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Analyse de la structure de la FCL de Lomie et Messok

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par Ananie Cyrille EKOUMOU ABANDA
Université de Dschang - Ingenieur Eaux et Forets 2000
  

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Plan d'opération: C'est un plan annuelle d'opération qui indique les interventions (traitement sylvicole et exploitation) à effectuer sur des superficies bien définies par le concessionnaire afin d'obtenir un permis annuelle d'opération (MINEF, 1998b).

Série: Il s'agit de l'ensemble des superficies d'une forêt classée ayant la même affectation et relevant du même mode de traitement (MINEF, 1998b).

Strate: C'est l'ensemble des superficies d'une forêt constituée par des peuplements forestiers ayant des caractéristiques homogènes en terme de domaine de végétation, d'origine, de perturbation, de densité et d'accessibilité (MINEF, 1988b).

Densité: la densité est une notion particulièrement importante en aménagement forestier car elle permet d'avoir une idée sur le degré d'occupation de l'espace par le peuplement et surtout elle permet d'avoir une idée sur l'intensité de compétition entre les arbres du peuplement pour différents facteurs écologiques La détermination de la densité s'appuie sur trois facteurs :

- Le nombre de tiges par unité de surface

- Leur grosseur

- La distribution spatiale

Il existe plusieurs expressions de la densité, les plus utilisées sont :

Le nombre de tiges à l'hectare(N/ha), mais cette expression de la densité ne prend pas en compte la taille des arbres.

La surface terrière (G), c'est probablement l'expression de la densité la plus commode car elle tient non seulement compte du nombre de tiges mais aussi de leur taille. Pour en tirer un maximum de profit, il est recommandé d'utiliser la surface terrière par hectare en combinaison du nombre de tiges par hectare. Le calcul de G se fait à partir de la formule suivante :

Le volume, il est souvent utilisé pour estimer les quantités de bois sur pied pour plusieurs objectifs. Cependant l'interprétation des valeurs trouvées exprimées en volume par hectare (v/ha) est souvent conditionné des normes préétablies auxquelles il faut comparer les chiffres trouvés (Dondjang, 1998)

Les accroissements: on peut parler d'accroissement en diamètre, en surface terrière, en hauteur, en volume, etc. Cette notion peut intéresser soit les peuplements soit les arbres. En foresterie, la plus intéressante de ces notions est l'accroissement en volume des peuplements (Parde et Bouchon, 1988; Duplat et Perrote, 1981).

L'accroissement moyen annuel sur une période donnée est la quantité de matière ligneuse fabriquée pendant cette période. Une estimation des accroissements peut être faite à partir des différentes données des dispositifs d'études sylvicoles ou bien à partir des résultats d'analyse des cernes, pour les arbres possédant les cernes visibles (Fonweban, 1997). A partir des dispositifs de côte d'ivoire les études menées par (Mengin-Lecreux 1990b) ont trouvé que les accroissements annuels moyens varient de 0,5 à 1 cm/an pour les diamètres avec un accroissement relatif en surface terrière, qui varient de 1,5% (peuplement témoin, espèces principales) à 3,2% (éclaircie forte, espèces principales)

En Guyane, dans le dispositif de Paracou, en peuplement témoin toutes espèces confondues, les accroissements moyens évalués sur une période de 5 ans sont inférieures à ceux de Côte-d'ivoire et varient de 0,08cm/an à 0,24cm/an pour les diamètres et de 0,0007m²/ha/an à 0.00403m²/ha/an pour les surfaces terrières, et pour les arbres compris entre 10cm et 100cm (Mengin-Lecreulx, 1990b)

Mortalité: La mortalité du peuplement est le nombre de tiges disparues par mort sur pied ou par chablis ramené à l'hectare. La mortalité est estimée à 1,3% par an selon les études menées dans différentes forêts tropicales, notamment en Côte d'Ivoire et en République Centrafricaine (Durrieu de Madron, 1993; Petrucci et Tandeau de Marsac, 1994). En forêt tropicale primaire, les taux de mortalité variant entre 1% et 5% (Alder, 1995). En l'absence de données fiables, au Cameroun on applique le taux de mortalité de 1% par an, taux constant par classe de diamètre et par essences.

Rotation: C'est le temps qui sépare deux récoltes successives de bois au même endroit (deux exploitations successives). Après le premier passage (exploitation de la forêt primaire), le deuxième passage ne peut se faire qu'après reconstitution de stock à partir des arbres d'avenir (arbres d'essences commerciales de diamètre en dessous du diamètre minimum d'exploitabilités (DME) et qui atteindront le DME au cours de la rotation suivante (MINEF, 1998a). La rotation des coupes a été estimée à 30 ans dans les études menées dans le site du programme Tropenbos dans la zone de Kribi (Eba'a, 2000).

Possibilité: C'est la quantité de bois que l'on peut extraire d'un peuplement forestier sans hypothéquer son capital. Quant à la possibilité annuelle de coupe, elle correspond à la superficie maximale exploitable annuellement et/ou au volume maximal des produits forestiers susceptible d'être récolter annuellement sans diminuer la capacité productive du milieu (MINEF, 1998a)

La possibilité de 25-30 m3/ha et par rotation est proposée par (Dupuy et al. 1998, cité par API Dimako, 1998). Durrieu De Madron et al (1997) proposent 40 m3/ha (sensiblement 3 arbres par hectare) une distance minimale entre chaque pied exploité de 40m. Eba'a (2000) a estimé le prélèvement à l'équilibre à 13,4 m3/ha, seulement pour les essences commerciales avec un DME de 100 cm. En forêt européenne aménagée, le prélèvement est de l'ordre de 50m3/ha (MINEF, 1997).

II-2-2 concept de régénération naturelle

La régénération naturelle est un ensemble de phénomène par lequel il y a remplacement des arbres adultes morts par chablis ou par exploitation. La complexité de ce concept se manifeste à travers les définitions suivantes.

· Pour Rollet (1969) et Debroux (1998), la régénération naturelle est d'une part au sens statistique, l'ensemble des semis et petites tiges existant dans un peuplement, d'autre part au sens dynamique, l'ensemble des processus naturelles par lesquels la forêt dense se reproduit naturellement.

· Pour Alexandre (1989), la régénération naturelle est une technique qui fait appel à l'ensemencement spontané: elle s'oppose aux techniques d'enrichissement ou de plantation.

· Pour (Foggie, 1960 cités par Alexandre, 1989) c'est l'ensemble des processus dynamiques qui permettent de reconstituer un couvert qui a été entamé.

Généralement les études sur la régénération naturelle, font appel à des inventaires par sondage à taux variables suivant les populations étudiées, classées souvent en stade de type "petit semis" (hauteur< 1,5m) ou "grands semis" (hauteur>1,5m et de diamètre<10cm). Les taux de sondage varient de 1% en Guyane française (Schmit et Bariteau, 1990) à 10% en Indonésie (Bertault et al., 1999.). L'intervalle 1-10cm de diamètre semble être le plus utilisé actuellement dans la recherche forestière (Petrucci et DE Marsac; 1994; Dupuy, 1998, cité par Mbarga, 2000).

Méthodes sylvicoles favorisant la régénération naturelle

La régénération peut être assurée à partir des plantations ou grâce à la régénération naturelle. En ce qui concerne la régénération naturelle, les méthodes sont basées les unes sur les tiges d'avenir et les autres sur l'existence des semenciers ou des portes graines. Dans les premières méthodes, il s'agit d'améliorer l'éclairement du sous bois par un relèvement graduel du couvert forestier et de minimiser la concurrence des éléments minéraux en procédant au dépressage, aux dégagements, au nettoiement et aux éclaircis.

Dans les méthodes basées sur l'existence des semenciers, le sylviculteur s'attache à favoriser l'ensemencement, la germination des graines, et l'accroissement des semis Toutes ces différentes techniques de sylviculture naturelle constituent la sylviculture douce dont l'objectif est d'imiter la nature tout en hâtant son oeuvre.

Méthodes de sylviculture basée sur les tiges d'avenir. Il en existe six à savoir :

1. L'amélioration des peuplements d'Okoumé

2. L'uniformisation par le haut

3. La gestion sélective

4. L'amélioration des peuplements naturels

5. L'étude de la croissance des arbres en forêt naturelle

6. Les travaux de Mbalmayo

Méthodes de sylviculture basées sur la présence des semenciers (Dondjang,1998):

1. Les essais de Kennedy

2. La méthode tropicale du sous bois

3. Le système post exploitation

II-2-3 Régénération artificielle

En vue de substituer une régénération naturelle insuffisante ou inexistante, Catinot (1997) propose l'emploi des plantations complémentaires (complantation) et regroupe les méthodes de plantation en deux grandes catégories à savoir :

§ Les méthodes d'enrichissement (méthode des layons d'Aubreville, les layons de Catinot les placeaux d'Anderson)

§ Les méthodes de plantation en plein découvert (méthode de Martineau, méthode Limba, méthode Okoumé, méthode de recrû)

II-2-4 Structure diamétrique des peuplements

La structure diamétrique est un paramètre de caractérisation d'un peuplement forestier. La répartition des arbres d'une espèce en catégorie de diamètre définit la structure diamétrique de l'espèce et la répartition des arbres d'un peuplement entier définit la structure diamétrique totale qui représente alors la répartition des arbres toutes espèces confondues, par catégorie de diamètre (Favrichon, 1997).

Différents auteurs ont essayés de relier la structure diamétrique avec le comportement des espèces selon leurs tempéraments (Rollet,1974; 1984; Whitmore,.1990). Deux grands types de distribution diamétrique sont couramment distingués (Rollet, 1984; Dupuy et al., 1998) : les distributions de type exponentielle décroissante pour les essences sciaphiles et les distributions en « cloche » pour les essences héliophiles. Un troisième type de distribution a également été signalé pour les essences héliophiles. Il s'agit de la distribution « erratique » (Rollet,1984) qui n'obéit ni à la distribution exponentielle ni à celle en « cloche ».

Des variations de structure diamétrique ont été signalées pour une même espèce (FORNI, 1997 cités par DUPUY et al., 1998). En effet, la structure diamétrique d'une espèce varie souvent selon l'échelle d'observation (troué, massif, parcelle, région) Par exemple, une même espèce peut avoir une structure en cloche à l'échelle de la parcelle et une structure en exponentielle décroissante à l'échelle du massif. le phénomène décrit à l'aide de l'outil « structure diamétrique » devra être replacé dans son contexte évolutif.

II-2-5 L'exploitation forestière

L'exploitation forestière est une opération qui consiste à abattre des arbres dans une forêt donnée. Celle-ci comporte plusieurs autres opérations indispensables à son bon déroulement ; on peut citer entre autre: la création des routes, des pistes de débardage, des parcs des différentes manutentions. Dans la forêt du sud Cameroun, l'exploitation est gérée de façon polycyclique, c'est-à-dire qu'il reste toujours des jeunes arbres et même des adultes pouvant assurer une production futur du bois par cette même forêt (Leersum, 1997, cité par Tchiaze, 1998).

En fonction du volume de bois prélevé par hectare, du nombre d'arbres abattus par hectare, des dégâts causés sur les tiges d'avenir, on peut distinguer deux types d'exploitation: l'exploitation classique et l'exploitation contrôlée.

Exploitation classique

La coupe des arbres dans ce type d'exploitation se fait de façon anarchique. L'exploitant abat les arbres en fonction du potentiel disponible et de la demande sur le marché. Le nombre et le volume d'arbres abattus par hectare varie en fonction de la composition floristique de la richesse du site à exploiter.

L'ouverture de la forêt est assez importante. Le milieu est très perturbé avec une grande densité de parcs, des routes, des pistes de débardage. Cette forte ouverture pose de sérieux dégâts sur les tiges d'avenir; par conséquent a un effet néfaste sur la régénération naturelle. Dans le tableau ci-après, nous avons les données en pourcentage sur les dégâts causés par la coupe d'arbres sur 3 parcelles de 25 ha chacune. Elles diffèrent en fonction du nombre d'arbres abattus.

Tableau 2 : Dégâts d'exploitation

Opération

36 arbres /25ha

15 arbres /25ha

7 arbres /25ha

Trouées

6.2

3.7

0.7

Pistes

4.1

2.0

0.7

Parcs

1.9

1.6

0.0

Terres

4.4

10.0

0.0

Routes

8.3

1.2

0.0

Total

24.9

18.5

1.4

Source: (Leersum, 1997, cité par Tchiaze, 1998)

Exploitation contrôlée

Dans ce type d'exploitation, la coupe d'arbres se fait de manière réglementaire. Pour la plupart des cas, un seul arbre est abattu par hectare. Le volume de bois à l'hectare est faible et varie suivant l'arbre abattu. L'Azobé par exemple a un volume qui oscille entre 15-20 m3/ha.

Ce type d'exploitation est appelée aussi exploitation sélective, l' on a le souci de répartir les trouées d'abattage de façon plus ou moins homogène, le choix des arbres à abattre se faisant aussi selon leur conformation, leur diamètre à hauteur de poitrine et surtout des semenciers à laisser sur pied (Leersum, 1997, cité par Tchiaze, 1998).

II-2-6 Contexte légal des forets communales au Cameroun

La loi du 20 janvier 1994 portant régime des forêts de la faune et de la pêche, divise le domaine forestier national en domaine forestier non permanent et permanent.

Le domaine non permanent est constitué des terres forestières susceptibles d'être affectées à des utilisations autres que forestière. Il comprend les forêts du domaine national, les forêts communautaires et les forêts des particuliers.

Les forêts permanentes ou forêts classées sont celles assises sur le domaine forestier permanent, elles sont affectées de façon définitive à la forêt et/ou à l'habitat de la faune. Les forêts permanentes doivent couvrir au moins 30% de la superficie totale du territoire national (art. 22 de la loi du 1994). Elles doivent représenter la diversité écologique du pays. L'exploitation des forêts domaniales se fait soit par convention d'exploitation ou exceptionnellement en régie, ceci après approbation du plan d'aménagement par l'administration forestière.

Les forêts qui sont considérées comme des forêts permanentes sont les forêts domaniales et les forêts communales. Le décret N° 95/531du 23 Août 1995 fixant les modalités d'application du régime des forêts indique, à partir de son article son article 17 à l'article 24 toutes les informations y afférentes pour le classement et le déclassement d'une forêt communal.

Sur les 14 millions d'hectares prévus par le plan de zonage préliminaire des forêts du Cameroun méridional forestier, les forêts de production (FP) représentent 6 millions d'hectares soit 90 UFA. En mai 1999, la superficie déjà attribuée dans les forêts de production était de 2.754.332 ha (35 UFA), soit 45,7% des Forêts Permanentes (groupe national de travail sur la gestion durable des forêts et la certification, 1999).

II-2-7 Les inventaires d'aménagement au Cameroun

L'ONADEF depuis plusieurs années réalise des inventaires d'aménagement dans les forêts permanentes. Nous n'allons citer ici que quelques exemples.

3 L'inventaire d'aménagement de la réserve forestière de BAFUT-NGUEMBA en 1991, avec une superficie de 4033 ha pour un taux de sondage variant de 1,1 à 1,3 %. Le nombre de parcelles échantillonnées était de 101.

3 L'inventaire d'aménagement de la réserve de NLOBO en 1992, avec une superficie de 206.400 ha. La technique de sondage était la sélection systématique pour un taux de sondage de 0,5%. L'équidistance entre les layons était de 4000 m, avec 20 layons pour une distance totale de 264.650 m.

3 L'inventaire d'aménagement de la réserve de SANGMELIMA, avec un taux de sondage variant de 0,5-1%.

3 Le projet de gestion durable des forêts camerounaises (PGDFC) a quant à lui fait un inventaire d'aménagement dans le massif forestier du LOKOUNDJE-NYONG.Cet inventaire a été réalisé en 1994, à un taux de sondage de 0,5% sur une superficie de 163.959 ha. Il a été exécuté selon trois unités de compilation (UC), 31 layons et 1500 parcelles échantillons. Les parcelles avaient des superficies de 0,5 ha pour les tiges dont le DHP était supérieure ou égal à 20cm et de 0,01 ha pour les tiges dont le DHP était compris entre 10-20cm.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire