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La Violence en milieu scolaire: Causes et solutions envisageables

( Télécharger le fichier original )
par Fethi Esdiri
Lycée Beni M'hira - Titularisation en tant que professeur d'enseignement secondaire 2008
  

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La violence en milieu

scolaire :

Causes et solutions

envisageables

Mémoire pédagogique éléboré par Esdiri Fethi
Sous la direction de l'inspecteur Mr. Abdelkader Bouzid

Ministère de l'Education et de La Formation, Tunisie
Direction Régionale de Tataouine
Ecole préparatoire B'ni M'hira
Année 2008/2009

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 5

I. LES ORIGINES DE LA VIOLENCE SCOLAIRE 7

1.Les mass-médias et la culture de violence 8

2. L'abdication de la famille 11

3. L'abolition de la punition physique : une liberté mal comprise par l'élève 13

II. LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES 16

1. Renforcer les mesures préventives contre les infractions violentes à l'école 17

2. Réajuster le rapport élève/enseignant 20

3. Donner plus d'autonomie à l'enseignant :............................................................................23

CONCLUSION 27

BIBLIOGRAPHIE 28

4

INTRODUCTION

« L'élève est au centre de l'action éducative », insiste l'article 2 de la loi d'orientation 2002.

À dire vrai, depuis l'indépendance, passant par la réforme de 1987, l'enseignement subit sans cesse des amendements qui visent touts à assurer à l'apprenant les meilleures conditions d'apprentissage.

Un enseignement obligatoire et surtout gratuit mis en oeuvre intégralement en 1989, une pédagogie de réussite, un certain confort pédagogique (des classes moins chargées), des enseignants minutieusement sélectionnés, sont des mesures qui visent à garantir au sujet apprenant les chances de la réussite scolaire.

Cependant, contrairement à ce qu'on attendait, les résultats ne sont pas à la hauteur de toutes ces mesures . Echec et violence scolaires ne sont plus, malheureusement, des exceptions mais plutôt un sérieux problème qui nous pousse à s'interroger sur le futur profil de l'enseignement en Tunisie. C'est de là que vient l'idée de choisir ce sujet comme le thème de notre mémoire pédagogique. On vise à travers ce modeste travail moins une étude professionnelle qu'une réflexion sur les causes et les solutions envisageables d'un tel phénomène partant d'une petite expérience personnelle et poussé par l'envie de jouir d'un milieu scolaire sain et performant animé par des apprenants disciplinés qualifiés, responsables qui sachent jouir des atouts mis à leur disposition.

Il va sans dire que les conditions de l'enseignement en Tunisie s'améliorent remarquablement. On essaye sans cesse de créer une ambiance favorable qui permet à l'élève d'apprendre à se former, se cultiver, bref, d'être un élément performant et actif capable de s'intégrer dans la vie sociale.

Dans cette perspective, on a aboli le « châtiment corporel » dans l'enseignement pour protéger la dignité de l'élève et dans le but d'éliminer toute forme de pratiques violentes capables d'influencer son caractère.

Pourtant, les chiffres de la violence scolaire atteignent des tôts relativement élevés nous poussant ainsi à se demander : Pourquoi la violence scolaire augmente-t-elle

P lCJIb C'lERCitiRQ ISI Cl SuQAiRn physique ?

Doit-on concevoir ce phénomène comme l'expression d'une hostilité accrue aux différentes formes du savoir ? Ne pouvons-nous pas considérer la violence comme une conséquence naturelle des changements que subit la société ? Cette violence n'appelle-telle pas une remise en question du régime disciplinaire scolaire ?

Dans notre analyse de ce sujet, nous optons pour un plan en deux parties. Nous commençons d'abord par évoquer les causes estimés de la violence scolaire notamment les mass-médias, la démission des parents et la mauvaise exploitation de la liberté donnée à l'élève suite à l'interdiction du châtiment corporel.

Par la suite, nous présenterons les solutions envisageables pour faire face à ce problème : renforcer les mesures préventives de la violence scolaire, réajuster le rapport élève/enseignant, donner plus d'autonomie à l'enseignant.

LES ORIGINES DE LA

VIOLENCE SCOLAIRE

8

1. Les mass-médias et la culture de la violence

L'école était depuis son institution un lieu sacré consacré à l'apprentissage et du savoir et du savoir être. C'est là où l'enfant s'instruit se socialise et développe ses talents. Au sein d'un groupe d'apprenants, l'élève est appelé à communiquer avec ses collègues, s'échanger les idées, influencer et s'influencer.

Il est tout à fait naturel qu'il y ait souvent quelques bagatelles entre les sujets apprenants dues peut-être à la différence de leurs caractères, comportements, de l'éducation subie par chacun d'eux. Mais que ces petits problèmes arrivent jusqu'à la violence verbale ou physique contre les collègues et même contre l'enseignant, cela pousse à réfléchir.

La violence à l'école prend plusieurs formes : racket, Insultes, vols, menaces verbales, extorsion (tapage), bagarres, gangs, armes, vandalisme (...) pratiqués par des garçons et moins fréquemment par des filles. Il ne s'agit plus des écarts de conduite mais de pratiques quotidiennes accrues.

Qu'on le veuille ou pas, le milieu de vie influence notre caractère. On est touché plus ou moins par ce qu'on voit, ce qu'on écoute à travers les mass-médias et notre milieu se caractérise aujourd'hui par une submersion de la technologie audiovisuelle. Internet, télévision, téléphone, développent une nouvelle manière de communiquer favorisant les images. Ces moyens ont effacé les frontières entre les êtres humains. On voit et on entend parler de tout ce qui se passe dans le monde.

Mais tout n'est pas bon à regarder ni à écouter. A nos jours, Guerres, manifestations violentes, filmes d'actions . .sont devenus un pain quotidien. Les mass-médias commencent à présenter un réel danger pour nos enfants. Passant une grande partie de la journée à regarder la télé, les jeunes consomment des doses élevées de scènes violentes. Selon un sondage de Médiamétrie, datant de Janvier 2003, les enfants passent plus de deux heures chaque jour devant leur écran de télévision. L'un des télévisions qui diffusent le plus une matière violente est la télé américaine :

« A ses débuts, la télévision américaine était relativement peu violente, mais la fréquence des émissions à caractère violent s'est progressivement accrue. Selon R.M Liberté et en 1973, les séquences violentes présentées sur le petit écran auraient augmenté de 15 % entre 1951 et 1953. En 1964, on enregistrait un accroissement de

90% par rapport à 1952 et il semble bien que dans les programmes actuels, les scènes violentes soient toujours plus nombreuses. Une analyse détaillée du contenu des émissions des années 1960, aux U.S.A., effectuée par Larsen (1968), a montré que la violence est le moyen le plus souvent utilisé par tous les personnages pour

atteindre leurs objectifs et qu'elle est, de surcroît, plus efficace que les moyens approuvés socialement. Les programmes réservés aux enfants comportent également un taux élevé de violence, alors que ceux-ci y consacrent une grande partie de leurs temps de loisirs. En 1968 déjà, la National Association for bette Radio and Télévision estimait que le jeune Américain assistait, en moyenne, entre les âges de 5 à 15 ans, à la mort violente de plus de 13 400 personnes. Selon R.E. Granson, en 1970, les données se rapportant aux Etats-Unis étaient les suivantes :

· Huit émissions sur dix (et neuf sur dix aux heures où, en fin de semaine, ce sont
surtout les enfants qui regardent la télévision) présentaient de la violence ;

· Environ six ou sept personnages principaux sur dix commettaient des actes de violence ; pour la programmation enfantine, le rapport se situait entre huit et neuf sur dix. »1

On a choisi l'exemple de la télévision américaine car c'est celle qui inspire le monde et son influence sur les mass-médias est remarquable. Elle stimule les jeunes en leur présentant un monde provocateur d'héroïsme flamboyant diffusant ainsi toute une culture de violence. Il va de même pour ce qui se passe à la télé dans le reste des pays occidentaux qui n'en sont qu'une expansion.

On voit l'écho de cette culture dans les comportements des enfants, des jeunes et même des adultes à qui on inculque toute une idéologie : la loi de plus fort. Les enfants,

1 FRYDMAN, MARCEL, Violence, vandalisme et agressivité. L'influence des médias (Rapport établi sous la direction de Jean Cluzel : Membre de l'Académie des Sciences morales et politiques.)

10

à la maison, dans la rue et même à l'école semblent régurgiter la violence intériorisée et reproduire les scènes enregistrées pendant de longues heures passées devant le petit écran. L'exemple occidental agit malheureusement et remarquablement sur la jeunesse du monde et ce que fait cette jeunesse n'est qu'une reproduction de ce qu'elle regarde.

La télévision est censée, en miroir promené partout dans le monde, reproduire la réalité d'une manière plus au moins authentique. Par ailleurs, La matière diffusée à la télévision dans le monde arabo-musulman est heureusement moins violente, elle est plus courtoise et les romances y règnent. Tant mieux, ceci adoucit au moins les humeurs violentes. Et Dieu merci, plus de 80% des films et des chansons arabes chantent l'amour : une culture de paix naît parallèlement à celle de la violence!

A vrai dire, les mass-médias ne sont qu'un simple moyen de communication. Mal exploité par l'être humain, comme la plupart des moyens d'ailleurs, cet engin peut avoir des conséquences indésirables. D'où la nécessité de contrôler la matière diffusée. Nos enfants ne sont pas protégés contre ce qu'ils regardent.

De plus, on peut exploiter la télé pour transmettre les valeurs morales de civilité, de la tolérance, de l'acceptation de l'autre qui caractérisent notre civilisation arabomusulmane. Il y a lieu de parler même d'un enseignement télévisé : des cours à domicile qui renforcent le processus d'instruction de l'enfant entamé à l'école, à travers un contenu ciblé à la fois ludique et didactique. Des programmes télévisés qui répondent à ce critère existent à nos jours. Un travail de sélection de la matière vue par nos enfants s'impose. A cet égard, la famille peut et doit jouer un rôle très important.

Aussi, les médias contribuent-ils incontestablement à répandre la violence dans le monde. Les jeunes, le public le plus fidèle, en sont fortement touchés d'où la nécessité d'un filtrage de ce qu'ils regardent. C'est la responsabilité des parents.

Mais les parents assument-ils réellement cette responsabilité ?

a) L'ABDICATION DE LA FAMILLE

Un recul considérable est à souligner concernant le soin accordé par les parents à l'éducation de leurs enfants comme le souligne l'article suivant :

« Selon une étude réalisée par le Centre National de l'Innovation Pédagogique et le Recherche en Education (CNIPRE), plus de la moitié des bêtises commises par les élèves surviennent en classe. C'est pourquoi, 4 à 5% de ces élèves sont traduits chaque année devant les conseils de discipline (Tunis-Le Quotidien). A chaque fois qu'on passe devant un établissement scolaire, on assiste à des scènes de violence choquantes. Ce sont des enfants ou des collégiens qui échangent toutes sortes d'insultes aux meilleurs des cas. Sinon ils viennent carrément aux mains. Le comble c'est que ce phénomène est en train de proliférer au déterminant de la sacralité de l'école qui perd du coup de son aura. A ce sujet, l'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) a organisé [...], en collaboration avec le ministère de l'éducation et de la Formation et L'Unicef un séminaire atelier. Durant ce séminaire les spécialistes ont essayé de répondre à la question « Quel rôle peut jouer la famille dans la lutte contre la violence en milieu scolaire ? » [...] Entre temps, la Famille est appelée à jouer son rôle et remplir sa mission. A quoi peut-on s'attendre lorsque la démission parentale continue à prendre des galons ? D'aucuns constatent que les parents cherchent de plus en plus à se faire substituer par les aide-ménagères ou encore les technologies de l'information et de la communication ; lesquelles sont belles et bien impliquées dans l'ancrage de la violence chez les enfants. Et c'est à cause des usages exagérés et très souvent incontrôlés. D'ailleurs, le désistement des parents est derrières plusieurs problèmes scolaires, qui enfoncent davantage le clou et compliquent la situation. Décidément pour que l'école puisse réagir aux « traitement », il faut d'abord redéfinir l'autorité au sein de la famille et lui permettre de retrouver son équilibre (M.KADA) »2

2 www.tunisia-today.com/archives/20364, La violence en milieu scolaire : La démission des parents à l'index.

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La famille et l'école se complètent. L'enseignant en classe sème chez l'élève des informations et lui apprend des comportements que la famille doit stabiliser. Les parents éduquent leurs enfants selon des valeurs morales et sociales nobles que l'école est censée développer et étendre.

Ca c'est l'idéal. La réalité en est différente et le soutien familial fait défaut la plupart du temps ou moment où l'enfant, notamment à l'âge de l'adolescence, passe par des changements physiologiques, psychologiques et comportementaux délicats.

Le rôle des parents ne se limite pas à assurer aux enfants les besoins matériels et scolaires : argent de poche, cahiers, livres, beaux vêtements, ordinateurs. L'élève a besoin aussi de parents qui l'écoutent, l'orientent, le guident, dialoguent avec lui et le mettent dans la bonne voie. Des parents qui l'accompagnent et lui fournissent le soutien nécessaire.

Laisser en toute liberté, l'enfant, incapable encore de se contrôler et de choisir ses actes - car il n'a pas encore atteint la maturité -, peut trouver une grande difficulté à se repérer et s'écarte souvent de la bonne conduite. La liberté totale peut dans ce cas lui être nocive. Les changements qu'a subis la société ne sont pas sans participer à l'accroissement de ce problème. Témoins d'une période où règne le matérialisme, nous nous trouvons, inconsciemment engagés dans une longue course en vue d'assurer les dits besoins de la vie. La mère au foyer est supplantée par une mère occupée d'assurer deux tâches en parallèle : s'occuper du foyer, des enfants, du mari et exercer un métier en dehors de la maison : une équation difficile à réaliser et rarement réussie, aboutissant à une sorte de déséquilibre au sein de la famille.

Ce déséquilibre consiste à donner moins de temps à l'éducation des enfants qui devient à nos jours une surcharge souvent embarrassante pour le père et la mère sur un même pied d'égalité. Il en est que les enfants naissent souvent dans une quasi absence de contrôle et d'orientation.

Ainsi, influencés pour les changements et les exigences de la vie, les parents abdiquent et se détachent, bon gré mal gré, de leur principale responsabilité : l'éducation des enfants. Moins contrôlé et de plus en plus ignoré, l'enfant incapable de se repérer essayant de compter sur soi-même et de prouver son existence, choisit la violence pour dire : je suis là, je suis libre. A cela on ajoute l'abolition du châtiment corporel dans l'enseignement : une nouvelle dose de liberté.

L'élq~ve est-il déjà capable d'exploiter cette liberté ?

2. L'abolition de la punition physique : une liberté encore mal comprise par l'élève

Les changements qu'a subis le système éducatif tunisien ont touché le régime disciplinaire. Parmi ces changements on cite l'abolition du châtiment corporel dans les établissements scolaires. Ce décret est encore objet de débat social. On vise apparemment à changer un comportement social qui n'hésite pas à utiliser la force comme moyen d'éducation et de répression et à mettre en place une nouvelle pédagogie qui privilégie le dialogue dans la résolution des problèmes :

« En Tunisie, une enquête réalisée par des pédiatres auprès de 70 parents représentatifs de la population de culture traditionnelle dans la région de Sousse a montré que 80 % d'entre eux avaient été battus dans leur enfance. 64 % d'entre eux

pensaient que cela avait été bon pour leur éducation. Les auteurs de l'enquête ajoutaient : « Battre l'enfant comme battre la femme est considéré comme allant de soi », et disaient avoir recueilli quantité de proverbes vantant les bienfaits du bâton. La falasha était aussi pratiquée, de façon très ritualisée dans les familles juives de

Tunisie, souvent par le père et le rabbin simultanément, chacun sur un pied de l'enfant ».3

Abolir le châtiment corporel est conçu donc comme la volonté d'un changement profond au niveau des mentalités et des habitudes sociales jugées à nos jours en

3 Géographie de la violence éducative ordinaire par continents et par pays, www.oveo.org

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adéquation avec le nouveau profil du pays et les grands pats parcourus vers un objectif aussi grand : faire de la Tunis un pays développé en non sous-développé.

Dans cette perspective, on vise à changer le regard de la société vers l'enfant qui n'est plus considéré comme un élément à dompter, un élément perturbateur voire sauvage.

Conformément à la Convention Internationale des droits de l'enfant datée du 20 novembre 1989, il est désormais un être doué d'une dignité laquelle doit être protégée contre toute forme d'agression.

A nos jours, d'autres méthodes jugées plus civilisées comme le dialogue sont mises en pratiques dans les établissements scolaires. On veut être plus proche de l'élève, l'aider à s'exprimer, à dépasser ses problèmes, lui tendre la perche au lieu de le battre avec. On ne peut, en réalité, que saluer ces bonnes intentions car, au niveau théorique, le projet s'avère d'une grande valeur humaine. Cependant, juger de l'utilité d'un tel projet, dépend étroitement des résultats de cette décision. On s'attendait à une diminution des pratiques violentes à l'école.

Les résultats ne sont pas toujours encourageants. Qu'est-ce qui n'a pas marché ?

En effet, habitué à être battu, l'élève se trouve soudain a l'abri de toute forme
d'autorité, intouchable, adulé, au centre des occupations et objet d'un traitement délicat.

Quelques élèves abusent de ces nouveaux acquis et en font un mauvais usage. Profitant de la loi d'impunité, ils vont jusqu'à oser des agressions contre leurs enseignants comme le montrent les statiques :

En réponse aux interrogations des députés, M. Rouf Nijj ar, ministre de l'Education et de la Formation, a affirmé que les cas de violence contre le corps enseignant ont atteint les 754 dont 207 cas d'agression physique au cours de l'année scolaire 2002- 2003. Ces cas ont été enregistrés au niveau de 1.117 établissements éducatifs fréquentés par plus d'un million d'élèves. «Les problèmes de communication,

l'absence de dialogue entre le corps enseignant et les élèves et le nombre relativement faible de surveillants sont les principales causes de la violence dans le

milieu scolaire», précise le ministre en faisant remarquer que les «mesures répressives et dissuasives» ne constituent pas la meilleure solution pour juguler ce phénomène».4

Il semble que pensant pouvoir tout faire sans aucune sanction, puisque personne désormais ne peut exercer une autorité quelconque sur lui, l'élève commence à traiter l'enseignant en égal voire parfois en rival.

Certes, Comme l'a affirmé le ministre de l'éducation, les «mesures répressives et dissuasives» ne constituent pas la meilleure solution pour juguler » le phénomène de violence. Ceci sera : lutter contre la violence par la violence, dit-on. Mais on doit rappeler que l'école est aussi censée nous communiquer le sens de la discipline et de l'obéissance non par humilité et par avilissement mais en tant qu'une condition nécessaire pour assurer l'intégration du savoir. Ce n'est pas à l'école et à l'école seulement qu'on va mettre en application les solutions proposées pour contenir les actes de violence. Le problème demande un effort collectif.

En résumé de ce qui précède, nous pouvons dire qu'influencé par son milieu, l'élève est touché par la culture de violence diffusée à travers les médias. Collé à l'écran, il intériorise ce qu'il voit et en rend compte sous forme de violences verbales ou physiques pratiquées dans la rue, au sein de la famille ou à l'école. L'absence de contrôle parental a participé à l'accroissement de ce phénomène et l'impunité a créé un milieu favorable à son développement. Devant cette situation, quelles sont les mesures à prendre pour faire face à ce problème ?

Ceci fera l'objet de la deuxième partie de notre étude.

4 Année scolaire 2002-2003/ 754 agressions contre les enseignants !, www.tunisiatoday.com/archives/16415

LES SOLUTIONS

ENVISAGEABLES

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon