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CUIRS ET PEAUX BRUTS DES ANIMAUX DOMESTIQUES » DANS LA VILLE DE NDJAMENA

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par ADOUM MAI MAHAMAT
Ecole des techniques d'Elevage du Tchad - Technicien superieur 2006
  

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REPUBLIQUE DU TCHAD UNITE-TRAVAIL-PROGRES

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

PRIMATURE

MINISTERE DE L'ELEVAGE

SECRETARIAT GENERAL

DIRECTION DE L'ECOLE NATIONALE

DES TECHNIQUES D'ELEVAGE

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DE DIPLOME D'ADJOINTS TECHNIQUES D'ELEVAGE

THEME : FILIERE «  CUIRS ET PEAUX BRUTS DES ANIMAUX DOMESTIQUES » DANS LA VILLE DE NDJAMENA

Présenté et soutenu par : Directeur de mémoire :

M. MOULENA YOADOUM 

MAHAMAT ADOUMMAÏ Coordonnateur des stages

et de terrain

HASSAN MAHAMAT ISSA Formateur des Formateurs

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION.............................................7

PREMIERE PARTIE : ENQUETE DU MILIEU

I - Présentation de la ville de N'djaména..............................8

II. METHODOLOGIE....................................................8

2-1 -Méthodes de travail..................................................8

2-2 -les moyens utilisés...................................................9

Humain ................................................................9

Matériel ................................................................9

2-3 Difficultés rencontrées................................................9

DEUXIEME PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Premier chapitre : CONNAISSANCE DE BASE...................11

Structure et fonctions de la peau............................11

I. Structure..............................................................11

II. Fonctions............................................................11

CAUSES DE VARIATIONS.....................

DE LA STRUCTURE DE LA PEAU.................................11

III. LES DIFFERENTES PARTIES...............

DE LA PEAU VERTE...................................................12

Deuxième chapitre : LES BASES TECHNIQUES.................

DES CUIRS ET PEAUX BRUTS.......................................13

A. LE CONDITIONNEMENT.............................................13

I. l'abattage...............................................................13

II. Le dépouillement (ou habillage).....................................13

2.1 Matériel utilisé.........................................................14

2.2 Technique .............................................................14

III. La conservation des cuirs et peaux bruts...........................15

3.1 Principes...............................................................15

3.2 Le séchage.............................................................16

1. Séchage dans un séchoir.............................................16

a) Le séchage des cuirs sur cadres.............................. .......16

b) Le séchage sur barre.......................................... .......16

c) Le séchage des peaux................................................16

d) les séchoirs...............................................................17

e) durée de séchage ....................................................17

3.3 Le salage...............................................................17

3.4 Le saumurage ........................................................18

3.4 L'estampillage........................................................18

B. Défauts des cuirs et peaux..........................................18

1. Défauts acquis du vivant de l'animal..............................18

2. Défauts d'origine traumatique ................................ ....18

3. Défauts acquis lors du conditionnement...........................18

C. Classement des cuirs et peaux........................................19

a) Le choix .......................................................19

b) le poids...........................................................19

c) le mode de préparation.......................................19

d) la race...........................................................19

D. Critères commerciaux..................................................20

a) Magasin des cuirs et peaux.....................................20

b) Emballage des peaux.............................................20

c) Emballage des cuirs...............................................20

d) Emballage des balles.............................................20

TROISIEME PARTIE................................................

PRESENTATION DES RESULTATS

ET DISCUSSIONS.................................21

A. Présentation des résultats...................................22

I. Conditionnement..............................................................22

1.1 Abattage.....................................................................22

1.2 Dépouillement ..............................................................22

1.3 Techniques de transformation.................................

des dépouilles vertes en dépouilles brutes...............................23

1.4 Estampillage..................................................................25

II. Apprêtage des cuirs et peaux bruts........................................25

III. Les commerçants des cuirs et peaux.....................................26

3.1 La collecte des cuirs et peaux.............................................26

3.2 Compte d'exploitation.....................................................27

B. Propositions pour l'amélioration de la qualité des cuirs

et peaux...................................................28

1. Au niveau du cheptel :......................................................28

2. Au niveau de l'abattoir....................................................28

CONCLUSION ................................................... 29

BIBLIOGRAPHIE.................................................31

LEXIQUE.......................................................... 32

REMERCIEMENTS :

Nos remerciements vont à tous ceux qui nous aidé à réaliser notre étude.

Notre reconnaissance va à l'endroit de la direction de l'Ecole pour l'effectivité de ce stage.

Nous remercions Mr Mouléna Yoadoum notre encadreur à l'ENATE.

Nous tenons à remercier les producteurs des cuirs et peaux et les exportateurs qui nous ont fourni des nombreuses informations et mis à notre disposition de documents sur ce sujet.

Nous exprimons toute notre admiration.

INTRODUCTION

Dans le cadre de stage de fin de formation du cycle des Adjoints Techniques d'Elevage de l'Ecole Nationale des Techniques de l'Elevage (ENATE) nous avons effectué une descente dans la ville de Ndjaména pour nos recherches afin de mettre en valeur nos connaissances acquises en salle avec le thème « filière cuirs et peaux bruts des animaux domestiques » dans la ville de Ndjaména.

Les cuirs et peaux sont considérés habituellement comme de sous-produits de l'élevage. Ceux-ci le sont assurément s'ils sont dépouillés dans les abattoirs bien équipés, par des bouchers qui ont une habilité professionnelle.

Il est rare que les peaux provenant des petits établissements aient une qualité qui se rapproche de celles des abattoirs industriels.

En général, ces peaux qui proviennent des petites entreprises sont pleines des défauts qui réduisent leur valeur bien au-dessous de ce qu'elles devraient être.

Pour pouvoir exporter dans les conditions de rentabilité optimale, les cuirs et peaux doivent provenir des animaux sains, être correctement préparés, bien conservés et présentés selon certaines règles qui constituent le conditionnement.

Le contenu de notre thème comprend trois (3) parties qui sont :

· ENQUETE DU MILIEU

· SYNTHESE BIBLIOGRAHIQUE

· PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS

PREMIERE PARTIE

ENQUETE DU MILIEU

I - Présentation de la ville de N'djaména

N'djaména, capitale de la République du Tchad s'appelait autrefois Fort-Lamy, fut créée au lendemain de la bataille de Kousseri du 22 Avril 1900 qui opposa les colonnes françaises aux armées de Rabah.

Située au sud du Lac-Tchad et limitée à l'ouest par le fleuve Chari faisant frontière avec le Cameroun.

Le climat de la ville est de type sahélo-sahélien donnant ainsi une alternance de deux saisons : une saison pluvieuse allant de juin à septembre et saison sèche qui va d'octobre à mai. La pluviométrie est caractérisée par des variations inter annuelles très importantes qui se doublent d'une variation de la répartition.

Le sol est de type argilo sablonneux favorable aux cultures fluviales et de contre saison.

La végétation est une steppe sahélienne, claire, semi-ligneuse dominée par les espèces épineuses telles que Acacia Sénégalensis. Les espèces herbacées disparaissent après la saison pluvieuse.

En saison sèche les ligneux restent les seules sources d'aliments pour les animaux.

La population présente des diversités ethniques et socio culturelles. Les groupes ethniques du Tchad sont presque représentés.

Le français et l'arabe restent les deux langues officielles. En plus de ces langues officielles plusieurs d'autres dialectes sont parlés.

L'économie est basée sur le commerce qui reste largement informel et un artisanat très diversifié parmi lequel la tannerie de Diguel et le centre de formation artisanale.

Les activités de cuirs et peaux se pratiquent dans seulement trois arrondissements de N'djaména qui sont le 1er, le 4e et le 8e.

II. METHODOLOGIE

2-1 -Méthodes de travail

La démarche de notre étude consiste à mener une enquête auprès des acteurs de la filière cuirs et peaux. Trois étapes ont été suivies : une recherche documentaire, une enquête de terrain et l'analyse des résultats.

· Recherches documentaires : nous avons mené une recherche documentaire au laboratoire de Recherche Vétérinaire et Zootechnique de Farcha, au Centre National d'Appui à la Recherche ( CNAR) , au bureau de l'Association des Artisans Tanneurs de Diguel. Ces différentes sources nous ont permis d'accéder à plusieurs rapports sur le sujet consigné en bibliographie.

· Les enquêtes de terrain : La première phase de ces enquêtes concerne les différentes installations et entreprises de commercialisation et de transformation des cuirs et peaux à N'djaména. Cette phase d'identification a permis de réaliser une typologie de l'ensemble des entreprises du secteur ; la deuxième, la réalisation des enquêtes sur la base de guide d'enquêtes élaborées. Ces guides nous ont permis d'interroger un certain nombre d'entrepreneurs représentatifs de chaque secteur identifié. Le tableau suivant donne le détail de l'échantillon enquêté :

Tableau N°I : Echantillon enquêté

Types d'entreprises

Nombre des enquêtés

Abattoir

Bouchers abatteurs

Commerçants de cuirs et peaux

Tannerie (coopérative de 40 tanneurs artisans)

Fabricants d'articles en cuir (maroquiniers)

Importateurs d'articles en cuirs

1

12

8

1

5

4

Total

31

Source : auteur stage de fin formation 2008

· Analyse des résultats les entrevus ont été consignés sur les fiches d'enquête. L'exploitation des fiches d'enquête et la consultation des différents rapports ont permis l'analyse des différents aspects de la commercialisation et la transformation des cuirs et peaux

2-2 - Moyens utilisés

Humain :

Les personnes rencontrées sont celles qui chargées de faire les recettes pour l'importation et l'exportation des produits en cuirs et peaux.

Matériel :

Les moyens matériels et pécuniaires nous ont fait cruellement défaut ; néanmoins nous avons utilisé les moyens de bord pour produire notre document.

2-3 Difficultés rencontrées :

Les difficultés rencontrées sont généralement la méfiance des autorités chargées de délivrer les documents et des producteurs à répondre à certaines de nos questions.

DEUXIEME PARTIE

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Premier chapitre : CONNAISSANCES DE BASE

I. Structure et fonction de la peau

1. Structure

La peau ou tégument externe ou revêtement cutané est à la fois un organe sensoriel et un organe de protection, le seul qui nous intéresse dans ce contexte. Elle recouvre entièrement la surface du corps.

Les aspects de la peau sont différents selon les espèces considérées mais toutes les peaux présentent des caractères communs.

La peau se compose essentiellement de trois couches solidement unies et superposées qui sont : l'épiderme, le derme et l'hypoderme.

2. Fonctions

La peau protège l'organisme contre le froid et la chaleur(phénomène de régulation thermique),constitue une barrière vis-à-vis des agents microbiens,des virus,des parasites ;elle est imperméable aux agents extérieurs mais permet toutefois le passage de certaines substances médicamenteuses telles que les liniments, les onguents et les baumes.

Lors de tannage, certaines de ces propriétés doivent être conservées : un cuir fini doit être solide, flexible, imperméable à l'eau.

II. CAUSES DE VARIATIONS DE LA STRUCTURE DE LA PEAU

En dehors de l'espèce, la structure de la peau peut varier en fonction de plusieurs facteurs et notamment :

- du régime alimentaire : un animal en mauvais état aura une peau manquant de finesse et de souplesse.

-Un animal trop gras aura une peau mince car la graisse se développe aux dépens de la peau.

- -Chez les animaux élevés à l'état nomade, la peau est de meilleure qualité que chez les sédentaires, à conditions identiques d'alimentation et de santé ;

- de l'âge : plus l'animal est jeune, plus sa peau est mince, plus sa structure est fine ;

- du sexe : les femelles ont une peau à la fois fine, plus compacte et plus résistante, du moins pendant les premières gestations ;

- du pelage et de ses annexes : les poils, la laine, la corne les ongles se développent, en effet aux dépens de la peau : ce sont des productions épidermiques. Plus le poil est long et dense, plus la peau est mince ; plus le poil est court et rare, plus la peau est compacte et résistante. Ce signe est caractéristique des espèces dont la peau est la plus prisée.

III.LES DIFFERENTES PARTIES DE LA PEAU VERTE

Une fois séparée du corps de l'animal, la dépouille est appelée peau en poils. Tant qu'elle n'a pas subi un traitement conservateur, c'est une peau fraîche ou verte, brute, non transformée, très humide, contenant 65 à 70 p.100 d'eau.

La peau en poil présente deux faces :

1. la face externe ou coté poil deviendra le coté fleur sur le cuir fini ;

2. la face interne ou coté chair

Le crouponnage est l'opération qui, avant ou pendant le tannage, consiste à séparer le cuir en trois parties essentielles :

- le collet et ses annexes tête et gorge ;

- le croupon et la culée,

- les flancs et les pattes.

La partie la plus épaisse et la plus ferme est le croupon ; c'est lui qui a le plus de valeur.

Le crouponnage : schéma filmé du manuel de Collection et Conditionnement des Cuirs et Peaux

La région postérieure constitue la culée. A l'avant se situe le collet qui présente généralement une zone « creuse » plus faible chez les zébus : la bosse. Le croupon et le collet constituent le dosset.

Les flancs recouvrent la région ventrale de l'animal. Ils sont souvent amincis chez la femelle âgée à cause des gestations qui les distendent.

La meilleure région est celle du croupon, beaucoup plus solide compacte que celle des flancs. Le collet et la culée sont de valeur irrégulière.

Il est à noter que de façon « box » ou « vachette » emploie souvent une fente médiane allant du collet à la culée suivant la ligne du rachis. Le cuir est alors partagé en deux bandes d'égale valeur sur les animaux jeunes dont les flancs ont à peu près la même épaisseur et la même régularité de texture que le croupon (voir schémas de crouponnage).

Deuxième chapitre : LES BASES TECHNIQUES DES CUIRS ET PEAUX

BRUTS

A. LE CONDITIONNEMENT

On distingue les opérations suivantes énoncées dans l'ordre chronologique :

- abattage ;

- dépouille du cuir ou de la peau, ou l'habillage.

I. l'abattage

Il doit s'effectuer sur une aire propre, cimentée, légèrement en pente. La carcasse doit être soulevée par les pattes de derrière pour assurer un écoulement rapide et complet du sang.

Pour éviter l'apparition des veinules gorgées de sang sur les dépouilles ,les membres antérieurs sont de temps en temps soulevés et rabaissés pour faciliter la saignée.

Lorsque la mise à mort s'effectue selon le rite musulman par sectionnement de la gorge, il faut veiller à ne pas coucher l'animal trop brusquement pour éviter des blessures et de lésions du cuir.

Un puits ou un point d'eau non polluée constitue un élément fondamental pour une bonne préparation des dépouilles.(Source :La collecte et le Conditionnement des Cuirs et Peaux en Régions Tropicales,3e édition 1985)

II. Le dépouillement (ou habillage)

Le dépouillement est l'opération qui consiste à séparer la peau et les muscles auxquels elle adhère. C'est une phase essentielle dont la peau doit sortir intacte, sans crevasse ni éraflure ni trou. . (Source : La collecte et le Conditionnement des Cuirs et Peaux en Régions Tropicales, 3e édition 1985)

2.1 Matériel utilisé

Les couteaux utilisés pour la dépouille sont les mêmes que ceux qui servent pour l'abattage. Ce sont des couteaux pointus, souvent à double tranchant. Ils sont les causes essentielles des dégâts tels que les trous et coutelures, occasionnant une dépréciation des cuirs et peaux.

Les couteaux pointus ou à double tranchant sont à proscrire formellement au profit du couteau à dépouiller.

Schéma filmé du manuel des Agents des Cuirs et Peaux de la zone tropicale

Le couteau à dépouiller présente un tranchant incurvé et convexe. La pointe est arrondie et le dos mousse et concave. L'usage de ce couteau permet de diminuer les coutelures et les trous.

2.2 Technique

Elle s'effectue en deux temps : la parfente et la dépouille proprement dite.

La parfente consiste à pratiquer sur l'animal mort une longue fente qui atteint la chair qui s'étend depuis l'encolure jusqu'à la queue en suivant la ligne médiane ventrale.

Chez le bovin, la dépouille s'effectue en position suspendue (animal accroché par les pattes postérieures) ce qui est plus commode et plus hygiénique du fait du travail loin du sol.

Chez les ovins et caprins, on préfère dépouiller sur un sol cimenté.

La dépouille consiste à détacher la peau des muscles à l'aide d'un couteau.

Elle doit intervenir le plus vite possible après l'abattage. Elle est complétée par deux opérations qui ont pour but d'assurer une meilleure présentation du cuir ou de la peau, d'en faciliter la conservation et, dans une certaine mesure, d'éviter des pertes à l'acheteur : ce sont l'écharnage et le rognage.

L'écharnage consiste à nettoyer la peau après l'avoir étendue sur le sol en enlevant les morceaux de graisse et de chair qui restent adhérents au niveau de l'hypoderme. C'est, une opération très délicate et qui requiert à la fois dextérité et compétence.

Le rognage ou parage consiste à rectifier les contours de la peau en sectionnant les parties suivantes :

- le scrotum, chez le mâle ;

- la peau des mamelles,

- l'extrémité des membres au niveau des jarrets et du genou,

- les bords de la plaie de saignée

- l'ombilic,

- les marges de l'anus et de la vulve éventuellement,

- la queue fendue, débarrassée de ses vertèbres au niveau du tiers supérieur, chez les bovins, du quart supérieur chez les petits ruminants.

Pour terminer ces opérations, la peau sera lavée à grande eau de façon à éliminer le sang, les excréments, l'urine qui pourraient la souiller.

Après un égouttage rapide, elle est prête pour les opérations de conservation, puis de stockage.

III. La conservation des cuirs et peaux bruts

3.1 Principes

La peau doit être lavée, parée, égouttée, quel que soit le procédé utilisé pour la conserver, et ce immédiatement après la dépouille.

Séparée de la carcasse, la peau fraîche reste très sensible à la putréfaction, en climat chaud et humide principalement. Elle se putréfie, et les différents constituants se séparent sous l'effet de fermentations microbiennes. Or pendant des périodes plus ou moins longues, les peaux seront abandonnées sur le sol puis transportées, stockées, triées, classées et livrées à différents intermédiaires avant d'arriver à la tannerie. Pour les manipuler sans dommage, il faut les conserver, ce qui revient à empêcher le développement des parasites des microbes et des moisissures. (Source : La collecte et le Conditionnement des Cuirs et Peaux en Régions Tropicales, 3e édition 1985)

3.2 Le séchage

Il consiste en une déshydratation de l'ordre de 65 à 70% du poids frais obtenu par exposition à l'air. C'est un procédé simple et économique exigeant une certaine précaution. Il faut éviter de procéder avec trop de rapidité, soit en plein soleil soit dans un violent courant d'air. Dans ces conditions, la dessiccation des couches superficielles est rapide alors que les couches internes conservent leur humidité. Il peut donc y avoir à la fois séchage apparent et putréfaction profonde. Il est préférable, dans tous les cas d'agir dans l'ombre, sous abri et à une certaine distance du sol, de façon qu'il y ait circulation de l'air sur les deux faces. (Source : La collecte et le Conditionnement des Cuirs et Peaux en Régions Tropicales, 3e édition 1985)

1. Séchage dans un séchoir

Pour éviter la putréfaction les cuirs et peaux seront obligatoirement mis au séchoir dans deux ou trois heures qui suivent l'abattage.

a)Le séchage des cuirs sur cadres

Il consiste à placer le cuir entièrement déplié à l'intérieur d'un cadre en bois tendu par des ficelles fixées dans des trous appelés ganses. On fixe le cuir selon la ligne de dos, ensuite les membres et les autres régions, en tendant simultanément les deux ficelles opposées.

En brousse, on a recours à des procédés de fortune (piquets, toit de tente,...)

b) Le séchage sur barre

On place le cuir à cheval sur une barre de fer galvanisée assez grosse, côté poil à l'intérieur. Les deux parties ne doivent se toucher ; pour cela, on peut attacher l'un des côtés sur les montants d'une barre voisine. Par ce procédé l'encombrement est réduit de moitié mais le croupon est plié en deux. Ce qui peut conduire à la rupture de fleur si la sèche est trop poussée. A l'inverse, au contact de la barre des phénomènes d'échauffe peuvent se produire. Une bonne surveillance est nécessaire.

c) Le séchage des peaux

Il peut aussi s'effectuer sur cadre (quatre peaux par cadre) suivant la même technique que pour les cuirs mais est rendu plus délicat par suite de la plus grande fragilité des peaux.

Pour ce qui est de séchage des peaux sur barre ,on opère le plus souvent sur fil de fer.La peau est placée à cheval selon la médiane, côté chair à l'intérieur.

d) les séchoirs

Les barres et les cadres peuvent être construits sous un hangar aéré.

Les dimensions du hangar sont faites en fonction de :

- l'abattage journalier maximal ;

- la durée maximale du séchage en raison des pluies.

Il faut prévoir quatre à cinq jours pour les cuirs et deux à trois jours pour les peaux dans les conditions d'hygrométrie maximale

e) Durée de séchage

La durée de séchage est fixée comme suit :

- de novembre à juin } cuirs 48 heures

} peaux 24 heures

- de juillet à octobre } cuirs 72 heures

} peaux 48 heures

Après la sèche la teneur moyenne en eau est de l'ordre 30 à 35% du poids brut, selon la saison et les conditions de stockage. Au dessus de ces pourcentages, il y a réhydratation et risques de putréfaction, d'échauffe et de moisissures.(source : Contribution à l'étude des Cuirs et Peaux au Sénégal,1988)

3.3 Le salage

Le salage consiste à recouvrir la dépouille verte d'une couche de sel qui absorbe son humidité et joue un rôle antiseptique.

En pratique, on empile les peaux à plat, les unes au dessus des autres, le côté chair au dessus, une épaisse couche de sel la séparant de la suivante, et ce, pendant deux semaines.

Le poids du sel doit être d'environ la moitié du poids de la peau, ce taux étant un maximum et l'utilisation usuelle allant de 25 à 50% ,selon l'état de l'humidité initial.

La perte de poids provoquée par la déshydratation est environ 15 à 20% contre 65 à 70% dans la sèche intensive atmosphérique.

Après deux semaines, les peaux sont secouées, égouttées, pliées et stockées en piles.

3.4 Le saumurage

Le saumurage est une variante de salage. Les peaux ne sont plus empilées sur le sol mais dans des cuves après avoir été écharnées. Elles y restent 24 heures dans une solution composée par addition répétée de sel pour maintenir une concentration constante dans une proportion de 25% de sel par rapport au poids initial.

3.5. L'estampillage

Cette opération a pour but de permettre l'identification d'une peau en connaissant son origine et son mode de conditionnement.

L'estampille est appliquée dès la sortie du séchoir, sur le collet de la peau avec un produit qui doit disparaître au tannage. Le plus utilisé est le bleu de méthylène.

L'opération la plus utilisée à N'djaména est l'estampille d'origine.

B. Défauts des cuirs et peaux

Les défauts sont consécutifs, soit à des altérations sur l'animal vivant, soit à un mauvais abattage ou à une dépouille défectueuse, soit à une mauvaise conservation.

1. Défauts acquis du vivant de l'animal

Une peau saine est le gage d'un produit fini de bonne qualité.

Les maladies qui causent le plus de dégâts à la peau sont les gales et la dermatophilose chez les bovins, la démodécie chez les caprins, les mycoses ou teignes pour toutes les espèces.

2. Défauts d'origine traumatique

Ce sont des atteintes soit volontaires,comme les marques de feu,soit accidentelles,comme les coups de cornes, les contusions,les excoriations,les cicatrices d'abcès après piqûres...

3. Défauts acquis lors du conditionnement

Coupure : entaille faite par le couteau de dépouille ;

coutelure : entaille incomplète qui a pour conséquence une diminution de l'épaisseur de la peau, dite baisse ;

échauffe : début de putréfaction causé par un mauvais séchage (sur le sol en particulier), ou mise au séchoir trop tardive. Elle est localisée et se reconnaît :

- à l'odeur ;

- aux poils qui, sur la « plaque d'échauffe »,qui s'arrachent facilement en touffes ;

putréfaction : détérioration généralisée des protéines constituant la peau,en particulier la fleur.

C. Classement des cuirs et peaux 

Le classement est la base de toute opération commerciale et sert, en particulier, à la détermination du prix. Il est effectué selon plusieurs critères : le choix, le poids, la préparation, la race et la provenance.

a) Le choix

C'est la base la plus subjective, la plus controversée du classement. Ce n'est que par une longue pratique qu'on acquiert l'habitude d'opérer la classification en choix.

On distingue en général quatre choix et les rejets.

Ce classement tient compte de la texture de la peau ou du cuir, de sa finesse, des différents défauts que l'on peut y rencontrer ainsi que de leur localisation.

Rejets : peau impropre au tannage, nombreux défauts lésant toute la surface, ou putrefiée.

b) le poids

- poids moyen des cuirs secs :

Le poids moyen des cuirs varie avec le type de bétail et la saison.

- Le poids moyen des peaux sèches

c) le mode de préparation

On distingue différents modes de préparation :

- B.A.V : boucherie arséniqué vert

- B.S.A : boucherie sèche arséniqué

- A.B.A : apprêté brousse arséniqué

- A.B.S : apprêté brousse sec

d) la race

Certaines races sont réputées pour la qualité de leur peau.

D. Critères commerciaux

Sur le plan commercial, la qualité commence du vivant de l'animal et se poursuit tout au long de la chaîne jusqu'au tannage. Le conditionnement, la collecte, le classement en choix et catégories dès l'origine sont des critères décisifs qui font le renom ou la perte des cuirs et peaux d'une région à une autre (source : Mémento de l'Agronome,4e édition).

a) Magasin des cuirs et peaux

Le magasin peut être un hangar à sol cimenté, construit en briques dures autant que possible, il doit être facile à nettoyer,à désinfecter et édifier sur un terrain surélevé et en dehors d'une agglomération. Il doit être parfaitement étanche à l'abri des rongeurs bien ventilé, bien éclairé et accessible aux véhicules. Le hangar doit être composé de :

- d'une salle d'achat menue de bascule généralement sur une aire cimentée ;

- une salle de stock comprenant plusieurs compartiments munis de claies de bois posées sur le sol ;

- une salle de mise en balles munie d'une presse.

b) Emballage des peaux

Les peaux placées dos à dos côté chair en dehors sont ficelées de façon à former de lots de 100 (40 à 90 kg environ), une toile de sac est cousue autour. Il conviendra de ne pas trop serrer, ni trop peu. Les balles peuvent être laissées nues. Les lots seront homogènes et ne comprendront qu'une classe à la convenance du vendeur.

c) Emballage des cuirs

Les cuirs secs sont pliés en deux, côté chair en dehors,les balles non pressées , nues, liées à la corde. Selon les poids, les balles contiennent 10,15 ou 30 cuirs. Il faut retenir que le poids moyen est de 40-50 kg

d) Emballage des balles

Les balles ainsi constituées sont munies d'une estampille souvent rédigée à l'encre grasse et qui a pour but de mettre en évidence son origine et son contenu.

TROISIEME PARTIE

PRESENTATION DES RESULTATS

ET DISCUSSIONS

A. Présentation des résultats

I. Conditionnement

1.1 Abattage

a) lieu d'abattage : le sacrifice de l'animal ; en dehors de la Société Moderne des Abattoirs Frigorifiques de Farcha (SMAFF) ; est effectué sur une aire non cimentée. L'inspection ante mortem n'est pas pratiquée, elle est faite en post mortem.

Certains bouchers sacrifient leurs animaux après 24 heures de repos ; d'autres en font le même jour de l'achat. Il n'y a pas des points d'eau au lieu d'abattage. Les bouchers achètent de l'eau pour le nettoyage de certaines parties des carcasses.

b) Les instruments utilisés : Les bouchers utilisent soit des couteaux à pointe arrondie soit des couteaux pointus ou à double tranchant pointus pour effectuer les opérations.

1.2 Dépouillement

Le dépouillement est effectué par des travailleurs non spécialisés même s'ils le sont, cela n'exclue pas d'avoir de défauts lors de la parfente et de dépouillement. Ils font le dépouillement aussitôt après l'abattage.

a) lieu de dépouillement : se fait habituellement sur l'aire d'abattage non cimenté. Les ovins et caprins abattus sont suspendus à des bois fourchus pour mener l'opération (c'est le cas de l'aire d'abattage de Goudji)

b) l'écharnage en vert ou le nettoyage : cette opération est effectuée par des spécialistes. Ils utilisent le couteau ordinaire à pointe arrondie et à double tranchant. L'écharnage consiste à enlever les morceaux de graisse et de la chair qui restent adhérents au niveau du côté chair du cuir ou de la peau

c) le rognage ou le parage : passe aussitôt après le nettoyage. Il consiste à rectifier les contours du cuir ou de la peau en sectionnant certaines parties comme le scrotum,la peau des mamelles,les extrémités des membres ,des jarrets et du genou,les marges de l'ombilic et de l'anus, de la vulve et de la queue fendue. Après ces opérations, les spécialistes font laver le cuir ou la peau souillé du sang et des excréments, procèdent à l'égouttage rapide et passent au traitement conservateur des cuirs et peaux verts

1.3 Techniques de transformation des dépouilles vertes en dépouilles brutes

La pratique utilisée est le salage et le séchage. Le séchage se fait à même le sol pour les cuirs et les peaux des moutons se fait sur les cordes attachées à deux piquets. Ces peaux séchées sont vendues sur place aux tanneurs locaux pour la fabrication des matériels comme les sacs à mains, ceintures, etc.....

Séchage du cuir frais au sol à Farcha photo Maî

séchage des peaux de moutons au sol

La durée de séchage des cuirs est de deux jours en saison sèche et trois à quatre jours en saison pluvieuse, ce qui est conforme aux normes internationales.

Séchage d'une peau de mouton sur une corde(photo MAÏ)

Les séchoirs n'existent pas. Mais de cordes attachées à des piquets de bois exposés en permanence au soleil. La manière de faire le séchage n'exige pas de main-d'oeuvre spécialisée car la sèche n'est pas effectuée sur cadre ni sur barre au niveau de leur installation.

Le salage consiste à recouvrir la dépouille verte avec une couche de sel qui absorbe l'humidité et joue le rôle d'antiseptique pour éviter la putréfaction. Pour les peaux vertes, on utilise le sel iodé en poudre par contre les peaux venant de brousse ne sont pas traitées ici à N'djamena, elles sont expédiées intactes sans aucune transformation vers le Nigeria. Le saumurage et le picklage ne sont pas connus.

Peau de mouton salé dans une installation à Farcha photo Maî

Les peaux sont mises en tas les unes sur les autres,côté chair sur le côté chair faisant un lot de 500 à 600 peaux. La conservation dure deux mois.

Salage des peaux dans une installation à Farcha (photo MAÏN'djamena )

Les peaux sont refroidies au sol le côté poil en dessous avant le salage, quelque temps après le côté chair est couvert de sel pris dans la poignée et frottées jusqu'à ce que la partie chair soit complètement imbibée.

1.4 Estampillage

L'estampillage à se fait à différent niveau du cuir ou de la peau. Il y a de commerçants qui utilisent le côté chair et d'autres le côté poil.

Un cuir estampillé sur le côté chair (photo MAÏ)

II. Apprêtage des cuirs et peaux bruts

L'assortiment ou le classement se fait suivant la qualité et le poids des cuirs et peaux avant la vente ou l'expédition vers le Nigeria.

1. La qualité de la peau ou du cuir s'apprécie par rapport aux défauts qui sont :

- des dépouilles accompagnant des nombreuses coutelures ;

- dépouilles d'une mauvaise parfente ;

- défaut de séchage ;

- défaut de salage.

2.2 Par rapport aux poids

- cuir ou peau léger

- cuir ou peau moyen

- cuir ou peau lourd.

III. Les commerçants des cuirs et peaux

Il s'agit ici des commerçants impliqués dans l'achat de peaux fraîches ou sèches qui assurent l'exportation ou la vente locale de cuirs et peaux prêts au tannage. Ces commerçants sont localisés dans les quartiers Farcha, Diguel-Est et dans plusieurs autres lieux de N'djaména. Ces commerçants travaillent pour la plupart pour le compte de commerçants nigérians qui exportent les cuirs et peaux vers le Nigeria, la Libye et au Cameroun.

1. La collecte des cuirs et peaux

En plus des cuirs et peaux produits à N'djamena, les commerçants s'approvisionnent auprès d'un réseau de collecteurs de brousse. Pour ces cuirs et peaux en province des différentes localités du pays,le mécanisme de collecte et de commercialisation est le suivant :

- 1er stade de collecte : les bouchers les plus riches des provinces jouent le rôle des collecteurs primaires et achètent au comptant les cuirs et peaux aux petits bouchers et autres vendeurs

- 2ème stade de collecte : l'acheteur intermédiaire propose aux bouchers un prix moyen par espèce. Ce prix sera en fonction des cours pratiqués par le collecteur final. Le plus souvent l'acheteur intermédiaire travaille au compte d'un exportateur nigérian ou tchadien dont il perçoit une avance.

- 3ème stade : l'acheteur intermédiaire affrète un camion pour livrer la marchandise au collecteur final ou à l'exportateur se trouvant à N'djamena.

Le coût du transport étant compensé par le faible prix d'achat en brousse.

3.2 Compte d'exploitation

Les prix varient en fonction de la demande du marché nigérian,de qualité et des dimensions de la peau,des frais d'achat.

Les cuirs et peaux subissent des transformations depuis l'abattoir avant d'être achetés par les exportateurs.

Tableau II : Décompte de frais de commercialisation des cuirs et peaux

Désignation

1 Cuir

1 Peau

Achat

6000frs

500frs

Main d'oeuvre

125frs

35frs

Sel

300frs

120frs

Taxe Elevage

10frs + 2500frs

5frs + 2500frs

Taxe douanière

100frs

100frs

Impôts et Taxes

100frs/kg

100frs/kg

BNF

7,5% de la taxe de douane

Idem

Transport

100.000frs/camion

Idem

Licence

52085frs

52085frs

Total

161227 ,5frs

155432,5frs

Source : auteur stage de fin de formation 2008.

Les exportateurs emploient 4 à 6 ouvriers chacun pour un salaire de 20000frs à 35000frs. Ils sont chargés de la préparation, du séchage des cuirs et peaux et de l'emballage.

Une quantité importante des cuirs et peaux, difficile à évaluer transite par le fleuve du côté de Farcha frauduleusement vers le Cameroun. Les exportateurs évitent les taxes au profit des agents de la police et des autres services de sécurité.

B. Propositions pour l'amélioration de la qualité des cuirs et peaux :

1. Au niveau du cheptel :

1.1 Le marquage au feu constitue un sérieux handicap à la commercialisation des cuirs et peaux. Des mesures urgentes doivent être prises afin de sensibiliser davantage les éleveurs. Le marquage doit s'effectuer sur les parties de la peau qui ont peu de valeur en tannerie (joue, oreilles, jarrets, base de l'épaule). De plus leur dimension ne doit pas dépasser 4cm de hauteur et 2,5cm de largeur.

Nous pensons qu'il faut mettre à profit les campagnes de vaccination pour expliquer aux éleveurs l'intérêt de marquer les animaux aux endroits précités.

1.2 Alimentation

Compte tenu des liens existant entre l'alimentation des animaux et la qualité de leurs cuirs et peaux, il importe de combler le déficit alimentaire par des mesures telles que :

- amélioration des pâturages naturels ;

- une exploitation rationnelle de ces pâturages grâce à l'établissement des cartes des pâturages une bonne politique d'hydraulique pastorale ;

- la valorisation des sous-produits agricoles et agro-industriels

1.3 Prophylaxie et traitement des animaux

Il s'agit d'assurer à l'ensemble du cheptel national une couverture sanitaire complète et permanente. Une bonne prophylaxie sanitaire défensive peut contribuer à minimiser les menaces de certaines maladies sévissant aux frontières, comme la Fièvre de la Vallée de Rift.

Un accent particulier doit être mis sur maladies de la peau dues aux ectoparasites que sont les gales et les tiques. Ils sont responsables des pertes au niveau des cuirs et peaux, ralentissant en outre la croissance des animaux.

2. Au niveau de l'abattoir

2.1 collecte

Le réseau de collecte des cuirs et peaux doit être structuré afin que la capitale voire le territoire national soit concerné. Pour cela chaque arrondissement doit être subdivisé en plusieurs secteurs qui seront confiés à un collecteur ou à un groupe de collecteur, selon l'étendue.

En effet, jusqu'à présent, les cuirs et peaux des zones difficilement accessibles échappent à la collecte ; ils sont abandonnés sur place ou exportés clandestinement vers les pays voisins.

2.2 Transactions

Les transactions commerciales effectuées au moment de la collecte présentent des aspects négatifs, qui méritent d'être revus.

Souvent, des nombreux intermédiaires s'insèrent dans les maillons de la chaîne ; les bénéfices de ces intermédiaires sont prélevés sur la rétribution des producteurs. Il faut donc les écarter et favoriser le contact direct entre les producteurs et les collecteurs agréés. Les transactions doivent se faire dans la transparence, ce qui suppose que le producteur doit connaître les prix en cours.

2.3 Traitement conservatoire

Le séchage au sol, responsable de nombreux défauts comme l'échauffe et la putréfaction, occasionne un manque à gagner considérable. Un effort important doit être entrepris en direction de la population rurale pour un abandon définitif de ce mode de séchage.

CONCLUSION

Pour faire face aux exigences du marché et pour maximiser ses revenus, le Tchad a intérêt non seulement à accroître sa production mais également à fournir des produits qualitativement compétitifs.

Une bonne restructuration du réseau de collecte, et la récupération des cuirs et peaux, peuvent rapidement aider à augmenter sensiblement la production.

Parmi les différents produits de l'élevage, les cuirs et peaux occupent une place particulière, puisque ce sont des sous- produits d'abattage ayant la plus grande valeur. Leur commerce représente une activité considérable, dont l'importance est perçue par les différents partenaires sociaux que sont les éleveurs, les collecteurs et les utilisateurs.

Dès l'instant où elle est séparée de la carcasse, la peau devient un produit dont le prix varie essentiellement en fonction de son origine et surtout de sa qualité. Elle est souvent dépréciée par des nombreux défauts. C'est leur fréquence qui va, selon les conditions du marché et plus spécialement celles de la demande, orienter le choix de l'acheteur. Tout déclassement diminue la valeur du 5e quartier de l'animal.

BIBLIOGRAPHIE :

1. IEM VI. 1971. Collection et Conditionnement des Cuirs et Peaux en Régions Tropicales.

2. LOUIS MEUNIER 1954. Manuel sur les Cuirs et Peaux

3. MBAÏRANE ET GUERALET 2002. La filière cuirs et peaux à N'djaména ; Etat des lieux et perspectives de modernisation.

4. MANN 1971. Manuel des Agents des Cuirs et Peaux de la zone tropicale

5. Mémento de l'agronome. Quatrième édition.

6. NEGABAYE 1988. Contribution à l'étude des cuirs et peaux au Sénégal.

LEXIQUE :

Dextérité : Habilité dans la manière d'agir

Egoutter : Débarrasser du liquide en faisant couler à goutte à goutte

Parer : Le fait d'enlever les nerfs, les graisses

Hygrométrie : Domaine de la météorologie qui étude la qualité contenue dans l'air

Assortiment : Collection ou présentation des marchandises de même

genre chez un commerçant

Pécuniaire : qui a trait à l'argent

Cuir : la dépouille d'une espèce animale de grande taille

Peau : la dépouille d'une espèce animale de petite taille






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand