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Quelles strategies de communication pour la promotion de l'axe diplomatique Senegal-Roumanie?

( Télécharger le fichier original )
par Cheikh Ahmadou Bamba NDAO
Ecole Nationale d'Etudes Politiques et Administratives de Bucarest - Licence 2009
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'EDUCATION ET DE LA RECHERCHE

ECOLE NATIONALE D'ETUDES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES DE BUCAREST

FACULTE DE COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES - DAVID OGYLVY

Mémoire de fin d'études du premier cycle universitaire pour l'obtention d'une licence en communication et relations publiques:

«Quelles stratégies de communication pour la promotion de l'axe diplomatique Sénégal Roumanie?»

Maitre de mémoire : Présenté par :

Radu ENACHE Cheikh Ahmadou Bamba NDAO

Bucarest, Juillet 2009

Remerciements

Je rends grâce à notre seigneur Allah d'avoir guidé mes pas jusqu'à ce jour dans la droiture, la croyance et de m'avoir donné la force de me surpasser pour la réalisation de ce mémoire même dans les plus dures épreuves. Je prie sur son prophète Mohameth (PSL) et me prosterne devant sa lumière et son serviteur Cheikh Ahmadou Bamba.

Je remercie mes parents Babacar NDAO et Aida SY pour touts l'attention portée à mon égard et les sacrifices faits pour m'offrir ce qu'ils ont de meilleurs. A travers ce document je me sens fier de leur exposer le résultat de 3 ans d'études à l'étranger, loin de la terre natale mais proche d'eux à travers les conseils, le soutien moral incessant.

Je remercie mon frère Pape Abdoulaye NDAO d'avoir cru en moi et m'a soutenu tout le temps avec son slogan « we can do it » ; mes soeurs Aida, Marie, Ramatoulaye et Aissatou.

Je dédie ce travail à mon oncle feu Ibrahima Sarr SY, une référence et éducateur depuis mon tendre enfance. Que Dieu l'accueille dans son paradis céleste.

Je remercie et dédie en même temps ce travail à Marina URSU pour tout l'amour, le soutien matériel et moral qu'elle m'a apporté au cour de ces trois années, loin d'une mère mais proche de tous les pouvoirs d'une mère.

Je remercie mon professeur coordonnateur Monsieur Radu ENACHE qui m'a encadré avec une pédagogie remarquable de la conception de l'idée à la matérialisation de ce mémoire, le temps accordé et ses idées concises et importantes.

Je remercie tous mes amis sénégalais de promotion à Bucarest : Makhtar DIA, Pape Abdoulaye FAYE, Cheikh SADIO, Ousseynou DIAGNE, Fanta Marie Chantal KANE, Mamadou Lamine KOUYATE, Leon DIONE.

Je remercie également tous mes amis proches de la Roumanie et du Sénégal, Alexandru TILVIC, Edy, Ibrahima VOYEL, El Hadji Souleymane DIALLO, Rodrigue EDOH...

Je remercie également Monsieur GUERITEE et Madame Catherine GUILLOT pour tout le soutien logistique.

Je remercie finalement tous les étudiants de la promotion 2006-2009 de SNSPA, et toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

PLAN

INTRODUCTION .......................................................................5

I) Dans quel cadre entre le thème et quels en sont les intérêts ? ...............7

II) Pourquoi le Sénégal ? ..............................................................10

III) Situation géopolitique des deux pays.

III-1) Situation géopolitique du Sénégal ...............................................21

III-1-1) Bases économiques, sociales, et taux de croissance au Sénégal .........26

III-2) Situation géopolitique de la Roumanie ........................................30

IV) Historique Sénégal - Roumanie.

IV-1 Présentation économique .........................................................32

IV-2 Relations et échanges diplomatiques .......................................... 35

V) Définition du corpus diplomatique ..............................................38

VI) Quel cadre d'échange entre les deux pays ? ..................................39

V-1) Quel system de communication prévoir pour une meilleure fluidité ? ......41

VII) Faciliter une mobilité de travail réciproque .................................45

VII-1) Domaine économique ...........................................................45

VII-2) Culturel ...........................................................................46

VII-3) Agricole ...........................................................................46

VII-4) Domaine de l'éducation et de la technologie .................................48

VIII) Les quatre erreurs roumaines à éviter au Sénégal ? .....................50

IX) Organes de promotion économique. ...........................................54

IX-1) Agence pour la promotion de l'investissement et des grands travaux ......54

IX-2) Le plan REVA .................................................................. 55

X) Quelles perspectives pour l'axe Sénégal/Roumanie ? ..............................57

XI) Le rôle des acteurs non étatiques ...............................................58

CONCLUSION ..........................................................................60

Bibliographie et Webographie....................................................61-62

Lexique ....................................................................................63

Annexes ...................................................................................64

Introduction :

L'axe Sénégalo Roumaine jouit d'une certaine notoriété et reconnaissance sur la scène internationale ; « un argument de plus en faveur de la nécessité de revigorer les traditionnelles relations roumano sénégalaises, de développer et de diversifier les relations bilatérales sur les plans politique, économique, scientifique et culturel ». Président Ion Iliescu le 02 octobre 2003, Dakar, Sénégal.

Les liens actuels existants au niveau des deux pays enregistrent une grande avancée tant sur le plan politique, diplomatique, militaire, environnemental, culturel, technologique, éducatif, mais surtout économique.

L'entrée dans l'Union Européenne de la Roumanie en janvier 2007 traduit l'exemplarité de ce pays à oeuvrer pour un système de bonne gouvernance et d'harmonisation d'un développement national durable. La Roumanie dispose d'une grande puissance géographique et de ressources naturelles au niveau de l'Union Européenne. Elle constitue un socle majeur sur le plan géopolitique et géostratégique de l'histoire de l'Europe de l'est. Sa production industrielle, sa richesse naturelle, sa grandeur agricole, son système politique et de décence militaire, sa remarquable avancée technologique, sa longue tradition culturelle, son system éducatif futé et répondant aux exigences du monde de la globalisation, sont autant d'éléments qui contribuent à la mise en valeur de l'image de ce pays et de son peuple non seulement en Europe, mais aussi au Sénégal en Afrique comme en attesta le Président Abdoulaye Wade en 2003 à travers « un exemple de partenariat solide entre les deux pays et entre acteurs des secteurs privés ».

Le Sénégal bénéficie d'une grande aura de confiance sur la scène internationale où il est respecté et écouté. La nouvelle démarche de politique extérieure s'oriente vers la consolidation de ces acquis et vers une assistance de proximité et de qualité aux investisseurs nationaux et étrangers, dans les représentations diplomatiques à travers le monde. Son image globale positif au niveau des intenses de gouvernance internationales, son exemplaire système et stabilité politique qui fait du Sénégal l'une des plus solides démocraties d'Afrique, son économie en totale croissance exponentielle, sa technologie de pointe avancée et répondant aux exigences internationales, son système d'éducation d'un des plus performants en Afrique et dans le monde, sont autant d'éléments qui nous poussent à placer le Sénégal dans le sphère des pays respectés et respectables au niveau africain et mondial.

Ce document de présentation de l'axe diplomatique Roumanie-Sénégal nous amène à une réflexion sur la multitude de potentialités, de similarités, d'intérêts mutuels dont peuvent jouir les deux pays ; tout en consolidant les structures et le schéma d'échange existants en faveur de la promotion de cet axe. L'objectif majeur de cette étude prend tout son intérêt dans la volonté de contribuer et d'apporter une initiative de plus à l'édification et la consolidation des rapports diplomatiques, économiques, culturels, militaires, environnementaux, éducatifs, agricoles, technologiques entre la Roumanie et le Sénégal. Je salue dans cet élan d'idées l'effort consenti de la part du ministère des affaires étrangères de la Roumanie, l'ambassade roumaine à Dakar, le consulat honorifique sénégalais à Bucarest, l'école nationale d'études politiques et administratives de Bucarest, traduisant tout l'intérêt significatif qu'ils portent à ce mémoire.

La méthodologie utilisée à travers cette étude est basée dans un premier temps sur une analyse comparative. Tout au long de notre exposition, il sera mis en évidence les enjeux d'un tel document sur la stratégie de communication plus ou moins adéquate et qui révèle de la nécessité de la mise en place d'une stratégie de communication pour la promotion de l'axe diplomatique Sénégal-Roumanie.

I) Dans quel cadre entre le thème et quels en sont les intérêts?

Le monde de la globalisation détermine certaines règles et lois que les nations appliquent au processus de transformations locales ou régionales à un niveau global. Il peut être littéralement définit comme étant un procès à travers lequel les habitants de ce monde sont unis autour d'une seule société et fonctionnent ensemble. La mondialisation est aujourd'hui un phénomène incontournable des relations internationales ; elle représente le contexte global au sein duquel se comprennent les différentes tendances et lignes de force de la planète. Les termes mondialisation ou globalisation sont la plupart du temps utilisés de manière indifférenciée sans que cela prête à conséquences. Il faut simplement retenir que la mondialisation et la globalisation rendent compte de la transformation, à l'oeuvre actuellement, du système international, qui se partage entre souveraineté et interdépendance, expression du droit et de la puissance. La mondialisation véhicule un universel : la démocratie, les droits de l'homme, l'économie de marché... à l'instar de la Roumanie et du Sénégal mais ne supprime pas les inégalités ni ne pacifie la scène mondiale. Elle tendrait même à complexifier l'expression de la violence et le schéma conflictuel, en multipliant les forces contradictoires. Les questions de la liberté et de la sécurité des personnes se posent en tout cas avec acuité, et concernent aussi bien les responsables politiques, économiques et militaires que ceux de la société civile, c'est à dire tous ces acteurs qui oeuvrent à la résolution des conflits et à la construction de la paix. (Garda Christophe, dossier «Construire la paix aujourd'hui0: la responsabilité des acteurs», Paris, 2003).

Tout au long de ce document, il est mis en principe, les règles d'échange politique, économique et plus particulièrement diplomatique. De ce fait les relations d'échange qui surviennent sur l'axe diplomatique Sénégal-Roumanie ne sont pas prises en compte seulement dans un cadre restreint mais prennent en compte d'autres facteurs qui entrent en droite ligne sur l'idée de mondialisation ou de globalisation.

Il est mis en évidence tout au long de ce document certaines similarités entre la Roumanie et le Sénégal non pas seulement sur l'échelle diplomatique et économique mais aussi, plusieurs intérêts communs entre ces deux pays sont mis en examen, et ces intérêts sont avant tout facilités à la base par un partage linguistique.

Le Sénégal au même titre que la Roumanie est un pays qui appartient au monde de la francophonie et participe activement à la réalisation d'une multitude de projets pour la mise en valeur de la langue française avec la représentante spéciale de la francophonie au Sénégal Madame Fatime Gueye.

C'est dans cette ordre d'idée qu'entre l'exposition : « Sénégal-Roumanie: dialogue sur le chemin du verre ». Cette exposition s'est tenue du 22 septembre au 22 octobre 2006, au Musée du Paysan de Bucarest dans le cadre du Sommet de la Francophonie. Le Musée du Paysan a accueillit à la salle Irina Nicolae l'exposition Sénégal-Roumanie : dialogue sur le chemin du verre, qui a présenté 90 peintures sous verre roumaines et sénégalaises, regards croisés sur un patrimoine artistique populaire et contemporain.

Cette exposition relève le défi de conjuguer la diversité culturelle de ces deux pays, aussi éloignés soient-ils en apparence, en créant une passerelle sur le chemin du verre. Elle présente le travail de dix artistes (cinq hommes, cinq femmes) aux trajectoires multiples, toutes générations confondues, qui nous ont invite à partager leur culture et leur identité au-delà des clivages, des frontières et des religions.
Du 21 au 28 septembre 2006, l'art s'est invente aussi au quotidien à travers la mise en place d'ateliers échange entre quatre artistes présents (deux Roumains, deux Sénégalais). Ils ont anime également des ateliers-découverte, pour que les enfants expérimentent en toute liberté sur le verre, support-matière rigide et fragile à la fois. Pour la première fois les peintures sous verre sénégalaises et roumaines ont rencontré le public bucarestois. Le Sénégal et la Roumanie se sont laisses séduire par la magie du verre, l'intensité de ses couleurs, sa lumière... et la poésie de ses reflets. (Source : http://www.romania-roumanie-magazine.com/senegal.htm)

Notons également dans le même cadre d'intérêts mutuels entre le Sénégal et la Roumanie le cote éducatif, plus précisément au niveau de l'enseignement supérieur ; et instruction militaire. Citons en exemple la visite au Sénégal de son Altesse le Prince RADU de Hohenzollern-Veringen, Représentant Spécial du Gouvernement Roumain, qui a été chaleureusement accueilli le 13 décembre 2007 par le Recteur de l'Université Gaston Berger, le professeur Mary Teuw Niane qui avait à ses côtés, le directeur du CROUS, Karim Cissé et les directeurs d'UFR. Le Prince RADU, en fonction de son titre d'honneur lui conférant rang de ministre dans son pays, est en charge de l'intégration, la coopération et le développement. Il s'occupe entre autres de la promotion de l'image de la Roumanie devant l'opinion publique, les médias, les milieux intellectuels et d'affaires. L'université Gaston Berger a également rendu solennellement un hommage mérité pour tout l'intérêt que Son excellence Madame l'ambassadrice de la Roumanie à Dakar Simona Corlan IOAN accompagnée du prince RADU, porte à cette institution. Le prince RADU a magnifié l'exemplarité de la coopération éducative entre la Roumanie et le Sénégal qui, selon lui, est prometteuse. Il a mis en exergue les qualités de l'UGB qui a une très bonne réputation sur tous les plans et à tous les niveaux. Ce qui lui a valu de conserver sa dénomination de « creuset de savoir et de centre d'excellence ». Il a aussi souligne l'idée d'échange de cinq (5) a dix (10) étudiants sénégalais d'aller étudier en Roumanie a l'issue de la rencontre avec le ministre de l'enseignement technique du Sénégal Diane Sinyate ; ce qui bénéficierait à ces étudiants sénégalais non seulement une formation professionnelles mais aussi contribuerait à la consolidation des échanges culturelles entre les deux pays.

La coopération militaire se magnifie surtout avec l'intérêt qu'a porté le prince RADU, aussi colonel de l'armée Roumanie, en visite au camp de l'Ecole Nationale des Officiers d'Active (ENOA) de Thiès et à l'école Prytanée Militaire de Saint-Louis (400 élèves entre dix (10) et dix huit (18) ans venus de douze (12) régions d'Afrique). A l'issue des rencontres menées avec le ministre des forces armées du Sénégal Monsieur Becaye Diop, le chef d'état major de l'armée sénégalaise général de division Abdel Kader Gueye, du commandant de la zone nord de Saint-Louis, il a été établi non seulement l'idée de « semaine sénégalaise en Roumanie » ensemble avec la première Dame du Sénégal Madame Viviane Wade, mais aussi une échange d'officiers militaires sénégalais pour aller découvrir le système éducatif militaire de la Roumanie. Cette idée de « semaine sénégalaise en Roumanie » pourrait entrer en droite ligne de la promotion du Sénégal en Europe central et Sud-est et pourrait être une excellente opportunité pour la création de projets communs d'investissement.

II POURQUOI LE SENEGAL ?

(Source : site internet officiel de l'APIX www.investinsenegal.com )

II-1) Un pays stable et ouvert

En Afrique, le Sénégal a la particularité de connaitre une vie politique apaisée notamment grâce à la solidité de ses institutions et une forte culture démocratique découlant d'un long processus historique. Plusieurs parties politiques existent au Sénégal et une société civile organisée participe à la vie de la nation. A la faveur de l'alternance politique, une nouvelle constitution a été adoptée, qui approfondit la citoyenneté et consacre la reconnaissance de nouveaux droits politiques et sociaux aux sénégalais et à tous ceux qui vivent dans le pays.

Le Sénégal s'est engagé au cours de ces dernières années dans un vaste programme de privatisation des entreprises publiques touchant de larges secteurs de l'économie. Des investisseurs de grande notoriété sont aujourd'hui présents dans les secteurs stratégiques comme l'eau, les télécommunications, le tourisme, l'énergie, les transports. Ces reformes économiques ont conduit dans certains domaines à la mise sur pied d'organes de régulation charges d'assurer une concurrence saine entre acteurs économiques.

Depuis les programmes d'ajustement structurels des années 80 - 90, le Sénégal s'est inscrit dans une dynamique d'amélioration du climat des affaires. C'est dans ce contexte que furent adoptées les mesures qui ont conduit à la création du guichet unique, à la révision du code des investissements et au ''ré-profilage'' de tout le dispositif de promotion des investissements, notamment à travers l'adoption du statut d'entreprise franche d'exportation.

II-2) Une économie saine et compétitive

Le Sénégal est le premier pays à avoir été note B+/ stable / B en Afrique de l'ouest par la prestigieuse agence internationale de notation internationale Standard & Poor's, ceci pendant trois années consécutives.

Cette excellente note attribuée au Sénégal est un indice palpable des niveaux de performances réalises. Elle confirme la bonne image du pays et conforte la stabilité politique et sociale, limitant ainsi de façon considérable le risque pays investissement.

Et grâce à une gestion rigoureuse des finances publiques, l'Etat du Sénégal a progressivement restauré sa capacité financière. La politique de stabilisation des finances publiques a enregistré de bons résultats. L'Etat a même réalisé des excédents budgétaires qui offrent des possibilités de diversification des investissements, notamment vers les secteurs sociaux.

Le franc CFA est arrivé à l'Euro au taux de 1€ = 655,957 F.CFA. Le Sénégal partage une monnaie commune avec les huit (8) pays de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), organisation communautaire dont il est membre. Une banque centrale BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) est chargée d'assurer la politique monétaire de la zone.

· II-3) Des ressources humaines de qualité

Le Sénégal a abrité depuis l'époque coloniale la première université d'Afrique qui a forme la plupart des grands dirigeants du continent. D'illustres hommes d'Etats Africains ont fréquenté l'ex école normale William Ponty de Sébikotane. Le Sénégal s'est investi très tôt dans la formation des cadres sénégalais et africains.

Le Sénégal dispose d'experts de haut niveau dans un large éventail de secteurs d'activités. De nombreux cadres sénégalais justifient par ailleurs de sérieuses références dans les universités européennes et américaines.

Ø Le Sénégal est le premier pays d'Afrique à avoir défini un modèle de prise en charge de la petite enfance à travers la mise en place de structures d'éveil et d'appropriation de nouvelles technologies, les fameuses «cases des tout-petit», un programme de 28.000 cases est envisage.

Ø Dans l'enseignement élémentaire, moyen ou secondaire, les plans inities s'articulent autour des taux bruts de scolarisation et de la professionnalisation des lycées et collèges avec un accent particulier sur la qualité de la formation.

Ø Pour l'enseignement technique et la formation professionnelle, il s'agira de promouvoir la modernisation de l'apprentissage tout en mettant en oeuvre des centres de ressources multifonctionnelles, suffisamment flexibles pour répondre aux besoins de pré-qualification et de formation des jeunes filles et garçons des villes et campagnes.

Ø Concernant l'enseignement supérieur, les programmes visent surtout l'adaptation de la formation aux besoins du marché, par le renforcement de la recherche technique et scientifique. Il y a aussi le développement de la carte universitaire avec la mise en place progressive des collèges universitaires régionaux pour rapprocher les étudiants de leurs milieux propres.

Le système éducatif sénégalais est aujourd'hui caractérise par l'existence de deux grandes universités nationales de référence et de plusieurs écoles de formation à vocation universitaire. Celles-ci assurent une formation dans les disciplines comme l'informatique, les sciences, la médecine, l'économie/gestion, le management, marketing, agriculture, etc.

Les étudiants y reçoivent un enseignement bilingue et des cours dispenses via les satellites. La plupart des grandes écoles fonctionnent en partenariat avec d'éminentes universités européennes ou américaines et délivrent des diplômes vises par ces structures de formation. Cette expertise est bien présente dans les entreprises de pointe et dans les multinationales représentées à Dakar.

· II-4) Des infrastructures modernes et performantes

l Le chemin de fer:

Le réseau du chemin de fer couvre 1057 km de voies dont 905 km représentant le réseau principal et 152 km de voies secondaires. Il est compose de deux axes principaux : la ligne Dakar-Kidira (frontière malienne) et la ligne Thiès-Saint-Louis, qui ne fait pas actuellement l'objet d'une exploitation commerciale.

A la suite d'un appel d'offres le groupe Canadien Canac-Getmaa été retenu pour assurer la gestion intégrale de l'axe Dakar-Bamako. Sur la base d'un contrat de concession, le groupe s'est engagé à investir une quarantaine de milliards (610687,023 €) pour la mise a niveau et la maintenance du réseau.

A terme, l'objectif ultime est le développement ainsi que la reconversion progressive du réseau du chemin de fer qui devra passer d'un système à écartement métrique, à un système à écartement standard dit «grand écartement»

l Les aéroports :

Le Sénégal dispose de trois aéroports internationaux : Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor. Cependant 15 aéroports sont théoriquement ouverts à la circulation aérienne publique. L'aéroport international Léopold Sédar Senghor génère l'essentiel du trafic car il est en mesure de recevoir tous les types d'avions y compris les gros porteurs.

Avec une croissance régulière moyenne de 7% par an depuis une décennie et un trafic passagers de 1,2 millions de personnes pour 35.000 mouvements d'avions au cours de l'année, l'aéroport de Dakar se positionne aujourd'hui comme une plate forme régionale de première importance. Il est le premier aéroport de l'UEMOA pour le trafic passager et se place au huitième rang en Afrique après Johannesburg et les aéroports du Maghreb.

Air Sénégal International (ASI), créée en partenariat avec le Maroc en 2001 dessert aujourd'hui 17 destinations à partir de Dakar. ASI et South Africain Airways se sont associés pour réaliser en partage de code, deux vols Johannesburg-Dakar-New-York par semaine. De même ASI assure deux relations quotidiennes entre Paris et Dakar et deux fréquences hebdomadaires sur Lyon et Marseille. Le trafic d'ASI a doublé en un an pour atteindre 25.000 passagers, les effectifs ont triplé en 2 ans et comptent 400 employés.

l Le port de Dakar

Le port de Dakar bénéficie d'une position géographique exceptionnelle parce que situé sur la pointe la plus avancée de la cote Ouest Africaine, il est un véritable carrefour pour nombre de routes maritimes entre l'Europe, l'Amérique latine, l'Amérique du nord et le continent Africain.

Le domaine terrestre du port couvre une superficie de 3 millions 260 mille mètres carrés avec :

ü 10 km de quai

ü 40 postes à quai pour les navires callant 11 mètres au maximum

ü 80900 m2 de terrain plein banalise pour le stockage de courte durée

ü 170600 m2 de surfaces brutes (parcs à conteneurs)

ü 60957 m2 de surfaces couvertes

Le port de Dakar est essentiellement fréquent par des porte-conteneurs, des cargos, des rouliers, des tankers, des navires de pêche. De grandes entreprises se sont implantées pour offrir une gamme de prestations et diverses facilites portuaires. Le port dispose ainsi :

ü D'infrastructures réservées au transit vers les pays de l'Hinterland (Mali-Burkina-Fasso)

ü D'une infrastructure de réparation navale abritant l'un des plus importants chantiers de réparation navale de toute la cote ouest africaine.

ü D'infrastructures ferroviaires reliées au réseau ferroviaire national et international comprenant deux lignes principales ouvertes au transport des marchandises.

Le port de Dakar s'est engagé dans un important programme de modernisation avec la construction d'une voie de contournement du Terminal à conteneurs de 1,2 km, d'une plate-forme de distribution, d'un troisième Terminal à conteneurs, d'infrastructures pour les fruits et légumes et une gare maritime. L'achèvement du port minéralier de Bargny inscrira le port de Dakar dans un schéma de véritable port du troisième millénaire.

l Les télécommunications

Le Sénégal a investi dans ces dernières années plus que tout autre pays africains dans le secteur des télécommunications. En 1994, le Sénégal a été classe en tête des pays africains subsahariens par l'union internationale des télécommunications pour le taux de pénétration du téléphone et la qualité du service.

Dans le domaine des télécommunications le Sénégal se positionne comme un leader incontesté en Afrique de l'ouest avec une modernisation croissante de ses moyens technologiques: mise en service de liaisons sous-marines à fibre optique reliant l'Afrique, l'Europe, l'Amérique et l'Asie; développement du réseau IP (Internet Protocol); acquisition de la technologie ADSL couverture de l'ensemble du territoire par la fibre optique; sécurisation de la transmission grâce au réseau de boucle SDH (Synchronous Digital Hierarchy) qui ceinture le pays.

La téléphonie mobile dépasse une progression fulgurante au Sénégal. Depuis 2001, le parc de lignes mobiles a dépassé celui des lignes fixes. Aujourd'hui le nombre d'abonnes sur le mobile est estime à 2.700.000 pour une télédensité de 4,8%. De même à partir du deuxième semestre de 2004, la Société Nationale des Télécommunications (SONATEL) n'exercera plus le monopole d'exploitation sur la téléphonie fixe, nationale et internationale.

· II-5) Un cadre juridique et fiscal rénové

Le Sénégal a entrepris des réformes de grande envergure pour libéraliser son économie et lui assurer efficacité et transparence Il dispose encore de nombreux atouts pour garantir la sécurité et la prospérité des investissements dans les conditions les plus favorables.

De larges avantages sont consentis aux investisseurs à travers divers instruments d'appui, d'incitation et d'accompagnement à la création et au développement de leurs activités. Le système se présente de la façon suivante :

· Le dispositif fiscal et douanier

Avec la récente réforme fiscale, le code général des impôts rapproche notre dispositif des normes internationales en jetant les bases d'une baisse substantielle du taux marginal de taxation du capital.
En effet la baisse de la fiscalité est amorcée grâce à la réforme de la patente, à la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés (qui passe de 35% à 33%) et à l'extension du régime de l'amortissement accéléré.

Quant au code des douanes, il prévoit toute une panoplie de régimes économiques destinés à faciliter, sous certaines conditions, des opérations de :

· Production (admission temporaire, entrepôt industriel, draw back, exportation préalable et usines exercées)

· stockage (entrepôts)

· transports (transit)

· Le Code des investissements

Dans le cadre du processus d'amélioration constante de l'environnement des affaires en vue de stimuler l'investissement privé, l'Etat du Sénégal a promulgué un nouveau code des investissements.

Le nouveau code répond aux objectifs ci après :


· Amélioration de la compétitivité du Sénégal en terme d'incitations offertes aux investisseurs

·Mise en cohérence avec la réforme fiscale

· Création d'emplois

· Décentralisation des activités de production

· Densification du tissu industriel existant

· Innovations majeures

Le nouveau code se singularise par un ensemble d'innovations majeures visant à doper l'investissement privé dans des secteurs stratégiques, parmi lesquelles :

ü l'institution d'un système de crédit d'impôts pour investissements d'un montant égal à 40 % des investissements en immobilisations, sur une période de cinq (05) ans et plafonné, pour chaque exercice, à 50 % du bénéfice imposable pour les entreprises nouvelles et 25 % pour les extensions.

ü L'élargissement du champ d'application du code à des secteurs stratégiques (télé services, parcs industriels, cyber-villages, complexes commerciaux)

ü Déplafonnement du montant des investissements projetés dans les services.

ü L'encouragement des activités à haute intensité de main d'oeuvre et l'incitation à la création d'emplois dans les régions autres que celle de Dakar.

ü La délimitation entre la phase d'investissement et celle d'exploitation, ce qui permet à l'investisseur de jouir entièrement des avantages d'exploitation pendant la durée prévue de (05) ans et à l'Administration de collecter toutes les informations relatives à la réalisation du programme agréé et au démarrage des activités ;

ü Le respect des dispositions du Code de l'Environnement ;

ü La suppression du minimum de fonds propres exigible.

· II-6) Un accès privilégié aux marchés régionaux et internationaux

· Un pays orienté vers une intégration régionale

Le Sénégal est membre de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

ü Une union économique de 8 pays d'Afrique Occidentale : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Togo, Niger, Sénégal ;

ü Un marché de 70 millions de consommateurs basé sur la libre circulation des personnes et des biens ;

ü Un marché qui repose sur une politique commerciale commune avec un tarif extérieur commun (TEC) ;

ü Un marché financier régional avec une bourse des valeurs mobilières.

Le Sénégal est aussi membre de la communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), caractérisée par un marché de 200 millions de consommateurs (15 Etats membres). Créée en 1975, la CEDEAO a pour mission de promouvoir l'intégration économique dans tous les domaines de l'activité économique

Le Sénégal est en même temps membre de l'Union Africaine qui a remplacé l'OUA et qui a pour objectif l'amélioration des conditions de vie à travers la coopération et la solidarité des pays du continent

Le Sénégal a crée avec la Mauritanie et le Mali, l'OMVS : l'organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal. Avec la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry, il a mis sur pied l'OMVG, l'organisation de mise en valeur du fleuve Gambie.

· De Bonnes Relations avec les organisations multilatérales

Le Sénégal entretient d'excellentes relations avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.
La Banque mondiale est engagée au Sénégal dans le financement de programmes visant à réduire la pauvreté dans les domaines de l'éducation, de la santé, ainsi que dans les domaines des infrastructures, du développement urbain, de la production d'électricité et de la distribution d'eau potable.

Le FMI finance un programme de réduction de la pauvreté et de renforcement des capacités. Cela inclut aussi la privatisation sur la base d'un processus transparent, de certaines entreprises publiques.

Tenant compte des bonnes performances réalisées par le pays sur le plan des réformes macroéconomiques et des résultats obtenus, la B.M. et le F.M.I. ont récemment déclaré le Sénégal éligible à l'initiative d'annulation de la dette pour les pays pauvres fortement endettés, ce qui permet au gouvernement de libérer davantage de ressources pour le financement de l'éducation et de la santé.

· Des Partenaires commerciaux à travers le monde entier

En 1999, 27 % des exportations ont été destinées aux pays africains, principalement au sein de l'UEMOA. 43% l'ont été sur l'Europe (dont 37% en France) et 21% pour l'Asie. Quand aux exportations près 60% provenaient d'Europe dont la moitié de France. L'Asie contribue pour environ 20%.

II-7) Une qualité de vie exceptionnelle

Le Sénégal est indépendant depuis 1960 et son organisation politique est calquée sur le modèle français de séparation des pouvoirs. Le Président de la République est élu au suffrage universel pour cinq ans (nouvelle constitution). L'Assemblée Nationale est composée de 120 membres également élus pour cinq ans. Le Sénégal compte onze régions administratives dont les chefs - lieux correspondent aux principales villes : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint - Louis, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor.

Situé à la pointe extrême de l'ouest du continent, le Sénégal prend en écharpe l'Océan Atlantique et se situe au confluent de l'Europe, de l'Afrique et des deux Amériques. Il est au carrefour des grandes routes aériennes et maritimes.
D'une superficie de 196.722 km2, le Sénégal est limité au Nord par la Mauritanie, à l'Est par le Mali, au Sud par la Guinée Conakry et la Guinée Bissau, à l'Ouest par la Gambie. Sa façade maritime s'étend sur plus de 500 km. Sa Capitale Dakar (550 km2) est une presqu' île située à l'extrême - Ouest du Pays.

Trois fleuves traversent le Sénégal d'Est en Ouest : le Sénégal (1700 km) au Nord, la Gambie (750 km) et la Casamance (300 km) au Sud. Des Cours d'eau comme le lac de Guiers complètent les ressources en eau de surface du pays.

· Le pays de la Téranga

La population du Sénégal est évaluée à 11 millions d'habitants soit une densité moyenne de 48 habitants au Km2. Plus de 25% de cette population est concentrée dans la région de Dakar.

L'autre pôle de concentration est le centre du pays (le bassin arachidier) avec plus de 35% de la population. L'Est du pays est faiblement peuplé. La population est jeune : 55% des sénégalais ont moins de 20 ans.

Le Sénégal compte une vingtaine d'ethnies dont les principales sont les Wolofs (43 %), les Pulaar (24%), et les Sérères (15%).
Les étrangers représentent environ 3% de la population. Ils sont surtout présents dans la Capitale Dakar où ils exercent des activités dans le commerce, l'industrie, les services et les organismes internationaux. On en retrouve également au Nord et au Sud du pays, notamment les ressortissants des pays limitrophes.

Le Sénégal est un pays laïc, de démocratie avancée. La constitution garantit l'égalité des citoyens. Le dialogue politique y est très ouvert et les confessions religieuses y cohabitent dans l'entente et la cordialité.

Il existe au Sénégal une presse privée dynamique et indépendante qui se développe à coté des médias d'Etat. Les libertés d'associations y sont formellement reconnues. On y recense aujourd'hui une trentaine de publications, toutes catégories confondues. Les radios publiques et privées foisonnent au Sénégal. Le Sénégal est à l'heure GMT. La langue officielle est le français qui est utilisé partout dans l'administration et qui est familier de la plupart des Sénégalais. Parmi les six langues nationales, le wolof se positionne comme la plus répandue (parlée par 80% des sénégalais) à coté du Diola, le Sérère, le Pulaar, le Soninké et le Mandingue.

· La santé comme composante essentielle de la qualité de vie

Le Sénégal a offert à l'Afrique ses meilleurs médecins. La première faculté de médecine de l'AOF (Afrique Occidentale Française) implantée à Dakar a formé de grands professionnels de la santé qui aujourd'hui officient jusque dans les hôpitaux des pays développés (en Europe et aux Etats Unis)

Le plateau technique des hôpitaux est progressivement relevé et il existe à Dakar, dans la plupart des villes de l'intérieur des cliniques médicales privées, qui dispensent des soins de qualité égale à celle des meilleurs centres de référence sanitaire au monde.

La résolution des problèmes de santé se trouve au coeur des préoccupations du Gouvernement libéral dont le slogan est « permettre à tous les sénégalais d'avoir accès aux soins de santé, qu'ils soient de la ville ou de la campagne ». Un accent particulier est mis sur la prévention.

· L'art et la culture, supports du développement économique

Le Sénégal a très tôt compris le rôle de l'art et de la culture dans le développement. Déjà sous le mandat du Premier Président Léopold Sédar Senghor, un environnement favorable était aménagé pour soutenir les artistes et faire la promotion de tous les métiers de la culture.

Pour que la culture sénégalaise brille de mille feux, un programme cohérent et novateur de développement des industries culturelles est initié. Il concerne le livre, la musique, le théâtre, le cinéma ce secteur d'activités qui trouvera là les moyens de renaître et de se redynamiser.

Tous les deux ans, un grand rendez - vous international est dédié à l'art et à la culture à travers la tenue à Dakar de la Biennale de l'art africain contemporain. De même la mode sénégalaise commence à être mondialement connue sous l'impulsion de couturières et stylistes de talent.

Connaître le pays, c'est aussi visiter ses galeries d'art et ses musées, ses sites architecturaux uniques qui sont sous la protection de l'UNESCO comme le marché Kermel, le Ministère des Affaires étrangères, le marché Sandaga ou la Gare de Dakar. C'est aussi déguster sa bonne cuisine notamment son fameux riz au poisson dont seul le pays a l'art et le secret. C'est aussi apprécier son artisanat et ses peintures sous verre, découvrir les richesses des objets d'art en faisant un tour dans les musées de Dakar et de Saint - Louis.

III) SITUATION GEOPOLITIQUE DES DEUX PAYS

III-1) GEOPOLITIQUE DU SENEGAL

La carte de l'Afrique occidentale est le résultat de la superposition de deux processus. Le premier est l'héritage des états féodaux africains du 16éme, 17éme et 18ème siècle. Le second est l'occupation coloniale des pouvoirs européens qui ont partagé l'Afrique selon leurs intérêts et se sont payés la part du gâteau. L'Afrique occidentale française a englobé toutes les colonies françaises en des territoires immenses très hétérogènes du point de vue des langues parlées, du développement économique, des croyances religieuses et d'ethnicités

État africain indépendant depuis 1960, après l'échec de la fédération du Mali. A la fin des années cinquante le débat sur le fédéralisme suscitait de profonds antagonismes au sein de la classe politique africaine. Quatre pays vont décider de réagir à l'émiettement de l'Afrique francophone : le Soudan, le Sénégal, la Haute-Volta et le Dahomey. En recevant les représentants de ces pays à Bamako, les 29 et 30 décembre 1958, Modibo Keita, (inspirateur du projet), réalisait un rêve : jeter les bases d'une unité africaine. Quelques semaines plus tard, le 17 janvier 1959, à Dakar, les quatre délégations se mirent d'accord sur un projet de constitution. Mais sous les pressions convergentes de la France et du président ivoirien, Félix Houphouet Boigny, le Dahomey et la Haute-Volta vont se retirer. L'union est alors réduite à un tête-à-tête sénégalo-soudannaise. Le 4 avril 1959 l'Assemblée fédérale va élire son président (de l'assemblée), Léopold Sédar Senghor, et un chef de gouvernement, Modibo Keita. Le Mali était né et le général De Gaulle, qui disait : "La république du Soudan, je connais ; la république du Sénégal, je connais, la Fédération du Mali, je ne connais pas." finira par accepter l'indépendance du Mali. (Source : http://modibokeita.free.fr/modibokeita_federation.html ). Par sa position géographique à l'extrémité occidentale du continent, le Sénégal a une double vocation de contact. Largement ouvert sur l'Atlantique, il a joué précocement le rôle d'une plaque tournante des échanges entre l'Afrique, l'Europe et l'Amérique. Le fleuve Sénégal qui le limite au nord et lui a donné son nom a été, à partir du XIe siècle, plus qu'une frontière, un espace de contact avec l'Afrique blanche (l'empire almoravide s'étendit jusqu'au Sénégal) et de pénétration de l'islam.

Bien qu'il soit de superficie (196 722 km2) et de population modestes, le Sénégal exerce un fort rayonnement extérieur ; cela est dû à l'ancienneté de ses liens avec l'Europe, symbolisée par l'îlot de Gorée, jadis entrepôt d'esclaves en partance pour l'Amérique, mais surtout au rôle de Dakar qui fut la capitale de l'Afrique Occidentale française (AOF) jusqu'en 1960, et à la personnalité unique de son premier président, Léopold Sédar Senghor.

«Les lois métropolitaines de 1881 et 1901 avaient reconnu aux citoyens sénégalais la liberté e presse et d'association. Les citoyens étaient libres d'appartenir aux syndicats et d'organiser es associations politiques, comme celle du Jeune Sénégal, crée en 1912 par Lamine Gueye. Les citoyens luttaient âprement contre les tentatives de l'administration coloniale destinés à réduire les pouvoirs de municipalités des Quatre communes et du conseil colonial et à limiter le contrôle exercé par les représentants élus sur l'administration coloniale Les citoyens Sénégalais combattaient donc pour la défense de leurs libertés et la préservation de l'autonomie de leurs institutions politiques locales contre le centralisme de l'Etat colonial » . ( Momar Coumba DIOP, Le Sénégal contemporain, page 511 )

Par ailleurs, les libertés démocratiques et le multipartisme, instaurés bien avant que la vague de contestation des pouvoirs autoritaires ne secoue l'Afrique, donnent à l'expérience sénégalaise un caractère d'exemplarité.

· Les fondements de l'identité sénégalaise

La formation du territoire est l'héritage de quatre siècles d'une histoire coloniale dominée par l'action de la France, installée à Saint-Louis et à Gorée dès la seconde moitié du XVIIe siècle. Deux siècles plus tard, sous l'action de Faidherbe, une véritable colonie se substitua aux comptoirs, Dakar, fondée en 1857, devenant le point de départ de la conquête coloniale. Le cours moyen et inférieur du fleuve Sénégal a servi de frontière  naturelle  au nord et à l'est, englobant dans la colonie les anciens royaumes wolof et sérère. La définition de la frontière méridionale, plus complexe, résulte de négociations avec le Portugal qui était installé à Bissau : c'est une frontière périodiquement chaude, car elle partage des populations apparentées.

Le Sénégal est handicapé par une discontinuité territoriale majeure : la Gambie ·, ex-colonie britannique, sépare la Casamance du reste du pays. Après les indépendances, une fédération de Sénégambie a été constituée en 1982. Le toponyme est repris en 1982 pour désigner la Confédération de Sénégambie qui associe les deux pays pendant quelques années. Officialisée le 1er février 1982, elle est dissoute le 30 septembre 1989 par le Sénégal, lorsque la Gambie refuse de renforcer l'union. Depuis cent cinquante ans que le problème est posé, le Sénégal n'a toujours pas pu absorber cette basse vallée de la Gambie qui isole la Casamance et maintient un terrain florissant pour la contrebande.

La Casamance humide et forestière mise à part, l'espace sénégalais se partage entre les domaines sahéliens et soudanais. Les populations paysannes sont traditionnellement établies dans la vallée du Sénégal et l'ouest du pays où la proximité de l'Atlantique atténue les rigueurs climatiques. L'intérieur a longtemps été abandonné à l'élevage extensif des Peuls, mais depuis le début du siècle la recherche de terres neuves pour l'arachide a provoqué la formation d'un véritable front pionnier où les Wolof se sont particulièrement distingués.

Sans être majoritaire, le groupe wolof (entre le tiers et 40 % de la population) occupe une position dominante ; sa langue est devenue une « lingua franca » pour les trois quarts des habitants, le français restant toutefois langue officielle. Sa filiation avec le célèbre royaume du Djolof, qui se constitua au XIVe siècle entre Sénégal et Cap Vert ·, nourrit un fort sentiment identitaire. Comme 90 % des Sénégalais, les Wolof sont musulmans.

On ne trouve de noyaux chrétiens que parmi les Sérères de l'arrière-pays de Dakar, et les Diola de Casamance. Cette toute petite minorité a pourtant reçu la visite du pape en 1992 ; cela n'a été possible que grâce à une certaine tolérance de l'islam sénégalais, épargné dans l'ensemble par l'activisme intégriste. Deux confréries religieuses y jouent un rôle majeur, le Tidjanisme, venu du Maghreb, et le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba à la fin du siècle dernier ; on honore sa mémoire à Touba dont la mosquée, la plus grande d'Afrique noire, attire d'immenses pèlerinages.

Le Sénégal a une vieille tradition du débat politique. Dès le XIXe siècle, les habitants des communes de Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque jouissaient des droits des citoyens français. Les syndicats, la presse, le milieu étudiant sont volontiers frondeurs. Le pays doit à l'intelligence et à l'habileté politique de son premier président d'avoir pu dominer le tumulte des premières années d'indépendance.

Chose exceptionnelle en Afrique, Senghor a démissionné en 1980, après avoir préparé sa succession et porté à la présidence Abdou Diouf. Celui-ci a été reconduit à la tête de l'État en 1988 et en 1993. Le parti socialiste, au pouvoir depuis l'indépendance, est la cible d'une opposition qu'a légalisée l'instauration d'un multipartisme sans restriction en 1981, mais qui reste affaiblie par ses divisions. En 1991 l'opposant le plus notoire, Abdoulaye Wade, chef du Parti démocratique sénégalais (PDS), est entré dans un gouvernement d'union nationale. Avec la campagne pour les élections présidentielles de 1993, le PDS et son chef ont repris le combat politique contre Abdou Diouf. Cependant, aux élections législatives de mai 1993, le parti socialiste d'Abdou Diouf, tout en perdant des sièges et malgré l'avancée du Parti démocratique, conserve la majorité absolue au Parlement. Abdoulaye Wade, prendra le pouvoir qu'en 2000 en succession à Abdou Diouf.

· Défis économiques et incertitudes politiques

La diversification, grâce au développement de la pêche et du tourisme, d'une économie autrefois entièrement soumise à la culture de l'arachide n'a pas suffi à desserrer l'étau d'un endettement considérable lié pour partie aux dépenses de l'État et au coût de gestion de nombreuses entreprises publiques. Dans le cadre de l'ajustement structurel, la privatisation en cours fait appel aux investisseurs nationaux ou étrangers, notamment français, et aux Libano-Syriens qui constituent une importante et active minorité commerçante depuis la fin du XIXe siècle.

Le secteur diversifié de l'aide internationale occupe une place exceptionnelle, conséquence de la bonne image de marque du Sénégal et de sa position stratégique : il reçoit plus de quatre fois l'aide moyenne par habitant distribuée à l'Afrique noire. Des compléments de ressources proviennent d'une émigration, vers d'autres pays africains et vers la France, qui touche surtout les Wolof et les populations du fleuve, Toucouleur et Sarakolé.

Ces dernières ont été au centre de la crise sénégalo-mauritanienne de 1988 qui a vu des affrontements interethniques sanglants. Les relations entre le Sénégal et son voisin se détériorent véritablement à partir de novembre 1988. A la suite d'une querelle mineure, les frontières sont momentanément fermées, avant que ne soit proclamé en janvier 1989 un embargo mutuel. Abdou Diouf, quelque peu agacé par l'attitude belliqueuse mauritanienne, revendique alors comme partie intégrante du territoire la rive mauritanienne du fleuve Sénégal, s'appuyant sur un texte colonial de 1933. Parallèlement aux massacres de Noirs en Mauritanie, les commerçants maures de Dakar ont été victimes de la vindicte populaire De plus, le Président sénégalais indigné par la politique d'arabisation menée par la Mauritanie de Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya au détriment des noirs, le plus souvent

Les conflits fonciers liés aux incertitudes du tracé frontalier et aux transformations consécutives aux aménagements du fleuve font de la vallée du Sénégal une zone de tensions internationales impliquant les trois pays associés dans l'Organisation pour la mise en valeur de la vallée du Sénégal (OMVS), Mali, Mauritanie et Sénégal. Autre périphérie qui devient une zone de conflit explosive, la basse Casamance, où les Diola mènent depuis quelques années un combat sinon séparatiste, du moins destiné à faire reconnaître leur identité, avec le soutien de groupes armés basés en Guinée-Bissau. La crise a pris une ampleur inquiétante depuis 1992 avec la multiplication des attentats meurtriers. Elle porte atteinte à l'économie nationale (pêche, tourisme) et menace la paix civile : le problème casamançais représente la crise la plus grave de toute l'histoire du Sénégal.

III-1-1) Bases économiques, sociales, et taux de croissance au Sénégal

Depuis l'indépendance, l'économie sénégalaise a connu une évolution contrastée. Faisant : une période faste de cinq années consécutives marquées par une forte croissance, une phase enclenchée à partir de la fin des années 70 se caractérise par la stagnation de la production nationale, la dégradation des équilibres financiers internes et la montée de l'endettement extérieur. Cette période marque le début de la mise en oeuvre de profondes réformes : une politique de stabilisation en 1978 la mise en oeuvre du Plan de Redressement Economique et Financier (PREF). Un programme d'ajustement structurel à moyen et long terme (PAMLT) de 1985 à 1992.  

Malgré ces réformes, l'économie sénégalaise restait toujours caractérisée par une faible croissance de son PIB (en moyenne 2,9% en termes réels). Cependant les finances publiques ont connu une amélioration notable : le solde des opérations de l'Etat est passé de 2,9% du PIB en 1985 à un léger excédent 0,2% du PIB en 1991. En 1993, le pays était plongé dans une crise économique profonde liée à un contexte international déprimé, à l'essoufflement de certains secteurs d'activité (pêche, phosphate, arachide et tourisme). Un plan d'urgence économique fut mis en oeuvre en Août 1993.  

Le changement de parité de la monnaie en 1994 a été immédiatement suivi de la signature d'un accord de confirmation avec le Fonds Monétaire International, transformé en août en un accord de trois ans au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR). La Banque Mondiale a octroyé en Mars 1994, un crédit de relance économique. Des acquis budgétaires et d'origine multilatérale (Union Européenne) et bilatérale (notamment la France) y compris les opérations de rééchelonnement de la dette extérieure ont également appuyé ce programme. En outre, les bailleurs de fonds réunis en groupe consultatif en Juillet 1995 à Paris se sont engagés pour un appui financier sur la période 1995/1997. Dans le cadre de la mise en oeuvre de ce PAS, le Sénégal a dans l'ensemble, fait des progrès notables dans le redressement du cadre macro-économique, la réduction des déséquilibres financiers, la libéralisation de l'économie et l'établissement de bases plus favorables à une croissance économique durable. Les objectifs macro-économiques ont été globalement atteints et la plupart des repères et des critères ont été respectés. Sur l'ensemble de la période, la croissance du PIB reste supérieure au taux de croissance démographique (2,7%). 

Depuis 2000, le Sénégal connaît une période de forte croissance avec des taux de croissance du PIB de l'ordre de 5%. Cependant, on note une exception pour l'année 2006 (2 à 3%). Cette expansion économique est favorisée par une politique volontariste de l'Etat au travers du lancement de grands travaux (travaux sur la presqu'île de Dakar, construction d'un nouvel aéroport à Ndiass, autoroute Dakar-Diamiadio...) et la mise en oeuvre de la stratégie de croissance accélérée (SCA). Cette stratégie vise à propulser le Sénégal au rang des pays émergents avec pour objectif de doubler le taux de croissance du PIB. Les objectifs spécifiques de la SCA consistent à: 1. mobiliser les décideurs politiques et les opérateurs économiques publics et privés sur les enjeux de la compétitivité du Sénégal, 2. promouvoir une culture de la compétitivité et de l'innovation au sein du secteur privé, 3. développer la spécialisation et construire les avantages compétitifs des grappes clés de l'économie sénégalaise. Les cinq grappes identifiées comme moteur de la croissance sont les suivantes : l'agro- industrie, la pêche, le tourisme, le textile, les TI (Technologies de l'information).

La base économique du pays reste fragile car insuffisamment diversifiée et fortement dépendante de l'agriculture et de la pluviométrie. Ainsi après plusieurs années de croissance soutenue (4,6 % en moyenne sur les 5 années 1996/2001), un ralentissement est intervenu en 2002 (1,2%) du fait de la sécheresse et de la chute de la production agricole. L'excellente situation en la matière en 2003 a permis de retrouver un bon taux de croissance. L'activité reste tirée par le secteur secondaire -essentiellement du fait du BTP- et le tertiaire. La politique budgétaire, fortement encadrée par le FMI et la BM, a contenu l'inflation. Le taux d'investissement est en progression grâce à un fort contenu extérieur mais les PME-PMI -sans parler du secteur informel- rencontrent des difficultés pour accéder au financement bancaire, ce qui freine le développement. Par ailleurs le pays reste enclavé.

Au total, la croissance est insuffisante pour faire régresser la pauvreté, avec une démographie qui demeure élevée (2,7%) dans un pays qui dispose de peu de ressources naturelles 

L'insuffisance d'infrastructures, d'équipements publics, le sous-emploi chronique, sont des contraintes importantes avec des risques de tension sociale, dus à la présence d'une population marginalisée.

Même s'il l'est plus que la plupart des autres pays de l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal est peu industrialisé. La grande majorité de la population vit de la pêche et de l'agriculture (et la moitié des paysans se consacre à l'arachide). Le secteur secondaire représente aujourd'hui 20 % du PIB et les autorités veulent favoriser le développement industriel grâce à l'investissement privé. L'artisanat occupe une place importante : 4 à 600 000 personnes et un programme national est annoncé pour « faire de ce secteur un poumon de l'économie sénégalaise ». La pêche occupe à peu près le même effectif. Le tourisme est quant à lui la deuxième source de devises.

Agroalimentaire, textile, télécommunications sont des secteurs ciblés pour le développement par les pouvoirs publics qui annoncent aussi des projets ambitieux en matière d'infrastructures (réseau routier, rail, nouvel aéroport)

La question énergétique pèse sur les capacités de développement. La SENELEC -dont la privatisation est en cours- souffre d'insuffisance de production. En milieu rural le taux d'électrification ne dépasse pas 7%. La situation s'est améliorée depuis la mise en service du barrage de Manantali (Mali) en 2002 qui fournit l'appoint nécessaire d'électricité mais le mauvais état des infrastructures en matière de transport et de distribution de l'énergie cause encore de fréquents délestages et pannes.

Concernant l'emploi, il faut insister sur la très faible part de la population salariée relevant du code du travail et d'un régime de protection sociale. L'immense majorité de la population active se trouve dans le secteur dit « informel ». Les statistiques de la Direction de la Prévision et des Statistiques font état de 3.127.800 personnes actives effectivement occupées (dont presque deux millions en milieu rural). Selon les sources de la caisse de sécurité sociale et de l'IPRES, on comptabilise de 210 000 à 250 000 travailleurs salariés dans le secteur « moderne » (inclus les fonctionnaires) soit environ 7% de la population active à qui le système sénégalais assure une protection sociale (très parcellaire).

La mise en oeuvre des orientations du DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté) a commencé en 2003 et le Sénégal a atteint le 21 avril 2004 le point d'achèvement de l'initiative PPTE. L'intégration régionale sénégalaise, au sein de l'UEMOA, s'est matérialisée par la mise en place d'un tarif douanier extérieur commun depuis 3 ans, par l'introduction d'un taux unique de TVA (18 %) en septembre 2001 et la participation à des politiques sectorielles régionales. La mise en place d'un Conseil du Travail et du Dialogue Social au niveau de l'Union est envisagée. Cependant la situation de la Côte d'Ivoire pèse sur l'UEMOA.

III-2. Géopolitique de la Roumanie

Bastion avancée de la latinité à l'Est, située néanmoins au coeur de l'Europe, la Roumanie a subi tout au long de son histoire la pression des empires austro-hongrois, ottoman et russe. La Roumanie s'affirme aujourd'hui comme l'un des pivots stratégiques des Balkans en fusion. Plus encore, elle joue les rôles de sas à mi chemin de l'Orient et de l'Occident, ouverture européenne entre la Turquie et la Russie.

Pivot d'abord par sa façade de la mer noire. Longtemps géopolitiquement neutralisée parce que Mare Nostrum du bloc communiste (URSS, Bulgarie, Roumanie), la mer noire retrouve en cette période de chaos et d'incertitudes tout son intérêt. Espace déterminant pour l'Ukraine, la Russie, les nouveaux Etats caucasiens (Géorgie, Ossétie, Abkhazes), les nations balkaniques, elle suscite toutes les convoitises, à commencer par celle des Turcs. A travers deux traites de coopération technique, l'un rassemblant les pays turcophones d'Asie centrale, l'autre rassemblant toute la cote occidentale de la Mer Noire, la Turquie affine et renforce sa stratégie d'encerclement de cette région du monde. Sans parler des liens entretenus avec les 10% des Musulmans de l'ex-Yougoslavie. Point de passage oblige de ce pantouranisme: la Mer noire et la ville de Constanta, fenêtre portuaire de la Roumanie.

Dans cette perspective la Roumanie présente d'autres intérêts que celui d'une nation riveraine. Son importance stratégique et commerciale augmente encore avec l'ouverture depuis peu du canal « Rhin-Danube ». Cette liaison fluviale s'écoulera entre les villes allemandes de Bamberg, au nord, et de Regensburg, au sud, et reliera le Danube au Main, affluent important du Rhin. Les bateaux pourront naviguer sans contraintes de Rotterdam jusqu'au port roumain de Constanta sur la Mer Noire, empruntant ainsi 3355 kilomètres de voies naturelles et de canaux interrompus. C'est dire si Ankara et Moscou jugent Bucarest à sa juste valeur.

Pivot géostratégique, la Roumanie l'est aussi en raison de son identité spécifique, affirmée au milieu des nations slaves. Fruit d'une subtile alchimie de latinité, de « balkanisme » et de byzantinisme, elle demeure la plus énigmatique de toutes les nations de l'ancien bloc de l'Est. Ainsi, Brasov, Constanta, Cluj-Napoca, Iasi, Timisoara (villes roumaines), mâtinent-ils leur identité entre les exclamations débonnaires des ruelles de Naples et la langueur sévère des bâtiments des cites de la Mitteleuropa. Ce manque de lisibilité de la société roumaine doublée de l'entropie post-totalitaire qui la caractérise - absence de classe moyenne, éradication de tous les corps intermédiaires librement constitues, chaos politique et social - constitue un vecteur permanent de déstabilisation interne. Déstabilisation qui serait fatale à la fragile reconstruction commerciale et politique qui s'opère aujourd'hui autour de la mer noire.

Francophone et francophile, elle a été particulièrement brillante dans l'entre-deux-guerres. Pont culturel naturel entre l'Occident et l'Orient, la Roumanie dans ce début du XXIème siècle a affirme un nombre considérable de défis, de sorte qu'elle fait partie de l'Union Européenne depuis 2007.

Enfin, la Roumanie cache en son sein le ferment de deux conflits frontaliers majeurs avec l'ex Moldavie soviétique et la Hongrie. Pour l'instant si le pouvoir en place se garde bien d'intervenir en Bassarabie, conscient du risque d'affronter de front les positions moscovites, sa position à l'égard de la minorité hongroise reste de nature à irriter Budapest. A témoin, son attitude résolument hostile aux populations magyares, notamment lors des incidents survenus au printemps 1991 à Targu-Mures.

Toutefois, la Roumanie actuelle ne ressemble en rien à la caricature inacceptable que lui est proposée presque journalièrement par des medias avides de sensationnel. Ainsi le problème des minorités est en voie d'y être résolu, de plus en plus nombreux sont les enfants abandonnes ou handicapes qui sont pris en charge de manière sérieuse et convenable, une lutte réelle a été engagée par un Etat qui se reconstruit peu à peu, etc. Mais effacer les séquelles de 45 ans d'un marxisme particulièrement paranoïaque n'est pas chose si simple.

IV) Historique Sénégal - Roumanie

IV- 1) Présentation économique

· Guide économique de la Roumanie

Les débuts de la transition furent bien plus difficiles en Roumanie que dans d'autres pays ex-socialistes d'Europe centrale. L'économie y avait été entièrement nationalisée. La direction hyper centralisée et non rationnelle était devenue absolument insensible aux signaux venant de la réalité. La faible motivation du travail, doublée d'une politique artificielle du plein emploi rendait moins compétitive la production nationale. L'effet cumulé de ces facteurs fut une détérioration du niveau de vie de la population, le blocage de la Roumanie dans un périmètre de sous-développement.

Le démantèlement brusque du système, après décembre 1989, entraîna, dans une première étape, des effets perturbateurs plus profonds encore, des déséquilibres structurels, exacerbés par la formation insuffisante de la nouvelle classe politique, des managers et de la population en général aux conditions de la démocratie et des mécanismes du marché. Les circonstances défavorables dans lesquelles débutait en Roumanie la transition expliquent beaucoup des dysfonctionnements évidents qui se manifestèrent.

L'évolution des indices macroéconomiques montre une évolution sinueuse de l'activité économique de la Roumanie à partir de 1990, les réformes appliquées n'étant pas toujours appropriées.

· L'expérience de la transition en Roumanie. Récession et récupération.

Similaire aux tendances manifestées dans les autres pays de la région, la récession des premières années de transition a, en Roumanie, des explications surtout objectives, qui découlent du passage abrupt d'un système économique à un autre. Par contre, la récession de la période 1997-1999, manifestée dans un contexte international favorable, ou la plupart des pays en transition enregistraient des taux de croissance importants, s'explique surtout par le manque de suivi des politiques macroéconomiques.

En dépit de certains progrès dans la baisse de l'inflation et le contrôle du budget, le déficit extérieur de 6-7% du PIB enregistré durant la période 1996-1998 n'a pas de justification. La baisse des ressources internationales et le moment de pointe du remboursement de la dette extérieure de la Roumanie ont presque poussé le pays vers une cessation de paiements.

Apres l'échec du plan déstabilisation de 1997, la Roumanie a traversé une deuxième profonde récession de transition, avec une baisse du PIB de plus de 12% pendant trois années de suite, tandis que l'inflation demeurait bien plus forte que dans les pays en transition comparables d'Europe centrale et orientale. Les mesures de politique macroéconomique prises en l'an 2000, conformément à la stratégie nationale de développement économique à moyen terme de la Roumanie, ont arrêté le déclin économique commencé en 1997 et ont assuré une croissance de 2,1% du produit intérieur brut, dans les conditions d'une revalorisation des investissements et des exportations. Suite à la diminution de la production industrielle, en l'an 2000 le produit intérieur brut en était arrivé à ne plus représenter que 84, 3% de celui de 1990.

La contribution du secteur privé a la constitution du PIB a augmenté chaque année, ce qui fait qu'elle représentait, en l'an 2000, 65,5%, par rapport aux 16,4% seulement de 1990 : dans l'agriculture la contribution du privé représentait 97,2% ; dans le bâtiment 81% ; dans les services 78% et dans l'industrie 57,5 %.

Avec la reprise de la croissance économique, on constate une amélioration de la structure du PIB utilisé en faveur de l'accumulation et des investissements.

· 2001-2002 - période du changement et du développement soutenu

En 2002 le produit intérieur brut a augmenté en Roumanie de 4,9 % suite au maintien à un niveau élevé des activités industrielles et de construction, mais surtout en vertu d'une revigoration des services.

En raison des réformes structurelles réalisées, l'économie roumaine a actuellement la capacité de répondre rapidement aux exigences du marché, valorisant en temps réel les opportunités de l'environnement économique international.

· Le processus de déflation

Ces deux dernières années, l'inflation a suivi un cours descendant, constituant un signal positif, pour que la population reprenne confiance dans la monnaie nationale.

Ces dernières années la déflation a été soutenue par un ensemble de facteurs, parmi lesquels une contribution spéciale revient à la politique monétaire prudente de la Banque Nationale de Roumanie et à l'évolution du cours de change; le maintien d'un bas niveau du déficit budgétaire et la réduction durable des anticipations inflationnistes des agents économiques, la réduction des corrections nécessaires au niveau des prix réglementés et la limitation des augmentations salariales dans le secteur public.

· L'emploi. Les salaires.

Le nombre du personnel salarié a connu des évolutions sinueuses. En 2001 le nombre moyen des salariés a diminué par rapport à l'an 2000 de 4,4 mille personnes. En 2002, selon des données préliminaires, le nombre moyen des salariés a augmenté de quelque 40 mille personnes.

Les estimations concernant les années 2003 et 2004 indiquent des évolutions positives dynamiques dans toute l'économie roumaine, la récupération de l'ensemble de la baisse du PIB de la période de transition, une économie de marché fonctionnelle, la hausse de son niveau de compétitivité, l'amélioration de la qualité de vie, du salaire réel sur la toile de fond de la déflation et de la diminution du taux de chômage.

Suite à un complexe processus d'analyse (commencé au mois de mai 2002), le 11 mars 2003 le Département du Commerce des Etats-Unis a accordé à la Roumanie le statut de pays à économie de marché.

Le statut de pays à économie de marché a contribué à l'accroissement de la confiance des investisseurs étrangers dans les opérations commerciales effectuées avec des firmes roumaines et d'investissements dans notre pays, tout en ayant des effets collatéraux favorables sur les rapports économiques avec d'autres pays.

Le rythme de la croissance économique du premier trimestre de l'an 2004 dépasse la valeur estimée au niveau de toute l'année, à savoir les 5,5%. Selon les données de l'Institut National de Statistique, le produit interne brut a augmenté au cours des trois premiers mois de l'an 2004 de 6,1% en termes réels, par rapport au premier trimestre de l'an 2003, étant évalué, en prix courants, a 405.354,5 milliards de lei (monnaie roumaine).

La croissance a été déterminée par l'augmentation du volume d'activité et, par conséquent, de la valeur ajoutée brute, surtout dans l'industrie, ou l'on enregistre une hausse de 6,6%, respectivement dans le bâtiment (7,2%), branches dont la contribution au PIB a été de 38,5%. Dans le secteur des services, la majoration a été de 5,7% dans le premier trimestre, tandis que dans le domaine agricole l'activité a progressé de 5,4%.

Selon l'Institut National de Statistique, la consommation finale totale a enregistré une majoration de 8,1%, représentant une hausse de 8,4% de la consommation des ménages et de 4,1% de la consommation de l'administration publique.

L'accélération du processus de déflation a été déterminée en premier lieu par le caractère prudent de la politique monétaire, le maintien des politiques fiscales sur des coordonnées austères et l'appréciation de la monnaie nationale par rapport au cours euro - dollar. La valeur des investissements étrangers directs a progressé significativement et le poids dans le produit interne brut des exportations et des importations de biens et services a augmenté de manière significative.

IV-2) Relations et échanges diplomatiques

· Relations politiques.

ü Les échanges et relations politiques entre le Sénégal et la Roumanie ont relativement débute au début des années 1990, 1991, et se sont consolidées remarquablement en 1994 avec les rencontres à Dakar entre les Premiers Ministres de la Roumanie et du Sénégal à plusieurs occasions facilités par de escales techniques. Ce qui sera répétée en 1992 avec la rencontre entre les chefs d'Etats de la Roumanie, Ion Iliescu, et du Sénégal, Abdou Diouf, à l'occasion d'une escale technique faite par l'avion présidentiel roumain à Dakar.

ü En 1998 on assistera à la visite officielle du Ministre des Affaires Etrangères de la République du Sénégal son Excellence Moustapha Niasse.

ü En 2003, visite officielle en Sénégal du Ministre de Eaux et de la Protection de l'environnement de Roumanie, Mme Mariana GHINERARU.

ü En 2005, la visite du Secrétaire d'Etat au cadre du Ministère de la Culture et des Cultes de la Roumanie, dans le contexte de la Conférence - huitième rencontre ministérielle du Réseau International sur la Politique Culturelle.

ü En 2006 une série de visites pour des consultations politiques et diplomatiques entre les deux pays, la Roumanie étant représentée par le Secrétaire d'Etat pour les Affaires Globales et dans une autre occasion par le Secrétaire d'Etat pour la Francophonie du Ministère des Affaires Etrangères.

ü En 2006  lors du XIème Sommet de la Francophonie, organisé à Bucarest en 28-29 septembre 2006, son Excellence Monsieur Abdoulaye Wade, le président de la République du Sénégal a été le chef de la délégation sénégalaise et dans ce contexte il a eu des entretiens avec Son Excellence Monsieur Traian Basescu, le président de la Roumanie et avec d'autres hauts dignitaires de l'Etat roumain.

ü En 2007, une visite à Dakar de Monsieur Cristian Preda, le Secrétaire d'Etat pour la Francophonie du Ministère des Affaires Etrangères

ü En Décembre 2007 on assiste à la visite à Dakar et Saint-Louis de Son Altesse le Prince Radu de Hohenzollern-Veringen, le Représentant spécial du Gouvernement de Roumanie. A l'occasion de cette visite, plusieurs rencontres ont été organisées avec les ministres de la défense, de la culture, de l'enseignement technique, du développement rural ainsi qu'avec les gouverneurs de la région de Dakar et de Saint Louis, avec le Président du Conseil National du Patronat sénégalais et la Première Dame du Sénégal, Son Excellence Madame Viviane Wade. 

· Relations diplomatiques

La Roumanie établit des relations diplomatiques avec la République du Sénégal depuis le 5 novembre 1965. L'Ambassade de Roumanie à Dakar a été portée sur les fonds baptismaux en février 1977. Son Excellence Madame Simona Corlan-Ioan, l'actuelle ambassadrice de la Roumanie au Sénégal, a présenté ses lettres de Créances au président sénégalais en novembre 2006.

v L'Ambassade de la Roumanie à Dakar gère les relations diplomatiques avec huit états ouest africains : Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée, Cap Vert, Guinée Bissau, Mali, Cote d'Ivoire et Burkina Faso.
L'Ambassadrice de la Roumanie à Dakar a présenté ses lettres de Créances au président de la République Islamique de la Mauritanie en janvier 2007, ensuite au président de la République du Mali en juin 2007 et finalement au président de la République de Guinée en octobre 2007.

Pour l'instant, la République du Sénégal n'a pas d'ambassadeur accrédité en Roumanie.
En 1998 la République du Sénégal a ouvert un Consulat Honoraire à Bucarest.
La Roumanie a ouvert un Consulat honoraire en Sénégal, le 13 février 2008 pour la région de Kaolack dirigé par Son Excellence Monsieur Hamid Georges Ghorra, le consul honoraire.  

V) Définition du corpus diplomatique

« Les différents postes d'un pays à l'étranger constituent un réseau diplomatique et consulaire important. Ils y « assurent une présence permanente ». Ils « constituent un potentiel d'informations, de réflexion, de défense des positions, de promotion de l'image et des intérêts » de leur pays d'origine. Ce dernier aspect revêt d'une importance particulière lorsqu'on sait que la « vocation du ministère des affaires étrangères le place au centre de toutes les sources d'information ou de renseignement ». A ce titre « l'information transmise par la correspondance des ambassades est la source principale, et la plus originale, de l'information élaborée, et diffusée par le ministère ». D'où la place et l'importance primordiale des postes diplomatiques.

Il est certain qu'avec la révolution de l'information et ses différentes innovations technologiques, il est possible d'avoir des informations sur n'importe quelle partie du monde, ce qui pourrait relativiser la place des postes diplomatiques dans cette activité de collecte et de communication de l'information. Toutefois il ne faudrait pas oublier qu'en diplomatie et dans le domaine politique, l'Etat doit recourir à ses propres ressources qui lui assurent un minimum de crédibilité et de fiabilité. D'ailleurs, « le moment est venu [pour les diplomates] d'avoir l'ouïe plus fine, l'esprit plus clair et le geste plus sûr ». Leur présence sur le terrain est rendue plus nécessaire. C'est ainsi qu' « une mission diplomatique est la source attirée, permanente et incontestée, des renseignements sollicités sur le pays qu'elle représente » » (Nangnigui David KAMARA, Christian Edmond Bepi POUT, Davidson William Taffotien, ASSANVO, Les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la diplomatie en Afrique : Défis et enjeux, page 158).

VI - Quel cadre d'échange entre les deux pays ?

Dans cette perspective d'idées de représentation diplomatique, la Roumanie a amorcé un bel exemple en tenant une étroite collaboration avec le Sénégal et quelques autres pays d'Afrique de l'Ouest qui dépendent directement de l'ambassade de la Roumanie à Dakar. Elle y montre également son désir profond de maintenir son propre réseau d'informations sur les immenses potentialités du Sénégal et des pays voisins de ce dernier. Les raisons demeurent non seulement multiples mais aussi stratégiques. Aux yeux de la scène politique et économique roumaine, le Sénégal est un maillon incontournable dans la pénétration et l'embellissement des relations socio-économiques, sociopolitiques, environnementales, militaires et culturelles, de la sous région ouest africaine. L'important rôle que joue le Sénégal au niveau de cette région et dans toute l'Afrique en général constitue un atout majeur pour la Roumanie afin de resserrer les liens diplomatiques avec le Sénégal. Comme en attestent les chiffres et innovations majeures réalisés dans la mise en place du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), le Sénégal attirerait plus d'un investisseur et « pays amis » dans le cadre d'un dialogue rentable, durable et franc.

De ce fait, la représentation diplomatique sénégalaise basée et présente à Bucarest, devrait jouir d'une plus grande reconnaissance diplomatique au niveau des autorités politiques du Sénégal et, lui attribuer plus de ressources à vendre les intérêts, l'image et les interminables potentialités dont dispose le Sénégal. Ce qui se traduirait plus concrètement par l'idée de l'ouverture d'une Ambassade de la République du Sénégal en Roumanie. Une telle initiative a été d'emblée saluée par son Excellence l'Ambassadrice de la Roumanie à Dakar, Simone Corlan Ioan, au Vice-consul du Sénégal à Bucarest son Excellence Carmen Radulescu, et plusieurs hommes d'affaires sénégalais qui ont joint leurs voix à celles de leurs homologues roumains pour souhaiter la création d'une représentation diplomatique sénégalaise en Roumanie. Notons également dans la même lancée les deux chambres de commerce roumaine et de Dakar, représentées par les vice-présidents, Ovidiu Ioan Siaghuvi et Ibrahima Diagne.

Comme il a été présenté dans la présentation géopolitique de la Roumanie, ce pays fait en ce moment la convoitise de plusieurs entités politiques, militaires, et du géant Russe. Au même titre que le Sénégal, la position géostratégique de la Roumanie influe sur son poids de développement interne et même externe, économiques, et idéologiques au niveau de l'Europe mais aussi à la porte de l'Orient,

Le cadre d'échange entre ces deux pays respectables et respectés devant la scène mondiale devrait s'inscrire dans une politique d'exploitations des ressemblances et des atouts stratégiques communs aussi bien au Sénégal mais aussi à la Roumanie. Le Nouveau Partenariat Pour le Développement de l'Afrique, « La grande muraille verte 2 », « La Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance - GOANA 3 », « Les grands travaux », voila autant d'éléments au niveau du développement du Sénégal et de l'Afrique auquel pourrait prendre activement part la Roumanie. Ce cadre de partenariat et d'échange concrètement se situerait donc au niveau : Institutionnel, Diplomatique, Technologique, Environnemental, Commercial, Infrastructurel, Agricole et ressources maritimes, Economique

VI-1) Quel système de communication prévoir pour une meilleure fluidité ?

« L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples ». Montesquieu - 1689-1755.

La science de la communication a pour objet de conceptualiser et de rationaliser les processus d'échange, de transmission d'information entre deux entités (individus, groupes d'individus ou machines).

Favoriser la communication entre les acteurs dans le domaine diplomatique est un des principes essentiels pour un meilleur feed-back et le réajustement nécessaire des conditions initiales dans le processus d'échange. Entre le Sénégal et la Roumanie, le système de d'échange profiterait plus d'établir des canaux de communication, discuter de l'orientation de nos relations, plutôt que de discuter d'une politique précise à ce stade.

En mesure de mener une stratégie d'influence sur les acteurs diplomatiques et économiques, une meilleure conscientisation des leaders d'opinion sénégalais et roumains déterminerait un socle de départ. Une telle stratégie peut être appuyée par les organes de promotion économiques précités dans ce document à savoir l'AN.REVA et l'APIX, tout en y incluent les organes non étatiques dans la mise en ouvre de cette stratégie.

Un système de communication bien élaboré sur cet axe devra mettre en cohérence tous les outils mis au service de la communication et des relations publiques, plus précisément l'outil technologique pour la bonne promotion de l'image baromètre, l'image document, l'outil de propagande et de persuasion publique pour amener les acteurs diplomatiques et non étatiques à oeuvrer pour une meilleure synergie d'actions concrètes pour la promotion de l'axe Roumanie- Sénégal ;

Au sortir de la bonne mise en place et la promotion de ces paliers d'images, il en résultera une image globale positive qui permettra efficacement et plus lucidement de mettre en place des stratégies de communication pour une meilleure visibilité, l'amélioration d'un cadre de travail beaucoup plus transparent et propice à la floraison d'un autre panel d'opportunités d'affaires et, le réajustement des actions déjà existantes pour une meilleure efficacité.

Nous proposons ainsi dans ce document une série de stratégies de communication et de relations publiques qui peuvent être matérialisées avec les aspects suivants :

Ø L'avancée et l'utilisation de l'outil technologique au niveau des deux sociétés sont très significatives. En effet, de nos jours la place accordée aux Technologies de l'Information et de la communication (TIC) dans le processus d'échange entre Etats est déterminante. C'est de ce point de vue que la Roumanie et le Sénégal sont invités à converger sur un axe de réflexion commun par la matérialisation d'un outil informatique et de communication qui recense, traduit et publie toutes les données (diplomatiques, économiques, culturelles, institutionnelles, idéologiques, éducatives, militaires, etc. ) accessibles au niveau des deux pays et pouvant contribuer à une échange rapide, des contributions efficaces et durables génératrices de nouvelles idées de coopération. A travers cette stratégie de communication, la base matérielle sera effectivement constituée d'une plateforme électronique axée sur la distribution d'informations pertinentes et fiables. Une telle stratégie de communication peut se dissimuler par une référence électronique sous la dénomination de www.westerncommunication-senrou.com . Le concept anglais de « western » nous renvoie au principe de tout ce qui est relatif à l'extérieur, hors du pays. Donc la traduction de cette stratégie est plutôt relative à la communication extérieure de la Roumanie et du Sénégal (et de toutes les entités diplomatiques, économiques dont ils font partie à l'instar de l'Union Européenne, l'OTAN, UEMOA, FAO, CEDEAO, l'Union Africaine, UNESCO, ONU, etc.). Les « publics cibles » seront déterminés à partir d'une segmentation stratégique sur la base de l' « offre et de la demande » et la détermination réfléchie des secteurs propices à une exploitation mutuelle. En résumé cette stratégie de communication ira à l'encontre des objectifs que nous nous sommes fixés à travers ce document d'apporter une initiative de plus sur cet axe diplomatique et de la consolidation des acquis déjà existants, sous une forme électronique.

Ø Une campagne de relations publiques dans un contexte international :

Au niveau du système diplomatique d'un pays donné, la communication et les techniques de relations publiques constituent l'ensemble des techniques et moyens lui servant à se présenter lui même, sa position, ses actions et compétences. Les objectifs sont d'ordre d'améliorer son image, d'accroître sa notoriété, de stimuler les accords avec d'autres pays à travers un intérêt mutuel.

Le mot clef dans cette stratégie est le public. Dakar et Bucarest sont méconnues par un très large public des deux pays. Cette ignorance réciproque du public de ces deux pays, l'interprétation extrême des traits culturels, traduit la nécessité d'ouvrer pour une campagne de relations publiques pour changer tant soit peu les conceptions très abusives d' « ancien pays communiste de l'Europe de l'est », « racisme », « pauvreté extrême dans tous les pays d'Afrique », « pays sous développées », « culture barbare », etc. Il est très évident que la Roumanie et le Sénégal ne partage pas la même sphère historique, mais la cause évidente de ces conceptions extrêmes résulte d'une prolifération d'images Mass médias abusivement axée sur les guerres en Afrique, les cas de pauvreté, les catastrophes naturelles en Europe (le cas des inondations en 2006 en Roumanie par exemple), l'image de prolifération des maladies contagieuses, l'image indésirée des roumains en Europe (prostitution, vandalisme, le cas des « Tigani - traduction française de Gitanes qui affirment leurs identités venant de la Roumanie), l'immigration clandestine des jeunes sénégalais vers les côtes espagnoles, la distorsion des données historiques de la Roumanie (le cas de Vlad Tepes - plus connu comme Dracula) etc. Voila autant d'éléments qu'il faut prendre en compte et tirer la sonnette d'alarme pour l'adoption d'autres attitudes, une nouvelle vision, un changement progressif de mentalités, plus positifs pour améliorer et faciliter le cadre d'échange entre les publics sénégalais et roumains, surtout au niveau médiatique et les leaders d'opinions.

Notre société est déterminée aujourd'hui par une avancée fulgurante des mass médias qui guident nos visions, attitudes, croyances, visons, opinions, etc. Dans ce cadre, notre idée de base sur ce contexte de campagne de relations publiques prend son fondement sur l'observation au niveau des medias des deux pays où existent le contrôle et le monopole de l'information et des organes de communication. Donc, la Roumanie et le Sénégal sont encore une fois invités autour d'une réflexion sur ce thème qui peut se dissiper à partir d'une concrétisation des objectifs de cette campagne de relations publiques qui sont :

· Amener les organes médiatiques à une analyse visuelle raisonnable sur les images qu'ils prolifèrent.

· Changer les conceptions figées et extrêmes et accroître l'image positive.

· Réunir les deux côtés autour de similarités (culturelles par exemple) plutôt que des divergences.

· Concevoir des slogans et images médiatiques qui reflètent et traduisent des caractères communs, c'est-à-dire des créer des tendances d'imitation plutôt que de rejet (tout en respectant le paradigme des normes culturelles de chaque pays).

· Amener les deux publics à plus se rapprocher et se découvrir mutuellement.

La réalisation de cette campagne de relations publiques dans le contexte international peut être accompagnée par l'idée annoncée par le Prince RADU de Hohenzollern-Veringen (qui s'occupe entre autres de la promotion de l'image de la Roumanie devant l'opinion publique, les médias, les milieux intellectuels et d'affaires) en 2007 à Dakar de « semaine sénégalaise en Roumanie ».

VII) Faciliter une mobilité de travail réciproque.

VII-1) Domaine économique

La promotion des exportations agroalimentaires dans le cadre de l' « European Seafood Exposition (Ese) » qui associe le Sénégal, la Belgique et la Roumanie voit la participation de cinq exportateurs de produits agroalimentaires sénégalais. Avec l'appui de l'Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), les produits de la pêche sont à l'honneur, en phase avec la mission de « relance des exportations par la diversification » que s'est fixée l'Agence dirigée par Madame Sagar Diouf Traoré. Alors que le développement du secteur répond aux priorités fixées tant dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) 1 et 2 que dans les grappes stratégiques de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), les données fournies par les services concernés sont plus qu'éloquentes. Le secteur a contribué pour 1,7 % du Pib en 2006, contre 2,7 % en 2007, assure 19, 5 % des exportations du pays et occupe 17 % de la population active avec 600.000 employés. Sans compter la contribution au plan alimentaire. Pourtant, la pêche est dans le creux de la vague depuis plusieurs années, du fait de la raréfaction des ressources halieutiques dues à une exploitation abusive et à des accords commerciaux aujourd'hui suspendus, alors que des efforts intenses sont faits en matière d'aquaculture, de repos biologique et de création d'aires marines protégées. Mieux, la filière exportation de produits finis et semi-finis en a été longtemps le parent pauvre. L'Asepex, qui poursuit ses accompagnements en faveur des exportateurs, a donc intégré la participation à l'Ese dans ses stratégies, d'autant qu'il s'agit d'un événement phare qui a enregistré, en 2008, la participation de 1.650 entreprises en provenance de 75 pays, contre plus de 1.600 en 2007, pour un pouvoir d'achat global de 4,5 millions d'euros (près de 3 milliards FCFA). Dans le sillage de cette rencontre de professionnels, donneurs d'ordre et décideurs, l'Asepex a été également à Bucarest, du 3 au 6 mai 2009, pour une prospection du marché en roumain vers lequel le Sénégal n'exporte jusqu'ici que du poisson frais. La mission conduite en Roumanie, entre conséquemment dans ce schéma de diversification des exportations et de positionnement d'autres produits comme les fruits et légumes, les textiles et la confection, les cuirs et peaux, le sésame, entre autres . (Source : Le soleil www.lesoleil.sn).

VII-2) Domaine culturel.

Partant de l'initiative de l'exposition « Sénégal - Roumanie : dialogue sur le chemin du verre ». Cette exposition s'est tenue du 22 septembre au 22 octobre 2006, au Musée du Paysan de Bucarest dans le cadre du Sommet de la Francophonie. Une telle initiative encouragerait les artistes aussi bien roumains que sénégalais à ouvrer dans un sens de dialogue mutuel à travers leur art.

Le Sénégal étant un pays reconnu à travers sa création artistique aussi bien dans le domaine de la mode, de l'art peinture, art plastique, art musical, culinaire, a beaucoup à gagner de s'ouvrir davantage dans les élans de l'art roumain et vis versa.

La création d'un événementiel annuel ou périodique sur la coopération culturelle entre le Sénégal et la Roumanie à travers l'idée de « semaine sénégalaise en Roumanie » avancée par le Prince Radu lorsqu'il a été en visite au Sénégal en 2007 ouvrirait une grande porte d'entrée de l'histoire du Sénégal et de l'Afrique de l'ouest en général au niveau de l'Europe central et Sud-est et pourrait être une excellente opportunité pour la création de projets communs d'investissement

VII-3) Domaine agricole

A Huelva, Andalousie, en Espagne, le savoir faire roumain et sénégalais sont mis en évidence dans la culture et la cueillette de fraise. L'Andalousie est aujourd'hui la première zone exportatrice de produits maraîchers pour l'ensemble de l'Europe. Les pays qui contribuent à cette échange d'expérience agricole au delà des raisons d'une main-d'oeuvre moins chère sont la Pologne, la Roumanie, l'Ukraine, le Maroc, et, une « expérience pilote » a été menée avec le Sénégal.

Cette structure d'échange agricole qui est soutenue par un intérêt économique à la base, peut amener aussi bien nos agriculteurs sénégalais à élargir leurs horizons dans le domaine de l'horticulture et de l'approche agricole biologique et écologique.

Au Sénégal ; depuis presque deux décennies, l'approche écologique est de plus en plus reconnue par les agriculteurs comme solution durable au développement agricole et au développement dans son sens large du terme. C'est pourquoi de nombreuses organisations non gouvernementales et organisations paysannes ont adopté l'agriculture biologique ou agro-écologique.

Le Sénégal a placé la promotion du secteur agricole et des investissements privés au centre de sa stratégie de développement économique et social. Actuellement, la base institutionnelle de l'agriculture au niveau local repose essentiellement sur les organisations non gouvernementales, les associations paysannes et d'autres associations d'intérêt professionnel. Globalement le contexte est favorable au développement de l'agriculture biologique. En effet, comme dans la plupart des pays africains, on assiste à un désengagement des états, laissant ainsi le paysan seul face à son destin. Dans toutes les politiques agricoles au Sénégal, l'attention réservée à l'horticulture fut très faible. Dans ce secteur, l'absence d'assistance et d'un encadrement dirigiste ont développé chez les paysans un réflexe qui consiste à compter sur leurs propres forces et à prendre des initiatives. Ainsi, lorsque le libéralisme et le désengagement de l'état furent décidés comme option économique de développement, les paysans y étaient déjà préparés. Un certain nombre d'organisations non-gouvernementales (dont Pesticide Action Network - Afrique) ont effectué un travail de sensibilisation et de formation sur les dangers liés à l'utilisation abusive des engrais et pesticides de synthèse et à une approche orientée plus pour la compétitivité agricole au niveau mondial. Ceci explique tout le sens du combat mené par le Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA) contre les subventions des pays industrialisés et grands producteurs.

Sur le total de 23,8 millions d'ha que compte la Roumanie, 28% sont couverts de forêts et plus de 60 % sont affectés à l'agriculture. Un tiers de la superficie agricole consiste en pâturages permanents, les terres arables occupant quelque 63 % et étant pour plus de la moitié affectées à la culture de céréales, notamment du maïs et du blé. Un dixième de la superficie agricole est consacré aux oléagineux. Le ré encépagement n'a pas donné lieu à un accroissement notable de la superficie des cultures permanentes (moins de 4 % de la Surface Agricole Utilisable - SAU). En 1989, près de 90 % de la SAU était occupée par des exploitations d'État et des coopératives ; les agriculteurs indépendants n'occupaient que des petites parcelles et représentaient moins de 12 %. La privatisation et la redistribution des terres agricoles ont touché quelque cinq millions de personnes, et ont donné lieu à une fragmentation des parcelles, de sorte qu'en moyenne, une exploitation compte moins de 2 ha de terres arables et 3 ha au total. Toutefois, la structure agraire est moins fragmentaire que celle des parcelles. Outre des agriculteurs indépendants (58% de la SAU), on trouve d'anciennes fermes d'État non privatisées (12 % de la SAU), des associations d'agriculteurs ayant un statut légal et groupant des propriétaires particuliers (12 % de la SAU, exploitation d'une dimension moyenne de 451 ha) et des associations familiales sans statut légal qui cultivent la terre de membres de leur famille (8 % de la SAU, exploitations de 103 ha en moyenne). Le secteur privé représente actuellement quelque 85 % de la production agricole finale.

Donc c'est dans cet ordre d'idées d'échange agricole que la coopération Sénégalo Roumaine devrait prendre tout son sens dans le cadre de la gestion et l'utilisation des Surfaces Agricoles Utilisables.

VII-4) Domaine de l'éducation et de la technologie

La Roumanie est le premier pays d'Europe qui produit les meilleurs diplômés dans le domaine des sciences de l'informatique. Elle a mis en place un système efficace et flexible assez futé répondant aux exigences des entreprises intelligentes de nos jours dans le domaine de la technologie de pointe. Une multitude d'ingénieurs s'activent remarquablement dans les grandes multinationales et entreprises mondiales à savoir Microsoft par exemple. Du même coté, dans le domaine des télécommunications le Sénégal se positionne comme un leader incontesté en Afrique de l'ouest avec une modernisation croissante de ses moyens technologiques: mise en service de liaisons sous-marines a fibre optique reliant l'Afrique, l'Europe, l'Amérique et l'Asie; développement du réseau IP (Internet Protocol); acquisition de la technologie ADSL couverture de l'ensemble du territoire par la fibre optique; sécurisation de la transmission grâce au réseau de boucle SDH (Synchronous Digital Hierarchy) qui ceinture le pays. Il faut souligner qu'au Sénégal 40 % du budget de l'Etat est consacré à l'éducation. Il est nécessaire de noter que le Sénégal est le seul, premier et unique pays au monde ou tous les étudiants sont boursiers ou dispose d'une aide financière de la part de l'Etat pour faciliter leurs études supérieures.

A ce titre il serait davantage beaucoup plus intéressant à oeuvrer pour un programme d'échange entre étudiants et professionnels des domaines de l'informatique, de le recherche technologique pour la consolidation des acquis et un renforcement de capacités entre le ministère de l'enseignement supérieur du Sénégal et le ministère roumain de la recherche, de l'enseignement supérieur et de l'innovation.

Une telle initiative peut être réfléchie à deux niveaux :

Ø Enseignement supérieur militaire :

Le ministre d'Etat, ministre des forces armées Becaye Diop a signé avec le gouvernement roumain un accord de collaboration dans le domaine militaire en 2007. Dans cette même année et dans le même ordre de coopération, il s'est entretenu avec le colonel prince Radu durant sa visite au Sénégal. L'Ecole Nationale des Officiers d'Active de Thiès (ENOA) et l'Ecole Prytanée Militaire de Saint-Louis ont été inscrit sur l'agenda de visite du prince roumain. Ceci témoigne de l'importance particulière que les deux pays portent dans cet échange et collaboration dans le domaine militaire. Une facilitation au niveau de ce point de vue peut être concrétisée par un échange d'officiers sénégalais et roumains dans le domaine militaire au niveau des centres militaires précités.

Ø Enseignement supérieur en informatique et sciences de la technologie :

« Si la Roumanie est réputée, depuis des décennies, pour ses ingénieurs spécialisés dans l'aéronautique, le génie électrique ou la conception mécanique notamment, c'est bien entendu dans le domaine de l'informatique, les télécommunications et les réseaux que nous suscitons plus de convoitises » (Cezar FLUERASU, directeur de la Filière francophone de l'Université Polytechnique de Bucarest - L'EXCELLENCE DES INGÉNIEURS ROUMAINS).

Monsieur Fluerasu qui a été l'hôte de l'université polytechnique de Dakar en 2007, au département génie informatique, a admiré solennellement le talent et l'éveil des jeunes ingénieurs sénégalais avec travers leur programme consistant. Dans le domaine des sciences informatiques et d'études technologiques, le Sénégal ainsi que la Roumanie établirait une bonne relation pour la continuité de leur titre de leaders incontestés dans ces domaines précités. Cette idée d'échange pourrait être consolidée et motivée davantage par le fait que le Sénégal dégage 40% de son budget rien que pour l'éducation et la formation professionnelle.

VIII) Les quatre erreurs roumaines à éviter au Sénégal ?

Il existe de plus en plus de pays africains qui choisissent la démocratie et les élections libres comme mécanisme de légitimation du pouvoir politique et l'ouverture de leurs marchés à la concurrence. La Roumanie a commencé une transition similaire il y a presque deux décennies, lorsque Nicolae Ceausescu, l'ancien dictateur communiste, a été chassé du pouvoir. Dans ce processus complexe, il est souvent plus difficile d'identifier les bonnes décisions que d'éviter les mauvaises. Les barrières à l'encontre des exilés ont privé la Roumanie de ressources considérables en termes de capital financier, humain, relationnel et d'image à l'étranger.

Ø « Le quasi-monopole public de l'information » 

Malgré le caractère anti-communiste du soulèvement populaire de 1989, les premières élections « libres » de 1990 et 1992 ont été gagnées par les anciens détenteurs du pouvoir (le second échelon du parti communiste). Cela a été possible par le contrôle étatique de la télévision et de la radio publiques, les seules ayant une couverture nationale, y compris dans les régions rurales où vivait environ 50% de la population. Les chaînes TV et les radios privées étaient inexistantes, au début, et trop faibles, ensuite, pour contrebalancer la propagande officielle qui présentait les partis réformateurs comme des traîtres à la solde de l'étranger. La presse écrite bénéficiait d'une liberté absolue quant au contenu, mais le pouvoir contrôlait les fabriques de papier, les imprimeries et les circuits de diffusion. La première vraie alternance du pouvoir - en 1996 - a été possible seulement après le développement de chaînes TV par câble et de radios privées, ainsi que de circuits alternatifs de diffusion de journaux. L'impact a été visible, surtout dans les milieux urbains, tandis que la population rurale était victime de la même désinformation.

Donc de ce point de vue le Sénégal éviterait de monopoliser l'information publique qui effectivement pourrait entrer dans le cadre d'une bonne promotion dans les échanges bilatéraux entre les deux pays. Les structures de communication présentes au deux niveaux doivent jouir d'une totale autonomie pour assurer leurs rôles. La communication de ce point de vue jouant un rôle assez déterminant devrait être un vecteur de consolidation des atouts communs et non pas de source de conflits

Ø « L'échec d'une réforme morale inachevée »

Il est difficile de dire si cette erreur est la cause ou la conséquence des erreurs précédentes. Quoi qu'il en soit, ses effets sur la société roumaine sont sous-estimés. Les anciens « poètes de cour » de Ceausescu sont sénateurs. Certains de ses anciens ministres, députés, hauts fonctionnaires et les membres de la Securitate sont devenus propriétaires des entreprises étatiques lors de privatisations louches. Les noms des collaborateurs de la « Securitate » (les « informateurs ») sont rendus publics, de manière sélective, lorsqu'ils gênent le pouvoir, tandis que les autres subissent un chantage indirect. Selon une loi boiteuse, ils n'ont pas le droit d'occuper certaines fonctions publiques, mais cette interdiction ne s'applique pas à leurs anciens supérieurs directs (les officiers de la Securitate) ou indirects (les hauts responsables du parti communiste). Les retraites de ces anciens privilégiés du régime sont 10 à 20 fois supérieures aux retraites des anciens prisonniers politiques. L'échec de la réforme morale transparaît même dans le langage : on parle « d'anciens propriétaires » et non de « propriétaires de droit » lorsque l'on se réfère à ceux qui ont vu leurs avoirs confisqués par les communistes. Cela est symptomatique également pour l'erreur suivante.

La corrélation mise à ce niveau est soutenue par l'idée mise en garde des autorités Sénégalaises sur la menace que peut constituer ce problème au niveau du changement des comportements et points de vue pour une meilleure perception des relations entre le peuples roumains et sénégalais. Une des principales stratégies de communication développées dans ce document est une campagne de relations publiques dans un contexte international pour créer un rapprochement entre les deux publics. Ceci permettra de mieux se connaitre du point de vue culturel, politique et, engendrera en même temps un regain d'intérêts pour les investisseurs et acteurs diplomatiques à mieux se cantonner sur de bonnes relations.

Ø « Le non-respect des droits de propriété »

Avant la deuxième guerre mondiale, la Roumanie était un pays prospère, avec un taux de croissance élevé et un revenu par habitant proche de la moyenne européenne. Les communistes ont nationalisé (confisqué) les entreprises et collectivisé les terres. Après l'effondrement de la planification centralisée, tout naturellement, certaines propriétés auraient pu et dû être restituées à leurs titulaires de droit. Après une opposition farouche au début, puis maintes tergiversations, ce processus n'est toujours pas achevé. De même, la privatisation des entreprises fondées par l'Etat a été retardée, ce qui a généré d'autres pertes. Certains directeurs de ces entreprises vendaient leur production à bas prix vers des entreprises privées (qu'ils détenaient directement ou par personnes interposées) et la revendaient ensuite au prix réel de marché. L'exemple le plus connu est celui du « combinat » sidérurgique de Galati, qui enregistrait des pertes d'environ 1 million de dollars par jour avant la privatisation, mais a fait un profit de 1 million de dollars par jour dès la première année après la privatisation. Une ouverture plus rapide de l'économie aurait évité le gaspillage de dizaines de milliards de dollars.
La Roumanie a été hésitante dans la restitution, la définition et le respect uniforme des droits de propriété. Les entrepreneurs roumains et les investisseurs étrangers ont été découragés : pourquoi faire des efforts et assumer des risques si l'ont n'est pas certain d'en bénéficier ? Quelle confiance peut-on avoir dans un Etat qui refuse de corriger les injustices passées ? Un tel environnement engendre la passivité, la mauvaise gestion voire la destruction des ressources. Comme le remarquait Hernando de Soto, l'incertitude concernant les droits de propriété transforme les ressources existantes en « capital mort » et empêche la création de richesses supplémentaires. Cette erreur est une des plus graves, car, outre les destructions matérielles, elle a retardé la reconstruction économique et morale du pays.

Ainsi, dans le but de rapprocher le Sénégal et la Roumanie dans un dialogue ouvert permettant l'éclosion d'opportunités d'affaires, le droit de propriété joue un rôle majeur dans l'établissement d'une confiance réciproque entre les deux pays. Aussi bien dans le système diplomatique qu'économique, les deux parties sont appelées à gérer des propriétés étrangères. C'est le cas d'un investisseur roumain au Sénégal ou inversement. Le non respect des propriétés ne contribue certainement pas à une bonne relation entre ces deux pays et sera effectivement une source de conflits qui peut tenir d'une manière radicale l'image et les relations d'entente entre les deux pays.

Ø « L'inflation et le contrôle des prix »

Les prix, dans l'économie communiste, n'avaient aucune signification : pour avoir un vrai prix, il faut des droits de propriété et un marché libre, choses impensables dans le système de l'époque. Le contrôle des prix par les autorités communistes avait pour conséquence des magasins littéralement vides. Après 1989, les prix ont été libéralisés, mais pas tous et pas immédiatement. Sous prétexte de « protection sociale », certains prix ont été contrôlés, subventionnés, etc. Les prix ont continué d'envoyer des signaux erronés aux entrepreneurs et aux consommateurs roumains, sans pour autant aider les plus démunis. Au lieu de s'attaquer aux vraies causes de l'inflation - l'émission excédentaire de monnaie - les autorités ont préféré en combattre les symptômes. La solution du conseil monétaire (pratiquée avec succès par l'Estonie et la Bulgarie, par exemple), ou l'utilisation d'une monnaie extérieure stable, ont été rejetées par les autorités. Résultat : la Roumanie a mis 10 à 15 ans de plus que les autres pays de l'Europe centrale et orientale pour résoudre, au moins partiellement, le problème de la stabilité monétaire. Cela fait 10 à 15 ans de souffrances pour les plus vulnérables et pour la classe moyenne, qui ont vu leurs revenus et leurs économies anéantis par l'inflation. Certaines de ces erreurs ont été corrigées en partie par la suite, mais leurs conséquences sont irréparables : le temps perdu ne reviendra pas. Cela est évident dans le décalage qui sépare encore la Roumanie des autres pays ex-communistes qui ont évité beaucoup de ces erreurs et ont choisi la voie de la transition rapide par des réformes radicales. Les réformes récentes - privatisation du système bancaire et de presque toutes les grandes entreprises d'Etat, l'introduction en 2005 d'un impôt unique sur le revenu de 16% et la réduction de l'impôt sur le profit de 25% à 16%, la privatisation partielle des retraites, etc. - vont dans la bonne direction. Avec beaucoup d'efforts, les Roumains pourront un jour récupérer les décalages existants, mais rien ne peut effacer les souffrances inutiles infligées à la population par une classe politique qui n'a pas tenu compte des lois économiques élémentaires.
Si les réformateurs africains en tiraient les quelques enseignements, ces souffrances n'auront pas été complètement vaines.

« Radu Nechita Maître de Conférences en sciences économiques à l'université de Cluj-Napoca en Roumanie. Avec la collaboration de www.UnMondeLibre.org 

IX) Organes de promotion économique

IX-1) Agence pour la promotion de l'investissement et des grands travaux - APIX

L'Agence pour la promotion de l'investissement et des grands travaux est une structure autonome dont la création remonte à Juillet 2000. Son objet principal est d'assister le Président de la République du Sénégal dans la conception et la mise en oeuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion de l'investissement et des grands travaux. A ce titre, l'APIX exerce les missions suivantes:

Ø Promotion des investissements

Dans ce domaine précis, les textes fixant les règles d'organisation et de fonctionnement de l'APIX confient à l'Agence de promotion de l'investissement et des grands travaux les missions et services ci-après :

· Missions :

ü Amélioration de l'environnement des affaires au Sénégal

ü Promotion du Sénégal comme destination d'investissement

ü Recherche et identification d'investisseurs nationaux et étrangers

ü Suivi des contacts et évaluation des projets d'investissement

· Services :

ü Mise à disposition permanente d'informations économiques, commerciales et technologiques

ü Accueil et accompagnement des investisseurs roumains à toutes les étapes de l'investissement

ü Assistance à l'investisseur roumains pour les formalités d'immatriculation et d'obtention des diverses autorisations administratives

ü Orientation vers les structures de financement et dans la recherche de partenariat ;

ü La résolution de problèmes administratifs

L'APIX exerce par ailleurs toutes les fonctions dévolues au guichet unique :

ü En 10 jours, l'agrément au code des investissements avec mise à disposition du titre d'exonération pour les formalités douanières

ü En 21 jours, l'agrément au statut de l'entreprise franche d'exportation

ü En 48 heures, l'exécution des formalités d'immatriculation administratives (NINEA - Numéro d'identification national des entreprises et administrations-, IPRES, Caisse de sécurité sociale), en un même lieu, sur une fiche unique

ü Le suivi des projets d'investissements agrée

L'APIX peut également faire toute proposition relative au redéploiement des structures administratives intervenant dans le domaine de la promotion des investissements.

IX-2) L'agence Nationale du Plan pour le Retour Vers l'Agriculture -AN-REVA

L'Agence Nationale du plan pour le Retour Vers l'Agriculture (A.N.REVA) a pour mission de promouvoir sur l'ensemble du territoire national des exploitations agricoles modernes intégrées, compétitives, rentables, attractives et respectueuses de l'environnement. L'objectif Général du REVA est de créer les conditions physiques et institutionnelles d'exercice d'activités de productions agricoles (au sens large) rémunératrices, et durables.

Ø Les objectifs spécifiques du REVA s'articulent autour de cinq axes majeurs :

· créer des opportunités d'activités lucratives et d'emplois rémunérateurs en milieu rural ;

· promouvoir un statut plus valorisant des métiers de l'agriculture ;

· promouvoir de nouveaux modèles d'Exploitations Agricoles Familiales Intégrées, modernes et viables ;

· contribuer significativement à l'accroissement des exportations agricoles du pays ;

· sécuriser la couverture des besoins du marché domestique et au niveau international en légumes, lait et viande

Ø L'A.N.REVA a deux axes d'intervention :

· La réalisation de pôles d'Emergence Intégrés :
Ils sont caractérisés par des activités diversifiées relevant du secteur primaire et s'appuyant sur des techniques modernes de production basées sur la maîtrise de l'eau.
Le processus de création de ces pôles a été affiné pour comporter deux phases concomitantes de mise en place des infrastructures et d'organisation des exploitations pour la mise en valeur.

· La Promotion de l'Initiative Privée dans le domaine agricole :
La Promotion de l'Initiative Privée dans le secteur Agro-Sylvo-Pastoral constitue, à l'instar de la création de pôles, un axe classique d'intervention de l' A.N.REVA. Par cet appui, l'Agence, s'adossant sur les structures spécialisées en la matière et mettant en avant une démarche d'intermédiation et de coopération, offre à tout promoteur de projet agricole (au sens large) un paquet intégré de services techniques, économiques et financiers.

X) Quelles perspectives pour l'axe Sénégal/Roumanie ?

De nos jours le pouvoir et la puissance d'un pays ne se traduisent plus en termes de grandeur géographique. Dans le monde contemporain, le pouvoir d'un Etat est moins localisé et demeure dans sa capacité et son habilité de tenir de bonnes relations avec d'autres états. Ni le Sénégal ni la Roumanie sont de grandes puissances et ne partagent pas un voisinage rapproché. Néanmoins les perspectives pour cet axe restent bonnes et prometteuses pour de multiples différentes raisons.

Les deux pays sont premièrement des pôles tournants et stratégiques. Ils bénéficient d'une excellente position géographique à l'instar du Sénégal qui est la pointe la plus avancée de l'Afrique de l'Ouest et reste la base tournante dans le domaine du commerce et des transports vers d'autres continents. Cela reste un atout majeur pour la Roumanie dans sa politique commerciale d'exportations de produits agro-alimentaires dans des pays de la sous région comme le Mali, Burkina Fasso, qui n'ont pas d'ouvertures sur la mer. Le port de Dakar jouera un rôle important dans cette dynamique.

La Roumanie qui jouit d'une bonne situation géographique également au niveau de l'Europe de l'est, demeure un point important pour le Sénégal dans sa stratégie de rapprochement avec l'Ukraine, la Turquie, la Russie, et les nouveaux pays caucasiens. L'importance de la Roumanie en ce qui concerne les énergies naturelles est d'une majeure. Elle renferme un point stratégique dans le passage des tuyaux de gaz partant de la Russie vers le reste de l'Europe.

La Roumanie et le Sénégal sont deux pays qui ont adopté depuis longtemps une tradition de dialogue avec d'autres pays. C'est dans cette perspective qu'entre la vision de Nicolae Ceausescu qui a cultivé ces bonnes relations avec beaucoup d'autres pays et ne pas dépendre de l'aide communiste de la Russie. C'est dans ce cadre que la Roumanie qu'aussi bien le Sénégal gagnerait beaucoup plus à redynamiser ce dialogue et d'entrer en contact par des accords bilatéraux pour mieux renforcer l'aspect diplomatique entre les deux pays.

XI) Le rôle des acteurs non étatiques

« La conception de l'action internationale des Etats est déterminée et limitée par la conception de l'Etat lui-même » (Pierre Calame, Les acteurs non étatiques et la gouvernance mondiale, intervention à la troisième Conférence de la Nouvelle Ecole d'Athènes sur la Gouvernance mondiale. 4 avril 2008).

Les acteurs non étatiques ont toujours joué un rôle essentiel dans les régulations mondiales mais leur rôle est appelé à croître de façon considérable en ce début de 21ème siècle.

1) Les acteurs non étatiques ont été de tout temps importants dans la gouvernance mondiale

2) L'évolution de la pensée sur la gouvernance fait, à toutes les échelles de régulation, une place croissante aux acteurs non étatiques

3) La situation historique actuelle met les acteurs non étatiques face à un devoir d'ambition qu'ils ont du mal à assumer

4) Les acteurs non étatiques par leur vocation, leur taille, leur flexibilité et leur mode d'organisation et d'action font jeu égal avec les Etats, ce qui ne signifie pas pour autant que leur action soit mieux adaptée.

· 4.1.Certaines ont une vocation mondiale

· 4.2 Leur taille est maintenant comparable à celle de nombreux Etats

· 4.3 Ils disposent d'une souplesse bien supérieure à celle des Etats

· 4.4 Leur organisation est mieux adaptée aux nouvelles réalités mondiales

· 4.5 Ils sont en mesure de mener une stratégie d'influence

Les acteurs non étatiques joueraient un rôle assez déterminant dans plusieurs domaines en faveur du développement des relations entre le Sénégal et la Roumanie :

· Société de l'information et de la communication.

· L'agriculture

· L'environnement.

· La santé.

· Le commerce.

· L'économie.

· La coopération internationale.

On s'accorde généralement à reconnaître que pour renforcer la capacité de l'Etat, il faut la

Participation de toutes les forces vives du pays. Un Etat capable, c'est celui qui a tous les attributs d'un Etat moderne, fort, responsable et dynamique, un Etat à même de s'acquitter efficacement de ses fonctions consistant à assurer la sécurité, la paix et la prospérité et à fournir d'autres biens publics à sa population. Si l'Etat a traditionnellement été considéré comme premier responsable de ce processus, d'autres secteurs, notamment les acteurs non étatiques, ont un rôle important à jouer, et ce rôle n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières décennies à mesure que l'Etat postcolonial montre clairement ses limites s'agissant de satisfaire les besoins de ses populations (Jenerali Ulimwengu, 5. Le rôle des acteurs non étatiques, introduction, première page)

Dans ce cadre notons que dans le domaine agricole, le ROPPA, qui entre en droite ligne dans le cadre d'amélioration des idées et politiques agricoles soutenues par l'Organisation Mondiale du Commerce, l'Union Européenne, le congrès américain, etc. pourrait déposer son effort dans une coopération entre le Sénégal et la Roumanie dans le domaine de la gestion des surfaces agricoles utilisables (se référer au chapitre « Faciliter une mobilité de travail - Domaine agricole »).

Il est bien évident que la coopération Sénégal - Roumanie dépassera largement le cadre purement diplomatique et économique pour se projeter pleinement dans les mouvements de solidarités entre autres. C'est tout ce qui donnera le un domaine d'actions bien établi aux organisations telles Oxfam, Greenpeace, Amnesty International, Handicap International pour oeuvrer par exemple pour :

· Le respect des droits des victimes sénégalais de l'immigration en Roumanie.

· Un soutien décisif dans le cadre de « la grande muraille verte ».

· Mise en place d'un programme éducatif pour les jeunes souffrant d'handicaps moteurs dans les centres de Thiès.

Leur vocation est souvent très ciblée et leur mode d'action, quand il s'agira des régulations internationales, est plus celui du lobbying que de la conception d'un nouvel ordre mondial. L'avantage de ce monde non gouvernemental reste néanmoins décisif.

CONCLUSION

Les liens de réciprocité explicites et transparents au niveau de l'axe diplomatique Sénégal -Roumanie et tout l'aura de confiance dont il bénéficie, portent à croire que le savoir-faire, les compétences, le talent, l'ambition et le professionnalisme des deux pays vont s'améliorer remarquablement dans un avenir de coopération efficace, solide et durable.

Les actions clairvoyantes et proactives amorcées pour la consolidation des liens existants et la volonté de vouloir poursuivre de nouvelles opportunités d'affaires sur l'axe diplomatique Sénégal - Roumanie, traduisent tout au mieux cet intérêt de nos dirigeants à étendre leurs horizons dans le monde de la mondialisation et d'obtenir de nouveaux partenaires sur les domaines diplomatique, économique, politique, culturelle, militaire, etc.

Ce document ouvrirait, selon notre souhait, une nouvelle démarche de négociations dans d'autres domaines qui pousseront l'étendue d'acteurs plus loin que le cadre restreint de la Roumanie et du Sénégal. Une panoplie de perspectives est ouverte aux diplomates, aux investisseurs nationaux et étrangers, aux hommes d'affaires, au monde culturel et agricole, aux programmes éducationnels, au système de défense militaire et aux acteurs non étatiques.

Une telle perspective rejoint déjà l'idée d'ouverture par les entreprises qui éprouvent des difficultés de recrutement dans leur secteur d'activité ou pour un métier spécifique. Ces entreprises peuvent recourir aux "accords d'échanges de jeunes professionnels étrangers".

Ce dispositif a été mis en place pour faciliter les démarches administratives et juridiques liées à l'embauche de ressortissants avec lesquels la France noue des intérêts à travers des accords bilatéraux : Argentine, Bulgarie, Canada, Estonie, États-Unis, Hongrie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Pologne, Roumanie, Sénégal, Slovaquie et Tunisie. Alors de ce point de vue l'étendue d'échange entre le Sénégal et la Roumanie peut être davantage renforcée par cette initiative.

On voit bien qu'à travers cette initiative, c'est un autre espace géopolitique et géoéconomique qui se crée par des relations dont le noyau central est constitué par un excellent système de communication facilitant les relations diplomatiques qui engendrent à leur part un gain de confiance pour stimuler la recherches de nouveaux partenaires. Telle est notre vision anticipée pour oeuvrer à un système de communication efficace pour une meilleure promotion de l'axe diplomatique Sénégal - Roumanie.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux

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7. Nangnigui David Kamara, Christian Edmond Bepi Pout, Davidson William Toffotien, ASSANVO, Les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la diplomatie en Afrique, Défis et enjeux, Paris, Éditions Autrement, 2002

Contributions, dossiers, rapports, articles et interventions

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2. Dumoulin Eric, Présence géopolitique de la Roumanie, Le Banquet, numéro 2, 1993/1

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5. Géopolitique de la Roumanie - Regards croises - Dossier : Bulgarie, Roumanie : enjeux d'une nouvelle adhésion

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LEXIQUE

ASI = Air Sénégal International

UEMOA = Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

BCEAO = Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

SONATEL = Société Nationale des Télécommunications

CEDEAO = Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

BTP : Bâtiment et Travaux Publics

DSRP = document stratégique de réduction de la pauvreté

PME-PMI: = Petite et Moyenne Entreprise / Petite et Moyenne Industrie

OUA = Organisation de l'Unité Africaine

OMVS = Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal

OMVG = Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie

O.I.T= Organisation Internationale du Travail

AGOA = African Growth Opportunity Act

ACP = Afrique - Caraïbe - Pacifique

UE = Union Européenne

BM = Banque Mondiale

FMI = Fond Monétaire Internationale

AOF = Afrique Occidentale Française

PNDS = Plan National de Développement Sanitaire et Social

PDIS = Programme de Développement Intégré pour la Santé

UNESCO = Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

PAMLT = Programme d'Ajustement a Moyen et Long Terme

PREF = Plan de Redressement Economique et Financier

FASR = Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée

SCA = Stratégie de Croissance Accélérée

IPRES= Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal

SENELEC : Société Nationale d'Électricité du Sénégal

ANNEXES

I) Carte Administrative du Sénégal :

II) Carte physique et la position du Sénégal en Afrique:

III) Relations d'échange entre la Roumanie et le Sénégal

· Relations économiques

Le chiffre d'affaires de l'exportation des marchandises roumaines vers le Sénégal était de 2,199 millions de dollars en décembre 2007. Par contre pour la même année le chiffre d'affaires de l'importation des marchandises sénégalaises par la Roumanie a été de 0,055 millions de dollars.

L'Ambassade de Roumanie à Dakar a organisé en mai 2007 un Forum pour les hommes d'affaires sénégalais et roumains qui a eu lieu à Bucarest. Pour la réussite de cette action, la mission diplomatique de Roumanie à Dakar a collaboré avec les Chambres du Commerce du Sénégal et de Roumanie ainsi qu'avec le Ministère de l'Economie et des Finances de la Roumanie.

· Cadre juridique

ü Accord commercial (1969).

ü Accord de coopération économique, technique et scientifique (1976).

ü  Accord sur la promotion et la garantie réciproque des investissements de capital (1980).

ü Accord de coopération entre la Chambre de Commerce et Industrie de Roumanie et la Chambre de Commerce, Industrie et Agriculture de la région de Dakar (1992).

ü Accord sur la suppression réciproque des visas diplomatiques et de service (1995).

ü Accord de coopération culturelle (1974).

ü Protocole de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères de Roumanie et la République du Sénégal.


L'ensemble de rapports bilatéraux entre la Roumanie et la République du Sénégal est, à l'heure actuelle, en train d'être révisé étant donné le nouveau statut de membre UE de la Roumanie. 

· Relations culturelles

Les principales actions de coopération réalisées dans les dernières années se sont concrétisées dans les suivantes manifestations culturelles et scientifiques :

ü L'hommage apporté au président écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor, à l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire. (Bucarest 1996)

ü La commémoration de l'ethnomusicologue roumain Constantin Brãiloiu (Dakar, mars 1997). 

ü Exposition de peinture sur verre « Roumanie-Sénégal : Dialogue sur le chemin du verre » (Bucarest, septembre 2006, Dakar décembre 2006, Saint-Louis janvier - février 2007).

ü  Emission TV dédiée à l'adhésion de la Roumanie à l'Union Européenne.

ü « La semaine de la culture roumaine » Saint Louis, mai 2007.

ü Exposition « Art Nouveau en Roumanie » (Saint-Louis mai 2007, Dakar juin 2007).

ü  « La journée du film roumain » (Saint-Louis juillet 2007).

ü Exposition « Attitudes » - projets de restauration du patrimoine culturel réalisés dans les dernières années par l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest (novembre 2007).

ü La finalisation de la première phase du projet de protection du patrimoine architecturel « Place Kermel » de Dakar, partie intégrante du partenariat signé entre « la Fondation pour le Patrimoine » de Sénégal, dirigé par son Excellence Madame Viviane Wade et l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest.

ü La signature, en 2007, de quatre Accords de coopération entre : l'Université de Bucarest et l'Université nationale « Cheikh Anta Diop » de Dakar, l'Université de Bucarest et l'Université « Gaston Berger » de Saint-Louis, l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest et la « Fondation pour le Patrimoine » de Sénégal et finalement l'Université « Ovidius » de Constanþa et l'Institut Fondamental de l'Afrique Noire (IFAN) de Dakar.

ü  Quatre bourses d'études universitaires ont été accordées pour des jeunes provenant des pays ouest africains gérés par l'Ambassade de Roumanie à Dakar.

ü 13 doctorants et chercheurs de l'Afrique subsaharienne ont obtenu des bourses « Eugen Ionescu », grâce au programme financé par le Gouvernement de Roumanie et destiné aux jeunes des pays francophones (2007).

ü Exposition « Kermel en Devenir » (mai 2008) la présentation des propositions faites par les experts roumains visant la restauration des bâtiments qui entourent Place Kermel, projet réalisé par une équipe de professeurs et étudiants provenant de l'Université d'Architecture et Urbanisme `Ion Mincu' de Bucarest et coordonné par le professeur universitaire Docteur Anca Bratuleanu.  






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore