonction de revenu pour une firme bancaire quelconque.

    En effet, Panzar et Rosse (1987) posent des prémisses sur les banques en employant des différentes stratégies basées sur les prix en réponse aux changements dans les coûts de l'input selon la structure du marché dans lequel elles opèrent.

    Ils ont formulé des modèles simples pour les marchés oligopolistiques, concurrentiels et monopolistiques et ils ont développé un test pour discriminer entre ces modèles.

    Ces tests sont basés dur la propriété de la forme réduite de l'équation revenu de la banque et par conséquent une mesure statistique du comportement conçu Panzar et Rosse ont distingué aussi le cas ou H est comprise entre zéro et un, par conséquent, l'augmentation des coûts d'entrée induit une augmentation moins proportionnelle des revenus. Le marché est en concurrence monopolistique.

    Le tableau suivant résume les différentes valeurs de la statistique H ainsi que leur interprétation :

    Valeur de H

    Structure de marché

    H 0

    L'existence d'un monopole de marché.

    0 < H < 1

    Concurrence monopolistique

    H = 1

    Concurrence pure et parfaite.

    Sans doute, le choix de cette première technique dans l'estimation du degré de concurrence observé sur les marchés bancaires est-il accompagné de sérieuses hypothèses théoriques et empiriques? Une première hypothèse nécessaire est d'adopter l'approche d'intermédiation dans la description de la production bancaire; cela suppose que toute firme bancaire utilise différents inputs (non seulement le travail et le capital mais aussi les ressources financières.)

    D'autre part, la croissance importante des revenus qui ne sont pas des intérêts, oblige à estimer une fonction de revenu total au-delà du calcul de l'expression traditionnelle (où la variable dépendante représente les seuls revenus financiers), dérivée de l'approche de production bancaire.

    Étant donné ces deux hypothèses, on peut prendre comme référence le travail de De Bandt et Davis (2000)1(*), où la fonction de revenu estimée prend la forme suivante :

    RT correspond aux revenus totaux (intérêts et non intérêts),

    Le vecteur W est composé des prix des différents facteurs de production (le travail, les ressources financières totales et d'autres inputs comme le capital physique),

    Le vecteur Y représente les variables mesurant la capacité opérationnelle des banques (comme les fonds propres sur l'actif total)

    Le vecteur correspond à des variables exogènes qui isolent et prennent en compte la spécificité de chaque banque considérée.

    Les indices t (t = 1,, T) : nombre d'années

    i (i= 1,..., N) : nombre de firmes bancaires prises en compte.

    L'estimation de l'expression précédente nous offrant le degré de concurrence d'un secteur bancaire donné en considérant la somme des estimateurs associés aux prix d Pour mesurer la concurrence du système bancaire tunisien, on va suivre les mêmes définitions des variables sus citées.

    Les variables sont résumées dans le tableau suivant :

    Nom de la variable

    Notation

    Définition

    Le prix de travail

    WL

    charge personnel

    Total Actif

    Le prix de frais financiers

    WF

    Dépenses d'intérêt

    Total dépôt

    Le prix des autres dépenses

    WC

    provisions+immobilisations

    total actif

    Risque 1

    Y1

    Total Crédit

    Total actifs

    Risque 2

    Y2

    Total dépôts

    Total Actif

    Total actif

    TA

    Total actif

    Revenu total

    RT

    Intérêts + commissions

    Total actif

    Les variables sont exprimées en log normales

    Les facteurs de production, .

    Parmi les hypothèses du modèle de Panzar et Rosse (1987) est que le secteur bancaire doit être en équilibre à long terme. Il est nécessaire d'exécuter cet équilibre pour bien discuter le H test. Le E test d'équilibre est définit par :

    avec ROA return on assets =Rentabilité économique, c'est le bénéfice net/total bilan

    L'une des hypothèses de Panzar et Rosse c `est l'équilibre

    Tableau 1 : Estimation des paramètres d'équilibre

    Paramètre

    Coefficient

    Ecart type

    t-student

    Probabilité

    WF

    -0.0007051

    0.0054402

    -0.13

    0.000

    WL

    0.0423336

    0.0066003

    6.41

    0.000

    CC

    -0.0076778

    0.0020032

    -3.83

    0.000

    Y1

    -0.026355

    0.0054675

    -4.82

    0.000

    Y2

    -0.0093137

    0.0020035

    -4.65

    0.000

     

    0.1359842

    0.0328642

    4.14

    0.000

    Log de la fonction de vraisemblance = 396.6222 Prob > chi2 = 0.0000

    De ce tableau, il ressort un indice d'équilibre E =0.0339507, différent de 0, le système bancaire tunisien n'est donc pas en équilibre à long terme.

    L'estimation du modèle Panzar et Rosse (1987) donne les résultat suivants :

    Tableau 2 : Les paramètres estimés de ce modèle apparaissent dans le tableau suivant :

    Paramètre

    Coefficient

    Ecart type

    Probabilité

    WF

    0.1978031

    0.0441563

    0.000

    WL

    0.0305379

    0.0536779

    0.569

    WC

    0.0033671

    0.018474

    0.855

    y1

    0.3730106

    0.0442717

    0.000

    y2

    0.0705733

    0.0169323

    0.000

    Ta

    -2.83e-08

    1.68e-08

    0.092

    0

    -1.855719

    0.271473

    0.000

    De ce tableau on obtient un indice comportemental H= 0.2317081.

    Afin de déterminer la méthode appropriée à l'estimation des paramètres, nous avons fait le test de Haussman pour avoir une idée sur le comportement aléatoire des variables et l'étude de la structure des variances et covariances des erreurs. Ce test permet de rejeter H0, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'égalité entre les coefficients estimés par effets fixes et ceux estimés par effets aléatoires, on doit ainsi utiliser la méthode d'estimation à effets aléatoires. Cette méthode consiste en l'estimation par les Moindres Carrés Généralisés (MCG) qui a la propriété de minimiser la variance-covariance des erreurs.

    D'après le tableau ci-dessus, on constate que le coefficient F est significativement différent de zéro, le facteur financier agit positivement sur le revenu total de la banque, alors que le coefficient de la taille est significatif au seuil 10% et agit négativement sur le revenu.

    Par référence aux modèles Panzar et Ross (H=0.231781) H (0,1), les banques commerciales tunisiennes ont un comportement monopolistique, par voie de conséquence toute augmentation des coûts d'entrée induit une augmentation moins proportionnelle des revenus.

    Dans une telle structure de marché, chaque firme vise à différencier ses propres produits des produits des concurrents, et ce, afin, de rendre son produit unique pour échapper à l'homogénéité et obtenir ainsi, une demande distincte de celle qui s'adresse aux produits concurrents.

    Par ailleurs, plusieurs analyses économiques et recherches empiriques s'accordent sur le fait qu'une économie de type libéral et concurrentiel est favorable à l'emploi efficient des facteurs de production, à la diminution des coûts, à la diversification des risques, à la croissance du produit national et à l'éclosion de la créativité. Une telle performance se contraste avec celle d'économie dirigiste, cartellisée ou compartimentée. Un marché dominé par des cartels ou des monopoles freine la progression de la productivité et la croissance du produit national. En outre, les cartels ou monopoles nuisent à la mise en oeuvre de politiques macro-économiques.

    Une telle structure monopolistique tient lieu, selon plusieurs économistes, de principe explicatif de la non efficience de la banque. Elle induit en effet dans cette perspective diverses distorsions des prix et ne favorisent pas la compétitivité, principal vecteur de ladite efficience.

    La modélisation de la fonction coûts bancaire soit approche par intermédiation, qui est la plus adoptée, soit approche par production visant à déterminer les concepts de l'efficience et exposer les différentes techniques (paramétriques et non paramétriques) dans le but de détecter les différentes approches de mesure de l'efficience opérationnelle Avec lequel un secteur bancaire peut l'adopter au cours des différentes périodes. Alors la mesure de cette efficience du système bancaire tunisien et spécifiquement les banques commerciales sera étudié dans ce qui suit.

    Le paysage bancaire se trouve confronter à une triple régidité. La première est liée à la pluralité de l'agrément et au cloisonnement qui en résulte entre les différentes catégories de banques, accentué par la création des compagnies de leasing et par la création des banques d'affaire.

    La deuxième rigidité tient au dualisme juridique qui gouverne le statut des banques publiques : en plus de la loi bancaire, celles - ci obéissent au régime juridique déragataire et au droit commun applicables à l'ensemble des entreprises publiques.

    Enfin, la troisième rigidité concerne les banques de développement mixtes pour lesquelles toutes stratégie de développement doit requérir l'approbation du partenaire étranger.

    ***********

    Graphique 1 : Evolution de ROE sur la période 1980-2004

    Source de données : statistique financières rapport annuels de l'APBT

    Le graphique montre que le taux de rentabilité financière alterne l'accroissement et la baisse durant la période 1980-1986, mais que ces variations demeurent très limitées.

    La rentabilité financière ROE, quant à elle, a connu une évolution instable Au cours de la période 1987 à 1994, la tendance de cette évolution était vers la hausse ; en passant de 10.2% à 13.5%. Le retournement de la tendance marquera toute la période de 1995 à 2004, où une baisse considérable, de 12% à 7.3%, fut observée.

    Le graphique 2 met en évidence les fluctuations du taux de rentabilité économique au cours de la période 1980-1986. La tendance de la rentabilité économique, ROA mesurée par la ratio bénéfice net /total bilan a évolué vers la hausse, dénotant ainsi une nette augmentation, puisqu'elle passe de 3.085% en 1980 à 4.4% en 1986.

    Graphique 4 : Évolution du taux ROA de 1980 à 2004

    Il est à remarquer que la rentabilité économique commence à diminuer à partir de l'année 2001 pour passer de 10.77% en 2001 à 6.72% en 2004. La conséquence desdites opérations furent en effet une adjonction de baisse des bénéfices et une augmentation de l'actif total. De même, l'affaire BATAM a eu des effets défavorables sur les bénéfices de certaines banques privées.

    Au total, les divers indicateurs dont nous avons tenté de retracer l'évolution, témoignent de certains changements aussi dans le sens de l'amélioration que de celui de la détérioration. Pour esquisser une appréciation nette, nous pensons trouver dans le concept et la mesure de l'efficience un indicateur synthétique, plus évolué que les ratios supra-cités.

    - Choix du modèle

    On ne peut pas utiliser l'approche (TFA) parce qu'elle estime le coût d'efficience seulement pour des groupes de banques, or la petite taille de l'échantillon tunisien (12 banques commerciales) ne permet pas une telle division, de plus cette technique ne fournit pas une estimation d'efficience pour chaque banque individuelle.

    De même, on ne va pas utiliser les approches mathématiques (DEA et FDH) car ces méthodes ne prennent pas en considération l'erreur aléatoire due à l'erreur de mesure et au hasard, ce qui peut baiser la mesure de X-efficacience. Il est difficile de comparer les scores d'efficience entre les banques individuelles.

    Il reste alors l'approche (SFA) et l'approche (DFA) , on peut éviter la dernière approche puisqu'elle suppose que l'erreur aléatoire tende à s'annuler au cours de la période étudiée . Alors que la technique (SFA) permet de dériver les estimations d'efficience pour chaque banque en utilisant ses propres coûts aléatoires et sans supposer que la frontière est commune pour toute les banques.

    Nous utilisons dans le cas de la présence d'un terme d'erreur composite au niveau de la spécification de production, la paramétrisation de Battese et Corra [1977]2(*) qui replace et , avec = + et tel que [0,1].

    D'après Jondrow et al [1982]3(*), le terme (compris entre zéro et un) peut être utilisé comme une mesure approximative de l'inefficience moyenne de l'échantillon.

    La fonction log-vraisemblance est donnée par :

    Où : N : le nombre de firmes

    : La fonction de densité de la loi normale

    Et ils ont montré que l'espérance conditionnelle du terme d'inefficience peut être calculé pour chaque observation comme suit :

    représente la fonction de répartition d'une distribution normale N (0,1).

    */ Les spécifications de coût :

    Dans le cas où nous souhaitons spécifier une frontière de coûts stochastique, on altère tout simplement la spécification du terme d'erreur de (Vit - Uit) à (Vit + Uit). Cette substitution transformera la fonction de production en une fonction de coûts définie sous la forme suivante :

    Cit = Xit + (Vit + Uit)

    Où :

    Cit est le logarithme du coût de production de la firme i à la période t.

    Xit  est le vecteur des prix des inputs et de la quantité d'outputs (exprimés en log) de la firme i à la période t.

    est le vecteur des paramètres à estimer

    Ui et Vi sont définis comme pour le cas d'une fonction de production.

    Dans la fonction de coûts, le terme Ui est défini comme étant le degré d'inefficience qui situe la firme en dessus de la frontière efficiente :

    -Si on suppose que la firme est allocativement efficiente, alors dans ce cas le terme Ui correspond à l'infefficience technique de la firme i.

    -Si on suppose que la firme est non allocativement efficiente, dans ce cas la nature du terme Ui devient imprécise et englobe à la fois les inefficiences techniques et allocatives.

    Le tableau suivant résume les différentes variables utilisées :

    Nom de la variable

    Notation

    Définition

    Le prix de travail

    WL

    charge personnel

    effectif annuel

    Le prix de capital financiers

    WF

    Dépenses d'intérêt

    Total dépôt

    Le prix capital physique

    WC

    Charges d'exploitation

    immobilisations + non valeurs nettes d'amort

    Out put 1

    Y1

    PF Escompte+ crédit sur ressources spéciales+autres crédits à la clientèle

    Out put 2

    Y2

    Portefeuille titre

    Les paramètres estimés de la fonction Cobb Douglass sont résumés dans le tableau suivant :

    Tableau 1 : Les paramètres estimés de la fonction Cobb Douglass

    Paramètre

    Coefficient

    Ecart type

    Probabilité

    F

    0.4495917

    0.0338767

    0.000

    L

    0.3477461

    0.0764952

    0.000

    C

    0.0028258

    .0114301

    0.805

    1

    0.5976156

    0.046126

    0.000

    2

    0.0171328

    .0103694

    0.098

    0

    3.042638

    0.4441868

    0.000

    2 = u2+v2

    0.1048644

    .0997461

    0.018

    = u2

    u2+v2

    0.6470149

    0.3363992

    0.0927121

    Log likelihood = 40.09449 Prob > chi2 = 0.000

     

    Le tableau 1 indique que les coefficients F et L sont significativement différents de zéro, les facteurs financiers et le travail agissent positivement sur la fonction des coûts bancaires. En outre, la valeur de 2 (0.104) est statistiquement significative ce qui confirme les résultats de Jondrow et Al (1982); cette valeur s'interprète comme étant la valeur approximative de l'inefficience moyenne de l'échantillon car elle intègre les effets de bruit blanc i qui ne sont pas pris en considération dans la détermination du terme de l'efficience.

    La valeur de (0.647) 0,1 ce qui est conforme à la propriété statistique ci mentionnée, statistiquement ce terme est significatif au seuil 10%.

    La valeur de log vraisemblance (40.094) indique que le modèle en question à un bon pouvoir explicatif.

    Les paramètres estimés de la fonction de coût frontière nous permettent de calculer la distance de chaque observation par rapport à la frontière efficiente. Le degré de l'efficience est représenté par le deuxième terme d'erreur ui , et calculé pour chaque banque, varie entre zéro et l'infinie . L'efficience est mesurée par son inverse qui varie entre zéro et l'unité

    Les tableaux 2 et 3 présentent les scores d'efficience par banque et par année. Il en ressort que, sur la période étudiée, les banques tunisiennes affichent un niveau d'efficience moyen qui varie entre 78.55% pour les banques publiques et 87.25% pour les établissements privées.

    Tableau 2: degré d'efficience -X par banque (en %)

    banques publiques

    Banques privées

    Banques

    Score de X-eff

    banques

    Score de X-eff

    STB

    67.93

    UBCI

    96.06

    BNA

    78.66

    BT

    94.79

    BS

    83.735

    BIAT

    65.08

    UIB4(*)

    83.87

    ATB

    93.31

     

     

    AB

    87.02

     
     
     
     

    MOYENNE

    78.55%

    Moyenne

    87.25%

    moyenne sectorielle 83.21%

    En effet, les différences de niveau d'efficience entre les banques privées et publiques s'expliquent par diverses considérations. Des banques publiques ne sont pas motivées par les seuls critères de rentabilité, elles assument de leur majorité une fonctionnalisation sociale soutenant ainsi l'effort de développement économique. De même, dans l'octroi des crédits, elles ne se diffèrent pas aux mêmes normes de rationalité en terme de choix de type de financement. C'est ainsi que la BNA est fortement engagée dans le secteur agricole soumis aux alias climatiques et s'érigeant par là en secteur très risqué, ce qui implique pour la banque des provisions pour risques assez élevés et donc des marges très faibles.

    Tableau 3 : score d'efficience -X par année (en %)

    Année

    Score d'efficience par secteur en %

    1980

    86.37

    1981

    84.34

    1982

    85.92

    1983

    85.69

    1984

    85.46

    1985

    85.22

    1986

    84.98

    1987

    84.74

    1988

    84.49

    1989

    84.25

    1990

    83.99

    1991

    83.73

    1992

    83.47

    1993

    83.21

    994

    82.94

    1995

    82.67

    1996

    82.40

    1997

    82.12

    1998

    81.84

    1999

    81.55

    2000

    81.27

    2001

    80.97

    2002

    80.68

    2003

    80.38

    2004

    77.66

    Les résultats du tableau 3 montrent que la valeur moyenne de X-efficience par année à commencé à décroître d'une manière régulière à partir de 1991. Les niveaux de l'efficience moyenne ont chuté de 83.73% en 1991 à 77.66% en 2004 .Ce ci peut être expliquer par l'impact à court terme de la libéralisation financière sur les banques qui sont en phase de mutation. L'intervention de la banque centrale en dernier ressort a mené les banques tunisiennes à accorder des crédits non performants que se soit pour des clients intimes, c.a .d des clients qui ont des relations étroites avec les banquiers, ou pour les projets jugés prioritaires.

    Graphique 5 : évolution des scores d'efficience : 1980-2004

    Les résultats obtenus des données de panel suggèrent que les banques de notre échantillon affichent un degré d `efficience relativement important. Malgré qu'il ne cesse de diminuer (graphique5) depuis 1983 jusqu'à 2004 avec une baisse importante entre 2003 et 2004. Il est annoté que les banques ne sont plus efficientes qu'elles ne l'étaient avant l'instauration des réformes.

    Sur la période étudiée les banques qui ont obtenu les meilleurs scores de l'efficience sont l'UBCI (96.06%) et la BT(94.79%) suivit par l'ATB (93.31%). De tels résultats impliquent que les banques privées sont plus efficientes que les banques publiques, on en déduit que le statut privé est un facteur non négligeable dans l'explication de l'efficience bancaire. Mais comme moyenne de secteur les banques publiques ont un score d'efficience moins élevé que celui des banques privées, il est respectivement de 78.548% et 87.25%.

    * 1 De Bandt. and Davis. E. P, (2000), «Competition, contestability and market structure in European banking setcors on the eve of EMU,» Journal of Banking and Finance, vol 24, pp. 1045-1066.

    * 2 Battese et Corra (1977) : «  Estimation of a production frontier Model :With application to The Pastoral Zone of Eastern Australia ».

    * 3 Jondrow et al [1982] : « On the estimation of technical efficiency in the stochastic frontier production function model ».

    * 4 Il est à signaler que l'UIB est une banque qui a été privatisée depuis 2002 alors qu'elle a été une banque publique durant 22 ans et ce à dater de 1980 jusqu'à 2002 .






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway