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Analyse de la situation épidémiologique des piqà»res et des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal (2002-2007)

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par Nezha CHARRAB
Université Ibn Tofail - Kénitra - Doctorat National 2009
  

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    UNIVERSITE IBN TOFAIL
    Faculté des Sciences de Kénitra

    U.F.R : Génétique et Biométrie

    THESE

    Présentée pour obtenir le Diplôme de Doctorat National
    Par
    Nezha CHARRAB

    Analyse de la situation épidémiologique des piqûres

    et des envenimations scorpioniques dans la

    province de Beni Mellal (2002-2007)

    Soutenue le 27 Juin 2009
    Devant le Jury :

    Président Rapporteur Rapporteur Examinateur Examinateur

    Pr. Rachida SOULAYMANI BENCHEIKH

    Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat

    Pr. Hamid ELAMRI

    Laboratoire de la Gendarmerie Royale, Rabat

    Pr. Ali QUYOU

    Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra

    Pr. Mohamed IBRIZ

    Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra

    Pr. Mohammed Khaled CHOULLI

    Académie Régionale d'Education et de Formation pour la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz

    Examinateur

    Invité

    Directeur de thèse

    Pr. Adil ECHCHELH

    Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra Dr. Ilham SEMLALI

    Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat Pr. Abdelmajid SOULAYMANI

    Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra

    PROTARS D63/13

    Avant propos

    Nom et prénom de l'auteur : CHARRAB Nezha

    Intitulé du travail :

    Analyse de la situation épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal (2002-2007).

    Nom et prenom du directeur de recherche : Professeur A.Soulaymani

    Laboratoire où les travaux ont été réalisés :

    Laboratoire de Génétique et Biométrie de la Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra.

    Laboratoire avec lequel il y a eu collaboration pour ce travail : Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.

    Date de commencement de ce travail : 2006

    Rapporteurs autres que l'encadrant :

    n Pr. H. ELAMRI

    n Pr. A. QUYOU

    Principales publications et communications auxquelles ce travail a donné lieu :

    Publications internationales:

    · NEZHA CHARRAB, ILHAM SEMLALI, ABDELMAJID SOULAYMANI, ABDELRHANI MOKHTARI, RHIZLANE EL OUFIR et RACHIDA SOULAYMANI BENCHEIKH. (2007). Les caractéristiques épidémiologiques du scorpionisme dans la province de Beni Mellal (2002-2004). Reviews in Biology and Biotechnology, vol 6, N°2, pp. 36-39.

    · SOULAYMANI BENCHEIKH R., SOULAYMANI A., CHARRAB N., SEMLALI I., EL OUFIR G. et MOKHTARI A. (2007). Etude épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques (à propos de 1591 patients consultants à l'hôpital provincial de Beni Mellal). Bulletin de la Soc. Med. Mil. Nat.Path. Faune flore : www.somednat.org/article.php3?id_article=42.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, A.MOKHTARI, D.BENALI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. (2008). Epidemiological study of scorpion envenomation in the hospital of Beni Mellal province. Clinical Toxicology, vol.46, n° 5, p392.

    · CHARRAB N., SOULAYMANI A., SEMLALI I.,HMIMOU R., MOKHTARI A. et SOULAYMANI BENCHEIKH R. (2009). Les piqûres et les envenimations scorpioniques chez les enfants dans la Délégation Médicale de Beni Mellal. Pathologies Humaines et Déficits du Développement. Approche pluridisciplinaire .Edition 2008. ISBN :978-9954-1-5864-2, numéro de dépot légal:0907/09. 224 -231.

    · HMIMOU R., SOULAYMANI A., SEMLALI I., ELOUFIR G., MOKHTARI A. CHARRAB N. et SOULAYMANI BENCHEIKH R. (2009). Etude des piqures et des envenimations scorpioniques de la delegation d'Elkalaa Des Sraghna (de 2001 à 2004). Pathologies Humaines et Déficits du Développement.Approche pluridisciplinaire .Edition 2008. ISBN :978-9954-1-5864-2, numéro de dépot légal:0907/09. 249-257.

    · CHARRAB N., SOULAYMANI A., MOKHTARI A. et SOULAYMANI R. (2009). Les envenimations scorpioniques à l'hôpital provincial de Beni Mellal. Médecine Tropicale, 69, (1), 33-36.

    · N.CHARRAB, R. SOULAYMANI, A.MOKHTARI, I.SEMLALI, R. EL OUFIR et A. (2009). Soulaymani. Situation épidémiologique des envenimations scporpioniques dans la province de Beni Mellal. Santé publique. Article sous press.

    · NEZHA CHARRAB, ABDELMAJID SOULAYMANI, ILHAM SEMLALI, ABDELGHANI MOKHTARI, RHIZLANE EL OUFIR ET RACHIDA SOULAYMANI BENCHEIKH. (2009). Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal (Maroc). Annales de Toxicologie Analytique. Article sous press.

    · CHARRAB N., EL OUFIR R., SOULAYMANI A., SEMLALI I., MOKHTARI A. and SOULAYMANI R. (2009).The epidemiological profile and risk factors of scorpion stings in the province of Beni Mellal Morocco.Article soumis au Journal of Venomous Animals and Toxins.

    · CHARRAB NEZHA, SOULAYMANI ABDELMAJID, MOKHTARI ABDELRHANI et SOULAYMANI BENCHEIKH RACHIDA.(2009). Etude épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques chez les enfants dans la province de Beni Mellal. Article soumis à la revue Scientifique et Technique.

    Publication nationale :

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, G. ELOUFIR, A. MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. (2006). Analyse épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la région de Beni Mellal. Acte du premier congrès national sur l'Amélioration de la Production Agricole. Settat 16-17 Mars 2006.

    Communications :

    · N.CHARRAB, A.SOULAYMANI, I.SEMLALI, A.MOKHTARI, G.ELOUFIR et R.SOULAYMANI BENCHEIKH. Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal (de 1998 à 2004), les Journées « Biologie et Santé » de Casablanca le 15-16 Décembre 2004 à Casablanca.

    · N.CHARRAB, A.SOULAYMANI, I.SEMLALI, A.MOKHTARI, G.ELOUFIR et R.SOULAYMANI BENCHEIKH. The factors that influence over the evolution of the cases of scorpionic stinging and envenomation in Beni Mellal province, XXV International Congress of the European Association of Poisons Centres and Clinical Toxicologists, le 23-24 Novembre 2004 à Paris-France.

    · N.CHARRAB, I.SEMLALI, A.SOULAYMANI, A.MOKHTARI et R.SOULAYMANI BENCHEIKH. Les piqûres et les envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal, la Deuxième Journée Scientifique Nationale «Environnement et Santé», le 29 Novembre 2005 à Mohammedia.

    · CHARRAB N., SOULAYMANI A., SEMLALI I., MOKHTARI A., HMIMOU R., et SOULAYMANI BENCHEIKH R. Les piqûres et les envenimations scorpioniques chez les enfants dans la délégation médicale de Beni Mellal, la Quatrième Ecole Franco- Marocaine de Neurosciences Comportementales et Cognitives, le 1 et 2 Décembre 2005 à Kenitra.

    · HMIMOU R., SOULAYMANI A., SEMLALI I., ELOUFIR G., MOKHTARI A., CHARRAB N., et SOULAYMANI BENCHEIKH R. Etude de l'envenimation scorpioniques au niveau de la délégation d'Elkelaa, la Quatrième Ecole Franco- Marocaine de Neurosciences Comportementales et Cognitives le 1 et 2 Décembre 2005 à Kenitra.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, G. ELOUFIR, A. MOKHTAR et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Evolution des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal entre 2002 et 2004. Le premier congrès national de la Société Marocaine de Toxicologie Clinique et Analytique, le 10 et 11 Mars 2006 à Rabat.


    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, G. ELOUFIR, A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Analyse épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la région de Beni Mellal (Maroc). Le premier congrès national sur l'Amélioration de la Production Agricole, les 16 et 17 Mars 2006 à Settat.

    · R. HMIMOU, R. SOULAYMANI BENCHEIKH, I. SEMLALI, N. CHARRAB, G. ELOUFIR, A. MOKHTARI et A. SOULAYMANI. Etude des envenimations scorpioniques dans la province d'Elkalaa des Sraghna au Maroc. Le premier congrès national sur l'Amélioration de la Production Agricole, les 16 et 17 Mars 2006 à Settat.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, A. MOKHTARI et R. SOULAYMANI

    BENCHEIKH. Analyse des cas de décès à partir des fiches d'hospitalisation de l'Hôpital Provincial de

    Beni Mellal. La 4 ème Journée de la Société Marocaine de Toxicologie Clinique et Analytique Sous le

    thème « Les Intoxications Mortelles : Gestion et Prise en Charge », le 25 Octobre 2007 à Rabat.

    · N.CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, A. MOKHTARI et R.SOULAYMANI BENCHEIKH. Les caractéristiques épidémiologiques des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal, la Troisième Journée Scientifique Nationale «Environnement et Santé», le 15 Novembre 2007 à Mohammedia.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Evolution des piqûres et des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal de 2002 á 2006. Le deuxième congrès national sur l'Amélioration de la Production Agricole, les 3 et 4 Avril 2008 à Settat.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, A.MOKHTARI, D.BENALI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Epidemiological study of scorpion envenomation in the hospital of Beni Mellal province. XXVIII International Congress of the European Association of Poison Centres and Clinical Toxicologists, les 6-7-8 et 9 Mai 2008 à Séville-Espagne.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, R. EL OUFIR, A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Les caracteristiques epidemiologiques et cliniques des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal (Maroc). Congrès Mixte International de Toxicologie «Toxicologie Méditerranéenne Diversité et spécificité», les 16,17 et 18 Octobre 2008 à Essaouira.

    · N.CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, R. EL OUFIR,
    A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Etude des envenimations scorpioniques dans la province de Beni Mellal. 5èmes Journées Nationales de Biodiversité «Biodiversité au service du développement durable», les 18,19 et 20 Décembre 2008 à Fès.

    · N. CHARRAB, A. SOULAYMANI, I. SEMLALI, R. EL OUFIR,
    A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Les symptômes cliniques observés chez les enfants envenimés par scorpion à l'hopital provincial de Beni Mellal. 47èmes congrès de la Société de Toxicologie Clinique, les 2 et 3 Avril 2009 à Toulouse- France.

    · CHARRAB N., SOULAYMANI A., SEMLALI I., R. EL OUFIR, A.MOKHTARI et R. SOULAYMANI BENCHEIKH. Les symptômes cliniques observés chez les enfants envenimés par scorpion. Une Journée en Hommage au Professeur Larbi Idrissi «Place de la toxicologie au sein des Sciences Forensiques», le 27 Mai 2009 à Rabat.

    Dédicace

    A /1ES C.7-11EXS PAXE9VIS

    En reconnaissance des sacrifices que vous avez consentis pour mon éducation et ma formation, puisse ce travail, vous témoigner de mon grand amour et de ma profonde gratitude.

    Puisse Dieu vous accorder santé, bonheur et longue vie.... es

    A /1ES TVCXES /10.7-f)1 /1E0 EIY0N9VIES

    Pour l'indéfectible attachement qui nous lie et en témoignage de sentiment de fraternité, veuillez accepter ce présent travail comme cadeau de ma part.

    Je vous souhaite une bonne réussite dans votre vie, en vous souhaitant succès et bonheur.

    Que Dieu vous aide à surmonter toutes les difficultés qui vous abordent....es

    AIONIE /1A TA /1l~EE

    Puissiez me trouver à la hauteur des ambitions que vous avez nourries pour moi.... es

    Remerciements

    Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Monsieur le Professeur Abdelmajid SOULAYMANI, responsable du Laboratoire de Génétique et Biométrie de la Faculté des Sciences de Kenitra pour son acceuil au sein du laboratoire. C'est sous sa direction scientifique que ce travail de thèse a été réalisé. Je tiens à le remercier pour ses conseils, ses critiques constructives, ses attitudes compréhensives et sa sympathie très marquée.

    Aucun mot ne saura combler la reconnaissance et le respect que je ressens envers lui.

    Je voudrais remercier le Professeur Abdelrhani MOKHTARI de m'avoir accepté au sein de son UFR, pour ses conseils et ses encouragements. Je lui suis reconnaissante pour ses grandes qualités humaines. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

    Je désire témoigner ma gratitude à Madame Rachida SOULAYMANI BENCHEIKH, directrice du Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc. Elle m'a toujours fait bénéficier de ses suggestions judicieuses et ses conseils précieux, sa gentillesse et sa rigueur de travail, elle me fait également le grand honneur d'accepter la présidence de mon jury de thèse.

    Je tiens à adresser mes sincères remerciements à Monsieur Mohammed Khaled CHOULLI, Directeur de l'Académie Régionale d'Education et de Formation pour la région de Marrakech-TensiftAl Haouz, qui m'a fait un plaisir d'être examinateur de ce travail.Veuillez trouver ici l'expression de ma très haute considération.

    Mes vifs remerciements s'adressent à Monsieur Hamid ELAMRI, Chef du Laboratoire de Génétique de la Gendarmerie Royale de Rabat, d'avoir bien voulu être rapporteur et juge de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de ma très haute considération.

    Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à Monsieur Ali QUYOU, Professeur à la Faculté des Sciences de Kenitra pour sa générosité, ses conseils et ses suggestions qui ont permis l'amélioration de ce manuscrit et pour avoir bien voulu être rapporteur et juge de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de mon respect le plus profond.

    Je tiens à adresser mes sincères remerciements à Monsieur Mohamed IBRIZ, Professeur à la Faculté des Sciences de Kenitra qui m'a fait un plaisir d'être examinateur de ce travail. Qu'il trouve ici l'assurance de ma profonde gratitude.

    Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à Monsieur Adil ECHCHELH, Professeur à la Faculté des Sciences de Kenitra qui m'a fait un plaisir d'être examinateur de ce travail. Qu'il trouve ici l'assurance de ma profonde gratitude.

    Je tiens à remercier Madame Ilham SEMLALI, Docteur au Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, pour sa gentillesse et son aide aimable dans la réalisation de cette étude. Qu'elle trouve ici l'expression de mes vifs remerciements.

    Je n'oublierai pas de remercier Madame Rhizlane ELOUFIR, Docteur au Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, pour sa gentillesse et son aide aimable au cours de la réalisation de ce travail. Qu'elle trouve ici l'expression de ma profonde gratitude.

    Je veux adresser mes remerciements à Monsieur Abderrazzak KHADMAOUI, Professeur à la Faculté des Sciences de Kenitra, pour ses conseils et ses remarques pertinentes. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

    Mes remerciements s'adressent également à tout le personnel médical de la province de Beni Mellal pour leur collaboration dans la réalisation de ce travail.

    Je tiens à remercier tous les membres du Laboratoire de Génétique et Biométrie qui ont soutenu de proche ou de loin ce travail et spécialement mon amie Hinde HAMI.

    Résumé

    Au Maroc, les piqûres de scorpion occupent la première place des intoxications déclarées au CAPM. La province de Beni Mellal se classe en quatrième position par rapport aux régions touchées par la problématique des piqûres et des envenimations scorpioniques.

    Notre travail entre dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques. Il vise à analyser les registres et les dossiers d'hospitalisation de la délégation médicale de Beni Mellal, et de suivre les indicateurs de morbidité et de mortalité à partir des relevés mensuels nationaux.

    Pour ce faire, une étude a été effectuée d'une manière rétrospective et exhaustive des cas de piqûres et envenimations scorpioniques notifiés entre 2002 et 2007 à partir des registres de la délégation médicale de Beni Mellal et des relevés mensuels nationaux, et une étude des cas envenimés notifiés entre 2005 et 2007 à partir des dossiers d'hospitalisation du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    Au niveau des registres, les résultats obtenus ont montré que les piqûres et les envenimations scorpioniques coïncident avec la période estivale particulièrement les mois de juillet et août. De plus, la plupart des piqûres surviennent entre 18h et 6h du matin (60%). Ce sont les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans qui sont les plus exposés par cette affection avec une moyenne d'âge de 26,54 #177; 18,42 ans. Le taux d'envenimation (classe II + classe III) est de 12,5%. L'incidence moyenne est de 1 ,36%, le taux de létalité général est de 0,42% et le taux de mortalité est de 0,005 %o.

    L'analyse de variance a montré que l'âge et la classe à l'admission sont des facteurs déterminants l'évolution des patients piqués.

    L'étude des dossiers d'hospitalisation a indiqué une proportion importante (73%) des enfants d'âge inferieur ou égal à 10 ans qui sont hospitalisés. Par ailleurs, 73% des envenimés arrivent á l'hôpital avec des signes généraux et 27% avec des signes de détresse vitale. Les symptômes cliniques les plus fréquemment observés sont : vomissement (80,2%), hypersudation (70,1%), priapisme (66%), tachycardie (5 8,8%), fièvre (41,5%), douleurs abdominales (3 9,5%) et hypertension (27,3%). La thérapeutique est basée sur un traitement symptomatique et le taux de létalité hospitalière est de 18,5%. Le calcul du risque relatif a montré que les détresses vitales cardiocirculatoires, respiratoires et neurologiques sont les principales causes de décès chez le patient envenimé.

    En outre, l'étude des indicateurs de suivi à partir des relevés mensuels entre 2002 et 2007 a révélé une nette amélioration de la conduite à tenir par le personnel médical et une importante sensibilisation de la population.

    Finalement, la comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux a montré que Beni Mellal est une zone d'incidence moyenne, de létalité et de mortalité non négligeables.

    Mots clés : scorpion, épidémiologie, indicateurs de suivi, Beni Mellal, Maroc.

    Introduction générale 1

    Chapitre 1 : Données bibliographiques 4

    I-Biologie et moeurs des scorpions 5

    II-Classification 9

    III-Répartition géographique des scorpions 16

    1- Répartition des scorpions dans le monde 16

    2- Répartition des scorpions au Maroc 17

    3- Les espèces rencontrées dans la province de Beni Mellal 19

    VI- Le venin du scorpion 24

    1- Extraction de venin du scorpion 24

    2- Pharmacocinétique du venin 24

    3- Propriétés physiques du venin 25

    4- Propriétés chimiques du venin 25

    5- Toxines et mode d'action 26

    6-La physiopathologie de l'envenimation scorpionique 26

    Chapitre 2 : Patients et Méthodes 31

    I- Cadre général de l'étude 32

    II- Type d'étude 32

    III-Zone d'étude 33

    1- Situation géographique du Maroc 33

    2- Province de Beni Mellal 33

    2-1-Le découpage administratif de la province 34

    2-2-L'infrastructure sanitaire 35

    IV- Recueil de données 40

    1- Le registre 40

    2- Le relevé mensuel 41

    3- Le dossier d'hospitalisation 41

    V- Méthodologie 42

    VI- Indicateurs de suivi 44

    Chapitre 3 : Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques : Analyse 48

    des registres de la délégation médicale de Beni Mellal

    Résultats 49

    I-Etude descriptive des caractères épidémiologiques et cliniques 49

    1-Description générale de la population étudiée 49

    2- Distribution des piqûres selon les caractères étudiés 50

    2-1- Distribution des piqûres selon la structure sanitaire 50

    2-2- Distribution des piqûres selon l'année 50

    2-3- Distribution des piqûres scorpioniques selon les mois 51

    2-4- Distribution des piqûres selon l'heure de la journée 51

    2-5- Distribution des piqués selon le sexe 52

    2-6- Distribution des piqués selon l'âge 53

    2-7- Distribution des piqués selon le temps post piqûre 54

    2-8- Distribution des piqués selon la classe à l'admission 54

    2-9- Distribution des piqués selon la durée d'observation 55

    2-10-Distribution des piqués selon le traitement 56

    2-11- Distribution des piqués selon la référence et l'hospitalisation 56

    2-12-Distribution des piqués selon l'évolution 57

    II- Distribution des différentes caractéristiques de la population selon l'évolution 58

    1- Evolution en fonction des structures sanitaires 58

    2- Evolution en fonction des mois 58

    3- Evolution en fonction du sexe 59

    4- Evolution en fonction des classes d'âge 60

    5- Evolution en fonction des classes à l'admission 62

    6- Evolution en fonction du temps post piqûre 63

    7- Evolution en fonction de la référence 63

    8- Evolution en fonction de l'hospitalisation 64

    III- Distribution des différentes caractéristiques selon les années 65

    1- Distribution des piqûres en fonction des structures sanitaires et des années 65

    2- Distribution des piqûres en fonction des mois et des années 65

    3- Distribution des piqués en fonction du sexe et des années 66

    4- Distribution des piqués en fonction des classes d'âge et des années 66

    5- Distribution des piqués en fonction du TPP et des années 67

    6- Distribution des piqués en fonction des classes à l'admission et des années. 68

    7- Distribution des piqués en fonction de l'évolution et des années 69

    8- Distribution des piqués en fonction du traitement et des années 70

    9- Distribution des piqués en fonction de la référence et des années 70

    9-1- Distribution des référés en fonction des classes d'âge 71

    9-2- Distribution des référés en fonction des classes à l'admission 72

    10- Distribution des piqués en fonction de l'hospitalisation et des années 73

    10-1- Distribution des hospitalisés selon les classes d'âge 73

    10-2- Distributio.n des hospitalisés selon les classes à l'admission 74

    Discussion 75

    Chapitre 4 : Profil épidémiologique des envenimations scorpioniques : Analyse des dossiers 80

    d'hospitalisation de l'hôpital provincial de Beni Mellal

    Résultats 81

    I- Etude descriptive des caractères épidémiologiques 81

    1-Description générale de la population étudiée 81

    2- Distribution des hospitalisations selon les caractères étudiés 82

    2-1- Distribution des hospitalisations selon l'année 82

    2-2- Distribution des hospitalisations selon les mois 82

    2-3- Distribution des envenimations selon l'heure de la journée 83

    2-4- Distribution des hospitalisations selon l'origine et le sexe 83

    2-5- Distribution des hospitalisations selon l'âge 84

    2-6- Distribution des hospitalisations selon le temps post piqûre 85

    2-7- Distribution des hospitalisations selon les classes à l'admission 85

    2-8- Distribution des hospitalisés selon la durée hospitalisation 86

    2-9- Distribution des hospitalisations selon les signes cliniques 87

    2-10- Distribution des hospitalisations selon les détresses vitales 87

    2-11- Distribution des hospitalisations selon le traitement 89

    2-12- Distribution des hospitalisations selon la référence 90

    2-13- Distribution des hospitalisations selon l'évolution 90

    II- Distribution des différentes caractéristiques de la population selon l'évolution 91

    1- Evolution en fonction de l'origine 91

    2- Evolution en fonction du mois 91

    3- Evolution en fonction du sexe 92

    4- Evolution en fonction des classes d'âge 93

    5- Evolution en fonction des classes à l'admission 94

    6- Evolution en fonction de temps post piqûre 95

    7- Evolution en fonction de la référence 96

    8- Evolution en fonction des signes généraux 96

    9- Evolution en fonction des détresses vitales 97

    III- Distribution des différentes caractéristiques selon les années 98

    1- Distribution des hospitalisés en fonction des mois et des années 98

    2- Distribution des hospitalisés en fonction de l'évolution et des années 99

    3- Distribution des hospitalisés en fonction du sexe et des années 100

    4- Distribution des hospitalisés en fonction des classes d'âge et des années 100

    5- Distribution des hospitalisés en fonction du TPP et des années 102

    6- Distribution des hospitalisés en fonction des classes à l'admission et des années 102

    7- Distribution des hospitalisés en fonction de la référence et des années 103

    Discussion 104

    Chapitre 5 : Analyse des relevés mensuels de toutes les délégations du Maroc 108

    Résultats 109

    I- Répartition des différents indicateurs de suivi selon les années 109

    1-Données épidémiologiques selon les années 109

    2- Données évolutives selon les années 110

    3- Données économiques selon les années 110

    II-Répartition des différents indicateurs de suivi selon les régions 111

    1- Répartition des indicateurs de suivi épidémiologiques 111

    1-1- Répartition des piqures scorpioniques selon les régions et les années 111

    1-2- Répartition de la proportion des enfants selon les régions et les années 113

    1-3- Répartition du sexe ratio selon les régions et les années 113

    2- Répartition des piqûres scorpioniques et des décès selon les régions 114

    3- Répartition des indicateurs de suivi évolutifs selon les régions . 116

    3-1- Répartition du taux d'envenimation selon les régions et les années 116

    3-2- Répartition du taux de létalité selon les régions et les années 117

    3-3- Répartition du taux de mortalité selon les régions et les années 118

    III- Comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux 119

    Discussion 120

    Comparaison entre le relevé et le registre 122

    Conclusion générale et perspectives 123

    Références bibliographiques 127

    Annexe I : La stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques... 143

    Annexe II : Le registre 146

    Annexe III : Le relevé mensuel 149

    Annexe IV : Le dossier d'hospitalisation 151

    Annexe V : Fiche de référence 154

    Annexe VI : Fiche de contre référence 156

    Annexe VII : Conduite à tenir devant une piqûre de scorpion 158

    Liste des abréviations

    CAPM : Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc CAT : Conduite à tenir

    CSC : Centre de Santé Communal

    CSCA : Centre de Santé Communal avec module d'Accouchement CSU : Centre de Santé Urbain

    CSUA : Centre de Santé Urbain avec module d'Accouchement DR : Dispensaire Rural

    DVC : Détresse vitale cardiocirculatoire

    DVN : Détresse vitale neurologique

    DVR : Détresse vitale respiratoire

    HL : Hôpital Local

    TPP : Temps post piqûre

     
     

    Liste des figures

     
     
     

    Titre des figures

    Page

     

    Chapitre 1 : Données bibliographiques

     

    1

    Image d'un scorpion de mer

    5

    2

    La morphologie du scorpion

    6

    3

    Différentes vues du telson

    7

    4

    Scorpio maurus (Linné 1785)

    12

    5

    Euscorpius italicus (Herbst 1800)

    12

    6

    Butheloïdes marocanus (Hirst 1925)

    13

    7

    Buthotus franzwerneri (Birula 1914)

    13

    8

    Androctonus bicolor (Ehrenberg 1829)

    13

    9

    Androctonus crassicauda (Olivier 1807)

    14

    10

    Androctonus mauretanicus (Pocock 1902)

    14

    11

    Androctonus amoreuxi (Audion et Savigny 1812)

    15

    12

    Buthus occitanus (Amoreux 1789)

    15

    13

    Buthus atlantis (Pocock 1889)

    15

    14

    Buthacus leptochelys (Hemprich et Ehrenberg 1829)

    16

    15

    Répartition géographique des scorpions

    16

    16

    Androctonus mauretanicus

    19

    17

    Buthus occitanus

    20

    18

    Scorpio maurus

    22

    19

    Buthotus franzwerneri

    23

    20

    Structure d'une toxine de scorpion

    26

    21

    Schéma récapitulatif de l'effet de venin de scorpion

    27

     

    Chapitre 2 : Patients et Méthodes

     

    1

    Situation géographique de la région de Tadla-Azilal

    34

    2

    Infrastructure sanitaire de la province de Beni Mellal

    39

     

    Chapitre 3 : Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques : Analyse des registres de la délégation médicale de Beni Mellal

     

    1

    Répartition des piqués selon la structure sanitaire

    50

    2

    Répartition des piqures au cours des années

    50

    3

    Répartition des piqures scorpioniques selon les mois

    51

    4

    Répartition des piqués selon la période de la piqûre

    52

    5

    Répartition des piqués selon le sexe

    52

    6

    Répartition des piqués selon les classes d'âge

    53

    7

    Répartition des piqués selon le temps post piqûre

    54

    8

    Répartition des piqués selon la classe à l'admission

    54

    9

    Répartition des piqués selon la durée d'observation

    55

    10

    Corrélation entre la durée d'observation et le TPP

    56

    11

    Répartition des piqués selon le traitement

    56

     
     

    Liste des figures

    12

    Répartition des piqués selon l'évolution

    57

    13

    Evolution des piqués en fonction des structures sanitaires

    58

    14

    Evolution des piqués en fonction des mois

    59

    15

    Evolution des piqués selon leur sexe

    60

    16

    Evolution des piqués selon les classes d'âge

    60

    17

    Evolution des piqués selon les classes d'âge

    61

    18

    Evolution des piqués selon les classes à l'admission

    62

    19

    Evolution des piqués selon le temps post piqure

    62

    20

    Evolution des piqués selon la référence

    64

    21

    Evolution des piqués selon l'hospitalisation

    64

    22

    Répartition des piqués selon les structures sanitaires et les années

    65

    23

    Répartition des piqués selon les mois et les années

    65

    24

    Répartition des piqués selon le sexe et les années

    66

    25

    Répartition des piqués selon les classes d'âge et les années

    66

    26

    Répartition des piqués selon les deux tranches d'âge et les années

    67

    27

    Répartition des piqués selon le TPP et les années

    68

    28

    Répartition des piqués selon les classes à l'admission et les années

    69

    29

    Répartition des piqués selon l'évolution et les années

    69

    30

    Répartition des piqués selon le traitement et les années

    70

    31

    Répartition des piqués selon la référence et les années

    71

    32

    Répartition des référés selon les classes d'âge

    71

    33

    Répartition des référés selon les classes à l'admission

    72

    34

    Répartition des piqués selon l'hospitalisation et les années

    73

    35

    Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge

    73

    36

    Répartition des hospitalisés selon les classes à l'admission

    74

     

    Chapitre 4 : Profil épidémiologique des envenimations scorpioniques : Analyse des dossiers d'hospitalisation de l'hôpital provincial de Beni Mellal

     

    1

    Répartition des hospitalisations selon les mois

    82

    2

    Répartition des envenimations selon la période

    83

    3

    Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge

    84

    4

    Répartition des hospitalisés selon le temps post piqûre

    85

    5

    Répartition des hospitalisés selon les classes à l'admission

    85

    6

    Répartition des hospitalisés selon la durée hospitalisation

    86

    7

    Corrélation entre la durée d'hospitalisation et le TPP

    86

    8

    Corrélation entre DVC et DVR

    88

    9

    Corrélation entre DVN et DVC

    88

    10

    Corrélation entre DVR et DVN

    89

    11

    Répartition des hospitalisés selon la référence

    90

    12

    Répartition des hospitalisés selon leur évolution

    90

    13

    Evolution des hospitalisés selon l'origine

    91

    14

    Evolution des hospitalisés selon les mois

    92

     
     

    Liste des figures

    15

    Evolution des hospitalisés selon leur sexe

    92

    16

    Evolution des hospitalisés selon les deux tranches d'âge

    93

    17

    Evolution des hospitalisés selon les classes d'âge

    93

    18

    Evolution des hospitalisés selon les classes à l'admission

    94

    19

    Evolution des hospitalisés selon le temps post piqûre

    95

    20

    Evolution des hospitalisés selon la référence

    96

    21

    Cercle de corrélation pour les axes F1 et F2

    98

    22

    Répartition des hospitalisés selon les mois et les années

    99

    23

    Répartition des hospitalisés selon l'évolution et les années

    99

    24

    Répartition des hospitalisés selon le sexe et les années

    100

    25

    Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge et les années

    101

    26

    Répartition des hospitalisés selon les deux tranches d'âge et les années

    101

    27

    Répartition des hospitalisés selon le temps post piqûre et les années

    102

    28

    Répartition des hospitalisés selon les classes á l'admission et les années

    103

    29

    Répartition des hospitalisés selon la référence et les années

    103

     

    Chapitre 5 : Analyse des relevés mensuels de toutes les délégations du Maroc

     

    1

    Répartition des piqûres scorpioniques et des décès selon les régions

    115

    2

    Répartition du taux de létalité général selon les régions

    115

    N° Titre des tableaux Page

    Chapitre 1 : Données bibliographiques

    I Répartition des scorpions dangereux dans le monde 11

    II Classification des scorpions de la famille des Buthidés 17

    III Classification des scorpions de la famille des Scorpionidés 18

    IV Classification des scorpions de la famille des Chactidés 18

    Chapitre 2 : Patients et Méthodes

    I Découpage administratif de la province et la région 35

    II Répartition des établissements hospitaliers par secteur 35

    III Répartition des établissements de soin de santé de base 36

    IV Répartition des établissements de soin de santé de base par catégorie 36

    V Répartition de cabinets de consultation privés 36

    VI Répartition des médecins par secteur et par spécialité 37

    VII Répartition des pharmacies et dépôts de médicaments 37

    VIII Répartition des laboratoires médicaux 38

    IX Répartition des unités de radiologie 38

    X Etat clinique du patient selon la classe de gravité 40

    Chapitre 3 : Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations

    scorpioniques : Analyse des registres de la délégation médicale de Beni Mellal

    I Caractéristiques des patients piqués en fonction des structures sanitaires 49

    II Répartition des piqués selon la référence et l'hospitalisation 57

    III Taux de létalité en fonction des mois 59

    IV Taux de létalité en fonction des classes d'âge 61

    V Taux de létalité en fonction des classes à l'admission 62

    VI Les risques relatifs de décès par classe à l'admission 62

    VII Taux de létalité en fonction des années 70

    VIII Taux de référés spécifique à chaque classe à l'admission 72

    IX Incidence dans différentes zones 75

    X Comparaison de classes à l'admission avec la littérature 78

    Chapitre 4 : Profil épidémiologique des envenimations scorpioniques : Analyse

    des dossiers d'hospitalisation de l'hôpital provincial de Beni Mellal

    I Caractéristiques des patients envenimés 81

    II Répartition des hospitalisés selon l'année 82

    III Répartition des hospitalisés selon leur origine et leur sexe 83

    IV Répartition des hospitalisés selon les signes généraux 87

    V Répartition des hospitalisés selon les détresses vitales 87

    VI Répartition des hospitalisés selon le traitement 89

    VII Taux de létalité en fonction des classes d'âge 94

    VIII Taux de létalité en fonction des classes à l'admission 95

    IX Taux de létalité en fonction du TPP 96

    X Le risque relatif des signes généraux 97

    XI les risques relatifs de décès par détresse vitale 97

    XII Taux de létalité en fonction des années 100

    Chapitre 5 : Analyse des relevés mensuels de toutes les délégations du Maroc

    I Caractéristiques épidémiologiques selon les années 109

    II Caractéristiques évolutives selon les années 110

    III Caractéristiques économiques selon les années 111

    IV Répartition des piqûres scorpioniques selon les régions et les années 111

    V Répartition de l'incidence selon les régions et les années 112

    VI Répartition de la proportion des enfants selon les régions et les années 113

    VII Répartition du sexe ratio selon les régions et les années 114

    VIII Répartition du taux d'envenimation selon les régions et les années 116

    IX Répartition du taux de létalité selon les régions et les années 117

    X Répartition du taux de mortalité selon les régions et les années 118

    XI Comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés 119

    nationaux

    XII Comparaison entre le relevé et le registre 122

    Introduction générale

    Les envenimations par piqûre de scorpion constituent un accident fréquemment rencontré dans certaines régions du monde, en particulier, l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Inde (Krifi et al., 1999 ; Goyffon et Billiald, 2007 ; Chippaux et Alagon, 2008), avec plus de 1 200 000 cas de piqûres scorpioniques et 3250 décès enregistrés chaque année dans le monde (Chippaux et Goyffon, 2008).

    Ces dernières années, plusieurs études ont été menées sur le scorpion afin de connaître son milieu écologique (Vachon, 1952), la composition et la pharmacocinétique de son venin (Inceoglu et al., 2003 ; Ismail et al., 1983), l'épidémiologie (Touloun et al., 2001 ; Soulaymani et al., 2002 ; Adolfo et al., 2003), la physiopathologie (Carmen et al., 2002 ; Dittrich et al., 2002) et la thérapeutique utilisée vis-à-vis de l'envenimation scorpionique (Dehesa-Davila et Possani, 1994 ; Ismail, 1994).

    Au Maroc, les données épidémiologiques établies par le CAPM montrent que 30% des intoxications relevées par ce centre sont causées directement par les piqûres scorpioniques (Soulaymani et al., 2007a), avec un taux de létalité globale de 0,08% pouvant atteindre 0,53% dans certaines régions, touchant particulièrement les enfants de moins de 10 ans dans 90% des cas (Soulaymani et al., 2003 et 2005).

    D'après les statistiques du CAPM, cette pathologie occupe 5% de l'activité des Urgences et 6,3% de l'activité des services de Réanimation avec un taux d'occupation hospitalière spécifique de 3,5% (Soulaymani et al., 2002).

    Conscient de l'importance et de la gravité des envenimations scorpioniques au Maroc, le CAPM s'est engagé depuis 1990 à surveiller plus étroitement cette pathologie en menant des études rétrospectives et prospectives. En effet, il a pu établir la cartographie des espèces présentes au Maroc, déterminer les caractéristiques démographiques des victimes, la nature et la chronologie des événements cliniques de l'envenimation scorpionique ainsi que les facteurs de gravité épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Le résultat en a été l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques (Annexe I), objet d'une circulaire ministérielle (DELM/ INTT/ CAPM du 17 mars 1999) adressée à toutes les régions du Maroc avec des recommandations pour sa mise en oeuvre.

    Cette stratégie a fait aussi l'objet d'une campagne nationale en 2001, visant à diminuer la
    morbidité et la mortalité induites par les piqûres de scorpion et à rationaliser les dépenses

    économiques inhérentes aux prises inutiles de médicaments, au transfert et à l'hospitalisation des patients envenimés.

    L'une des composantes principales de la stratégie est l'installation d'un système d'information permettant de standardiser l'information sur les piqûres et les envenimations scorpioniques dont l'objectif est de suivre les différents indicateurs de morbidité et de mortalité et d'évaluer l'impact de la campagne de prévention et de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques. Le système d'information se base sur cinq supports d'information: le registre, le relevé mensuel, le dossier d'hospitalisation, la fiche de référence et la fiche de contre référence.

    Dans ce cadre, une étude épidémiologique rétrospective a été menée dans la région de Beni Mellal et plus particulièrement aux polycliniques de Tadla et Fkih Ben Salah et à l'hôpital provincial de la ville de Beni Mellal.

    A travers cette étude, une tentative de réponse aux objectifs suivants a été élaborée :

    · Evaluer sur une période de six années (2002-2007) les registres des piqûres et des envenimations scorpioniques au niveau de trois structures sanitaires de la province de Beni Mellal.

    · Tracer le profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques.

    · Evaluer la prise en charge thérapeutique lors d'une envenimation scorpionique au niveau du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    · Déterminer les facteurs de risque chez le patient envenimé.

    · Suivre les indicateurs de morbidité et de mortalité à travers l'analyse des relevés mensuels au niveau national et à Beni Mellal.

    · Comparer la moyenne des relevés mensuels de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux.

    Ce travail a été subdivisé en trois grands volets :

    · Le premier volet est consacré à une étude bibliographique et à une description de la méthodologie empruntée lors de la réalisation de ce travail.

    · Dans le deuxième volet, nous traçons le profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques à travers l'analyse des registres et l'étude des dossiers d'hospitalisation, et d'autre part nous déterminons les facteurs de risque chez le patient envenimé et suivons les attitudes thérapeutiques.

    · Dans un troisième volet, nous suivons les indicateurs de morbidité et de mortalité liés à cette pathologie à travers l'étude des relevés mensuels et établissons une comparaison de la moyenne des relevés mensuels de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux.

    Chapitre 1 :

    Données bibliographiques

    I- Biologie et moeurs des scorpions

    Les scorpions sont des arthropodes chélicérates. Ils font leur apparition, en milieu aquatique (Figure1) au Silurien, il y a 450 millions d'années (Goyffon, 2002 ; Pisani et al., 2004). La transition vers le milieu terrestre se fait entre le Carbonifère et le Dévonien (entre -380 millions et -350 millions d'années) (Dunlop & Webster, 1999). Actuellement toutes les espèces sont terrestres (Brianna et al., 2005).

    Figure 1: Image d'un scorpion de mer (Battaglio~ 2005)

    En général, les scorpions adultes ont une grande taille (20cm), mais la longueur de ceux de l'Afrique du Nord varie entre 2 et 12cm (Vachon, 1952).

    Le corps du scorpion est subdivisé en trois parties (Figure 2) :

    Le céphalothorax ou prosoma : Large et aplati, comporte deux faces :

    n La face dorsale : avec deux gros yeux médians et plusieurs paires d'yeux latéraux.

    n La face inférieure : avec une pièce médiane : sternum, de cette face naissent :

    ü Cinq paires de pattes :

    · La première correspond à des « pattes-mâchoires »

    · Les quatre autres paires forment les « pattes ambulatoires »

    ü Deux chélicères : petites pièces se projetant en avant et constituant « l'armature buccale »

    - a - Face dorsale

    - b - Face ventrale

    Figure 2 : La morphologie du scorpion

    v L'abdomen : caractérisé par la succession d'anneaux d'inégale dimension et par la présence de deux petites appendices symétriques, caractéristiques du scorpion appelés " peignes ".

    v La queue ou post abdomen : plus longue que le tronc, elle est formée de cinq segments dont le dernier est le plus long, porte l'appareil venimeux qui se termine par un aiguillon.

    L'appareil venimeux : logé dans la partie terminale du dernier segment abdominal appelé " telson "(Figure 3), renflé sous forme de vésicule munie d'un aiguillon, celle-ci est revêtue d'une couche musculaire qui permet, par sa contraction, l'inoculation du venin. On y distingue deux parties :

    > La partie glandulaire : le venin s'accumule dans des glandes à venin qui sont chez le scorpion des organes d'excrétion rattachables au tube digestif.

    > L'appareil inoculateur : formé par un aiguillon effilé vers le haut et de deux orifices latéraux sub-terminaux, servant d'orifice de sortie aux canaux évacuateurs chitineux de chaque glande (Vachon, 1952).

    Figure 3 : Différentes vues du telson

    Les scorpions vivent en général groupés (Vachon, 1952). On les trouve dans des habitats divers : sous les pierres, les rochers, les écorces d'arbres et les vieilles constructions. Ils cherchent les coins obscurs où ils creusent des terriers (Ismail, 2003 ; Geoffery et al., 2003). Par contre certains scorpions affectent le voisinage des habitations, se placent entre les draps, dans les chaussures, dans les cuisines et les salles de bains (Pinkston & Wright, 2001).

    Ils sont nocturnes, de natures craintives, peu agressives et lucifuges (Goyffon & El Ayeb,
    2002). Actifs au printemps et en été, ils entrent en hibernation dès le début de l'automne.

    Certaines espèces peuvent conserver leur potentiel d'activité durant la saison froide (Broglio & Goyffon, 1980).

    Les scorpions marchent lentement et à tâtons (Vachon, 1952) et possède une vision faible. Ce sont des arthropodes prédateurs qui détectent leurs proies par des sens de contact et de son (Pinkston & Wright, 2001).

    Ils se nourrissent essentiellement d'insectes (criquets, araignées, sauterelles, mouches, papillons) en préfèrant les proies vivantes ou fraîchement tuées (Gouge et al., 2001). Ils absorbent rarement les substances végétales (Oudidi, 1995). Les gros scorpions se nourrissent d'invertébrés, de petits lézards, de serpents et hachis (Gouge et al., 2001). Les scorpions sont cannibales (peuvent manger d'autres espèces scorpioniques et les plus petits de leur espèce, même la mère peut manger ses jeunes (Vachon, 1952)).

    Les scorpions résistent aux facteurs agressifs de l'environnement que ce soit le froid ou le chaud (Vincent, 2002). Ils peuvent rester presque deux années sans nourriture et eau (Pinkston & Wright, 2001). Le scorpion androctonus australis peut supporter une privation totale de nourriture durant 14 mois (Charnot & Faure, 1934).

    Les scorpions supportent des doses de radiations ionisantes supérieures à 100 fois la dose mortelle pour l'homme (Vincent, 2002), du fait de la fluorescence de leur tégument en lumière ultraviolette (Salek, 1983). Ils ont été retrouvés vivant après les essais nucléaires de Reggane en 1956. Ils résistent aussi à l'asphyxie, aux infections microbiennes et peuvent supporter une déshydratation allant à 40% de leur poids (Aliane, 2005) parce qu'ils ont des couches supplémentaires de lipides sur leur exosquelette qui réduit la perte d'eau (Gefen, 2005).

    En moyenne, la vie des scorpions varie de 3 à 5 ans mais peuvent vivre jusqu'à 25 ans (Lourenço, 2000).

    Les scorpions sont ovovivipares à gestation prolongée de 7 à 12 mois (Karren, 2001). On distingue deux types de reproduction :

    - Sexuée : où l'accouplement est précédé par une danse appelée " courtship ".Cette danse change selon les espèces et dure de 24 à 36 heures (Peretti & Carrera, 2005 ; Lourenço, 2000 ; Pinkston & Wright, 2001).

    - Asexuée ou parthénogénétique : où la reproduction produit un nombre d'individus sans la présence du mâle. Dans ce cas, la population de scorpion est composée uniquement de femelles (Lourenço & Cuellar, 1995) et chacune peut produire des oeufs qui éclosent pour donner un nouvel individu.

    Une femelle peut produire de 14 à 100 jeunes scorpions appelés " pullus " (Pinkston & Wright, 2001). Ce nombre varie selon l'espèce (Vachon, 1952). Ces jeunes sont de couleur blanche jusqu'à la première mue (Gouge et al., 2001), une fois libérés de leur sac, ils s'élèvent sur le dos de la mère et y restent sans nourriture pendant plusieurs jours. A cet endroit, ils subissent leur première mue et en quelques jours, ils laissent leur mère et commencent à se défendre eux même (Roger, 2005). Ils deviennent adultes un an après leur naissance (Pinkston & Wright, 2001).

    Les ennemis les plus redoutables des scorpions sont : l'homme, les oiseaux, les volailles, les hérissons, les chats et les crapauds (Benguedda et al., 2002 ; Vachon, 1952).

    II- Classification

    Les scorpions sont groupés en 6 familles, 70 genres et environ 600 espèces (Vachon, 1952). D'après Goyffon (2002), il existe deux grands sous ensembles de scorpion, parfois considérés comme des sous-ordres :

    v Les Buthoides : sont mono familiales et ne compte que la famille des Buthidés. Cette dernière comprend plus de 300 espèces, toutes dangereuses (Gueron et al., 2002 ; Dhawan et al., 2002).

    v Les Chactoïdes : ensemble hétérogène comprenant 7 familles :

    n Chactidés

    n Scorpionidés

    n Botriuridés

    n Diplocentridés

    n Voejovidés

    n Choerilidés

    n Ischnuridés

    Les scorpions les plus dangereux du monde se caractérisent par des pinces fines, une queue large et triangulaire (Toureilles, 2002). Ils habitent en milieu aride tel le Nord d'Afrique, le Sud d'Amérique et le Mexique.

    Les espèces dangereuses sont représentées dans le tableau I.

    Au Maroc, il existe 3 familles, 7 genres et 27 espèces (Vachon, 1952).

    v Famille des Chactidés avec le genre Euscorpius

    v Famille des Scorpionidés avec le genre Scorpio

    v Famille des Buthidés avec plusieurs genres : * Androctonus

    * Buthus

    * Butheloides

    * Buthacus

    * Buthotus

    * Anoplobuthus

    Tableau I : Répartition des scorpions dangereux dans le monde

    Genre

    Espèce

    Couleur

    Localisation

    Auteurs

    Androctonus

    mauretanicus

    Noire

    Maroc

    Vachon, 1952 Touloun et al., 2001

    crassicauda

    Sombre

    Arabie Saoudite

    Ismail, 1994

    australis

    Sombre

    Tunisie, Algérie, Libye, Egypte et Soudan

    Vachon, 1952

    Abroug et al., 1999 Toureilles, 2002 Devaux et al., 2004

    amoreuxi

    Jaune

    Afrique du nord

    Vachon, 1952 Goyffon, 2002

    hoggarensis

    Sombre

    Les plateaux arides sud sahariens

    Vachon, 1952

    Goyffon, 2002

    Tianbao et al., 2005

    aenas

    Noire

    Maroc

    Touloun et al., 2001

    Buthus

    tamulus

    Rouge

    Inde

    Hutt et al., 1998

    martensii

    -

    Chine

    Xiang et al., 2005

    occitanus

    Jaune

    Tunisie, Maroc et Egypte

    Vachon, 1952

    Krifi et al., 1998
    Meki et al., 2003

    Centruroïdes

    vittatus

    -

    USA (Texas)

    Micks, 1960

    gracilis

    -

    Mexique

    Loureni, 2001

    limpidus

    -

    Mexique

    Jiménez et al., 2005

    suffusus

    Brun

    Mexique

    Gaudreault, 2000

    sculpturatus

    -

    USA

    Lovecchio, 2003

    noxius

    -

    Mexique

    Broglio, 1980

    infamatus

    -

    Mexique

    Broglio, 1980
    Vachon, 1952

    exilicauda

    Brun

    USA (Arizona)

    Lovecchio, 2003

    Leiurus

    quinquestriatus

    Jaune

    Arabie Saoudite, Egypte, Soudan, Israël et Afrique du Nord

    Vachon, 1952

    Gajanan et al., 1999 Gaudreault, 2000 Meki et al., 2003

    Tityus

    trivittatus

    brun jaune

    Argentine

    Adolfo et al., 2003

    metuendus

    -

    Amazone occidentale entre Brésil et Pérou

    Lourenço & Cloudsley, 1999

    serrulatus

    brun jaune

    Brésil

    Adriano et al., 1999 Maruo et al., 2002 Bertazzi et al., 2005

    discrepans

    -

    Venezuela

    D'Suze et al., 2004

    stigmurus

    -

    Brésil

    Lourenço & Cloudsley, 1999

    costatus

    -

    Brésil

    Elia Diego et al., 2005

    gonzalespongai

    brun foncé

    Venezuela

    Quiroga et al., 2004

    bahiensis

    -

    Brésil et Argentine

    Goyffon & El Ayeb, 2002

    De nombreuses précisions ont été apportées à cette classification pour lesquelles :

    a- Scorpions à pinces épaisses

    - Scorpio maurus (Linné 1785) : est le seul représentant de la famille des Scorpionidés au Maroc (Touloun, 1997). Sa taille, au stade adulte, ne dépasse pas 8cm, de teinte allant de brun rouge au brun foncé, sa queue est plus courte que le corps et ses pinces sont abondamment granitées (Vachon, 1952).

    Figure 4 : Scorpio maurus

    - Euscorpius italicus (Herbst 1800): de couleur jaune brun et ses pinces sont droites (Vachon, 1952).

    Figure 5 : Euscorpius italicus

    b- Scorpions à pinces étroites

    - Butheloïdes marocanus (Hirst 1925) : scorpion endémique du Maroc et même de l'Afrique du Nord, sa taille varie de 2 à 2,5cm, de couleur brun clair à brun noir (Vachon, 1952).

    Figure 6 : Butheloïdes marocanus (Touloun, 1997)

    - Scorpion de taille supérieure à 4 cm :

    Scorpions noirs

    Buthotus franzwerneri ou Hottentota (Birula 1914) : espèce agressive et très sensible aux sollicitations externes (Touloun, 1997). Sa taille peut atteindre 10cm, son corps est recouvert de soies (Vachon, 1952) et sa queue est velue (Touloun et al., 2001).

    Figure 7 : Buthotus ran2werneri

    Androctonus bicolor (Ehrenberg 1829) : caractérisée par la granulation intense de la face dorsale du premier anneau de la queue, sa taille peut atteindre 8cm (Vachon, 1952).

    Figure 8 : Androctonus bicolor

    n Androctonus crassicauda (Olivier 1807) : d'environ 7cm de longueur, son céphalothorax est très granulé (Vachon, 1952).

    Figure 9 : Androctonus crassicauda

    n Androctonus sergenti (Vachon 1948) : d'environ 7cm de longueur, la face latérale du troisième et quatrième anneau de la queue est criblée de trous (Vachon, 1952).

    n Androctonus mauretanicus (Pocock 1902) : scorpion endémique du Maroc, sa taille peut atteindre 9cm (Vachon, 1952).

    Figure 10 : Androctonus mauretanicus

    Scorpions jaunes :

    n Androctonus amoreuxi (Audion et Savigny 1812) : scorpion du désert, sa taille est de 12cm, caractérisé par la présence de deux dents porteuses dorsales sur le quatrième anneau de la queue (Vachon, 1952).

    Figure 11: Androctonus amoreuxi

    Buthus occitanus (Amoreux 1789) : espèce de teinte générale jaune paille et sa taille peut atteindre 11cm au stade adulte (Vachon, 1952).

    Figure 12: Buthus occitanus

    Buthus atlantis (Pocock 1889) : c'est le gros scorpion jaune endémique des dunes (Touloun, 1997), sa taille est de 6cm (Vachon, 1952).

    Figure 13: Buthus atlantis

    Buthacus leptochelys (Hemprich et Ehrenberg 1829): espèce de teinte jaune paille et sa taille peut atteindre 6cm au stade adulte (Vachon, 1952).

    Figure 14: Buthacus leptochelvs

    III- Répartition géographique des scorpions

    1-Répartition des scorpions dans le monde (Figure15)

    Les scorpions vivent dans toutes les régions situées à 50° de latitude nord et sud (Vachon, 1952). Ils peuvent occuper divers biotopes : plaine, plateaux et hautes montagnes jusqu'à 5000m d'altitude (les chaînes de l'Himalaya). Ils sont considérés comme des représentants typiques de la faune des déserts chauds (Sahara). Ils vivent tout aussi bien en savane (Afrique tropicale) qu'en forêt. On les rencontre principalement dans les zones intertropicales ou dans les zones tempérées chaudes (Afrique du Nord) (Goyffon & El Ayeb, 2002).

    Figure 15: Répartition géographique des scorpions (d'après Loureni W8R. 2001)

    2-Répartition des scorpions au Maroc

    Au Maroc, l'aire de répartition du scorpion est limitée au sud par la vallée de l'oued Draa et à l'est par les frontières maroco-algériennes. Le Maroc possède l'une des plus riches faunes scorpioniques de l'Afrique du nord, liée à sa très grande variété géophysique et climatique.Ce qui fait de ce pays un véritable carrefour pour les influences méditerranéennes, atlantiques et sahariennes.

    Au Maroc trois familles de scorpion sont présentes :

    La famille des Buthidés (Tableau II) :

    Tableau II: Classi fication des scorpions de la famille des Buthidés

    Genre

    Espèce

    Sous espèce

    Couleur

    Répartition
    géographique

    Auteurs

    Androctonus

    mauretanicus

     

    noire

    Souss, Marrakech, Tiznit, El kalaa, Beni Mellal, Chaouia, sur les flancs et au nord des atlas.

    Vachon, 1952

     

    mauretanicus

    noire

    Plaine de Haouz, Ouarzazate, les montagnes de Sirwa et Haut Atlas

    vers 2000m d'altitude

    Touloun, 2001

     

    bourdoni

    noire

    Les flancs du sud, haut atlas et la plaine de Souss

    Touloun, 2001

     

    Vachon, 1952

     
     

    sombre

    Région d'Akka

    Vachon, 1952

     
     

    brun noir

    Sur la vallée du Souss et particulièrement celles de l'Anti-Atlas, Ouarzazate.

    Vachon, 1952

     
     

    brun jaune

    De Tiznit au Draa

    Vachon, 1952

     

    Liouvillei

    noire

    Les flancs sud de l'Anti-
    atlas et la vallée de Draa

    Touloun, 2001

    Buthus

    occitanus

     

    jaune
    paille

    Sud ouest

    Touloun, 2001

     

    tunetanus

    jaune

    Haut atlas entre 1100m et 2600m d'altitude

    Touloun, 2001

     

    mardochei

    jaune

    Sud ouest du Maroc

    Vachon, 1952

     

    Gantenbein , 2002

     

    paris

     

    Région de Marrakech

    Gantenbein, 2002

     

    malhommei

     

    Marrakech, Oued Zem, Settat et Plaine de Haouz

    Vachon, 1952

     
     

    noire

    Rabat

    Vachon, 1952

     
     

    sombre

    Région du Souss

    Vachon, 1952

     

     

    atlantis

     

    brune

    Essaouira et cote atlantique

    Gantenbein , 2002

     

    atlantis

    Jaune
    paille

    Les régions de Tiznit et Essaouira

    Touloun, 2001

     

    parroti

    Jaune
    paille à
    brun clair

    La vallée du Souss

    Vachon,1952

     
     

    jaune

    Nord-est de Tarfaya

    Lourenço, 2005

    Butheoloides

    maroccanus

     

    brun clair
    à brun
    noir

    Grand Atlas, Marrakech et Amzmiz

    Vachon, 1952

    Buthacus

    leptochelys

     

    brun clair

    Ouest du Sahara

    Vachon, 1952

    Anoplobuthus

    parvus

     

    brun clair
    à brun
    noir

    Marrakech et oued Tensift

    Vachon, 1952

    Buthotus

    franzwerneri

    gentili

    sombre

    Haut Atlas et les flancs du sud

    Vachon, 1952

     

    La famille des Scorpionidés (Tableau III):

    Tableau III : Classi fication des scorpions de la famille des Scorpionidés

    Genre

    Espèce

    Sous espèce

    Couleur

    Répartition
    géographique

    Auteurs

    Scorpio

    maurus

    hesperus

    noire

    Les environs de Tanger

    Vachon, 1952

     

    fuliginosus

    brun rouge
    sombre

    Les flancs du Haut Atlas

    Vachon, 1952

     

    weidholzi

    brun clair

    Région centrale, au nord-ouest du grand Atlas

    Vachon, 1952

     

    subtypicus

    brune

    Nord du Maroc

    Vachon, 1952

     

    magadorensis

    sombre

    La région de Haha, la cote atlantique, la plaine de Souss et L'extrémité d'ouest du haut atlas occidental

    Touloun et al., 2001

     

    La famille des Chactidés (Tableau IV):

    Tableau IV : Classi fication des scorpions de la famille des Chactidés

    Genre

    Espèce

    Couleur

    Répartition
    géographique

    Auteurs

    Euscorpius

    Italicus

    Jaune brun

    Rabat

    Vachon, 1952

     

    3- Les espèces rencontrées dans la province de Beni Mellal

    Parmi les espèces scorpioniques qui existent dans la région de Beni Mellal, on trouve :

    Androctonus mauretanicus:

    Cette espèce a été découverte par Pocock en 1902. Les mâles et les femelles adultes sont originaires du Maroc.

    Androctonus mauretanicus vit dans la terre des jardins, parfois sous les pierres et au voisinage des maisons.

    Figure 16: Androctonus mauretanicus

    Cette espèce peut atteindre, au stade adulte 9cm de longueur. Elle est d'une teinte uniforme sombre, brun foncé à noir. Sa face ventrale et les extrémités des pattes ambulatoires sont plus claires, avec quelques différences dans la forme des doigts entre les sexes.

    Le céphalothorax est aussi long que large, relativement peu granulé à carènes différenciées. Les pédipalpes sont étroits et plus épais, extérieurement lisses et intérieurement granulés et munis de macrochètes, avec des carènes visibles et des doigts (mobile et fixe) deux fois plus long que le pédipalpe.

    Le bras des pattes mâchoires est trois fois aussi long que large, granulé dorsalement et à face interne parsemée de fins granules. Les carènes dorsales internes et externes sont bien distinctes.

    Les pattes ambulatoires portent un éperon basitarsal externe à dent basale et orné de peu de macrochètes au niveau des pattes 1, 2 et 3. Les peignes femelle varient de 20 à 25 lames et les peignes mâle de 24 à 30 lames, alors que les tergites sont granulés et tricarénés à partir du premier anneau.

    La queue est épaisse. Le premier anneau avec 10 carènes granulées, un peu plus large que
    long. Le deuxième anneau un peu plus large que long, avec huit carènes; les carènes

    intermédiaires sont réduites á quelques gros granules. Le troisième anneau un peu plus large qu'épais, avec huit carènes, les carènes intermédiaires á développement variable. Le quatrième anneau un peu plus large que long, avec huit carènes complètes et sans carènes intermédiaires. Le cinquième anneau un peu plus long que large, á peine oblique, avec une carène axiale; deux carènes latérales ventrales á dents irrégulières dont certaines plus grosses dans la moitié postérieure. Les carènes dorsales dès le deuxième anneau, relevées postérieurement et terminées par une dent plus forte. La face dorsale des anneaux est fortement concave, surtout au niveau du quatrième anneau. La face ventrale des anneaux est plus granulée que la face latérale. Au niveau du cinquième anneau, il y a quelques gros granules espacés et le cadre anal de type angulaire présente trois lobes latéraux distincts.

    La vésicule est plus étroite que le cadre anal, à pédicule épais et l'aiguillon est plus long que la vésicule (Vachon, 1952).

    Buthus occitanus :

    En 1789, Amoreux décrivit Buthus occitanus. Cette espèce possède une vaste répartition dans le Nord d'Afrique. Elle habite des biotopes variés, on la trouve à basse altitude, sous les pierres, dans les sables, dans les forêts aussi bien qu'en altitude dans les montagnes.

    Figure 17: Buthus occitanus

    Spécimen de taille moyenne (4,5 à 7cm chez l'adulte). Corps de teinte générale jaune paille, avec l'abdomen, dorsalement, légèrement plus sombre, mais sans bandes colorées. Tous les anneaux de la queue ont la même teinte que le corps et les appendices à peine plus clairs que le corps.

    Le céphalothorax posséde des carènes bien formées et saillantes surtout chez le mâle. Les carènes latérales postérieures présentes un scutum entre les carènes, orné de granulations grossières, mais restant peu nombreuses en avant des yeux.

    Les pédipalpes sont lisses dans les deux sexes, tant extérieurement qu'intérieurement. Ils sont sans indices de carène même chez le mâle avec des doigts plus longs et présentent trois granules distaux au doigt mobile et 3 autres dans la moitié basale du doigt fixe.

    Le bras des pattes mâchoires porte des carènes qui sont distinctes, granulées et sans soies á la face dorsale.

    Les pattes ambulatoires : les pattes 1,2 et 3 sont peu aplaties. L'éperon basitarsal externe présente 2 soies au maximum à la patte quatre chez l'espèce adulte, avec peigne de plus de 10 soies en général. Les peignes femelle avec 19 à 30 lames et les peignes mâle avec 25 à 36 lames. Par contre les tergites sont tricarénés à partir du premier anneau.

    La queue : le premier anneau à peine plus large que long avec 10 carènes chez les deux sexes. Le deuxième et le troisième anneau avec huit carènes, les carènes intermédiaires dépassant à peine la moitié de l'article. Le quatrième anneau environ 1,3 fois aussi long que large chez la femelle et 1,5 fois chez le mâle et sans carènes intermédiaires dans les deux sexes. Les carènes ventrales des deuxième et troisième anneaux à dents variant de 8 à 12 chez la femelle et restant peu distinctes chez le mâle. Les carènes latérales ventrales du cinquième anneau sont à dents inégales, dont une plus grosse sub-distale. Entre cette dent sub-distale et la dent distale, il y a de 2 à 4 petites dents.

    La surface dorsale de la queue est lisse au niveau du premier anneau et devient chagrinée dans les autres anneaux. Les flancs des anneaux sont lisses dans les quatre premiers et granulés dans le cinquième. La face ventrale des anneaux est lisse dans le premier anneau, mais pouvant devenir granulée dans les autres.

    La vésicule est lisse, avec quelques granulations, et l'aiguillon est peu courbé, de longueur variable, ne dépassant pas la longueur de la vésicule (Vachon, 1952).


    · Scorpio maurus :

    Cette espèce a été découverte par Linné en 1758. Elle est le représentant typique des scorpions fouisseurs. On la trouve sous les pierres, souvent réfugiée au fond d'un long terrier. La répartition du genre Scorpio est vaste puisqu'on la trouve depuis le Sénégal et les côtes marocaines jusqu'en Egypte, Asie mineure, Arabie, Mésopotamie, et même en Perse.

    Figure 18: Scorpio maurus

    Scorpion dont la taille au stade adulte ne dépasse pas 8 cm, il est de teinte variant du jaune paille au brun très sombre presque noir. Les pattes ambulatoires sont toujours plus claires que le corps. Du coté externe, il y a une petite tâche colorée, plus foncée que la patte elle-même.

    Le céphalothorax à front bilobé avec une échancrure peu accusée au milieu et à paroi antérieure verticale ornée de deux ou trois soies ventrales assez courtes.

    Les pédipalpes sont granulés extérieurement et lisses intérieurement. Ils sont parsemés de grosses granulations isolés avec des carènes plus ou moins distinctes. Le doigt fixe avec trois dents, les deux basales sont soudées et le doigt mobile posséde trois dents. La deuxième dent étant la plus développée avec aucune dent sur la face interne des deux doigts.

    Les pattes mâchoires sont trapues à face dorsale granulée et sans carène.

    Les pattes ambulatoires : la paroi postérieure de la hanche des pattes I est non munie de soies et la paroi antérieure de la hanche des pattes II est sans denticules chitineux. L'éperon basitarsal n'existant que du coté externe. Les peignes sont courts avec au moins 7 et au plus 16 lames en général plus fourni chez le mâle que chez la femelle. Les tergites de 1 à 6 sont lisses et bordés de soies courtes et fines et le tergite 7 est granulé avec cinq carènes esquissées.

    La queue est plus courte que le corps. Le premier anneau, très trapu, étant le plus étroit, les carènes sont distinctes dans tous les anneaux et surtout les prothoraciques. Elles sont atténuées dans le quatrième anneau ; pas de carènes intermédiaires ou, au plus, quelques grains dans le premier anneau. La face dorsale de la queue est concave.

    La vésicule est granulée et l'aiguillon sans denticule à sa base.

    Buthotus franzwerneri :

    En Afrique du Nord, une seule espèce représente le genre Buthotus : Buthotus franzwerneri dont les spécimens types viennent de Beni Ounif.

    Scorpion Buthotus franzwerneri (Hottentota), le nom Hottentota a été cré par Birula en 1914, pour designer les espèces nombreuses, habitant l'Asie.

    La répartition de Buthotus franzwerneri est donc assez curieuse, on la trouve entre les cailloux, sous des climats et en des sites bien différents (montagnes boisées, plaines désertiques, palmerais sahariennes et littoral). De même il semble que ce scorpion mène une vie différente suivant les climats.

    Figure 19: Buthotus fran2werneri

    Scorpion de forte taille, pouvant atteindre au stade adulte jusqu'à 10cm. Il est de teinte sombre (corps et queue), mais ayant parfois les pattes ambulatoires de teinte claire.

    Le céphalothorax est fortement granulé, ainsi que l'abdomen recouvert de soies très nombreuses sur la queue et les pattes mâchoires.

    Les pédipalpes sont renflés, lisses et à peine carénée. Les doigts sont longs, plus de deux fois la largeur du pédipalpe, avec un léger lobe à la base du doigt mobile et une légère encoche à la base du doigt fixe.

    Les pattes mâchoires sont dorsalement lisses.

    Les pattes ambulatoires présentent un éperon basitarsal externe avec une seule soie.

    Les peignes femelles avec 29 à 31 lames et les peignes mâles avec 33 à 38 lames. Les tergites sont tricarénés dès le premier anneau.

    La queue est très velue, sauf chez les très jeunes spécimens de 2 á 3cm de longueur. Les carènes intermédiaires sont peu développées dès le deuxième anneau et indistinctes ou absentes dès le troisième. La surface dorsale de la queue est concave, lisse, sauf dans le quatrième anneau parsemé de rares granulations devenant très visibles dans le cinquième anneau. Les carènes latérales dorsales du cinquième anneau sont bien distinctes. Les surfaces latérales et ventrales des anneaux sont lisses avec quelques granules disséminés dans le dernier article.

    La vésicule est renflée, granulée et ornée d'un léger tubercule entre les soies aiguillonnaires (Vachon, 1952).

    IV- Le venin du scorpion

    Le venin du scorpion est un mélange complexe de substance toxique (Tianbao et al., 2005 ; Schwartz et al.,2008). Il est utilisé par le scorpion pour se défendre contre les prédateurs en les paralysant (Jungo & Bairoch, 2005 ; Birgit et al., 2007).

    1- Extraction de venin du scorpion

    Le venin du scorpion peut être obtenu de trois façons (Oudidi, 1995):

    n Attachement manuel en tapotant le dos ou les flancs de l'arthropode dont l'irritation libere une gouttelette limpide de venin.

    n Stimulation électrique (Akihiko et al., 1999 ; Plessis, 2005).

    n Broyage du telson préalablement amputé et desséché.

    2- Pharmacocinétique du venin

    D'après Krifi et ses collaborateurs (2005), le venin du scorpion est caractérisé par : - Une forte résorption

    - Une distribution rapide avec une demi-vie de 4 à 7 min et un pic maximal à la 37ème minute après une injection intraveineuse, la concentration maximale est atteinte au bout de 15 min

    - Une durée d'élimination longue, elle est de 4 à 21 heures, détectable par la radioactivité jusqu'à la 37ème heure après une injection

    Le venin d' Androctonus crassicauda a une pharmacocinétique différente de tous les venins
    des scorpions. C'est le venin qui a une élimination très lente de 24 heures (Ismail et al., 1994).

    3- Propriétés physiques du venin

    C'est un liquide visqueux et opalescent (Inceoglu et al., 2003), stable à pH acide, thermorésistant, miscible à l'eau et pouvant se conserver plusieurs années (Aliane, 2005). Sa toxicité ne disparaît qu'après un chauffage à 100 ° C pendant 90 min (Oudidi, 1995).

    La quantité injectée du venin par un scorpion est très petite dans la gamme de 100-600 gg (Hutt & Houghton, 1998), alors que la quantité du venin dans un scorpion varie d'une espèce à l'autre : Androctonus mauretanicus : 8,24 mg et Buthus occitanus : 0,29 mg (Oudidi, 1995).

    En plus la toxicité du venin varie selon :

    - La taille

    - L'âge

    - La nutrition

    - Les conditions climatiques du scorpion (Dittrich et al., 2002).

    4- Propriétés chimiques du venin

    Le venin du scorpion est composé de diverses substances telles que les protéines, les lipides, les sels, les enzymes, les amines biogènes notamment de la sérotonine (5-hydroxytryptamine), les nucleotides et les neurotoxines (Inceoglu et al., 2003 ; Frank et Jan, 2007 ; Florence, 2005 ; Matthew et al.,2002). Les composantes du venin sont complexes et spécifiques à chaque espèce (Gouge et al., 2001), celles de la famille des Buthidés étant les plus toxiques pour l'homme (Wudayagiri et al., 2001 ; Badher et al., 2007). Pour le venin des Chactidés, sa composition est comparable à celle des Buthidés, il possède en plus diverses activités enzymatiques (protéase, phospholipase et hémolysine).

    La toxicité du venin des Buthidés est due à la présence de toxines qui sont des petites protéines basiques faiblement antigéniques, constituées par l'enchaînement d'une soixantaine de résidus d'acide aminé. Chaque venin contient plusieurs toxines en nombre variable selon l'espèce (jusqu'à 11 chez Buthus occitanus) (Broglio & Goyffon, 1980).

    Ces toxines ont une action sélective vis-à-vis des insectes, mammifères et crustacés (Tourreilles, 2002) et plusieurs recherches montrent que leur poids moléculaire est de 7000 Da (Vatanpour, 2003 ; Devaux et al., 2004).

    La technique de spectrométrie de masse se révèle être actuellement la technique analytique de choix pour l'étude de la biodiversité des toxines. Cette technique donne très rapidement les renseignements sur la nature des toxines présentes dans le venin (Auvin, 2002).

    5- Toxines et mode d'action

    Les toxines du scorpion présentent un motif structural commun composé d'une hélice a et d'un feuillet p (Figure 20). Ces structures sont reliées par trois ponts disulfures, des liaisons covalentes qui confèrent à l'ensemble du motif une stabilité remarquable. La structure reste ordonnée, même dans l'eau portée à ébullition ou après traitement par des agents dénaturants (Claudio, 1996).

    Feuillet f3

    Hélice a

    Pont dissulfure

    Figure 20: Structure d'une toxine de scorpion

    Le venin du scorpion contient une diversité de neurotoxine composé de deux populations principales : les toxines à longue chaîne et à courte chaîne (Soudani et al., 2005).

    Les toxines à longue chaîne comportant 60 à 70 résidus d'acide aminé réticulés par quatre ponts disulfure (Devaux & Rochat, 2002) sont spécifiques des canaux Na voltage dépendants des cellules excitables nerveuses ou musculaires. Elles induisent une prolongation du potentiel d'action en bloquant l'inactivation du canal sodique, qui se manifeste par une hyperexcitabilité du système nerveux suite à une augmentation de la perméabilité de Na et une libération accrue des neuromédiateurs (catécholamine, acétylcholine...) (Srairi et al., 2002). Ces toxines possèdent une action cardiotoxique directe d'une part et indirecte par effet des catécholamines sur le myocarde d'autre part (Rhalem et al., 1998). Alors que les toxines à courte chaîne affectent les canaux potassium comportant 31 à 39 résidus d'acide aminé réticulés par trois ponts disulfure (Srairi et al., 2002), les canaux chlore comportant 29 à 41 résidus d'acide aminé et les canaux calcium comportant 29 à 31 résidus d'acide aminé (Possani et al., 2000 et 2002).

    6-La physiopathologie de l'envenimation scorpionique

    Les venins des scorpions contiennent un certain nombre de principes actifs de structure polypeptidique (enzymes, sérotonines, histamines...). Ils ont tous une action neurotoxique et cardiotoxique. Le venin du genre Centruroïdes de l'Arizona et du Mexique est principalement neurotoxique. Il affecte les canaux sodiques et entraîne une prolongation du potentiel d'action et de la dépolarisation spontanée des nerfs du système autonome (Gonnetilleke et Harris, 2002).

    Le venin des espèces du Buthus et Parabuthus de l'Inde et de l'Afrique possède une
    phospholipase A qui entraîne des problèmes hématologiques, comme des hémorragies

    digestives et pulmonaires ainsi qu'une coagulation intravasculaire disséminée (Gadwalkar et al., 2006). Quant au venin du genre Tityus, il peut entraîner une pancréatite (Gaudreault, 2000). Malgré la différence qui existe entre les nombreuses espèces scorpioniques, il y a une assimilation au niveau des effets toxiques de leurs venins, ce qui explique une grande similitude de réactions immunologiques (Rochat et al., 1979).

    Les effets du venin de scorpion sur l'organisme sont illustrés par la figure 21:

    Système nerveux Cardiovasculaire Poumons Appareil digestif Métabolisme

    Symptômes:

    - Agitation

    - Tremblement

    - Convulsion

    - Hyperthermie

    - Rigidité des muscles

    - Mouvement anormaux

    Symptômes:

    - Tachycardie

    - Bradycardie

    - Hypotension

    - Hypertension

    Physiopathologie de
    l'envenimation scorpionique

    Symptômes: -OEdème pulmonaire

    Symptômes:

    - Vomissement -Nausée

    - Diarrhée

    - Pancréatite

    - Hypersalivation

    Symptômes:

    - Hyperglycémie

    - Troubles électrolytiques

    - Augmentation du cholestérol

    - Augmentation de l'acide urique

    Figure 21: Schéma récapitulatif de l'effet de venin de scorpion

    · :* Au niveau cellulaire

    L'action du venin de scorpion s'exerce sur le métabolisme cellulaire du sodium en perturbant ses systèmes de transport transmembranaires et en créant de nouveaux courants sodiques. En effet le venin augmente la perméabilité de sodium au niveau de la membrane par l'ouverture des canaux sodiques sensible au voltage, qui est accompagné d'entrée de calcium (Christian et al., 2005). Les expériences de Gerardo et ses collaborateurs (2008) ont montré aussi que le venin bloque les courants de potassium des canaux voltage dépendants.

    · :* Au niveau du système nerveux

    L'injection expérimentale de venin purifié dans les ventricules cérébraux chez le chat, le lapin et le rat entraîne des manifestations très variés d'excitation du système nerveux : état d'agitation, tremblement, mouvement anormaux, convulsion, rigidité des muscles, hyperthermie et troubles respiratoires (Osman et al., 1973 ; sofer, 1995).

    Le système nerveux autonome comporte deux parties : le système sympathique et le système para-sympathique.

    La stimulation du système nerveux autonome sympathique engendre la libération massive des catécholamines dans le tissu (Ismail, 1996), alors que le système parasympathique est aussi mis en jeu par le biais de la libération de l'acétylcholine (Amitai, 1998).

    · :* Au niveau cardiovasculaire

    Le venin du scorpion stimule les deux branches du système nerveux autonome, et libère les catécholamines et la rénine qui ont un effet toxique direct sur les myocytes cardiaques conduisant à une diminution du myocarde. (Gueron et al., 2000 ; Meki et al., 2002 ; Cupo et al., 2007).

    L'injection d'une dose faible de venin chez le rat produit une tachycardie sinusale due à l'activation des récepteurs bêta-adrénergiques dans le coeur par les catécholamines. Alors que l'injection d'une dose importante de venin entraine une bradycardie due à la libération d'acétylcholine par des actions de la toxine sur les terminaisons nerveuses post- ganglionnaires. En effet, l'hypertension est causée par la libération de catécholamines à partir de glandes surrénales et les terminaisons nerveuses postganglionnaires. Quant aux effets

    hypotenseurs sont lies à la bradycardie sinusale (Freire et al., 1974).

    · :* Au niveau pulmonaire

    L'oedème pulmonaire du á l'envenimement scorpionique, représente une forme évolutive grave dont les mécanismes physiopathologiques restent débattus. Deux hypothèses sont évoquées : un oedème de surcharge confirmé par les études hémodynamiques ; cardiomyopathie ischémique secondaire à la décharge catécholaminergique ou à la défaillance biventriculaire évoquant une myocardite par toxicité directe du venin et un oedème lésionnel par atteinte de la microcirculation pulmonaire avec présence de nombreux médiateurs inflammatoires (Rebai et al., 2003).

    Une étude histopathologique a été réalisée sur le foie, après envenimation des souris avec une dose sublétale (10ug / 20g souris) ou une dose létale 50 (17ug / 20g souris) de venin de scorpion d'Androctonus australis hector montre des modifications morphologiques et une désorganisation de la structure tissulaire.

    L'examen histologique des coupes de poumon a montré un épaississement des parois alvéolaires et une infiltration de polynucléaires après injection d'une dose sublétale ou d'une DL50 de venin d' Androctonus australis hector (Bessalem, 2003).

    Sofer et Gueron (1990) ont rapporté que l'hypertension artérielle aigue constitue un facteur important pour la survenue d'un oedème pulmonaire via une insuffisance ventriculaire gauche. Par ailleurs, les catécholamines favorisent la survenue de l'insuffisance cardiaque en perturbant le remplissage de ventricule gauche. L'oedème pulmonaire est aussi le résultat de l'augmentation de la perméabilité vasculaire pulmonaire secondaire dûe à la libération de la kinine.

    v Atteintes digestives

    Elles sont sous forme de nausées, vomissements et diarrhée. Au niveau gastrique, l'injection de venin chez l'animal provoque une diminution de pH de la muqueuse gastrique et une augmentation de la concentration du lactate ainsi qu'une libération importante d'adrénaline, de noradrénaline et de catécholamines (Sofer et al., 1997). Des études expérimentales ont montré que le venin de scorpion stimule la sécrétion de l'amylase pancréatique et altère la motilité du duodénum et de la vésicule biliaire. Ces changements contribuent à l'apparition de symptômes gastro-intestinaux associés aux premières phases de l'envenimation (Chen et al., 2004).

    v Troubles métaboliques

    Des études expérimentales effectuées sur le lapin envenimé montrent que le venin dépolarise les nerfs intra-muraux et libère les émetteurs qui sont à l'origine de sécrétion de chlorure (Hubel et al., 1983) et provoque des troubles électrolytiques sous forme d'hypokaliémie qui ont été décrits aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte (Osnaya et al., 2008).

    Les modifications causées par le venin sont confirmées par une perturbation du taux des enzymes dans le sérum des rats. En effet, une diminution du taux des activités enzymatiques de l'aspartate aminotransférase et de l'alanine aminotransférase est observée dans tous les organes se traduisant par leur élévation dans le sérum. En plus de ces enzymes, il y a aussi une augmentation de glucose, de cholestérol et de l'acide urique dans le sérum (Ozkan et al., 2008).

    L'étude de Goldstein et ses collaborateurs (1995) a montré que l'augmentation d'adrénaline a été associée à une augmentation de la production hépatique de glucose due à la glycogénolyse hépatique, avec une carence de la sécrétion d'insuline et une augmentation de la sécrétion de glucagon (Krishna, 2000 ; Krishna et Zare, 2002).

    Chapitre 2 :

    Patients et méthodes

    I- Cadre général de l'étude

    Notre travail rentre dans le cadre de la campagne nationale inspirée de la stratégie de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques.

    L'une des composantes principales de cette stratégie est l'installation d'un système d'information se basant sur cinq supports:

    Le registre : est un support de base de données sur lequel sont inscrites les informations du patient piqué ou envenimé par piqûre du scorpion et qui s'est présenté à la structure sanitaire (Annexe II).

    Le relevé mensuel : est un support récapitulatif des données mentionnées sur le registre (Annexe III).

    Le dossier d'hospitalisation : est le support d'information utilisé par le CAPM pour la collecte des informations sur les patients hospitalisés suite à une envenimation scorpionique (Annexe IV).

    La fiche de référence : est une fiche qui doit accompagner le patient lors de son transfert à la structure sanitaire. Elle va être remise par la suite au médecin traitant dans la structure de référence pour la classer dans le dossier d'hospitalisation du patient (Annexe V).

    La fiche de contre référence : est la fiche retournée vers la structure sanitaire référentielle du patient pour la rétroinformation (feed-back) (Annexe VI).

    Ces fiches sont remplies par le médecin en charge du patient ou l'infirmier, et transmises par la suite au Centre Anti-Poison du Maroc.

    Vue l'importance des trois premiers supports (le registre, le relevé mensuel et le dossier d'hospitalisation), nous nous interessons principalement à ces trois volets.

    II- Type d'étude

    Ce travail a consisté en une étude rétrospective visant à recenser tous les cas de piqûres et des envenimations scorpioniques notifiés depuis l'année 2002 jusqu'à l'année 2007 d'une part dans les registres des principales structures sanitaires (hôpital et deux polycliniques) de la délégation médicale de Beni Mellal et d'autre part dans les relevés mensuels de toutes les délégations du Maroc.

    De même, une étude des envenimations scorpioniques de 2005 à 2007 est elaborée à partir des dossiers d'hospitalisation du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    III-Zone d'étude :

    1- Situation géographique du Maroc :

    Le Maroc est situé au nord-ouest du continent africain, limité à l'est et au sud-est par l'Algérie, au sud par la Mauritanie, à l'ouest par l'océan atlantique et au nord par la mer Méditerranée. Il est constitué de 16 régions et 70 provinces, sa superficie est de 710 850 km2 et son climat est très diversifié : méditerranéen au nord et saharien au sud.

    2- Province de Beni Mellal* :

    La province de Beni Mellal est située au centre du Maroc, dans la région de Tadla-Azilal (Figure1), à une altitude allant de 400 à 950 mètres. Sa superficie est de 7075 km2 et sa population estimée à 983 000 habitants en 2002, 998 000 en 2003, et 1 012 000 en 2004, 1 025 000 en 2005,1 038 000 en 2006 et 1 047 000 en 2007 dont 50,2% en milieu rural et 49,8% en milieu urbain. La densité de la population est de 139 hab/ km2.

    Elle englobe la plaine du Tadla (couvre une superficie de 3600 km2) qui se trouve dans le bassin de l'Oum Erbiaa, entre le Haut Atlas au sud et le plateau des phosphates au nord.

    Le climat dominant est de type continental : froid intense en hiver avec un été très chaud. La température varie entre 3,5° et 46° C et les précipitations annuelles sont irrégulières dans le temps et dans l'espace, elles varient entre 170 et 544mm avec une chute des neiges sur les montagnes qui dépassent 900m d'altitude.

    Le secteur agricole y compris l'élevage constitue l'essentiel de l'activité économique de la région, suivi par le secteur industriel essentiellement composé d'industrie agro-alimentaire.

    * Monographie de la région Tadla-Azilal, 2006

    Figure 1: Situation géographique de la région de Tadla-A2ilal

    2-1-Le découpage administratif de la province :

    Sur le plan administratif, la province de Beni Mellal est constituée de 5 cercles, 16 caïdats et 38 communes (7 urbaines et 31 rurales) (Tableau I).

    Tableau I: Découpage administratif de la province et la région

     

    Cercles

    Caïdats

    Communes
    urbaines

    Communes
    rurales

    Beni Mellal

    5

    16

    7

    31

    Tadla-Azilal

    9

    32

    9

    73

    2-2-L'infrastructure sanitaire :

    L'infrastructure sanitaire est composée de trois catégories de structure de santé : les structures hospitalières, les structures ambulatoires et les structures d'appui.

    2-2-1- Les structures hospitalières

    La capacité hospitalière au niveau de la province de Beni Mellal est de 72,8% en secteur publique et 27,2% en secteur privé.

    Le tableau II représente la répartition des établissements hospitaliers par secteur au niveau de la province et de la région.

    Tableau II: Répartition des établissements hospitaliers par secteur

     

    Etablissements hospitaliers publiques et privés

    Secteur

    Nombre

    Lits

    Nombre

    Secteur (%)

    Beni Mellal

    Publique

    3

    672

    72,8

    Privé

    12

    251

    27,2

    Total

    15

    923

    100

    Tadla-Azilal

    Publique

    4

    802

    76,2

    Privé

    12

    251

    23,8

    Total

    16

    1053

    100

    2-2-2- Les structures ambulatoires

    Dans cette région l'offre de soins à titre ambulatoire est composée essentiellement des établissements de soins de santé de base et des cabinets de consultation privés.

    Etablissements de soins de santé de base

    Cette province dispose de 80 établissements de soins de santé de base dont 17 en milieu urbain et 63 en milieu rural (Tableau III).

    Tableau III: Répartition des établissements de soins
    de santé de base

     

    Etablissements de soins de santé de base

    Milieu

    Nombre

    Beni Mellal

    Urbain

    17

    Rural

    63

    Total

    80

    Tadla-Azilal

    Urbain

    20

    Rural

    131

    Total

    151

    La répartition des établissements de soins de santé de base par catégorie est représentée dans le tableau IV.

    Tableau IV: Répartition des établissements de soins de santé
    de base par catégorie

     

    HL

    CSU

    CSUA

    CSCA

    CSC

    DR

    Beni Mellal

    1

    13

    3

    5

    18

    40

    Tadla-Azilal

    4

    15

    3

    20

    42

    67

    Cabinets de consultation privés (Tableau V)

    Tableau V: Répartition de cabinets de consultation
    privés

     

    Milieu

    Cabinets de consultation privés

    Nombre

    Milieu (%)

    Beni Mellal

    Urbain

    89

    81,7

    Rural

    20

    18,3

    Total

    109

    100

    Tadla-Azilal

    Urbain

    95

    79,2

    Rural

    25

    20,8

    Total

    120

    100

    La répartition des médecins par secteur et par spécialité est décrite dans le tableau VI.

    Tableau VI: Répartition des médecins par secteur
    et par spécialité

     

    Secteur

    Médecins

    Généraliste

    Spécialiste

    Total

    Beni Mellal

    Publique

    71

    41

    112

    Privé

    108

    45

    153

    Total

    179

    86

    265

    Tadla-Azilal

    Publique

    139

    48

    187

    Privé

    119

    45

    164

    Total

    258

    93

    351

    2-2-3- Les structures d'appui

    Toutes les catégories de structures d'appui existent au niveau de la région :

    Pharmacies et dépôts de médicaments

    La province compte 187 pharmacies et dépôts de médicaments dont 72,7% en milieu urbain et 27,3% en milieu rural (Tableau VII).

    Tableau VII: Répartition des pharmacies et dépôts
    de médicaments

     

    Milieu

    Pharmacies et dépôts
    de médicaments

    Nombre

    Milieu (%)

    Beni Mellal

    Urbain

    136

    72,7

    Rural

    51

    27,3

    Total

    187

    100

    Tadla-Azilal

    Urbain

    147

    66,5

    Rural

    74

    33,5

    Total

    221

    100

    Laboratoires médicaux

    La province de Beni Mellal comporte dix laboratoires médicaux (Tableau VIII).

    Tableau VIII : Répartition des Laboratoires médicaux

     

    Laboratoires médicaux

    Secteur

    Nombre

    Secteur (%)

    Beni Mellal

    Laboratoires de diagnostic clinique
    publique

    2

    20

    Laboratoires d'analyse médicale privés

    8

    80

    Total

    10

    100

    Tadla-Azilal

    Laboratoires de diagnostic clinique
    publique

    3

    18,75

    Laboratoires d'analyse médicale privés

    13

    81,25

    Total

    16

    100

    Unités de radiologie

    La province de Beni Mellal compte trois unités de radiologie publiques et deux cabinets de radiologie privés (Tableau IX).

    Tableau IX : Répartition des unités de radiologie

     

    Unités de radiologie

    Secteur

    Nombre

    Secteur (%)

    Beni Mellal

    Unités de radiologie
    publiques

    3

    60

    Cabinets de radiologie
    privés

    2

    40

    Total

    5

    100

    Tadla-Azilal

    Unités de radiologie
    publiques

    4

    66,7

    Cabinets de radiologie
    privés

    2

    33,3

    Total

    6

    100

    La délégation médicale de Beni Mellal est composée de plusieurs structures sanitaires (Figure2) dont trois cercles sanitaires principaux qui sont :

    · Beni Mellal avec l'hôpital provincial

    · Fkih Ben Salah avec la polyclinique de santé publique

    · Tadla avec la polyclinique de santé publique

    IV- Recueil de données

    1- Le registre

    Les données sont recueillies pour chaque patient piqué par un scorpion et se présentant à une structure sanitaire depuis son admission jusqu'à sa sortie (décédé ou guéri).Ces données sont enregistrées sur un registre spécialement conçu pour cette pathologie.

    Le registre comporte les paramètres suivants :

    - Le numéro d'ordre pour identifier le malade

    - La date et l'heure d'admission

    - Les cordonnées du patient piqué : nom et prénom, âge en années, et sexe (féminin (F) ou masculin (M))

    - Le lieu, la date et l'heure de la piqûre

    - La durée d'observation

    - L'hospitalisation : si le patient est hospitalisé (oui) ou (non)

    - Le traitement symptomatique des signes locaux reçu (T1), traitement symptomatique des signes généraux (T2) ou pas de traitement (T0)

    - la classe de gravité clinique à l'admission (classe I, II et III) est déterminée à partir de l'état clinique des patients (voir tableau X) :

    Tableau X : Etat clinique du patient selon la classe de gravité

    Classes

    Etat clinique des patients

    Classe I

    Présence des signes locaux: douleur, rougeur et

    fourmillement au point de la piqûre.

    Classe II

    Présence de signes généraux de l'envenimation:

    hypertension artérielle, hyperthermie, hypersudation,

    tachycardie, douleurs abdominales, troubles digestifs,
    manifestations neuromusculaires et priapisme.

    Classe III

    Existence d'une défaillance vitale: cardiocirculatoire (état de choc), respiratoire (insuffisance respiratoire aiguë, oedème pulmonaire) et neurologique (convulsion, coma).

    - La référence : référé (oui) si le patient a été référé par (ou vers) une autre structure sanitaire et non référé (non) si le patient a été présenté directement à la structure sanitaire et non référé.

    - L'évolution de l'état clinique du patient avec deux mentions : favorable si le patient est guéri (E 1) ou défavorable si le patient est décèdé (E2).

    2- Le relevé mensuel

    A partir des registres des différentes structures sanitaires, les données sont analysées mensuellement, au niveau de chaque province, par l'animateur de la cellule épidémiologique provinciale, et transmises au CAPM sous forme de relevé mensuel.

    Le relevé mensuel est un tableau où sont notés :

    - Le nombre de cas de sexe féminin (F) ou masculin (M)

    - L'âge des deux tranches : < 15 ans et > 15 ans pour séparer les enfants des adultes

    - La référence : R0=Non référé. R1 =Référé par une autre structure sanitaire. R2=Référé vers une autre structure sanitaire.

    - Le type de classe à l'admission

    - Le traitement s'il a eu lieu (T1) ou pas (T0)

    - L'hospitalisation si elle a eu lieu (H1) ou non (H0)

    3- Le dossier d'hospitalisation

    Le dossier d'hospitalisation est mis à la disposition des hôpitaux au niveau des differents services (réanimation, pédiatrie, etc.) qui prennent en charge les envenimés (classes II et III). Le but de ce dossier est de standardiser la surveillance clinique, thérapeutique et évolutive.

    Le dossier d'hospitalisation comporte 2 pages, sur la première page, on trouve :

    + le numéro d'ordre qui est le numéro dans le registre du scorpion

    + le numéro d'entrée qui est le numéro d'hospitalisation

    + les informations concernant le patient envenimé : nom, prénom, sexe, âge et poids + les informations concernant la piqûre : la date et l'heure de la piqûre

    + l'admission au service : date (jour/mois/an) et heure

    + Malade référé ou non : Si oui, il faut joindre la fiche de référence.

    + Les antécédents du malade : par exemple l'existence d'une pathologie aggravant le pronostic et/ou contre indiquant les traitements préconisés.

    + Les classes à l'admission : la classe II avec les signes généraux et la classe III avec les détresses vitales.

    + Le score de Glasgow : c'est un degré qui détermine l'état de conscience du patient, il varie de 3 à 15.

    + L'évolution finale du patient qui peut être soit :

    · Favorable, avec l'enregistrement de la date et l'heure de la sortie du patient pour évaluer la durée d'hospitalisation.


    · Défavorable, avec l'enregistrement de la date et l'heure du décès.

    Alors que la deuxième page est une fiche de surveillance sous forme de tableau, elle comporte :

    + Le nom du service (réanimation, pédiatrie, etc.), la date et l'heure d'admission au service.

    + Les signes cliniques à surveiller en continu et à transcrire toutes les 30 minutes: la tension artérielle avec le maximum et le minimum, la température en °C, la fréquence cardiaque qui correspond aux battements par minute, la fréquence respiratoire en cycles par minute, le Glasgow (3 à 15) pour évaluer l'état de conscience du patient.

    + La classe de gravité (1/11/111) pour suivre l'évolution du patient au cours du traitement.

    + La diurèse en millilitre par minute pour évaluer la fonction rénale.

    + La saturation en oxygène.

    + Le traitement administré en précisant la dose et la voie d'administration pour chaque médicament.

    + L'évolution en fonction du traitement toutes les 30 minutes.

    V- Méthodologie

    L'étude des données recueillies est effectuée par leur saisie sur Excel, suivi d'une analyse statistique pour laquelle nous avons fait appel aux logiciels de statistique spécialisés ; SPSS version 10.0 et Statistica version 6.0.

    La méthodologie statistique est basée sur deux axes ; la statistique descriptive et la statistique analytique :

    En ce qui concerne la statistique descriptive (moyenne, écart-type, etc.), elle est effectuée pour déterminer les caractéristiques de chaque variable étudiée :

    · Variables épidémiologiques : âge, sexe, mois, heure de la piqûre et temps post piqûre

    · Variables cliniques: classes à l'admission, durée d'observation, durée d'hospitalisation

    · Variable évolutive : état final du patient (guérison ou décès)

    · Variables thérapeutiques : médicaments préconisés (Dobutrex, Doliprane, Sérum glucosé, Sérum salé, etc.)

    Pour le nombre de données valides (n actif) de chaque variable, nous allons le noter dans la partie résultats.

    Les résultats sont exprimés en valeurs brutes pour les variables qualitatives, et en moyennes #177; écart type pour les variables quantitatives.

    Pour la statistique analytique, elle est basée sur des tests tel que:

    Le test de ÷2 qui mesure l'écart entre les fréquences observées et les fréquences théoriques et permet de savoir si la différence observée est réellement significative. Il s'applique à des données qualitatives ou à des données quantitatives regroupées en classe.

    L'analyse de variance (ANOVA à un facteur) est effectuée pour savoir si une ou plusieurs variables dépendantes (variables à expliquer) sont en relation avec une ou plusieurs variables indépendantes (variables explicatives).

    Le test de Duncan basé sur la comparaison multiple des moyennes. Il permet de déterminer le nombre de sous groupes existants pour un caractère donné, si l'analyse de variance révèle une signification.

    Les résultats sont considérés significatifs lorsque p est inférieur à 0,05, très significatifs lorsque p<O,O1 et hautement significatifs lorsque p<0,OO1.

    Le risque relatif (RR) est le rapport du risque chez les exposés sur le risque chez les non exposés. Si la valeur 1 est incluse dans l'intervalle de confiance (IC) du RR, on en déduit qu'il n'existe pas d'association entre les deux variables étudiées. Par contre, si la valeur 1 est exclue de l'IC du RR on conclut à l'existence d'une association entre ces deux variables.

    La corrélation permet de mesurer l'association linéaire entre deux variables par le calcul du coefficient de corrélation (r), alors que la valeur de ce coefficient peut être positive ou négative selon le type de liaison qui existe entre ces 2 variables étudiées.

    L'Analyse en Composantes Principales (ACP) permet de déterminer les liaisons inter- variables quantitatives et de visualiser les données dans un plan défini par les axes les plus absorbants.

    Les renseignements inscrits sur le registre, le relevé mensuel et le dossier d'hospitalisation nous permettront de suivre les indicateurs de la morbidité et de la mortalité de la piqûre scorpionique.

    VI- Indicateurs de suivi :

    Les indicateurs de suivi utilisés sont:

    n L'incidence de la piqûre de scorpion c'est à dire le nombre de nouveaux cas apparus dans une population à risque pendant la période de surveillance (une année, un mois, etc.) :

    Incidence =

    Nombre de

    piqués

    / année

    x 100

     
     
     
     
     

    Population totale

    n Le sexe ratio correspondant au nombre d'individus de sexe masculin sur le nombre d'individus de sexe féminin :

    Sexe ratio =

    Nombre de

    sexe masculin

     
     

    Nombre de sexe féminin

    § Le temps post piqûre (TPP) qui est le temps séparant le moment de la piqûre du moment de la consultation défini par la relation suivante :

    TPP = heure à l'admission -- heure de la piqûre

    § Le pourcentage de patient d'âge < 15 ans correspondant à la proportion des patients âgés de moins de1 5 ans parmi les sujets piqués :

    Nombre de cas de piqure scorpionique = 15 ans

    Nombre total de piqure scorpionique

    % de patient d' age= 15 ans =

    n Le pourcentage de cas en classe I, c'est la proportion de la classe de gravité I par rapport aux sujets piqués des différentes classes :

    % de classe I

    Nombre de

    cas classe I

     
     
     

    Nombre de cas piqués (classe I + classe II + classe III)

    n Le pourcentage de cas en classe II c'est à dire la proportion de la classe de gravité II par rapport aux sujets piqués des différentes classes :

    % de classe II

    Nombre de

    cas classe II

     
     
     

    Nombre de cas piqués (classe I + classe II + classe III)

    n Le pourcentage de cas en classe III, c'est la proportion de la classe de gravité III par rapport aux sujets piqués des différentes Classes :

    % de classe III

    Nombre

    Nombre de cas classe III

    de cas piqués (classeI + classeII + classeIII)

    n Le taux d'envenimation signifiant la proportion des sujets envenimés (classe II et classe III) parmi les sujets piqués (classe I, II et III) durant la période de surveillance :

    Taux

    d'

    envenimation

    =

    Nombre de

    cas (classeII

    + classeIII)

     
     
     
     

    Nombre de cas piqués (classeI + classeII + classeIII)

    n Le taux de létalité spécifique par envenimation qui est la proportion des sujets décédés parmi les sujets envenimés (classe II et III) durant la période de surveillance :

    Taux de létalité par envenimation

    Nombre de cas envenimés (classes II + III)

    piqure

    Nombre de

    décès par

    scorpionique

    =

    n Le taux de létalité spécifique aux enfants de moins de 15 ans équivalent à la proportion des sujets de moins de 15 ans décédés parmi les sujets piqués âgés de moins de 15 ans :

    Taux de létalité

    spécifique

    aux enfants = 15ans =

    Nombre de

    décès par

    piqure

    scorpionique

    15 ans

    =

    Nombre total de piqués = 15 ans

    n Le taux de létalité général par piqûre de scorpion, c'est la proportion des décès parmi les sujets piqués sur le nombre total des piqures de scorpion au cours de la période de surveillance :

    scorpionique

    des piqures scorpioniques

    Taux de létalité général =

    Nombre de décès par piqure

    Nombre total

    n Le taux de létalité hospitalière correspondant à la proportion des décès parmi les sujets hospitalisés au cours de la période de surveillance :

    Taux de létalité hospitalière =

    Nombre de décès

    Nombre total des cas hospitalisés

    n Le taux de mortalité général indiquant le rapport du nombre de décès survenus pendant une période donnée (en général une année) sur le nombre total d'habitants pendant la même période :

    Nombre de

    décès par piqure Population totale

    scorpionique

    Taux de mortalité général =

    n Le pourcentage de patients hospitalisés qui est le nombre de sujets hospitalisés sur le nombre total de sujets piqués :

    % de cas hospitalisés =

    Nombre de cas hospitalisés

    Nombre total de piqués

    n Le pourcentage de traitement correspondant au nombre de piqués traités (T1 + T2) parmi la totalité des piqués :

    % de traitement

    =

    Tl +T2

     
     

    TO + Ti + T2

    T0= nombre de cas piqués non traités

    T1= nombre de cas piqués qui ont reçu un traitement symptomatique des signes locaux T2= nombre de cas piqués qui ont reçu un traitement symptomatique des signes généraux

    n Le pourcentage de piqués non traités est la proportion des piqués qui n'ont pas été traités (T0) parmi la totalité des patients piqués :

    % de patients non traités

    TO

     
     

    n Le pourcentage des cas à évolution favorable est la proportion des piqués ayant évolué favorablement (E1) parmi le nombre total des sujets piqués :

    % de cas à évolution favorable =

    El

     

    Nombre total de

    piqués

    L'adéquation de référence, c'est le nombre de sujets hospitalisés sur le nombre total de patients référés. Son intérêt est de connaître la proportion de sujets hospitalisés parmi ceux qui ont été référés et par conséquent avoir une idée sur la nécessité d'une référence :

    Adéquation de référence =

    Nombre des

    hospitalisés

    Nombre des

    cas référés

    Chapitre 3 :

    Profil épidémiologique des piqûres

    et des envenimations scorpioniques :

    Analyse des registres de la délégation

    médicale de Beni Mellal

    Résultats

    Dans ce chapitre seront présentées les caractéristiques épidémiologiques de 8340 cas de piqûres et envenimations scorpioniques. Ces cas sont répartis au niveau de trois structures sanitaires de la province de Beni Mellal (les deux polycliniques de santé publique de Tadla et Fkih Ben Salah et l'hôpital provincial de Beni Mellal) pendant la période de 2002 à 2007.

    I-Etude descriptive des caractères épidémiologiques et cliniques

    1-Description générale de la population étudiée

    Le tableau ci-après représente les résultats descriptifs des variables étudiées des patients piqués au niveau de la province de Beni Mellal et qui se sont présentés au niveau des trois structures sanitaires étudiées.

    Tableau I: Caractéristiques des patients piqués en fonction des structures sanitaires

     

    Fkih Ben Salah

    Tadla

    Beni Mellal

    Total

    Sexe

    Masculin

    Féminin

    Sexe ratio (M/F)

    1209
    1590
    0,76

    776
    960
    0,80

    1869
    1936
    0,97

    3854
    4486
    0,9

    Age moyen en année

    28,50 #177; 17,33*

    29,04 #177; 18,31*

    25,15 #177; 18,47*

    26,54 #177; 18,42*

    % d'enfants = 15ans

    21,3

    25,7

    38,1

    30

    TPP moyen (heure)

    1,46 #177; 1,79*

    1,88 #177; 2,46*

    1,59#177; 1,81*

    1,65 #177; 2,08*

    Classe à l'admission

     
     
     
     

    Classe I

    2706

    1355

    2607

    6668

    Classe II

    45

    70

    557

    672

    Classe III

    4

    11

    258

    273

    Evolution

     
     
     
     

    Guérison

    1409

    850

    2702

    4961

    Décès

    0

    0

    35

    35

    * Ecart type

    Les piqûres scorpioniques sont notées aussi bien chez les femmes que chez les hommes au niveau de ces trois structures sanitaires avec une moyenne d'âge de 26,54 #177; 18,42 ans. Les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans sont touchés dans 30% et c'est l'hôpital provincial de Beni Mellal qui a enregistré la proportion la plus élevée. Pour le temps post piqûre (TPP), temps séparant le moment de la piqûre du moment de la consultation, les résultats montrent que le temps moyen est de 1,65 #177; 2,08 heures. Par ailleurs, la majorité des patients sont admis en classe I au niveau de ces trois structures sanitaires. De même, la majorité des cas ont évolué favorablement contre 35 cas qui ont malheureusement évolué défavorablement.

    2- Distribution des piqûres selon les caractères étudiés

    2-1- Distribution des piqûres selon la structure sanitaire

    La répartition des patients piqués par le scorpion selon les structures sanitaires est représentée sur la figure 1.

    n=8340

    20,8%

    Tadla

    n=1736

    Beni Mellal

    n=3805

    Fkih Ben Salah

    n=2799

    33,6%

    45,6%

    Fieure 1: Répartition des piqués selon la structure sanitaire

    Comme on le voit, c'est l'hôpital provincial de Beni Mellal qui a enregistré le taux le plus élevé des piqûres et envenimations scorpioniques (45,6% des cas) suivi de la polyclinique de Fkih Ben Salah (33,6% des cas) et la polyclinique de Tadla (20,8% des cas).

    2-2- Distribution des piqûres selon l'année

    La figure 2 illustre la répartition annuelle des piqûres et des envenimations scorpioniques allant de 2002 à 2007.

    2002 2003 2004 2005 2006 2007

    2000

    1800

    1600

    1400

    1200

    1000

    400

    200

    600

    800

    0

    0,85

    837

    1226

    1,22

    1,11

    1127

    1845

    1,6

    1,4

    1,31

    1,2

    1

    0,8

    0,6

    1924

    1381

    0,4

    0,2

    0

    2

    1,8 1,85

    1,8

    Fieure 2 : Répartition des piqûres au cours des années

    Le nombre annuel de piqués commence à augmenter de façon importante à partir de 2002, ceci concide avec la campagne de sensibilisation. Cette augmentation atteint un maximum en 2006 pour diminuer en 2007.

    En outre, les incidences des piqûres de 2002 à 2007 sont respectivement de 0,85%0, 1,22 %0, 1,11%0, 1,8%0, 1,85%0 et 1,31%0 avec une moyenne de 1,36%0.

    2-3- Distribution des piqûres scorpioniques selon les mois

    La distribution de l'ensemble des piqûres scorpioniques étudiées selon les mois est schematisée par la figure 3.

    2091 2075

    n=8340

    953

    795

    588

    354

    173

    149

    2200

    2000

    1800

    1600

    1400

    1200

    1048

    28 45

    41

    0

    1000

    800

    600

    400

    200

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

    Figure 3: Répartition des piqûres scorpioniques selon les mois

    La majorité des piqûres s'observent durant les mois d'été, avec des pics au niveau du mois de juillet et août comme le montre la figure 3. Ceci coïncide avec la période chaude où l'activité du scorpion est maximale.

    2-4- Distribution des piqûres selon l'heure de la journée

    Le scorpion est un animal nocturne. En effet, les données montrent que les piqûres surviennent à tout moment de la journée avec un maximum le soir entre 18 heures et 6 heures du matin (soit 60%).

    Pour préciser la période la plus sensible, nous avons subdivisé le jour en 8 périodes comme le montre la figure 4.

    1400

    40%

    585

    402

    3

    356 77

    n=5605

    ]6h-18h]

    1200

    ]18h-6h]

    n=3349

    n=2256

    1196

    1165

    60%

    1000

    831

    800

    694

    600

    400

    200

    0

    ]6-9] ]9-12] ]12-15] ]15-18] ]18-21] ]21-24] ]24-3] ]3-6] Période (heure)

    Fieure 4 : Répartition des piqués selon la période de la piqûre

    Comme on le voit sur la figure, 42,1% des cas sont survenus entre 18 heures et 24 heures, 27,2% des cas entre 6 heures et 12 heures puis 17,6% des cas entre 24 heures et 6 heures et enfin 13% des cas entre 12 heures et 18 heures.

    2-5- Distribution des piqués selon le sexe

    La répartition des patients piqués en fonction de leur sexe est donnée comme suit :

    n=8340

    n=4486

    Féminin

    n=3854

    Masculin

    46%

    54%

    Fieure 5 : Répartition des piqués selon le sexe

    Il ressort de la figure 5 que notre échantillon est constitué de 4486 patients de sexe féminin
    soit 54% et de 3854 patients de sexe masculin soit 46%. On note que le sexe féminin est plus
    touché par rapport au sexe masculin, avec un sexe ratio (masculin / féminin) de 0,9.

    Le test de ÷2 donne une valeur de 48,5 hautement significative (p<0,001), ceci montre qu'il y a une prédominance de piqûres chez le sexe féminin.

    2-6- Distribution des piqués selon l'âge

    Parmi les 8340 cas déclarés, l'âge en année est noté chez 6026 cas seulement. Dans les fiches de 1888 cas, il y a seulement soit > 15 ans ou bien =15 ans.

    Nous avons subdivisé l'âge en dix classes représentées dans l'histogramme de la figure 6. De même nous avons ainsi classé nos patients selon deux classes d'âge uniquement (> 15 ans ou < 15 ans) qui sont indiqués dans le camembert (Figure 6).

    n=6026

    1000

    70%

    802

    390

    800

    600

    400

    Classes d'age (ans)

    ]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] ]50-60] ]60-70] ]70-80] ]80-90] >90

    n=7914

    1453

    30%

    1336

    m=26,54 #177; 18,42

    = 15ans

    n=2401

    1600

    1400

    1200

    1135

    >15ans

    n=5513

    616

    223

    51

    17 3

    200

    0

    Figure 6: Répartition des piqués selon les classes d'âge

    Il apparait que toutes les tranches d'âge sont touchées par cette affection avec un âge moyen de 26,54 #177; 18,42 ans. De plus, les classes d'âge les plus répandues sont celles observées chez les enfants et les jeunes adultes.Ceci peut être du au recensement général de la population qui est caracterisée par un profil démographique extrêmement jeune.

    D'autre part, la comparaison entre les deux tranches d'âge (> 15 ans ou < 15 ans) permet de montrer que 70% des piqués sont des adultes et 30% des enfants.

    2-7- Distribution des piqués selon le temps post piqûre

    Le temps post piqûre est le temps séparant le moment de la piqûre du moment de la consultation. Les résultats de notre étude sont schématisés par la figure 7.

    5%

    n=5394

    =3h

    [2-3h[

    n=265

    n=265

    23%

    [1-2h[

    n=1235

    [0-1h[

    n=3629

    67%

    5%

    Figure 7 : Répartition des piqués selon le temps post piqûre

    Parmi les 8340 cas déclarés, le TPP n'est signalé que pour 5394 cas. Ces résultats indiquent que 67% des patients piqués sont arrivés à une structure sanitaire dans un délai ne dépassant pas une heure. Cela s'explique par la sensibilité des patients au danger de la piqûre de scorpion. Seulement 5% des cas sont arrivés dans un délai supérieur ou égal à 3 heures.

    2-8- Distribution des piqués selon les classes à l'admission

    La répartition des cas déclarés selon l'état de gravité des patients piqués est donnée par la figure ci-dessous.

    3,6%

    n=7613

    8,9%

    Classe III

    n=275

    Classe II

    n=675

    Classe I

    n=6663

    87,5%

    Figure 8 : Répartition des piqués selon les classes à l'admission

    Il est à noter que 87,5% des patients piqués sont admis en classe I (présence d'un ou de plusieurs signes locaux), 8,9% de cas en classe II (présence d'un ou de plusiers signes généraux d'envenimations scorpioniques) et 3,6% en classe III (détresse vitale cardiocirculatoire, respiratoire ou neurologique). Les deux dernières classes présentent 12,5% des cas, cette fréquence correspond au taux d'envenimation.

    2-9- Distribution des piqués selon la durée d'observation

    Le nombre de cas valide pour la durée d'observation est de 3307. Les résultats de la figure 9 mettent en evidence une augmentation marquée des patients qui sont retenues en observation pendant une durée de 4 heures. La durée moyenne d'observation est de 2,92 #177; 1,31 heures. Cette durée est conforme avec celle proposée par le CAPM dans la conduite à tenir pour détecter n'importe quels signes généraux liés à l'envenimation.

    .

    n=3307

    358

    1489

    m=2,92 #177; 1,31 heures

    742

    480

    223

    9 6

    1800

    1600

    1400

    1200

    600

    400

    200

    0

    1000

    800

    [0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ [4-5[ [5-6[ =6 Durée d'observation (heure)

    Figure 9: Répartition des piqués selon la durée d'observation

    Pour connaitre la relation entre le temps post piqûre et la durée d'observation, la figure 10 montre que plus le temps post piqûre diminue plus la durée d'observation augmente, alors que cette dernière est inversement proportionnelle avec le temps post piqûre. En effet, le calcul du coefficient de corrélation revèle une valeur de -0,03 avec p= 0,44 non significative.

    Figure 10 : Corrélation entre la durée d'observation et le TPP

    2-10- Distribution des piqués selon le traitement

    La figure ci-après représente la distribution des piqués en fonction du traitement.

    n=1601

    18%

    Traités n=288

    Non traités

    n=1313

    82%

    Figure 11 : Répartition des piqués selon le traitement

    On constate que 82% des patients piqués n'ont pas reçu de traitement. Ce pourcentage est proche de celui rapporté dans la stratégie (90%).

    2-11- Distribution des piqués selon la référence et l'hospitalisation

    La distribution des patients piqués selon la référence et l'hospitalisation est résumée dans le tableau suivant :

    Tableau II : Répartition des piqués selon la référence
    et l'hospitalisation

     

    n

    %

    Total

    Référence Référé

    Non référé

    1653
    5036

    25
    75

    6689

    Hospitalisation Hospitalisé

    Non hospitalisé

    710
    2141

    25
    75

    2851

    Les patients non référés sont plus nombreux que ceux référés. Les premiers représentent 75% tandis que les seconds constituent 25%. De plus, les patients référés sont référés par la structure sanitaire de Tadla et Fkih Ben Salah ou par d'autres structures vers l'hôpital provincial de Beni Mellal qui est la structure de référence. L'adéquation de référence est de 43%. Si la stratégie est bien maîtrisée par le personnel medical ce pourcentage devrait être de 100% afin de reduire les dépenses sanitaires.

    Ainsi que le montrent les résultats du tableau, 25% des patients piqués sont hospitalisés et 75% ne le sont pas. Pour comparer entre les envenimés et les hospitalisés, le nombre de patients hospitalisés est de 710 et le nombre de patients envenimés est de 950 donc 710/950=0,75, c'est-à-dire que 75% des envenimés seulement sont hospitalisés. Conformément à la conduite à tenir du CAPM (Annexe VII), les sujets envenimés classe II sans signes de gravité ne doivent pas être hospitalisés.

    2-12- Distribution des piqués selon l'évolution

    La figure ci-dessous montre la répartition des piqués selon leur évolution.

    Décès

    n=35
    1%

    Guérison
    n=4961

    99%

    n=4996

    Fieure 12 : Répartition des piqués selon l'évolution

    Comme on le voit sur cette figure, la quasitotalité (99%) des patients piqués sont guéris contre uniquement 1% de patients qui sont décèdés.

    Le calcul des taux de létalité général et de létalité par envenimation donne respectivement 0,42% et 3,68%.

    II- Distribution des différentes caractéristiques selon l'évolution 1- Evolution en fonction des structures sanitaires

    On remarque à partir de la figure 13, que l'effectif des guérisons est plus élevé au niveau de l'hôpital provincial de Beni Mellal (2702 cas) par rapport aux polycliniques de Fkih Ben Salah (1409 cas) et Tadla (850 cas). Pour les décès, on remarque également que les 35 cas de décès sont enregistrés à l'hôpital provincial de Beni Mellal. Cette différence peut s'expliquer par le taux de référence vers l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    2500

    2000

    3000

    1500

    1000

    500

    0

    2702

    35

    1409

    850

    n=4996

    Guérison

    Décès

    Beni Mellal Fkih Ben Salah Tadla

    Figure 13: Evolution des piqués en fonction des structures sanitaires

    En effet, l'analyse de variance de l'évolution des piqués en fonction des structures sanitaires montre une différence hautement significative (F=14,62 ; p< 0,001). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre qu'il y a deux groupes : le groupe (a) constitué de patients de Tadla et Fkih Ben Salah, leur évolution est en général favorable et le groupe (b) constitué de patients de la structure sanitaire de Beni Mellal dans lequel 35 cas de décès sont signalés.

    2- Evolution en fonction des mois

    Les résultats de l'évolution des patients piqués et du taux de létalité selon les mois sont consignés sur la figure 14 et le tableau III.

    n=4996

    11

    1249

    3

    1

    19 21

    101

    205

    70 14

    1

    1187

    8

    6

    5

    552

    543

    638

    362

     
     

    12
    10

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8

     
     
     
     
     
     

    6

     
     

    4

     
     
     
     
     
     

    2

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1400

    1200

    1000

    800

    600

    200

    0

    400

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

    Fieure 14: Evolution des piqués en fonction des mois

    Ces résultats montrent que le nombre maximal de guéris est observé en mois de juillet et août avec respectivement 1249 et 1187 cas de piqûres et envenimations scorpioniques. Par contre, le nombre élevé de décès (soit 11 cas) est enregistré au mois d'avril avec un taux de létalité de 3,1%. Ceci est du à l'activité du scorpion qui commence à partir du mois de mars suite à l'augmentation de la chaleur dans la province de Beni Mellal, alors que la population ne fait pas encore attention à cette période.

    En effet, l'analyse de variance de l'évolution des piqués en fonction des mois montre une différence hautement significative (F= 7,22 ; p<0,001).

    La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre qu'il y a trois groupes : le groupe (a) : constitué de patients piqués en mois d'avril, le groupe (ab) ne diffère ni de groupe (a) ni de groupe (b) constitué de patients piqués en mois de mars et le groupe (b) constitué de patients piqués pendant les autres mois de l'année.

    Tableau III : Taux de létalité en fonction des mois

    Mois

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    Taux de létalité

    0

    0

    1,73

    3,1

    0,12

    0,57

    0,38

    0,24

    0

    0

    0,67

    0

    ( %)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3- Evolution en fonction du sexe

    La distribution des patients piqués en fonction de leur évolution et leur sexe est schématisée sur la figure 15.

    n=4996

    Féminin Masculin

    n=9

    Décès

    n=26

    Guérison

    n=2220

    n=2741

    Fieure 15 : Evolution des piqués selon leur sexe

    Le sexe ratio (M/F) est de 0,8 en faveur du sexe féminin chez les patients à évolution favorable par rapport aux patients décédés, il est de 2,9 et en faveur du sexe masculin.

    Le test de x2 donne une valeur de 12,28 hautement significative avec p<0,001, ceci montre que les deux variables sexe et évolution sont liées.

    4- Evolution en fonction des classes d'âge

    La figure ci-après donne la répartition de l'évolution des piqués selon les classes d'âge.

    35

    854

    963

    741

    530

    400

    n=3962

    900

    800

    700

    600

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    1000

    29

    13 3

    242

    152

    Décès

    Guérison

    ]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] ]50-60] ]60-70] ]70-80] ]80-90] >90 Classes d'age (ans)

    Fieure 16: Evolution des piqués selon les classes d'âme

    Il ressort de cette figure que la classe des enfants d'âge inférieur ou égal à 10 ans a enregistré le nombre total de décès soit 35 cas. Ceci nous a ramené à redistribuer les classes des enfants et de jeunes adultes afin d'avoir plus de précision sur la mortalité chez les enfants et nous avons regroupé les résultats de cette nouvelle distribution sur la figure 17.

    Chapitre 3 : Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques : Analyse des registres de la délégation médicale de Beni Mellal

    Classes d'age (ans)

    ]0-1] ]1-2] ]2-5] ]5-10] ]10-15] ]15-20] ]20-30]]30-40] ]40-50] >50

    800

    n=3962

    700

    600

    8

    13

    4

    431

    54

    51

    41

    1

    1

    16

    89

    4

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    13

    3

    17

    Décès

    Guérison

    732

    534

    401

    Finture 17: Evolution des piqués selon les classes d'ânte

    Les résultats montrent que le nombre le plus élevé de guérisons est retrouvé chez la classe d'âge 20-30 ans avec 732 cas.

    Pour ce qui est des décès, on remarque un nombre important de cas chez les deux classes d'âge 2-5 ans et 5-10 ans avec 26 cas de décès. Cela est dû autant au plus faible volume de distribution du venin chez l'enfant, qu'à une moindre résistance de leur part, comme d'ailleurs chez le sujet âgé. Par conséquent, le taux de létalité est de 13,1% chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 10 ans (Tableau W).

    Tableau IV: Taux de létalité en fonction des classes d'ante

    Age
    (année)

    ]0-1]

    ]1-2]

    ]2-5]

    ]5-10]

    ]10-15]

    ]15-20]

    ]20-30]

    ]30-40]

    ]40-50]

    >50

    Taux de
    létalité

    3,3%

    5,2%

    2,7%

    1,93%

    0%

    0%

    0%

    0%

    0%

    0%

    L'analyse de variance des classes d'âge en fonction de l'évolution révèle une différence hautement significative avec F= 17,12 et p< 0,001.

    La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre cinq groupes différents :

    le groupe (a) constitué par les individus dont l'âge est supérieur à dix ans, on observe que le taux de létalité est nul, le groupe (b) constitué par les enfants dont l'âge est compris entre 5 et 10 ans où le taux de létalité est de 1,93%, le groupe (bc) ne diffère ni du groupe (b) ni du groupe (c) constitué par les enfants dont l'âge est compris entre 2 et 5 ans où le taux de létalité est de 2,7%, le groupe (c) constitué par les enfants d'âge inférieur ou égal à un an avec un taux de létalité de 3,3% et le groupe (d) constitué par les nourrissons d'âge entre 1 et 2 ans où le taux de létalité est de 5,2%.

    Classes à l'admission

    7,147 6,649-7,682

    Classe I 0 3891

    Classe III 14 150

    2,147 1,065- 4,326

    Classe II 21 483

    Variables Décès Guérison RR IC.95%

    Classes II et III 35 633

    5- Evolution en fonction des classes à l'admission

    Les résultats de l'étude de l'évolution en fonction des classes à l'admission sont donnés par la figure 18.

    1000

    3891

    4000

    n=4559

    3500

    3000

    Guérison

    Décès

    2500

    2000

    1500

    150

    21 14

    500

    0

    I II III Classes à l'admission

    483

    Figure 18: Evolution des piqués selon les classes à l'admission

    Le nombre maximal de décès est noté chez les patients admis en classe II (soit 21 cas), avec un taux de létalité de 3,11%. Ceci pourrait s'expliquer par l'évolution des patients de classe II en classe III. A souligner que le taux de létalité maximal est enregistré chez les patients de classe III (5,09%) (Tableau V).

    Tableau V: Taux de létalité en fonction des classes à l'admission

    Classes à l'admission

    I

    II

    III

    Taux de létalité (%)

    0

    3,11

    5,09

    L'analyse de variance de ces résultats montre qu'il y a une liaison hautement significative, entre les classes à l'admission et l'évolution (F=124,6 et p<0,001). Puisque la différence est significative, ces résultats nous ont permis de faire des analyses plus approfondies par le calcul du risque relatif (Tableau VI).

    Tableau VI: Les risques relati fs de décès par classe à l'admission

    Les résultats montrent que la classe à l'admission conditionne l'évolution du patient envenimé. En effet, le risque de décès est 7 fois plus élevé chez les patients qui sont admis en classes II et III que chez ceux qui sont admis en classe I.

    6- Evolution en fonction du temps post piqûre

    1699

    4

    625

    2

    135

    1

    n=2608

    141

    1

    1800

    1600

    1400

    1200

    1000

    800

    600

    400

    200

    0

    Guérison

    Décès

    [0-1h[ [1-2h[ [2-3h[ 3h Temps post piqure (heure)

    Fieure 19: Evolution des piqués selon le temps post piqûre

    L'évolution des patients piqués selon le temps post piqûre montre que le temps post piqûre est mentionné juste chez 8 décès. On note d'après cette figure que le maximum de décès (4 cas), est observé pour les patients qui sont arrivés à la structure sanitaire dans un délai ne dépassant pas une heure. En effet, l'analyse de variance de l'évolution en fonction du temps post piqûre révèle une différence non significative (F= 0,61; p= 0,6).

    7- Evolution en fonction de la référence

    Tous les patients décédés sont observés au niveau de l'hôpital provincial de Beni Mellal. Selon la figure 20, on peut dire que parmi ces décès, 14 cas sont référés par une autre structure sanitaire vers l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    Ainsi, le test de ÷2 donne une valeur de 13,15 hautement significative avec p< 0,001, ce qui montre que ces deux variables sont liées.

    n=4390

    Chapitre 3 : Profil épidémiologique des piqûres et des envenimations scorpioniques : Analyse des registres de la délégation médicale de Beni Mellal

    3488

    2000

    Non référés

    1500

    872

    Référés

    16 14

    0

    3500

    3000

    2500

    1000

    500

    Guérison Décès

    Fieure 20: Evolution des piqués selon la référence

    8- Evolution en fonction de l'hospitalisation

    L'évolution de patients piqués en fonction de l'hospitalisation (Figure 21) montre que l'hospitalisation est mentionnée juste chez 29 décès parmi les 35 cas de décès déclarés.

    1868

    2000

    n=2444

    1800

    1600

    1400

    1200

    1000

    547

    800

    600

    11 18

    400

    200

    0

    Non hospitalisés Hospitalisés

    Guérison Décès

    Fieure 21: Evolution des piqués selon l'hospitalisation

    Suivant les résultats de cette figure, on note que 18 cas de décès sont hospitalisés et 11 cas de décès ne le sont pas. Par contre les 6 autres décès, leur hospitalisation n'a pas été précisée. On peut dire que ces 11 cas hospitalisés sont venus à l'hopital dans un état grave et ont trouvé la mort au service des urgences avant leur transfert vers le service de réanimation.

    Le test de ÷2 donne une valeur de 25 hautement significative avec p< 0,001, c'est-à-dire que l'hospitalisation dépend de l'évolution des patients piqués.

    III- Distribution des différentes caractéristiques selon les années 1- Distribution des piqûres en fonction des structures sanitaires et des années

    La figure 22 montre la distribution des piqués selon les structures sanitaires et les années.

    n=8340

    Tadla

     
     

    2002 2003 2004 2005 2006 2007

    Fkih Ben Salah

     

    Beni Mellal

    0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000

    Fieure 22: Répartition des piqués selon les structures sanitaires et les années

    D'après cette figure, on constate que l'hôpital provincial de Beni Mellal a reçu plus de patients piqués par rapport aux autres structures sanitaires quelque soit l'année.

    2- Distribution des piqûres en fonction des mois et des années

    La figure ci-après indique que les piqûres scorpioniques sont observées au cours de l'année avec un nombre important en été et surtout en juillet et août pour ces six années d'étude.

    De même, la fréquence des piqûres pendant ces deux mois est de 48,38% en 2002, 47,3% en 2003, 56,07% en 2004, 38,9% en 2005, 49,8% en 2006 et 63,2% en 2007. Ceci est du à l'activité élevée du scorpion pendant la saison estivale.

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    488

    408

    385

    358 359

    316 316

    292 288

    229

    176

    115 158

    144

    127

    238

    307

    241

    102

    242

    215

    183

    111

    100 69 50

    5518 11

    1à 15

    1

    10

    3 3 25 726

    22

    9

    65

    39 64

    109 105

    11

    53

    48

    17

    96 86

    151

    7

    104

    42

    16

    11

    55

    n=8340

    551

    165

    140

    4 6

    7

    22

    600

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

    Fieure 23: Répartition des piqués selon les mois et les années

    3- Distribution des piqués en fonction du sexe et des années

    n=8340

    1200

    1030

    1000

    4

    40532

    1017

    894

    828

    800

    725

    647

    637

    656

    579

    600

    490

    400

    Masculin

    Féminin

    200

    0

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    Fieure 24 : Répartition des piqués selon leur sexe et les années

    ]0-1] ]1-2] ]2-5] ]5-10] ]10-15] ]15-20]]20-30] ]30-40]]40-50] >50

    Classes d'age (ans)

    4- Distribution des piqués en fonction des classes d'âge et des années

    La répartition des piqués selon les classes d'âge et les années montre que les six courbes ont la même allure avec un pic à la tranche d'âge 20-30 ans. Ceci pourrait s'expliquer par le recensement général de la population de 2006 qui est caracterisé par un profil démographique jeune.

    Fieure 25 : Répartition des piqués selon les classes d'âme et les années

    PROTARS D63/13 66

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    259

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    300

    n=6025

    231

    227

    172

    162

    155

    120

    108

    90

    77 87

    184

    152

    148

    148

    142139

    140

    139

    119 125

    100

    117

    112

    102

    82 101

    97

    93 100

    92

    9

    76 91

    83

    63

    72 71

    29

    44

    115

    94

    84

    89

    159

    160

    140

    129

    35

    13

    86 1316

    1

    23

    28

    2

    139

    122

    Comme illustré sur la figure 24, les piqûres scorpioniques sont observées aussi bien chez les femmes que chez les hommes quelque soit l'année, avec respectivement un sexe ratio (M/F) de 0,93, 0,89, 0,76, 0,81, 0,87 et 0,90 en 2002, 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007. Néanmoins, le test de ÷2 donne une valeur de 7,59 non significative (p= 0,18).

    En effet, l'analyse de variance de l'âge en fonction des années montre qu'il y a une différence hautement significative (F= 4,22 ; p=0,001) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre qu'il y a deux groupes : dans le groupe (a), la moyenne d'âge est de 25,58 #177; 18,57 en 2002, 26,83 #177; 18,02 en 2003, 26,01 #177; 19,03 en 2004, 26,44 #177; 18,28 en 2005 et 25,76 #177; 18,32 en 2006 proches de la moyenne générale qui est de 26,54 #177; 18,42 ans et dans le groupe (b), la moyenne d'âge est de 29,23#177; 18,46 en 2007 qui est différente de la moyenne générale.

    Pour comparer les enfants et les adultes, la figure 26 représente la distribution des piqués en fonction de ces deux tranches d'âge (<15ans et >15ans) et des années.

    n=6025

    26 74

    29 71

    2005

    31,6 68,4

    2004

    31 69

    2003

    30 70

    2002

    37,4 62,6

    515ans

    >15ans

    0% 20% 40% 60% 80% 100%

    2007

    2006

    Fimure 26: Répartition des piqués selon les deux tranches d'âme et les années

    Il ressort de celle ci le pourcentage des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans varie de 26% á 37,4% selon l'année. L'analyse de variance révèle une différence hautement significative (F=6,76 ; p<0,001) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre quatre groupe : le groupe (a) constitué de la distribution de 2002, le groupe (b) constitué de la distribution de 2003, 2004 et 2005, le groupe (bc) constitué de la distribution de 2006 et le groupe (c) constitué de la distribution de 2007.

    5- Distribution des piqués en fonction du TPP et des années

    Les résultats de la répartition des piqués selon le TPP et les années sont donnés par la figure 27.

    3500

    4000

    878

    n=5394

    Temps post piqure (heure)

    [0-1[ [1-2[ [2-3[ =3

    2007

    3000

    2006

    2005

    2004

    1016

    2500

    2000

    769

    1500

    254

    350

    393

    443

    254

    138

    56 80 84

    29 58 53 51

    82 2' 28 14 27 29

    157

    0

    21

    1000

    500

    2003

    2002

    130

    Figure 27: Répartition des piqués selon le TPP et les années

    La comparaison entre les six années a montré que l'effectif des patients arrivés à une structure sanitaire dans un délai ne dépassant pas une heure a augmenté d'une année à l'autre. Ceci pourrait être la conséquence positive des campagnes de sensibilisation de la population qui ont été menées par le CAPM depuis les années 2000.

    En effet, l'analyse de variance donne un rapport F=8,73 hautement significatif avec p<0,001 et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre que la distribution de 2002 diffère de la distribution de 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007.

    6- Distribution des piqués en fonction des classes à l'admission et des années

    Les résultats des piqués selon les classes à l'admission et les années montrent que l'effectif des piqués qui sont admis en classe I a augmenté entre 2002 et 2005 pour diminuer en 2007 selon le nombre de cas déclarés.

    Par contre, le taux d'envenimation (classes II+III) a diminué de 28,2% en 2002 à 4% en 2007. Cette diminution montre une assimilation par le personnel de santé de la différence entre piqûre simple (classe I) et envenimation scorpionique (classes II et III). En effet, la différence entre les classes à l'admission et les années montre une différence hautement significative (F= 45,45; p<0,001).

    n=7613

    Classe I Classe II Classe III

    7338

    72

    104

    60

    36 13

    938

    960

    1535

    1533

    1156

    164

    159

    18

    1600

    1400

    1200

    1000

    800

    541

    171

    42

    600

    400

    200

    0

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    Figure 28 : Répartition des piqués selon les classes à l'admission et les années

    7- Distribution des piqués en fonction de l'évolution et des années

    La répartition des piqués selon l'évolution et les années est donnée par la figure 29.

    1200

    18

    800

    10

    n=4996

    17

    1000

    862

    803

    809

    600

    7

    447

    8

    400

    6

    4

    200

    2

    1

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    0

    0

    1015 1025

    16

    14

    12

    10

    0 0

    Figure 29 : Répartition des piqués selon l'évolution et les années

    De cette figure, il apparait que le nombre de guérisons a augmenté entre 2002 et 2004 (de 803 á 1025 cas) pour diminuer en 2007. Quant au décès, le nombre de cas a diminué de façon importante entre 2002 et 2003 (de 17 á 0 cas). Ceci est dû à une meilleure prise en charge par l'hôpital et une meilleure connaissance de cette pathologie par le personnel médical. Après 2003, le nombre de décès s'est accentué jusqu'à 10 cas en 2006 pour chuter considérablement en 2007 avec aucun décès. Cette augmentation pourrait être dûe à la consultation tardive des patients lors de la piqûre scorpionique, sans oublier que cet hôpital possède un seul réanimateur qui est nécessaire en cas de détresse vitale.

    L'analyse de variance donne un rapport F=8,30 hautement significatif avec p<0,001 et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre que la distribution de 2002 diffère de la distribution de 2003, 2004 et 2007 et de la distribution de 2005 et 2006.

    En terme de létalité, l'année 2002 a enregistré le taux le plus élevé soit 2,03%.

    Tableau VII: Taux de létalité en fonction des années

    L'année

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Taux de létalité

    2,03

    0

    0,09

    0,38

    0,52

    0

    (%)

     
     
     
     
     
     

    8- Distribution des piqués en fonction du traitement et des années Sur les 8340 cas, le traitement n'est signalé que chez 1601 cas.

    n=1601

    42 10

    15 0 42

    61 105 65

    340

    102

    6

    215 604

    Non traités

    Traités

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    Fieure 30: Répartition des piqués selon le traitement et les années

    Le nombre de patients traités a augmenté de 73% en 2002 à 90% en 2007. Cette augmentation pourrait être dûe au manque de données, tel que le traitement n'est pas signalé chez tous les cas piqués. Ainsi, l'analyse de variance montre une différence hautement significative (F=20,76 ; p<0,001).

    9- Distribution des piqués en fonction de la référence et des années

    La référence semble augmentée entre 2002 et 2005, en fait ce sont les déclarations qui ont augmenté. En effet, si la structure sanitaire ne possède pas de service d'hospitalisation et qu'un patient arrive avec des signes de gravité, il est transféré vers une autre structure sanitaire.

    1200

     

    1063

    n=6689

    857

    290

    870

    253

    877

    379

    460

    600

    400

    220

    200

    0

    800

    1000

    340

    909

    171

    Référé

    Non référé

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    Figure 31 : Répartition des piqués selon la référence et les années

    L'analyse de variance révèle une différence hautement significative (F=18,33 et p<0,001) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre trois groupes : le groupe (a) constitué de la distribution de 2007, le groupe (b) constitué de la distribution de 2003, 2004 et 2006 et le groupe (c) constitué de la distribution de 2002 et 2005.

    Pour avoir plus de détails concernant les référés, nous allons voir leur répartition selon les classes d'âge et les classes à l'admission.

    9-1- Distribution des référés en fonction des classes d'âge

    892

    ]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] ]50-60] ]60-70] ]70-80] ]80-90] >90 Classes d'age (ans)

    297

    n=4893

    40

    34

    5 11 3 2

    900

    800

    700

    600

    586

    522

    500

    400

    300

    200

    100

    0

    Référés

    Non référés

    539

    25

    144

    96

    422

    79

    52

    14

    767

    Figure 32: Répartition des référés selon les classes d'âge
    Il apparaît que la plupart des référés (522 cas) sont des enfants d'âge inférieur ou égal à 10
    ans, car l'âge inférieur à 10 ans est un signe de gravité (voir CAT en Annexe VII). En effet,

    l'analyse de variance révèle une différence hautement significative (F=48,09 ; p<0,001) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre trois groupes : le groupe (a) constitué des enfants d'âge inférieur ou égal á 10 ans, le groupe (ab) ne diffère ni du groupe (a) ni du groupe (b) constitué de patients d'âge entre 10 et 70 ans et le groupe (b) constitué des patients d'âge supérieur à 70 ans.

    9-2- Distribution des référés en fonction des classes à l'admission

    Les résultats de la répartition des référés en fonction des classes à l'admission sont résumés dans la figure 33 et le tableau VIII.

    4262

    4500

    4000

    3500

    3000

    n=6196

    Non référés

    Référés

    2500

    2000

    1500

    1000

    1057

    3

    257 371

    125 124

    500

    0

    I II III Classes d'admission

    Figure 33 : Répartition des référés selon les classes à l'admission
    Tableau VIII : Taux de référence spécifique à chaque classe à l'admission

    Classe à l'admission

    I

    II

    III

    Taux de référence (%)

    15,86%

    54,96%

    45,1%

    Comme le montre le tableau ci-dessus, le taux de référence est souvent élevé chez les patients admis en classe II et classe III avec respectivement 54,96% et 45,1%. En effet, si la structure sanitaire ne possède pas de service de réanimation et qu'un patient arrive avec des signes de gravité, il est envoyé vers l'hopital provincial de Beni Mellal car il risque d'évoluer vers une détresse vitale.

    En effet, le test de x2 donne une valeur de 544,48 hautement significative avec p<0,001, ceci montre que les deux variables classe d'admission et référence sont liées.

    On note également qu'il y a un nombre important de référés en classe I (15,86%) malgré qu'ils ne présentent que des signes locaux de la piqûre scorpionique (Tableau VIII).

    10- Distribution des piqués en fonction de l'hospitalisation et des années

    Selon la figure 34, on constate une diminution importante du nombre de patients hospitalisés entre 2002 et 2004. Cette diminution révèle une rationalisation de la prise en charge, grâce à l'existence d'un arbre de décision clair et facile à appliquer. Après 2004, on note une augmentation en 2006 selon le nombre de déclaration suivi d'une chute importante en 2007. De plus, l'effectif de patients non hospitalisés a diminué entre 2002 et 2003 puis, il s'est accentué jusqu'à 810 cas en 2004 pour rediminuer de nouveau jusqu'à 2007.

    Ainsi, la différence entre l'année et l'hospitalisation montre une différence hautement significative (F= 108,08; p<0,001).

    810

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année

    900

    477

    136

    359

    190 208

    26

    n=2851

    Non hospitalisés

    Hospitalisés

    57

    54

    800

    700

    600

    500

    400

    230

    300

    203

    200

    101

    100

    0

    Figure 34: Répartition des piqués selon l'hospitalisation et les années

    10-1- Distribution des hospitalisés selon les classes d'âge

    Les résultats de la répartition des hospitalisés selon les classes d'âge sont reportés sur la figure 35.

    ]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] ]50-60] ]60-70] ]70-80] ]80-90] >90 Classes d'age (ans)

    Hospitalisés

    24

    Non hospitalisés

    n=2477

    80

    19

    103 5 2

    327

    400

    455

    126

    358

    63

    34

    179

    34

    111

    28

    500

    450

    400

    350

    300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    Figure 35 : Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge

    Comme le montrent les résultats de la figure 35, le nombre maximal des hospitalisés est observé chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 10 ans avec 400 cas. L'analyse de variance donne une valeur de 47,50 hautement significative avec p<0,001 et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre trois groupes :

    Le groupe (a) constitué par les enfants d'âge inférieur ou égal á 10 ans, le groupe (ab) constitué par les patients d'âge entre 10 et 20 ans et ceux d'âge entre 50 et 80 ans et le groupe (b) constitué par les patients d'âge entre 20 et 50 ans et ceux d'âge supérieur à 80 ans.

    10-2- Distribution des hospitalisés selon les classes à l'admission

    La distribution des hospitalisés selon les classes à l'admission est donnée par la figure suivante :

    Non hospitalisés Hospitalisés

    I II III Classe à l'admission

    2000

    1827

    116 133

    n=2666

    404

    151

    35

    1800

    1600

    1400

    1200

    1000

    800

    600

    400

    200

    0

    Figure 36: Répartition des hospitalisés selon les classes à l'admission

    Les résultats de cette figure montrent que le maximum des cas hospitalisés concerne les patients admis en classe II (soit 404 cas) suivi par ceux admis en classe III (soit 151 cas). Quand aux patients de classe I, 116 cas sont hospitalisés. Ceci pourrait être du au problème de l'hiérarchisation de l'état clinique du patient par le personnel médical.

    Le test de ÷2 donne une valeur de 1404,73 hautement significative avec p<0,001, ce qui montre que les deux variables classe à l'admission et hospitalisation sont dépendantes.

    Discussion

    Durant la période où s'est déroulée notre étude de 2002 à 2007, nous avons collecté 8340 cas de piqûres et envenimations scorpioniques au niveau de trois structures sanitaires de la province de Beni Mellal, ce qui représente une incidence moyenne de 1,36%0. Ce chiffre n'est malheureusement pas conforme avec les données réelles. Il ne reflète pas la gravité du problème comme il est vécu au sein de la province, car il ne concerne qu'une partie de la population qui a pu consulter au niveau de l'hôpital provincial de Beni Mellal et les deux polycliniques de Tadla et Fkih Ben Salah.

    Ce chiffre ne montre que la partie visible et cache donc la plus grande partie qui est représentée par les victimes des piqûres et des envenimations scorpioniques ayant été reçues et prises en charge au niveau des centres de santé ruraux ou des dispensaires.

    En comparant notre incidence avec les autres études faites au niveau des autres régions du Maroc (Tableau IX), on relève que l'incidence à Beni Mellal est inferieure à celle de Khouribga, de Marrakech et d'Essaouira. Contrairement aux résultats obtenus sur le plan international, l'incidence à Beni Mellal est supérieure à celle de la mer Egée en Turquie, de Santiago Del Estero en Argentine, de Colima en Mexique et de Tolima en Colombie.

    Ces comparaisons ne sont pas fiables, puisqu'elles sont faites entre des résultats d'études qui se sont déroulées pendant des périodes différentes.

    Tableau IX: Incidence dans différentes 2ones

    Zone d'étude

    Incidence (%o)

    Auteurs

    Khouribgha (Maroc)

    2,8

    Soulaymani et al., 2007c

    Marrakech (Maroc)

    3,3

    Soulaymani et al., 2007a

    Essaouira (Maroc)

    2,4

    Soulaymani et al., 2007a

    Mer Egée (Turquie)

    0,6

    Ozkan et al., 2008

    Santiago del Estero (Argentine)

    0,28

    Adolfo et al., 2003

    Colima (Mexique)

    3

    Chowell et al., 2005

    Tolima (Colombie)

    0,12

    Otero et al., 2004

    Notre série

    1,36

     

    D'autre part, nos données rejoignent en de nombreux points celles de la littérarture, notamment en ce qui concerne les caractéristiques cliniques et évolutives. Nous confirmons le caractère thermophile de cette faune (Chowell et al., 2006 ; Suhendan et al., 2007 ; Goyffon, 2002 ; Al-sadoon & Jarrar, 2003 ; Al-Asmari & Al-Saif, 2004 ; Soulaymani et al., 2007b). Les scorpions sont actifs surtout pendant les mois les plus chauds entre 18h et 6h du matin; la majorité de nos cas (50%) a été enregistrée durant les mois de juillet et août. Néanmoins, l'évolution en fonction du mois montre que le maximum de décès est enregistré au mois d'avril qui conicide avec le début de l'activité du scorpion. Ce point délimite pour la santé publique une période précise de l'année durant laquelle elle doit renforcer les moyens de prévention et de prise en charge des victimes de l'envenimation scorpionique.

    Il convient d'ajouter aussi que les scorpions entrent en hibernation dés le début de l'automne, mais de nombreuses espèces peuvent conserver un certain potentiel d'activité durant la saison froide, d'où l'existence de piqûres tout le long de l'année (Broglio & Goyffon, 1980).

    De même, les piqûres surviennent à tout moment de la journée avec un maximum le soir et en particulier entre 18 heures et 24 heures (soit 42,1%). Conformément aux données qui rapportent que les scorpions sont des animaux de moeurs nocturnes, ils s'éveillent au crépuscule et connaissent leur maximum d'activité entre 21 et 24 heures (Broglio & Goyffon, 1980). Nos résultats rejoignent les données rapportés par la littérature (Patrice et al., 2005 ; Soulaymani et al., 2007c). Cependant, l'étude de Hammoudi et ses collaborateurs (2004) en Algérie a montré que 40% de cas de piqûre surviennent pendant la matinée.

    D'après les résultats que nous avons obtenus, le pourcentage des femelles (54%) est supérieur à celui des males (46%), avec un sexe ratio de 0,9. Nos résultats rejoignent ceux rapportés dans la littérature (Soulaymani et al., 2005 ; El Oufir et al., 2008 ; Ozkan et al., 2006 ; Forrester et Stanley, 2004), le sexe féminin étant le plus touché. D'autres études ont montré l'inverse comme à Al Jouf en Arabie Saoudite (Jarrar et Al-Rowaily, 2008) et Cuernavaca à Mexico (Osnaya et al., 2001). Cette différence pourrait être dûe à la sur-représentation soit du sexe féminin ou masculin dans les structures sanitaires. Du fait que le scorpion pique au hasard ce qui fait que les deux sexes sont touchés de la même manière.

    Au niveau de la province de Beni Mellal, la moyenne d'âge de la population piquée est de
    26,54 #177; 18,42 ans, ce qui est proche de celle de Khouribga (26,7#177;18,2 ans) (Soulaymani et al.,

    2007c) et de Colima au Mexique (27,15 #177; 19,01 ans) (Chowell et al., 2006). Cet âge moyen est inférieur à celui de Para au Brésil (33,6 #177; 18,3 ans) (Pardal et al., 2003) et supérieur à celui de Sfax en Tunisie (17,5 #177; 17,7 ans) (Bouaziz et al., 2006) et de Qassim en Arabie Saoudite (23 #177; 17ans) (Saulat et al., 2007).

    Il convient d'ajouter aussi que les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans représentent 30% de patients piqués. Cette proportion varie selon la littérature on trouve par exemple, 3 1,8% à Tolima en Colombie (Otero et al., 2004), 54,1% à Sanliurfa en Turquie (Suhendan et al., 2007), 42% à Morelos en Mexique (Patrice et al., 2005) et 35,2% à Riyad en Arabie Saoudite (Al Asmari et Al Saif, 2004).

    Comme le soulignent nombre d'auteurs, la gravité est plus importante chez les enfants de moins de 15 ans et la mortalité est particulièrement importante chez les enfants de moins de 10 ans (Charrab et al., 2007 ; Chowell et al., 2006 ; Diaz et al., 2005 ; Soulaymani et al., 2007c). En effet, dans notre étude, l'évolution en fonction de l'âge montre que 100% de décès touchent des enfants de moins de 10 ans. Cette mortalité peut être expliquée par trois éléments :

    -L'immaturité des systèmes et des moyens de défense chez l'enfant.

    -Le rapport entre la dose injectée du venin et le poids corporel du patient (El amin EO. et Berair R., 1995 ; Mebs, 2002).

    - L'éloignement éventuel des structures sanitaires.

    En outre, la quantité de venin injecté est étroitement liée à l'apparition de signes de gravité et comme nous l'avons montré, l'évolution dépend de manière hautement significative de la classe à l'admission. Ainsi le risque de décès est 7 fois plus élevé chez les patients qui sont admis en classes II et III que chez ceux admis en classe I.

    Dans notre étude, la majorité des cas de piqûres scorpioniques sont admis en classe I ce qui est conforme avec la littérature (Abroug et al., 1999 ; Carmen et al., 1997 ; Hammoudi et al., 2004 ; Soulaymani et al., 2004 et 2007b). De plus, 8,9% de piqués sont admis en classe II. Ce pourcentage est supérieur à celui de la région de Khouribga et inferieur à ce qui est décrit dans la littérature dans d'autres régions (Tableau X).

    Tableau X : Comparaison de classes à l'admission avec la littérature

    Zone d'étude

    Classe I
    (%)

    Classe II
    (%)

    Classe III
    (%)

    Auteurs

    Khouribga

    93,3

    6,6

    0,1

    Soulaymani et al., 2007c

    El Kalaa Des Sraghna

    88

    11

    1

    El Oufir et al., 2008

    Cuernavaca (Mexique)

    45

    25

    30

    Osnaya et al., 2001

    Colima (Mexique)

    49,2

    33,8

    17

    Chowell et al., 2006

    Al Jouf (A.Saoudite)

    92,7

    7,3

    0

    Jarrar et Al Rowaily, 2008

    Notre série

    87,5

    8,9

    3,6

     

    D'après El Hafny & Ghalim (2002), les patients de classe I et II ont une concentration moyenne de venin circulant respectivement de 17,82 #177; 1,9 ng/ml et de 37,82 #177; 10,8 ng/ml.

    En ce qui concerne la classe III, elle représente 3,6% des cas. A l'échelle nationale, ce pourcentage est supérieur à celui de Khouribgha (0,1%) et d'El Kalaa Des Sraghna (1%). Néanmoins à l'échelle internationale, il est inferieur à celui de Cuernavaca (30%) et de Colima (17%).

    Selon la littérature, la durée moyenne pour l'apparition des signes de l'envenimation scorpionique est de 33 minutes au Maroc (Soulaymani et al., 1999), moins de deux heures en Algérie (Hammoudi et al., 2004), entre deux et quatre heures en Arabie Saoudite (Gajre et al., 1999), moins de 30 minutes au Niger (Attamo et al., 2002) et entre 5 et 30 minutes au Mexique (Dehesa et al., 1994).

    En revanche, le temps post piqûre s'avère être un élément très important qui reflète l'état du malade à l'admission et influence son évolution à la fin de sa prise en charge. Il est d'une importance capitale pour le suivi du patient, pour la décision thérapeutique à prendre et pour éliminer une éventuelle envenimation. L'absence de signes généraux après un temps post piqûre de quatre heures élimine toute possibilité d'envenimation (Soulaymani et al., 2002 ; Nouira et al., 2007), et plus le patient tarde à se présenter à une structure sanitaire, plus il évoluera d'une classe à la suivante. Nos résultats montrent que la majorité des patients ont pu consulter dans un délai ne dépassant pas une heure, soit 67%. La moyenne du TPP est de 1,65 #177; 2,08 heures, ce qui est proche du TPP (1,5 #177; 0,46 heures) rapporté par Soulaymani Bencheikh et ses collaborateurs (2007c) dans la région voisine (Khouribga).

    En outre, la prise en charge des patients classe I et classe II sans signes prédictifs de gravité (le priapisme, les vomissements, l'hypersudation, la fièvre supérieure à 39°C et l'âge inférieur à 15 ans) nécessite un traitement symptomatique des signes locaux visent à désinfecter le lieu de la piqûre et à soulager la douleur et l'observation du patient pendant un TPP de quatre heures dans un service d'urgence. Les patients classe III et classe II avec au moins un signe prédictible de gravité doivent être mis en condition pour un transfert urgent vers un service de réanimation.

    En outre, dans la province de Beni Mellal, le taux de létalité général est de 0,42%, il est inferieur à celui de Khouribga (0,7%) (Soulaymani et al., 2007c), d'El Jadida (2,57%) et d'Agadir (1,6%) (Soulaymani et al., 2007a).

    De même, le taux de mortalité est de 0,005%o, il est égal a celui de Khouribga (0,005%o) (Soulaymani et al., 2007c) mais inférieur à celui de Marrakech (0,03%o), d'Agadir (0,01%o) et d'El Kalaa Des Sraghna (0,01 8%o) (Soulaymani et al., 2007a).

    En conclusion, l'étude du registre des piqûres et des envenimations scorpioniques au niveau de la province de Beni Mellal nous a permis d'avoir une idée objective et générale sur cette pathologie dans cette région. En effet, les piqûres sont très fréquentes dans cette région conduisant à un taux d'envenimation de 12,5%. L'analyse statistique montre que l'âge et la classe à l'admission sont des facteurs influençant l'évolution des patients piqués.

    Chapitre 4 :

    Profil épidémiologique des envenimations

    scorpioniques : Analyse des dossiers

    d'hospitalisation de l'hôpital provincial de

    Beni Mellal

    Résultats

    Dans ce chapitre, nous allons présenter une étude de 178 dossiers d'hospitalisation des patients envenimés par le scorpion. Ces dossiers sont répartis au niveau du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal entre 2005 et 2007. A souligner qu'il n'y a pas de dossiers d'hospitalisation avant l'année 2005 à ce service.

    I- Etude descriptive des caractères épidémiologiques

    1-Description générale de la population étudiée

    Le tableau I représente les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives des patients hospitalisés suite à une envenimation scorpionique et qui ont été admis au niveau du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal.

    Tableau I: Caractéristiques des patients envenimés

    Les caractéristiques Variables Moyenne ou effectif

    (%)

    Age moyen

    % enfants 15 ans

    Sexe

    Masculin Féminin Sexe ratio (M/F)

    Période

    ] 6h-18h] ]18h-6h]

    Temps post piqûre moyen Milieu

    Rural

    Urbain

    13,36 #177; 13,50* ans

    123 (73%)

    107 (60%)

    71 (40%) 1,5

    52 (34%) 98 (66%) 3,35 #177; 3,65* heures

    78 (92%)

    7 (8%)

     

    Classes à l'admission Classe II

    Classe III

    130 (73%)

    47 (27%)

    Durée d'hospitalisation moyenne Evolution

    Guérison

    Décès

    12,31 #177; 11,75* heures

    136 (80%)

    33 (20%)

    * Ecart type A la lumière de ces résultats, on constate que l'âge moyen des patients hospitalisés est de 13,36 #177; 13,50 ans avec une proportion de 73% des cas enregistrée chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans. Par ailleurs, les hommes sont plus touchés que les femmes avec un

    sexe ratio de 1,5. La plupart des envenimations surviennent entre 18h et 6h du matin (66%). De plus, 92% des cas sont enregistrés dans les zones rurales. En ce qui concerne les caractéristiques cliniques, 130 cas d'envenimation sont arrivés á l'hôpital avec des signes généraux et 47 cas avec des signes de détresse vitale. Pour l'évolution, elle est favorable pour 136 cas mais malheureusement fatale pour 33 cas.

    2- Distribution des hospitalisations selon les caractères étudiés

    2-1- Distribution des hospitalisations selon l'année

    Le tableau ci-après montre la répartition des patients hospitalisés selon les années.

    Tableau II : Répartition des hospitalisés selon l'année

    Année

    Effectif

    Pourcentage

    2005

    63

    35,4

    2006

    59

    33,1

    2007

    56

    31,5

    Total

    178

    100

    De 2005 á 2007,178 cas d'hospitalisation ont été répertoriés au niveau du service de réanimation de l'hôpital provincial de Beni Mellal. Ce nombre a suivi une courbe décroissante, passant de 63 cas en 2005 à 56 cas en 2007. Cette diminution peut être dûe à la rationalisation de la prise en charge, grâce à l'existence d'un arbre de décision clair et facile à appliquer.

    2-2- Distribution des hospitalisations selon les mois

    La distribution des hospitalisations selon les mois montre une augmentation importante des patients hospitalisés en été avec un pic élevé en juillet (91cas), ce qui représente presque la moitié (51%) des hospitalisations.

    100

    91

    45

    6

    0 1 1 1

    n= 1 7 8

    18

    9

    6

    0 0

    60

    90

    80

    70

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

    Figure 1 : Répartition des hospitalisations selon les mois

    2-3- Distribution des envenimations selon l'heure de la journée

    Les envenimations scorpioniques surviennent à tout moment de la journée avec une dominance le soir et plus fréquemment entre 18 heures et 6 heures du matin (soit 66%). Cependant 34% des envenimations sont survenues entre 6 heures et 18 heures.

    Pour repérer la période la plus sensible, nous avons subdivisé le jour en 8 périodes comme le montre la figure 2.

    ]6-9] ]9-12] ]12-15] ]15-18] ]18-21] ]21-24] ]24-3] ]3-6] Période (heure)

    45

    42

    40

    34%

    ]6h-18h]

    35

    34

    66%

    n=51

    ]18h-6h]

    30

    n=98

    25

    20

    17

    15

    15

    12

    12

    10

    10

    7

    5

    0

    n=149

    Figure 2 : Répartition des envenimations selon la période

    Il ressort de cette figure que le nombre le plus élevé des envenimations est enregistré pendant la période entre 1 8 heures et 24 heures avec 51% des cas. On note aussi 19,4% des cas entre 6 heures et 12 heures puis 14,8% des cas entre 24 heures et 6 heures et enfin 14,8% des cas entre 12 heures et 18 heures.

    2-4- Distribution des hospitalisations selon l'origine et le sexe

    Les résultats de la répartition des hospitalisés selon leur origine et leur sexe sont résumés dans le tableau suivant :

    Tableau III : Répartition des hospitalisés selon leur origine et leur sexe

     

    n

    %

    Total

    x2

    Origine Urbain Rural

    7
    78

    8
    92

    85

    59,3
    (p<0,001)

    Sexe

    Masculin Féminin

    107

    71

    60
    40

    178

    7,28
    (p=0 ,007)

    Sur 178 cas, l'origine des patients n'est signalée que dans 85 cas. Les résultats du tableau III montrent que les patients hospitalisés d'origine rurale sont plus nombreux que ceux d'origine urbaine. En effet, les premiers représentent 92% tandis que les seconds ne représentent que 8% (x2=59,3 ; p<0,001). Cette différence peut être expliquée par la forte répartition des éspèces scorpioniques dans le milieu rural.

    En outre, les hommes sont plus touchés (60%) par rapport aux femmes (40%). Ainsi, le calcul de x2 montre une différence très significative entre les deux sexes (x2= 7,28 et p= 0,007). Cela peut expliquer une surreprésentation des hommes dans les séries hospitalières.

    2-5- Distribution des hospitalisations selon l'âge

    La figure 3 donne la répartition des patients hospitalisés en fonction des classes d'âge.

    6

    14

    51

    28

    Figure 3: Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge

    D'après cette répartition, l'âge moyen des patients hospitalisés est de 13,36 #177; 13,50 ans. Par contre la classe d'âge la plus touchée est celle de 2-5 ans avec 30,2% des cas.

    De plus, la comparaison entre les deux tranches d'âge (< 15 ans ou > 15 ans) permet de montrer que la majorité des hospitalisés sont des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans avec 73% des cas. Alors que les adultes ne sont touchés que dans 27% des cas.

    2-6- Distribution des hospitalisations selon le temps post piqûre

    Les résultats de la distribution des hospitalisés selon le TPP sont consignés sur la figure 4.

    n=142

    70

    60

    50

    69

    36

    40

    30

    18

    19

    20

    10

    0

    [0-1[ [1-2[ [2-3[ >3

    Temps post piqûre (heure)

    Figure 4 : Répartition des hospitalisés selon le temps post piqûre

    Tel qu'illustré dans la figure, la plupart des patients (48,5%) ont pu consulter dans un délai supérieur ou égal à 3 heures. Cela témoigne que la population n'est pas totalement sensibilisée à ce péril ou l'éloignement et la difficulté de transport vers les structures sanitaires. Seulement 18 cas (soit 12,7%) qui ont pu consulter dans un délai ne dépassant pas une heure.

    2-7- Distribution des hospitalisations selon les classes à l'admission

    La répartition des hospitalisés en fonction des classes à l'admission montre que les patients admis en classe II (avec des signes généraux d'envenimation scorpionique) sont plus nombreux que ceux admis en classe III (avec des signes de détresse vitale). En effet les premiers représentent 73% tandis que les seconds représentent 27% seulement.

    27%

    Classe III n=47

    Classe II

    n=130

    73%

    n=177

    Figure 5 : Répartition des hospitalisés selon les classes à l'admission

    2-8- Distribution des hospitalisés selon la durée hospitalisation

     

    70 60 50 40 30 20 10 0

    La figure ci-après représente la répartition des hospitalisés selon la durée hospitalisation.

    5

    0

    n=92

    16

    4

    67

    [0-12[ [12-24[ [24-36[ [36-48[ 48 Durée d'hospitalisation (heure)

    Figure 6 : Répartition des hospitalisés selon la durée hospitalisation

    On note un nombre important des patients envenimés (67 cas) soit 72,8% hospitalisés au sein du service de réanimation pour une durée inférieure à 12 heures, alors que 17,4% (16 cas) sont retenus de 12 à 24 heures, 4,3% (4 cas) de 24 à 36 heures et 5,4% (5 cas) pour une durée supérieure ou égale à 48 heures. La durée moyenne d'hospitalisation est de 12,31 #177; 11,75 heures.

    Pour connaitre la relation entre la durée d'hospitalisation et le temps post piqûre, la figure suivante montre que la durée d'hospitalisation dans certains cas varie en paralèlle avec le temps post piqûre.

    80

    75

    70

    65

    60

    55

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

    Temps post piqure

    Figure 7 : Corrélation entre la durée d'hospitalisation et le TPP

    En outre, le calcul du coefficient de corrélation entre la durée d'hospitalisation et le temps post piqûre affiche une valeur de -0,2 non significative (p = 0,06).

    2-9- Distribution des hospitalisations selon les signes cliniques

    Le tableau IV montre les signes généraux les plus fréquents chez les patients lors d'une envenimation scorpionique.

    Tableau IV : Répartition des hospitalisés selon les signes généraux

    Signes cliniques Fréquence Pourcentage

    Vomissement 142 80,2

    Hypersudation 124 70,1

    Tachycardie 104 58,8

    Fièvre 73 41,5

    Douleurs abdominales 70 39,5

    Hypertension 48 27,3

    Priapisme* 70 66

    * Ce signe est spécifique au sexe masculin

    On trouve en premier lieu les vomissements observés chez 80,2% des cas hospitalisés suivi par l'hypersudation avec 70,1%. Pour le priapisme, signe qui n'apparaît que chez le sexe masculin, ce symptôme est signalé dans 66% des hospitalisés de sexe masculin. En second lieu on constate, la tachycardie (58,8%), la fièvre (41,5%), les douleurs abdominales (39,5%) et l'hypertension (27,5%).

    2-10- Distribution des hospitalisations selon les détresses vitales

    Le tableau ci-dessous donne la répartition des hospitalisés selon les détresses vitales.

    Tableau V: Répartition des hospitalisés selon les détresses vitales

    Détresse vitale Fréquence Pourcentage

    Cardiocirculatoire 43 24,3

    Respiratoire 33 18,6

    Neurologique 26 14,7

    Les résultats obtenus mettent en évidence une prédominance de la détresse cardiocirculatoire (24,3%) suivie de la détresse respiratoire (18,6%). Alors que la détresse neurologique ne constitue que 14,7% des cas.

    Les patients hospitalisés présentent soit une seule détresse vitale soit deux détresses ou bien trois détresses à la fois pour le même patient.

    Parmi l'ensemble des patients hospitalisés, 18 cas présentent des signes de ces trois détresses vitales, 30 cas avaient les deux détresses cardiocirculatoire et respiratoire, 21 cas présentaient détresses cardiovasculaire et neurologique et 21 cas des détresses neurologique et respiratoire. Les figures 8,9 et 10 ci-dessous montrent les corrélations de ces détresses vitales entre elles. On note une forte corrélation entre la détresse respiratoire et la détresse cardiocirculatoire, avec un coefficient de corrélation r =0,74 et p< 0,001. La détresse neurologique est aussi corrélée d'une part avec la détresse cardiocirculatoire (r =0,54 ; p< 0,001) et d'autre part avec la détresse respiratoire (r =0,66 ; p< 0,001).

    Absence Présence

    Détresse vitale cardiovasculaire

    Figure 8 : Corrélation entre DVC et DVR

    Absence Présence

    Détresse vitale neurologique

    Figure 9 : Corrélation entre D VN et DVC

    Absence Présence

    Détresse vitale respiratoire

    Figure 10 : Corrélation entre DVR et DVN

    2-11- Distribution des hospitalisations selon le traitement

    Le tableau suivant montre les différentes familles thérapeutiques préconisées chez les patients hospitalisés.

    Tableau VI: Répartition des hospitalisés selon le traitement

    Famille thérapeutique

    Nom commercial

    Fréquence

    %

    Antalgique

    Doliprane

    76

    42,9

    Antiémétique

    Primperan

    43

    24,3

    Cloprame

    80

    45,2

    Analeptique cardiaque

    Dobutrex

    150

    84,7

    Adrenaline

    2

    1,1

    Antispasmodique

    Atropine

    3

    1,7

    Anti-convulsivant

    Hypnovel

    6

    3,4

    Gardenal

    3

    1,7

    Antibiotique

    Floxapen

    1

    0,6

    Anxiolytique

    Valium

    15

    8,5

    Anti-hypertenseur

    Loxen

    1

    0,6

    Anti - inflammatoire

    HSHC

    10

    5,6

    Autres

    Serum salé 9%0

    113

    63,8

    Serum glucosé 5%

    64

    36,2

    Hemacel

    1

    0,6

    O2

    38

    21,5

    Les thérapeutiques utilisées sont très diverses parmi lesquels les analeptiques cardiaques représentés par Dobutrex est préconisé chez 84,7% des cas. Par contre le sérum salé 9%0 a été administré chez 63,8% des cas et le sérum glucosé 5% chez 36,2% des cas. D'autre part, les antiémétiques comme Cloprame ont été préconisés chez 45,2% des cas, alors que Primperan a été prescrit á 24,3%. Pour les autres familles thérapeutiques, 42,9% des cas ont reçu des antalgiques principalement Doliprane et 21,5% des cas ont utilisé l'oxygénothérapie.

    2-12- Distribution des hospitalisations selon la référence

    n=1 5 1

    48%

    Référés

    n=73 n=78

    Non référés

    52%

    Figure 11 : Répartition des hospitalisés selon la référence

    Il apparaît de la figure ci-dessus que 48% des cas sont référés par d'autres structures sanitaires vers l'hôpital provincial de Beni Mellal. Cet hôpital est consideré comme la structure de référence, car il est bien équipé et possède des services de soins intensifs pour la prise en charge des patients envenimés. Les non référés représentent 52% des cas.

    2-13- Distribution des hospitalisations selon l'évolution

    La figure 12 indique la répartition des hospitalisés selon leur évolution.

    n=169

    20%

    Décès

    n=33

    Guérison

    n=136

    80%

    Figure 12 : Répartition des hospitalisés selon leur évolution

    Il ressort que 80% des patients hospitalisés sont guéris et 20% des cas sont décédés. Le taux de létalité hospitalière est de 18,5%.

    II- Distribution des différentes caractéristiques selon l'évolution

    1- Evolution en fonction de l'origine

    L'évolution des patients hospitalisés selon leur origine est illustrée par la figure13. Parmi les 33 décès, l'origine est notée chez 21 cas seulement.

    60

    53 n=81

    30

    21

     

    Guérison Décès

    20

    10

    0

    50
    40

    7

    Rural Urbain

    Figure 13 : Evolution des hospitalisés selon l'origine

    Le nombre de guérisons d'origine rurale est plus important que celui d'origine urbaine.En effet les premiers représentent 53 cas tandis que les seconds ne représentent que 7 cas. En ce qui concerne les décès, les 21 cas de décès enregistrés sont d'origine rurale, ce qui s'explique par le manque d'équipement des structures sanitaires dans les zones rurales. En effet, l'analyse de variance montre une différence significative (F =2,7 ; p= 0,01) entre l'évolution et l'origine des hospitalisés.

    2- Evolution en fonction du mois

    Les résultats de l'évolution des patients hospitalisés selon les mois sont donnés par la figure 14.

    80

    20

    3

    3

    0

    14

    74

    n=169

    13

    70

    12

    60

    10

    9

    50

    8

    40

    35

    6

    30

    2

    6 5

    12

    1

    2 3 4 5 6 7 8 9 10 Mois

    1 3

    4

    2

    0

    10

    0

    1 1

    n=52

    n=14

    n=19

    n=84

    4- Evolution en fonction des classes d'âge

    L'évolution des patients hospitalisés selon les deux tranches d'âge montre que la mortalité est observée chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans, vu que les enfants sont plus sensibles à l'envenimation scorpionique en raison de la toxine de scorpion.

    En effet, l'analyse de variance montre une liaison hautement significative entre les deux tranches d'âge et l'évolution (F =17,4 ; p< 0,001).

    = 15ans >15ans

    90

    84

    n=162

    80

    70

    60

    50

    45

    40

    33

    30

    20

    10

    0

    Décès

    Guérison

    Figure 16: Evolution des hospitalisés selon les deux tranches d'âge

    Pour préciser les classes d'âge les plus touchées, nous avons subdivisé l'âge en dix classes comme le montre la figure suivante :

    31

    21

    n=162

    4

    10

    15

    Guérison

    Décès

    4

    10

    25

    16

    3

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    33

    5

    7

    ]0-1] ]1-2] ]2-5] ]5-10] ]10-15] ]15-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] >50 Classes d'age (ans)

    Figure 17: Evolution des hospitalisés selon les classes d'âge

    De cette figure, on remarque que la classe d'âge 2-5 ans a enregistré le nombre le plus élevé de guérisons (soit 31 cas) et de décès (soit 16 cas). Quant au taux de létalité, il est maximal chez les nourrissons d'âge inférieur ou égal à 2 ans (58%) (Tableau VII).

    Tableau VII : Taux de létalité en fonction des classes d'âge

    Age
    (années)

    ]0-1]

    ]1-2]

    ]2-5]

    ]5-10]

    ]10-15]

    ]15-20]

    ]20-30]

    ]30-40]

    ]40-50]

    >50

    Taux de
    létalité

    50%

    58%

    31,3%

    10,7%

    16%

    0%

    0%

    0%

    0%

    0%

    L'analyse de variance des classes d'âge en fonction de l'évolution révèle une différence hautement significative (F= 4,23 ; p< 0,001).

    La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre trois groupes différents :

    Le groupe (a) constitué par les individus dont l'âge est supérieur à 15 ans, on observe que le taux de létalité est nul, le groupe (ab) ne diffère ni du groupe (a) ni du groupe (b) constitué par les nourrissons d'âge inférieur ou égal à un an où le taux de létalité est de 50 % et les enfants dont l'âge est compris entre 2 et 15 ans où le taux de létalité varie entre 10,7% et 31,3% et le groupe (b) constitué par les nourrissons dont l'âge est compris entre 1 et 2 ans où le taux de létalité est de 58%.

    5- Evolution en fonction des classes à l'admission

    Les résultats de l'évolution des patients hospitalisés et du taux de létalité selon les classes à l'admission sont consignés sur la figure 18 et le tableau VIII.

    120

    100

    80

    60

    40

    118

    18

    20

    0

    4

    n=169

    29

    Guérison

    Décès

    Classe II Classe III

    Figure 18: Evolution des hospitalisés selon les classes à l'admission

    D'après cette distibution, il apparaît que l'effectif des guérisons admis en classe II est
    supérieur á celui de la classe III. Par contre l'effectif de patients décédés en classe II est

    inférieur á celui de la classe III. On peut dire que ces patients de la classe III sont caractérisés par une défaillance des fonctions vitales (respiratoire, neurologique ou cardiocirculatoire) qui est la cause principale de décès. En effet, l'analyse de variance montre une liaison hautement significative, entre les classes à l'admission et l'évolution (F=129,1 ; p<0,001).

    Tableau VIII : Taux de létalité en fonction
    des classes à l'admission

    Classe à l'admission

    II

    III

    Taux de létalité (%)

    3

    61,7

    En ce qui concerne le taux de létalité, la valeur maximale est observée chez les patients admis en classe III avec 61,7%.

    6- Evolution en fonction de temps post piqûre

    La répartition de l'évolution des patients hospitalisés et du taux de létalité selon le temps post piqûre est consignée sur la figure 19 et le tableau IX.

    60

    n=141 16

    55

    50

    40

     

    30
    20

    10

    0

    [0-1h[ [1-2h[ [2-3h[ >3h TPP

    Fieure 19: Evolution des hospitalisés selon le temps post piqûre

    7

    11

    26

    10

    17

    1

    14

    4

    2

    8

    6

    0

    14

    12

    10

    Il ressort de cette figure que le nombre le plus élevé de décès (soit 14 cas) est retrouvé chez les patients qui ont consulté dans un délai supérieur ou égal à 3 heures. Néamoins, le taux de létalité maximal est repéré chez les patients qui ont pu consulter dans un délai ne dépassant pas une heure. A noter que l'effectif des patients dans la période qui ne dépasse pas une heure est faible par rapport au nombre de décès, c'est pour cela le taux de létalité est plus élevé.

    L'analyse de variance de l'évolution des patients hospitalisés en fonction du temps post piqûre révèle une différence non significative (F= 2,19 ; p= 0,09).

    Tableau IX : Taux de létalité en fonction du TPP

    TPP (heure)

    [0-1[

    [1-2[

    [2-3[

    >3

    Taux de létalité (%)

    38,8

    27,7

    5

    20

    7- Evolution en fonction de la référence

    L'évolution des patients hospitalisés selon la référence est représentée sur la figure 20.

    60

    54

    19

    12

    n=145

    Guérison

    Décès

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Référés Non référés

    Figure 20: Evolution des hospitalisés selon la référence

    Le décès chez les patients référés par d'autres structures sanitaires vers l'hôpital provincial de Beni Mellal est supérieur à celui des patients non référés. En effet les premiers représentent 19 cas avec un taux de létalité de 26% tandis que les seconds représentent 12 cas avec un taux de létalité de 15%. Cette différence est non significative (x2=1,89 ; p= 0,16).

    8- Evolution en fonction des signes généraux

    Le calcul du risque relatif des différents signes généraux en fonction de l'évolution du patient hospitalisé est resumé dans le tableau X.

    Les résultats de ce tableau mettent en évidence que le priapisme est un facteur de risque significativement réduit chez les patients de sexe masculin [RR=0,71; IC= [0,61-0,83] à 95% ; (÷2= 12,19 ; p= 0,001)].

    Tableau X : Le risque relatif des signes généraux

    Signes généraux Décès Guérison ÷2 p RR IC.95%

    Présence 24 110

    Absence 9 25

    Vomissement

    1,25 0,26 0,6 0,25-1,46

    Fièvre

    Absence 18 77

    0,09 0,76 1,12 0,52-2,42

    Présence 24 93

    Présence 15 57

    Hypersudation

    Absence 9 42

    0,18 0,66 1,20 0,51-2,81

    Présence 20 77

    Tachycardie

    Absence 13 58

    0,13 0,71 1,15 0,53-2,52

    Douleurs abdominales

    Présence 9 54

    Absence 24 81

    1,83 0,17 0,56 0,24-1,30

    Présence 11 34

    Hypertension

    Absence 22 100

    0,85 0,35 1,47 0,64-3,34

    Présence 19 48

    Priapisme Absence 0 35 12,19 0,001 0,71 0,61-0,83

    9- Evolution en fonction des détresses vitales

    Les risques relatifs de décès pour chaque type de détresse chez les patients hospitalisés, montrent que le risque relatif est décroissant : détresse vitale neurologique > détresse cardiocirculatoire > détresse respiratoire (Tableau XI). Ceci pourrait être du à la quantité et la composition du venin injectée.

    De même l'analyse statistique par le test ÷2 a révelé une liaison hautement significative entre l'évolution des patients hospitalisés et ces détresses vitales.

    Tableau XI : Les risques relatifs de décès par détresse vitale

    Détresse vitale Décès Guérison ÷2 p RR IC.95%

    Présence 23 3

    Neurologique

    92,29 <0,001 101,2 25,86-395,91

    Absence 10 132

    Cardiocirculatoire

    Absence 4 121

    83,65 <0,001 62,7 19,2-204,48

    Présence 29 14

    Présence 24 9

    Respiratoire

     

    73,31 <0,001 37,3 13,43-103,72

    Absence 9 126

    Pour identifier la corrélation qui existe entre les différents signes généraux, les détresses vitales et l'évolution, nous avons appliqué la méthode factorielle : Analyse en composantes principales (ACP) comme le montre la figure suivante.

    -0,5

    0,5

    -1

    0

    Évolution

    DVN DVR

    DVC

    Tachycardie

    Douleurs abdominales

    Fièvre

    Hypersudation

    Vomissements

    Hypertension

    -1 -0,5 0 0,5 1

    Fact. 1 : 27,51%

    Figure 2I : Cercle de corrélation pour les axes FI et F2

    L'interprétation des composantes principales s'effectue en regardant les corrélations avec les variables. Les pourcentages d'inertie sont 27,51% (axe1 horizontal) et 22,96% (axe2 vertical). A partir de la figure nous remarquons que toutes les variables occupent une zone assez restreinte à l'intérieur du cercle des corrélations. En effet, les détresses vitales (DVC, DVR et DVN) et l'évolution sont plus liées entre elles qu'avec les signes généraux.

    III- Distribution des différentes caractéristiques selon les années 1- Distribution des hospitalisés en fonction des mois et des années

    Les résultats de la répartition des hospitalisés selon les mois et les années sont illustrés par la figure 22.

    On note une diminution des cas hospitalisés de 2005 à 2007. En effet, au cours de l'année 2005, les hospitalisés sont étalés sur neuf mois (de février jusqu'à octobre) avec un maximum en été, alors que pendant l'année 2006, ces patients sont enregistrés de mai à septembre avec un pic en juillet. Pour l'année 2007, ce nombre a diminué, il est noté juste entre juin et juillet. Cette diminution entre 2002 et 2007 révèle une rationalisation de la prise en charge, grâce à l'existence d'un arbre de décision clair et facile à appliquer.

    Chapitre 4 : Profil épidémiologique des envenimations scorpioniques : Analyse des dossiers d'hospitalisation de l'hôpital provincial de Beni Mellal

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

    n=178

    41

    35

    16

    15

    15

    13

    14

    7

    6

    5

    1 1 1 3

    2

    0

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    Année 2005
    Année 2006

    Année 2007

    Figure 22: Répartition des hospitalisés selon les mois et les années

    2- Distribution des hospitalisés en fonction de l'évolution et des années

    La figure ci-après montre la répartition des hospitalisés selon leur évolution et les années.

    n=169

    18

    40

    45

    10

    51

    5

    2005 2006 2007 Année

    6

    20

    18

    16

    14

    12

    10

    4

    2

    0

    8

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Figure 23: Répartition des hospitalisés selon l'évolution et les années

    D'après cette répartition, on voit une légère augmentation du nombre de guérisons passant de 40 cas en 2005 à 51 cas en 2007. Au contraire, les décès, on voit leur nombre chuté passant de 18 cas en 2005 à 5 cas en 2007.

    Quant au taux de létalité, le tableau ci-dessous montre une diminution imoprtante entre 2005 et 2007 (de 28,5% à 8,9%). Cette diminution s'explique par une meilleure prise en charge du personnel médical.

    Tableau XII : Taux de létalité en fonction des années

    L'année

    2005

    2006

    2007

    Taux de létalité (%)

    28,5

    16,9

    8,9

    Les résultats de l'analyse de variance montrent une différence significative (F=4,64 ; p= 0,01)
    et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan révèle trois groupes : le groupe

    (a) constitué de la distribution de 2005, le groupe (ab) ne diffère ni du groupe (a) ni du groupe

    (b) constitué de la distribution de 2006 et le groupe (c) constitué de la distribution de 2007.

    3- Distribution des hospitalisés en fonction du sexe et des années

    La répartition des hospitalisés selon leur sexe et les années montre que le nombre de cas de sexe masculin a diminué passant de 40 cas en 2005 à 33 cas en 2007. Tandis que le nombre de cas de sexe féminin reste presque stable au cours de ces trois années.

    n=178

    2005 2006 2007 Année

    Figure 24 : Répartition des hospitalisés selon le sexe et les années

    40

    40

    34

    33

    35

    30

    25

    23

    23

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    Féminin

    Masculin

    Le sexe ratio (M/F) est respectivement de 1,73, 1,36 et 1,43 en 2005, 2006 et 2007 en faveur du sexe masculin. Cependant le test de ÷2 donne une valeur de 0,48 non significative avec p= 0,78, ceci montre que les deux variables sexe et année sont indépendantes.

    4- Distribution des hospitalisés en fonction des classes d'âge et des années

    La distribution des hospitalisés selon les classes d'âge et les années est donnée par la figure25.

    Il ressort de ces résultats que les trois courbes ont la même allure entre les classes 0-1 et 5-10 ans. C'est la classe 2-5 ans qui enregistre le nombre le plus élevé des hospitalisés quelque soit l'année

    Chapitre 4 : Profil épidémiologique des envenimations scorpioniques : Analyse des dossiers d'hospitalisation de l'hôpital provincial de Beni Mellal

    15

    13

    9

    9

    23

    n=169

    25

    12

    12

    2005

    2006

    2007

    15

    10

    ]0-1] ]1-2] ]2-5] ]5-10] ]10-15]]15-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50] >50

    classe d'age (ans)

    20

    5

    5

    3 4

    2

    22

    2 11 1

    1 2

    5

    7

    7

    6

    6

    4

    5

    4

    4

    2

    0

    Figure 25 : Répartition des hospitalisés selon les classes d'âge et les années L'analyse de variance de l'âge en fonction des années montre une différence significative (F= 2,9 ; p=0,04) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre que la distribution de 2005 diffère de la distribution de 2006 et 2007.

    Nous avons ainsi regroupé l'âge en deux tranches <15ans et >15ans, les résultats de la répartition de ces deux tranches d'âge et les années sont consignés dans la figure 26.

    É 15 ans

    >15 ans

    49

    7

    42

    17

    n=169

    22

    32

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    2005 2006 2007 Année

    Figure 26: Répartition des hospitalisés selon les deux tranches d'âge et les années
    On remarque que le nombre des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans est supérieur à celui
    des adultes d'âge supérieur à 15 ans quelque soit l'année. On note également un chute du
    nombre des enfants de 49 cas en 2005 à 32 cas en 2007 par contre le nombre des adultes a
    augmenté de 7 cas en 2005 à 22 en 2007. En effet, l'analyse de variance révèle une différence

    très significative (F=5,88 ; p=0,003) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre deux groupes : le groupe (a) constitué de la distribution de 2005 et le groupe (b) constitué de la distribution de 2006 et 2007.

    5- Distribution des hospitalisés en fonction du TPP et des années

    La figure suivante présente la répartition des hospitalisés selon le temps post piqûre et les années.

    25

    20

    17

    15

    10

    10

    8

    10

    6

    9

    40

    2005

    2006

    2007

    13

    Temps post piqûre (heure)

    [0-1[ [1-2[ [2-3[ =3

    n=142

    35

    36

    30

    3

    0

    20

    10

    5

    Fieure 27 : Répartition des hospitalisés selon le temps post piqûre et les années

    La comparaison entre les trois années a montré que l'effectif des patients qui sont arrivés à une structure sanitaire dans un délai ne dépassant pas une heure a augmenté d'une année à l'autre, ceci pourrait être la conséquence positive des campagnes de sensibilisation de la population qui ont été menées par le CAPM. En contrepartie le nombre de ceux qui ont consulté dans un délai superieur à 3 heures a diminué entre 2005 et 2007. L'analyse de variance montre une différence très significative (F=7,96 ; p= 0,001) et la comparaison multiple des moyennes par le test Duncan montre que la distribution de 2005 diffère de la distribution de 2006 et 2007.

    6- Distribution des hospitalisés en fonction des classes à l'admission et des années Selon la figure 28, les patients hospitalisés admis en classe II sont plus nombreux que ceux admis en classe III quelque soit l'année. L'effectif des premiers reste stable entre 2005 et 2006 pour diminuer en 2007, tandis que pour les seconds, il semble variable au cours de la même période. Cette différence entre les classes à l'admission et les années est non significative (F=0,18; p=0,8).

    ClasseII

    Classe III

    40

    50

    40

    30

    17

    16

    20

    14

    10

    0

    n=177

    2005 2006 2007 Année

    Figure 28 : Répartition des hospitalisés selon les classes â l'admission et les années

    7- Distribution des hospitalisés en fonction de la référence et des années

    La répartition des hospitalisés selon la référence et les années est donnée par la figure 29.

    40

    20

    30

    10

    0

    25

    31

    28

    23

    25

    n=151

    19

    Référés

    Non référés

    2005 2006 2007 Année

    Figure 29 : Répartition des hospitalisés selon la référence et les années

    On remarque que le nombre de cas référés a diminué, passant de 31 cas en 2005 à 19 cas en 2007. Tandis que le nombre de cas non référés a légèrement augmenté, passant de 25 cas en 2005 à 28 cas en 2006 pour retourner à 25 cas en 2007. L'analyse de variance révèle une différence non significative (F=0,88 ; p=0,41), ceci montre que les deux variables référence et année sont indépendantes.

    Discussion

    Notre série de cas ne représente pas l'épidémiologie générale des piqûres de scorpion. En effet, il est possible que de nombreux patients présentant une symptomatologie bénigne ne parviennent pas à l'hôpital mais soient traités en dehors de celui-ci. De plus les patients de la classe I n'ont pas été inclus dans l'étude. Nos données rejoignent en de nombreux points celles de la littérature, notamment en ce qui concerne les caractéristiques cliniques et évolutives.

    L'évolution en fonction de l'âge montre que 100% des décès touche des enfants de moins de 15 ans. La plus forte exposition des enfants aux piqûres de scorpion est un véritable problème (Chippaux et Goyffon, 2008), en effet, l'âge est considéré comme un facteur de risque important lors d'une piqûre scorpionique (Suhendan et al., 2007 ; De Roodt et al., 2003). Cela est dû autant au plus faible volume de distribution du venin chez l'enfant, qu'à une moindre résistance de leur part, comme d'ailleurs chez le sujet âgé (Borglio et Goyffon, 1980).

    D'après nos résultats, toutes les tranches d'âge sont touchées par l'envenimation scorpionique avec un âge moyen de 13,36 #177; 13,50 ans, ce qui est supérieure à celui de Cuernavaca au Mexique (5,2 ans) (Osnaya et al. 2001) et inferieur à celui de Tozeur à Tunisie (35,6 #177; 19 ans) (Nouira et al., 2007) et de Bombay en Inde (25,9 ans) (Karnad, 1998).

    Par ailleurs, les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans représentent 73% de patients envenimés, ce qui est conforme à la littérature (El Aminn et Berair, 1995 ; Bouaziz et al., 2008 ; Charrab et al., 2008).

    Comme le soulignent certains auteurs, la plupart des piqûres ont lieu dans le milieu rural (Patrice et al., 2005 ; habzi et al., 2001). En effet, dans la la région de Beni Mellal, 92% des patients hospitalisés sont d'origine rurale. De plus, l'évolution en fonction de l'origine montre que la majorité des décès sont d'origine rurales, ce qui coincide avec la répartition des espèces scorpioniques les plus dangereuses et en particulier l'espèce mortelle Androctonus mauretanicus (Charrab et al., 2009).

    Les manifestations cliniques dûes aux piqûres de scorpion différent en fonction de la localisation de la piqûre, l'âge du patient, le lieu géographique et l'espèce de scorpion.

    L'apparition de signes de gravité est étroitement corrélée à la quantité de venin injectée (Ghalim et al., 2000) et comme nous l'avons montré, l'évolution dépend de manière hautement significative de la classe de gravité clinique à l'admission. Dans notre étude, les symptômes les plus fréquemment observés étaient les suivants : vomissement, l'hypersudation, tachycardie et priapisme chez l'homme, ce qui rejoint les données de la littérature (Chippaux et Alagon, 2008 ; Suhendan et al., 2007; De Roodt et al., 2003; Nouira et al., 2007 ; Hmimou et al., 2008).

    Sofer (1995) a montré que ces signes apparaissent quelques minutes après la piqure, et ils peuvent être dûs à la stimulation du système nerveux central et du système nerveux autonome par le venin du scorpion conduisant à une libération des catécholamines.

    D'autres études éxperimentales ont montré que la demi-vie d'excrétion de toxine est approximativement 30 minutes (Niranjan et al., 2006 ; Ismail et al., 1983), ce qui incite des complications dans presque tous les systèmes de l'organisme. De plus, les toxines du venin de scorpion ont une neurotoxicité responsable d'un syndrome muscarinique, avec perturbations de la tension artérielle et de la ventilation pulmonaire, et une cardiotoxicité directe par effet sur les canaux sodium, et indirecte par libération de catécholamines liée à l'action neurologique périphérique (Gueron et al., 1992).

    Nous avons montré dans notre étude que les trois fonctions vitales (respiratoire, neurologique et cardiocirculatoire) sont corrélées entre elles et sont des facteurs de risque. En plus, elles sont les causes principales de décès chez les patients envenimés, conformément avec ce qui est rapporté par la littérature (Bouaziz et al., 2008 ; Gueron et Yaron, 1970 ; Cupo et al.,1994 ; D'Suze et al.,1999 ; Marcus et al.,2007 ; Bawaskar et Bawaskar, 1992 ; Dehesa-Davila & Possani, 1994 ; Carmen et al., 2002 ; Umesh et al., 2006 ; Farghly, 1999).

    D'ailleurs, la défaillance cardiocirculatoire est fréquemment la cause du décès (Elatrous et al.1999, Cupo et Hering 2002, Kristal et al.1998). Elle se manifeste par un collapsus cardiovasculaire, voire un état de choc, des pressions de remplissage hautes (pression veineuse centrale, pression capillaire pulmonaire) et peut être responsable d'oedème aigu du poumon. Ces derniers signes sont présents dans la phase finale avant le décès (Abroug et al., 1995 ; Nouira et al., 1996 ; Muller, 1993 ; Ouanes et al., 2008).

    D'autre part, la défaillance respiratoire se manifeste par une polypnée, une cyanose, une difficulté respiratoire évoluant vers un arrêt respiratoire. Ces signes sont dus aux effets cholinergiques des toxines, et aussi à une action indirecte de type inflammatoire au niveau du poumon (Goyffon et Billialrd, 2007).

    De même la défaillance neurologique est une souffrance cérébrale secondaire à l'hypoxie et pouvant se manifester par l'agitation, l'irritabilité, les fasciculations, l'obnubilation, ensuite peuvent survenir des convulsions, puis s'installe un coma de profondeur variable (Nouira et al., 1996, 2005).

    La moyenne du délai entre la piqûre et l'arrivée à l'hôpital est de 3,35 #177; 3,65 heures, ce qui est supérieur au temps post piqûre rapporté par Nouira et al. (2007) (1,3 #177; 1,45 heures) dans la région de Tozeur à Tunisie. Cela nécessite une sensibilisation plus importante de la population sur le danger de l'envenimation scorpionique.Le retard de consultation entraîne un risque accru de passage à la classe de sévérité suivante, et donc à une évolution plus défavorable.En effet, nous avons montré dans notre étude que la plupart des décès sont arrivés à l'hôpital dans un délai supérieur à trois heures.

    Tout patient envenimé doit être mis en condition pour un transfert urgent vers un service de réanimation. La prise en charge en milieu hospitalier comprend un traitement symptomatique polymédicamenteux des signes généraux et une surveillance clinique.

    Dans notre étude, les thérapeutiques les plus utilisés sont les analeptiques cardiaques type dobutrex (principe actif c'est dobutamine). Ce médicament a été préconisé à 84,7% des cas toutes les 30 minutes jusqu'à stabilisation de l'état clinique (disparition des signes de l'état de choc). L'administration de dobutrex est associé au remplissage vasculaire par du sérum salé à 9%o; 5 ml/kg chaque 30 minutes chez l'enfant et 250 ml/30 minutes chez l'adulte, afin d'éviter toute surcharge volumique pouvant aggraver un oedème pulmonaire (Soulaymani et al., 2008).

    Elatrous et ses collaborateurs (1999) ont montré que la dobutamine a permis une augmentation significative du débit cardiaque, de l'index systolique, et des paramètres d'oxygénation tissulaire, tout en permettant une baisse substantielle de la pression de remplissage du ventricule gauche, en même temps qu'une baisse de l'admission veineuse.

    Certains auteurs (Bawaskar et Bawaskar, 1991 ; Udayakumar et al., 2006 ; Suman et al., 2008) considèrent la prazosine comme l'antidote spécifique du venin du scorpion Mes obuthus tamulus (le plus répandu en Inde). Ils ont montré que le traitement par prazosine était en mesure de réduire significativement la mortalité et d'améliorer plus fréquemment les manifestations cardiovasculaires de l'envenimation.

    Les antalgiques (Doliprane) ont été utilisés dans 42,9% des cas pour la lutte contre l'hyperthermie. En cas de vomissements importants, les antiémétiques utilisés sont Coloprame (45,2% des cas) et Primperan (24,3% des cas).

    L'hypertension artérielle, généralement moins fréquente et passagère, est traitée, si elle persiste, par les antihypertenseurs type loxen (0,6% des cas), alors que les antispasmodiques de type Atropine ont été administrés à 1,7% des cas pour traiter les douleurs abdominales. L'oxygénothérapie a été utilisée (21,5% des cas) en réponse à des troubles respiratoires, elle permet d'assurer une bonne oxygénation cérébrale.

    La sérothérapie est controversée et a montré, dans certaines circonstances, son inefficacité (Abroug et al., 1999). Cela peut être dû à un titre de neutralisation insuffisant ou une utilisation inadéquate du sérum (Possani, 2000). De plus, une étude a montré que la sérothérapie augmentait significativement le risque de décès et de détresse vitale (RR = 1,95 et IC 95 % : 1,37-2,79) (Soulaymani et al., 2002). Néanmoins, d'autres pays comme le Mexique (Osnaya et al., 2001), l'Iran (Pipelzadeh et al., 2007) et l'Argentine (Adolfo et al., 2003) ont utilisé la sérothérapie comme traitement de base de l'envenimation scorpionique.

    Avec un taux de létalité hospitalière de 18,5%, les envenimations scorpioniques constituent à l'évidence une pathologie d'urgence grave, et un problème de santé publique important dans la province de Beni Mellal. L'analyse montre que l'âge et la classe de gravité clinique à l'admission ont de lourdes conséquences sur l'évolution des personnes piquées. Les signes de détresse vitale neurologique, respiratoire et cardiovasculaire sont des facteurs de risque élevés chez le patient envenimé. Des efforts restent encore à fournir, à la fois pour le renforcement en personnel spécialisé en réanimation et pour l'approvisionnement en médicaments et en matériel de réanimation afin de diminuer la létalité qui reste encore élevée chez les enfants de moins de 15 ans.

    Chapitre 5 :

    Analyse des relevés mensuels de toutes

    les délégations du Maroc

    Résultats

    Dans ce chapitre, nous allons présenter les différents indicateurs de suivi de la piqûre de scorpion à partir des relevés mensuels de toutes les délégations du Maroc.

    I- Répartition des différents indicateurs de suivi selon les années 1- Données épidémiologiques selon les années

    Les indicateurs de suivi épidémiologiques de la piqûre de scorpion en fonction des années sont reportés sur le tableau I.

    Tableau I: Caractéristiques épidémioloMiques selon les années

    Indicateurs de suivi de la piqûre de scorpion

     
     

    Année

     
     

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Nombre de régions

    13

    13

    16

    16

    16

    16

    Nombre de provinces

    36

    44

    53

    53

    57

    57

    Nombre de cas déclarés

    17 815

    23 187

    24 917

    25 650

    31 483

    27 395

    Incidence moyenne (%o)

    1,12

    1,23

    0,97

    0,97

    1,18

    0,95

    Sexe ratio

    0,97

    0,95

    0,91

    0,93

    1

    1

    % Enfants d'âge = 15 ans

    32

    29,6

    29,9

    29,3

    27,7

    28

    Les résultats de ce tableau montrent que le nombre de cas de piqûres de scorpion déclarés au Centre Anti-Poison du Maroc a augmenté entre 2002 et 2006, passant de 17 815 à 31 483 cas pour diminuer jusqu'à 27 395 cas en 2007.

    Depuis la mise en place du système d'information, le nombre des cas déclarés, le nombre de régions déclarantes et de provinces à l'intérieur de chaque région n'a cessé d'augmenter. L'augmentation des déclarations d'année en année est due à la sensibilisation de toutes les provinces médicales pour la déclaration et à l'intégration en 2002 du thème « PIQURE de SCORPION » dans la formation continue de toutes les provinces médicales.

    D'autre part, la proportion des enfants dont l'âge est =15 ans a diminué de 32% en 2002 à 28% en 2007, et le sexe ratio est compris ente 0,9 et 1 témoignant du caractère aléatoire de la piqûre de scorpion.

    2- Données évolutives selon les années

    La répartition des indicateurs de suivi évolutifs de la piqûre scorpionique selon les années est consignée dans le tableau II.

    Tableau II: Caractéristiques évolutives selon les années

    Indicateurs de suivi de la piqûre de scorpion

     
     

    Année

     
     
     

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

     
     

    9,6

    7,6

    8,8

    9,15

    8,28

    8,55

    Taux de létalité général (%)

    0,36

    0,38

    0,37

    0,38

    0,3

    0,27

    Taux de létalité/ envenimation (%)

    3,86

    4,9

    4,17

    4,18

    3,64

    3,16

    Taux de létalité par piqûre spécifique aux enfants d'age < 15 ans (%)

    1,14

    1,27

    1,22

    1,30

    1,09

    0,96

    Taux de mortalité général (%o)

    0,004

    0,004

    0,003

    0,003

    0,003

    0,002

     

    Le taux d'envenimation des patients piqués se situe autour de 10%, ce qui est en faveur de la stratégie adoptée ; à savoir que tout patient piqué n'est pas systématiquement envenimé. De légères diminutions des taux d'envenimation ont été notées certaines années et peuvent s'expliquer par une augmentation des déclarations des piqûres notamment au niveau des régions où le scorpion est peu venimeux.

    En outre, le taux de létalité général est presque stabilisé durant les quatre premières années, puis il a diminué de 0,38% en 2005 à 0,27% en 2007. Cette stabilité est confirmée par l'évolution du taux de létalité par envenimation et par le taux de létalité dans la population la plus vulnérable à savoir l'enfant dont l'âge est <15ans.

    Ainsi, le taux de mortalité général s'est amélioré passant de 0,004%o en 2002 à 0,002%o en 2007.

    3- Données économiques selon les années

    La répartition des caractéristiques économiques selon les années sont résumés dans le tableau III. Les trois indicateurs qui ont été choisis pour suivre la rationalisation des dépenses sont le pourcentage de patients n'ayant pas nécessité de traitement (devrait être de 90%), le pourcentage de patients hospitalisés (devrait être inférieur à 10%) et l'adéquation de référence (devrait être idéalement de 100%). Ces indicateurs sont variables d'année en année. On note du tableau que le pourcentage des patients hospitalisés est dans les normes, il est inférieur á 10 % quelque soit l'année.

    Tableau III : Caractéristiques économiques selon les années

    Indicateurs de suivi de la piqûre de scorpion

     
     

    Année

     
     

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    % Patients n'ayant pas nécessité de traitement

    56,1

    62,6

    53,9

    58

    55,36

    57,9

    % Patients hospitalisés

    5,37

    4,3

    4,8

    4,27

    4,55

    4,06

    Adéquation de référence (%)

    56,86

    47,9

    57,5

    42,5

    48,8

    35,95

    II-Répartition des différents indicateurs de suivi selon les régions 1- Répartition des indicateurs de suivi épidémiologiques

    1-1- Répartition des piqûres scorpioniques selon les régions et les années

    Les résultats de la répartition des piqûres scorpioniques et de l'incidence selon les régions et les années sont donnés respectivement par les tableaux IV et V.

    Tableau IV: Répartition des piqûres scorpioniques selon les régions et les années

    Régions

    Nombre de piqûre

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    1

    -

    -

    0

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    1

    -

    3

    3

    8

    2

    Guelmim- Smara

    640

    710

    521

    422

    705

    310

    Sous s-Mas sa-Draa

    2414

    3623

    4821

    4120

    4898

    3940

    Gharb-Chrarda-Béni Hs sen

    74

    231

    277

    469

    581

    581

    Chaouia-Ouardiga

    3142

    4203

    3478

    3343

    4216

    3830

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    6668

    9029

    7703

    7689

    8747

    6979

    Oriental

    175

    304

    455

    420

    622

    555

    Grand Casablanca

    -

    -

    5

    1

    12

    2

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    2

    3

    308

    544

    633

    616

    Doukkala-Abda

    752

    648

    1556

    1672

    2227

    1659

    Tadla-Azilal

    1771

    2231

    3071

    3497

    3409

    2782

    Meknès-Tafilalet

    1714

    1488

    1700

    1452

    1905

    1728

    Fès-Boulemane

    305

    380

    350

    503

    728

    469

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    146

    346

    519

    535

    1479

    2542

    Tanger-Tétouan

    -

    0

    101

    980

    1272

    1400

    Tableau V : Répartition de l'incidence selon les régions et les années

    Régions

    Incidence (%o)

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0,01

    -

    -

    0

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0,005

    -

    0,08

    0,07

    0,03

    0,008

    Guelmim- Smara

    1,46

    1,6

    1,16

    1,07

    1,53

    0,66

    Souss-Massa-Draa

    0,78

    1,15

    2

    1,39

    1,62

    1,16

    Gharb-Chrarda-Béni Hssen

    0,04

    0,12

    0,15

    0,24

    0,29

    0,29

    Chaouia-Ouardiga

    1,89

    2,5

    2,06

    1,97

    2,47

    2,26

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    2,2

    2,9

    2,77

    2,44

    2,75

    2,17

    Oriental

    0,09

    0,15

    0,27

    0,24

    0,39

    0,28

    Grand Casablanca

    -

    -

    0,002

    0,001

    0,003

    0,0005

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    0,0008

    0,001

    0,17

    0,29

    0,24

    0,23

    Doukkala-Abda

    0,38

    0,32

    0,8

    0,82

    1,07

    0,8

    Tadla-Azilal

    1,2

    1,5

    2,03

    2,29

    2,2

    1,79

    Meknès-Tafilalet

    0,8

    0,69

    0,87

    0,66

    0,85

    0,77

    Fès-Boulemane

    0,19

    0,23

    0,37

    0,51

    0,41

    0,26

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    0,08

    0,19

    0,36

    0,28

    0,78

    1,33

    Tanger-Tétouan

    -

    -

    0,04

    0,3

    0,47

    0,52

    Total

    1,12

    1,23

    0,97

    0,97

    1,18

    0,95

    L'incidence moyenne des piqûres de scorpion est autour de 1%0 mais elle est très variable d'une région à une autre, comme le montre le tableau V. Les régions d'Oued Eddahab, Casablanca et Tanger n'ont pas déclaré le nombre de piqûre par scorpion en 2002 et 2003. Pour les régions ayant déclaré, on note que l'incidence la plus élevée est rencontrée dans les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Chaouia-Ouardiga, Tadla-Azilal et Souss-MassaDraa. Par contre l'incidence la plus faible est notée dans les régions du Grand Casablanca, Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Gharb-Chrarda-Béni Hssen mais concerne toutes les régions du nord et de l'oriental.

    1-2- Répartition de la proportion des enfants selon les régions et les années

    La comparaison entre les six années montre que le pourcentage des enfants piqués d'âge inférieur ou égal à 15 ans varie au cours des années et parallèlement aux déclarations d'une part et d'autre part d'une région à l'autre. Ce pourcentage représente chaque année une moyenne de 30% (Tableau VI).

    Tableau VI : Répartition de la proportion des enfants selon
    les régions et les années

    Régions

    % Enfants d'âge = 15 ans

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0

    -

    -

    0

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0

    -

    33,3

    0

    25

    0

    Guelmim- Smara

    27,8

    21,1

    28

    24,4

    27,2

    23,2

    Souss-Massa-Draa

    28,2

    27,2

    28,7

    23,6

    22,8

    26,8

    Gharb-Chrarda-Béni Hssen

    27

    25,5

    30

    29,8

    24,8

    23,7

    Chaouia-Ouardiga

    33,5

    31,6

    29,8

    33

    29,2

    30,4

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    31,9

    30,2

    30,1

    29,6

    28,7

    30,9

    Oriental

    17,7

    10,5

    14,7

    20,48

    17,5

    25,4

    Grand Casablanca

    -

    -

    0,4

    0

    8,33

    100

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    0

    33,3

    22,7

    25,6

    19,1

    29,2

    Doukkala-Abda

    31,7

    33,2

    30,1

    29,4

    32,7

    32,7

    Tadla-Azilal

    34,7

    31

    36,7

    34

    30

    32,1

    Meknès-Tafilalet

    32,5

    28

    25,6

    25,6

    25,4

    24

    Fès-Boulemane

    49,8

    39,5

    24,6

    27,4

    24,2

    22,8

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    23,3

    13,9

    26

    32,3

    32,6

    23,4

    Tanger-Tétouan

    -

    0

    27,7

    17,4

    20,6

    21,2

    Total

    32

    29,6

    29,9

    29,3

    27,7

    28

    1-3- Répartition du sexe ratio selon les régions et les années

    Le sexe ratio montre que les femmes sont les plus touchées dans les régions de GuelmimSmara, Souss-Massa-Draa, Chaouia-Ouardiga, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Tadla-Azilal à l'inverse des autres régions.

    Tableau VII : Répartition du sexe ratio selon les régions et les années

    Régions

    Sexe ratio

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0

    -

    -

    0

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0

    -

    0

    0

    7

    0

    Guelmim- Smara

    0,84

    0,98

    0,89

    0,73

    1,16

    0,81

    Souss-Massa-Draa

    0,88

    0,89

    0,91

    0,95

    0,91

    0,89

    Gharb-Chrarda-Béni Hssen

    0,8

    0,96

    1,07

    0,97

    1,12

    1,04

    Chaouia-Ouardiga

    0,93

    0,91

    0,86

    0,89

    0,92

    0,87

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    0,99

    0,93

    0,9

    0,87

    0,98

    0,97

    Oriental

    1,13

    1,14

    0,94

    1,02

    1,16

    1,04

    Grand Casablanca

    -

    -

    4

    0

    0,33

    0

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    1

    0

    1,28

    1,54

    1,01

    0,31

    Doukkala-Abda

    1,08

    1,03

    0,94

    0,92

    1,14

    1,09

    Tadla-Azilal

    0,97

    0,97

    0,92

    0,89

    0,92

    0,96

    Meknès-Tafilalet

    1,04

    1,16

    0,9

    0,94

    1,08

    1,05

    Fès-Boulemane

    1,19

    1,2

    1,4

    1,2

    1,37

    1,33

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    1,32

    1,26

    0,97

    0,79

    1,05

    1,18

    Tanger-Tétouan

    -

    0

    1

    1,35

    1,88

    1,5

    2- Répartition des piqûres scorpioniques et des décès selon les régions

    La répartition des piqûres scorpioniques et des décès ainsi le taux de létalité selon les différentes régions du Maroc sont schématisés sur les deux figures 1 et 2.

    D'après ces résultats, on note que le nombre de piqûre est très élevé dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz suivi par les régions de Souss-Massa-Draa, Chaouia-Ouardiga et Tadla-Azilal. On note égalemnet que le nombre de décès est important dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (242 cas) suivi par les régions de Doukkala-Abda (89 cas), Tadla-Azilal (49 cas) et Chaouia-Ouardiga (49 cas). Cependant le taux de létalité est très

    élevé à Doukkala-Abda (1,04%), suivi par Fès-Boulemane (0,6%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (0,51%), Tadla-Azilal (0,3%) et Chaouia-Ouardiga (0,22%).

    Ces zones de forte létalité coïncident avec la répartition des scorpions dangereux.

    On voit de la figure que le taux de létalité dans la région de Fès-Boulemane est plus élevé par rapport à d'autres régions parce que la région de Fès-Boulemane déclare uniquement les envenimations et les décès.

    50000

    300

    46 815

    45000

    250

    4000

    242

    200

    35000

    30000

    150

    25000

    23 816

    22 212

    20000

    100

    89

    16 761

    15000

    50

    10000

    42

    49

    8514

    50

    9987

    5000

    0

    17

    1 0

    3

    0

    3308

    2213

    0

    2531

    5

    0 1

    20 2106

    7

    273517 5567

    3753

    4 1

    0

    Figure 1 : Répartition des piqûres scorpioniques et des décès selon les régions

    1,2

    1,04

    1

    0,8

    0,6

    0,6

    0,51

    0,4

    0,3

    0,22

    0,19

    0,2

    0,17

    0

    0 0

    0,09

    0

    0 0,04

    0,07

    0,07

    0,02

    Figure 2: Répartition du taux de létalité général selon les régions

    3- Répartition des indicateurs de suivi évolutifs selon les régions

    3-1- Répartition du taux d'envenimation selon les régions et les années

    Le taux d'envenimation est également différent d'une région à une autre confirmant la variabilité de la venimosité des espèces scorpioniques selon les régions.

    C'est ainsi que ce taux moyen est de 12% dans les régions de Marrakech-Tensift Haouz et Tadla-Azilal, 11,2% à Doukala Abda et 9% à Chaouia-Ouardiga, par contre, il est nul dans les régions du Grand Casablanca, Oued Eddahab-Lagouira et Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra.

    Il faut noter que certains biais de notification peuvent exister à savoir une surnotification des cas graves (envenimations) par rapport aux cas non graves (piqûres simples).

    Tableau VIII : Répartition du taux d'envenimation selon les régions et les années

    Régions

    Taux d'envenimation (%)

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0

    -

    -

    0

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0

    -

    0

    0

    0

    0

    Guelmim- Smara

    3,59

    4,08

    4,61

    2,37

    2,98

    5,48

    Sous s-Mas sa-Draa

    6,94

    4,06

    5,91

    3,40

    3,47

    4,01

    Gharb-Chrarda-Béni Hs sen

    21,6

    1,30

    2,53

    4,90

    2,24

    2,41

    Chaouia-Ouardiga

    8,58

    10,94

    9,63

    9,09

    6,48

    9,84

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    10,08

    8,5

    10,57

    14,06

    12,23

    13,86

    Oriental

    8

    0,33

    3,74

    0,24

    0,15

    1,44

    Grand Casablanca

    -

    -

    0

    0

    8,33

    0

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    0

    33,33

    17,53

    18,75

    20,06

    12,18

    Doukkala-Abda

    7,85

    7,25

    21,24

    8,97

    14,1

    7,66

    Tadla-Azilal

    21,29

    11,65

    9,83

    12,04

    9,71

    6,22

    Meknès-Tafilalet

    2,39

    2,55

    1,12

    1,38

    2,05

    2,08

    Fès-Boulemane

    17,38

    15,53

    8,29

    10,14

    12,36

    7,46

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    17,12

    0

    1,16

    0,19

    2,91

    7,71

    Tanger-Tétouan

    -

    0

    1,85

    2,26

    4,54

    5,67

    Total

    9,6

    7,61

    8,83

    9,15

    8,28

    8,55

    3-2- Répartition du taux de létalité selon les régions et les années

    Les résultats de la répartition du taux de létalité selon les régions et les années est reportés dans le tableau IX.

    Tableau IX: Répartition du taux de létalité selon les régions et les années

    Régions

    Taux de létalité (%)

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0

    -

    -

    -

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0

    -

    0

    0

    0

    0

    Guelmim- Smara

    0

    0,14

    0

    0,24

    0,14

    0

    Souss-Massa-Draa

    0,29

    0,17

    0,25

    0,17

    0,08

    0,18

    Gharb-Chrarda-Béni Hssen

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Chaouia-Ouardiga

    0,19

    0,10

    0,23

    0,24

    0,36

    0,21

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    0,48

    0,53

    0,4

    0,62

    0,54

    0,5

    Oriental

    0

    0

    0,66

    0,24

    0

    0,18

    Grand Casablanca

    -

    -

    0

    0

    0

    0

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    0

    0

    0

    0

    0,16

    0

    Doukkala-Abda

    1,2

    1,7

    1,62

    1,08

    0,54

    0,78

    Tadla-Azilal

    0,11

    0,36

    0,26

    0,37

    0,38

    0,22

    Meknès-Tafilalet

    0,06

    0,2

    0

    0,07

    0,1

    0

    Fès-Boulemane

    2,62

    1,58

    0,29

    0

    0

    0,43

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    0

    0

    0,39

    0

    0

    0,08

    Tanger-Tétouan

    -

    -

    0

    0,1

    0,08

    0

    Total

    0,36

    0,38

    0,37

    0,38

    0,30

    0,27

    Le taux de létalité est nul dans les régions d'Oued Eddahab-Lagouira, Laayoune-BoujdourSakia El Hamra, Gharb-Chrarda-Béni Hssen, Grand Casablanca et Rabat-Salé-ZemmourZaer. Cette dernière région a connu un taux de 0,16% en 2006.

    Le taux de létalité reste très inquiétant dans certaines régions comme Doukkala-Abda, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Tadla-Azilal et Chaouia-Ouardiga.

    En outre, la comparaison entre les années 2002 et 2007 montre que le taux de létalité a diminué principalement à Guelmim- Smara, l'Oriental, Fès-Boulemane, Taza-Al HoceimaTaounate et Tanger-Tétouan mais resté a peu près constant dans les régions de MarrakechTensift-Al Haouz, Souss-Massa-Draa et Tadla-Azilal.

    3-3- Répartition du taux de mortalité selon les régions et les années

    Le tableau ci-après représente la distribution du taux de mortalité selon les régions et les années.

    Tableau X: Répartition du taux de mortalité selon les régions et les années

    Régions

    Taux de mortalité (%o)

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    Oued Eddahab-Lagouira

    -

    -

    0

    -

    -

    -

    Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    0

    -

    0

    0

    0

    0

    Guelmim- Smara

    0

    0,002

    0

    0,002

    0,002

    0

    Souss-Massa-Draa

    0,002

    0,002

    0,003

    0,002

    0,001

    0,002

    Gharb-Chrarda-Béni Hssen

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Chaouia-Ouardiga

    0,003

    0,002

    0,004

    0,004

    0,008

    0,004

    Marrakech-Tensift-Al Haouz

    0,01

    0,015

    0,01

    0,01

    0,01

    0,01

    Oriental

    0

    0

    0,001

    0,0005

    0

    0,0005

    Grand Casablanca

    -

    -

    0

    0

    0

    0

    Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

    0

    0

    0

    0

    0,0003

    0

    Doukkala-Abda

    0,004

    0,005

    0,01

    0,008

    0,005

    0,006

    Tadla-Azilal

    0,001

    0,005

    0,005

    0,008

    0,008

    0,004

    Meknès-Tafilalet

    0,0004

    0,001

    0

    0,0004

    0,0009

    0

    Fès-Boulemane

    0,005

    0,003

    0,0006

    0

    0

    0,001

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    0

    0

    0,001

    0

    0

    0,001

    Tanger-Tétouan

    -

    -

    0

    0

    0,0003

    0

    Total

    0,004

    0,004

    0,003

    0,003

    0,003

    0,002

    Le taux de mortalité le plus élevé (0,01%0) est enregistré dans la région de Marrakech-TensiftAl Haouz. Ce taux est resté constant durant ces six années.

    Entre 2002 et 2007, on note d'une part une augmentation du taux de mortalité dans les régions de Chaouia-Ouardiga et Tadla-Azilal, et d'autre part une diminution de ce taux dans la région de Fès-Boulemane.

    De plus, le taux de mortalité est nul dans les régions d'Oued Eddahab-Lagouira, LaayouneBoujdour-Sakia El Hamra, Gharb-Chrarda-Béni Hssen, Grand Casablanca, Rabat-SaléZemmour-Zaer et Tanger-Tétouan. Ces deux dernières régions ont connu un taux de 0,0003%o en 2006.

    A Guelmim-Smara, Souss-Massa-Draa, l'Oriental et Taza-Al Hoceima-Taounate, le taux de mortalité est resté à peu près constant.

    III- Comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux

    Le tableau XI représente une comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux pendant la période d'étude de 2002 à 2007.

    TableauXI : Comparaison de la moyenne des relevés
    de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux

    Les indicateurs de suivi de la piqûre de scorpion

    Moyenne des relevés
    de Beni Mellal

    Moyenne des relevés
    nationaux

    Incidence moyenne (%o)

    1,36

    1,07

    % Enfants d'age < 15 ans

    31,6

    29,5

    Sexe-ratio

    0,89

    0,96

    Taux d'envenimation (%)

    12,1

    8,66

    Taux de létalité général (%)

    0,39

    0,34

    Taux de létalité/ envenimation (%)

    3,6

    3,98

    Taux de létalité par piqûre spécifique aux enfants d'âge = 15 ans (%)

    1,26

    1,16

    Taux de mortalité (%o)

    0,001

    0,003

    Comme on le voit de cette comparaison, la province de Beni Mellal a une incidence moyenne de 1,36%0 supérieure à la moyenne nationale.Ainsi, les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans représente à peu près 1/3 (31,6%) par rapport à 29,5% au niveau national. Par ailleurs, le sexe ratio est en faveur du sexe féminin; 0,89 au niveau de la province de Beni Mellal et 0,96 au niveau national.

    On voit également que l'envenimation est importante dans la province de Beni Mellal, avec un taux de 12,1%. Ce taux étant supérieur à la moyenne nationale. En ce qui concerne le taux de létalité général, il est de 0,3 9% au niveau de la province de Beni Mellal et de 0,34% à l'échelle national ce qui est non négligeable, alors que le taux de mortalité est inferieur à Beni Mellal par rapport à l'échelle national avec respectivement 0,00 1%o et 0,003%.

    Discussion

    L'incidence moyenne des piqûres scorpioniques au Maroc est de 1 ,07%. Elle diffère d'un pays à l'autre. Elle est de 4,2% au Tunisie (Njah et al., 2001), de 1,7% en Algérie (Benguedda et al., 2002), de 0,36% au Turquie (Ozkan et al., 2008), de 1,4% en Iran (Pipelzadeh et al., 2007), de 0,26% en Argentine (De Roodt et al., 2003) et de 1,15% au Brésil (De Amorim et al., 2003). Au Maroc, il était de 0,53% avant la campagne de sensibilisation contre les piqûres et les envenimations scorpioniques (Soulaymani et al.,1 999).

    Ainsi, l'augmentation de déclarations, le nombre de régions déclarantes et de provinces à l'intérieur de chaque région de 2002 à 2007 due à la sensibilisation de la population pour consulter chaque fois qu'il y a piqûre.

    La proportion des enfants d'âge inferieur ou égal à 15 ans représente presque 30% chaque année au Maroc. Elle est de 23% au Niger (Attamo et al., 2002), de 50% au Jordanie (Amr et al.,1994) et de 65,4% en Arabie Saoudite (Al-Sadoon et Jarrar, 2003).

    D'après nos résultats, le taux d'envenimation a diminué, passant de 9,6% en 2002 à 8,55% en 2007. Ceci montre une assimilation par le personnel médical de la différence entre piqûre simple (classe I) et envenimation scorpionique (classes II et III).

    De même, le taux d'envenimation moyen au Maroc est de 8,7%. En Algérie ce taux est de 17% (Hammoudi et al., 2004) et en Mexique de 55% (Osnaya, 2001).

    La diminution des taux de létalité et de mortalité entre 2002 et 2007 montre une meilleure prise en charge par le personnel médical. Cependant, la mortalité au Maroc reste importante par rapport aux autres pays comme l'Arabie Saoudite (El Amin et Brair, 1995) et la Turquie (Ozkan et al., 2008).

    Certaines régions comme Chaouia-Ouardiga et Marrakech-Tensift-Al Haouz montrent une
    baisse du taux de létalité et de mortalité au cours des deux dernières années, cela est due à

    une bonne sensibilisation de la population grâce aux campagnes organisées par CAPM. Par contre, dans d'autres régions comme Doukkala-Abda, ces taux n'ont pas diminué car la prise en charge reste limitée par l'absence de matériel de réanimation ou de réanimateur qui sont nécessaires en cas de détresse vitale cardiaque, respiratoire ou neurologique.

    En outre, l'incidence et la mortalité par piqûres scorpioniques montre que la piqûre de scorpion est une problématique sanitaire marocaine touchant les régions du centre et centre sud, principalement Marrakech- Tensift-Al Haouz , Doukala- Abda, Tadla- Azilal ,Chaouia- Ouardigha, et Souss- Massa-Draâ, particulièrement durant la période estival entre les mois de mai et septembre (Soulaymani et al., 2005 et 2007a).

    Il convient d'ajouter aussi, la diminution du nombre d'hospitalisations d'année en année révèle une rationalisation de la prise en charge, grâce à l'existence d'un arbre de décision clair et facile à appliquer.

    Dans le même sens, l'abstention thérapeutique dans presque 60% des cas, alors qu'elle était de 0% avant la campagne, est la preuve formelle qu'actuellement les professionnels de santé distinguent parfaitement bien la différence entre piqûre simple et envenimation scorpionique.

    Enfin, la comparaison de la moyenne des relevés de Beni Mellal avec celle des relevés nationaux montre que Beni Mellal est une zone d'incidence moyenne, de létalité et de mortalité non négligeable.

    Depuis l'implantation de la stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques, les indicateurs épidémiologiques se sont nettement améliorés mais restent encore préoccupants. Des efforts restent encore à fournir à la fois pour le renforcement de la formation dans toutes les régions du Maroc.

    Comparaison entre le relevé et le registre

    Le tableau XII représente une comparaison des indicateurs de suivi du registre avec le relevé mensuel de la province de Beni Mellal durant la période de 2002 à 2007.

    D'après ce tableau, on note que le nombre de piqûre est plus élevé au niveau du relevé, du fait que le relevé inclus des patients piqués provenant d'autres structures sanitaires de la province de Beni Mellal et qui n'ont pas été inclus dans notre étude.

    Le nombre de décès est différent, il représente 35 cas au niveau du registre et 44 cas au niveau du relevé. Ceci est du au problème de notification des patients.

    Le sexe ratio est en faveur du sexe féminin, il est de 0,9 au niveau du registre et 0,88 au niveau du relevé, donc la différence est négligeable entre les deux supports.

    Quant le pourcentage des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans est peu différent, 30% au niveau du registre et 31,6% au niveau du relevé.

    Pour les taux d'envenimation, de létalité et de létalité par envenimation sont identiques entre les deux supports d'information. Alors que le taux de mortalité est plus élevé au niveau du relevé, car le nombre de décès est supérieur à celui du registre.

    Tableau XII: Comparaison entre le relevé et le registre

    Indicateurs de suivi

    Registre

    Relevé mensuel

    Nombre de piqûre

    8340

    10 845

    Incidence (%o)

    1,36

    1,58

    Nombre de décès

    35

    44

    Sexe ratio

    0,9

    0,89

    Age = 15 ans (%)

    30

    31,6

    Taux d'envenimation (%)

    12,5

    12,1

    Patients n'ayant pas nécessité de traitement (%)

    82

    30,6

    Patients hospitalisés(%)

    25

    10,6

    Adéquation de référence (%)

    43

    42,1

    Taux de létalité (%)

    0,42

    0,4

    Taux de létalité par

    envenimation (%)

    3,68

    3,6

    Taux de mortalité (%o)

    0,005

    0,007

    Conclusion générale et perspectives

    A travers cette étude nous concluons que le centre et le centre-sud du Maroc sont les plus touchés par la problématique des piqûres et des envenimations scorpioniques, principalement les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Chaouia-Ouardiga, Doukkala-Abda, TadlaAzilal et Souss- Massa-Draâ.

    Beni Mellal fait partie des zones les plus concernées par ce fléau. En effet, les envenimations scorpioniques constituent à l'évidence une pathologie d'urgence grave, et un problème de santé publique important dans cette province avec un taux d'envenimation de 12,5% et un taux de létalité de 0,42%.

    Les scorpions les plus incriminés dans cette zone appartiennent notamment à la classe des Buthidés, alors que les espèces les plus dangereuses sont Androctonus mauretanicus , Hottentota franzwerneri et Buthus occitanus .

    Les piqûres et les envenimations scorpioniques ont lieu durant la saison estivale particulièrement les mois de juillet et août et surtout le soir entre 18h et 24h.

    Au niveau des registres, la moyenne d'âge de la population touchée est de 26,54 #177; 18,42 ans avec 30% des piqués sont des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans.

    L'âge et la classe de gravité clinique à l'admission ont de lourdes conséquences sur l'évolution des personnes piquées. En effet, le nombre de décès est de 100% noté chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 10 ans. De plus, les patients envenimés (classes II et III) ont plus de tendance à évoluer vers le décès, soit le taux de létalité par envenimation est de 3,68%.

    La comparaison entre les six années a montré que le pourcentage des patients arrivés dans un délai ne dépassant pas une heure à une structure sanitaire a augmenté ce qui révèle que la population est sensibilisée du danger des piqûres et des envenimations scorpioniques.

    La diminution du taux d'envenimation (avec respectivement 28,24%, 10,58% et 8,57%, 14,86%,12,5% et 4% ), du taux de létalité (avec respectivement 2,02%, 0% et 0,09%, 0,38%, 0,52% et 0%) et du taux de référence (avec respectivement 32,35%, 33,83% et 22,53%, 30,17%, 24,23% et 15,83%) sont la conséquence de la formation du personnel médical sur la conduite à tenir et également la conséquence de l'existence d'un arbre de décision clair et facile à appliquer par ce personnel médical.

    L'étude des dossiers d'hospitalisation a indiqué que 73% des enfants sont hospitalisés suite à une envenimation scorpionique avec un âge moyen de 13,36 #177; 13,50 ans, ainsi le taux de létalité hospitalière est de 18,5%. Cette létalité n'a concerné que les enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans.

    Nous avons, également noté que les signes cliniques les plus retrouvés chez les patients hospitalisés sont les vomissements (80,2%), l'hypersudation (70,1%), le priapisme (66%), la tachycardie (58,8%), la fièvre (41,5%), les douleurs abdominales (39,5%) et l'hypertension (27,5%). Par ailleurs, les détresses vitales cardiocirculatoire, respiratoire et neurologique sont les principales causes de décès chez le patient envenimé, ils représentent respectivement 24,3%, 18,6% et 14,7% des cas.

    Les analeptiques cardiaques (84,7%), le sérum salé 9% (63,8%), les antiémétiques (45,2%), les antalgiques (42,9%), le sérum glucosé (36,2%) et l'oxygénothérapie (21,5%) sont les médicaments les plus préconisés suite à une envenimation scorpionique.

    La comparaison entre les trois années a montré une diminution du taux de létalité, de la proportion des enfants d'âge inférieur ou égal à 15 ans et du taux de référencé et une augmentation du pourcentage des patients qui ont pu consulter au moins d'une heure.

    Au niveau national, la comparaison du nombre de régions et de provinces ayant déclaré les piqûres et les envenimations scorpioniques a montré une augmentation d'année en année principalement après la campagne et parallèlement une augmentation du nombre de déclarations.

    La diminution des taux d'envenimation, de létalité et de mortalité sont la preuve de l'amélioration de la conduite à tenir par le personnel médical.

    Notre étude a bien montré que la stratégie de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques est d'une efficacité exemplaire. Cependant des efforts restent encore à fournir, à la fois pour le renforcement en personnel spécialisé en réanimation et pour l'approvisionnement en médicaments et en matériel de réanimation afin de diminuer la létalité qui reste encore élevée chez les enfants de moins de 15 ans.

    L'implantation des systèmes d'information (registre, relevé mensuel et dossier
    d'hospitalisation) nous a permis de repérer les cas de piqûres et d'envenimations
    scorpioniques de façon exhaustive et par conséquent de constituer une base de données riche

    et pertinente pourra être mise à jour et analysée chaque année, ce qui permettra l'estimation des tendances évolutives de scorpionisme. Cette étude a permis d'avoir une idée objective et générale sur cette pathologie en perspectives :

    · Continuer cette étude dans les années à venir, afin de suivre les indicateurs de morbidité et de mortalité jusqu'à l'éradication de ce fléau qui est le scorpionisme à la province de Beni Mellal.


    · Approfondir les études au niveau des provinces à forte mortalité.

    · Réaliser une étude de la faune scorpionique récente et rigoureuse englobant toutes les régions du Maroc.

    · Informer la population exposée surtout dans le milieu rural en organisant des campagnes de prévention, surtout avant la saison estivale.

    · Améliorer les moyens de prise en charge au sein des hôpitaux par l'équipement des services de réanimation et par l'affectation des médecins réanimateurs.

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    Annexes

    Annexe I:

    La stratégie nationale de lutte contre les

    piqûres et les envenimations scorpioniques

    Les principaux axes de la stratégie sont: 1-Action sur le scorpion et sur l'environnement :

    Cette action est basée sur la sensibilisation des citoyens et l'amélioration de leur niveau de vie qui constitue le seul moyen de réduire les piqûres scorpioniques et de l'éradiquer.

    Parmi les moyens de lutte contre l'accès du scorpion aux maisons et leurs entourages :

    · Elevage de volailles.

    · Désherbage à proximité des maisons.

    · Entretien des maisons et entourages.

    · Colmatage des trous et fissures des murs et des toits.

    · Lissage des mures sur une hauteur d'au moins 1 mètre.

    · Réarrangement des débarras.

    La piqûre de scorpion peut être évitée par :

    · Port de chaussures même en été

    · Prendre des précautions avant de toucher ou de manipuler les pierres, les meubles, le bois et l'herbe.

    · Vérification des chaussures et des habits avant leur utilisation.

    · Ne pas laisser les portes des voitures ouvertes.

    · Utilisation des lampes ultra-violettes pour la recherche des scorpions avant de se coucher.

    2-Action sur le comportement de:

     

    La population :

    Le but de cette action était d'éduquer la population et de l'informer de façon simple et clair sur les piqûres du scorpion, sur les événements accompagnant l'envenimation et sur les moyens thérapeutiques. Elle visait aussi à bannir l'utilisation des thérapeutiques traditionnelles qui ne fait qu'aggraver la situation : la scarification, la succion, la pose du garrot, l'utilisation de certains produits : henné, gaz, miel, etc.

    Un livret relais en arabe expliquant toute la pathologie inhérente aux piqûres de scorpion, l'épidémiologie, la prévention, les gestes de premier secours à faire et les habitudes néfastes à éviter a été distribué aux provinces médicales. Une cassette audio a également été réalisée et distribuée. Une leçon type à utiliser au sein des écoles, des foyers féminins, des centres du Croissant - Rouge et des centres d'agents de vulgarisation agricole a été réalisée et distribuée. Une affiche de la campagne pour sensibiliser la population et les intervenants a été produite et

    distribuée. Ce matériel didactique était destiné à être utilisé dans les écoles, les foyers féminins, les centres du Croissant-Rouge, les maisons de jeunes, les souks, et dans tout lieu constituant un endroit privilégié de rassemblement de la population et jugé comme tel par les intervenants locaux.

    Un «discours du Vendredi "a été rédigé et transmis au ministère des habous pour être diffusé au niveau des mosquées,

    Une vingtaine d'émissions en français, arabe et berbère et des dizaines d'articles dans la presse ont été diffusés.

     

    Les professionnels de santé

    Le déroulement de la formation a eu lieu comme suit : formation de formateurs en deux sessions réunissant des représentants de toutes les provinces médicales et organisation de deux sessions de formation pratique en réanimation des médecins hospitaliers.

    3-Action pour l'amélioration de la prise en charge des patients :

    La formation a porté aussi sur la hiérarchisation de la prise en charge des patients selon les différentes classes cliniques de la piqûre de scorpion (classe I, II et III), sur la mise en condition du patient à transférer et sur la conduite à tenir devant une détresse respiratoire, hémodynamique et neurologique.

    Annexe II: Le registre

    Annexe III: Le relevé mensuel

    Annexe IV:

    Le dossier d'hospitalisation

    Annexe V:

    La fiche de référence

    Annexe VI:

    La fiche de contre référence

    Annexe VII:

    Conduite à tenir devant une piqûre

    de scorpion






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984