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Efficience des marchés et Méthodes de Monte Carlo : Peut-on réaliser des profits anormaux au moyen de l'Analyse Technique ?

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par Dimitri Duval
INSEEC - Master Finance de Marchés 2009
  

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A. Définition

La théorie de l'efficience des marchés tire sa source dès les années 30 avec Cowles & Jones (1937). Après la seconde guerre mondiale, les économistes commencèrent à douter des méthodes de prévision des cours boursiers, alors essentiellement basées sur l'idée que les marchés sont caractérisés par des tendances haussières ou baissières. L'idée alors opposée était le modèle de marche aléatoire des cours, mais il faut attendre les années 70 avec Samuelson, Fama, puis Jensen, pour avoir le cadre théorique que l'on connaît actuellement du concept d'efficience (Roland Portrait, Poncet p.24).

En réalité, le concept d'efficience revêt plusieurs définitions. Et le pilier de la finance moderne repose aujourd'hui sur la dimension informationnelle de l'efficience et sur les anticipations rationnelles des agents. Nous distinguerons ici l'efficience informationnelle de l'efficience allocative, qui fait état du calcul de l'allocation optimale entre l'épargne classique et les marchés.

La première définition formelle de l'efficience informationnelle des marchés financiers est donc proposée par Fama (1965) où l'atomicité des agents fait en sorte qu'aucun d'entre eux ne puisse seul influer sur le prix du marché, et où le prix du marché agrège l'ensemble des comportements des individus reflétant ainsi, à chaque instant, toute l'information pertinente et disponible.

« [...] sur un marché efficient, les actions conjuguées des nombreux opérateurs doivent amener le prix réel à fluctuer au hasard autour de la valeur intrinsèque. Si les divergences entre les prix réels et les valeurs intrinsèques sont systématiques plutôt que de nature aléatoire, la connaissance de ces divergences doit aider les opérateurs intelligents à mieux prédire le cheminement par lequel les prix réels vont se mouvoir en direction des valeurs intrinsèques. [...] Et bien que l'incertitude concernant les valeurs intrinsèques demeure, les prix réels vont fluctuer aléatoirement autour de celles-ci » (Fama, 1965).

Ce qui explique qu'il est possible d'affecter une distribution de probabilité aux prix.

L'apport substantiel de Samuelson (1965) consistera à montrer que les prix de marché ne se contentent pas de fluctuer autour de leur valeur fondamentale, mais qu'ils en sont toujours égaux.

Mais le concept d'efficience informationnelle tel qu'évoqué ci-avant reste trop général et impossible à vérifier empiriquement. Fama (1970) proposera ainsi trois formes de l'efficience informationnelle, qu'il complétera ensuite en 1991: L'efficience au sens faible, l'efficience semi-forte, et l'efficience forte, sur lesquelles nous reviendront dans notre partie sur les tests d'efficience.

Revenons, à la notion samuelsonienne de prix de marché toujours égaux à leur valeur fondamentale. La différence apportée est loin d'être triviale. Car elle est lourde d'implications. En effet, on peut toujours espérer tirer profit, par la spéculation, de la différence qui peut être générée entre le prix et sa valeur fondamentale. Dans le cas où le prix et sa valeur fondamentale sont toujours égaux, toute spéculation devient vaine.

En 1978, Jensen donnera une nouvelle définition de l'efficience informationnelle des marchés financiers. « Un marché est efficient, relativement à un ensemble d'information donné, s'il est impossible de réaliser des opérations profitables sur la base de cet ensemble d'information [...] Par profit, on entend le taux de rentabilité ajusté au risque et net de tout. » Jensen (1978).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld