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La pêche traditionnelle, pratique vodouesques et croyances afro-haitiennes à  Gressier

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par Vitalème Acceus
Université d'Etat d'Haiti - Etudes Africaines, Afro-américaines et caribéennes 2009
  

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Chapitre V

Présentation et analyse des résultats de l'enquête

Cette phase de présentation des données vise à étaler les informations recueillies dans le cadre de cette recherche. Dans cette phase, nous allons présenter les données recueillies dans les entrevues semi-structurées et les données quantitatives de l'étude.

5.1- Présentation des données recueillies dans les entrevues semi-structurées réalisées dans le cadre de cette recherche.

Avant de présenter les données des entrevues semi-structurées menées auprès de nos sujets d'enquête, il faut d'abord préciser que les entrevues ont été faites en créole. Dans leur transcription en français, nous avons fait l'effort de rester fidèle aux idées des pêcheurs. Ensuite, il faut signaler que nous avons promis aux sujets de ne plus citer leur nom, ainsi donc, nous avons utilisé deux noms populaires haïtiens : Dieufaite et Francel.

5.1.1- cas de Dieufaite

Dieufaite est âgé de trente neuf ans. Aîné d'une famille de trois (3) enfants dont deux garçons et une (1) fille. Il débute dans le métier de la pêche à l'âge de dix ans. Il s'arrête à la classe de 3ème primaire, c'est-à-dire 4ème année fondamentale. Chaque matin, avant d'aller à l'école, il accompagne son père dans une petite pirogue de sept (7) pieds de long.

5.1.1.4- Son enfance

Dès son jeune âge, chaque après midi, il voit son père avec un contenant rempli de poissons. Et aussi très tôt dans la matinée il le voit partir pour retourner jusqu'à quatre à cinq heures de l'après midi. Un jour, il demande à sa mère : pourquoi mon père ne reste pas à la maison ? Que fait mon père en dehors du toit familial pendant toute la journée ?

Au moment qu'il grandit, il entend son père parler de ses aventures sur la mer. C'est là qu'il comprend que son père est un pêcheur. Pourtant, la maison de Dieufaite est située près du littoral à environ quelques mètres. Compte tenu des difficultés économiques, son père n'arrive pas à payer ses frais de scolarisation. A dix (10) ans déjà, il n'est pas en mesure d'aller à l'école et n'ayant rien à faire dans la journée, sinon que d'aller se baigner au bord du rivage avec une ancienne nasse ou un vieux panier pour attraper quelques poissons et des crabes de mer. A mesure qu'il commence à attraper des poissons, il veut élargir ou approfondir ses expériences. Il se sert d'une ligne qu'il achète au marché de Gressier pour 20 centimes qui lui permet de capturer de grandes quantités de poissons.

A partir de ce moment, il demande à son père de lui permettre de l'accompagner à la pêche. Avant, il voulait retourner à l'école et n'avait pas l'idée de devenir pêcheur. Mais, son père ne partageait pas l'idée pour que Dieufaite l'accompagne.

Comme Dieufaite pleure à chaque fois que son père part à la pêche, il finit par trouver son aval. Un après-midi, en sortant de la pêche, son père, après avoir pris le repas l'appelle pour lui dire : « Dieu, vini' m pale'w, eske ou renmen lapèch, demen maten m'ap fè ou kòmanse al peche avèk mwen20(*) »

Très content, Dieufaite va voir son ami Ernso qui devient pêcheur aussi pour lui raconter les promesses faites par son père. Il se dirige aussi auprès de sa mère pour lui raconter ce que son père lui a dit. Son père, qui remarque qu'il propage l'information, donne des instructions à Dieufaite. Ainsi, il lui dit : « Mwen di ou sa, nou pral nan lanmè depi li kòmanse fè jou, fòk ou tande moun ki pral moute lanmè pa fèt pou li lang long. Fòk ou tande tout sa mwen pou mwen di ou, depi m'ap kite kay la jiskaske mwen retounen. Moun ki pral moute lanmè pa dwe pè. Papa ou ap ba ou tout sekrè ki genyen21(*) ».

Son père lui montre que le travail de la pêche demande l'intelligence et la compréhension pour apprendre les règles et les principes du métier qui exige beaucoup de sang froid.

A la tombée de la nuit, son père l'invite à dormir pour se réveiller de très tôt. Ce soir là, Dieufaite ne dort pas pour surveiller le lever du jour. Comme son père l'a promis, après avoir lavé son visage et brossé ses dents, il remet à Dieufaite un « Gwodo » contenant de matériels de pêche et de la nourriture de la journée, préparée par sa mère.

Jusqu'avant le départ sur la cour, son père lève ses deux bras en l'air et face au soleil levant pour prononcer les paroles suivantes : «  O non Ezili, Agwe ak Sen Nikola, nou pral peche , pwoteje nou, fè nou trouve anpil kichòy ».

5.1.1.5- Son initiation

Le premier jour de travail de Dieufaite était inespéré. Très content, Dieufaite s'apprêtait à aller à la mer, accompagné de son père. C'était au début de l'année 1980. Il n'avait que dix (10) ans.

En arrivant sur le littoral, son père commence à lui inculquer les premières notions de la pêche. Dieufaite se rappelle de ce que son père lui a dit  avant d'entrer dans la pêche :

Metye pèch la pa yon metye timoun ou pral konnnen bagay granmoun pa janm konnen22(*).

Tout de suite après, le père de Dieufaite prépare sa pirogue et la senne pour monter à la mer. Il se souvient du premier geste de son père avant d'entrer dans la mer pour commencer la pêche. Il a envoyé deux pièces de 5 centimes en cuivre dans la mer et fait un signe de la croix tout en s'adressant à maitre Agoué.

Pour la première fois, son père l'invite à prendre un bain de bénédiction très tôt dans la mer avant de commencer la pêche. Et il lui demande d'être attentif à chaque instruction. Dans les premières semaines et les premiers mois de la pêche, son père lui apprend pas mal de choses. Après quelques années de pêche, Dieufaite arrive à découvrir tous les bons moments et les secrets de la pêche. Il connaît son importance pour sa survie. Chaque après midi, il apporte à sa mère les cordes de poissons qu'elle vend au marché. En pratiquant le métier, il devient l'un des pêcheurs de référence de la communauté de Gressier.

5.1.1.6- Dieufaite en tant que pêcheur face au Vodou

La connaissance de Dieufaite ne reste pas au niveau des techniques de la pêche. Très jeune, il commence à réunir des connaissances du Vodou liées à la pêche traditionnelle auprès de son père.

Il se souvient des premières notions que son père lui a données en ce qui a trait au Vodou. Il nous dit, qu'un jour pendant une séance de pêche avec son père, ils voient une vague de mer qui vient en leur direction ; son père récite une prière pour les protéger. Au moment où la vague s'écarte de sa pirogue, son père lui dit :

Pitit mwen fòk ou gason

Moun ki fè pèch pa dwe

Pote pantalon yo pou bèl twèl23(*)

Son père lui a promis de lui apprendre cette prière qu'il se rappelle jusqu'à présent, cette prière se dit sous forme de chant :

Mèt dlo o !

Nan lanmè'm te ye

Mèt dlo o !

Nan lanmè'm rete24(*)

A chaque mauvais moment, son père récite cette prière en regardant la mer et donne un applaudissement.

C'est après cet événement Dieufaite voulait apprendre d'autres choses de son père et d'autres amis pêcheurs de son père. A l'âge de 17 ans, il assiste au premier baptême de senne qui était effectué par un Houngan qui habite près de chez lui. Ensuite, une semaine après, il assiste à celui d'une barque que son père donnait à maître Agoué.

Autres choses qu'il a apprises au moment de son initiation, il cherche à trouver d'autres connaissances en suivant des cérémonies vodouesques liées à la pêche traditionnelle.

Il se rappelle qu'un jour, son ami Milot l'invite à une cérémonie en l'honneur des loas Aguetaroyo et Ezili à « Vanzilè ». Houngan et mambos construisent et décorent à cet effet une barque contenant des offrandes pour les loas. A six heures du soir, le Houngan et les initiés montent dans une embarcation manoeuvrée à l'aide d'aviron (Zaviron en créole) du pêcheur qui offrait l'offrande au loas. En arrivant au fond de la mer, Dieufaite explique que la cérémonie se passe comme dans un humfò, avec de la musique, des tambours, de danses et de la possession à l'intérieur de l'embarcation en pleine mer. Les offrandes et les animaux sacrificiels sont jetés à l'eau par les houngans et les manbos pendant que les initiés entonnent les sept chants de chaque loa concerné.

Bref, par sa compréhension de la pratique du Vodou et de la pêche traditionnelle, Dieufaite est devenu une personne de référence tant pour les nouveaux pêcheurs que pour les anciens dans la zone de Gressier. Ils viennent se renseigner auprès de lui sur les recettes des cérémonies vodouesques liées à la pêche.

5.1.2 - Le cas de Francel

Francel est un initié du Vodou et pêcheur. Il est né en 1973 à Petit Boukan, localité de la 3ème section communale de Gressier. Il est l'aîné d'une famille de 3 enfants. Tout petit, il participe déjà à toutes les activités de la famille. Dès l'âge de 13 ans, Francel est déjà réclamé par un loa pour qu'il puisse devenir houngan. Mais son père ne veut pas entendre cela. A 15 ans, il commence à pratiquer la pêche. Il se réveille chaque matin pour aller à la pêche avec son oncle Camille. Il se lève à 4 heures du matin chaque jour. Depuis, il pratique la pêche dans la commune de Gressier.

5.1.2.1 Son enfance

A mesure que le petit Francel grandit, il veut avoir un métier dans sa vie puisque depuis sa naissance, il ne va pas à l'école ; son seul espoir c'est d'avoir un métier. Dès l'âge de 15 ans, il demande à son oncle Camille de l'accompaner à la pêche. Son oncle ne veut pas l'emmener. Un beau jour, l'oncle Camille lui demande :

Francel pou ki sa ou vle fè pèch ?

Mwen menm sa m'ap pran mwen vle kite bagay sa wi25(*)

Par la persistance de Francel, un jour, son oncle l'invite à l'accompagner. Et pour lui montrer que la pêche ce n'est pas quelque chose de facile, il lui dit :

Nan pèch la pitit mwen

Gen moun gen dyab

Gen lougarou, gen bon moun

Depi ou kòmanse peche ou pa timoun piti26(*)

A ce moment là, Francel comprend que la pêche n'est pas un parti du plaisir. Vers les 5 heures de l'après midi, son oncle lui fait cette confidence :

Francel nou pral nan pèch demen

Fòk ou prepare ou byen bonè27(*)

Pendant ce temps, il chuchote la chose à sa mère qui n'a toujours pas partagé l'idée que son fils soit devenu pêcheur. Et aussi, c'est le loa Agoué qui le réclame pour qu'il puisse devenir houngan. Sa mère pense que ce loa peut donner beaucoup de problèmes à Francel ou le forcer à s'initier dans le Vodou.

Dès l'aube, son oncle le reveille pour l'emmener sur la côte. Son oncle, avant de partir fait signe de la croix et demande à Agoué et à la reine Erzilie de l'accompagner à la pêche. Il passe toute la journée avec son oncle. A son retour, il explique à sa mère ses aventures à la mer.

Francel passe toute son enfance auprès du littoral pour regarder les autres pêcheurs. Quand l'oncle ne part pas avec lui, Il utilise ses propres moyens pour effectuer sa propre pêche. Il attend avec impatience son initiation.

5.1. 2.2 - Son initiation

A quinze ans, Francel va pour la première fois à la mer. Il est vrai que sa mère ne veut pas son initiation à la pêche, mais, pour Francel, devenir pêcheur est son unique recours. Dans l'après midi avant son initiation, il demande à sa mère de lui permettre de passer la nuit chez son oncle prétextant que ce dernier est malade et ne veut pas rester seul.

Le lendemain, Francel accompagne son oncle à la pêche. Il lui demande de ne pas regarder derrière lorsqu'il laisse sa maison.

Un pêcheur garde toujours par devant. En arrivant à la mer, son oncle fait appel au maître de l'eau avant d'y mettre ses pieds pour prendre sa pirogue. Francel passe toute une journée à apprendre.

Après plusieurs jours et même des mois, Francel commence à acquérir les techniques de base de la pêche. Entre temps, son oncle lui laisse presque après chaque journée de travail, une corde de poissons ou quelques lambis pour sa survie. Par ces pratiques Francel devient un grand pêcheur de la localité de Gressier et est capable de travailler seul.

Avec l'argent de la pêche, Francel achète un canot de 12 pieds pour pratiquer les expériences et les connaissances qu'il a apprises auprès de son oncle. Très tôt, il commence à avoir des ennuis, quelqu'un a envoyé un mauvais sort sur son canot, c'est-à-dire un `'Wonga''. Francel consulte un houngan de la zone, celui-ci lui demande de baptiser '' sa barque et la senne''. C'est là que Francel voit la nécessité de son initiation au Vodou pour protéger sa vie et son économie.

5.1.2.3- Francel en tant que pêcheur face au vodou

Au moment que Francel commence à acquérir des connaissances et des techniques de la pêche, il comprend qu'un pêcheur ne devrait pas être un homme simple, c'est-à-dire un non initie au Vodou. Il consiste son grand père qui es aussi un pêcheur sur cette question.

Le grand père lui a appris que Dambalah s'endormit durant sept ans. A son réveil, il s'accoupla aux eaux supérieures où naît Agoué Aroyo, maître de la mer. Son grand père lui donnait une prière pour s'adresser à maître Agoué à chaque fois qu'il va à la mer :

Mèt Agoué ki mache ak tout pechè

Mèt Agoué ki dirije la mè

Men mwen devan ou\Agoué ki gen charite

Mwen nan men ou28(*)

Il utilise cette prière à chaque moment qu'il va à la pêche. Après chaque année prospère, Francel donne une barque à maître Agoué et chaque nouvelle senne qu'il possède, il la baptise pour qu'elle soit enrichissante.

Francel a un grand respect pour la baleine qui est une divinité de l'eau. Elle protège les pêcheurs en difficultés. Face à un vent Francel récite les paroles suivantes :

A mwen kon de labalèn de la sirèn

Sa ki nonmen non mwen ?(bis)

A mwen kon de labalèn de la sirèn

Ou va di yo

Ou va di yo mwen angaje29(*)

Francel a été initie au vodou a l'age de 20 ans c'est son grand père qui le principal initiateur.

Enfin, par ces connaissances des pratiques du vodou et de la pêche traditionnelle,Francel est devenu une personne de référence tant pour les nouveaux pêcheurs que pour les anciens dans la zone de Gressier qui le consultent sur les recettes des cérémonies vodouesques liées a la pêche.

5.2- Présentation et analyse des résultats de l'enquête de terrain

L'enquête a été menée auprès de 80 pêcheurs composés de pêcheurs adultes et de jeunes.

Pour faire l'enquête, il fallait faire face à l'indifférence de certains pêcheurs qui ne voulaient pas répondre à nos questions, bien que nous leur ayons expliqué au départ la nature de notre travail. Ils avancent que cela ne leur rapportera rien D'autres pêcheurs par contre, ont collaboré et ont répondu à nos questions sans se plaindre.

L'enquête porte sur les variables relatives à : l'âge des pêcheurs, leur croyance religieuse, les raisons de l'utilisations des pratiques du Vodou dans la pêche, croyance aux maîtres invisibles et l'emploi de rituels afro-haïtiens avant et pendant la pêche.

1- Répartition des pêcheurs selon leur groupe d'âge

Tableau I

Groupe d'âge

Fréquence

%

15-30 ans

35

43,75

30-45ans

20

25

45ans et plus

22

27,5

Je ne sais pas

3

3,75

Total

80

100

Graphe I

Le tableau ci-dessus présente la répartition des pêcheurs qui constituent notre échantillon en groupe d'âge. Parmi les 80 personnes qui constituent notre échantillon 35 d'entre elles se situent entre le groupe d'âge de 15-30 ans soit un pourcentage de 43,75%. Et, 20 d'entre elles ont entre 30-45 ans soit un pourcentage 25%. Il y en a aussi 22 qui se situent entre 45 ans et plus, soit un pourcentage de 27,5%. Par contre, il y a 3 personnes de notre échantillon qui ne connaissent pas leur âge soit un pourcentage 3,75%.

2- Répartition des pêcheurs selon leur croyance religieuse

Tableau II

Croyance religieuse

Fréquence

%

Catholique

20

25

Protestant

5

6,25

Vodouïsant

53

66,25

Aucune

2

2,5

Total

80

100

Graphe II


Le tableau no 2 prend en compte les croyances religieuses des personnes faisant partie de notre échantillon. Parmi les personnes interviewées 20 sont catholiques soit un pourcentage de 25% ; 5 sont protestantes soit un pourcentage de 6,25%, et une forte majorité qui est vodouisante soit 53 d'entre elles, ce qui représente un pourcentage de 66,25%. Par contre, nous avons des sujets de notre échantillon qui n'adhèrent à aucune religion soit un pourcentage de 2,5%.

3- Répartition des pêcheurs en fonction des raisons qui leur poussent à utiliser les pratiques du Vodou dans la pêche

Tableau III

Variable

Fréquence

%

Protection

55

68,75

Augmentation des captures

5

6,25

contres les ennuis

20

25

Total

80

100

Graphe III

Selon ce tableau relatif aux raisons qui poussent les pêcheurs à utiliser les pratiques du Vodou dans la pêche, 55 disent que c'est pour leur protection soit un pourcentage de 68,75% ; 5 disent que c'est pour augmenter leurs captures soit un pourcentage de 6,25%. Enfin 20 nous disent que c'est contre les ennuis soit un pourcentage de 25%.

4-Distribution des pêcheurs en fonction de leur croyance par rapport aux maîtres invisibles

Tableau IV

Variable

Fréquence

%

Oui

72

90

Non

8

10

Total

80

100

Graphe IV

Les croyances par rapport aux maîtres invisibles sont très répandues dans la pratique du Vodou. En effet, selon notre échantillon, 72 croient aux maîtres soit un pourcentage de 90% ; 8 ne croient pas aux maîtres invisibles soit un pourcentage de 10 %.

5- Répartition des pêcheurs en fonction de ceux qui organisent des cérémonies aux divinités des eaux

Tableau V

Variable

Fréquence

%

Oui

75

93,75

Non

5

6,25

Total

80

100

Graphe V

Les cérémonies aux divinités des eaux, selon les données recueillies dans le tableau ci-dessus, sont très courantes dans la pêche traditionnelle. En effet, parmi les 80 personnes questionnées, 75 organisent des cérémonies aux divinités des eaux, soit un pourcentage de 93,75% ; par contre 5 d'entre elles n'organisent pas de cérémonies aux divinités des eaux, soit un pourcentage de 6,25%.

6- La distribution des pêcheurs en fonction de leur emploi de rituels afro-haïtiens avant et pendant la pêche

Variable

Fréquence

%

Oui

76

95

Non

4

5

Total

80

100

Tableau VI

Graphe VI

Le tableau ci-dessus nous présente la répartition des pêcheurs en fonction de leur emploi de rituels afro-haïtiens avant et pendant la pêche. Parmi les 80 personnes concernées dans le cadre de notre enquête, 76 utilisent des rituels Afro-haïtiens avant et pendant la pêche soit un pourcentage de 95%. Par contre 4 n'utilisent pas de rituels Afro-haïtiens avant et pendant la pêche, soit un pourcentage de 5%.

* 20 Dieu, viens, j'ai à te parler, est-ce que tu aimes la pêche, demain de très tôt, je vais te faire commencer à aller pêcher avec moi.

* 21 Je te dis cela, nous allons dans la mer de très tôt, il faut que tu l'entendes. Une personne qui va monter sur la mer ne doit pas un tripote. Il faut que tu entendes tous ce que j'ai à te dire. Depuis que je laisserai la maison jusqu'à mon retour. Les gens qui vont monter la mer ne devraient pas avoir peur. Ton père va te donner tous les secrets qui puissent exister.

* 22 Le métier de la pêche n'est pas un métier enfantin, tu allais connaître des choses que les adultes ne connaissent jamais.

* 23 Mon fils il faut être un garçon. Les gens qui font la pêche ne doivent pas apporter leur pantalon pour de bons tissus.

* 24 Maitre de l'eau,Oh !. Dans la mer que j'étais, maître de l'eau oh ! Dans la mer que j'habite

* 25 Francel, pourquoi tu veux devenir pêcheur ?Moi-même ce que j'endure, je voulais la laisser

* 26 Dans la pêche mon enfant, il y a des personnes et des démons, il y a des loups-garous, il y a des personnes normales. Dès que tu commences à pêcher tu deviendras adulte

* 27 Francel nous allons pêcher demain. Il faut que tu prépares de très tôt

* 28 Maitre Agoué qui marche avec tous les pêcheurs. Maitre Agoué qui dirige la mer. me voici devant vous. Agoué vous avez de la charité, je suis dans tes mains.

* 29 Je sais de La baleine et de la sirène. Qu'est ce qui m'appelle ? Ah ! Je sais de la baleine et de la sirène. Vous les diront, vous les diront que j'ai pris.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus