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Lutte biologique contre l'adventice Imperata cylindrica (L.) Beauv., à  partir des champignons pathogènes indigènes au Bénin

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par Adolphe Sètondji AVOCANH
Université d'Abomey Calavi - DEA 2007
  

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CHAPITRE 3 : RESULTATS

3.1 Résultats

3.1.1 Prospection, isolement et pathogénicité

Soixante huit (68) isolats pathogènes de I. cylindrica, répartis en 7 espèces sont identifiés comme pathogènes durant la période de cette étude (Tableau 2). Le nombre de pathogènes obtenu varie selon les zones et selon les saisons (Figure 5). Dans la ZH, 56 isolats (82% des pathogènes) étaient collectés contre respectivement 10 isolats (15%) et 2 isolats ( 3%) dans la ZSH et la ZSA (Figure 5a). Quant aux saisons, la majeure partie des pathogènes était collectée en saison pluvieuse (82%), contre un nombre relativement réduit en saison sèche (18%) (Figure 5b).

Considérant séparément les zones, tous les 2 isolats de C. caudatum obtenus dans la ZSA sont collectionnés en saison pluvieuse tandis que pour les deux autres zones, les pathogènes sont différemment retrouvés au cours des deux saisons avec une prédominance en saison pluvieuse pour la ZH et en saison sèche pour la ZSH. En effet, 51 isolats (91% des pathogènes) de la ZH sont collectionnés en saison pluvieuse contre 5 isolats (9%) seulement en saison sèche (Figure 5c). Alors que dans la ZSH, la majorité des pathogènes retrouvés proviennent de la saison sèche, soit 7 isolats (70%) contre 3 isolat (30%) pour la saison pluvieuse (Figure 5d). Les symptômes causés par ces pathogènes sur I. cylindrica sont caractérisés par:

· Des lésions sombres en forme de petites taches (1mm) évoluant sous forme de demi-lune de 50 mm de diamètre en bordure de la feuille (Figure 6a). Ces lésions sont surmontées de halo jaune, et peuvent s'unir pour occuper toute la surface de la feuille. L'observation à la loupe montre des fructifications sous forme d'acervulles contenant des setae noirs sur la face supérieure de la feuille. (Figures 6a). De ces types de lésions, est isolé par la méthode directe, Colletotrichum caudatum qui présente un mycélium gris, fin, cotonneux ou floconneux sur PDA. L'observation microscopique présente des spores en forme de faucilles ((30-35) um x (3,75-5) um), munies de flagelles;

· Des lésions brunes ou marron irrégulières, observées sur les vielles feuilles des plantes retrouvées dans les jachères qui sont caractérisées par une nécrose peu prononcée avec de petits nodules alignés dans les sillons du tissu foliaire (Figure

6b). L'observation à la loupe montre des fructifications (sous formes de nodules marron), s'incrustant dans le limbe de la feuille. Malgré la présence remarquable des fructifications, l'isolement par la méthode directe est souvent sans succès. De ces lésions, ont été isolés Glomerella cingulata ou Glomerella spp qui se présente sous forme de colonies jaune à jaune foncé, parsemées de pycnides orange sur PDA. L'observation microscopique du contenu de ces dernières montre, des ascospores de 15-20 um.


· Des brûlures longitudinales, de dimensions variables et coalescentes de couleurs brunes à marrons ont été aussi observées sur les feuilles (Figure 6c). L'isolement par la méthode de stérilisation de surface a permis d'isoler Bipolaris sacchari, Drechslera gigantea, Exserohilum longirostratum, ou Exserohilum rostratum. La différenciation de ces espèces uniquement par les symptômes foliaires n'est pas aisée. Cependant, les lésions dues à Drechslera gigantea se présentent comme des traces longitudinales marron et sombre sur le limbe de la feuille tandis que les autres espèces se caractérisent par des brûlures longitudinales marron moins sombres en bordure de la feuille. 1). Les colonies de B. sacchari sont d'un gris- clair sur PDA, et sont de dimensions variant entre 64,5 et 85 mm après 7 jours. L'observation microscopique montre des spores marrons, fusiformes et segmentées de dimensions (20-110) x (5-15) tm. 2). Les colonies de D. gigantea sont d'un gris surmonté d'une touffe claire sur PDA, et sont de diamètres réduits (36 - 51,5 mm en 7 jours). L'observation microscopique montre des spores marron rectilignes ou courbées selon les isolats avec des segmentations claires ou sombres selon les isolats et mesurent (20-125) tm x 7,5-10) tm. 3). Les colonies de E. longirostratum sont de couleur gris-clair avec une bordure claire. Elles remplissent la boîte de PDA (85 mm) en 6 jours. L'observation microscopique montre des spores fusiformes de couleur marron à marron sombre de dimensions (20-110) tm x (7,5-10) tm. Quant aux isolats de E. rostratum, leurs colonies sur PDA sont d'un gris-clair à gris foncé avec des micelia fins, cotonneux, ou floconneux. L'observation microscopique montre des spores fusiformes à segment sombres et de dimensions (20 - 135) tm x (5-9) tm.

Les différences entre isolats de mêmes espèces sont exprimées en 3.1.2.3.

Des 68 isolats, 45 sont identifiés comme C. caudatum, 6 comme G. cingulata, 9 comme Glomerella Spp., 2 comme E. longirostratum, 3 comme E. rostratum, 2 comme B. sacchari et un seul comme D. gigantea (Tableau 3.). Leur répartition varie suivant les zones et les départements. C. caudatum est distribué dans toutes les 3 zones, G. cingulata et Glomerella spp. sont répartis dans la ZH et la ZSH tandis que E. longirostratum, E. rostratum, B. sacchari et D. gigantea sont seulement localisés dans la ZH (Figure 7).

Il faut signaler que les différentes espèces pathogènes isolées étaient le plus souvent associées à des champignons saprophytes. Il s'agit de Pestalotia sp, Alternaria sp, Phoma sp, Botryodiplodia et Nigrospora. Les tests de pathogénicité in vivo n'ont montré aucun symptôme pour aucune de ces espèces.

Tableau 2: Liste des isolats des pathogènes retrouvés sur I. cylindrica au Bénin

n0

Isolats

IITA Code

Champignons

Zones

Département

Villages

GPS

1

BISBEN1

625

B. sacchari

ZH

Oueme

Adjohoun (Gbada)

60 38,76 N 20 31,23 E

2

BISBEN2

629

B. sacchari

ZH

Mono

Come (Bohoue-gbedji)

60 27,83N 10 54,99E

3

COCBEN1

451

C. caudatum

ZH

Oueme

Kouti

60 35,35N 20 39,23E

4

COCBEN10

494

C. caudatum

ZH

Atlantique

Tori Dognonko

60 30,19N 20 11,20E

5

COCBEN1 1

45

C. caudatum

ZH

Mono

Adjahonmey

70 2,56N 10 47,3 8E

6

COCBEN12

513

C. caudatum

ZH

Atlantique

Iiita-Cotonou

60 25,24N 20 19,68E

7

COCBEN13

521

C. caudatum

ZH

Mono

Agatogbo

60 24,07 N 10 55,53 E

8

COCBEN14

522

C. caudatum

ZH

Mono

Adjido

60 50,51N 10 47,43E

9

COCBEN15

530

C. caudatum

ZH

Mono

Kpovidji

60 34,43N 10 52,17E

10

COCBEN16

531

C. caudatum

ZH

Mono

Ayivedji

60 40,28N 10 43,07E

11

COCBEN17

523

C. caudatum

ZH

Mono

Ayivedji

60 40,28N 10 43,07E

12

COCBEN18

514

C. caudatum

ZH

Couffo

Toviklin

60 53,61N 10 50,01E

13

COCBEN19

515

C. caudatum

ZH

Couffo

Ayahohoue

60 57,59N 10 49,42E

14

COCBEN2

452

C. caudatum

ZH

Mono

Aveganmey

702,27N 10 68,76E

15

COCBEN20

516

C. caudatum

ZH

Couffo

Toviklin

60 53,61N 10 50,01E

16

COCBEN21

517

C. caudatum

ZH

Couffo

Kpassakanmey

60 54,47N 10 56,29E

17

COCBEN22

518

C. caudatum

ZH

Couffo

Lokogba

60 52,21N 10 51,9E

 

Tableau 2: Liste des isolats des pathogènes retrouvés sur I. cylindrica au Bénin (suite)

n0

Isolats

IITA Code

Champignons

Zones

Département

Villages

GPS

18

COCBEN23

519

C. caudatum

ZH

Couffo

Meganhoue

60 53,47N 20 39,28E

19

COCBEN24

524

C. caudatum

ZH

Couffo

Sokohoue

60 54,04N 10 41,21E

20

COCBEN25

526

C. caudatum

ZH

Couffo

Sokohoue

60 54,04N 10 41,21E

21

COCBEN26

527

C. caudatum

ZH

Couffo

Sokohoue

60 54,04N 10 41,21E

22

COCBEN27

528

C. caudatum

ZH

Couffo

Fonkome

60 46,67N 10 46,37E

23

COCBEN28

520

C. caudatum

ZH

Couffo

Meganhoue

60 53,47N 20 39,28E

24

COCBEN29

535

C. caudatum

ZH

Atlantique

Toffo (Ague)

60 43,57N 20 16,12E

25

COCBEN3

453

C. caudatum

ZH

Atlantique

Kpomasse

60 27,49N 20 1,04E

26

COCBEN30

538

C. caudatum

ZH

Oueme

Bonou

60 47,24N 20 29,01E

27

COCBEN31

539

C. caudatum

ZSA

Atacora

Agboute

100 15,14N 00 59,43 E

28

COCBEN32

594

C. caudatum

ZSA

Borgou

Bouay

100 22,33N 20 46,43E

29

COCBEN33

595

C. caudatum

ZH

Mono

Come

60 28,23N 10 54,44E

30

COCBEN34

597

C. caudatum

ZH

Zou

Saclo

708,23N 2012,07E

31

COCBEN35

598

C. caudatum

ZH

Zou

Avokanzoun

7012,95N 202,41E

32

COCBEN36

599

C. caudatum

ZH

Zou

Avlame

707,37N 208,50E

33

COCBEN37

600

C. caudatum

ZH

Mono

Zoungbonou

60 13,19N 10 47,60E

34

COCBEN38

618

C. caudatum

ZSH

Collines

Dassa (Atagui)

70 49,96N 20 11,20E

 

Tableau 2: Liste des isolats des pathogènes retrouvés sur I. cylindrica au Bénin (suite)

n0

Isolats

IITA Code

Champignons

Zones

Département

Villages

GPS

35

COCBEN39

619

C. caudatum

ZSH

Collines

Bante )Gouka)

80 10,49N 20 58,67E

36

COCBEN4

454

C. caudatum

ZH

Zou

Pouto

7013,75N 2027,60E

37

COCBEN40

620

C. caudatum

ZSH

Collines

Glazoue (Gbanli)

80 1 1,10N 20 11,20E

38

COCBEN41

621

C. caudatum

ZH

Plateau

Ketou (Odometa 1)

70 12,59N 20 38,80E

39

COCBEN43

623

C. caudatum

ZH

Oueme

Adjara (Honvie)

60 36,07N 20 39,95E

40

COCBEN44

626

C. caudatum

ZH

Mono

Houyogbe (Se)

60 31,14N 10 48,72E

41

COCBEN46

628

C. caudatum

ZH

Couffo

Kluekanmey (Lanta)

70 6,20N 10 52,47E

42

COCBEN47

646

C. caudatum

ZH

Couffo

Kluekanmey (Carder)

60 59,15N 10 51,15E

43

COCBEN5

455

C. caudatum

ZH

Plateau

Onigbolo

709,46N 2039,28E

44

COCBEN6

456

C. caudatum

ZH

Mono

Se (Gbadagri)

60 31,14N 20 12,07E

45

COCBEN7

457

C. caudatum

ZH

Mono

Zoungbonou

60 13,19N 10 47,60E

46

COCBEN8

458

C. caudatum

ZSH

Borgou

Gorou

80 58,58N 20 47,38E

47

COCBEN9

459

C. caudatum

ZSH

Borgou

Axe Tchaorou-Beterou

80 54,32N 2033,8E

48

DRGBEN1

536

D. gigantea

ZH

Plateau

Adjaouere

60 59,44N 20 36,47E

49

EXLBEN1

640

E. Longirostratum

ZH

Couffo

Lalo

60 53,21N 10 58,50E

50

EXLBEN2

648

E. Longirostratum

ZH

Couffo

Kluekanmey (Carder)

60 59,15N 10 5 1,15E

51

EXRBEN1

537

E. rostratum

ZH

Oueme

Bonou

60 47,24N 20 29,01E

 

Tableau 2: Liste des isolats des pathogènes retrouvés de I. cylindrica au Bénin (suite)

n0

Isolats

IITA Code

Champignons

Zones

Département

Villages

GPS

52

EXRBEN2

596

E. rostratum

ZH

Mono

Come (Bohoue-gbedji)

60 27,83N 10 54,99E

53

EXRBEN3

624

E. rostratum

ZH

Oueme

Avrankou(Ounho)

60 32,14N 20 39,42E

54

GLCBEN1

450

G. cingulata

ZH

Collines

Paouian

70 39,67N 20 14,19E

55

GLCBEN2

504

G. cingulata

ZH

Atlantique

Tokan

60 27,57N 20 19,10E

56

GLCBEN3

505

G. cingulata

ZH

Mono

Yehoumey

60 56,84N 10 42,29E

57

GLCBEN4

525

G. cingulata

ZH

Couffo

Kpassakanmey

60 54,47N 10 56,29E

58

GLCBEN5

614

G. cingulata

ZSH

Collines

Glazoue (Gbanli)

80 1 1,10N 20 11,20E

59

GLCBEN6

615

G. cingulata

ZSH

Collines

Hoco

70 52,91N 20 56,12E

60

GLSPBEN1

442

Glomerella spp

ZH

Mono

Kpinnou

60 34,95N 10 46,25E

61

GLSPBEN2

36

Glomerella spp

ZH

Zou

Koguede

7012,5N 2010,51E

62

GLSPBEN3

506

Glomerella spp

ZSH

Collines

Oougui

807,17N 3033,55

63

GLSPBEN4

507

Glomerella spp

ZH

Atlantique

Houegbo

60 39,06N 20 4,66E

64

GLSPBEN5

529

Glomerella spp

ZH

Mono

Ouedeme-Pedah

60 29,47N 10 55,75E

65

GLSPBEN6

533

Glomerella spp

ZH

Couffo

Kpassakanmey

60 54,47N 10 56,29E

66

GLSPBEN7

534

Glomerella spp

ZH

Couffo

Sokohoue

60 54,04N 10 41,21E

67

GLSPBEN8

616

Glomerrela spp

ZSH

Collines

Dassa (Atagui)

70 49,96N 20 11,20E

68

GLSPBEN9

617

Glomerrela spp

ZSH

Collines

Save (Atchakpa)

7059,45N 2023,61E

 

1 .5

15% 3%

a

18%

b

82%

ZH ZSH ZSA

82%

PLUVIEUSE SECHE

c

9%

91%

PLUVIEUSE SECHE

d

30%

70%

PLUVIEUSE SECHE

38

c

b

a

Figure 6: Lésions dues à C. caudatum (a), lésions dues à G. cingulata et Glomerella spp.(b) et lésions causées par B. sacchari, D. gigantea E. rostratum ou E. longirostratum (c)

Figure 7: Carte de distribution des espèces retrouvées sur I. cylindrica au Bénin. BIS = B. sacchari, COC = C. caudatum, DRG = D. gigantea, EXL = E. longirostratum EXR = E. rostratum, GLC = G. cingulata et GLSP = Glomerella spp.

Tableau 3: Nombre d'isolats obtenus par zone et par département

 
 
 
 

ISOLATS

 
 
 
 

ZONES

DEPARTEMENTS

BIS

COC

DRG

EXL

EXR

GLC

GLSP

Total

 

ATLANTIQUE

0

4

0

0

0

1

1

6

 

COUFFO

0

13

0

2

0

1

2

18

 

MONO

1

12

0

0

1

1

2

17

ZH

OUEME

1

3

0

0

2

0

0

6

 

PLATEAU

0

2

1

0

0

0

0

3

 

ZOU

0

4

0

0

0

0

1

5

 

BORGOU

0

2

0

0

0

3

3

8

ZSH

COLLINES

0

3

0

0

0

0

0

3

 

DONGA

0

0

0

0

0

0

0

0

 

ATACORA

0

1

0

0

0

0

0

1

ZSA

ALIBORI

0

1

0

0

0

0

0

1

TOTAL

 

2

45

1

2

3

6

9

68

 

Tableau 4:

Résultats du test de pathogénicité des41 isolats choisis, sur Jeunes plants de I. cylindrica

Isolats

Lab code

Moyennes #177; Ecarts types

1

BISBEN2

4,7 #177; 1,2

2

EXRBEN1

4,3 #177; 1,5

3

EXRBEN3

4,3 #177; 0,6

4

BISBEN1

4,0 #177; 1,0

5

EXLBEN1

4,0 #177; 1,0

6

EXLBEN2

4,0 #177; 0,0

7

COCBEN46

3,7 #177; 0,6

8

DRGBEN1

3,3 #177; 1,5

9

EXRBEN2

3,3 #177; 1,5

10

COCBEN11

3,3 #177; 1,2

11

COCBEN8

3,3 #177; 1,2

12

COCBEN41

3,0 #177; 0,0

13

COCBEN4

2,0 #177; 0,0

14

COCBEN15

1,7 #177; 1,2

15

GLSPBEN5

1,7 #177; 1,2

16

COCBEN12

1,7 #177; 0,6

17

COCBEN32

1,7 #177; 0,6

18

COCBEN36

1,7 #177; 0,6

19

COCBEN44

1,7 #177; 0,6

20

COCBEN5

1,7 #177; 0,6

21

GLSPBEN1

1,7 #177; 0,6

22

GLSPBEN8

1,7 #177; 0,6

23

GLSPBEN8

1,7 #177; 0,6

24

GLSPBEN6

1,3 #177; 1,5

25

COCBEN1

1,3 #177; 0,6

26

COCBEN18

1,3 #177; 0,6

27

COCBEN2

1,3 #177; 0,6

28

COCBEN30

1,3 #177; 0,6

29

COCBEN47

1,3 #177; 0,6

30

GLCBEN2

1,3 #177; 0,6

31

GLSPBEN4

1,3 #177; 0,6

32

COCBEN31

1,0 #177; 0,0

33

COCBEN40

1,0 #177; 0,0

34

COCBEN43

1,0 #177; 0,0

35

GLCBEN1

1,0 #177; 0,0

36

GLCBEN3

1,0 #177; 0,0

37

GLCBEN4

1,0 #177; 0,0

38

GLCBEN6

1,0 #177; 0,0

39

GLSPBEN2

1,0 #177; 0,0

40

GLSPBEN3

1,0 #177; 0,0

41

COCBEN29

0,3 #177; 0,6

 

*Moyenne sur 3 répétitions

BIS = B. sacchari, COC = C. caudatum , DRG = D. gigantea, EXL = E. longirostratum EXR = E. rostratum, GLC = G. cingulata et GLSP = Glomerella spp, BEN = Bénin Les chiffres = ordre d'isolement

3.1.2 Etude des caractéristiques physiques différentiels entre les isolats 3.1.2.1 Choix des isolats

Afin de réduire le nombre des isolats pour la suite des essais seuls les isolats ayant présentés des classes de symptôme supérieur à 3 % pour le test de pathogénicité sont retenus (en gras dans le Tableau 4).

· Aucun des isolats de Glomerella n'a été choisi parce que ne présentant pas de symptômes > 3% comme indiqué dans la méthodologie. D'ailleurs ces symptômes sont caractéristiques des vieilles plantes retrouvées dans les jachères et ne montrent pas d'effets sensibles sur les feuilles.

· Parmi les isolats de C. caudatum, seuls COCBEN8, COCBEN1 1, COCBEN41 et COCBEN46 ont présenté des lésions foliaires supérieures à 3%, et ont été choisis pour la suite des essais ;

· Tous les isolats des autres espèces (B. sacchari, D. gigantea et Exserohilum spp.) ont produit des symptômes supérieurs à 3% et sont choisis pour la suite des essais (Tableau 4).

3.1.2.2 Caractéristiques physiques et croissances radiales sur milieu artificiel PDA des isolats choisis

Les isolats indigènes de B. sacchari (BISNEB1 et BISBEN2) sont similaires du point de vue de l'aspect des mycélia et de leur croissance alors que l'isolat exogène BISFLOR1 a eu une croissance nettement inférieure (Figure 8). En effet, les isolats indigènes ont rempli la boîte de pétri (85 mm) après 6 jours tandis que 7 jours après culture, (JAC) BISFLOR1 a encore une moyenne de croissance de 65 mm (Figure 9).

La couleur des mycélia est variable chez C. caudatum selon les isolats (Figure 11). COCBEN1 1 et COCBEN8 ont un mycélium gris aérien et cotonneux (Figure 1 1a), COCBEN46 présente un mycélium gris foncé et adhésif (Figure 1 1c), tandis que COCBEN41 a un mycélium gris clair avec une coloration orange diffuse (Figure 1 1b) provenant de la pigmentation en arrière de la boîte. COCBEN8, COCBEN41 et COCBEN46 ont une croissance similaire tandis que celle de COCBEN1 1 est plus

BISBEN (a)

BISFLOR (b)

retardée. Ce dernier atteint sa croissance maximale (85 mm) à 6 JAC tandis tous les trois autres isolats ont atteint cette croissance maximale à 5 JAC (Figure 10).

40

90

80

60

50

30

20

70

10

0

0 1 2 3 4 5 6 7

BISBEN1 BISBEN2 BISFLOR1

Jours après culture

1 .5

Figure 9: Croissances radiales sur PDA des 3 isolats de B. sacchari en 7 jours (moyenne de 3 répétitions)

100

40

60

20

80

0

0 1 2 3 4 5 6 7

COCBEN8 COCBEN11

COCBEN41 COCBEN46

Jours après culture

1 .5

Figure 10: Croissances radiales sur PDA des 4 isolats de C. caudatum en 7 jours (moyenne de 3 répétitions)

a

b

c

1 .5

Figure 11: Différents aspects présentés par les colonies de C. caudatum sur PDA après 7 jours

45

b

a

DRGFLOR

DRGBEN

DRGBEN1 (Figure 12a) a un mycélium cotonneux gris sombre surmontée par une touffe plus claire avec un arrière de boîte clair tandis que l'isolat indigène DRGFLOR1 montre un mycélium gris sombre adhésif (Figure12b) avec un arrière de boîte sombre. Ici également l'isolat exogène DRGFLOR1 a présenté une croissance plus lente avec un maximum de 36 mm à 7 JAC contre 51 mm pour l'isolat indigène DRGBEN1 (Figure 13).

47

1 .5

60

50

40

30

20

10

0

0 1 2 3 4 5 6 7

DRGBEN1 DRGFLOR1

Jours après culture

Figure 13: Croissance radiale sur PDA de DRGBEN1 et de DRGFLOR1 en 7 jours (moyenne de 3 répétitions)

Les isolats de E. longirostratum ont les mêmes caractéristiques physiques (Figure 14) et même croissance radiale (Figure 15) quelle que soit leur origine. Leurs mycélia forment des colonies adhésives, d'une couleur grise claire avec une bordure blanchâtre. Leurs croissances radiales sont superposables avec un maximum de 85 mm à partir de 6 JAC (Figure 15).

Pour ce qui concerne les isolats de E. rostratum, EXRBEN1, EXRBEN2 et EXRBEN3, ils ont présenté un mycélium abondant gris clair à gris sombre (Figure 16). EXRBEN2 et EXRBEN3 sont un peu plus épais (Figure 16b et 16c) alors que EXRBEN1 est moins épais (Figure 1 6a). L'isolat exogène EXRFLOR1 a présenté un mycélium fin adhésif gris avec une bordure claire (Figure 1 6d). Tous les quatre isolats ont une croissance similaire avec une croissance radiale maximale de 85 mm à partir de 6 jours (Figure 17).

EXLBEN1 (a)

EXLFLOR1 (b)

EXLBEN2 (c)

49

100

80

60

40

20

0

0 1 2 3 4 5 6 7

Jours après culture

EXLBEN1 EXLBEN2 EXLFLOR1

EXRBEN1 (a)

EXRBEN3 (c)

EXRBEN2 (b)

EXRFLOR1 (d)

1 .5

1 .5

Figure 15: Croissances radiales des 3 isolats de E. longirostratum sur PDA en 7 jours (moyenne de 3 répétitions)

50

1 .5

100

80

60

40

20

0

0 1 2 3 4 5 6 7

EXRBEN1 EXRBEN2

EXRBEN3 EXRFLOR1

Jours après culture

Figure 17: Croissance radiale des isolats de E. rostratum (moyenne de 4 répétitions) 3.1.2.3 Production de spores

- Identification du meilleur substrat pour la production de spores

Le bouillon salé de pomme de terre est seulement favorable à la production de spores des isolats de C. caudatum (COCBEN8, COCBEN11, COCBEN41 et COCBEN46). COCBEN8 a montré une meilleure performance sur substrat de rhizome à 4,6 x107 contre 3,5 x107 spores pour le bouillon (Tableau 5). Ce substrat de rhizome est aussi le meilleur pour la production des spores de EXLBEN2 mais la production reste relativement faible (1,6 x107 spores par flacon) de 100 g de substrat.

Le substrat de riz entraîne la meilleure production de spores de BISFLOR1 (4,4 x107), DRGFLOR1 (6,0 x 107 ) et EXLBEN1 (3,1 x107).

Le V8 Agar est un milieu producteur de spores pour la plupart des isolats sauf pour C. caudatum. Il est le seul milieu qui a permis de produire les spores de BISBEN1 (0,3 x1 07) et DRGBEN1 (1,1 x1 07) et est le meilleur milieu pour la production des spores de EXLFLOR1 (0,7 x107), EXRBEN2 (0,3 x107), EXRBEN3 (1,8 x107) et EXRFLOR1 (0,7 x107) (Tableau 5).

Ces résultats ont permis de choisir différentes méthodes de production de spores, en se basant sur la capacité de production de spores, la disponibilité et le coût des substrats pour la suite des travaux.

Tableau 5: Nombre (X 107) de spores produites par flacon par chaque type de milieu ou substrat

ISOLAT

LIQUIDE

RHIZOME

RIZ

 

V8AGAR

BISBEN1

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,3

#177; 0,1

BISBEN2

0,0

#177; 0,0

0,1

#177; 0,1

0,1

#177; 0,0

0,1

#177; 0,1

BISFLOR1

0,0

#177;0,0

2,7

#177; 0,7

4,3

#177; 0,0

3,6

#177; 0,2

COCBEN11

1,7

#177; 0,2

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

COCBEN41

0,3

#177;0,1

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

COCBEN46

1,1

#177; 0,0

0,0

#177;0,0

0,0

#177;0,0

0,0

#177;0,0

COCBEN8

3,5

#177; 0,4

4,6

#177; 0,2

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

DRGBEN1

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,0

#177;0,0

1,1

#177; 0,2

DRGFLOR1

0,0

#177; 0,0

3,7

#177; 0,5

6,0

#177; 0,4

4,9

#177; 0,3

EXLBEN1

0,0

#177; 0,0

1,9

#177; 0,3

3,1

#177; 0,3

0,1

#177; 0,0

EXLBEN2

0,0

#177; 0,0

1,6

#177; 0,2

0,7

#177; 0,2

0,6

#177; 0,0

EXLFLOR1

0,0

#177; 0,0

0,1

#177; 0,0

0,1

#177; 0,1

1,4

#177; 0,1

EXRBEN1

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,0

#177; 0,0

0,1

#177; 0,1

EXRBEN2

0,0

#177; 0,0

0,2

#177; 0,1

0,1

#177; 0,1

0,3

#177; 0,1

EXRBEN3

0,0

#177; 0,0

0,3

#177; 0,1

0,5

#177; 0,1

1,8

#177; 0,3

EXRFLOR1

0,0

#177; 0,0

0,2

#177; 0,1

0,1

#177; 0,1

0,7

#177; 0,1

* Moyennes pour 4 répétitions

BIS = B. sacchari, COC = C. caudatum , DRG = D. gigantea, EXL = E. longirostratum EXR = E. rostratum, GLC = G. cingulata et GLSP = Glomerella spp, BEN = Bénin Les chiffres = ordre d'isolement

- Formes et dimensions des spores produites par les isolats

Pour ce qui concerne les dimensions et formes des spores, elles sont pour la plupart similaires pour les isolats de la même espèce à l'exception des isolats exogènes qui ont présenté des différences par rapport aux isolats indigènes (Tableau 6).

Les isolats de B. sacchari ont tous montré des spores de couleur marron, fusiformes et segmentées. BISFLOR1 a eu des spores plus longues et effilées [20-110 x 7.5-10] um tandis que celles des isolats indigènes (BISBEN1 et BISBEN2) ont produit des spores plus courtes et plus larges ((20-60) x (5-15)) um. Quant aux isolats de C. caudatum, elles sont toutes identiques avec des spores en forme de faucilles munies de flagelles claires. Les spores de DRGBEN1 sont de couleur marron, rectiligne avec des segments clairs, alors que celles de DRGFLOR1 sont aussi marron mais courbées avec des segments sombres. On ne note pas de différences remarquables entre leurs tailles (Tableau 6).

EXLBEN1 et EXLBEN2 qui sont indigènes ont montré des spores plus longues, fusiformes ((20-1 10)x(7.5-10))tm de couleur sombre tandis que l'isolat exogène EXLFLOR1 a produit des spores plus courtes ((20-90)x(7,5-10))tm, fusiformes et rectilignes de couleur marron claire (Tableau 6).

Pour ce qui concerne les isolats de E. rostratum, les spores sont toutes fusiformes de couleur marron clair avec des segments sombres mais celles des isolats indigènes (EXRBEN1, EXRBEN2, EXRBEN3) sont plus longues et effilées (20-135)x(5-9)tm que celles de l'isolat exogène (EXRFLOR1) qui sont plus courtes (20-90)x(7.5-10)tm (Tableau 6).

Tableau 6: Dimensions et formes des spores

Isolats

Tailles (um)

Formes

Couleur

Segmentation

BISBEN1

(20-60)x(5-15)

Fusiforme

Marron claire

Segment sombre

BISBEN2

(20-60)x(5-15)

Fusiforme

Marron claire

Segment sombre

BISFLOR1

(20-110)x(7,5-10)

Fusiforme

Marron claire

Segment clair

COCBEN1 1

(30-35)x(3,75-5)

Forme de faucille

Claire

Pas de segment

COCBEN41

(30-35)x(3,75-5)

Forme de faucille

Claire

Pas de segment

COCBEN46

----

----

----

----

COCBEN8

(30-35)x(3,75-5)

Forme de faucille

Claire

Segment clair

DRGBEN1

(20-110)x(7,5-10)

Droite

Marron claire

Segment clair

DRGFLOR1

(20-125)x(7,5-10)

Courbée

Marron claire

Segment sombre

EXLBEN1

(20-1 10)x(7,5-10)

Fusiforme

Marron sombre

Segment sombre

EXLBEN2

(20-1 10)x(7,5-10)

Fusiforme

Marron sombre

Segment sombre

EXLFLOR1

(20-90)x(7,5-10)

Fusiforme et rectiligne

Marron claire

Segment sombre

EXRBEN1

(20-135)x(5-9)

Fusiforme effilée

Marron claire

Segment sombre

EXRBEN2

(20-135)x(5-9)

Fusiforme effilée

Marron claire

Segment sombre

EXRBEN3

(20-130)x(5-9)

Fusiforme effilée

Marron claire

Segment sombre

EXRFLOR1

(20-100)x(5-9)

Fusiforme

Marron claire

Segment sombre

3.1.3 Etude comparée de la virulence des isolats

Les symptômes observés sur les pièces de feuilles (pour les tests in vitro) et sur les

feuilles des plants en pots (pour les tests in vivo) sont similaires à ceux observés au champ lors des prospections.

3.1.3.1 Virulence in vitro

Pour les isolats de B. sacchari, l'isolat exogène BISFLOR1 a développé de symptôme, à

1 jour après inoculation (JAI), comparé aux isolats indigènes BISBEN1 et BISBEN2 qui
n'ont développé de symptôme qu'à partir de 2 JAI. De plus BISFLOR1 est resté
nettement plus virulent que les isolats indigènes durant la durée de l'essai (Figure 18). A

6 JAI il cause des lésions dont la moyenne des classes est de 4,5 contre respectivement 2,75 et 2,25 pour BISEN2 et BISBEN1.

Pour les isolats de C. caudatum (Figure 19), l'isolat COCBEN8 a très tôt développé de symptôme (1 JAI) comparé aux isolats COCBEN41 et COCBEN46 qui n'ont développé de symptôme qu'à partir de 3 JAI, tandis que COCBEN1 1 n'a présenté aucune lésion avant la fin de l'essai. De plus COCBEN8 est resté nettement virulent avec une moyenne de classe de 3,75 contre 0,75 pour COCBEN41 et COCBEN46.

Des deux isolats de D. gigantea, l'isolat exogène DRGFLOR1 est resté nettement plus virulent (5,25 de moyenne de classe) que l'isolat indigène DRGBEN1 (2,25 de moyenne de classe), cependant ces deux isolats ont très vite développé de lésions à partir de 1 JAI (Figure 20).

Des trois isolats de E. longirostratum, l'isolat exogène EXLFLOR1 a très tôt développé de lésions (1 JAI) comparativement aux isolats indigènes EXLBEN1 et EXLBEN2 qui ont commencé un jour plus tard. Mais les lésions causées par EXLBEN2 ont rapidement évolué à partir de 2 JAI, pour finalement surpasser le degré de lésions de l'isolat exogène (5,5 contre 3,25) entre 5 JAI et 6 JAI (Figure 21).

Des quatre isolats de E. rostratum, l'isolat exogène EXRFLOR1 a très tôt développé de symptôme (1 JAI) par rapport aux isolats indigènes EXRBEN1 et EXRBEN2 et EXRBEN3 (Figure 22). Mais les symptômes causés par EXRBEN3 ont rapidement évolué à partir de 2 JAI, pour finalement atteindre le degré des lésions de EXRFLOR1 (2,75) de 4 JAI à 6 JAI. Quant à EXRBEN2 et à EXRBEN1, l'étendue de leur lésion est restée nettement inférieure (respectivement 1 et 0,75) à celle causée par EXRFLOR1 et EXRBEN3 (Figure 22).

Figure 18: Evolution des lésions causées in vitro, par les isolats de B. sacchari. Symptômes évalués sur des morceaux de feuilles en boîtes humides (moyennes de 4 répétitions avec les écarts types)

4

5

3

2

0

1

1 2 3 4 5 6

COCBEN8 COCBEN11

COCBEN41 COCBEN46

Jours après inoculation

1 .5

Figure 19: Evolution des lésions causées in vitro, par les isolats de C. caudatum. Symptômes évalués sur des morceaux de feuilles en boîtes humides (moyennes de 4 répétitions avec les écarts types)

54

1 .5

6

5

4

3

2

1

0

1 2 3 4 5 6

BISBEN1 BISBEN2 BISFLOR1

Jours après inoculation

7

6

5

4

3

2

1

0

1 2 3 4 5 6

DRGBEN1 DRGFLOR1

Jours après inoculation

1 .5

Figure 20: Evolution des lésions causées in vitro, par les isolats de D. gigantea. Symptômes évalués sur des morceaux de feuilles en boîtes humides (moyennes de 4 répétitions avec les écarts types)

4

2

7

6

5

3

0

1

1 2 3 4 5 6

EXLBEN1 EXLBEN2 EXLFLOR1

Jours après inoculation

1 .5

Figure 21: Evolution des lésions causées in vitro, par les isolats de E. longirostratum Symptômes évalués sur des morceaux de feuilles en boîtes humides (moyennes de 4 répétitions avec les écarts types)

56

4

3.5

3

2.5

2

1.5

1

0.5

0

1 2 3 4 5 6

EXRBEN1 EXRBEN2

EXRBEN3 EXRFLOR1

Jours après inoculation

1 .5

Figure 22: Evolution des lésions causées in vitro, par les isolats de E. rostratum Symptômes évalués sur des morceaux de feuilles en boîtes humides (moyennes de 4 répétitions avec les écarts types)

L'analyse de variance de l'étendue des lésions causées par les isolats à la fin de l'essai (6 JAI) montre une différence significative au seuil de 5% (Tableau 7). EXLBEN2 avec une classe de 5,5 est le meilleur isolat pour le test in vitro, suivi des isolats DRGFLOR1 (5,25), BISFLOR1 (4,50).

Tableau 7: Classification des isolats suivant leur virulence in vitro

ISOLATS

Moyennes #177; Ecarts types

EXLBEN2

5,5 #177; 0,6a

DRGFLOR1

5,2 #177; 0,5a

BISFLOR1

4,5 #177; 0,6ab

COCBEN8

3,7 #177; 0,5bc

EXLFLOR1

3,2 #177; 0,9cd

BISBEN2

2,7 #177; 0,5cd

EXRFLOR1

2,7 #177; 0,9cd

EXRBEN3

2,7 #177; 0,9cd

EXLBEN1

2,5 #177; 0,6cd

DRGBEN1

2,5 #177; 0,6cd

BISBEN1

2,2 #177; 0,9d

EXRBEN2

1,0 #177; 0,0e

COCBEN41

0,7 #177; 0,5e

COCBEN46

0,7 #177; 0,5e

EXRBEN1

0,7 #177; 0,9e

COCBEN11

0,0 #177; 0,0e

TEMOIN 0,0 #177; 0,0e

*Moyennes de 4 répétitions

*Les moyennes suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% avec le test de Studen Newman Keuls(SNK)

3.1.3.2 Virulence in vivo

- Evolution des lésions sur feuille

Sur les graphes présentés ici, les étendues de lésions représentent les mêmes variables que les classes précédemment inscrites en ordonnées. La différence est que les observations sont faites in vivo et sur une plus longue période.

Les isolats indigènes BISBEN1 et BISBEN2 n'ont pas produit suffisamment de spores pour le test in vivo. Seules les spores de l'isolat exogène BISFLOR1 sont inoculées. Mais l'évolution des lésions causées par ces dernières (Figure 23a) est restée inférieure à l'évolution des lésions lorsque l'inoculum est fait à partir de suspension mycélienne (Figure 23b). En effet, à la 6ème semaine après inoculation (SAI), la suspension mycélienne a produit près de 1,5 fois plus de lésions que la suspension de spore (Figure 23). De même pour ce qui concerne l'utilisation de la suspension de mycélium, les lésions provoquées in vivo par l'isolat exogène BISFLOR1 sont restées nettement supérieures à celles des isolats indigènes BISBEN1 et BISBEN2 qui n'ont présenté aucune différence significative entre eux.

4

6

5

3

2

0

1

SAI0 SAI1 SAI2 SAI3 SAI4 SAI5 SAI6
Semaines après inoculation

a

4

6

5

3

2

0

1

SAI0 SAI 1 SA1 2 SAI 3 SAI 4 SAI 5 SAI 6

BISBEN1 BISBEN2 BISLFLOR1

Semaines après inoculation

b

Figure 23: Evolution des lésions causées in vivo par les isolats de B. sacchari après utilisation de suspension à 106 de spore/ml (a) et de suspension de mycélium à 5% p/v (b) comme inoculum. BISBEN = B. sacchari originaire du Bénin, BISFLOR = B. sacchari originaire des Florides, chiffre (1, 2) = ordre d'isolement.

Parmi les isolats de C. caudatum, COCBEN41 est le moins virulent pour les lésions
causées à partir de la suspension de mycélium. De plus il n'a pas produit suffisamment de
spores pour que ces dernières soient utilisées en suspension, comme inoculum (Figure

24a). Quant aux isolats COCBEN1 1, COOBEN8 et COCBEN46, l'ordre de virulence est le même qu'on utilise une suspension de spore ou de mycélium (COCBEN46 suivi de COCBEN8 puis après COCBEN1 1). Mais la différence entre les capacités d'infection est plus remarquée quand on utilise la suspension de spore comme inoculum. En effet à la 6ème semaine COCBEN8 reste nettement inférieur (2,3 de classe) à COCBEN46 lorsque les spores sont inoculées (3,3 de classe) tandis qu'ils se confondent (respectivement 3,3 et 3,6 de classe) en cas d'utilisation de suspension de mycélium comme inoculum (Figure

24b).

Lorsque les suspensions de spore sont utilisées, DRGBEN1 et DRGFLOR1 ne montrent pas de différence remarquable. A la 6ème semaine, ils montrent respectivement 1,8 et 2,1 comme moyenne de classe (Figure 25a). Mais l'isolat exogène est plus de deux fois virulent (3,8 de classe) que l'isolat indigène (1,8 de classe) lorsque la suspension de mycélium est pulvérisée (Figure 25b).

4

5

3

2

0

1

SAI0 SAI1 SAI2 SAI3 SAI4 SAI5 SAI6

Semaines après inoculation

COCBEN11 COCBEN46 COCBEN8

a

4

5

3

2

0

1

SAI0 SAI 1 SA1 2 SAI 3 SAI 4 SAI 5 SAI 6
Semaines après inoculation

b

COCBEN11 COCBEN41

COCBEN46 COCBEN8

Figure 24: Evolution des lésions causées in vivo par les isolats de C. caudatum après utilisation de suspension de spore à 106 de spore/ml (a) et de suspension de mycélium à 5% p/v (b) comme inoculum. COCBEN = C. caudatum originaire du Bénin, chiffre 8,11,41,48 = ordre d'isolement

4

6

5

3

2

0

1

SAI0 SAI1 SAI2 SAI3 SAI4 SAI5 SAI6

a

Semaines après inoculation

DRGBEN1 DRGFLOR1

4

6

5

3

2

0

1

SAI0 SAI 1 SA1 2 SAI 3 SAI 4 SAI 5 SAI 6

b

Semaines après inoculation

DRGBEN1 DRGLFLOR1

Figure 25: Evolution des lésions causées in vivo par les isolats de D. gigantea après utilisation de suspension à 106 de spore/ml (a) et de suspension de mycélium à 5% p/v (b) comme inoculum. DRGBEN = D. gigantea originaire du Bénin, DRGFLOR= D. gigantea originaire des Florides, chiffre 1 = ordre d'isolement

Les trois isolats de E. longirostratum ont provoqué des lésions d'étendues semblable lorsque la suspension de mycélium est pulvérisée. A la 6ème semaine, ils ont tous eu 2,3 de moyennes de classe. Mais les spores de l'isolat exogène EXLFLOR1 sont plus virulentes que son mycélium (Figure 26a). A la 6ème semaine, ces dernières montrent une nette supériorité (3,5) contre respectivement 2,4 et 1,7 comme moyenne de classe pour EXLBEN2 et EXLBEN1 lorsque les spores sont utilisées comme inoculum (Figure 26b).

4

2

6

5

3

0

1

SAI0 SAI1 SAI2 SAI3 SAI4 SAI5 SAI6
Semaines après inoculation

EXLBEN1 EXLBEN2 EXLFLOR1

a

6

5

4

3

2

0

1

SAI0 SAI 1 SA1 2 SAI 3 SAI 4 SAI 5 SAI 6
Semaines après inoculation

EXLBEN1 EXLBEN2 EXLFLOR1

b

Figure 26: Evolution des lésions causées in vivo par les isolats de E. longirostratum après utilisation de suspension à 106 de spore/ml (a) et de suspension de mycélium à 5% p/v (b) comme inoculum. EXLBEN = E. longirostratum originaire du Bénin, EXLFLOR= E. longirostratum originaire des Florides, chiffre 1 et 2 = ordre d'isolement

EXRBEN1 et EXRBEN2 qui n'ont pas produit suffisamment de spores pour l'inoculation ont nettement provoqué plus de lésion que EXRBEN3 et EXRFLOR1 pour les suspensions de mycélium (Figure 27b). A la 6ème semaine, ces derniers ont montré comme moyenne de classe pour les lésions, respectivement 2,1 et 0,6 contre respectivement 3,8 et 3 pour EXRBEN1 et EXRBEN2, lorsque la suspension de mycélium est utilisée. L'utilisation de suspension de mycélium a diminué les performances de EXRBEN3 et EXRFLOR1 en ce sens qu'à la 6ème semaine, on obtient respectivement 2,1 et 0,6 de moyenne de classe lésion pour la suspension de mycélium contre respectivement 2,9 et 2,7 pour la suspension de spore (Figure 27a).

4

6

5

3

2

0

1

a

SAI0 SAI1 SAI2 SAI3 SAI4 SAI5 SAI6

Semaines apres inoculation

EXRFLOR1 EXRBEN3

4

2

6

5

3

0

1

SAI0 SAI 1 SA1 2 SAI 3 SAI 4 SAI 5 SAI 6

b

Semaines après inoculation

EXRBEN1 EXRBEN2

EXRBEN3 EXRFLOR1

Figure 27: Evolution des lésions causées in vivo par les isolats de E. rostratum après utilisation de suspension à 106 de spore/ml (a) et de suspension de mycélium à 5% p/v (b) comme inoculum. EXRBEN = E. rostratum originaire du Bénin, EXRFLOR= E. rostratum originaire des Florides, chiffre 1, 2 et 3 = ordre d'isolement

L'analyse des variances qui a porté sur les lésions à 6 SAI, a montré une différence significative entre les isolats. La suspension de mycélium est généralement de loin plus virulente que la suspension de spores (Tableau 8). On peut classer par ordre de virulence BISFLOR1 (3,9), DRGFLOR1 (3,8), EXRBEN1 (3,8), COCBEN46 (3,6), COCBEN8 (3,3), EXRBEN2 (3,0), BISBEN2 (2,5) et EXLBEN2 (2,3). Il faut noter cependant que l'ordre des virulences peut changer qu'il s'agisse de suspension de spore ou de suspension de mycélium (Tableau 8). En effet, les 5 isolats les plus virulents après inoculation de suspension de mycélium ne sont pas les meilleurs lorsque la suspension de spore est utilisée. Par exemple, le Tableau 8 montre que BISFLOR1 est le plus virulent pour la suspension de mycélium (3,9) alors qu'il ne se retrouve même pas parmi les 5 meilleurs isolats (2,2) pour la suspension de spore (Tableau 8). De même EXRFLOR1 qui est en 4ème position pour la suspension de spore (2,7) a occupé la dernière place pour la suspension de mycélium (0,6). La performance de COCBEN46 est relativement stable en ce sens qu'il se retrouve dans les 5 meilleurs isolats pour les deux types d'inoculum, mais aussi il a provoqué des lésions d'étendues similaires pour les deux types d'inoculum soit, respectivement 3,6 et 3,3 moyenne de classe pour la suspension mycélienne et la suspension de spores (Tableau 8).

Tableau 8 : Moyennes des étendues des lésions 6 semaines après pulvérisation in vivo, de suspension de mycélium à 5% p/v et de spore suspension à 106 de spore/ml

ISOLATS

BISLFLOR1

DRGLFLOR1

EXRBEN1

COCBEN46

COCBEN8

EXRBEN2

BISBEN2

EXLBEN2 EXLFLOR1 EXLBEN1 BISBEN1 COCBEN11 EXRBEN3 DRGBEN1 COCBEN41 EXRFLOR1 TEMOIN

Suspension de mycélium

Suspension de spore

3,9 #177; 1.4a
3,8 #177; 1,5a
3,8 #177; 1,5a

2,2 #177; 0,8ab 2,1 #177; 0,8ab .

3,6 #177; 0,5ab

3,3

#177; 0,9a

3,3 #177; 1,0abc

2,4 #177; 0,5ab

3,0 #177; 1 ,5abcd

.

2,5 #177; 1 ,3bcd

.

2,3 #177; 1,1bcd

2,4 #177; 1,1ab

2,3 #177; 1,1bcd

3,5

#177; 1,8a

2,3 #177; 0,8bcd

1,7

#177; 1,0b

2,2 #177; 1,2bcd

.

 

2,2 #177; 1,0bcd

1,5

#177; 0,9b

2,1 #177; 1,1cd

2,9 #177; 1,1ab

1,8

#177; 0,6d

1,8

#177; 1,1b

1,8

#177; 0,5d

.

 

0,6

#177; 0,9e

2,7 #177; 1,6ab

0,0

#177; 0,0e

0,0

#177; 0,0c

*Moyennes de 4 répétitions avec les écarts types

*Les moyennes suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% avec le test de Student Newman Keuls(SNK).

Dans le groupe des B. sacchari, l'isolat le plus virulent est BISFLOR1 avec 3,9 comme classe contre 2,2 pour BISBEN1 qui est l'isolat indigène qui le suit immédiatement.

Dans le groupe des C. caudatum, COBEN46 (3,6) et COCBEN8 (3,3) sont les plus virulents. Il faut ajouter que la performance de COCBEN46 est restée stable quel que soit le type d'inoculum utilisé soit 3,3 pour la suspension de spore mais il a fait un score très bas par rapport à COCBEN8 lorsque le test est déroulé in vitro.

Dans le groupe des D. sacchari l'isolat exogène DRGFLOR1 (3,3) est deux fois plus virulent que l'isolat indigène DRGBEN1 (1,8).

Pour le groupe des E. longirostratum, tous les isolats ont la même performance (2,3) lorsque la suspension de mycélium est inoculée mais l'isolat exogène EXLFLOR1 s'est le mieux comporté (3,5) en cas d'utilisation de suspension de spore.

Pour les E. rostratum l'isolat indigène EXRBEN1 (3,8) s'est le mieux comporté en cas d'utilisation de suspension de mycélium et maintient un score relativement bon (2,1) lorsqu'on utilise la suspension de spore.

- Influence des infections sur la croissance et le développement de I. cylindrica

La croissance est l'ensemble des augmentations en dimensions et en masse (hauteur poids secs) alors que le développement est lié au changement d'état de la plante (production de feuilles, de fleurs et de repousse).

Durant les deux tests in vivo aucune production de fleurs n'a été observée par contre les productions de rejets et de nouvelles feuilles ont été remarquables sans la moindre contamination croisée.

Les différents traitements n'ont pas eu d'effets significatifs sur la production de rejet quel que soit le type d'inoculum utilisé. Par contre, pour la production de nouvelles feuilles, quelques différences sont remarquables lorsque la suspension de mycélium est utilisée. La production de nouvelles feuilles est nettement réduite lorsque l'isolat COCBEN46 est inoculé avec la suspension de mycélium, soit en moyenne de 0,7 feuille contre une production de 2,0 feuilles pour le témoin (Tableau 9).

Pour ce qui concerne les poids secs, les différents isolats n'ont pas eu d'effets significatifs sur les poids secs ni sur ceux des rejets.

Tableau 9: Comparaison de la production de nouvelle feuilles 6 semaines après Pulvérisation in vivo, de suspension de mycélium et de spore

ISOLATS

Suspension de mycélium

Suspension de spore

COCBEN11

3,3 #177; 1,5a

0,5 #177; 0,6a

EXRBEN3

2,2 #177; 0,5ab

0,5 #177; 0,6a

EXLBEN1

2,0 #177; 1,4ab

0,2 #177; 0,5a

BISBEN1

2,0 #177; 0,8ab

.

BISBEN2

2,0 #177; 0,8ab

.

EXLBEN2

2,0 #177; 0,0ab

0,7 #177; 0,5a

EXRBEN2

2,0 #177; 0,0ab

.

EXRFLOR1

2,0 #177; 0,0ab

1,0 #177; 0,8a

TEMOIN

2,0 #177; 0,0ab

0,5a #177; 0,0

COCBEN41

2 #177; 0,8ab

.

BISLFLOR1

1,7 #177; 0,9ab

0,7 #177; 0,5a

DRGLFLOR1

1,7 #177; 0,9ab

0,7 #177; 0,5a

COCBEN8

1,7 #177; 0,5ab

1,2 #177; 0,5a

EXRBEN1

1,7 #177; 0,5ab

.

EXLFLOR1

1,5#177; 0,6ab

0,7a #177; 0,5a

DRGBEN1

1 ,0b#177; 0,0b

1,0 #177; 0,8a

COCBEN46

0,7 #177; 0,5b

1,2 #177; 1 ,0a

Moyennes de 4 répétitions avec les écarts types

*Les moyennes suivies d'une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% avec le test de Studen Newman Keuls(SNK)

a

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld