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Diagnostic des ressources naturelles et leur gestion dans la communauté rurale de Velingara Ferlo

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par Souleymane KOUTOUDIO
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - Maitrise 2005
  

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2.5- PROTECTION DE LA FAUNE

Malgré tous problèmes qu'elle pose, le Sénégal a une longue tradition de la protection de la faune qui s'est parfois accompagné par la création de zones d'intérêts cynégétiques.

Déjà en 1972, les pouvoirs publics ont décidé de créer des zones d'intérêts cynégétiques (ZIC) pour promouvoir le tourisme cynégétique. Huit unités couvrant 2.315.500 ha voient le jour et sont placées sous l'autorité directe du service forestier. L'amodiation des zones de chasse a été expérimentée à partir de 1988. l'exercice du droit de chasse de l'Etat est ainsi loué à des exploitants privés titulaires de licence. Trente trois zones seront créées couvrant une superficie totale d'environ 3.272.000 ha dans six régions. Les recettes de la chasse sont passées de 49 millions en 1987/88 à 146,7 millions FCFA en 1988/89.

D'un autre côté, nous avons la mise en place du code de la chasse et de la protection de la faune qui instaurent l'interdiction de toute activité de chasse ou de capture dans les aires protégées.

Ces différentes mesures à l'égard de la faune n'ont pas pourtant empêché des activités illicites comme la chasse et le braconnage dans le Ferlo.

La CR, bien qu'elle soit fermée à la chasse n'empêche certaines personnes à la pratiquer.

D'après les dires des populations, la faune était partout présente dans Vélingara. C'est après l'installation des infrastructures hydraulique qu'elle a commencée à diminuer.

Cette activité est surtout l'oeuvre d'étrangers (Libanais le plus souvent). A ce sujet, une arrestation est intervenue en 2003 grâce aux populations qui ont averti l'agent des eaux des forêts. Les pintades constituent la cible privilégiée dans les réserves de Vélingara, puisque les gros gibiers sont rares. Les hyènes, chacals, gazelles (très rarement) ne sont aperçues qu'au coeur de la saison sèche quand les mares sont sèches. Aussi l'augmentation de la population, la transhumance sont pour beaucoup dans diminution du potentiel faunique.

A l'image d'autres localités qui commencent à s'initier dans l'élevage d'espaces sauvages, la zone couvrant Vélingara en bénéficie pas pour l'instant d'aucune mesure concrète visant à décourager la pratique de la chasse.

La surveillance pour un seul agent est une mission à risque. A titre d'exemple, un Lieutenant des eaux des forêts fut tué en 1992 par un braconnier à Ranérou. Il sera donc nécessaire pour les prises de décisions à venir de tenir compte des stratégies à adopter pour protéger la faune existante dans les trois réserves en incluant les populations. Elles peuvent en effet, par leur responsabilisation amortir l'effet manque de personnel et tirer une meilleure partie des ressources naturelles.

- Les formes de gestion adoptées à l'échelle départementale

Depuis quelques années, les projets et programmes environnementaux s'intéressent de plus en plus à la gestion des ressources naturelles en partenariat étroit avec les populations locales.

En premier lieu, nous citerons le service des eaux et forêts qui s'est démuni de sa fonction de répression pour adopter une attitude d'appui conseil auprès des différentes couches de la population. Les différents encadrements techniques ont donné de bons résultats. Les localités que nous avons visitées à savoir Loumboul S. Abdoul, Younouféré et Ranérou en sont de bels exemples. Les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles sont déjà visibles sur le terrain. Par leur dynamisme, les groupements et associations s'impliquent de plus en plus dans la GRN. A Loumboul, c'est grâce à l'appui du PGIES à travers ses actions et l'érection de la zone en unité pastorale (PRODAM) que la GRN est devenue effective sous la pleine responsabilité des populations. Elles ont été initiées à la lutte contre les feux de brousse, la protection de la faune et la réglementation de la transhumance.

Dans la RFFN il a construit l'enclos de Katané qui abrite des gazelles et oryx. Il a été prévu le déplacement des abreuvoirs du forage de Petiel pour permettre la diminution de la pression au niveau des derniers refuges des autruches et gazelles. A ces différentes actions s'ajoute l'élevage de pintades qui a été introduit et l'aménagements de mares.

A Lougguéré Thioly les mises en défens ont porté de bons résultats preuve du dynamisme des écosystèmes.

Il s'agira dans ce qui va suivre de faire part des missions que s'est assigné le PGIES, d'une approche aménagement dans la CR de Vélingara à travers ses atouts, contraintes et les hypothèses de solutions. Enfin, nous essayerons d'évaluer les capacités des populations à cogérer les ressources naturelles en rapport avec les objectifs du PGIES.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius