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Caractérisation de la nappe phréatique de Mboro par rapport aux normes conventionnelles pour l'eau potable : Physico-chimie et chimie

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par Jean Pierre Yvon FALL
Université cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2000
  

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A/- Le découpage administratif

La CR de Mboro est régie, à l 'instar de toutes les autres CR du Sénégal, par la loi 75-25 d'avril 1972. Cette loi au travers du chapitre 3 confère au conseil rural qui est l'unité locale de gouvernement représentant la population vivant dans les limites géographiques de la CR, entre autres pouvoirs:

· L'affectation et à la désaffectation des terres du domaine national ;

· La lutte contre les incendies et les feux de brousse ;

· L'application du régime et des modalités d'accès et d'utilisation des points d'eau de toute nature ;

· L'exploitation de tous produits végétaux de cueillette et de coupe de bois.

Cette organe de décision verra ses compétences s'étendre avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi n° 96-07 du 22 mars 1996, décret n° 96-1134 du 27 décembre 1996 consacrant le transfert aux régions, aux communes et aux CR de certaines compétences anciennement dévolues à l'état. Dans le domaine de l'environnement, l'article 30 de cette loi stipule que la CR est compétente pour la constitution et le fonctionnement des comités de vigilance, en vue de lutter contre les feux de brousse ; la gestion des déchets ; l'élaboration et la mise en oeuvre de plan local d'action pour l'environnement.

La CR de Mboro est dirigée par un président de conseil rural, entouré d'un vice président et de plusieurs conseillers issus des 72 villages qui la constituent.

B/- Le profil démographique

Il caractérise une population mettant en présence diverses ethnies, mais aussi un peuplement inégal lié au niveau des infrastructures et équipements villageois.

1. la composition ethnique

C'est une population pluriethnique composée de wolofs, de peuls, de toucouleurs, de diolas, de sérères, de manjaques...

L'essentiel des habitants est constitué par le groupe wolof qui représente 80% environ, suivi des peuls et des toucouleurs qui font presque 15% et les autres qui constituent une minorité d'à peu près 5% (ENEA, 1997).

2. Le taux d'accroissement

La population est constituée, comme d'ailleurs partout au Sénégal, en majorité de jeunes. Cette couche représente une main d'oeuvre non négligeable pour la culture maraîchère et les industries.

Sa croissance est difficilement quantifiable du fait des flux migratoires Cette attraction est due à l'importance des niayes et à l'installation industrielle.

C'est ainsi qu'elle va passer de 20 991 habitants avec une densité de 38 hts / km2 en 1976 à 42705 hts en 1988 (Bureau national de recensement de la population). En dix (10) ans la population a doublé. En 1996, elle est estimée à environ 51700 hts soit une densité de 95 hts / km2 (ENEA, 1997).

Le taux d'accroissement naturel assez élevé (4,5 % entre 1976 et 1988 - BNRP) ajouté aux importants flux migratoires expliquent le croît démographique.

3. La répartition

La population est très inégalement répartie. C'est une réalité qui ne se reflète pas au niveau de la densité (94,34 hts/km2). Ici on rencontre des zones fortement habitées et des zones pratiquement vides. Le village de Mboro est le plus peuplé. C'est en fait le chef lieu de la communauté rurale, en même temps la cité ouvrière des ICS/TAÏBA. Ceci fait qu'il bénéficie d'un réseau routier de bonne qualité, donc facilement accessible, et aussi des infrastructures de type urbain (réseau d'électrification, lycée, stations d'essence, Habitat à Loyer Modéré (HLM), boîtes de nuit, cinémas,...).

C/- Les secteurs d'activités économiques
1. L'industrie

Il s'agit essentiellement d'industries d'extraction de phosphate et de transformation de ce minerai. La production est assurée par deux unités industrielles qui ont d'ailleurs fusionné depuis 1999 : la Compagnie Sénégalaise des Phosphates de Taïba (CSPT) et les Industries Chimiques du Sénégal (ICS).

1.1 La CSPT

Son implantation remonte à 1960. C'est une unité industrielle d'extraction de phosphate de chaux dont les réserves sont énormes. Cette implantation a fait de Mboro un pôle d'immigration. Mais outre la création d'emplois et la mise en place d'infrastructures urbaines, les préjudices portés à l'environnement sont énormes et les actions de réhabilitation par l'industrie sont nulles. La CSPT joue cependant un rôle moteur dans l'économie du pays.

1.2 Les ICS

Beaucoup plus récentes, elles ont été installées en 1985. Leur matière première est le phosphate de la CSPT qu'elles transforment pour produire des acides sulfurique et phosphorique. Cette nouvelle unité connexe n'a fait que renforcer la polarisation de la CR au delà de la région. Ainsi du fait de l'immigration, la population de Mboro ne cesse d'augmenter.

Seulement ce type d'industrie engendre des déchets dangereux et ici leurs formes d'élimination (rejets atmosphériques, immersion marine), constituent un danger pour la santé

humaine et la qualité de l'environnement. Et cela est d'autant plus réel que le conseil rural n'a aucune emprise sur les industriels.

2. L'agriculture

La population de la CR de Mboro est en grande partie agricole. La principale activité est le maraîchage, suivi de l'arboriculture fruitière et de l'agriculture sous pluie.

2.1 Le maraîchage

Il bénéficie de niayes très abondantes, des sols argilo-sableux riches en matières organiques et d'une hydromorphie quasi permanente.

La production maraîchère au niveau de la CR représentait en 1997, selon l'ENEA, 70% de la production régionale. L'essentiel des produits est constitué de variétés de légumes africaines et étrangères. On peut citer la tomate, le haricot verts, l'oignon, la pomme de terre, la carotte, le navet, l 'aubergine, le piment, la patate, la courge, le manioc, le concombre etc.

La commercialisation est facilitée par la relative proximité des pôles de consommation (Dakar, Thiès, Tivaouane ...).

2.2 L'arboriculture

L'essentiel de la production provient des plantations de manguiers, d'agrumes, de palmiers à huile, de cocotiers. Cette activité s'est surtout développée grâce à l'installation d'une station d'expérimentation agricole depuis 1935.

2.3 L'agriculture pluviale

Les rendements sont affaiblis par la pauvreté des sols diors et les déficits pluviométriques répétitifs. Elle est pratiquée sur les sols ferrugineux non lessivés des dunes rouges. Les spéculations portent sur l'arachide, le mil, le niébé, et les pastèques.

3. L'élevage

La CR de Mboro n'est pas à proprement parler une zone d'élevage. Les effectifs sont faibles. C'est ainsi que sur toute l'étendue de la communauté les services de l'élevage ont dénombré en 1988, 3 500 bovins, 6 000 ovins, et 10 000 caprins.

4. La pêche

C'est une activité plutôt excentrée ; elle est pratiquée à Mboro sur mer, à Fass boye, à Diogo sur mer par les populations de pêcheurs sédentaires ou saisonniers venus de Saint Louis et de Kayar. Bien qu'elle soit artisanale les prises sont importantes . A titre d'exemple, entre 1987 et 1997 le service départemental de pêche maritime de Tivaouane a enregistré 192 536 tonnes de prises pour une valeur commerciale de 3 159 626 620 francs CFA.

5. Le tourisme et le commerce

Si le dernier est bien développé, le premier est par contre à développer. 5.1 Le tourisme

C'est un tourisme balnéaire avec des installations de type auberge, cabanon, hôtel, centre d'exercices équestres. Elles sont cependant peu fréquentées malgré le professionnalisme de leurs gérants étrangers.

Ce tourisme à caractère commercial ne profite pas aux populations locales, et pourtant, la beauté du site et l'abondance des niayes plaide pour la promotion d'un tourisme intégré qui pourrait apporter des revenus substantiels non négligeables aux populations.

5.2 Le commerce

C'est plutôt un commerce informel de produits de base pour les populations, de produits maraîchers, piscicoles, fruitiers. Les commerçants viennent de tous les points du Sénégal pour se ravitailler. Les marchés de Mboro et de Fass-Boye sont les plus importants de la CR.

A côté se sont développées des activités de service comme les centres téléphoniques, les pharmacies, les stations d'essence, les épiceries.

Le développement de cette activité est surtout facilité par la situation de Mboro sur un noeud routier entre les axes menant à Dakar, Tivaouane et Mboro /mer

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille