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Les banques commerciales face aux ratios prudentielles: analyse et perspectives, cas de la république Démocratique du Congo, de 2004-2008

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par Victor MUHINDO MURANDYA
Université de Lubumbashi - Licence 2009
  

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IV.2.3. Détérioration du bilan de banque et crises financière

Beaucoup de pays émergents ont connu des crises financières ; les plus graves ont été la crise mexicaine qui a commencé en décembre 1994, la crise des pays d'Asie du sud est qui a débuté en juillet 1997, et la crise argentine qui a commencé en 2001. Un facteur important qui a provoqué les crises financières du Mexique et de l'Asie du sud est la détérioration du bilan des banques en raison de l'accroissement des pertes sur les prêts distribués. Lorsque les marchés financiers ont été déréglementés au début des années 1990 dans ces pays, une vive expansion du crédit s'en est suivie ; au cours de laquelle les prêts bancaires au secteur privé non financier se sont fortement accrus.

En raison des faiblesses de la supervision bancaire et de la réglementation, ajoutées, à un manque de savoir faire dans l'examen des comptes et la surveillance des emprunteurs par les institutions bancaire, des pertes sur les prêts ont commencé à s'accumuler, provoquant une érosion de la valeur nette des banques (de leurs fonds propres). Le résultat de cette érosion a été la diminution des ressources que les banques pouvaient utiliser, et cette pénurie a conduit finalement à une contraction de l'activité économique.

L'argentine a aussi connu une détérioration des bilans bancaires qui a conduit à la crise financière, mais la source de cette détérioration a été très différente. A l'opposé du Mexique et des pays de l'Afrique du sud est, l'Argentine avait un système bancaire convenablement surveillé et il ne s'y est pas produit de boom de crédit avant la crise. Par ailleurs, en 1998, l'Argentine est rentrée en récession, ce qui a conduit à des pertes sur les prêts distribués. Cependant, c'est principalement le déficit budgétaire de l'Etat argentin qui a provoqué la détérioration des bilans bancaires. Pour résoudre ses problèmes financiers, le gouvernement argentin forçait les banques à absorber d'importants volumes de titres de dette publique. Quand les investisseurs ont perdu confiance dans la capacité du gouvernement argentin à assurer le service de sa dette et le remboursement des échéances, le prix de cette dette s'est fortement accru, provoquant des graves pertes dans les bilans des banques commerciales. Cet affaiblissement des bilans bancaires, comme au Mexique et en Asie du sud est, a contribué à une contraction de l'activité économique. Parallèlement le taux d'intervention bancaire, qui exprime le rapport D/L, est passé de 3,54 en 1995 à 1,58 en 1997. Ce taux d'intermédiation bancaire à favoriser les dépôts à partir des crédits et à entretenir un processus cumulatif de l'intermédiation.

Tableau N°1. Evolution du taux d'intermédiation bancaire (en milliers de dollars Américains)

 

1965

1970

1975

1980

1985

1990

1994

1997

Total dépôts (D)

67748

239306

651902

559339

216899

6251216

216200

90476

Total crédits (L)

19136

251326

1030378

665

324

587

168

57237

Ratio D/L

3,54

0,95

0,63

0,84

0,67

1,23

1,29

1,58

Source: kabuya k, op. cit. p.35.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus