WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réflexion sur la formation du motard et ses limites

( Télécharger le fichier original )
par Dominique René Paul ESTANDIE
Université Aix-Marseille I - Licence III Option Sécurité Routière 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITÉ DE PROVENCE

DÉPARTEMENT SCIENCES DE L'ÉDUCATION

LICENCE : Option Sécurité Routière

RÉFLEXION SUR

LA FORMATION DU MOTARD ET

SES LIMITES

AUTEUR : Dominique ESTANDIÉ
Sous la direction de Christine POPLIMONT

Année : 2008/2009

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier mon professeur, Madame Christine Poplimont, Maître de conférence à l'Université de Provence Aix-Marseille 1 et Directeur de mon mémoire, de m'avoir soutenu.

Je remercie également Monsieur Jean-Pascal Assailly, docteur en psychologie et chercheur à l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS), qui a fait le déplacement à l'île de la Réunion et a été mon professeur pendant son séjour.

Un petit clin d'oeil pour les éditions Vents d'Ouest et au créateur Bar2. Quelques dessins de la représentation du Motard chez Joe Bar Team, ont été placés dans les annexes.

SOMMAIRE

Remerciements

Introduction Générale. p.6 à 7

I. PROBLÉMATIQUE PRATIQUE. p.7 à 34

1. Historique du permis de conduire formation et diplômes. p.7 à 8

2. L'épreuve incontournable pour tous les permis. p.8 à 9

3. L'évaluation initiale incontournable obligatoire. p.9 à 10

3.1 Les catégories d'élèves. p.10 à 11

4. La moto et le Motard. p.11

4.1Motard et Motarde ? p.11 à 12

5. L'équipement du Motard. p.12 à 13

6. La formation du Motard, But et contenu. p.13 à 14

6.1 Le livret d'apprentissage. p.14 à 15

6.2 Les objectifs du livret d'apprentissage. p.15 à 16

6.3 Les constats de la formation. P.16 à 17

6.4 La vision de la formation vu par l'enseignant et l'enseigné. p.17

6.5 Les objectifs du P.N.F.1 p.18 à 19

6.6 Les limites, de la formation, formateur, examen. p.19 à 21

6.7 Le comportement de l'apprenant. p.21

6.8 L'examen plateau moto. p.21 à 23

7. Capacité du Motard et les lois de l'équilibre. p.23 à 24

7.1 L'état physique et la posture du Motard. p.25 à 26

7.2 L'équilibre mental. p.26 à 27

1 Programme National de Formation

7.3 L'importance de regarder loin en moto. p.28 à 29

7.4 Conditions pour réussir un exercice. p.29 à 30

8. Le stress de mes élèves. p.30 à 31

9. Le risque. p.31 à 33

II. PROBLÉMATIQUE THÉORIQUE. p.34 à 48

2.1 Théorie. p.34

2. Théorie, le concept de la motivation. p. 34 à 37

2.1 Un objectif à atteindre. p.37 à 38

3. La représentation. p.38 à 42

4. L'apprentissage. p.42 à 45

4.1 Le model d'apprentissage pour la moto. p. 45

4.2 la peur dans l'apprentissage moto. p. 45 à 47

III. L'OBJECTIF. p.48

IV. L'HYPOTHÈSE. p.48

V. MÉTHODOLOGIE. p.49

1. Choix de la population. p.49

2. Enquêtes exploratoires sur la formation du motard et de l'examen du permis moto. p.50

2.1 Conclusion des enquêtes. p.50

2.2 Méthode de recueil des données. p.51

2.3 Les tests expérimentaux, théoriques et pratiques p.51 à 52

2.4 Les résultats. p.52 à 53

VI. CONCLUSION. p.53 à 54

BIBLIOGRAPHIE p.55 à 56

ANNEXES p.57

ANNEXE I Programme Nationale de Formation p.58 à 62

ANNEXE II Livret de formation enseignant moto p.63 à 74

ANNEXE III Livret de formation élève moto p.75 à 99

Introduction Générale.

Je constate qu'il y a toujours des accidents de moto, souvent grave.

J'ai 12 années d'expérience dans l'enseignement de la conduite moto, 20 années de pilotage en grosse et moyenne cylindrée, 15 années en petite cylindrée 125 et 2 ans en Mobylette de 14 à 16 ans.

Aujourd'hui une problématique principale s'impose à moi :

Le problème : améliorer la formation initiale et continue du Motard afin de réduire les conduites à risques et en cela réduire,

) Les accidents.

) Le nombre de victimes.

Est-ce que j'ai vraiment tout compris au système de formation des motocyclistes ?

Y a-t-il des limites, des manques dans la formation de l'apprenant motard, dans la formation du moniteur ? Dans le système d'examen au permis moto ?

Que devient le comportement de l'apprenant après la réussite au permis moto ?

La motivation, les peurs, les stress, les hésitations, les malfaçons, les chutes répétitives, les brutalités du Formé sur sa machine, une pédagogie correcte et soutenue ou une pédagogie de mauvaise qualité car trop d'élève en formation. En même temps, une moto mal adaptée au motard, mal entretenue et obligatoirement lourde, la gêne occasionnée par l'équipement obligatoire qui rend les mouvements plus difficiles. Peuvent en formation, faire arrêter la progression de l'apprenant. Faire arrêter sa formation par démotivation, ou le rendre agressif en cours et par la suite, après la formation, inconscient sur la route après le permis.

Je me propose de réfléchir sur la formation théorique du motard dans un cadre réglementé et d'établir des liens avec la pratique réelle de l'apprenant.

En dernière partie, je tâcherai de développer une nouvelle approche de l'enseignement pratique de la moto.

.Je traite dans ce mémoire tous mes constats par rapport à la problématique, les raisons qui m'ont amené à comprendre les difficultés diverses liées au processus de formation de mes élèves, jusqu'à leur examen du permis de conduire. Toutefois, il me semble indispensable de décrire quelques conflits qui en découlent. Quels sont les outils qu'apporte ma formation de base, et ma formation d'aujourd'hui ? Pour terminer, je me proposerai de travailler la méthode expérimentale afin de vérifier si la formation du motard nécessite d'être renforcée.

I PROBLÉMATIQUE PRATIQUE.

1. Historique du permis de conduire formation et diplômes.

.En France, le premier permis de conduire a été créé en 1899. Ce n'est qu'en 1921, remanié en 1957, que le premier code de la route fit son apparition. Le PNF2 a été mis en place en 1991. Les diplômes successifs sont les suivants :

· Le CAPP3 fin des années 50,

· Le CAPEC4 fin des années 70,

· Le BEPECASER5 « tronc commun » en 1988,

C'est à partir de ce diplôme que le moniteur d'auto-école passe au statut d'enseignant de la conduite.

À l'aube 2012, ces diplômes risquent de disparaître, et pourraient être remplacés par un diplôme universitaire ou un B.T.S suivi de stages spécialisés.

Le BEPECASER6 « Mention 2 roues » diplôme complémentaire, est la suite du « tronc commun ».

2 Programme National de Formation, (voir en annexe)

3 Certificat d'Aptitude Professionnelle et Pédagogique, institué par le décret n° 58-1217 du 15 décembre 1958.

4 Certificat d'Aptitude Professionnelle à l'Enseignement de la conduite, décret n° 79-673 du 2 août 1979

5 Brevet pour l'exercice de la profession d'enseignant de la conduite automobile, « tronc commun »

Ce diplôme permet l'enseignant de la conduite :

· Des motocyclettes.

· Former les jeunes entre 14 et 16 ans au BSR7.

· D'assurer la formation obligatoire prévue pour les titulaires du permis B de plus de deux ans (obtenu à partir du 1er janvier 2007) souhaitant obtenir l'équivalence du permis A1.

Son rôle ne se limite pas à la préparation des élèves aux épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire ; il les forme et les sensibilise à des comportements de sécurité.

2. L'épreuve incontournable pour tous les permis.

L'E.T.G8 anciennement appelé le code, a pour but, d'une part, de vérifier par Q.C.M9- sous forme de 40 diapositives audio visuelles, les règles du code de la route, du comportement, de la mécanique, de l'automobile, etc.

Pour réussir, il faut au minimum obtenir 35 points sur les 40 proposés. Les pouvoirs publics autorisent officiellement jusqu'à 5 erreurs, pouvant être graves, comme par exemple 5 refus de priorité. Je l'ai trop souvent constaté, lorsque mes candidats font 6 fautes, le résultat est écrit dans leur dossier sous forme de lettre codée au dos du 0210- je les avertis de leurs erreurs éventuellement répétitives inadmissibles. Je les invite à revoir leurs fautes dans leur livre de code et par des tests d'évaluation. D'autre part, les cours et les tests E.T.G, en formation, apportent des connaissances théoriques selon les huit thèmes théoriques du code de la route. Ces thèmes sont des outils nécessaires pour travailler, pour tous mes élèves, auto, moto, BSR11.

6 Brevet pour l'exercice de la profession d'enseignant de la conduite automobile, « Mention 2 roues »

7 Brevet de Sécurité Routière

8 Épreuve Théorique Générale.

9 Questionnaire à choix multiple, pouvant comporter jusqu'à trois bonnes réponses par diapo.

10 Demande de permis de conduire.

11 Brevet de Sécurité Routière.

La préparation de l'épreuve du code peut se faire de différentes manières. Mes élèves motards sont souvent intégrés à une équipe préparant le permis B. Ils apprennent, soit, sur les huit ordinateurs que je mets à leur disposition, soit, sur un écran géant dans une salle réservée à la formation de groupe. Il arrive que certains élèves n'ayant pas le temps de venir au cours collectif, prennent un logiciel que je mets à leur disposition pour travailler chez eux.

Les cours de théorie et les cours pratiques permettent aux formés d'approfondir les connaissances réglementaires et pédagogiques, d'acquérir les qualités pédagogiques nécessaires pour former les futurs utilisateurs de motocyclettes, de préparer les jeunes au BSR12 et de dispenser la formation pour l'obtention de l'équivalence du A1 avec le permis B lorsque celui-ci est obtenu depuis le 1er janvier.

3. L'évaluation initiale incontournable obligatoire.

Selon la réglementation, l'évaluation de départ est obligatoire avant toute formation de conduite, et avant la signature du contrat de formation. Cette évaluation est un peu comme un devis qui a pour but pour l'enseignant que je suis de catégoriser mon client, heu... pardon, mon futur élève, selon certains critères. Sous forme de questionnaire, voir aussi de quelques essais pratiques sur la moto ou la voiture afin d'observer par exemple les gestes de type morpho cinétique. Cette évaluation peut durer 1 heure, selon ma sensibilité, afin de savoir le montant que devra débourser mon futur apprenant en heure de conduite. J'ai remarqué, qu'au moment du résultat, il y a souvent contestation de l'évalué. Je ne suis pas un devineur, j'évalue et je n'inocule pas le savoir, je le transmets. La transmission, c'est une affaire de temps. Le temps pour le client, c'est de l'argent, et, il peut, en toute liberté, partir et aller se faire évaluer ailleurs. L'auto-école, étant dans le secteur privé, se trouve dans une situation complexe. Sa position est dans un tel contexte que les idéaux se mêlent à l'argent. Les clients ne veulent payer que ce qu'ils ont prévu. Pour la grande majorité, ce sont les parents qui banquent.

12Brevet de Sécurité Routière

Heureusement, qu'en formation moto, c'est presque toujours les élèves qui payent eux-mêmes leur permis.

L'auto-école est vulgarisée comme un banal magasin de vente de permis, les moniteurs sont des vendeurs d'heures, et traînent dans la formation. Souvent en formation B, je vois l'intervention des parents qui ne comprennent pas pourquoi leur progéniture n'avance pas dans l'apprentissage. Ce n'est pas le cas en moto, une exception a toutefois été constatée il y a quelques semaines, un apprenant moto, prof à la fac, m'a demandé pourquoi il ne progressait pas en moto ? « Le monde change très vite, il est agité et interactif, instable et hyper imprévisible13 ».

Difficile de faire comprendre à l'intéressé sa situation, quand celui-ci est réfractaire à la formation. Inscrit depuis 2006, il n'a toujours pas décroché son code, il l'a raté et ne veut pas piloter de grosse moto, parce que celle-ci est trop lourde, celle-là ne braque pas suffisamment, l'autre moto est trop haute. Mais quel type d'élève est-il ? Il vient en cours une fois tous les trois mois. Je crois que je ne peux plus rien faire pour lui. Il subit le chaos de la démotivation.

3.1 Les catégories d'élèves.

J'ai remarqué depuis longtemps qu'il y avait une liste non exhaustive de catégorie d'élève ; En voici quelques-uns.

> Les pas suffisamment motivés, ils sont souvent fatigués, et râlent tout le temps.

> Les motivés, ils donnent tout ce qu'ils ont, et surveillent l'heure.

> Les indécis, en général ce sont eux qui font le moindre bruit, prennent leur cours et décident d'en prendre encore et encore.

> Les intelligents, qui ne comprennent souvent rien à la conduite. > Les pas trop intelligents, ils sont souvent doués à la conduite. > Les prétentieux, qui conduisent mieux que les copains.

13 Jeanne Malet, 10-02-2009. St leu îloha

En conclusion, je dois m'adapter à tous ces élèves. Cela fait partie du métier d'enseignant de la conduite. J'ai été amené à chercher, élaborer des méthodes, trouver des solutions me permettant d'ajuster, de réajuster mon comportement, ma pédagogie. Ainsi, j'ai mis un peu de temps à comprendre, l'ambiance et le climat dans le véhicule, qui sont plus importants que la façon de développer le cours lui-même, à condition, bien sûr, d'avoir les bons contenus nécessaires à la situation.

4. La moto et le Motard.

Les motos, sont souvent considérées par les médias comme des engins dangereux. Mais selon mes convictions, ce sont les pilotes qui sont dangereux sur la prise de risque. Selon la réglementation, une moto c'est un véhicule à deux roues, qui pèse 200 Kg environ, avec un moteur de un, deux, trois, ou quatre cylindres, dont la puissance est obligatoirement bridée à 100 CV soit 73,6 KW avec une tolérance de 6 %. La loi dit que, ni le concessionnaire, ni le propriétaire de la machine ne doit modifier les caractéristiques de celle-ci, et le système d'échappement. Sans les bridages, certains modèles frôlent les 200 CV, ce sont les sportives les plus puissantes, aussi les plus rapides (sur circuit fermé à la circulation) qui frisent au-dessus de la barre des 300 Km/h, voir 350 Km/h. Quand je pense que la vitesse d'un Boeing 747 au décollage est au environ de 320 KM/h. C'est ça l'altérité, la tentation que les constructeurs offrent aux motards. En moto école, on reste humble, avec des machines qui réglementairement aux examens doivent être homologués, à égale ou supérieure à 37 CV. En réalité, elles font beaucoup plus. Celles que j'utilise font 78 CV, ont quatre cylindres, et pèsent 210 Kg.

4.1 Motard et Motarde ?

Dans cet univers, qui reste essentiellement masculin, les femmes, sont arrivées plus tardivement à la moto. C'est en 1995, lorsque le permis était devenu plus facile, notamment pour les épreuves du plateau, que les femmes appelées communément « Motardes » ont fait leur apparition et sont de plus

en plus nombreuses aujourd'hui. En principe, le motard ou la Motarde se distingue aussi par sa tenue vestimentaire, souvent de couleur noire. Les femmes mettent plus de couleurs dans les vêtements, comme le rouge, le bleu ou le jaune. Cette tenue ne peut servir à rien d'autre qu'à faire de la moto. Beaucoup de mes élèves laissent à l'auto-école leurs équipements. Le Motard est un pilote de machine à deux roues avec les caractéristiques que j'ai décri ci-dessus.

Étant enseignant, auto et moto, au travail, je suis forcement beaucoup plus présent dans une voiture que sur une moto. Par contre, je pilote constamment une moto. Je m'habille Motard par tout temps, pour tous mes déplacements personnels et professionnels. Pourquoi faire ? D'une part, par amour de la moto et des sensations offertes, d'autre part, la moto est pratiquée aussi pour gagner du temps. Il y a quand même des embouteillages en moto, mais ils durent moins longtemps.

5. L'équipement du Motard.

Le motard en formation doit être bien équipé, le formateur doit en principe donner la réplique, casque de qualité, gants, blouson avec multiples protections, pantalon anti-abrasion et chaussures résistantes. Toujours avoir à l'esprit que la moto n'a que deux roues et pas de carrosserie. En apprentissage, une perte d'équilibre est toujours envisageable et quasi inéluctable, ce qui est très problématique en formation. Je dis à mes élèves qu'ils doivent se protéger contre l'abrasion en cas de glissade et contre les chocs pour des obstacles durs.

Ce que préconisent les associations, assurances et pouvoirs publics, au sujet de l'équipement du motard et aussi pendant les épreuves du permis moto.

> Casque intégral ou autre casque ergonomique de qualité aux normes Européen E1 E2 E3, etc.

> Blouson cuir ou assimilé avec protections, avant bras, coudes, épaules, dorsales.

> Gants avec renforts sur le dessus de la main.

Pantalon anti-abrasion avec ou sans protections genoux/tibias. Bottes protectrices ou chaussures résistantes.

Ce que prévoit, toujours la réglementation française, actuellement, sur l'équipement de sécurité du motard sur route ouverte et en formation.

y' Un casque homologué, pour le pilote et le passager, point final.

y' En moto école, un gilet fluorescent nommé « chasuble » avec l'inscription moto école devant et derrière.

y' En formation, une liaison radio homologuée, entre l'enseignant et l'élève.

6. La formation initiale but et contenu.

Tout d'abord quelle est le but final de la formation des motocyclistes ?

Mes élèves doivent être capables de conduire une motocyclette sans mettre en danger leur sécurité ou celle des autres. Selon la réglementation du ministère des transports, « toute personne apprenant à conduire un véhicule à moteur doit être détentrice d'un livret d'apprentissage tel que mentionné à l'article R.123-2 du code de la route ». À l'opposé de la formation B, l'apprentissage de la moto se déroule toujours en groupe, sauf si je ne peux pas faire autrement. Aujourd'hui, le cours individuel n'est plus rentable, concurrence oblige. Bien souvent, une même moto école dispose de deux ou trois machines, comme moi, et peut donc organiser des cours collectifs de pilotage, avec un élève par moto, et trois par moniteur qui lui peut être en voiture. Le tout relié par radio. Certaine moto école met deux, voir, trois clients par machine sur la piste. La qualité de la formation initiale détermine, toujours en grande partie, le comportement routier de l'usager, même si le retour d'expérience supplante peu à peu le stéréotype des préceptes initiaux. C'est-à- dire ce que mon élève a appris en formation.

Je rappelle que si la formation initiale est sensée préparer convenablement le
futur motard à l'affrontement des situations les plus courantes, les plus
rapidement et facilement assimilables, cela ne prépare pas suffisamment mon

élève à l'affrontement de situations inhabituelles nécessitant la mobilisation de capacités et qualités autres telles que : L'auto-comportementalisme, le sang-froid, la synchronisation à haute vitesse, et l'évitement d'urgence, l'anticipation des comportements d'autrui et la gestion d'une situation en déséquilibre.

Le bon réflexe de mon apprenant, qui est alors associé à une ou plusieurs actions engagées, contribue à influencer directement la maîtrise dans le pilotage ou la conduite. Il me parait donc important que la formation initiale soit de qualité, car de la qualité de ma formation didactique dispensée auprès de mes élèves et de ma pédagogie dépend en grande partie l'efficience ultérieure de mes élèves motards sur route ouverte.

J'ai constaté qu'en effet, il n'existe pas de style idéal d'enseignement. Je l'ai vérifié et confirmé lors de mes enquêtes sur les différentes méthodes pédagogiques. Il faut donc que je me méfie de la routine de l'enseignement pédagogique en variant le plus possible les styles d'enseignement qui sont des concepts incontournables.

6.1 Le livret d'apprentissage.

Datant du début des années 90, le livret vieillissant d'apprentissage, d'une validité de trois ans à compter de la date de validation, précise le contenu, la progressivité et le calendrier de la formation du motard. Il est toujours un outil indispensable. Il peut être prorogé pour trois ans par le préfet.

Il appartient à l'élève. Je l'utilise pour lui expliquer son contenu, quand il débute et tout au long de sa formation, afin de déterminer avec lui les objectifs à atteindre. Les objectifs et consignes diverses sont notés dans sa fiche de suivi.

Je me sers de ce livret pour retracer la progression de mon élève au cours des différentes étapes de sa formation et pour justifier son état d'apprenti conducteur pilote de moto. Ce livret est remis à jour tous les ans par l'éditeur, uniquement sur l'aspect accidentologie, à la dernière page.

Sur l'aspect pédagogique, il aurait été intéressant qu'il soit remis à jour, du point de vue des objectifs. Mais il n'en est rien. De plus, ce livret n'est plus obligatoire aux examens. Cependant, il reste obligatoire pour des contrôles pédagogiques et routiers.

Je répète souvent à mes élèves, que leur vie de motard commence par un apprentissage et dépend de la qualité de mon savoir-faire dans leur formation. Pour que mes élèves deviennent des pilotes de moto consciencieux de leur acte, de leur comportement au pilotage des différentes machines que je possède, je me dois de leur faire acquérir des connaissances théoriques et pratiques.

6.2 Les objectifs du livret d'apprentissage.

Je précise à mes élèves, qu'il y a cinq évaluations de synthèse qui correspondent aux cinq étapes, cinq objectifs généraux. Les validations des étapes leur sont précisées au moment opportun.

Les deux premières étapes se font au plateau, sorte de circuit fermé de 120 mètres de long environ et de 6 mètres de large au minimum.

Étape N°1.

Maîtriser la moto à allure lente hors circulation. Ce sont généralement tous les exercices de lent au plateau.

Étape N°2.

Maîtriser la moto à allure normale hors circulation. Ce sont tous les exercices que l'on appelle rapide.

Les trois dernières étapes se font en circulation sur route ouverte et correspondent comme deux gouttes d'eau aux trois dernières étapes du livret B. Pour accéder à la circulation, il faut que mes élèves aient un niveau de pilotage correct qui n'engage pas leur sécurité et celle des autres. De plus, je dois, par le règlement, être relié par radio à mes élèves.

Étape N°3.

Choisir la position sur la chaussée, franchir une intersection ou y changer de direction.

Étape N°4.

Circuler dans des conditions normales sur route et en agglomération.

Étape N°5.

Connaître les situations présentant des difficultés particulières.

6.3 Les constats de la formation.

En tant qu'enseignant de la conduite, j'ai constaté que :

D'une part, en formation, un motard, sur sa machine, doit toujours :

V' Avoir un comportement, d'équilibriste,

V' Gérer le poids de sa moto et son propre poids,

V' Et ceci dans diverses situations et avec des actes réfléchis.

Un motard doit, avoir des attitudes, entre autres pacifistes et non agressives. Il se doit de respecter les autres et le code de la route.

D'autre part, un motard, en formation, doit apprendre à être encore plus attentif qu'un automobiliste. Il doit anticiper davantage afin de gérer l'environnement. Et c'est le travail du formateur moto, de faire changer les attitudes comportementalistes du futur motard.

En outre, un motard n'est pas comme un automobiliste, il a l'obligation de s'équiper, de casque et de vêtements de protection. De plus, pratiquer la moto est salissant, surtout ici à l'île de La Réunion. Les poussières noires d'origines volcaniques, ainsi que les rejets d'hydrocarbures des moteurs, s'incrustent partout sur le corps principalement au niveau du visage et du cou.

Les éléments naturels, comme l'état du sol, le poids moto/pilote, l'état du pilote, l'inclinaison et l'état de la chaussée, la densité du trafic, les erreurs du motard et des autres, le vent, la pluie, le soleil, la nuit, viennent perturber ce fragile équilibre entre le Motard et sa moto. De ces éléments cités, peut

s'ajouter une formation « ristourne ». Enfin, un motard, dans ses épreuves à l'examen du permis de conduire, est stressé et a peur.

6.4 La vision de la formation vue par l'enseignant et l'enseigné.

Développer le savoir être, les attitudes de tout pilote de deux roues motorisé autant que les savoirs faire, induit un travail sur une nouvelle représentation de la moto, de la conduite, du pilotage. C'est là le cheval de bataille de l'éducation de l'homme motorisé à la Sécurité Routière. Le livret d'apprentissage de l'apprenant moto dit que l'élève doit « acquérir un comportement sûr, prudent et responsable14 ». La formation que reçoit l'élève doit lui permettre d'adopter une conduite, apaisée, humble, responsable, économique... Cependant, rares sont les futurs motards qui viennent rechercher une bonne formation et de l'apaisement dans la conduite. Ils viennent avant tout chercher un document officiel leur donnant l'autorisation, de circuler à moto. J'ai constaté ça chez les élèves.

Il est bien évident que les enjeux ne sont pas les mêmes pour le futur motard et l'enseignant moto. L'un veut son permis, l'autre veut former.

Pour moi enseignant de la conduite moto, le but à atteindre est de former un futur pilote de motocyclette, puissante, de grosse cylindrée. Un pilote responsable capable ne met pas en danger sa sécurité ou celle des autres. Pour l'élève, il ne s'agit ni plus ni moins que de savoir prendre en main une moto en équilibre sur deux roues et la faire rouler.

6.5 Les objectifs du P.N.F.15

Si le BEPECASER met en exergue la nécessité d'une pédagogie par objectifs,
il n'en est guère le cas chez l'apprenant. Pour ce dernier, l'apprentissage ne
se résume qu'à la compétence finale. Son but est l'obtention du permis de

14 Livret d'apprentissage A, p3

15 Programme National de Formation, 1991

conduire et ce qui lui importe n'est pas la communication relationnelle mais la communication de consommation.

Il y a là une véritable répartition. Chez l'enseignant moto, le projet est la visualisation concrète des efforts et du travail fourni alors que du point de vue de l'apprenant, le projet est l'aboutissement. Les stratégies d'apprentissage que le formateur devra développer n'intéressent pas vraiment l'apprenant. L'apprenti motard privilégie le résultat.

Ainsi, un formateur inexpérimenté est souvent tenté, pour gagner du temps, d'oublier de travailler en profondeur, commet des erreurs, et passe directement dans le bachotage à répétition des exercices du plateau, pour ne privilégier que les étapes effectivement franchies et ne répondre ainsi qu'aux attentes de ses élèves. L'intérêt pédagogique n'est alors plus garanti. « Derrière ce scepticisme se trouve la problématique de l'enseignement et non des études. Si l'essentiel est la présentation des savoirs par le maître, on voit mal en effet comment l'améliorer, sinon en renforçant la maîtrise qu'a le maître des savoirs, et c'est ce qui fonde le discours familier sur la nécessité d'allonger la durée de formation des enseignants et de la confier aux universités. « Dans cette perspective, tant que les savoirs demeurent inchangés, on conçoit d'ailleurs mal la possibilité d'enseigner autrement16 ».

L'élève motivé ou non motivé par l'appât du permis perd l'objectif réel de sa formation et de l'exercice de son savoir se comporter en tant que futur pilote de moto responsable.

C'est la raison pour laquelle l'enseignant que je suis, doit amener l'apprenant à comprendre tous les enjeux de la conduite et ce dans une plus large mesure.

Pour moi, il s'agit d'affiner avec justesse les aspirations et les attentes de l'élève motard avec les objectifs, du code de la route, fixés dans le livret d'apprentissage. Pourtant vieillissant, datant du début des années 90, le PNF doit être considéré comme un document outil de référence pour toute formation à la conduite automobile et motocyclette et à la sécurité routière. Le PNF possède un cahier des charges, que tout enseignant doit maîtriser. Il a

16 Antoine Prost, Page 30.

pour but d'uniformiser la formation par le biais du livret d'apprentissage. J'ai donc intérêt à veiller particulièrement à son application qui constitue un élément essentiel et insister sur la dimension civique de l'enseignement de la conduite comme le précise le PNF. Le motard n'est pas seul sur la route et se doit de développer des formes de sociabilité et de tolérance. Il est impératif que j'arrive à faire prendre conscience à mes élèves que la route ne leur appartient pas. La route on la prend, pour le plaisir du partage.

Au dernières nouvelles, en questionnant mon professeur, M. Jean Pascal Assailly, qui m'a confirmé que le gouvernement, lui demande de remettre à neuf pour septembre 2009, le PNF, GFA, et le livret d'apprentissage B. En ce qui concerne le livret d'apprentissage A, rien en vue pour l'instant.

6.6 Les limites, de la formation, formateur, examen.

L'enseignement de la conduite moto est organisé autour de la construction de procédures clairement et officiellement définies et référenciées par le PNF et le GFA17. En tant que moniteur, j'adopte une approche séquentielle des savoir- faire dans le cadre d'une pédagogie par objectifs. La formation de l'enseignant moto s'oriente sur plusieurs axes complémentaires, Je suis amené à travailler :

) Le contenu de la formation que je dispense auprès des futurs motards, ) Les objectifs à réaliser,

) Les activités successives comportant des niveaux de difficulté croissants.

) L'acquisition de compétences pratiques, et comportementaliste.

J'apprends à mes élèves la maîtrise de la moto, son fonctionnement, la réglementation. Je les amène à s'adapter aux diverses situations. Je les sensibilise aux dangers de la route. Je les responsabilise en tant que motard.

La formation qui m'a été dispensée, au BEPECASER, prend en compte la
dimension humaine de l'apprentissage dans un contexte bien précis, celui du

17 Guide pour la Formation des Automobilistes

résultat. Le GFM18 est bien orienté vers la « finalité de la formation des motards ». La volonté explicite est « l'acquisition d'un comportement sûr, prudent et responsable ».19

Mais, Je constate que, depuis ma formation, j'ai engagé beaucoup d'énergie et de fatigue physique et mentale à avoir élaboré un environnement propice au développement d'une formation de simple motocycliste à l'équilibre précaire, avec des résultats plus ou moins bons, selon les moyens financiers et les motivations des élèves, qui heureusement ont pu être réajustés sans cesse au fil du temps grâce à l'autoformation.

Une vraie formation universitaire de pédagogue, à la base, m'aurait fait gagner du temps et directement dirigé beaucoup plus tôt vers la phase du réajustement avec certainement un plus grand plaisir à la tâche. Il est évident que le constat que j'ai cité ci-dessus est un exemple parmi tant d'autres. Ce qui m'amène à penser qu'une simple formation pour l'examen du BEPECASER du niveau du CAP, BEPC, niveau 5, ne donne pas suffisamment les outils nécessaires au futur enseignant de la conduite auto et moto pour amener à bien sa mission. J'aurai bien aimé que l'on invente pour les conflits journaliers de mon métier, un outil de référence écrit, comme par exemple : philosophie, psychologie pour l'école de conduite. J'ai dû régulièrement pratiquer l'autoformation pour me développer dans le monde de l'école de conduite.

6.7 Le comportement de l'apprenant.

J'ai remarqué que certains de mes élèves ne s'intéressent qu'au savoir faire minimum et minimise considérablement l'importance du, savoir être.

L'apprenant doit mettre en application les valeurs et les normes qu'on lui a inculquées tout au long de sa vie.

18 Guide pour la Formation des Motocyclistes 2002

19 Livret d'apprentissage A, page 3.

En formation, je leur apprends à respecter les autres qui évoluent sur le terrain, en ayant de la politesse et de la courtoisie, sans chercher à être plus fort que les autres car c'est souvent le cas en plateau moto.

Le plus fort, c'est celui qui se retrouve par terre parce qu'il a confondu rapidité et précipitation.

Cependant, J'ai constaté que sur la route, ces bonnes dispositions disparaissent vite au profit d'un comportement agressif, comportant des risques réels pour le motard et les autres usagers de la route. Les sociologues, psychologues sont même tentés de parler de changement de personnalité ; Jean-Marc BAILET 2006. Le statut de pilote de moto imaginaire sur circuit prend le pas sur le statut d'individu motorisé à bord d'une moto. Le caractère, les attitudes comportementalistes, l'humeur, changent souvent selon la densité du trafic.

6.8 L'examen plateau moto.

L'examen moto hors circulation comporte quatre phases, soit quatre niveaux. Mes élèves redoutent certaines épreuves. Pourtant ces épreuves sont en quelque sorte le but à atteindre ou la fin de ce que l'on se propose d'atteindre. Le règlement prévoit un minimum d'heure à faire en formation hors circulation, soit 8 heures. En réalité, mes élèves en font beaucoup plus, jusqu'à trois fois plus. Je leur dis que vouloir être motard cela se paye, et une bonne formation ne peut être à bon marché. Pour franchir la barre du niveau de compétence exigé à l'examen, je me propose d'expliquer succinctement la procédure.

Toutes les épreuves sont tirées au sort, et il est interdit, par le règlement, de changer de machine. Un deuxième essai peut être accordé. Il est strictement interdit de s'échauffer sur la piste de l'administration du centre d'examen sous peine d'une exclusion immédiate. Cela m'est déjà arrivé à NICE. Je me rappelle aussi, qu'un jour d'examen ce devait être en 2007, un certain inspecteur, fraîchement débarqué à la réunion, m'avait obligé de dire à mon élève de continuer avec la moto qu'il avait prise. Cet inspecteur avait pris

soin de noter les numéros de la plaque minéralogique de la moto. C'était celle d'une autre auto-école, mon élève avait commencé avec cette moto le poussé sans l'aide de moteur. Donc, forcément mon élève s'est fait ajourner par manque de maîtrise sur cette moto qu'il ne connaissait pas. De plus la moto était mal entretenue : le guidon tordu, les commandes difficiles à manoeuvrer. Cela m'a fait réfléchir. Depuis, chacun pousse sa moto, c'est le règlement.

Mes élèves sont formés à pousser leur moto sans l'aide du moteur entre des portes de 1m20 délimités par des cônes de 20 cm en plastique tous les quatre mètres. La moto pesant 200 Kg, mes élèves adoptent la technique apprise en formation. Viennent ensuite les vérifications de la machine, et l'explication rapide à l'examinateur des six points de vérification de la moto. Il n'y a qu'une seule note pour ces deux petites épreuves. Il arrive souvent que mes élèves se ramassent une note défavorable, parce qu'ils n'ont rien appris et raconte n'importe quoi. En qualité d'enseignant, je n'y peux rien. Ils sont les seuls garants de cette partie de la formation qui consiste à apprendre et retenir. Je le leur « rabâche », « apprenez vos vérifications de la moto, apprenez vos 20 fiches, ce n'est pas moi qu'on va interroger, c'est vous ! ».

Après la théorie vient la pratique, c'est-à-dire la maniabilité de la moto dans le Lent, mes élèves doivent prendre un passager sur une partie du parcours. C'est souvent moi le passager. Discrètement, quand je peux, j'aide à l'équilibre de l'ensemble et personne ne se doute de rien. Il y a quatre exercices de lent en maniabilité, un seul est tiré au sort. L'exercice se fait en 1e et en roue libre. La particularité de ce parcours, c'est la gestion de l'équilibre et de l'allure, parcourir et évoluer entre des cônes, des portes rapprochées. Si mes élèves sont à l'aise en formation, ce n'est pas le cas à l'examen, car ils se sentent observer d'une part, par l'inspecteur qui finalement fait son travail, d'autre part, par les autres élèves et moniteurs de différentes auto-écoles. En quelque sorte, ils ont peur d'échouer à leur examen, et pourtant ils se disent motivé. Mais c'est quoi la peur ? C'est quoi la motivation ? Je me propose d'y répondre dans la problématique théorique.

Dans la maniabilité du rapide, l'exercice est chronométré, ce qui fait monter encore plus le stress de mes élèves. Il y a quatre exercices à connaître, mais un seul est tiré au sort.

Mes élèves ont chacun leur difficulté à gérer l'examen, leur exercice préférentiel, leur façon d'éviter les obstacles. Ces exercices ont la particularité d'obliger le motard à anticiper par rapport aux obstacles et tout en gérant un temps minimum et maximum. Il arrive qu'en examen il y a de la casse et des bobos. En ce qui me concerne, je croise les doigts cela ne m'est jamais arrivé avec mes élèves en examen. Ils ont été formés à appliquer certaines consignes de sécurité. En examen, ils ont le droit à un deuxième essai. Au premier essai je leur demande d'y aller en restant zen, humble. Je leur précise que dans le cas où des cônes seraient renversés pendant leur parcours, il est important de continuer sans se retourner et de terminer le parcours.

7. Capacité du Motard et les lois de l'équilibre.

La pratique réussie de la moto n'est qu'un rapport gagnant à l'équilibre. Aussi en matière de lois d'équilibre affectant le couple - motard - engin, c'est le parfait contrôle des extrêmes qui apporte la domination véritable de l'engin. Par exemple, mes élèves doivent savoir bien contrôler leur engin à très basse vitesse. Ce qui relève d'une belle démonstration de maîtrise et d'un sens majeur de l'équilibre dans la plupart des situations délicates.

Il existe ainsi une corrélation directe entre l'équilibre harmonieux de l'engin et l'équilibre dans la personnalité de l'apprenant.

La maîtrise de l'équilibre suppose forcément d'intégrer une finesse de positionnement du corps sur l'engin par une adéquation des postures et des gestes en corrélation directe avec la position du regard.

En mouvement, plus le regard de mon élève est distant, c'est-à-dire, loin et
large devant la moto, plus il favorise l'équilibre du couple - motard - engin.

Plus il se rapproche de la moto, plus le risque d'instabilité ou de déséquilibre augmente. En cela, la position adéquate du regard reste un puissant indicateur de confiance en soi et entraîne une réaction immédiate sur l'équilibre permanent du couple moto/motard.

Le facteur de vitesse est également déterminant dans la constance de l'équilibre selon la répartition des masses, l'inclinaison et le centre de gravité de l'engin. Si la notion d'équilibre est une habitude non naturelle au départ, elle s'acquiert par l'apprentissage et la répétition.

C'est la base même de la pratique réussie de la moto sur route ouverte en apportant de l'assurance et de la franche conviction dans le pilotage.

De la maîtrise de l'équilibre dépend directement la précision de la trajectoire en accélération, au freinage comme en prise d'angle. Mon élève trouve ainsi l'assurance nécessaire au pilotage de son engin.

Ainsi, plus l'apprenant a le sens parfait de l'équilibre, jusqu'à l'acrobatie, plus il peut se permettre de pousser son engin dans certaines de ses limites et même favoriser de légitimes et souhaitables dépassements de soi. À l'inverse, plus le sens de l'équilibre reste limité, notamment à basse vitesse, moins l'apprenant doit prendre de risque en vitesse intuitive, car c'est encore là le signe évident d'un manque de maîtrise technique et de domination du pilotage.

7.1 L'état physique et la posture du Motard.

Ses conditions de base sont nécessaires pour se préparer à : ) Affronter une formation moto,

) Gérer les quelque 200 Kg de la machine,

) Piloter convenablement la moto.

Seul le formateur aide et conseille sur les positions à adopter pour un bon équilibre. Une adaptation du modèle et de la position de pilotage, en fonction de la morphologie du débutant, est nécessaire pour une préparation personnalisée.

Les conditions physiques, musculature et psychomotrice plus une motivation à 100 % sont déterminants pour l'apprenant afin bien dompter et contrôler son engin.

Les épaules et les bras sont des amortisseurs de directions naturelles, les cuisses doivent rester collées au réservoir, afin de rester stable.

Un assouplissement est nécessaire avant toute pratique. Bien respirer et s'alimenter sans excès est des obligations.

La force mentale du pilote prend une grande place dans la domination de l'engin et apporte un plus dans des circonstances routières.

J'ai quelques élèves féminins en formation moto, on les appellera Stéphanie, Amandevi. Elles ont en commun les mêmes soucis. À vitesse lente, si tout se passe à peu près bien dans la synchronisation mécanique, il n'en est pas de même dans la maîtrise du poids et du volume de certaines catégories de moto comme la Yamaha Fazer 600 et de la Yamaha Diversion 600.

Cela altère la maîtrise de leur regard, et retarde l'anticipation de leur geste, parce que leur cerveau est perturbé d'une part par l'appréhension de la moto et du terrain et d'autre part par la gestion de leur propre poids avec la machine. Au début, il y a quelque chute sans gravité, car le règlement prévoit que la moto soit mise à la norme de sécurité grâce à l'installation de protection qui réduit le risque à l'apprenti d'être coincé sous la machine. De plus, ces protections sauvent aussi les organes vitaux de la moto comme le carter moteur, le levier d'embrayage à gauche, le frein avant à droite, le phare et les clignotants.

7.2 L'équilibre mental.

En formation, dans une moto école, pour conduire et piloter une moto, il est nécessaire de réunir toute les conditions mentales.

Exemple :

Mes élèves sont informés que pour aborder le pilotage de la moto, l'humilité est la qualité première. Une forte concentration animée d'un esprit dominant et non dominé est nécessaire sinon il risque d'y avoir un déséquilibre motard moto. C'est un peu comme un maître-chien avec son animal, il risque de se faire mordre s'il le maltraite.

Ils doivent s'imposer un comportement, et montrer, qu'ils sont fiers de faire de la moto, même débutant. Qu'ils engagent l'image du motard, dès le moment où ils s'équipent pour partir, même en étant simple passager.

Leur réussite dépend de leur motivation qui doit être normalement à 100%. Ensuite, il y a la vigilance qui doit être aussi à 100%.

Une réserve d'adaptation au pilotage, c'est-à-dire une marge de sécurité doit être envisagée dans la formation à savoir environ 80 % de ressources globales et jamais 100%.

Cette année, j'ai eu le constat, sur un élève moto, que l'on va appeler Patrick, il a échoué deux fois à la première partie de l'examen hors circulation « épreuve plateau ». Il avait un gros blocage et ne passait pas les trois premières portes du Lent. Que se passe-t-il dans son esprit ? Pourquoi ? Bien que rien ne m'appartienne de l'apprenant, je me suis proposé d'aller le vérifier chez lui, de façon intrinsèque et extrinsèque.

La formation que je lui ai dispensé a été plus que le relationnel centré sur l'apprenant de manière associatif et transmis sif. Il avait déjà subi un accident de scooter contre un automobiliste qui avait franchi un stop sans s'arrêter, l'entraînant dans un ITT de six mois, pour écrasement de la jambe et du genou. Il a été évident pour moi que la prudence et les petits soins étaient nécessaires dans la formation de cet élève. Le rapport devait être amical. Sa formation, dans l'ensemble, et par rapport à d'autres élèves, s'est très bien

passée. De plus il n'est jamais tombé. La première fois que je l'ai présenté à l'examen du plateau, il avait le niveau de l'examen sans plus. À la deuxième présentation, il avait un niveau d'attitude et de performance très largement supérieur à la normale de l'examen du plateau. Il me l'avait montré la veille, du sans faute à tout niveau.

En fait le problème que Patrick avait, et qui le bloquait, il fallait aller le chercher ailleurs, plus en amont. Après ces deux échecs, il s'est ouvert, à la discussion.

Au bureau de l'auto-école, nous avons eu la stupéfaction d'entendre qu'il avait perdu son emploi, qu'il n'avait aucune indemnité, qu'il était marié, qu'il était en situation de divorce et qu'il fallait qu'il quitte le domicile de sa femme et son seul recours c'était de rentrer en métropole pour faire un stage dans la gestion informatique. J'ai compris à ce moment-là pourquoi il avait échoué, la deuxième fois. En fait, il en avait trop sur la conscience, et, en situation d'examiné, ce n'est pas bon.

Je comprends maintenant pourquoi il venait très souvent en dehors de ses cours de moto, à l'auto-école, il avait besoin d'un soutien, d'être entendu, d'être accompagné.

J'en conclus que s'il m'en avait parlé un peu avant, j'aurai pu le coacher, c'est-à-dire le conseiller dans le but d'optimiser ses chances de réussite. Car le travail d'accompagnement est une suite du travail pédagogique. Cet élève motard était, je pense, à 100 % de sa motivation, il aime la moto, il savait ce qu'il faisait et était à 100 % de sa vigilance.

À mon sens il était prudent et responsable, mais était-il là à 100 % le jour de l'examen ? Je ne saurai juger. Il avait trop de problème...

7.3 L'importance de regarder loin en moto.

J'ai constaté qu'il était difficile de faire admettre à mon élève en formation de placer ses yeux là où il faut, d'ouvrir le champ de conscience sur la réalité de l'environnement.

Une explication s'impose. L'importance du regard dans la formation motocycle, en fonction de la largeur et de l'acuité du champ visuel, permettra au cerveau de mon apprenti moto de produire des réponses réflexes de ses mains, de ses pieds et de son corps.

Démonstration : sur le plateau moto ou sur la piste moto, c'est-à-dire hors circulation, et pour un exercice simple de lent, en 1er vitesse, embrayage en main, je fais faire au débutant des exercices de huit entre deux cônes.

L'objectif c'est de montrer au débutant l'orientation de la tête et des yeux à savoir vers le côté où l'on veut tourner. Je tourne à gauche, je regarde à gauche, je tourne à droite, je regarde à droite. Jusque-là c'est facile à comprendre, mais pas facile à faire. Le regard doit être précis loin et glissant.

En effet, là où se place le regard, le cerveau est mobilisé et apporte une réponse ciblée en faisant largement abstraction du reste. Le problème c'est que l'apprenant, même doué, fait souvent tout à l'envers dans la phase d'application.

Explication du problème, tout regard trop mobile et/ou trop fixe est un mauvais signe dans le pilotage. Il faut consolider, car la réponse du cerveau est ciblée sur un obstacle comme le mur ou le trottoir, faisant abstraction du reste, c'est-à-dire notre objectif qui consiste à tourner pour faire un huit entre deux cônes.

Ce qui est difficile pour mon élève, c'est que son regard fixe doit être en déplacement permanent dans l'axe de sa trajectoire et les yeux ne doivent surtout jamais s'arrêter sur un point fixe, notamment dans les courbes virages et tournants, car la réponse automatique du cerveau serait alors d'aller vers le point fixe. De plus, la motivation, le manque d'assurance, la concentration, ne font qu'amplifier les conséquences du phénomène.

En conclusion, au cours de la formation de mes élèves, je leur apprends à insister mentalement et physiquement sur l'apprentissage du regard. Je leur dis où et quand il est important de voir, ce qui permet d'anticiper en agissant sur les commandes telles que guidon, freins, embrayage afin de ralentir, tourner, virer.

En définitive, je leur apprends à Observer leur environnement, à Comprendre ce qu'ils voient, et Décider, à Agir sans retard pour qu'ils puissent mettre en application leurs acquis.

7.4 Conditions pour réussir un exercice.

S'il est rare de constater chez le motocycliste déjà expérimenté un manque de volonté, ainsi qu'un refus de l'effort dans sa vie de motard, il n'en est rien dans sa posture d'apprenant motocycliste. En effet, la représentation mentale, la volonté associée à la motivation, sont des puissants moteurs d'engagement dans l'action.

Reprenons notre cours de slalom à l'allure lente entre les cônes, cette fois ci, ce sont 6 portes larges de 1m20 sur 4m50 de long et placées en zigzag sur 2m de large, ce qui correspondrait à slalomer entre des voitures en situation perturbée d'embouteillage.

Les conditions requises par l'apprenant sont :

· Le regard.

· L'équilibre.

· La coordination mécanique.

· La maîtrise du poids de l'ensemble.

· La gestion de l'allure.

· La gestion de la trajectoire.

· L'environnement.

· Le comportementaliste.

· Le respect de la moto, pas de brutalité gratuite.

· La motivation intrinsèque et extrinsèque.

Il est très difficile pour l'élève de tenir une concentration à piloter de tous les instants. Malgré mon soutien verbal sur le vif, il craque, se déconcentre et échoue malgré une répétition à volonté et autant de fois qu'il le souhaite. Pendant une évaluation formative, je motive mon élève sur sa représentation, sur l'amélioration de sa réceptivité, sur le traitement de l'information et l'analyse des situations. Son pilotage l'oblige à multiplier par 2 ou 3 la

réceptivité de ses sens en dixième de seconde. Pendant que mon élève réfléchi et que la moto avance, mon élève subi la machine et se laisse enfermer. C'est l'échec. N'y aurait-il que la motivation pour prendre le dessus des échecs ?

8. Le stress de mes élèves.

J'ai remarqué que chez mes élèves, et quelque soit l'élève, quand je leur donne un exercice, par exemple à allure lente, tourner pour changer la direction de la moto, leurs jambes se mettent à trembler, et leurs gestes sont mal organisés. Ils me disent qu'ils se sentent perdre l'équilibre et ne savent plus quoi faire malgré mon assistance verbale.

Selon une étude menée à l'Université de Stanford aux États-Unis, le stress à haute dose aurait une action de détérioration sur la mémoire. Il est en effet prouvé qu'un état de stress prolongé produit une surproduction d'hormones dites de glucocorticoïdes. Hors, en surnombre, la sécrétion de glucocorticoïdes déclenche chez l'homme une atrophie de l'hippocampe siège de l'apprentissage et de la mémoire.

En ce dimanche matin ensoleillé du mois de mai, j'ai dispensé un cours un peu spécial, il me fallait expérimenter la nouvelle moto. Cette machine conforme aux normes des examens du permis de conduire, est réservée plutôt pour Le model féminin. C'est la nouvelle Yamaha XJ 600 Diversion 2009.

Mes élèves, Stéphanie et Amandevi, étaient stressées à l'idée de changer de machine. Elles me l'ont fait savoir ouvertement. En faisant des comparaisons entre les machines, du point de vue comportement pilotage et sur l'aspect mécanique de la moto, la motivation est revenue et le stress disparu.

Les essais ont commencé. Au début, leur pilotage était un peu délicat. Elles étaient hésitantes et puis ça allait de mieux en mieux au niveau de leur comportement. Selon Émile Coué psychothérapeute français, « on ne peut avoir qu'une seule idée et une seule émotion à la fois » et si je modifie la

pensée de mes élèves vers un sens positif, il y aurait un impact important sur leur état affectif.

Le comportement de mes élèves s'améliorait de plus en plus et elles commençaient à faire corps avec leur nouvelle moto. Ce sont elles qui ont fait les comparaisons entre les différentes machines et l'une des deux préférerait rester sur la première machine.

Cela m'a permis grâce à leur critique positive et négative d'apporter des corrections par exemple sur le rayon de braquage pour le confort de tourner le guidon plus aisément et sur la hauteur de la moto. C'est un peu comme un pilote de moto GP, Valentino ROSSI, qui demande à ses mécaniciens un réglage plus adapté à la course.

9. Le risque.

Selon les assureurs, la fréquence des accidents de motos est plus de deux fois supérieure à celle des voitures particulières et les frais d'indemnisation sont également, deux fois plus élevées. Les accidents responsables de la moitié des tués et de 40 % des blessés se situent entre mai et août, parce que se sont pendant les périodes estivales où il y a le plus de moto sur les routes.

Soit en 2006 :

1O2 000 blessés sur la route dont 18.000 motards, (soit environ 18 %) et 4700 tués sur la route dont 770 motards (soit environ 18 %).

Une chute en moto par un apprenant motocycliste est toujours envisageable. Cela arrive plus souvent que l'on pense. Un geste maladroit, un coup de frein brutal sur un équilibre très précaire...

Selon la loi, l'enseignant moto n'est pas responsable d'une chute de son élève. L'élève est responsable de ses erreurs, de ses actes de pilotage sur la piste (plateau) et sur la route. Le règlement du journal officiel prévoit que si le moniteur met son élève en circulation, celui-ci doit être formé suffisamment pour être habile et capable d'assurer un minimum de sécurité. Le règlement

prévoit un système radio entre l'enseignant et son ou ses élèves. L'enseignant n'a pas le droit à plus de 3 élèves sur route ouverte.

Le code des assurances prévoit que l'auto-école doit posséder une assurance flotte pour tout matériel roulant. Les enseignants sont assurés, pas les élèves. Ceux-ci en cas d'accident sont pris en charge par la sécurité sociale.

Par contre il existe bien une assurance pour les apprentis motards, qui les couvre pendant toute la formation, mais ce n'est pas à l'auto-école de proposer ni de payer. C'est à l'apprenant de se prémunir. Nul n'est sensé ignorer la loi.

En 2006, un élève moto en formation circulation, sur un objectif de gestion d'allure aux approches de passages piétons et d'intersections, a fait une chute très brutale suite à un freinage mal maîtrisé. Je lui ai pourtant signalé par la radio de lâcher le frein avant d'abord. Après constat, il avait freiné et glissé sur une feuille de salade. Il n'a pas eu mal, aujourd'hui c'était son jour de chance, car comme le prévoit le règlement, il était très bien protégé. Il a toutefois pu reprendre le cours. Je lui ai demandé quand même de consulter un médecin. C'est la sécurité sociale et sa mutuelle qui l'a pris en charge.

J'ai constaté, dans le cadre d'une pratique routière supposant une connaissance, une expérience, un comportement correct, une technicité suffisante, c'est-à-dire d'une part, plus la maîtrise est forte, plus l'occurrence du risque se réduit. D'autre part, dans le même contexte, plus la maîtrise est faible, plus l'occurrence du risque est grande. Et lorsque la maîtrise atteint un niveau moyen avec un comportement correct, l'occurrence du risque reste parfaitement proportionnée.

Quand je prends la route, la circulation y est souvent très dense, et il y a souvent des lignes continues, car le relief du terrain à la Réunion, ne permet pas une bonne visibilité. Le code de la route dit qu'il ne faut pas franchir une ligne continue pour dépasser. J'ai remarqué que beaucoup de motard franchissait la ligne blanche et même se tenait sur la voie de gauche. Le code autorise le partage de la voie, sans dépasser la ligne continue et sans forcer l'autre à se pousser.

La loi tolère à un pilote de moto une remontée de file, d'une part par la gauche et sous certaines conditions. Par exemple, ne pas franchir une ligne continue, même si la circulation est bloquée. Le motard doit attendre que l'automobiliste partage son espace en se poussant légèrement vers la droite autant que le permet l'état et le profil de la chaussée. Il ne doit pas dépasser par la droite, sauf si le conducteur de la voiture tourne à gauche. Ce que mes élèves motards apprennent, c'est une partie de mon expérience personnelle, en plus du programme d'examen.

Ce que j'enseigne à mes élèves, c'est ce genre de situation, le partage de la voie en situation d'embouteillage, qui comporte quand même un risque. C'est le risque de l'accrochage au moment du dépassement, soit par un acte manqué, soit par l'automobiliste ou le poids lourd qui se rabat subitement à gauche. Selon le code des assurances, c'est celui qui fait la manoeuvre perturbatrice qui est en tort.

Comment puis-je influencer les attitudes adéquates pour mes élèves ? Comment pourrai-je amener un processus cognitif de la dimension humaine au sein même de l'apprentissage ?

Lorsque le référentiel fait allusion à la dimension humaine, il se cantonne aux thèmes de la prévention et de la sécurité, il oriente son action sur l'attitude qu'un bon motard se doit d'adopter quotidiennement sur la route.

Mais, d'une part, si le GFM fait constamment référence au motard, d'autre part, le moniteur d'auto-école que je suis, est face à un apprenant moto. Mon champ d'action va jusqu'à celui du devenir du motard sur route ouverte. J'accompagne souvent mes élèves après la réussite finale de l'examen tant convoité, jusqu'au choix de leur machine et du concessionnaire locale.

Il existe bien chez les motards plusieurs moteurs d'engagement qui façonnent leur personnalité, leurs attitudes et leurs caractères. La vie du motard, n'est pas qu'un long fleuve tranquille, elle commence d'abord par sa formation.

II PROBLÉMATIQUE THÉORIQUE.

Comment renforcer la motivation, la représentation sociale et l'apprentissage du motard, dans sa formation et après le permis moto ?

Théorie.

Suite à notre problématique pratique nous avons pu constater certaines difficultés dans la compréhension de l'apprentissage du conducteur motard et les prises de risques de ce dernier. Nous allons donc étudier dans cette partie théorique deux points qui nous semblent, à mon sens, importants sachant que d'autres points de vus pourraient être traités. Nous verrons les théories sur la motivation et sur les représentations sociales du conducteur motocycliste dans le cadre de son apprentissage à la conduite d'une motocyclette. Dans le deuxième temps cette analyse nous permettra de poser notre hypothèse. Comment renforcer la motivation de mes élèves en cours de conduite ? Qu'est-ce que la motivation ?

Théorie, le concept de la motivation.

C'est stimuler à l'aide d'une grande diversité de moyens. D'où la nécessité de l'implication obligatoire de l'enseignant moto dans son travail. Contrairement à la compétence qui correspond à ce que l'on sait faire, la motivation correspond à ce que l'on veut faire. Celle-ci peut être définie comme le sentiment de sa compétence à la réaliser, ou la valeur de la tâche, ou le sentiment de contrôler le déroulement du cours. Pour Joseph Nuttin 1975, « la motivation est l'aspect dynamique et directionnel du comportement. » Elle désigne « l'ensemble des mécanismes biologiques et psychologiques qui permettent le déclenchement de l'action, l'orientation, l'intensité et la persistance. » On distingue deux grands types de motivation :

) La motivation intrinsèque « dépend de l'individu lui-même. L'individu se fixe ses propres objectifs, construit des attentes, et le renforcement est obtenu par l'atteinte des objectifs qu'il s'est lui-même fixés. » C'est-à-dire dans les désirs de l'élève Motard.

) La motivation extrinsèque est « provoquée par une force extérieure à l'apprenant, dépend de facteurs externes à l'élève, c'est-à-dire lorsqu'elle est obtenue par la promesse de récompenses, ou par la crainte de sanctions venant de l'extérieur. » C'est-à-dire, quand un élève chute en moto, bien sûr, je ne suis pas content et je le lui dis. Ensuite, il a peur que je lui fasse des remontrances plus sévères, s'il chute encore. J'en conclus que sa motivation intrinsèque en prend un coup.

Il faut donc que je fasse attention à ne pas trop privilégier la motivation extrinsèque au détriment de la motivation intrinsèque, puisque l'élève Motard n'apprendra pas pour lui-même, mais pour avoir une récompense, une bonne estime de son moniteur, s'il ne casse plus la moto.

En effet, j'ai remarqué que, si je cherche à ce que l'élève Motard donne du sens à ses apprentissages et qu'il s'investisse dans ceux-ci pour cette raison, il faut que la motivation intrinsèque soit plus importante que la motivation extrinsèque.

Il a fait l'objet de nombreuses recherches en contexte scolaire. Pour Rolland Viau 2003, « la motivation est un état dynamique qui a ses origines dans la perception qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but. » Quant à Bernard André (1998), motiver, c'est « créer des conditions de travail permettant à l'élève de passer de son impuissance apprise à un engagement de qualité dans les activités qui lui sont proposées ». L'élève n'arrive pas « neutre » devant l'apprentissage. Il est important de considérer la motivation comme un processus dynamique et non comme un état permanent, figé ou encore une caractéristique individuelle. Face à l'apprenant Motard, je suis en mesure d'agir... Oui, mais comment ?

Le métier d'élève Motard consiste à s'engager dans les activités d'apprentissage moto, du mieux qu'il peut et les mener à terme.

Certains veulent aller trop vite dans la formation, et se découragent vite. Ils n'ont plus la motivation de départ, ils ont vu trop grand. Ceux-là, je ne les revois plus.

Sans motivation, on ne peut pas faire réussir un élève Motard en difficultés d'où mon intérêt à traiter ce sujet.

La motivation étant un processus dynamique, « elle se développe, vit, meurt, renaît... » Parmi tous les ouvrages essayant de répondre à la question « comment motiver des élèves Motard ? » J'avais l'embarras du choix. Ceux d'Alain Rieunier et de Rolland Viau qui ont contribué à structurer l'ensemble de ma réflexion. Alain Rieunier 2007, résume diverses théories mises en oeuvre pour motiver les élèves. Une de ces théories est la réponse behavioriste, qui est l'observation du comportement, apportée par Thorndike. Selon ce dernier, « tout comportement renforcé positivement a tendance à se reproduire dans la même situation ; c'est la loi de l'effet. » Par conséquent, pour motiver des élèves, il suffit de pratiquer une pédagogie de la réussite, ou en d'autres termes, organiser des situations d'apprentissage dans lesquelles les élèves font fréquemment l'expérience du succès. En effet, le fait, par exemple, de monter et rétrograder les rapports de vitesse à l'allure normale, ou de rouler sur la route, devient tout à coup beaucoup plus motivant pour l'apprenant motard, que de rechercher sa stabilité, maîtriser son équilibre pas toujours évidente à allure lente.

Il faut bien comprendre que la motivation de l'apprenant moto est différente de l'apprenant auto. J'ai constaté une très grande variété de motivation entre divers groupes d'élèves et d'un élève à l'autre au sein d'un groupe.

Depuis les élèves les plus fortement motivés et jusqu'à ceux dont la motivation paraît nulle, ou pire encore, les élèves qui semblent manifester une sorte de contre motivation, se rendent compte, par exemple, de leur incapacité ou leur difficulté à faire de la moto.

Antoine De la Garanderie 1991, qui expose concrètement les modalités de la
motivation dans son étude du même nom, reprend les mêmes idées. Il affirme

que la plupart de ceux qui échouent dans leurs études, dans la formation initiale ou continue, sont motivés, mais qu'ils ne savent pas comment s'y prendre pour bien user de leurs capacités mentales. Et il ajoute : « Le but de l'échange pédagogique est de faire prendre conscience aux uns et aux autres de ce qui les motive, de ce qui ne les motive pas, de ce qui pourrait les motiver. Il est aussi de leur faire saisir les causes qui les arrêtent et les perturbent par suite d'une mauvaise gestion de leur motivation20 ». Quand un exercice est difficile à réaliser, il faut que mon élève se construise par rapport à ce que je lui ai montré. Bien sûr, il n'y arrive pas immédiatement, il perd sa motivation. Alors entre en scène un autre élève très motivé et habile, qui a bien compris et maîtrise l'exercice. Il s'est donc construit, déconstruit et reconstruit un model à sa propre image et est fier de l'explique à sa manière à l'autre élève. Celui-ci l'écoute très attentivement et a compris ce qui le bloque et le perturbe. Il reprend l'exercice avec une nouvelle motivation de se construire et de réussir comme son coéquipier. Grâce à la dynamique de groupe la motivation repart vers un sens positif.

2.1 Un objectif à atteindre.

L'enseignant est donc l'instigateur de la motivation au sein de ses élèves.

Il m'appartient de rendre le savoir attirant et de mettre en place des stratégies susceptibles de motiver et d'attirer l'attention des apprenants. Je me sens responsable de la motivation de mes élèves, qui est l'une de mes préoccupations majeures car elle conditionne le succès ou l'échec de tout ce qui est entrepris.

L'enseignant est alors qualifié, dans les nombreux ouvrages que j'ai consultés, par des périphrases univoques mettant en relief ce rôle de médiateur et d'accompagnateur. Que ce soit Denis Girard qui parle « De facilitateur d'apprentissage, d'une pédagogie de l'encouragement » ou Brigitte Prot (1997) qui se réfère à son « travail de motivatrice ».

20 Antoine de la Garanderie, 1991, p.47 et 106.

Mais pour cela, il faut que l'exigence de la mise en activité soit à la fois assez difficile pour être stimulante et assez facile pour être à portée de réussite. Je dois susciter chez mes élèves le désir d'apprendre à tenir un guidon et leur donner confiance en eux. Mon rôle est d'enseigner la manière d'entrer en relation, avec la moto, avec le savoir et l'acte d'apprendre. Il me semblerait que la motivation requiert que je propose à mes élèves des approches de la moto très diversifiées et renouvelées qui pourraient stimuler leur curiosité. Car, je suis confronté au phénomène de manque de motivation de mes élèves, tout au long de leur apprentissage.

J'ai constaté que le processus d'auto-évaluation a un rôle important sur la motivation chez l'élève Motard. En effet, c'est par son intermédiaire que mon élève durant sa formation, se construit une opinion de sa capacité à réussir dans certains exercices et à certains niveaux des étapes du livret d'apprentissage. L'estime de soi est plus que jamais nécessaire dans la motivation en situation d'apprentissage moto. La motivation dépend de l'image que l'élève se fait de lui-même. Quand il fait des erreurs, il ne faut pas qu'il se décourage, d'ailleurs le livret d'apprentissage en fait mention. « On ne progresse pas toujours au même rythme ». L'idéal étant qu'il en tire parti pour progresser. Pour que mes élèves apprentis Motard progressent encore mieux et cela sans détruire leur motivation, il me semble nécessaire de leur faire comprendre à quel point le monde de la moto est un équilibre fragile.

3. La représentation.

Qu'est que la représentation sociale ? Comment faire comprendre à mes élèves leurs représentations vis-à-vis le monde en mouvement qui les entours ? Une représentation est une façon de voir la réalité, le monde autour de nous. Chaque signification n'est pas la même, n'est pas entendue, ni comprise, de la même manière pour chaque individu. Mes cours se déroulent de la façon suivante. Je leur explique que la moto demeure le moyen de transport le plus dangereux. Ils doivent faire un effort pour connaître la théorie. Qu'ils sont particulièrement exposés. De plus, et selon le type de machine, la capacité d'accélération et de maniabilité, favorisent les prises de

risque notamment lors du non-respect des limitations de vitesse, en quelques secondes d'accélération. Je leur explique que pourtant, la moto ne cesse de susciter un véritable engouement lié à son caractère pratique, à son image et au plaisir de piloter en plein air, indissociable de la perception du risque, que procure sa conduite, notamment en agglomération.

Dans la connaissance théorique, pour l'examen, en plus des vérifications de la moto, il y a aussi les 20 fiches moto à apprendre, d'une façon responsable. Avant 1995, ces fiches n'avaient pas un caractère éliminatoire. Après 1995, elles sont devenues disqualificatoires pour l'examiné. Une des 20 fiches est tirée au sort. Le plan de la fiche est présenté au candidat qui doit développer son contenu. L'examen sur les fiches du permis moto, dure environ 5 minutes et se passe juste après les tests plateau.

Il est arrivé que certains des mes élèves, par un manque de cursus scolaire, manque de sociabilité, ont des difficultés à comprendre ou s'exprimer. De ce fait, ils se retrouvent dans l'échec de l'examen à cause des fiches moto. Il y a aussi d'autre, que j'appelle intelligents paresseux, qui n'apprennent rien et se font ramasser à l'examen. Pourtant le par coeur n'est pas nécessaire, il faut simplement montrer à l'inspecteur du permis que le sujet tiré a été révisée et que le candidat le connaît bien.

Le concept : Émile Durkheim introduit en 1898 l'idée de représentation collective. Il me semblerait que la représentation du motard, c'est une manière de penser Motard, de s'approprier Motard, d'interpréter Motard, à la réalité quotidienne et au rapport au monde routier. Plusieurs auteurs ont tenté de formuler des définitions, rendant compte des différentes dimensions du concept de représentation sociale.

D'après Denise Jodelet (1989) : « Le concept de représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de

l'environnement social, matériel et idéal. En tant que telles, elles présentent des caractères spécifiques au plan de l'organisation des contenus, des opérations mentales et de la logique. Le marquage social des contenus ou des processus de représentation est à référer aux conditions et aux contextes dans lesquels émergent les représentations, aux communications par lesquelles elles circulent, aux fonctions qu'elles servent dans l'interaction avec le monde et les autres. ». Un élève moto qui débute et qui a appris à faire de la moto dans la rue, a du mal à comprendre quand je lui dis d'aller moins vite de respecter les autres élèves débutants qui évoluent sur le plateau et de respecter aussi la moto que je lui prête. Je lui fais comprendre qu'il doit composer avec les autres élèves, vivre avec eux et s'intégrer dans le groupe.

Selon le sociologue François Oudin (2005), qui s'intéresse actuellement de plus près au monde motard, « les motards comme figure du risque et de l'incivilité ? » ou « La passion de la moto et le mythe de l'envol » ou Motard (e) et migration (s) : genre et migration comme axes interrogeant l'anthropologie des motards ». Je reprends le cas de cet élève moto qui a appris à faire de la moto avec des copains de la rue, il se croit invincible et plus fort que les autres. Pour le remettre en question, je lui donne un exercice difficile, qu'il n'arrive pas à faire proprement. Mon but, c'est qu'il change son comportement et ses attitudes. Souvent ça marche et de ce fait, le risque diminue.

Ce que demande la sécurité routière, c'est que le motard soit équilibré mentalement sur sa moto et son environnement et s'exprime sur un thème, afin de montrer qu'il est sociable. Cette affirmation de Durkheim (1966) : « L'homme que l'éducation doit réaliser en nous, ce n'est pas l'homme tel que la nature l'a fait, mais tel que la société veut qu'il soit » (p.90), ou encore : « Il faut que, par les voies les plus rapides, à l'être égoïste et asocial qui vient de naître, la société en surajoute un autre, capable de mener une vie morale et sociale... Elle crée dans l'homme un être nouveau » (p.42).

À la réunion, le permis moto est une forme de réussite sociale encore plus que
le permis voiture. C'est comme si c'était un grade supérieur obtenu grâce à un

examen. Selon moi, il me semble nécessaire de faire évoluer les représentations sociales du motard dans le département. L'objectif serait de favoriser la cohabitation entre les différents usagers, afin que les routes de l'île ne soient plus un lieu de compétition. Faire changer les représentations comportementalistes, des Motards et aussi des automobilistes au respect des règles du Code de la route, n'est pas chose facile. Oui faire changer l'image du motard délinquant du bitume, mais comment ? Il n'est évidemment pas possible ni admissible de mettre un gendarme derrière chaque Motard et automobiliste à chaque carrefour et au bout de chaque ligne droite. Selon Françoise Gentile (1994) La Sécurité Routière « il faut changer l'état d'esprit des conducteurs ». L'effort de ces dernières années a porté sur la formation des conducteurs, mais il n'a pas réussi à modifier leur nature.

La valorisation à long terme de l'image du motard passe avant tout par une plus grande connaissance du monde du deux roues motorisé de la part des autres conducteurs. Car, moins l'individu connaît une chose plus il tend à s'en faire une idée déformée, partisane et subjective par le recours principal à l'imaginaire. Le cas de la ligne continue franchie en embouteillage est un model. Le Motard s'octroi le droit de dépasser un automobiliste parce que devant ça roule lentement, au lieu d'attendre que la voiture serre à droite.

Dès lors que les Motards sont correctement formés, informés et pris en considération, dans cette modification des comportements, ils pourraient devenir des usagers citoyens de la route. En prenant l'exemple comme valeur pédagogique, en systématisant les échanges d'expériences et de bonnes pratiques entre les acteurs, mais aussi en suscitant un véritable esprit de responsabilité afin d'ancrer les comportements positifs sur la durée.

Aujourd'hui les notions d'individualisme, de compétitivité, de performances sont plus souvent développées, tandis que les notions d'égalité et de solidarité sont mises à mal.

Afin de faire évoluer les comportements, à mon avis, ouvrir les circuits aurait
comme valeur pédagogique, de permettre à chacun de mesurer ses limites. Il
s'agirait de se « faire peur » dans des conditions sécurisées, avec le minimum

de casse, pour soi-même et sans porter atteinte à la vie des autres. La conduite sur la route ne peut que s'en trouver améliorée.

Le code de la route est indispensable et nécessaire car il faut définir des règles communes régissant la conduite de l'ensemble des usagers de la route. Selon l'étude IFOP DSCR 2004, cette nécessité est largement reconnue par les motards ; 77 % D'entre eux sont d'accord pour dire qu'être utilisateur d'un deux-roues motorisé, c'est respecter les autres usagers.

4. L'apprentissage.

Après avoir consolidé mes élèves sur leur motivation à faire de la moto et entretenir leur stabilité de leur représentation sociale, comment est-il possible d'acquérir un apprentissage difficile et compliqué de la moto sans dégrader le reste ?

L'apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une représentation d'un environnement de façon à permettre avec celui-ci des interactions efficaces ou de plus en plus efficaces. L'apprentissage est l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus d'acquisition de pratiques, de connaissances, compétences, d'attitudes ou de valeurs culturelles, par l'observation, l'imitation, l'essai, la répétition, la présentation. Il s'oppose, tout en le complétant, à l'enseignement dont le but est surtout l'acquisition de savoirs ou de connaissances au moyen d'études, d'exercices et de contrôles des connaissances.

Par apprentissage, on entend une transformation qualitative ou quantitative orientée dans le sens d'une acquisition nouvelle ou d'une efficience accrue des capacités de l'individu. En d'autre sens l'acquisition des connaissances et des habiletés est nécessaires pour l'exercice de la formation du Motard. La courbe d'apprentissage dans le livret A.AL en montre l'évolution.

Dans les concepts liés à l'apprentissage il y a :

) Les connaissances procédurales : sont les modes d'action pour opérer, exemple : faire un demi-tour, en 1e on fait ça en 2e on fait ça...

) L'habileté : c'est selon l'environnement dans lequel se déroule l'action, le but poursuivi dans l'action, la durée de l'action, la complexité de l'action et la nature des opérations mentales et motrices. « L'habileté motrice est la capacité acquise par l'apprentissage à atteindre des résultats fixés à l'avance avec le maximum de réussite et souvent un minimum de temps, d'énergie ou des deux ». (Tyrone Guthrie, 1957). Cette définition souligne clairement le caractère appris de l'habileté motrice, produit d'un apprentissage moteur, pour la moto, ou « Capacité à élaborer et à réaliser une réponse efficace et économique pour atteindre un objectif précis ». (M. Durand, 1987). Pour mes élèves c'est l'implication de la mise en oeuvre de plusieurs mouvements coordonnés, qui permet de se déplacer en toute sécurité en moto.

) Technique, « mise en oeuvre de moyens, on doit la juger sur l'ajustement efficace de ces moyens à la fin visée ». (Cornélius Cassitérides, 1989).

) Le Savoir, Savoir-Faire : « Disponibilité à modifier une partie du réel selon une intention, par les actes mentaux et gestuels appropriés » Selon le Dict. Nathan 1994.

) L'attitude et la motivation,

) Être capable de... (compétence)

) La transformation, selon Michel Roche : « Apprendre, c'est se transformer ».

Le pilotage de la moto requière toutes ces capacités qui sont acquises par l'apprentissage. Ce sont des outils que j'utilise pour travailler dans ma profession. Considérant les diverses acceptions du verbe « apprendre », le philosophe Olivier Reboul (2001) mentionne : « Apprendre que », qui fait de l'acte d'apprendre « un acte d'information » dont le résultat est « le renseignement ». (2) « Apprendre à », seule expression dans laquelle le verbe apprendre, est relatif à « faire un apprentissage ». Reboul (2001) précise en effet que « le mot apprentissage ne dérive pas d'apprendre mais d'apprenti. Loin de correspondre à tous les sens du mot apprendre, il concerne seulement

le fait « d'apprendre à », c'est-à-dire d'acquérir un savoir-faire ». « Apprendre ». Pour Olivier Reboul (2001), « chaque fois que le verbe apprendre est employé comme intransitif, il désigne une activité = l'étude dont le résultat est le fait de comprendre quelque chose ». « Apprendre à être ». Avec cette construction, le verbe « apprendre » désigne « l'éducation ». L'origine du mot apprentissage, telle qu'indiquée dans le point 2 « apprendre à », met en exergue la notion de « savoir-faire ». Dès lors, si, dans la pratique, nous attribuons une grande importance à cette notion, pour une démarche pédagogique d'enseignement apprentissage, la question : Qu'est-ce qu'apprendre ?

> Alimente deux axes : la problématique de l'apprentissage et celle de L'enseignement.

> Invite, à ce titre, à s'interroger sur ce que recouvrent les questions

Qu'est-ce que l'apprentissage ? Qu'est-ce que l'enseignement ?

> Implique, de fait, la mise en corrélation des champs théorique et

pratique avec des sous-questions qui découlent directement du point

précédent et qui sont :

) Pour le champ théorique, Que fait-on pour apprendre ? et Que fait-on pour enseigner ?

) Pour le champ pratique, Apprendre comment ? et Enseigner comment ? ) Engage un ou des apprenants et généralement un enseignant.

« L'apprentissage est le processus neurologique interne supposé intervenir à chaque fois que se manifeste un changement qui n'est dû ni à la croissance, ni à la fatigue ». (Fleishmann, 1967). « Il y a apprentissage lorsqu'un organisme placé plusieurs fois de suite dans la même situation, modifie sa conduite de façon systématique et durable ». (Reuchlin, 1983).

Selon la position de Michel Roche (1988): « L'apprentissage désigne l'ensemble des activités qui consistent à apprendre à faire quelque chose ». « Ce changement de soi-même prend bien souvent la forme d'un apprentissage. Un apprentissage, c'est une suite d'activités par lesquelles on se transforme

soi-même pour devenir capable de résoudre un problème ». « Les êtres humains ont une très grande capacité d'apprentissage ». Quand mes élèves apprennent un nouvel atelier de travail, ils se construisent. Ils apprennent lentement à mettre en place un processus d'apprentissage parce que l'exercice leur paraît difficile à reproduire.

4.1 Le modèle d'apprentissage pour la moto.

Pour travailler avec mes élèves, il me semble que l'apprentissage combiné est le plus efficace, très utilisé en matière d'enseignement de savoir-faire professionnel, il combine les modalités précédentes. Mes élèves sont mis en situation, en commençant par les objectifs les plus simples. Je leur montre les bons gestes, les gestes habiles, en leur expliquant les principes d'action ou de non-action liée à la moto et à l'environnement. Je leur laisse le temps ensuite de se perfectionner par une répétition de moins en moins supervisée.

Selon GIORDAN (1998) : « Le conflit cognitif permet à l'élève d'apprendre. » « L'apprentissage passe par l'action. »

Attention toutefois à l'apprentissage par essais et erreurs, il ne convient pas pour la moto, c'est dangereux, car le moniteur ne peut rattraper l'erreur de son élève, comme on peut le faire très facilement en voiture. Comme je l'ai souligné dans ma problématique pratique, il est indispensable de faire rappeler constamment à l'élève Motard des consignes de sécurité afin d'éviter la chute, exemple de rétroaction (feed-back) : surtout lâche le frein si jamais la moto dérape, « répète ». Le fait d'apprendre à réaliser ses consignes de sécurité, je fais intégrer mon élève dans les concepts liés à l'apprentissage que j'ai cité.

4.2 La peur dans l'apprentissage moto.

Au même titre que la joie de réussir un exercice ou la colère d'avoir à
répétition échoué les exercices, la peur de mes élèves fait partie des émotions

fondamentales liées à l'apprentissage, d'une part, en touchant à leur sphère affective intellectuelle et d'autre part à la biologie, le tout retentissant fortement sur les actes du sujet motorisé.

À force de travail acharné, d'exercices répétitifs simples, de désir de vaincre, La confiance en soi qui s'installe, je remarque que mes élèves progressent enfin. « La peur réinvente en permanence ses défis21 ». Quand je décide de monter le niveau d'apprentissage de mes élèves, je sens que leur confiance en eux descend au plus bas. « Ainsi commence l'apprentissage de la peur ». Si un motard ressemble d'apparence à un chevalier d'antan, celui-ci pour renforcer sa sécurité, il doit connaître la peur. « Le seigneur de Bayard, gentilhomme français, s'est fait une réputation de ne pas connaître la peur22 ».

Mes apprenants doivent connaître la peur, je pense que c'est indispensable pour plus tard quand ils seront sur les routes. Quand le motard a appris à avoir peur, il se méfie de tout, de l'environnement, de sa machine, des autres qui arrivent en face de lui, ou quand il dépasse. « L'expérience de la peur est universelle ». « Le jeune individu abandonne l'illusion de toute puissance ». Du niveau psychologique et dans certaines situations, comme par exemple : tourner, virer sur la piste ou sur la route, mes élèves et/ou « l'homme est confronté à des stimuli, des objets ou des représentations mentales qu'il éprouve comme des menaces. Or, c'est justement cette reconnaissance d'un danger (réel ou imaginaire) qui détermine chez lui un sentiment de peur23 ». Cela représente tout à fait mes élèves en situation réels de pilotage, ou en situation statique imaginaire d'attente de procédure d'exercice. J'ai remarqué que cette perturbation de l'activité s'accompagne d'ordinaire, chez les apprenants, d'un rétrécissement important du champ de leurs facultés intellectuelles et de leurs attentions, au réel de leur exercice plus ou moins difficiles, voire dangereux.

21Pierre Mannoni, 13 mille, la peur, page 5

22 Pierre Mannoni, 13 mille, la peur.

23 Pierre Mannoni, 13 mille, la peur.

De même que le demi-tour serré en moto à l'allure normale, provoque une montée de peur de chuter. La prise d'angle à l'allure normale, provoque une peur de glisser et de tomber. Par contre, dans le freinage d'urgence en 3e, l'élève n'a pas le temps de provoquer intrinsèquement quoique ce soit. Il tombe, avec son esprit et sa moto, frein avant serré à fond, roue avant bloqué. Si le formateur n'a pas répété les consignes de sécurité de lâcher le frein avant d'abord, s'il y a problème, il verra avec stupeur son apprenant mordre le bitume et sa machine en prend un coup malgré les protections. Cette situation ne m'arrive plus depuis des années. Il y a 10 ans je me posais la question suivante :

Comment faire pour que mon élève ne fasse plus de bêtise ?

J'ai su apprendre à gérer seul cette problématique, à force d'enseigner, car j'ai remarqué que « plus j'enseigne plus j'apprends ». Mon professeur, M. Dominique Violet, m'a bien confirmé cette hypothèse lors de mes cours par alternance intitulés « fonction formation, les paradoxes ».

En outre, j'ai remarqué que beaucoup de moniteurs ne donnent aucune consigne de sécurité à ce sujet. Ils se contentent souvent de dire au dernier moment aux élèves, « tu tends bien tes bras, regarde loin, freine, freine !!! ». C'est trop tard, la moto et le Motard sont tombés. Et ça fait mal, après la chute, l'élève a peur de continuer. Il a tellement la trouille de retomber, qu'il sombre dans le chaos de la progression. Cela peut durer un certain temps.

III L'OBJECTIF.

Partant du constat que, l'apprentissage et l'examen du permis moto ne répondent plus suffisamment aux exigences du système routier, qui devient de plus en plus complexe et compliqué de jour en jour. Je constate aujourd'hui, qu'il y a toujours des victimes en agglomération et sur les routes. Il me semble nécessaire de repenser à la fois aux contenus et à l'organisation générale de la formation, de l'apprentissage et de l'examen.

Une mise en place de l'élaboration de différents types de projets formation, examen, adaptés au profil de l'élève motard, dans le domaine de l'apprentissage de la conduite moto, s'avère nécessaire. La mise en oeuvre de la réforme de la conduite est une vaste entreprise qui intéresse environ, 15 000 enseignants moto et concerne près de 100 000 élèves moto chaque année. « Des habitudes nombreuses, des façons de penser et de travailler devront être mobilisées, ce qui nécessitera du temps, de la bonne volonté et des efforts ». « Pourtant, avoir de la bonne volonté et accepter de faire des efforts ne suffit pas. Il est indispensable que les enseignants reçoivent une aide personnalisée24 ». Propos soutenus par mon professeur, M. Jean Pascal Assailly lors de mes cours par alternance « les démarches éducatives » à saint-Leu à l'île de la réunion. Selon les sciences de l'éducation et avec M. Assailly « nous pensons que la pratique à tous ces niveaux ne peut que s'enrichir de l'apport des sciences de l'éducation25 ».

Il me semble, d'après mon analyse qu'en finalité, d'après mon objectif et mon hypothèse, que le permis moto pourrait devenir un jour un permis de conduire professionnel.

IV L'HYPOTHÈSE.

Si la formation du motard était plus complète et les examens moins durs et plus complets, avec des modules supplémentaires pratiques et théoriques, il y aurait en France moins d'accidents.

24 Guide du Conseiller Évaluateur, 1991.

25 Gaston Mialaret, 42 Mille, Chapitre V, page 101,

V MÉTHODOLOGIE.

Je me propose de vérifier cette hypothèse en employant la méthode expérimentale. Cette méthode ne sera pas employée d'un point de vue quantitatif mais axée sur l'aspect qualitatif d'une pré-recherche. Selon la pédagogie expérimentale, « une expérimentation peut avoir une action innovatrice26 » pour lui donner toute sa valeur, je me propose de l'intégrer dans des actions éducatives. La réalisation de ce projet se fera sous forme d'observation, de connaissances personnelles ou acquises par l'apprentissage par alternance, d'expérience propre, de tests pratiques et théoriques, auprès d'un échantillon d'individus Motards, possédant un maximum de caractéristiques communes.

1.Choix de la population.

« Il s'agit donc de pouvoir constituer des échantillons d'individus possédant un maximum de caractéristiques communes27» Je compte récolter des informations, en comptant sur la collaboration d'une trentaine de professionnels, privés ou public, pour répondre à mon enquête. Les entretiens, se dérouleront dans une relation de face à face, en semis directifs. Mon but est de rechercher des informations précises, par des questions ouvertes, exploratoires qui visent à faciliter la prise de parole, ou indirectes, en m'efforçant de faciliter l'expression propre de la personne et s'il y a lieu d'effectuer une reformulation comme elle l'entend. De ce fait, la personne interrogée, « se laisse diriger tout en dirigeant » (Piaget).

Les personnes interrogées seront :

1) Des « Monsieur moto ». Nombre : 3

2) Des hauts responsables de la sécurité routière. Nombre : 3

3) Des inspecteurs du permis de conduire. Nombre : 3

4) Des professionnels de la moto école de mon choix. Nombre : 3

26 Gaston Mialaret. 12 milles, P. 16.

27 Gaston Mialaret. 12 milles, P. 15.

5) Des concessionnaires. Nombre : 3

6) Des responsables de la brigade motorisée de la police. Nombre : 3

7) Des responsables de la brigade motorisée de la gendarmerie. Nombre : 3

8) Des responsables d'associations de club de motards. Nombre : 3

9) Des formateurs de moniteur. Nombre : 3

10) M. Le préfet et adjoints. Nombre : 3

11) Des pompiers de la Réunion. Nombre : 3

L'objectif de cet entretien à travers un questionnaire, est de savoir si un aménagement peut, être envisageable à l'examen du permis moto. Ce qui amènerait obligatoirement les motos écoles à faire faire une formation supplémentaire à leurs élèves. Ce qui nécessiterait une implication et une responsabilisation plus en profondeur, vis-à-vis la formation des Motards, entre les moniteurs moto et leurs élèves.

Toutes les personnes interrogées devront répondre à un questionnaire ciblé, d'une part, sur la formation du motard, et d'autre part, sur le système actuel d'examen du permis moto. Ils devront aussi donner leur point de vue sur la procédure de l'examen et comment ils visionneraient l'avenir du permis moto.

2. Enquêtes exploratoires sur la formation du Motard et de l'examen du permis moto.

Voici le type de questionnaire que je vais employer pour aller sur le terrain faire mes entretiens. Les rendez-vous seront pris éventuellement par téléphone, le jour et le lieu à la convenance de la personne.

1e question : que pensez-vous de la nécessité de mettre un module complémentaire à l'allure normale avec passager au permis moto ?

2e question : que pensez-vous de la nécessité de mettre une fiche supplémentaire au permis moto, axée sur les représentations sociales des motards et les différents caractéristiques types des motards ?

3e question : Pensez-vous qu'il serait nécessaire de mettre obligatoire un Brevet de Secouriste aux examens ?

4e question : que pensez-vous d'une formation basée plus sur les attitudes et les comportements que sur les compétences ?

5e question : que pensez-vous des motards qui roulent en grosse cylindrée ? 6e question : parler moi de votre passé motard, si vous en avez un ?

7e question : pouvez-vous me dire ce que vous savez de l'accidentologie du motard ?

8e question : la formation du motard a ses limites, vous en pensez quoi ?

9e question : que pensez-vous du système actuel d'examen du permis moto ?

2.1 Conclusion des enquêtes.

Toutes ces enquêtes ont été réalisées dans un premier temps dans le cadre d'une pré-recherche. Il est en effet intéressant de connaître l'avis de professionnels responsable qui font partie intégrante de la sécurité routière.

La conclusion de ces enquêtes, auprès des différentes personnes interrogées, va m'amener à procéder à des tests sur le terrain, afin être complémentaire aux enquêtes. À l'aide de mon matériel et quelques élèves je vais vérifier, si on pourrait rajouter un exercice supplémentaire ou modifier une procédure dans le système d'examen moto.

2.2 Méthode de recueil des données.

a) Préparation du questionnaire.

b) Aller sur le terrain rencontrer des professionnels.

c) Poser les questions, argumenter relancer la discussion.

d) Enregistrer les commentaires.

e) Analyse des enregistrements.

f) Synthèse des analyses.

Conclusion : Les données comparent l'état initial et les suites à prendre. 2.3 Les tests expérimentaux, théoriques et pratiques.

Une vérification, une amélioration entre la formation traditionnelle et une formation traditionnelle complémentaire améliorée s'impose. Je me propose, en qualité de participant sujet observateur28-- c'est-à-dire que je participe moi-même à l'évolution de la situation. Tester un module complémentaire, auprès de 4 élèves motards, deux filles et deux garçons d'un niveau avancé, âge moyen 25/30 ans. Autonomes sur la moto, capable de gérer les objectifs de l'étape 1 et 2 du livret d'apprentissage A-AL, sans que j'intervienne, et 1 motards en post-permis assez proprioceptif, qui a bien voulu se prêter au test. Ce test comprend une partie théorique et une partie pratique, en simulant un niveau d'examen remasterisé. Durée du test pratique et théorique estimé à 3 heures, un dimanche matin sur la piste d'apprentissage moto.

Procédure du test n°1 pratique : cela consiste à rajouter un module, parcours avec passager, dans l'allure normale sur le plateau. Le passager sera un élève ou moi-même. Pour limiter les difficultés et réduire le danger, l'épreuve sera chronométrée très largement, entre 23 et 26 secondes. Si le sol est humide, on rajouterait deux secondes.

Le parcours sera constitué de quatre virages successifs larges en franchissant des portes serrées, suivi du demi-tour toujours avec des portes, afin de forcer le motard à placer correctement sa moto sur la meilleure trajectoire et d'anticiper. L'allure sera calculée de manière à monter jusqu'en 4e avant le premier virage, ensuite de ralentir en rétrogradant une vitesse. Le demi-tour se fait comme d'habitude, en roue libre, embrayage tenu en main.

Ce module serait très complémentaire, il permettrait d'une part, de remettre en question le pilote de la moto, et d'autre part, le passager aura droit en cas de peur à la parole pour critiquer son pilote sur ses attitudes face à l'exercice. En outre le comportement du pilote devrait changer, car en examen plateau, il n'y a pas cet exercice. Le but recherché : rendre plus comportementaliste et sécuritaire le motard, surtout quand il a un passager ou une passagère sur la moto, ce qui change complètement le pilotage et le comportement de la machine. De plus le passager, peut rendre le pilotage encore plus difficile, par des réactions inattendues.

Procédure du test n°2 théorique : étude d'une nouvelle fiche numérotée complémentaire N°21.

Intitulé : Les représentations sociales des motards et les différents caractéristiques types.

Cette fiche, innovante, doit apporter des discussions, des réflexions, et une remise en question des apprenants et du motard confirmé. Les Motards, selon leur motivation intrinsèque et extrinsèque, expliqueraient leur vision de l'utilisation de la moto après le permis.

2.4 Les résultats.

Le test pratique de type psychopédagogique, basé sur la méthode expérimentale, encadré par moi-même, a été réalisé avec succès sans trop de difficulté. En effet, je me suis tout de suite aperçu que les sujets expérimentés prenaient plaisir au test du nouveau module avec passager, et apportaient chacun leur critique, plutôt positive, implicite ou explicite qui fait système de référence dans la pédagogie expérimentale. Une formation plus complète, avec un examen du permis plus long fait l'unanimité, mais à condition que le niveau d'examen soit plus facile d'accès. Ainsi « On dessine une carte de la connaissance où apparaîtraient les différentes voies, dans leur état d'avancement, et aussi les impasses dont il ne faut plus s'occuper. On saurait ainsi où l'on est et quelles sont les grandes directions à prendre. » Landsheere (1986).

Le test théorique, a été écouté avec attention. J'ai pu vérifier au passage, qu'ils avaient appris la fiche N°16 « les motards vu par les autres, l'image des motards » Code Rousseau P.68 et faisaient des comparaisons avec les différents types de motards que j'ai cité, dans ma fiche complémentaire N°2 1. Mes apprenants rajoutaient d'autres critiques, pour alimenter et relancer la conversation au sein du groupe.

Je suis assez satisfait du résultat des tests qui se sont produit en grandeur nature. Pour vérifier que mon hypothèse, il me semble important maintenant de rechercher un appui politique du côté du ministère du transport. Par exemple avec l'aide incontournable de Madame Christine Poplimont et de M. Jean Pascal Assaily, pour faire réaliser ces tests pendant plusieurs mois. À la grandeur d'un département de test, comme cela s'est toujours fait pour toute innovation. Afin de constater d'une part, si le comportement des motards a changé, et d'autre part, s'il est possible grâce à une formation vraiment complète et des examens plus complets, de faire baisser les accidents moto.

VI. CONCLUSION.

Ce mémoire a été réalisé dans le respect de mes convictions, de formateur moto école, d'enseignant de la conduite qualifié. J'ai mis du soin à relater mes acquis, mes expériences et ma fiabilité dans le métier que j'ai choisi d'exercer ici même à l'île de la Réunion. J'ai apporté du vécu, des faits, des gestes qui font la vie de tous les jours, de l'apprenant motocycliste et de son formateur.

Avec un minimum de lignes et de mots, j'ai donné un maximum de renseignements et de données et ce, grâce à la lecture d'une trentaine d'ouvrages divers, de revues et de documentaires portant sur mon travail, selon des objectifs fixés au départ. Sans oublier mes cours, par alternance à l'Université de Provence, dispensés par des professeurs très qualifiés qui m'ont beaucoup éclairé et surtout compléter les matières qui manquaient dans ma formation de départ de simple moniteur d'auto-école.

J'ai essayé de résoudre, d'une part, une problématique, et d'autre part, de trouver un objectif de travail et d'affirmer une hypothèse afin d'en tirer une conclusion.

J'ai voulu que ce mémoire m'apporte un plus dans mon travail et me soit utile dans mon quotidien et ceci grâce aux outils qu'il contient.

Ce mémoire permet au lecteur, de comprendre les différentes caractéristiques communes du concept de la réflexion, sur la formation du motard et de ses limites.

BIBLIOGRAPHIE

ANGEL, P. AMAR, P. 2006. Le Coaching, Que sais-je ? PUF.

BAILET, J. M. 1999. L'éducation routière, Que sais-je ? PUF.

BERBAUM, J. 1992. Apprentissage et formation, Que sais-je ? PUF.

COMTE SPONVILLE, A. 2005. La Philosophie, Que sais-je ? PUF.
CODES ROUSSEAU, Delmas, 4e édition revue et corrigée.

CHAUCHARD, P. 1981. Les Messages de nos sens, Que sais-je ?

Huitième édition, 50 mille, PUF.

DANTZER, R. 1988. Les Émotions, Que sais-je ? 12 milles, PUF.

DOCTEUR CHARLY CUNGI, 2005. Savoir S'affirmer, Retz.

FRANCES, R. 1988. La Perception, Que sais-je ? Paris, 59 mille, PUF.

FRAISSE, P. 2005. La Psychologie Expérimentale, Que sais-je ? PUF.

FOLSCHEID, D. 2004. Les Grandes Philosophies, Que sais-je ? FLORES, C. 1992. La Mémoire, Que sais-je ? Paris, PUF.

GARANDERIE, A. 1987. Comprendre et imaginer. Paris, Bayard Édition. GENTILE, F. 1994. La Sécurité Routière, Que sais-je ? Paris, PUF. GIORDAN, A. 1998. Apprendre ! Paris, Éditions Belin.

GOSLING, P. 1992. Qui est responsable de l'échec scolaire ? Représentations sociales, attributions et rôle d'enseignant, dirigées par Jean Maisonneuve, et Serge Moscovici, Paris, PUF.

GARIBAL, G. 1999. ABC de l'analyse transactionnelle, édition J.T.

LANDSHEERE, G. 2000. Dictionnaire de l'évaluation et de la recherche

en éducation, Éditions PUF.

LANDSHEERE, G. 1986. La recherche en éducation dans le monde, PUF.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, 1992. GFA, Évreux, Hérissey.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, 1991. Guide du Conseiller Évaluateur, Formation du Conducteur, Nancy, Graphique Expansion s.a.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE. 1993. Code de la Conduite, Paris,

Presses Gauthier Villards.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE., Livret de formation des

enseignants de la conduite mention « deux roues ».

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, Livret d'apprentissage A-AL.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE., 1992. Programme Nationale de

Formation, (P.N.F).

LEVY-LEBOYER, C. 2007. La Motivation dans l'entreprise, Édition

d'organisation.

MALLET, J. 1996. Développement des personnes, en question, Aix, OFC. MANNONI, P. 1988. La Peur, Que sais-je ? PUF, 13 mille.
MIALARET, G. 2001. La Pédagogie Expérimentale, Que sais-je ? PUF. MIALARET, G. 1984. Les sciences de L'éducation, Que sais-je ? PUF. MUCHIELLI, A. 2006. Les Motivations, Puf, Que sais-je ?

OLERON, P. 1997. L'intelligence, Que sais-je ?

PROST, A. 1990. Éloge des pédagogues, édition du seuil.

PIAGET, J. 1988. Où va l'éducation, éditions folio, essais. N° 370.

REBOUL, O. 1980. Qu'est-ce qu'apprendre ? Paris, PUF.

ROUSSEAU. 2008. Code Moto, Les Sables-d'Olonne.

ROCHE, M. 1988. Pédagogie pour l'école de conduite, Les Sables-d'Olonne, STRASSEN, R. 2004. BEPECASER, édition Vuibert.

ANNEXES

PROGRAMME NATIONALE DE FORMATION. Annexe I p 58 à 62

LIVRET DE FORMATION ENSEIGNANT MOTO. Annexe II p 63 à 74

LIVRET DE FORMATION ÉLÈVE MOTO. Annexe III p 75 à 99

ANNEXE I

PLAN NATIONAL DE FORMATION A LA CONDUITE

DEVENIR AUTOMOBILISTE.

A1 : VIVRE DANS ET AVEC L'AUTOMOBILE.

> LE CONDUCTEUR DANS SA VOITURE

- Savoir entrer dans la voiture et en sortir

- Savoir s'installer au poste de conduite

- Connaître et comprendre la signification des cadrans et des voyants du tableau de bord.

- Connaître les commandes du véhicule et de ses accessoires, comprendre leurs fonctions et savoir les manipuler.

- Connaître les caractéristiques principales du véhicule et comprendre la notice d'utilisation.

- Connaître les documents obligatoires et utiles.

- Connaître les objets utiles en voiture et savoir s'en servir.

> LE CONDUCTEUR ET SES PASSAGERS.

> CHARGER SON VEHICULE ET TRACTER UNE REMORQUE. > L'ENTRETIEN DE LA VOITURE.

A2 : VIVRE AVEC LES AUTRES.

> PARTAGER L'ESPACE SELON LES NORMES REGLEMENTAIRES OU HABITUELLES : LES REGLES FORMELLES ET INFORMELLES.

- Être capable de communiquer.

- Être capable en permanence de prévoir pour ne pas gêner et ne pas surprendre.

- Comprendre et savoir appliquer la réglementation. - Être capable de choisir une vitesse appropriée.

- Être capable de choisir sa position sur la chaussée.

- Être capable de partager l'espace dans les situations d'arrêt, de stationnement, de

croissement, de dépassement, d'intersection, de files.

> LES PARTICULARITES DES AUTRES USAGERS.

- Savoir tenir compte de leurs caractéristiques générales.

- Connaître les comportements particuliers des piétons.

- Connaître les dangers crées par les animaux.

- Connaître les caractéristiques des « deux roues » et leurs comportements particuliers.

- Connaître les caractéristiques des véhicules poids lourds et de transport en commun et leurs comportements particuliers.

- Connaître les particularités des véhicules agricoles et de travaux publics.

- Connaître les particularités des véhicules prioritaires et d'interventions urgentes.

GERER SON DEPLACEMENT

B1 : LA MAÎTRISE DU VEHICULE.

> LE TEMPS DE RÉACTION > UTILISER UNE VOITURE

B2 : S'ADAPTER AUX SITUATIONS.

> S'INSÉRER DANS LA CIRCULATION OU EN SORTIR > S'ARRETER OU STATIONNER

> LES RUES

> LES ROUTES

> L'AUTOROUTE

B3 : PREPARER ET ORGANISER SON PARCOURS.

> LES TRAJETS FRÉQUENTS > LES LONGS TRAJETS

LES ÉTATS DEGRADES DU SYSTEME.

C1 : ANTICIPER ET PRE VENIR LES RISQUES.

> L'ÉTAT PHYSIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE DU CONDUCTEUR.

- Connaître l'importance des fonctions perceptives et leurs déficiences.

- Connaître l'influence des intoxications sur la conduite.

- Connaître l'importance de la vigilance et de ses fluctuations sur la conduite.

- Connaître les maladies et les handicaps moteurs qui ont une influence sur la conduite.

> LE VÉHICULE

- Comprendre l'importance du rôle de la ceinture pour la sécurité passive. - Comprendre le rôle des pneumatiques.

- Connaître l'existence des différents systèmes de freinage.

- Connaître le rôle de l'éclairage.

- Savoir repérer les défaillances éventuelles du moteur et de ses différents organes annexes.

- Connaître quelques autres précautions à prendre.

> L'INFRASTRUCTURE ET L'ENVIRONNEMENT.

- Être capable d'adapter la conduite aux intempéries.

- Savoir conduire pendant la nuit et au crépuscule.

- Connaître les risques liés à certaines conditions de l'infrastructure et de l'environnement.

C2 : FAIRE FACE AUX RISQUES DANS DES SITUATIONS D'URGENCE.

> PARER AUX DEFAILLANCES DU VEHICULES

> PARER AUX DEFAILLANCES DU SYSTEME HOMME VEHICULEENVIRONNEMENT

C3 : COMPORTEMENT EN CAS D'ACCIDENT.

> EN CAS D'ACCIDENT MATERIEL OU CORPOREL QUE L'ON SOIT IMPLIQUE OU NON

> EN CAS D'ACCIDENT MATÉRIEL

> EN CAS D'ACCIDENT CORPOREL

COMPRENDRE LE PHENOMENE AUTOMOBILE

D1 : LES ASPECTS PHYSIOLOGIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIOLOGIQUES.

> LES FONCTIONS SENSORI MOTRICES > LES ÉTATS AFFECTIFS

> LES FONCTIONS COGNITIVES

> L'ERGONOMIE DE LA CONDUITE

> LA PSYCHOPEDAGOGIE DE LA CONDUITE

> CONDUITE ET ATTITUDES.

> CONDUITE ET VIE QUOTIDIENNE.

D2 : LES ASPECTS TECHNIQUES ET DYNAMIQUES.

> NOTIONS SUR LE FONCTIONNEMENT D'UNE AUTOMOBILE

> LA VITESSE

> LA DYNAMIQUE

> L'EVOLUTION TECHNOLOGIQUE

- Avoir des notions sur l'évolution de la technologie automobile

- Comprendre le rôle de l'ingénierie routière pour l'amélioration de l'infrastructure et de l'environnement.

> LA REGULATION DU TRAFIC

D3 : LES ASPECTS RELATIFS A LA SANTE PUBLIQUE ET A L'ÉCOLOGIE.

> LES DIMENSIONS SOCIALES DE L'INSECURITE ROUTIERE

> LES NUISANCES

> LES PRINCIPALES MESURES DE PREVENTION

- Comprendre comment l'éducation, l'information et la répression sont des facteurs de prévention.

- Connaître les principaux facteurs de prévention concernant les voitures

- Comprendre comment la conception, l'état et l'entretien du réseau routier contribuent à la prévention.

- Connaître les principales associations d'usagers et leur rôle en matière de prévention.

D4 : LES ASPECTS JURIDIQUES.

> AU NIVEAU NATIONAL

> AU NIVEAU INTERNATIONAL

D5 : LES ASPECTS ECONOMIQUES.

> L'ECONOMIE INDIVIDUELLE > L'ECONOMIE SOCIALE.

ANNEXE II

LIVRET DE FORMATION ENSEIGNANT MOTO

LIVRET DE FORMATION

DES ENSEIGNANTS DE LA CONDUITE AUTOMOBILE ET DE LA
SECURITE ROUTIERE

Brevet pour l'exercice de la profession d'enseignant de la conduite automobile et de la
sécurité routière
(B.E.P.E.C.A.S.E.R.)

MENTION « DEUX ROUES »

Nom

Prénom

Adresse

Tel

ETABLISSEMENT DE LA FORMATION

Cachet

Responsable pédagogique

Responsable administratif

Vous êtes titulaire du B.E.P.E.C.A.S.E.R, ou d'un titre reconnu équivalent, et en possession de l'autorisation d'enseigner, et vous êtes titulaire du permis A.

Vous allez suivre une formation de 160 heures minimum (non compris les stages pratiques) qui vous permettra de vous préparer à enseigner la conduite et la sécurité des différentes catégories de véhicules à deux roues.

Après cette période, vous passerez les épreuves d'examen destinées à vérifier que vous avez suivi avec profit la formation.

Ce livret est un document obligatoire qui doit vous permettre d'établir une relation plus étroite avec vos formateurs et d'acquérir une bonne connaissance du programme.

Votre formation est organisée en fonction d'objectifs. C'est vous qui devez atteindre ces objectifs, aussi est-il important que vous les connaissiez bien.

Si à la lecture de ce document, certains thèmes vous paraissent complexes, n'hésitez pas à questionner vos enseignants.

En second lieu, ce document doit vous aider à effectuer votre propre évaluation.

En effet, les résultats d'un apprentissage doivent être évalués avec précision. Cela est d'autant plus important que chaque personne a son propre rythme et que vous pourrez avoir une progression qui ne soit pas tout à fait la même que la progression théorique établie par vos enseignants.

Ce livret vous appartient. Il a été conçu pour vous permettre de mesurer vos progrès. Vous le remplirez avec vos formateurs et vous pourrez ainsi comparer vos observations et les leurs.

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Ce livret est pour vous un document de référence. Vous y trouverez :

- Les buts de la formation B.E.PE.C.A.S.E.R. mention « deux roues » page 3

- Les objectifs généraux de la formation page 3

- Le programme développé de formation page 5

Du B.E.P.C.A.S.E.R mention « deux roues »

- La fiche récapitulative page 16

BUTS DE LA FORMATION

À l'issue de votre formation, vous devez être en mesure :

- De passer avec succès les épreuves de l'examen du B.E.P.E.C.A.S.E.R mention « deux roues ».

- De former des usagers d'âges et aptitudes différents à la conduite et à la sécurité des véhicules à deux roues.

- D'animer des actions d'éducation concernant la sécurité des deux roues, notamment en milieu scolaire ou péri scolaire.

- De mener des actions de perfectionnement des usagers de deux roues.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX

Afin de répondre aux buts précédemment définis, voici les objectifs généraux de votre formation :

- Acquérir des notions de pédagogie et de psychologie liées à la conduite des différents types de véhicules à deux roues.

- Apprendre à adapter les principes de la pédagogie applicables à tout apprentissage spécifique lié à l'usage d'un « deux roues. »

- Savoir préparer et utiliser des progressions d'apprentissage de l'usage des différentes catégories de deux roues.

- Savoir utiliser les outils pédagogiques spécifiques à la sécurité routière (Programme national de formation à la conduite (P.N.F), guide pour la formation des automobilistes, livrets d'apprentissage, dossiers thématiques...) et les adapter à la formation des usagers de deux roues.

- Connaître les composantes de la circulation et de la sécurité des deux roues dans la circulation générale.

- Acquérir des connaissances en ce qui concerne ces types de véhicules.

- Acquérir des connaissances sur la réglementation concernant l'usage des deux roues et la formation des utilisateurs.

PROGRAMME DE FORMATION

Le programme ci-après est celui de l'arrêté du 10 octobre 1991 dont les objectifs ont été développés et détaillés.

Seuls les titres en gras constituent le programme officiel. Les indications données éclairent ce programme et ses divers éléments. Elles n'imposent cependant pas un ordre chronologique selon lequel les différents points devraient être traités. De plus, elles ne prétendent pas épuiser le contenu de la partie du programme qu'elles développent, et que l'on trouve détaillé dans le P.N.F, qui reste la référence indispensable.

Suivre avec profit le programme de la mention « deux roues » suppose que les capacités requises pour le programme « tronc commun » soient acquises. Après évaluation avec vos formateurs, il pourra s'avérer utile, voire nécessaire, de réviser tout ou partie de ce programme, notamment si votre formation initiale remonte à quelque temps.

Des compléments de formation adaptés au niveau de départ de chacun pourront être tirés du P.N.F, du « guide pour la formation des automobilistes », voire des livrets d'apprentissage « A- AL » tant en matière de connaissance qu'en matière de savoir-faire et d'attitudes.

Chacun de vos formateurs est titulaire du B.A.F.M ; cependant, il peut se faire assister, pour les parties du programme ne comportant pas la pratique effective de la conduite d'un véhicule, d'une personne qualifiée, diplômée de l'enseignement supérieur.

Chaque formateur assurera des cours dans sa spécialité. Vous porterez en face des matières leurs noms et qualifications.

PROGRAMME DEVELOPPE DE LA MENTION « DEUX ROUES » DU

B.E.P.E.C.A.S.E.R.

I. Les utilisateurs et la conduite des deux roues page 6

II. La circulation des deux roues page 7

III. Les véhicules à deux roues page 9

IV. La sécurité des deux roues page 10

V. La pédagogie de la conduite page 12

VI. La réglementation de l'enseignement de la conduite des deux roues page 13

VII. Les stages pratiques page 14

I. LES UTILISATEURS ET L'USAGE DES DEUX ROUES

Formateur responsable
Qualification

1. Être capable d'analyser les tâches de conduite en motocyclette, en cyclomoteur.

> Comprendre l'importance de l'exploration perceptive, de la détection des indices, de l'identification, de la prise d'information complémentaires, de l'anticipation, de la prévision, de la décision, de la réalisation de l'action.

> Comprendre le rôle des connaissances, des représentations, des attitudes :

> Comprendre l'importance des motivations ;

> Comprendre le rôle de l'expérience ;

> Être conscient de l'importance de la formation ;

> Comprendre les aspects sociaux de la conduite d'une motocyclette, d'un cyclomoteur ;

> Être capable d'analyser les systèmes de communication entre les usagers de deux roues et les autres ;

> Avoir des notions sur les caractéristiques psychosociales des différentes catégories d'utilisateurs.

2. Avoir des notions de physiologie.

> Connaître le rôle de la vision, et comprendre les conséquences de ses déficiences ;

> Avoir des notions sur le fonctionnement du système nerveux et des organes sensoriels, notamment sur le système de l'oreille interne ;

> Comprendre l'importance de la vigilance, de la charge mentale et de leurs fluctuations, notamment sur les temps de réaction ;

> Comprendre comment certains éléments (fatigue, excitation) influent négativement sur les capacités psychophysiologiques.

3. Avoir des notions sur les systèmes homme - machine - environnement.

> Comprendre la conduite d'un « deux roues » comme fonctionnement d'un système ;

> Être capable d'analyser le système homme- machine (moto, cyclo) ;

> Être capable d'analyser l'intégration du motard ou du cyclomotoriste dans la circulation ;

> Être capable d'analyser les dysfonctionnements de ces systèmes et d'y apporter des remèdes.

4. Connaître les particularités de l'apprentissage de la conduite des deux roues.

> Connaître les différents types d'apprentissage ;

> Comprendre les évolutions de l'enseignement de la moto et du cyclo ;

> Comprendre l'importance de la formation

> Comprendre le rôle des examens ;

> Avoir des notions sur les incompatibilités médicales.

5. Comprendre les éléments de statistiques.

> Connaître les nombres d'usagers ;

> Connaître leur répartition par catégorie ;

> Connaître leur répartition par tranche d'âges ;

> Être capable d'analyser les évolutions statistiques.

II. LA CIRCULATION DES DEUX ROUES.

Formateur responsable
Qualification

1. Avoir des notions sur le réseau routier.

> Avoir des notions sur l'équipement des routes (barrières de sécurités, pistes cyclables...) ;

> Avoir des notions sur les revêtements routiers et la signalisation horizontale ; > Connaître les risques selon les catégories de routes.

2. Comprendre les caractéristiques du parc des deux roues.

> Connaître la répartition par catégorie, > Comprendre les évolutions du parc.

3. Comprendre la réglementation.

> Connaître et comprendre les règles du code de la route spécifiques aux différentes catégories de deux roues et savoir s'y adapter ;

> Connaître et comprendre les règles techniques concernant les deux roues et leur équipement (carénage, kits moteur...) ;

> Connaître et comprendre les sanctions.

4. Avoir des notions sur l'assurance des deux roues.

> Connaître les différents types d'assurance pour les deux roues ;

> Comprendre les responsabilités des propriétaires, utilisateur, passagers...

5. Avoir des notions sur les éléments pouvant orienter le choix d'un véhicule.

> Avoir des notions sur les coûts d'achats, d'assurance, d'entretien ; > Savoir prévoir l'utilisation.

6. Connaître et comprendre les éléments statistiques. Concernant :

- Le réseau routier ;

- Le parc des deux roues ;

- Les infractions ;

- Les assurances.

III. LES VÉHICULES

Formateur

Qualification

1. Avoir des notions de mécanique.

> Connaître les caractéristiques techniques des principales catégories de deux roues (cyclomoteurs, motocyclettes, route, trails, side-car...) ;

> Connaître les caractéristiques techniques des principaux équipements et accessoires ;

> Avoir des notions sur les principes de fonctionnement des différents types de moteurs, de transmission, de carburation, des différents types de cadre et de parties cycle ;

> Connaître et comprendre le fonctionnement normal et les conséquences des dysfonctionnements :

- Des différents systèmes de freinage ;

- Des pneumatiques ; - Des suspensions ;

- De l'éclairage.

> Savoir détecter les défauts de fonctionnement mettant en cause la sécurité ; > Être capable d'entretenir le véhicule ;

> Avoir des notions de dépannage.

2. Avoir des notions de dynamique sur :

> L'énergie cinétique, la force centrifuge, le centre de gravité, l'équilibre ; > Le freinage gyroscopique, le contre-braquage ;

> La répartition des masses, le chargement ;

> L'aérodynamisme ;

> Le comprendre du véhicule à l'accélération, au freinage, en ligne, sur l'angle, en solo, en duo, avec un chargement... ;

> Les conditions d'adhérence ;

> Les incidents possibles.

3. Avoir des notions sur la sécurité active et passive : Concernant :

- La visibilité ;

- L'éclairage ;

- Le confort ;

- L'ergonomie ;

- L'adhérence.

> Comprendre et être conscient de l'importance du rôle :

- Du casque

- Des autres équipements (combinaisons, gants, bottes...) ;

- Connaître les différents types d'équipements et leurs avantages respectifs ; - Connaître les différents types de casques et leurs avantages respectifs ;

- Avoir des notions sur les différents types de pneumatiques et leurs avantages respectifs.

4. Avoir des notions d'histoire des deux roues sur :

> Les grandes étapes de l'évolution des deux roues ;

> L'évolution du freinage, des cadres, des pneus... ;

> Les grandes étapes de l'enseignement de la conduite des deux roues.

IV. LA SÉCURITE DES DEUX ROUES

Formateur responsable
Qualification

1. Comprendre et être conscient des facteurs de l'insécurité :

Comprendre les facteurs liés :

- L'environnement ;

- Aux conditions atmosphériques ;

- Aux véhicules ;

- Aux usagers des deux roues et autre usagers (comportement, aptitudes, formation, expérience, attitudes, caractéristiques psycho- physiologiques, représentations, ignorances, alcool...) ;

- Être capable d'analyser les accidents de deux roues et d'y remédier en termes de formation et de comportement.

2. Comprendre les moyens mis en oeuvre pour la sécurité des deux roues :

> Avoir des notions sur l'amélioration du réseau ;

> Avoir des notions sur le perfectionnement des véhicules ;

> Avoir des notions sur le perfectionnement des équipements pour les usagers : - Éducation, formation ;

- Information ;

- Perfectionnement, formation continue.

> Comprendre les actions concernant les usagers : - Sélection (notamment médicale) ;

- Répression, contrôle.

3. Comprendre les statistiques

> Connaître la répartition et la fréquence des accidents : - Selon les catégories de deux roues ;

- Selon les catégories de route ;

- Selon la localisation ;

- Selon leurs caractéristiques ;

- Selon leur gravité

- Selon les catégories d'utilisateurs.

> Être capable d'analyser les évolutions statistiques.

V. LA PÉDAGOGIQUE DE L'USAGE DES DEUX ROUES

Formateur responsable
Qualification

1. Comprendre les finalités de la formation.

2. Comprendre les différents programmes.

> Être capable d'utiliser le P.N.F ;

> Être capable d'utiliser des programmes issus du P.N.F pour :

- Les formations en milieu scolaire et péri- scolaire ;

- Les formations de cyclomotoristes ;

- Les formations de motards ;

- Les perfectionnements ;

> Comprendre les programmes d'examen et les rôles respectifs des formations et des examens.

3. Les objectifs pédagogiques.

> Être capable d'opérationnaliser les objectifs :

- Du P.N.F ;

- Du livret « A- AL » ;

- Des programmes « cyclo » ;

> Être capable d'adapter les méthodes et les évaluations aux objectifs.

4. Être capable d'organiser des progressions d'apprentissage de conduite des cyclomoteurs et des motocyclettes.

> Savoir analyser les objectifs ;

> Savoir organiser les progressivités ;

> Savoir construire un plan de formation ;

5. Être capable d'adapter son enseignement.

> Avoir des notions sur la psychologie des prés adolescents, des adolescents, des adultes, des hommes, des femmes...

> Comprendre les difficultés spécifiques des différentes catégories d'élèves ; > Savoir tenir compte des différentes motivations ;

> Être capable d'adapter ses méthodes aux différentes catégories d'élèves ;

> Être capable de mettre en oeuvre une pédagogique du regard adapté aux deux roues. ;

> Être capable de surmonter les difficultés de communication liées aux deux roues ;

> Être capable d'utiliser des techniques et des outils pédagogiques adaptés aux différents élèves et aux différents types de deux roues ;

> Être capable d'évaluer la pertinence et l'efficacité de ses choix en matière de pédagogie ;

> Être capable d'animer un groupe de pré adolescents ou d'adolescents en situation :

- De loisirs éducatifs ;

- De formation.

6. Être capable de procéder aux différentes formes d'évaluation.

> Connaître les différentes formes d'évaluation en deux roues ;

> Connaître les différents moments d'évaluations ;

> Avoir des notions sur leur fiabilité et leur validité ;

> Être capable d'utiliser des outils et des techniques d'évaluation adaptés aux deux roues.

VI. RÉGLEMENTATION DE L'ENSEIGNEMENT

Formateur

Qualification

1. Connaître et comprendre les règles spécifiques à l'enseignement de la conduite des véhicules à deux roues concernant notamment :

> L'agrément, l'autorisation d'enseigner, l'assurance, les leçons en salle, sur route, sur piste, les cours collectifs, les liaisons radio, les examens, les programmes officiels « A », « AL »... ;

2. Avoir des notions sur les différents partenaires chargés de la formation des cyclomotoristes, notamment :

> L'éducation nationale ;

> La jeunesse et les Sports ;

> La police, la gendarmerie ;

> Les établissements de conduite ;

> Les associations ;

> Autres... ;

3. Avoir des notions sur le fonctionnement, les statuts, la tutelle des organismes chargés de formation :

> Avoir des notions sur la réglementation de l'encadrement des activités des jeunes ;

> Avoir des notions sur les qualifications des animateurs d'activités des jeunes ; > Brevet d'État d'Éducateur Sportif ;

> Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur des centres de vacances et des loisirs.

4. Connaître et comprendre les programmes officiels de formation des cyclomotoristes et de l'attestation scolaire de sécurité routière.

VII. LES STAGES PRATIQUES

> Faire l'expérience de stages pratiques dans un établissement d'enseignement de la conduite et de la sécurité routière, spécialisé dans l'enseignement de la conduite des deux roues et/ou dans un ou des organismes formant des jeunes à l'usage des deux roues ; ils doivent notamment permettre :

- De renforcer les connaissances acquises en formation ;

- De renforcer l'expérience de la pédagogie ou de l'animation ;

- De comprendre le fonctionnement des organismes ou établissements ; - D'être conscient de l'importance du rôle de la formation ;

- De savoir mieux s'adapter aux différentes contraintes professionnelles et pédagogiques.

FICHE RÉCAPITULATIVE

(Les informations contenues dans cette fiche doivent être reportées sur le registre des
formations de l'établissement.)

Date de début de formation

Date de fin de formation

Formation dans l'établissement.

Théorique heures

Pratique heures

Total... heures

Stages pratiques en entreprises et organismes liés à la sécurité routière

Établissement d'enseignement de la conduite et de la sécurité routière heures

Organismes d'animation cyclos heures

Total heures

Date

Cachet des organismes ou
Établissements

Nom du tuteur

Fait à Le

L'élève, Le responsable de formation Le(s) Tuteur(s)

ANNEXE III

LIVRET DE FORMATION ÉLÈVE MOTO

POUR MIEUX CONDUIRE MIEUX APPRENDRE :

· Votre vie de motard commence par un apprentissage dans un établissement de formation agrée grâce à l'enseignement d'un formateur qualifié.

· Pour devenir un conducteur de motocyclette, vous devrez acquérir des connaissances théoriques et aussi des connaissances pratiques, des savoir-faire. Mais il ne faut pas séparer théorie et pratique : les connaissances théoriques sont indispensables pour une bonne pratique et la pratique de la conduite améliore les connaissances théoriques. Mais surtout vous devrez acquérir un comportement sûr, prudent et responsable.

· Votre formateur est un enseignant diplômé. Il saura vous faire découvrir, analyser puis maîtriser les diverses difficultés liées à la formation. N'hésitez jamais à lui poser des questions.

· Votre formateur est votre guide : pendant toute la durée de votre apprentissage il vous guidera et vous indiquera les progrès que vous aurez faits.

· Tous les formateurs n'enseignent pas exactement de la même façon, mais ils ont tous le même but : faire de tous leurs élèves des conducteurs capables de circuler en sécurité.

Les leçons se dérouleront de la façon suivante :

- Au début votre formateur vous expliquera quel est l'objectif de la leçon, c'est-à-dire ce que vous allez apprendre ;

- Ensuite le formateur vous donnera des explications, fera des démonstrations et vous fera faire des exercices ;

- À la fin de la leçon il vous dira quels progrès vous aurez faits et ce que vous allez apprendre à la leçon suivante. Il vous fera faire aussi des révisions. N'oubliez pas de lui poser des questions.

Comment allez-vous progresser ?

· Laisser vous guider par votre formateur, ne cherchez pas à « brûler les étapes ». Au début il faut acquérir de bonnes bases, ensuite on progresse plus rapidement.

· On ne progresse pas toujours au même rythme. Souvent, après une première période où l'on est content d'apprendre vite, on bute sur des difficultés ; les progrès deviennent alors moins rapides. C'est normal et il ne faut pas se décourager, même si on a l'impression de ne pas avoir appris grand-chose pendant une leçon. Un peu plus tard, vous profiterez de ce que vous avez appris difficilement et vous recommencerez à apprendre de plus en plus facilement.

VOTRE LIVRET D'APPRENTISSAGE

· Ce livret vous explique ce qu'est l'apprentissage à la conduite d'une motocyclette :

- Qu'est le déroulement de cet apprentissage ;

- Ce qu'il faut savoir et savoir faire pour pouvoir conduire une motocyclette en toute sécurité.

· Ce livret vous indique ce que sera votre formation :

- Page 6, le but de cette formation,

- Page 8, les principes généraux de cette formation, - Page 9, comment sont évalués vos progrès,

- Pages 10 à 14, les 5 étapes de votre formation.

· Pour l'utiliser correctement :

- Remplissez-le à l'issue de chaque leçon en utilisant exclusivement une encre indélébile ;

- Reportez sur le calendrier de formation page 2 toutes les leçons suivies jusqu'à l'obtention du permis de conduire en faisant la distinction entre les leçons pratiques et théoriques.

LA FORMATION

· Le but de cette formation : être capable de conduire une motocyclette sans mettre en danger votre sécurité ou celle des autres.

· Pour cela, vous devez, par exemple :

- Connaître les principales règles de la circulation ;

- Avoir des notions concernant la moto et son entretien ;

- Savoir vous insérez dans la circulation ;

- Savoir choisir votre position sur la chaussée ;

- Être capable de franchir une intersection ou d'y changer de direction en tenant compte des règles de circulation ;

- Connaître la signalisation verticale et horizontale et en tenir compte ; - Savoir adapter votre allure aux circonstances et à vos possibilités ;

- Être capable de maîtriser la moto face à l'imprévu ;

- Être capable de reconnaître les situations dangereuses ;

- Être capable de prévoir pour prendre les décisions qui conviennent ; - Savoir remplir un constat amiable.

· La durée de votre formation :

- Elle comporte un nombre minimum obligatoire de leçons (20 heures pratiques dont au moins 12 en circulation). Cependant la durée de votre formation est fonction :

- De l'évaluation de départ, obligatoire, qui indique le volume prévisionnel et personnalisé de votre formation.

- Et surtout du temps d'apprentissage nécessaire pour la validation de l'ensemble des objectifs des 5 étapes du programme.

VOICI QUELQUES « POINTS-CLES » DE LA FORMATION

· Connaissances théoriques.

Elles sont nécessaires pour comprendre la route, la signalisation, la circulation, etc. Certaines doivent être acquises dès le début de l'apprentissage.

· Connaissance de la moto.

La moto c'est votre « outil », votre « machine ». Il faut avoir des notions sur son fonctionnement. Il faut en connaître toutes les commandes et savoir les situer pour bien utiliser. Il faut aussi savoir s'installer sur la machine pour conduire sans trop se fatiguer et se sentir à l'aise.

· Démarrage, arrêt, conduite à allure lente hors circulation, dans un trafic faible ou nul.

Vous vous familiariserez alors avec l'embrayage, la boîte de vitesses, les freins, l'accélération, le guidon. Vous comprendrez l'importance des contrôles et de la maîtrise du regard.

· Conduite dans des conditions normales.

Sur route et en agglomération, vous mettrez en pratique ce que vous avez déjà appris. Vous découvrirez, avec l'aide de votre formateur, l'importance d'une évaluation exacte des vitesses et des distances, et aussi la façon dont s'établissent des relations, des communications avec les autres usagers.

· Adaptation de l'allure.

Vous commencez à conduire sans avoir besoin d'être constamment guidé par votre formateur. Vous commencez à avoir une certaine maîtrise de votre moto. Vous apprenez à circuler avec de plus en plus de sécurité.

· Conduite dans des situations plus difficiles.

Vous apprenez, par exemple, à vous insérer dans une circulation dense et rapide et à y

conduire, ou bien à circuler quand les conditions météorologiques sont mauvaises.

LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE VOTRE FORMATION

· On croit encore souvent que, pour apprendre à conduire, le plus important est d'apprendre à se servir des commandes.

· En réalité, savoir conduire c'est beaucoup plus : savoir regarder. La moto se conduit principalement avec les yeux.

· Le conducteur décide d'agir sur les commandes, pour freiner ou tourner par exemple, en fonction de ce qu'il perçoit, c'est-à-dire, essentiellement, en fonction de ce qu'il voit.

· Au cours de la formation, votre formateur insistera beaucoup sur l'apprentissage du regard. Il vous dira où et quand il faut regarder pour être toujours informé sur ce qui se passe ou va se passer autour de vous.

· IL VOUS APPRENDRA À :

- Observer l'environnement ;

- Comprendre ce que vous voyez ;

- Vous décidez en fonction de ce que vous avez vu ; - Agir pour mettre en oeuvre votre décision.

L'ÉVALUATION DE VOS PROGRES


· Pour vous permettre de connaître vos progrès, il a été prévu :

- Cinq évaluations de synthèse (ES) correspondant aux cinq étapes de votre formation ;

- Des évaluations correspondant à chacun des objectifs particuliers de chacune des étapes ;

- Les conditions nécessaires pour la validation des objectifs particuliers ou pour
la validation des évaluations de synthèse seront précisées par votre formateur.

Maîtrise la moto à allure lente hors circulation.

E1 OBJECTIFS

a. Phénomène moto : connaissance.

b. Connaître les principaux organes de la moto, les principales commandes et le tableau de bord.

c. Maîtriser le poids de la machine (sans l'aide du moteur)

d. Se positionner sur la machine.

e. Démarrer et arrêter

f. Tenir l'équilibre, être stable et guider la moto

g. Utiliser la première et la deuxième vitesse

h. Ralentir et freiner à faible allure

RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION DE SYNTHESE

Première évaluation de synthèse faite le Après heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Deuxième évaluation de synthèse faite le . Après Heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

ÉTAPE N°2 OBJECTIF GÉNÉRAL

Maîtriser la moto à allure normale hors circulation.

E2 OBJECTIFS

a. Monter et rétrograder les vitesses.

b. Freiner à allure normale

c. Incliner pour virer et tourner

d. Être stable avec passager

e. Maîtriser la moto en situation d'urgence

RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION DE SYNTHESE

Première évaluation de synthèse faite le Après heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Deuxième évaluation de synthèse faite le . Après Heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

ÉTAPE N°3 OBJECTIF GÉNÉRAL :

Choisir la position sur la chaussée, franchir une intersection ou y changer
de direction.

E3 OBJECTIFS

a. Connaître et respecter les règles de circulation.

b. Respecter la signalisation

c. Rechercher les indices utiles

d. Utiliser toutes les commandes

e. Adapter sa vitesse en situation

f. Choisir la voie de circulation

g. Maintenir la distance de sécurité

h. Franchir les différents types d'intersection et y changer de direction

RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION DE SYNTHESE

Première évaluation de synthèse faite le Après heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Deuxième évaluation de synthèse faite le . Après Heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Circuler dans des conditions normales sur route et en agglomération.

E4 OBJECTIFS

a. Évaluer les distances et les vitesses

b. Évaluer les distances d'arrêt

c. S'arrêter, stationner

d. Croiser, dépasser, être dépassé

e. Négocier en virage

f. Savoir se comporter à l'égard des diverses catégories d'usagers

g. Suivre un itinéraire

RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION DE SYNTHESE

Première évaluation de synthèse faite le Après heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Deuxième évaluation de synthèse faite le . Après Heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Connaître les situations présentant des difficultés particulières.

E5 OBJECTIFS

a. S'insérer dans une circulation rapide

b. Conduire en agglomération, dans une circulation dense

c. Conduire dans une file de véhicule

d. Adapter la conduite à des conditions où la visibilité est réduite, notamment la nuit

e. Adapter la conduite à des conditions ou l'adhérence est réduite

f. Conduire en montée et en descente

g. Avoir des notions sur les effets de la fatigue

h. Avoir des notions sur les effets de l'alcool

i. Avoir des notions sur le comportement en cas d'accident

j. Avoir des notions concernant l'entretien et le dépannage de la moto

RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION DE SYNTHESE

Première évaluation de synthèse faite le Après heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

Deuxième évaluation de synthèse faite le . Après Heures

d'enseignement.

Résultat : A LI B LI

a. Phénomène moto :connaissances

> Équipement du motard : - Casque (lunettes) ;

- Combinaison, blouson ; - Gants, bottes ;

- Tenue de pluie.

> Accessoires de protection - Carénage ;

- Tête de fourche ;

- Pare-jambes, pare-carter.

> Condition physique du motard et influences sur la conduite.

> Les nuisances : - Bruit ;

- Fumée ;

- Dégradation.

> Les différents types de motos et motivation du choix : - Moto pratique ;

- Moto loisir ;

- Compétition.

> L'image du motard : - Peur ;

- Surprise.

b. Connaître les principaux organes de la moto, les principales commandes et le tableau de bord

> Savoir situer les organes suivants et connaître leur principe de fonctionnement : - Cadre ;

- Moteur et transmission ;

- Système de freinage ;

- Direction (guidon, fourche) ;

- Pneus et suspension.

> Savoir contrôler les niveaux.

> Savoir situer, contrôler et régler les commandes et équipements suivants : - Guidon, direction ;

- Course de la pédale de frein arrière ;

- Garde de commandes d'embrayage et de frein avant, état des câbles ; - Suspension ;

- Transmission ;

- Usure et gonflage des pneumatiques ;

- Dispositif d'éclairage et de signalisation ;

- Moyens d'avertissement.

> Connaître le tableau de bord, notamment les voyants d'alerte.

c. Maîtriser le poids de la machine (sans l'aide moteur)

> Savoir :

- Débéquiller ; - Béquiller

> Savoir déplacer la moto

- En ligne droite, en avant et en arrière ; - En virage, en avant et en arrière ;

- Incidence du regard.

d. Se positionner sur la machine

> Avoir une bonne notion : - Moto béquillée ;

- Un pied à terre ;

- Moto débéquillé.

e. Démarrer et s'arrêter

> Savoir :

- Mettre le moteur en marche et l'arrêter ;

- Le remettre rapidement en marche après calage ;

- Faire démarrer la moto sur terrain plat, en descente, en montée ; - Arrêter la moto à un endroit précis.

f. Tenir l'équilibre, être stable et guider la moto

> Savoir regarder

> Être stable sans et avec passager : - En ligne droite ;

- En virage.

g. Utiliser la première et la deuxième vitesse

> Savoir :

- Manipuler le sélecteur,

- Manipuler l'embrayage et l'accélérateur ; - Rechercher le point mort.

h. Ralentir et freiner à faible allure

> Savoir :

- Rétrograder, de deuxième en première vitesse ; - Utiliser les freins avant et arrière.

a. Monter et rétrograder les vitesses

> Avoir des notions sur le fonctionnement et le rôle de la boîte de vitesses.

> Savoir :

- Manipuler le sélecteur ;

- Monter et rétrograder les vitesses ;

- Choisir le rapport de vitesses convenable.

b. Freiner à allure normale

> Avoir des notions sur le transfert de masse

> Savoir :

- Utiliser le frein moteur ;

- Répartir le freinage entre la roue avant et la roue arrière ; - Maîtriser un blocage de roue.

c. Incliner pour virer et tourner

> Avoir des notions sur la dynamique de la moto :

- Effet gyroscopique ; - Force centrifuge ;

- Angle de chasse ;

- Technique d'inclinaison (contre braquage).

> Savoir placer son regard pour maîtriser ses trajectoires.

d. Être stable avec passager

> Freinage de précision

> Technique d'inclinaison

e. Maîtriser la moto en situation d'urgence

> Savoir freiner d'urgence : - En ligne droite ;

- En virage.

> Savoir éviter un obstacle : - Sans freiner ;

- En freinant.

a. Connaître et respecter les règles de circulation

> Connaître et comprendre les principales règles de circulation concernant : - Les intersections (sans et avec signalisation par panneaux, avec feux) ;

- Les gestes de l'agent.

> Connaître la signification des formes, des couleurs et des symboles de la signalisation.

> Connaître la signification des marquages au sol (signalisation horizontale).

b. Respecter la signalisation

> Savoir, en conduisant, tenir compte de la signalisation pour : - Respecter les règles de priorité ;

- Choisir sa vitesse ;

- Choisir la voie de circulation ;

- Choisir sa direction.

c. Rechercher les indices utiles

> Savoir découvrir les indices permettant d'anticiper : - Vers l'avant ;

- Latéralement ;

- Vers l'arrière (rétroviseurs).

> Savoir découvrir les indices relatifs : - A la route et son environnement ;

- A la moto (tableau de bord, bruits, odeurs) ; - Aux autres usagers.

> Avoir la notion d'indices « informels ».

d. Utiliser toutes les commandes

> Savoir :

- Atteindre toutes les commandes sans regarder ;

- Manipuler les commandes accessoires en conduisant ;

- Coordonner et enchaîner les actions sur plusieurs commandes.

> Avoir automatisé cette coordination et cet enchaînement.

e. Adapter sa vitesse aux situations

> Savoir choisir et modifier son allure en fonction de :

- Ses capacités ;

- De la signalisation et de la réglementation ;

- De la présence d'autres usagers ; - De lieux (route, agglomération) ; - Du relief ;

- De la visibilité ;

- Des conditions météorologiques ; - Des possibilités de la moto.

f. Choisir la voie de circulation

> Savoir :

- Rouler à sa place selon la situation ; - Choisir la voie ;

- Tenir compte des marquages au sol ; - Maintenir sa trajectoire.

> Connaître les voies réservées et spécialisées et savoir respecter leur affectation.

g. Maintenir les distances de sécurité

> Savoir :

- Évaluer la distance existant entre la moto et le véhicule qu'on suit ou qu'on précède ; - Évaluer les distances latéralement avant de croiser ou de dépasser ;

- Connaître l'importance des distances de sécurité ;

- Savoir calculer la distance de sécurité minimale à diverses allures.

- Avoir automatisé le maintien des distances de sécurité sur route et en agglomération.

h. Franchir les différents types d'intersection et y changer de direction

- Savoir :

- Détecter les intersections ;

- Identifier le type d'intersection ;

- Évaluer la visibilité ;

- Avertir, le cas échéant ;

- Tenir compte des autres usagers, visible ou non ;

- Se décider au moment de l'application des règles de sécurité ;

- Placer le véhicule ;

- Ajuster la vitesse ;

- S'arrêter le cas échéant et repartir (feux, stop...).

- Connaître le rôle des feux coordonnés (onde verte).

a. Évaluer les distances et les vitesses

- Savoir :

- Identifier les différents types de véhicules et connaître leur capacités de vitesse et d'accélération ;

- Évaluer les distances en se fondant sur divers indices (marquage au sol, signalisation, etc.) ;

- Quelles sont les causes d'erreur dans l'évaluation des distances et des vitesses des autres ;

- Évaluer la vitesse d'un autre véhicule, situé devant ou derrière, par rapport à la vitesse de la moto conduite ;

- Évaluer sa propre vitesse dans diverses situations et connaître les causes d'erreur.

b. Évaluer les distances d'arrêt

- Connaître :

- En fonction de la vitesse en Km/h, la distance parcourue en une seconde ; - La durée du temps de réaction et les facteurs qui l'influencent ;

- La distance de freinage ainsi que les facteurs qui l'influencent (carré de la vitesse) ; - La distance d'arrêt (temps de réaction + freinage).

- Savoir évaluer la distance d'arrêt dans diverses circonstances : - Arrêter la moto roulant assez vite, à un endroit précis.

c. S'arrêter, stationner

- Comprendre la réglementation de l'arrêt et du stationnement : - Sur route ;

- En agglomération.

- Tenir compte de la configuration et de la nature du sol.

- Savoir utiliser les feux de détresse (quand la moto en est pourvue).

- Connaître les précautions nécessaires à prendre en quittant le véhicule.

d. Croiser, dépasser, être dépasser

- Comprendre la réglementation concernant le croisement et le dépassement.

- Savoir choisir le moment et l'endroit pour dépasser et pour se rabattre : - Évaluer la difficulté d'un croissement ;

- Tenir compte des capacités d'accélération de la moto ;

- Renoncer à dépasser ;

- Évaluer les capacités d'un véhicule qui dépasse ; - Faciliter le dépassement.

e. Négocier en virage

- Comprendre la signalisation des virages

- Savoir :

- Évaluer les difficultés d'un virage (rayon, profil, visibilité, état du revêtement) ; - Adapter l'allure et la trajectoire à ces difficultés avant, pendant et en sortie de virage ;

- Diriger le regard.

- Avoir des notions concernant le freinage en virage.

- Connaître les risques liés au ballant, au transfert des changes.

f. Savoir se comporter à l'égard des diverses catégories d'usagers

- Connaître les particularités des diverses catégories d'usagers et en tenir compte : - Les piétons (enfant, personnes âgées) ;

- Les « deux roues » ;

- Les véhicules lents et /ou encombrants ;

- Les transports en commun et les transports d'enfants ;

- Les véhicules d'intervention urgente ;

- Les voitures légères.

- Savoir utiliser et comprendre les moyens de communiquer (avertissements, gestes...)

g. Suivre un itinéraire

> Savoir :

- S'informer sur les conditions d'un parcours ;

- Préparer un itinéraire (lecture d'une carte) ;

- Prévoir les pauses et les étapes ;

- Lire la signalisation de direction (itinéraires bis et de délestage) ;

- Préparer un voyage suivant les conditions météorologiques (froid, grand chaleur...).

> Voyager en groupe.

a. S'insérer dans une circulation rapide

> Savoir s'insérer dans une circulation rapide : - En sortant d'un immeuble ;

- En quittant le bord du trottoir ;

- En tournant à une intersection ;

- En entrant dans un carrefour à sens giratoire ; - En utilisant une voie d'insertion.

> Savoir évaluer :

- Les distances et les vitesses des autres ;

- La longueur d'un intervalle entre les véhicules.

> Savoir :

- Faire des avertissements sonores et lumineux ;

- Contrôler la vitesse de sa moto ;

- Utiliser les rétroviseurs et contrôler latéralement (vision directe).

b. Conduire en agglomération, dans une circulation dense

> Savoir :

- Lire un plan de ville ;

- Choisir un itinéraire et le suivre ;

- Franchir un passage pour piétons ;

- Passer à proximité d'un arrêt d'autobus ; - Dépasser et croiser un tramway ;

- S'arrêter avant un carrefour encombré ;

- Reconnaître la présence de véhicules à l'arrêt, en double file, et savoir les dépasser ;

- Détecter les indices permettant de prévoir les mouvements des autres usagers.

> Connaître les risques particuliers aux petites agglomérations.

c. Conduire dans une file de véhicules

> Savoir :

- Choisir sa file ;

- Rester à sa place ;

- Maintenir les distances de sécurité devant et derrière soi ;

- Préparer un changement de direction vers la droite ou vers la gauche ; - Choisir le moment pour dépasser un véhicule lent ;

- Regarder à travers la voiture suivie ;

- Anticiper pour éviter les changements d'allure soudains.

d. Adapter la conduite à des conditions où la visibilité est réduite, notamment la nuit

> En conduite nocturne, savoir

- Adapter sa vitesse à la distance de visibilité ;

- Utiliser les feux et connaître la réglementation qui s'y rapporte ; - Détecter la présence des piétons ou des cyclistes ;

- Quand on risque d'être ébloui et savoir éviter de l'être ; - S'arrêter et stationner de nuit.

> Connaître les difficultés de la vision en crépuscule

> En cas d'intempéries, savoir :

- Évaluer la diminution de la visibilité ; - Utiliser les feux.

> En cas d'intempéries, connaître les risques :

- Des projections d'eau ;

- Des flaques d'eau ;

- Du brouillard, notamment sur les autoroutes et voies rapides ; - Des marquages au sol.

> Savoir, en toutes circonstances, reconnaître les situations ou la visibilité est diminuée par :

- La configuration de la route (talus, faux plats) ;

- La végétation, les bâtiments ;

- Les véhicules, les travaux...

e. Adapter la conduite à des conditions où l'adhérence est réduite

> Savoir s'adapter sa conduite suivant :

- L'état et la nature du revêtement (rainurage...) ; - La pluie (début de pluie, hydroplanage) ;

- La neige.

> Savoir prévoir l'éventualité du verglas et en détecter la présence.

> Connaître l'importance des pneus.

> Connaître les effets de la force centrifuge et du vent.

> Avoir des notions sur la conduite lorsque la chaussée est glissante ainsi que sur le dérapage.

f. Conduire en montée et en descente

> Savoir :

- Anticiper ;

- Adapter son allure et le bon rapport de vitesse.

> Connaître les mesures de sauvegarde.

g. Avoir des notions sur les effets de la fatigue

> Connaître :

- Les signes de la fatigue ;

- Les risques des chutes de vigilance ; - Les risques de l'endormissement ;

- Les signes précurseurs du sommeil.

> Savoir que la fatigue influence particulièrement les conducteurs débutants.

> Savoir :

- Se reposer avant d'effectuer un long trajet ;

- Se reposer au cours d'un voyage (étapes, aires de repos) ; - S'alimenter.

h. Avoir des notions sur les effets de l'alcool

> Savoir que l'alcool :

- Influence la perception et allonge les temps de réaction ; - Diminue la précision des gestes ;

- Et, surtout, incite à prendre des risques exagérés.

> Savoir que l'alcool influence particulièrement les conducteurs débutants.

> S'être débarrassé des idées fausses concernant l'alcool.

> Savoir ce qu'est l'alcoolémie et comment on la mesure.

> Connaître les sanctions relatives à l'alcool.

> Savoir qu'il est difficile de reconnaître sur soi les effets de l'alcool.

> Avoir des notions sur d'autres intoxications (tabac, oxyde de carbone, drogues, médicaments...).

i.

Avoir des notions sur le comportement en cas d'accident

> Connaître la réglementation relative au délit de fuite et à la non assistance à personnes en danger.

> Savoir remplir un constat amiable.

> Savoir :

- Protéger (baliser) ; - Alerter.

> Avoir des notions de secourisme routier.

> Avoir des notions concernant les assurances.

j. Savoir entretenir le véhicule, diagnostiquer une panne et éventuellement réparer

> Savoir :

- Lire la notice du constructeur ;

- Contrôler les niveaux ;

- Réparer une roue ;

- Vérifier l'état et le gonflage des pneus ;

- Changer une ampoule, un fusible ;

- Régler les projecteurs ;

- Quels sont les objets utiles concernant sécurité, dépannage et confort.

> Avoir des notions concernant la conduite économique.

CONSEILS AUX CANDIDATS

Vous allez passer votre permis de conduire.

Pour cela, il vous faut d'abord satisfaire l'épreuve théorique générale sur le code de la route, puis réussir l'épreuve pratique.

Cette épreuve a pour but de vérifier que votre formation est bien terminée, et que vous avez acquis le minimum d'expérience nécessaire pour conduire seul sans mettre en danger votre sécurité et celle des autres.

VOTRE MONITEUR D'AUTO ÉCOLE

C'est un professionnel muni d'un diplôme d'état. Il vous a assuré une formation complète en suivant un programme précis et élaboré par les pouvoirs publics.

Ce n'est que lorsque votre formateur a validé toutes les étapes de synthèse qu'il peut vous présenter à l'épreuve pratique. Une présentation prématurée n'est jamais de votre intérêt.

Par ailleurs, la présence de votre moniteur dans le véhicule d'examen est souhaitable et contribue à vous mettre en confiance.

L'INSPECTEUR DU PERMIS DE CONDUIRE ET DE LA SÉCURITE ROUTIERE

Votre prestation est évaluée par un inspecteur du permis de conduire et la sécurité routière. Pour exercer cette mission, il a été recruté sur concours, et a suivi une formation professionnelle approfondie. Il a notamment reçu les notions des psychologies nécessaires pour que l'examen se déroule dans les meilleures conditions. C'est un expert dont l'avis s'appuie sur des directives et instructions précises : programme national de formation, guide de l'examinateur, procédure d'évaluation.

L'EXAMEN

Tous les acteurs doivent concourir à son déroulement :

- L'inspecteur, en mettant à l'aise le candidat ;

- Le candidat, en écoutant attentivement les indications et en effectuant les manoeuvres demandées ;

- Le formateur, en adoptant une attitude neutre et réservée.

LE RÉSULTAT

Vous êtes reçu (e) : bravo !

Sinon, sachez que la décision d'ajournement prononcée est dictée par la constatation d'insuffisances pouvant mettre en cause votre sécurité ou celle d'autres usagers de la route. Abordez cette situation de manière positive ; tirez tout bénéfice du commentaire pédagogique fait : il constitue votre base de travail en vue du prochain examen. En tout état de cause, aussi compréhensible que puisse être votre déception, vous ne devez jamais vous départir d'une attitude correcte vis-à-vis de l'inspecteur. Sachez que toute injure ou comportement agressif - à plus forte raison, voie de fait - à l'encontre d'un agent du service public dans l'exercice de ses fonctions, est passible de poursuites devant les tribunaux, qui ne manqueront pas de sanctionner sévèrement les auteurs de tels actes.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille