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l'Institut National de Préparation Professionnelle, Mondialisation et travail humain: enjeux de troisieme millenaire pour la République Démocratique du Congo

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par J.D. Felly MUKENDI KADIMA
Université de Kinshasa - Licence 2003
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    L'amour sincère de son métier est fonction de la capacité de l'individu à se faire violence. Si par l'auto-violence, le caméléon perpétue sa descendance, la perpétuation de la sociologie est tributaire certes de l'auto-violence des sociologues face aux enjeux de la recherche scientifique.

    Jean de Dieu Felly MUKENDI K.

    L'auteur

    DEDICACE

    A notre regrettée mère Charlotte MBWAYA wa MUKOKA qui nous a quitté vite sans goûter le fruit de sa progéniture, nous dédions ce travail, signe de notre attachement.

    AVANT PROPOS

    " INPP, mondialisation et travail humain ", tel est le thème de cette étude qui clôture la fin de notre cursus du deuxième cycle à l'université de Kinshasa notre alma mater. Ce travail est le fruit des efforts conjugués de plusieurs personnes qui, de loin ou de près, ont contribué à sa matérialisation.

    En signe de gratitude, nous avons un devoir de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui ont apporté un plus à la réalisation de ce mémoire ; nous pensons premièrement au professeur Hubert NTUMBA LUKUNGA, qui nonobstant ces multiples occupations académiques, a accepté sa direction.

    Nos remerciements s'adressent également à l'assistant David LUBO YAMBELE qui, malgré la conjoncture difficile caractérisée par la grève qui a paralysé le corps scientifique de l'université de Kinshasa, a consacré son temps au moulage de ce travail qui reflète aujourd'hui une forme convenable, qu'il trouve ici l'expression de nos sentiments de gratitude.

    Nous remercions du fond de notre coeur Monsieur Faustin KADIMA MUTOMBO, notre père, Astrid MUENI, notre tante, ainsi que notre soeur Wivine MBUYI et son époux Matthieu KALEMBA, pour leur assistance tant morale, matérielle, que financière, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

    Que tous les amis et connaissances : Serge LUBOYA, René KAYOKA, Agnès NTUMBA, Couly KABAMBA, Jolie MASIKA, Patience BOMANA, Lidie BAYEKULA, Didier KIPOPA, Paul EHOTA, Francine IPANTHIAR, Crossy MAVAKALA, Diane TEGANYI, Clément KABULO, Gisèle TUNDA, Elie NKULU, Nicole L., Huguette M., Corneille M., Bertin T., Yourie, Patience TONDO, Tyty NONA, Antoine BATAMBA, Agée K., MUJO M., Moise, Teddy, Emman , ... trouvent ici l'expression de nos sentiments de gratitude.

    Nous adressons aussi nos remerciements aux messieurs : Antoine NSANA, Germain LUPANZA, Hilaire LUFULUABO, pour leur assistance spirituelle permanente.

    Enfin, la clôture de cette dissertation ne pourra intervenir sans que nous pensons à notre très chère soeur et future épouse Nadine Dolck MBIYE TSHILANDA pour son amour et sa tendresse à notre égard, qu'elle trouve ici l'expression de nos sentiments les plus intimes.

    Que les absents nous pardonnent.

    J.D Felly MUKENDI K.

    L'auteur

    INTRODUCTION

    1. ETAT DE LA QUESTION

    La revue de la littérature est une condition sine qua non pour tous les travaux scientifiques, elle n'est rien d'autres que : « ...une synthèse critique des écrits existants qui permet au chercheur de tracer la ligne de démarcation entre ceux - ci et la littérature qu'il se propose de produire... »((*)1)

    A la lumière de cette philosophie, nous avons lu les travaux des auteurs ci- après : KANZA wa KANZA : "l'impact de la mondialisation sur la politique douanière en RDC"((*)2) ; de cette étude l'on peut retenir que la mondialisation conçoit l'humanité comme un village planétaire à travers la suppression des barrières tarifaires, non tarifaires, économiques et frontalières. Pour cet auteur, la RDC se trouve à la croisée des chemins et devant l'obligation de faire et de ne pas faire pour se conformer aux exigences mondiales. Il conclut son étude en proposant deux solutions :

    § la RDC doit suivre la logique des grands ensembles géo-politiques et géo-économiques, profiter des facilités octroyées par l'Organisation Mondiale du Commerce "O.M.C." pour s'insérer dans les circuits internationaux afin d'échapper à la marginalisation.

    § elle doit aussi revoir sa politique douanière et sa sauvegarde, car, la suppression douanière touche à la fois l'économie interne du pays, la production locale ainsi que la vie socio- professionnelle.

    Le mérite de ce travail à notre égard réside dans le fait qu'il saisit le phénomène de la mondialisation au moment où il est accompagné des impasses d'application dans les différents secteurs de la vie et différents pays surtout ceux du tiers monde ; cependant, l'auteur s'est arrêté dans le secteur des douanes qui est l'une des matières relevant du domaine économique et du travail privilégié en RDC, alors que la mondialisation elle même prône une vision globaliste.

    De son coté T. BONGONGO : "le pays du tiers monde face au phénomène de la mondialisation"((*)3), s'interroge sur le sort de la RDC qui traîne dans une économie pauvre en étudiant les conditions dans le processus de la mondialisation pour contribuer au même titre que les autres pays à l'évolution du monde au seuil du 3eme millénaire qui n'épargne aucun secteur et aucun pays. Pour ce chercheur, la mondialisation se présente comme défi, risque et chance, qui incite le tiers monde à la conformité. Il met l'accent sur les effets négatifs de la mondialisation face aux idéologies internes des pays du tiers monde notamment sur les plans économique, politique et du travail. L'auteur conclut son étude en souhaitant que le tiers monde opte pour une mondialisation à visage humain c'est-à-dire qui vise le développement et le bien-être de la population.

    Tout en reconnaissant la haute portée scientifique de cette étude en ce qu'elle aborde le phénomène de la mondialisation tel que vécu par le tiers monde notamment en RDC, néanmoins, l'étude est restée trop axées sur les généralités.

    Pour sa part D. MANKIANKI : "l'apport de l'INPP dans le processus de la reconstruction nationale"((*)1), voulait saisir la part de l'INPP à l'heure de la reconstruction de la RDC. L'auteur affirme que la formation dispensée par l'INPP est nécessaire bien qu'elle soit dépourvue des moyens matériels, financiers et un personnel qualifié pour la meilleure qualification professionnelle...

    Comme le travail précédant, celui-ci a le mérite d'avoir mis l'accent sur l'utilité de l'INPP, entreprise publique de formation pour le développement de la RDC dans toutes les phases et le perfectionnement de la qualification du personnel apte à la maîtrise de la nouvelle technologie.

    Enfin, D. Meda : "le travail : une valeur en voie de disparition"((*)2), soulève deux problèmes majeurs sur lesquels était centré la réaction des pays occidentaux suite à l'augmentation massive de la productivité depuis les années 1950 :

    § considérer le travail humain ainsi inutile comme mal social majeur...

    § mobiliser des moyens pour trouver des emplois à tous prix.

    Ce travail a le mérite d'avoir analysé la situation du travail humain à l'heure où la lutte des grandes puissances est basée sur la substitution homme-machine afin de le faire disparaître et maximiser le profit par la minimisation des charges sociales.

    De ce qui précède, tout en se situant dans le prolongement des études de nos prédécesseurs qui ont, chacun dans son domaine, parlé du phénomène de la mondialisation en se spécifiant dans un domaine particulier soit restant dans les généralités..., la nôtre, se démarque par le fait qu'elle cherche à établir de corrélation entre la mondialisation et le secteur du travail humain au Congo en mettant l'accent particulier sur l'apport de la dite mondialisation dans le domaine de la professionnalisation, et prenant l'INPP comme illustration.

    2. PROBLEMATIQUE

    Depuis le début du 19e siècle, l'époque caractérisée par un développement provoqué par l'industrialisation et les innovations technologiques avec un impact à la fois négatif et positif sur le monde du travail, a demeuré l'embryon du développement mondial influençant toutes les nations en général et la RDC en particulier à la conformité professionnelle.

    Suite au morcellement de l'Afrique par les grandes puissances en 1885, le Congo, qui était une mosaïque des empires et royaumes, était devenu une nation sous la domination de l'E.I.C (Etat Indépendant du Congo) de 1885 à 1908, et la colonie belge de 1908 à 1960. Cette mobilité périodique de l'évolution du Congo a occasionné la présence d'un groupement d'entreprises sous le nom de "trust" d'où est né le travail industriel et la salarisation, du travail traditionnel au travail industriel, il s'est réalisé un développement unilinéaire donnant lieu à la formation "scolaire" ainsi que la formation "professionnelle" afin de répondre positivement à la politique coloniale.

    Après l'indépendance, le brusque départ des cadres et agents belges s'est fait sentir par des imperfections des travailleurs congolais, l'absence d'une main d'oeuvre qualifiée pour l'utilisation des engins industriels laissés ; la création de l'Institut National de Préparation Professionnelle "INPP" en sigle pendant cette période n'était faite que dans le but de remédier à la situation de carence affichée par le personnel congolais ; qui devait subir une formation professionnelle en vue d'épargner le secteur professionnel des impasses de la qualification professionnelle et de créer un garde fou pour le développement équilibré pour toutes les époques.

    Dans le même processus du développement, la République Démocratique du Congo aborde ce 3eme millénaire avec des difficultés très énormes et des impasses qui sont les résultats du manque de préparation à l'idéologie du progrès mondial et le maintien de son équilibre sur tous les plans. Envisagée comme un courant évolutionniste partant des grandes puissances vers les tiers monde, la mondialisation vise le développement économique de l'humanité.

    Se ralliant à la politique jadis de l'industrialisation et les innovations technologiques, le développement de ce millénaire de la mondialisation, est caractérisé par une technologie très performante des machines semi automatiques et automatiques de communication, de la télématique et de l'information conduisant à l'abolition des contraintes géographiques.

    L'utilisation de cette nouvelle technologie suscitant de nouvelles professions, demande une qualification mécanisée et une connaissance élevée de la formation des utilisateurs.

    Dans cette même optique, cette nouvelle technologie qui accompagne la mondialisation, bien que visant le progrès économique, elle est aussi une source des tensions et conflits divers dans le domaine de la professionnalisation congolaise dans la mesure où elle procède à la substitution des ressources humaines au sein de différentes entreprises, relative à sa vision et ses exigences.

    Se trouvant ainsi hors la philosophie millénariste, les conséquences de la mondialisation et ses alliées (les nouvelles technologies) sont réellement observées et subies par :

    § la compression des effectifs (personnel) dans les différentes entreprises et sociétés industrielles caractérisée par le licenciement massif et illicite, la substitution homme-machine et l'incapacité d'utiliser les nouveaux engins du travail.

    § la concurrence internationale déloyale (favorisée par les grandes puissances) et nationale mettant en faillite plusieurs institutions publiques et privées au niveau locale, dont les premières victimes sont bel et bien le personnel.

    Au fait, contrairement aux attentes de la population du tiers monde en général et celle de la RDC en particulier selon lesquelles la mondialisation serait un moyen de trouver solution à des impasses passées notamment le fléau du chômage, la pauvreté et la crise multiforme, paraît ainsi anti social à cause de ses conséquences sur le secteur du travail qui est l'un des secteurs du développement interne.

    De ce qui précède, nos préoccupations majeures s'articulent autour de ces questions :

    Ø Qu'attendent les travailleurs congolais en général et ceux de l'INPP en particulier gagner à la mondialisation ?

    Ø Quelle est la corrélation qui existe entre le travail de l'INPP et les exigences de la mondialisation ?

    3. HYPOTHESE DU TRAVAIL

    « L'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée dans la problématique »((*)1). Selon R. Rezsohazy : « l'hypothèse cherche à établir une vision provisoire du problème soulevé en évoquant la relation supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le problème et en indiquant la nature de ce rapport. »((*)2)

    A la lumière de ce qui précède, nous nous proposons comme hypothèses provisoires les réponses suivantes :

    Ø La mondialisation étant une nouvelle macro idéologie, elle est censée apporter les nouveautés dans tous les domaines : politique, économique et culturel. A cet effet, les travailleurs congolais en général et ceux de l'INPP en particulier gagneraient de la mondialisation, les nouvelles connaissances, méthodes et stratégies dans l'exercice du travail en vue d'adhérer positivement à l'idéologie millénariste.

    Ø Les nouveautés qu'apporte la mondialisation sur les plans idéologique et technique, constitueraient un apport positif dans l'exercice du travail dans le secteur professionnel congolais et inciteraient les travailleurs congolais en général et ceux de l'INPP en particulier, à opter pour le perfectionnement de leur connaissance professionnelle en vue d'une meilleure connexion et un apport positif relatif à l'idéologie du troisième millénaire afin d'échapper à la marginalisation.

    4. METHODE DE TRAVAIL ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

    Ce point nous renvoie à l'examen des questions relatives à la méthode et aux techniques de récolte des données devant permettre d'analyser et d'expliquer les faits et atteindre les objectifs poursuivis.

    a) METHODE DU TRAVAIL

    La méthode est selon Roger Pinto et Madeleine Grawitz : « un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuive, les démontre et les vérifie. »((*)3) ; en nous ralliant à cette philosophie méthodologique, notre recherche s'appuie sur la méthode dialectique ; Cette méthode est selon M. Grawitz : « la voie prise par l'humanité en marche pour saisir les totalités réelles mouvantes qui portent de près ou de loin son empreinte ». ((*)1)

    D. Loubet lie cette méthode : « Au concept de totalité en niant l'isolement entre les ensembles et leurs parties et en soulignant que la réalité sociale est faite de l'ensemble d'interactions entre ses différents éléments... » ((*)2)

    Pour sa part, G. MWENE BATENDE nous explique l'importance de cette méthode en ces termes : « la richesse de cette méthode consiste dans le fait qu'elle ne s'arrête pas à la matérialité des faits, qu'elle va au delà de l'empirisme... elle recherche derrière les faits sociaux directement visibles, perceptibles, les structures déterminantes, sous-jacentes, non apparentes mais réelles par lesquelles les faits observés fonctionnent socialement... elle met aussi l'accent sur les dynamismes sociaux et sur des transformations sociales... ». ((*)3)

    En effet, étant donné que la mondialisation vise le changement social et structurel ayant des effets positifs et négatifs, et dont les positifs basés sur le profit au bénéfique des capitalistes et les multinationales, par contre les négatifs liés à l'hégémonie et l'exploitation au détriment de la population du tiers monde en général et congolaise en particulier notamment dans le domaine de la professionnalisation, cette méthode aura à nous permettre de saisir les tensions et les contradictions engendrées par le mouvement de la mondialisation en RDC précisément dans le secteur professionnel, en dénichant leurs causes et conséquences en vue de proposer des solutions adéquates visant la transformation sociale et structurelle à l'aube de ce troisième millénaire.

    L'applicabilité de cette méthode à la réalité sociale s'articule autour de quatre lois ci- après :

    1. La loi de la connexion universelle des faits ou la loi de la totalité ;

    2. La loi de la contradiction ou la loi de lutte des contraires ;

    3. La loi du changement dialectique ou la loi de négation de la négation ;

    4. La loi du changement de la quantité en qualité.

    Des lignes qui suivent, se démontre l'applicabilité de ces lois relativement à notre étude.

    1. La loi de la connexion universelle des faits ou la loi de la totalité postule que les phénomènes sociaux et naturels sont liés de manières que les uns agissent sur les autres, et ces liens permettent leur compréhension ; ce qui veut dire que dans la société, aucun phénomène ne peut être étudié isolement.

    De ce fait, nous pouvons affirmer que le 3eme millénaire est accompagné par le phénomène universel, la mondialisation, qui vise à l'unité planétaire dans tous les secteurs sous le contrôle de l'idéologie capitaliste ; son impact au niveau mondial contraint tous les pays à s'y embarquer pour échapper à la marginalisation par rapport aux autres. A cet effet, la RDC étant un sous ensemble d'un grand ensemble qui est le monde, ne pouvait pas faire exception, elle est ipso facto embarquée dans ce bateau qui est la mondialisation ; l'INPP, étant une entreprise publique appartenant à la RDC qui est elle même engagée dans le processus, elle ne pourrait bénéficier des avantages de la mondialisation que dans la mesure où l'Etat congolais mettrait en place les structures et stratégies devant permettre à celle-ci d'être compétitive au même titre que les autres pays de l'Afrique ainsi que du monde.

    De ce fait, les contradictions dans le domaine de la professionnalisation congolaise ne peuvent que s'expliquer globalement d'une part, par la situation de crise que traverse la RDC, d'autre part, par son incapacité de répondre positivement aux exigences de la mondialisation au même titre que d'autres pays.

    2. La loi de la contradiction ou la loi de la lutte des contraires, elle met l'accent sur deux vérités principalement :

    - la lutte de contraires et la source du progrès, le moteur de l'histoire ;

    - Pour arriver à ce progrès, au changement, la transformation,..., les forces contraires doivent commencer par vivre ensemble c'est à dire coexister dans une totalité.

    Partant de cette loi, nous devons comprendre que la mondialisation comme phénomène universel a ses exigences propres qu'elle impose à tous ceux qui s'embarquent pour le village planétaire ; par contre l'INPP étant une entreprise publique, il est le reflet de la situation de crise ainsi que la politique de sa nation ; étant dans la situation de délabrement, la contradiction face à la mondialisation se fait remarquer déjà par les ressources dont dispose la RDC sa nation pour aller à ce village planétaire ; tout en s'affiliant à ce village planétaire pour crainte de marginalité la RDC ne met pas en place des structures adéquates pouvant permettre ses entreprises à l'épanouissement, par contre les entreprises congolaises en général et l'INPP en particulier ne disposent d'infrastructures nécessaires pour être compétitives.

    3. La loi du chargement dialectique ou la loi de la négation de la négation, elle met l'accent sur le principe dynamique de l'humanité considérant que rien n'est définitif, chaque phénomène social est un fait provisoire ayant une histoire.

    De ce fait, en abordant l'aspect historique, nous inscrivons l'origine du travail industriel congolais au 19e siècle suite à l'innovation technologique conduisant les grandes puissances et les multinationales au morcellement de l'Afrique en 1885, et d'où est né le concept de la « scolarisation », en conséquence, l'on note l'apparition du chômage ainsi que la formation professionnelle ; Cette logique est restée continuelle jusqu'à ce jour, ce qui a occasionné la naissance de l'INPP après l'indépendance précisément pendant la deuxième république. Quant à la mondialisation, elle est certes le résultat de la lutte entre deux blocs, le capitalisme et le communisme ; ayant été remporté par le capitalisme, le communisme disparaît de plus en plus et le laisse au centre de décisions mondiales en s'imposant sur tous les domaines en faveur de son idéologie.

    En somme, les difficultés observées dans le secteur de professionnalisation congolaise, trouvent leur origine la colonisation, les indépendances africaines ainsi que la mondialisation des économies à la une.

    4. La loi du changement de la quantité en qualité ou la loi de changement par bonds ; elle met l'accent sur la conversion des phénomènes sociaux et naturels les uns sur les autres qualitativement grâce a leur contradictions internes, cela veut dire que le changement qualitatif s'opère et à travers le changement quantitatif sous forme d'un processus cumulatif.

    Des lors, nous pouvons affirmer que la mobilisation d'énergies dans l'élaboration des stratégies propres aux réalités et difficultés, rencontrées par l'INPP dans l'exercice de son travail face aux enjeux de la mondialisation est indispensable pour sa résistance à ce 3eme millénaire ; plus la RDC dotera l'INPP des moyens ou des outils adéquats, plus l'INPP deviendra compétitif et s'adaptera aux exigences de la mondialisation qui, à son tour facilitera la professionnalisation du travail congolais en vue d'une recherche d'équilibre pour le développement harmonieux.

    b) TECHNIQUES DE RECHERCHE

    La récolte des données et leurs analyses nécessite l'usage des techniques appropriées, étant donné que celles - ci sont des outils au service de la méthode devant permettre le chercheur à atteindre les objectifs poursuivis. M. Grawitz montre que : « la technique représente les étapes d'opérations limitées, liées à des éléments pratiques, concrets, adaptés à un but défini ». ((*)1)

    A cet effet, nous avons, dans cette étude, recouru aux techniques ci- après :

    § L'observation directe

    Etant nous même habitant de la ville de Kinshasa le centre de décision de la RDC et le siège social de l'INPP, nous sommes témoins oculaires des enjeux de la mondialisation dans les différents secteurs notamment le secteur de la professionnalisation et de la formation professionnelle devenus quasi inutiles, cette technique est pour nous une source sûre d'informations relatives à cette étude.

    § L'interview libre

    Cette technique nous a permis d'avoir les informations auprès des personnes, disposées pour s'adonner aux jeux des questions réponses, afin de discuter sur les sujets et obtenir une clarté nécessaire.

    § La technique documentaire

    Cette technique nous a été doublement utile : premièrement, elle nous a permis de passer en revue de la littérature existante en la matière sous examen et tracer une démarcation objective de notre étude, en second lieu, elle nous a fournis des données de seconde main qui ont été, d'une grande importance dans la finalisation de cette étude.

    5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    « Le choix du sujet à étudier ne doit pas s'opérer au hasard ou en l'air, mais à partir d'une angoisse existentielle, c'est à dire d'une sensibilité propre au chercheur par rapport au vaste champ de recherche possible ».((*)1)

    Il est une règle universelle que tout travail scientifique est tributaire d'intérêt tant sociaux que scientifiques, la nôtre, son intérêt social vise à sauvegarder la vie des travailleurs congolais en général et l'Institut National de Préparation Professionnelle «INPP» en particulier à l'aube de ce troisième millénaire ; ensuite il vise à conscientiser les autorités congolaises et les entreprises de veiller à la redynamisation de leur outil de la formation professionnelle en état de délabrement en vue d'un meilleur embarquement au village planétaire.

    Sur le plan scientifique, cette étude se veut une contribution à la littérature existante en la matière et aussi un apport à la sociologie du travail, la sociologie économique et la sociologie du développement.

    6. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE DU SUJET

    Comme tout travail scientifique, la circonscription spatiale et temporelle de cette étude se présente comme suit :

    - Au plan spatial, cette étude est menée dans la ville de Kinshasa qui est le siège de l'administration centrale de la RDC et de l'INPP, entreprise publique de formation professionnelle.

    - Au plan temporel, cette étude couvre la période allant de 1990 à nos jours pour la simple raison que cette période marque le début de la transition démocratique en RDC, c'est une période pendant laquelle le pays a connu plusieurs événements dont les deux pillages de 1991 et 1993, les guerres de 1996 et 1998 qui avaient détruit l'outil de production des entreprises publiques et privées dont l'INPP.

    7. DIFFICULTES RENCONTREES

    Il est vrai que toute recherche scientifique se bute aux difficultés multiples pour sa réalisation, pour cette étude nous étions confronté aux difficultés ci-après :

    § L'inaccessibilité aux données viables sur le terrain étant donné que la mondialisation est encore un rêve ou un mythe pour la plupart des chercheurs ;

    § L'indisponibilité des archives de l'INPP ;

    § L'insuffisance des moyens matériels et financiers pour la finalisation de ce travail ;

    § Le manque de temps pour gérer en même temps les cours et à la recherche.

    8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en quatre chapitres, dont :

    Ø Le premier chapitre consacré à la définition des concepts de base et la présentation du cadre de recherche ; il vise d'abord la clarification des concepts en vue de contextualisation, ensuite, il présente le milieu d'enquête qui est l'INPP à travers son aperçu historique, sa situation géographique, sa structure ainsi que son fonctionnement.

    Ø Le deuxième chapitre intitulé le secteur professionnel congolais à l'aube du 3eme millénaire, il présente l'état des lieux du secteur du travail en RDC, aborde aussi la question relative à la formation professionnelle qui est la matière même de l'INPP.

    Ø Le troisième chapitre est consacré à la mondialisation ; il met l'accent sur les origines de la mondialisation, ses principes et ses enjeux dans les pays du tiers monde en général et en République Démocratique du Congo en particulier à l'aube du 3eme millénaire.

    Ø Le quatrième chapitre se titre : le secteur professionnel congolais face à la mondialisation ; il aborde les questions liées à la position de l'INPP face aux entreprises congolaises à l'aube du 3eme millénaire et établit la corrélation entre la professionnalisation du travail et la mondialisation.

    CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

    Ce chapitre est subdivisé en deux sections : la première consacrée à la définition des concepts de base donne un éclaircissement conceptuel selon le domaine de la recherche, la deuxième, quant à elle présente le terrain de la recherche (d'enquête) à savoir : "INPP".

    Section 1 : DEFINITION DES CONCEPTS UTILISES

    Etant donné la complexité des domaines et la relativité de sens conceptuel dans la science, il est un impérial devoir pour un chercheur en sciences sociales de définir les concepts clés de son étude et selon le domaine de sa recherche afin d'apporter la clarté nécessaire aux lecteurs et la compréhension à tous. Dans l'optique de E. Durkheim « la première démarche du sociologue doit donc consister à définir les choses qu'il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question ».((*)1) Dans le même fil d'idées K.R. Merton affirme : « une recherche consciente des ses besoins ne peut se passer de la nécessité de clarifier ses concepts, car une exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec clarté suffisante pour lui permettre de progresser »((*)2)

    De ces affirmations, nous devons savoir que la définition des concepts d'une étude joue non seulement le rôle de faciliter la compréhension aux lecteurs mais aussi de permettre à l'auteur de l'oeuvre de saisir ce qu'il fait et ce qu'il doit faire. Cela étant, les concepts ci-après sont à clarifier :

    1.1 LA FORMATION

    En croire le dictionnaire Larousse, la formation est définie comme : « une action de donner à quelqu'un, à un groupe, les connaissances nécessaires à l'exercice d'une activité ».((*)3)

    Pour G. MATSANZA : « la formation est la disposition d'un système d'éducation consistant à assurer le maintien de l'instruction, réadaptation des capacités à tous les âges de la vie et permettant ainsi à tout le monde de bénéficier du patrimoine de la civilisation et de maîtriser une profession à un métier donné ».((*)4)

    Quant à nous, nous pensons que la formation est à saisir comme un processus social de transmission et d `acquisition des connaissances intellectuelles, théoriques et pratiques en vue d'un meilleur exercice d'une fonction.

    De ce fait, nous inscrivant dans l'aspect dynamique, nous dirons que la formation n'a pas de limite, elle est valable et utile tant que le monde existe, étant donné qu'elle a comme objectif l'octroi d'une connaissance nouvelle selon l'évolution de l'humanité ainsi que le domaine.

    1.2 TRAVAIL

    Le concept  « travail » est connu dans tous les domaines car généralement, conçu comme un processus par lequel l'homme arrive à la transformation de la nature en vue de la réalisation des objectifs multiples.

    J. Paul II précise : « Le travail est un bien de l'homme, il est un bien de son humanité,- car par le travail, non seulement l'homme transforme la nature en adaptant à ses propres besoins mais encore il se réalise lui même comme homme et même en un certains sens, il devient plus homme »((*)1)

    Quant à lui, D. Meda le définit comme : « une activité essentielle de l'homme grâce à laquelle il est mis en contact avec son extériorité, la nature, à laquelle il s'oppose pour créer quelque chose d'humain, et avec les autres, avec lesquels et pour lesquels il réalise cette tâche ».((*)2)

    Dans la logique marxiste : « le travail est une catégorie centrale et qu'il constitue l'essence de l'homme. Quelques soient sa diversité tout travail n'a de l'importance que quand il est appréciable par la société et pour son intérêt...».((*)3)

    Le professeur sociologue C. MWABILA M. définit quant à lui le travail comme : « une activité professionnelle rémunérée ».((*)4)

    De toutes ses définitions nous retenons que le travail est un concept qui existe depuis que l'homme est sur la terre, il ne peut se réaliser sans sa présence. C'est ainsi que le professeur C. MWABILA M. ajoute que : « Le travail est une activité humaine et ou professionnelle aboutissant à une production ». ((*)5)

    Quant à nous, le travail est toute activité humaine, physique est intellectuelle visant à obtenir un profit matériel ou non en vue de la satisfaction des besoins de l'individu.

    De ce qui précède retenons que le travail n'a de l'importance que si l'homme reste au centre de la production et de la consommation ; contrairement à cette conception, l'idéologie millénariste de la mondialisation, suite à ses nouveautés technologiques tend à éliminer de plus en plus l'homme dans le monde du travail ; cette façon d'agir conduit à la banalisation des efforts intellectuels de l'homme, et pourtant : «  toutes les puissances corporelles et spirituelles ont été données à l'homme par son créateur pour qu'il les fasse passer à l'acte par son travail. Le premier commandement positif qui a été signifié à l'homme après sa chute est celui de travailler et de remplir par son travail sa mission civilisatrice ».((*)1)

    Il y a lieu d'affirmer ici que sociologiquement toute conception qui vise à la banalisation des efforts humains par la machine est anti-social, dans la mesure où les intérêts poursuivis par l'homme se font engloutir ; et une telle entreprise ne peut conduire au développement.

    Se ralliant à la perspective sociologique, le matérialisme historique affirme que : « le vrai travail est fondamentalement social puisqu'il unit, dans un effort accepté par tous, l'ensemble des producteurs, qui réalisent ensemble la production nécessaire non seulement à la satisfaction des besoins, mais aussi à la réalisation des désirs, individuels et collectifs ». ((*)2)

    En effet, à l'aube du troisième millénaire, la situation du travail semble être chaotique à travers les Etats, particulièrement en RDC, car les gigantesques machines automatiques et robotiques en cours suscitent de temps à autre des tensions sociales diverses dues à la perte d'emploi par la substitution homme-machine, soit par l'incapacité de la manipulation..., Proudhon dans sa réaction contre la machine montre que celle-ci divise le travail, l'intelligence de l'ouvrier devient inutile et il ne s'identifie pas à son travail ». ((*)3) ; Ce qui veut dire que dans une industrie où il y a une innovation technologique l'ouvrier est vilipendé par le fait qu'il devient spectateur du mouvement de la machine ou soit devient presque "Robot" ou "automate" en faisant qu'un seul geste ; ce qui ne le permet pas de s'épanouir dans d'autres domaines.

    Dès lors l'effort humain et intellectuel de l'individu ne fonctionne pas librement pour que son épanouissement, l'importance du travail humain diminue de plus en plus.

    1.3 ENTREPRISE

    Selon M. Perroux : « une entreprise est une forme de production par la quelle au sein d'un même patrimoine, on combine les prix des divers facteurs de production apportés par les agents distincts du propriétaire de l'entreprise, en vue de vendre sur le marché, un bien ou des services et pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la différence entre deux séries de prix. ((*)1)

    Pour sa part, C. Cabanne définit l'entreprise comme « une unité de production qui met en oeuvre des moyens humains et matériels en vue de produire des biens ou des services et de les vendre avec le profit sur le marché ». ((*)2)

    Quant à l'économiste B. Martory : « l'entreprise est une unité de production ayant pour fonction essentielle de fournir des biens et des services ». ((*)3)

    P. A. Verhulst la définit comme : « une cellule économique où sont combinés à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur, les facteurs naturels, travail et capital, en vue de produire des biens ou des services dans un but de lucre ». ((*)4)

    En effet, saisissant la quintessence de ces définitions, nous retenons que l'entreprise quelques soient ses diverses formes, vise toujours à la production des biens ou fournit les services dont la finalité est le gain de profit.

    D'une manière générale l'entreprise revêt plusieurs formes parmi lesquelles, il faut reconnaître les suivantes : l'entreprise privée, l'entreprise publique, l'entreprise mixte, l'entreprise para-étatique,...

    De toutes ses formes, l'entreprise demeure le lieu d'interactions entre les groupes sociaux dans le temps et dans l'espace, tout en visant la réalisation des objectifs poursuivis qui sont soit de produire, soit de vendre ( si on est dans le secteur secondaire ou tertiaire).

    Au fait, l'existence de l'entreprise fait appel à des ressources financières, matérielles et humaines ; ces ressources entretiennent des relations de complémentarité visant le maintien de la structure sociale. Contrairement à cette logique économique, la vision capitaliste qui est de gagner sous la politique de l'exploitation des ressources humaines (aliénation du travailleur), fait preuve de la fuite des charges sociales, c'est ainsi que : « les capitalistes considèrent le travail humain comme une marchandise ». ((*)1) Ceci est une façon de mépriser la force déployée par l'homme au travail, et par conséquent sa substitution par  la mécanisation qui permet de réduire le nombre des salariés par unité produite  en visant sur la croissance de la productivité est totalement une coutume. En plus de la mécanisation, les capitalistes appliquent la notion de la plus value qui est le fait de minimiser la valeur du travailleur par le salaire modique, rien que pour restituer sa force perdue pour la production, tout en s'enrichissant des grandes parts.

    1.4 LA MONDIALISATION

    Définir la mondialisation serait laissé les gens dans l'embarra de la compréhension, néanmoins, elle ne peut que s'expliquer en partant de ces actions, sa philosophie et de son idéologie.

    En effet, nous ne cesserons de dire que le monde répond au facteur de dynamisme perpétuel qui engendre des transformations sociétales globales.

    La mondialisation n'est certes que la concrétisation du rêve capitalisme visant à casser les barrières frontalières et rendre le monde un village planétaire dirigé et guidé par une seule idéologie. Selon le sociologue E. BONGELI Y.Y.A. : « la Mondialisation peut être conçue comme un phénomène consistant à intégrer tous les pays du monde dans le mode de production dominant, en l'occurrence, le mode de production capitaliste libéral qui a commencé timidement avec la traite des esclaves, le commerce triangulaire et qui a systématisé son internationalisation par le phénomène de colonisation...». ((*)2)

    Le vocable « Mondialisation » n'est rien d'autre qu'un néologisme traduit sous le nouveau changement que doit vivre le monde sur tous les plans, et qui couvre l'enchaînement de l'idéologie qui domine depuis les époques.

    « La mondialisation n'est certes pas une nouveauté dans l'histoire, mais l'époque actuelle de mondialisation se distingue clairement des précédentes, les distances, les délais se raccourcissent et les frontières disparaissent, ce qui intensifie, approfondit et rend plus immédiates relations entre êtres humains ». ((*)3)

    Le F.M.I (Fonds Monétaire International) définit la mondialisation comme : « l'interdépendance économique croissante de l'ensemble des pays du monde provoquée par l'augmentation du volume et que la variété des transactions transfrontalières des biens et des services, ainsi que le flux internationaux des capitaux, en même temps que la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ». ((*)1)

    Pour sa part, R. Ricupero appréhende la mondialisation comme : « une unification à la dimension de la planète mais pas seulement des marchés mais de l'espace pour l'action humaine et la communication entre les hommes ». ((*)2)

    H. Philippe pour lui : « La Mondialisation désigne la convergence des marchés mondiaux, la forme de gestion intégrée des firmes multinationales ou encore un processus opérant directement à l'échelle transnationale ». ((*)3)

    D'après V. Virilio : « La mondialisation est un processus nouveau de retournement du monde qui, sous les effets conjugués de la compression de l'espace opérée par le progrès de l'aéronautique, de la télécommunication, de la télématique et de l'informatique mises au service du capital et du marché mondial, instaure une gestion nouvelle des rapports intersubjectifs parmi les habitants de la terre et une organisation outre de leur ethos humaine ». ((*)4)

    Enfin, le sociologue BONGELI Y.Y.A. présente la mondialisation comme : «  une tentative d'unification de l'économie et de la culture du monde, ne laissant aucune place aux singularités culturelles, tuant les identités spécifiques au profit de la seule identité de la superpuissance américaine... » ((*)5) ; Et aussi « une étape nouvelle du capitalisme qui résulte de la victoire de la pensée libérale sur l'idéologie planificatrice ». ((*)6)

    De toutes ces définitions, il sied de dire que la mondialisation présente des difficultés définitionnelles de la part des auteurs bien que nous présentant les points de divergence et de convergence dans leur appréhension ; S.P. METENA appuie ces difficultés définitionnelles en ces termes : « la mondialisation ne se laisse pas encore définir en des termes clairs et distincts. Bien plus, la différenciation sémantique entre "mondialisation" et "Globalisation" ne va pas de soi car, bien que pour le fond, ils s'entendent sur l'essentiel... toutes fois, même si le phénomène de mondialisation/globalisation est difficile à cristalliser dans une définition unique, trois éléments fondamentaux en émergent cependant qui semble constituer son socle : interdépendance grandissante des activités humaines, la compression de l'espace et l'accélération du temps, l'interpénétration croissante des société ». ((*)1)

    Certes, ces difficultés définitionnelles sont caractérisées par le fait que deux courants idéologiques millénaristes se superposent, il s'agit du courant "francophone" avec la "mondialisation" et le courant "Anglo-saxon" avec " la globalisation" ; à cet effet, T. BONGONGO montre que «  la mondialisation et la globalisation sont deux concepts différents mais qui se complète, globalisation selon les anglo-saxon par le fait que les phénomènes économiques désormais sont inter-reliés sur toutes les facettes sans que personne ne s'y oppose ; alors que la mondialisation comme globalisation visent à l'interdépendance entre les nations du monde, une unification du monde sur tous les plans notamment sur le plan de l'information et télécommunication ». ((*)2)

    Inscrivant ces difficultés dans un type lexicographique, S.P. METENA relève l'équivoque en ces mots : « Tandis que le monde anglophone et ses satellites culturels " globalisent " à volontiers, le monde francophone et son aire d'influence "mondialisent", à souhait. Certes, le global anglo-saxon a les connotations du mondial français comme l'attestent, du reste les expressions "global war " et "global warning " traduites en français par "guerre mondiale" ». ((*)3)

    Enfin, nous pouvons noter que, la mondialisation et la globalisation étant deux grands courants idéologiques et politico-linguistiques, se superposent sur le plan stratégique et se convergent notamment par :

    1°) L'interdépendance des activités humaines qui met l'accent sur la dépendance mutuelle interdisant à toutes les nations, les disciplines, les sites ou activités de ne prétendre agir sans le concours des autres soit l'interaction intense.

    Il s'agit ici d'une idéologie macro-capitaliste en lutte contre le communisme visant l'exploitation des nations du monde sous son autorité notamment « dans les pays sous-développés d'Afrique, les pays re-poussés dans la poubelle du quatre monde, que les ravages du néo-libéralisme ont été, sont et seront les plus considérables ».((*)4)   Cette interdépendance est tenue grâce à des grandes puissances et les multinationales ; « les maîtres de la globalisation opèrent donc à travers les appareils économiques internationaux que sont le PNUD, les institutions de Breton Woods (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International), l'OCDE, l'organisation Mondiale du Commerce et surtout les banques commerciales qui sont devenues de véritables «gares" financières où transitent chaque jour des milliards de dollars ». ((*)1)

    L'interaction que vise la mondialisation masque une politique d'exploitation et de rapprochement du tiers monde aux pays développés dans ce sens que la vision particulière est portée sur les potentialités qui ont été et qui sont toujours l'objet de la quête occidentale.

    Comme l'affirme R. Dumont : « Il y a beaucoup de temps que l'Afrique est mal partie, mais voici aujourd'hui qu'elle accède au rang de terrain de main d'oeuvre privilégié des luttes d'influences planétaires, de champ de bataille des intérêts multinationaux et de toutes les convoitises ».((*)2)

    En effet, il sied de signaler que le tiers monde est influencé par la technologie de pointe que la mondialisation apporte pour rendre cette interaction valable, c'est ainsi que J.M. Ela, préoccupé par cette motivation du tiers monde dont la vision du développement est une nécessité permanente depuis les époques, affirme que  «... la politique mondiale de ré colonisation est en cours par les biais de l'industrie imaginaire, la communication, les transactions commerciales et le safari technologique qui sont contrôlés par les grandes puissances et dont l'Afrique subit les conséquences ».((*)3) Cette pensée pallie celle de Ki-Zerbo qui dit : « Développer, c'est provoquer une migration permanente vers le plus, le mieux et le meilleur mais à partir de soi-même, on développe pas de l'extérieur, car le développement relève plus de l'être que de l'avoir. On peut aider un arbre à grandir, mais c'est de l'intérieur qu'il pousse ». ((*)4); Ces auteurs montrent que l'interdépendance telle que le masque les mondialistes n'est pas synonyme du développement comme l'appréhendent les africains, le développement doit être conçu comme la capacité pour les africains en général et les congolais en particulier de trouver des formules originales liées à la logique interne de culture et ses réalités sociales sur tous les domaines tout en tenant compte des relations internationales. A cet effet, « il est donc impérieux que les nouveaux intellectuels africains rompent avec ces raisonnements par procuration pour s'engager dans la noble et délicate mission critique des notions présentées et acceptées comme valables, irréversibles, incontournables, même si on entrevoit les tendances novices ».((*)1) La nécessité pour le tiers monde n'est pas de se contenter du discours et la démagogie impérialiste diversifiés, longtemps suivis mais tenir compte des conséquences compromettant leur devenir ou avenir.

    2°) Les logiques et infrastructures de compression de l'espace et de l'accélération du temps.

    Les nouvelles infrastructures millénaristes favorisent chez l'homme l'élargissement progressif des mutuelles visant à l'uniformisation du niveau de vie, des actes et des pensées. Le maintien de la vision du progrès pendant se millénaire se fait par l'alliance conjuguée de la télématique, la télécommunication et de l'informatique qui a conduit à une abolition progressive des contraintes géographiques ou géo spatiales.

    En effet, la mondialisation, comme l'indique son nom, vise l'uniformisation sous le concept, "village planétaire", celle-ci n'est pas aussi une nouveauté, mais un phénomène ancien entre les humains et les nations, c'est d'elle qu'est née la performance et la plus performance.

    C'est dans cette optique que les infrastructures qui accompagnent ce millénaire s'inscrit, il s'agit d'une plus performance découlant de la chute du capitalisme partant des indépendances africaines et que le rêve du retour sur la scène se réalise. Le capitalisme n'a jamais cessé l'exploitation et la domination, l'objectif reste le même qu'à l'époque de la colonisation qui a disparu depuis la moitié du milliaire passé ; si hier l'impérialisme était qualifié de stade suprême du capitalisme, aujourd'hui la mondialisation devient le stade suprême de l'impérialisme ; il s'agit tout simplement du changement des stratégies.

    ) L'interprétation croissante des sociétés et la place de l'Etat.

    S'il est vrai et possible que la mondialisation met l'accent sur l'interdépendance des sociétés et les communautés du monde , elle crée aussi des différences et des tensions diverses notamment les Etats qui perdent leur souveraineté territoriale pour se conformer à l'idéologie du village planétaire.

    A cet effet, C. MWEZE affirme que  « la mondialisation se réalise sans se préoccuper des conséquences de sa course sur l'humain et son devenir. Elle dicte sa loi et attend qu'on s'y embarque. C'est pourquoi un sens aigu de l'éthique et de la vigilance est demandé à ceux qui s'y embarquent, aux Africains en particulier pour que s'opèrent des choix qui évitent une dérive ». ((*)2)

    En effet, bien que l'interdépendance soit inscrite comme préoccupation de la mondialisation, il sied de comprendre que la place que doit occuper l'Etat dans ce village planétaire ne lui permettra pas de se réaliser,mais plutôt, il subira une action d'imposition et d'exécution car la mondialisation se veut une macro politique conçue par les grandes puissances qui contrôlent le monde sur tous les plans ; nous en parlerons plus tard quand nous aborderons le point relatif à "la déréglementation". Bref, ce que nous devons savoir c'est que entre "la colonisation" et la "mondialisation", il n'y a qu'un pas, même idéologie... car désormais comme à l'époque coloniale où toutes les décisions se prenaient partant du "métropole», les décisions de "développement" et de l'organisation se prennent par les grandes puissances appartenant à des civilisations et des cultures fortes et dont le tiers monde est appelé à la conformité sans résistance.

    L'interdépendance est certes, un facteur incontestable de la mondialisation par lequel se consolide et se noue des nouvelles relations bipolaires Nord-sud comme consécration à l'hégémonie de minorité des riches sur la majorité des pauvres, mais nonobstant cette interdépendance, l'autonomie des nations reste un problème délicat et une équation bien que tous participent aux différentes transactions internationales, notamment aux échanges des biens, des services, des ressources financières, et des technologies diverses.

    Section 2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE (INPP)

    2.1 APERCU HISTORIQUE DE L'INPP

    L'histoire de l'Institut National de Préparation Professionnelle "INPP" en sigle, remonte au début des années 60, avec le départ massif et précipité du colonisateur et de tous les cadres belges qui avaient laissé le pays en proie aux troubles excessifs sur tous les plans, notamment le domaine du travail. Eu égard aux difficultés de qualification professionnelle, le gouvernement de la première république du Congo, tant par ses propres services qu'avec la collaboration de l'organisation internationale du travail « O.I.T », a été préoccupé par le rétablissement et le développement de son économie. C'est alors qu'il a pris la décision de créer un institut de formation professionnelle par l'ordonnance loi N°206 du 29 juin 1964.

    Etant donné que la valeur de la population active en qualité et en quantité est l'élément majeur de toute action de redressement et d'organisation, cela pousse le gouvernement congolais, après de nombreuses études à constater le défaut de la qualification professionnelle suffisante de la population active dans le secteur public et privé, comme une des causes principales de la dégradation de la situation économique du Congo, à créer cet institut qui sera doté des prérogatives et moyens nécessaires et qui par sa méthode d'action pourrait obtenir les résultats escomptés.

    Dès l'origine, le projet de l'institut a été de caractère public et dirigé par un conseil d'administration tripartite paritaire composé des représentant de l'Etat, des employeurs et des travailleurs, avec l'aide des conseils des directions régionaux constitués de même manière.

    Elle dispose d'un organe central et d'organes régionaux. Son but fut de tenir constamment à la disposition des entreprises, des services publics, des groupements et à l'intérieur des conditions de la vie professionnelle normale, toutes les actions nécessaires pour :

    § perfectionner, promouvoir, former ou adapter le personnel déjà dans l'emploi ;

    § former rapidement le personnel adulte nouveau ;

    § réaliser l'apprentissage dans l'emploi ;

    § préparer ou adapter professionnellement les bénéficiaires des actions du système d'éducation générale et d'enseignement technique ou professionnelle scolaire (ordonnance-loi N°206 du 29 juin 1964 portant création de l'INPP, exposé de motif).

    § La méthode générale d'action de cette institut peut être définie comme suit :

    § analyser les besoins ;

    § déterminer les actions à entreprendre ;

    § y associer le personnel de direction et les cadres supérieurs ;

    § fournir les moyens didactiques nécessaires ;

    § former ou perfectionner les cadres moyens et de maîtrise ;

    § réaliser à l'aide de ces moyens et de maîtriser les actions de formation du personnel d'exécution.

    2.2 STATUT JURIDIQUE DE L'INPP

    Conformément aux dispositions de l'ordonnance loi, portant création de l'INPP, telle que modifiée et complétée à ce jour par l'ordonnance loi n° 78-188 du 5 mai 1978 sur le statut de cette entreprise publique, il est stipulé dans ses dispositions générales (titre I, article 1er que « l'INPP est une entreprise publique à caractère technique et social dotée de la personnalité juridique et dont la tutelle est assurée par le Ministère du Travail et Prévoyance sociale ».

    2.3 DES OBJECTIFS DE L'INPP

    Les objectifs de l'INPP sont les suivants :

    § Le perfectionnement professionnel des travailleurs dans l'emploi, de l'ouvrier ou cadre de l'entreprise publique ou privée ;

    § La reconversion professionnelle des travailleurs devant changer de profession ou de métier ;

    § La préparation professionnelle des bénéficiaires d'une formation technique ou professionnelle de type scolaire ou d'une culture générale de base ;

    § La sélection et l'orientation professionnelle soit pour l'embauche, soit pour la formation ;

    § L'aide aux entreprises pour la création de leurs propres centres de formation ou de sélection et d'orientation professionnelle ;

    § L'aide aux entreprises pour mettre au point leur classification ;

    § La fourniture aux autorités publiques de supports techniques nécessaires à l'élaboration et à l'exécution de la politique nationale en matière de formation professionnelle.

    2.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE L'INPP

    La Direction Générale de l'INPP ainsi que sa Direction Provinciale de Kinshasa sont situées dans la commune de Limete, la première sur la 6e Rue Limete au Quartier Industriel, et la deuxième sur la 11e Rue Limete ; quant à sa décentralisation, l'INPP est également représenté au niveau de différentes provinces (Cfr annexe 1)

    2.5 STRUCTURE ADMINISTRATIVE DE L'INPP

    Cfr l'organigramme.

    2.6 FONCTIONNEMENT DE L'INPP

    1. L'organisation de la formation professionnelle

    L'organisation de la formation est régie par l'ordonnance n°71-055 du 26 mars 1971 qui fixe les règles applicables à la formation professionnelle, à l'apprentissage et au perfectionnement professionnel.

    Nous avons :

    a) La formation professionnelle : il s'agit d'un mode de formation permettant aux jeunes qui n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en chômage ainsi qu'à toute personne exerçant une activité économique, d'acquérir ou de développer des connaissances techniques et professionnelles générales en vue de l'exercice d'une profession ;

    b) La formation professionnelle orientée immédiatement vers l'emploi : l'initiation de la main d'oeuvre dans des conditions du travail réel ;

    c) L'apprentissage concernant les travailleurs déjà en emploi : elle donne naissance à un contrat d'apprentissage ;

    d) La formation professionnelle accélérée : une formation technique des travailleurs ou futurs pour l'exercice des travaux spécialisés ;

    e) Perfectionnement : amélioration et adaptation des connaissances déjà acquises ;

    f) L'orientation professionnelle : oriente l'individu en vue de résoudre les problèmes du choix d'une profession ;

    g) La sélection professionnelle : permet d'éviter l'admission des personnes inaptes dans la formation.

    2. Cadre de la formation professionnelle

    La durée de la formation de l'INPP repose sur certaines qualifications ou critères :

    - Le niveau de connaissance à atteindre ;

    - Les conditions minima requises et des qualifications que possèdent déjà les candidats lors de leur admission ;

    - Activités professionnelles antérieures et de la nécessité de les préparer aussi rapidement que possible à exercer un nouvel emploi.

    CHAPITRE II. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS A L'AUBE DU TROISIEME MILLENAIRE

    Dans ce chapitre nous abordons les questions relatives à l'état des lieux du secteur de la formation professionnelle congolais en mettant l'accent sur les difficultés rencontrées par l'INPP dans l'exercice de la formation.

    Section 1. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS

    1.1 ORIGINE ET EVOLUTION

    Depuis l'existence de l'homme sur la terre, le travail a considérablement préoccupé une très grande partie de sa vie, il est d'une importance capitale car c'est par lui que ce dernier arrive à satisfaire ses besoins multiples. De ce fait, la terre a constitué un premier bien de production de l'homme partant bien sûr de la cueillette, du ramassage caractérisés par le nomadisme progressif ; c'est par l'agriculture au sens large (chasse, pêche, culture,...) que l'homme est parvenu à se sédentariser, car son métier lui permettait de s'y identifier.

    Au contact des hommes avec les étrangers, une nouvelle dimension du travail a pris naissance, il s'agit de l'échange des biens contre biens, et contre la monnaie plus tard, d'où l'existence de l'économie de troc et de la traite dans les milieux africains.

    Lors du morcellement de l'Afrique en 1885 et pendant la période coloniale (1885-1960), apparut un groupement d'entreprise "trust " qui a occasionné le style du travail salarial dans des entreprises, des usines et des mines. Le travail a quitté le stade familial pour devenir celui du groupe hors-familial, caractérisé par les technologies diverses et des conditions nouvelles basées sur la prolétarisation.

    Mais comme « le passage d'un individu du milieu traditionnel au milieu moderne, passage qui se fait le plus souvent sans transition, implique des heurts plus ou moins violents ; la main d'oeuvre ici considérée est caractérisée de la façon la plus frappante par son instabilité et par sa faible qualification ».((*)1)

    Il sied de clarifier ici que, le progrès du travail était caractérisé par les avantages des uns, et les désavantages des autres qui furent marginalisés par le manque du travail, d'où l'on a parlé pour la première fois du "chômage" . Les principales conséquences de l'évolution du secteur professionnel sont : l'éclatement social, l'affaiblissement des solidarités collectives liées au travail et l'incohérence culturelle, professionnelle justifiés par le fait que tout travail devient soumis aux valeurs convergeant au profit de l'entrepreneur.

    Sur le plan international, l'évolution du travail amène des idéologies diverses ; « la productivité du travail a considérablement augmenté depuis un siècle, et particulièrement depuis 1950, on est capable de produire toujours plus avec moins de travail humain ».((*)1) ; Ainsi, le travail humain perd sa valeur avec l'évolution technologique, il devient étiquette et sans importance en partant de la vision des entrepreneurs.

    Après les indépendances et pendant la première et la deuxième république, le secteur professionnel congolais fut caractérisé par le renforcement des inégalités dues à une économie congolaise extravertie gérée et entretenue par les multinationales.

    C'est ce que souligne C. MWABILA M. : «  le caractère extraverti de l'économie du pays et sa dépendance du grand capital étranger qui entraîne un développement déséquilibré des différentes régions, ce déséquilibre entretenant lui même des niveaux variés de participation des populations à la société, à l'économie et à la consommation ».((*)2)  Pendant la même période, suite aux imperfections professionnelles diverses, la mauvaise gestion de la res-publica, la privatisation des entreprises « la zaïrianisation », les niveaux d'instructions très bas de la majorité des congolais, l'augmentation géométrique de la population active et surtout les deux pillages de 1991et1992, l'on a eu comme conséquences la détérioration progressive et la dégringolade du secteur professionnel.

    La troisième république se débat, à son tour, avec le retour des multinationales sur le champs idéologique et économique mondial visant la transformation structurelle de l'économie, « ...les transformations économiques résultant d'un processus inexorable qui est la mondialisation avec ses alliées, les nouvelles technologies de l'information qui feraient du monde un village planétaire..., la mondialisation rend les restructurations inévitable avec ce qu'elle implique de « dégraissage » (terme bien cynique, puisque la graisse désigne les femmes et les hommes qu'on licencie ».((*)3) De ce constat de Soulet, il sied de dire que la mondialisation et les nouvelles technologies qui l'accompagnent jouent un rôle important dans la productivité qui est la vision primordiale des multinationales de pouvoir maximiser les profits, cependant, elles génèrent moins d'emplois et s'assurent ladite productivité avec moins de ressources humaines.

    Le mouvement de substitution homme-machine, propre à ce millénaire, est caractérisé par des tensions sociales diverses dans le secteur professionnel congolais ; les malaises anti-sociaux que couvrent ce millénaire, ne sont observables qu'en partant des effets manifestes dans ce secteur professionnel ; il est alors loin d'être le millénaire du développement du tiers monde, car, « le développement doit se faire par l'homme et pour l'homme ».((*)1) Pour l'évidence de la substitution homme-machine que vise les multinationales (les maîtres de la mondialisation), le développement n'est valable que si les tensions sociales sont conçues comme signe d'alerte des éléments anti-développement pouvant subir des corrections éventuelles propres aux réalités de chaque entité notamment la RDC.

     

    1.2 LES CONDITIONS DE TRAVAIL EN RDC

    Etant donné que : « le travail est pour chacun un droit et un devoir ; Il constitue une obligation morale pour tous ceux qui n'en sont pas empêchés par l'âge ou l'inaptitude au travail constaté par un médecin » ;((*)2) de ce fait, le négliger serait compromettre la vie sociétale, il doit être pris avec beaucoup de considérations et se réaliser dans les conditions socialement acceptées.

    La problématique des conditions de travail est la question centrale dans toutes les nations et l'objet des revendications de tous les jours, l'existence des négociations paritaires (faites entre les partenaires sociaux représentant les salariés et les dirigeants) n'est que dans le but de créer l'équilibre et l'harmonie des conditions de l'exercice professionnel. Par les conditions de travail entendons : l'ensemble des facteurs psycho-sociaux intervenant dans l'exercice des tâches, d'une fonction...dans une entreprise ; et les négociants sont « les syndicats ».

    En effet, depuis sa création en Suède, le syndicalisme n'a atteint la RDC qu'en 1967 en passant par les étapes ci-après : " Conseil National du Syndicalisme du Congo", pour " l'Union Nationale des Travailleurs du Congo", puis par la diversification des différents groupes syndicaux.

    Dans la quintessence faite par P. Jardillier des études sur les conditions du travail dans le monde, il est intéressant de constater que : « ces études mêlent étroitement qualification et condition de travail, le progrès technique creusant le fossé entre les emplois qualifiés et ceux qui ne sont pas »;((*)3) pour ne rien dire que les conditions de travail sont fonctions ou sont tributaires de la qualification professionnelle.

    « Le domaine de négociation paritaire Congolaise couvre en général les matières de travail prévues par la loi :

    · Le salaire

    · Condition d'embauche et de licenciement

    · Durée de période d'essai et de préavis

    · Congés payés

    · Heures supplémentaires et leurs taux

    · Primes d'encouragement

    · Indemnité de déplacement

    · Conditions générales de rémunération au rendement

    · Majoration diverses (primes, salaires, ...)

    · Organisation et fonctionnement de l'apprentissage et de formation professionnelle

    · Organisation, gestion et financement des services sociaux et médicaux »((*)1)

    Nonobstant ce vaste champ de négociation, les problèmes relatifs aux conditions de travail sont évidents, et un accent progressif est mis sur certaines matières telles que : le salaire par rapport à la formation professionnelle, et pourtant il est des compétences des syndicats de veiller à elles pour ce millénaire en partant de l'article 8 du code de travail congolais ainsi que toutes les matières prévues dans le titre II du chapitre 1.

    1.3 LA MOTIVATION DU TRAVAIL

    La motivation est un facteur psychologique stimulateur d'une action ; elle constitue l'une des matières inscrites au programme de la négociation collective et est la vision primordiale de tous les travailleurs en vue de la satisfaction de ses besoins.

    En effet, étant un doit pour tous les travailleurs, la réalisation du travail exige une « rémunération », car chacun des contractants vise un objectif, dans l'offre d'emploi par l'employeur et dans sa demande par le travailleur.

    Selon la législation Congolaise, « la rémunération est une somme représentative de l'ensemble des gains susceptibles d'être évalués en espèce et fixés par accord ou par les dispositions légales et réglementaires qui sont dus en vertu d'un contrat de travail, par un employeur à un travailleur ».((*)2)

    Elle prévoit ces éléments comme ses constitutifs :

    · Le salaire ;

    · Les commissions ;

    · L'indemnité de vie ;

    · Les primes ;

    · La participation aux bénéfices ;

    · La gratification ;

    · Les valeurs des avantages en nature ;

    · Les allocations familiales (plus du montant légal) ;

    · Les allocations de congé ;

    · Les sommes payées par l'employeur pendant l'incapacité du travail et la période précédente et suivant l'accouchement.

    « L'étude du salaire et salariat ressortit donc à un aspect de la sociologie du travail, à son aspect de valeur objective...»((*)1), elle est en fait tributaire des critères tels que : niveau d'étude, la qualification, la tâche occupée, du rendement ou travail fournit ... « car la valeur du salaire ne doit jamais être plus grande que la valeur de l'utilité produite par le travail, ce qui doit s'entendre en droit strict. Mais le capitaliste dévoile l'excès de l'exploitation du travailleur par l'emploi et par les plus values ».((*)2)

    Etant donné que la rémunération constitue un coût pour l'entrepreneur, elle est calculée avec toute vigilance pour la réalisation des profits afin de réinvestissement. La rémunération est favorable et est octroyée légalement quand l'entreprise est dans la phase d'expansion (phase marquée par augmentation de la production), et est contrairement octroyée si l'entreprise est dans la phase de la dépression (le contraire de l'expansion).

    D'une façon générale, le principe de la rémunération dans le monde et en RDC en particulier répond à l'idéologie capitaliste ou celle-là est conçue comme un prix payé à l'exercice du travail juste pour la restitution de la force perdue, ce qui ne correspond pas du tout au travail réalisé.

    Contrairement souligne Hessle : « le salaire doit permettre à l'ouvrier de satisfaire pleinement et normalement les besoins qu'il ne pourrait retrancher sans mettre en danger son existence physique ; il doit être suffisant pour permettre à l'ouvrier de participer aux biens de la civilisation et pour lui assurer une existence digne de l'homme ».((*)3)

    C'est ce qui fait que les revendications soient continuelles en matière de la rémunération en RDC par les travailleurs qui sont aliénés par les employeurs publics et privés.

    D'une façon typologique, on distingue en RDC, le salaire direct et indirect :

    · Le salaire direct : qui est donné souvent en numéraire suivant les minima légaux de l'Etat, le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti), le rendement, heure...

    · Le salaire indirect : constitue l'ensemble des prestations sociales libérées par l'employeur au bénéfice des travailleurs : le logement, les cotisations à la sécurité sociale pour la retraite, le transport,...

    En effet, à l'époque de la mondialisation, étant donné que les multinationales sont à la recherche de maximisation des profits à travers l'espace planétaire, il apparaît un système du travail à tout prix où l'on engage souvent les moins qualifiés et les journaliers (les ouvriers sans qualifications qu'on recrutent dans les entreprises industrielles pour une durée d'au moins un mois) en vue d'échapper aux différentes charges sociales.

    Bref, le système salarial congolais est malade et demande une révision afin de la meilleure satisfaction des travailleurs et le meilleur exercice du travail selon la législation en vigueur.

    1.4 NOTION D'EMBAUCHE

    Il est évident qu'en parlant du système professionnel congolais, l'on met aussi l'accent sur la notion d'embauche qui est le domaine privilégié des économistes, des sociologues et psychologues du travail, par le fait que non seulement, elle met l'accent sur la loi de l'offre et de la demande du travail, mais elle fait appel aussi à une constellation d'individus (employeurs, travailleurs, syndicalistes...) entraînant une interaction et exigeant des conditions internes et externes du travail.

    La théorie économique en matière d'emploi met l'accent sur les investissements et l'épargne pour qu'il ait les embauches, cela revient à dire que plus que les investissements sont nombreux, plus les entreprises sont dans l'expansion, plus il y a demande de travail.

    Depuis plusieurs années, la RDC souffre d'une maladie chronique, celle de l'embauche, cette situation ne s'explique que par la crise multiforme qu'elle traverse et la destruction des infrastructures publiques et privées de travail. Devant cette crise, il revient de la compétence et la responsabilité de chacun de se mettre à la quête du travail soit dans le secteur informel ou formel, partout où il se trouve ; il se remarque en effet, une confrontation entre ceux qui cherchent le travail et ceux qui le gèrent. L'embauche est devenue en grande partie basée sur une certaine « solidarité » familiale, tribale, amicale,... ne tenant pas compte de la compétence ni la formation et la qualification professionnelle des demandeurs d'emploi ; or les emplois doivent être conçus en tenant compte des besoins, des aptitudes et des compétences de l'ensemble des travailleurs.

    Contrairement à cette conception, la théorie économique élaborée par J. M. Keynes montre que « ... la demande de travail qui provient des entreprises est une fonction décroissante du taux de salaire réel, tandis que l'offre provenant des travailleurs est fonction croissante de ce même taux ».((*)1)

    Il sied de souligner que dans la plupart des cas, l'emploi est lié au taux de salaire c'est-à-dire plus l'on engage beaucoup, plus le taux du salaire baisse ; plus le salaire augmente, plus l'on engage moins.

    Cette situation d'emploi s'aggrave avec la mondialisation actuelle dans laquelle trouver un emploi devient problématique, toutes les entreprises préoccupées par l'innovation technologique, recourent à la compression des effectifs dans l'ensemble, en les remplaçant par les machines robots et les ordinateurs fixes et portables. A ce propos G. Blanc affirme qu' « il nous faut globalement considérer que les grandes entreprises vont poursuivre leur réduction d'effectifs et qu'il ne faut pas compter sur leur embauche pour réduire significativement le chômage, c'est probablement dans les PME / PMI et dans l'entreprise individuelle qu'il faudra chercher les emplois que tout le monde appelle de ses voeux ».((*)2)

    Dans le même ordre idées, J.P. ILAKA affirme : « sous d'autres cieux, les micros entreprises et les petites entreprises jouent un rôle considérablement... en Allemagne ; elles représentent 99,7%, en Belgique, Italie, aux USA 99,9%... face aux exigences de la mondialisation, leurs gouvernements mettent en oeuvre diverses politiques tendant à les rendre compétitives... par contre en RDC l'environnement macro-économique est un carcan même pour les quelques entreprises qui subsistent encore. Les PME et les micros- entreprises, elles-mêmes, ont plutôt vocation à assurer la survie des ménages que de servir de leviers de croissance de l'économie nationale ».((*)3)

    Devant ce dilemme d'embauche, le secteur informel en RDC semble prendre considérablement une grande place dans la mesure où il crée de plus en plus d'emplois et assure le revenu aux gens.

    Telle est la vision des intellectuels préoccupés par le problème d'emploi pendant ce millénaire de la mondialisation, il revient donc à toutes les institutions s'occupant du travail de veiller sur l'applicabilité de la législation en vigueur en vue d'éviter le laisser-aller en matière d'embauche et autres. Il s'agit de créer des stratégies de sauvegarde d'emplois et leur création face aux exigences de la mondialisation entre autre : les exonérations fiscales et douanières faites par le ministère de l'économie et des finances avec l'ANAPI (Agence Nationale de Promotion et des Investissements) dans le but de favoriser les emplois en 2003.

    1.5 NOTION DE CHOMAGE

    Le chômage est l'un des malaises s'inscrivant comme préoccupations majeures de tous les pays. Il s'agit d'une inadéquation entre la population active et le nombre d'emplois disponibles ; une élasticité de l'offre du travail face à la limitation de leur demande, qui engendre un déphasage et la création d'une catégorie des personnes appelées "chômeurs".

    Pour R. Salais et les autres : « le chômage est une invention du 19ème siècle qui est étroitement liée à la codification du salariat et à la différenciation progressive entre ceux que l'on a nommés les pauvres et les travailleurs privés d'emplois, qui ont été appelés les chômeurs, ici le chômage sera constitué comme le produit de causes industrielles ou économiques, indépendantes des volontés individuelles, un chômeur est un ouvrier régulier se trouvant dans l'état de sans fonctions ». ((*)1)

    Pour D. Demanziere : « le chômage est défini généralement comme privation temporaire d'emploi, l'allongement des périodes de privation temporaire d'emploi est interprété généralement comme l'indice d'un renoncement à l'emploi, ainsi la responsabilité en est rejetée sur les individus qui sont soupçonnés de ne pas vouloir travailler ».((*)2)

    Il découle de ce qui précède que la notion du chômage n'est valable que lorsque un individu ou un groupe d'individus sont privés d'emploi ou sont à la quête constante de l'emploi. Cette situation du chômage n'est apparue en RDC qu'à partir de l'époque coloniale qui a amené le travail industriel et le travail rémunéré.

    Si sous d'autres cieux la situation du chômage est inhérente aux problèmes de salaire, en RDC, elle s'inscrit dans une réalité, autre dans la mesure où trouver un emploi est un dilemme, le taux de la population active augmente chaque année où des milliers de jeunes se lancent à la quête d'emplois et n'en trouvent point.

    Ce malaise du chômage à l'aube du troisième millénaire de la mondialisation est renforcé aussi par l'innovation technologique qui est le moyen par lequel la mondialisation s'impose à tous, tout en prônant la compétitivité dans le secteur économique et qui engendre les effets pervers.

    Dans cette optique G. Blanc montre que  « Dès le début de la révolution micro-électronique, à la fin des années 70, des experts ont commencé à prédire qu'elle entraînerait la disparition d'un grand nombre d'emplois. Jean Jacques Schreber l'évaluait à cinquante millions au niveau mondial...le nombre d'emplois mis en péril par l'informatisation pose le problème ».((*)1)

    Quant à lui N. Wiener, le fondateur de la cybernétique, a pu à son tour prédire : « la révolution industrielle moderne est fatalement conduite à dévaloriser le cerveau humain à tout le moindre dans ses décisions les plus simples et les plus routinières».((*)2) Cette pensée va de pair avec la critique de J.J. Proudhon formulée contre la machine : « l'intelligence devient inutile » car désormais le travail de l'homme est substitué par la machine.

    Il est ainsi permis de dire que la vision de nouvelles technologies à l'époque actuelle est de se substituer en grande partie la force humaine, car « la diffusion internationale des technologies ne profite donc pas aux pays africains et aux pays sous développés qui se trouve ainsi en marge des innovations technologiques et des multiples possibilités d'adapter les techniques aux conditions et besoins locaux ».((*)3)

    Les pays africains étant à la recherche des moyens pour atténuer le problème du chômage et tant d'autres, sont victimes de l'agissement des sociétés multinationales qui ont une vision beaucoup plus matérielle que humaine, elles renforcent la misère. Cela ne revient pas à dire que la technologie soit mauvaise car tous s'y intéressent pour les besoins multiples, notre problème ici est au niveau des entreprises où les individus sont soumis au remplacement par la machine, ce qui augmente de plus le taux du chômage.

    « La mentalité des individus dans un groupe humain est inséparable de l'ensemble de leurs conditions d'existence et particulièrement de l'état des connaissances, des techniques, et du langage dont ils disposent pour s'exprimer... ».((*)4) La technologie amène à un changement large et des transformations d'ordre social, psychologique, économico-politique... faisant appel à la formation nécessaire et appropriée de l'utilisation et de la production.

    En effet, si pour Demanziere, situation d'un pauvre est liée à des handicaps individuels (tares morales, vices, infirmités, inaptitudes,) différent d'un chômeur qui est à la quête constante de l'emploi et n'en trouve pas, sa situation est liée aux problèmes structurels. D'où la pauvreté est aussi tributaire de l'élasticité de la période de chômage ainsi que le disfonctionnement progressif de la structure sociale.

    Le chômage est un malaise qui affecte la vie sociale des personnes qui en sont victimes et leurs familles ; il n'est pas tributaire seulement de la privation de l'emploi de la part des entreprises, mais il dépend aussi des facteurs démographique, politique, économico-culturel, psycho-physiologique,...

    Préoccupé par cette notion de chômage, B. Burgenmeir nous en donne la typologie. Il s'agit de :

    - Chômage classique : qui reste lié à la loi de l'offre et la demande du travail, toutes deux fonctions de la recherche de revenu et la productivité du travail.

    - Chômage structurel : lié à l'inadéquation entre les qualifications professionnelles et les exigences formulées par les entreprises.

    - Chômage frictionnel : lié au mauvais fonctionnement du marché.

    - Chômage conjoncturel : lié à la baisse de commande dans les entreprises. ((*)1)

    Il y a lieu de reconnaître que le chômage en RDC répond aussi à cette typologie, mais nous mettons un accent particulier sur le chômage structurel, celui-ci découle de la qualification professionnelle devenue une nécessité à l'aube de ce 3eme millénaire de la mondialisation. Cette nécessité doit être, non seulement l'affaire des travailleurs eux-mêmes, mais aussi celle des entreprises et tous les autres organismes du travail.

    L'inadéquation entre les qualifications professionnelles et les exigences de chaque entreprise surtout celles en pleine innovation technologique étant un grand problème à l'aube de ce 3ème millénaire, la RDC par recensement des chômeurs, a enregistré plus de 1000 (mille) travailleurs licenciés en l'an 2000, provenant de deux usines en pleine innovation : Bralima et Unibra.

    Cette situation de la compression des effectifs au sein des entreprises à cause de l'innovation technologique est valable pour toutes les nations. G. Blanc affirme que « les entreprises françaises face aux nouvelles technologies, conserveront un noyau restreint du personnel permanent, et pour le reste, feront de plus en plus fonction des besoins, aux compétences de personnels employés alors sur des contrats à durée déterminée voire à des partenaires plutôt qu'a des salaires ». ((*)1)

    L'innovation technologique, non seulement conduit à la compression des effectifs mais, engendre également un nouveau style d'emploi périodique (mensuel, ou trimestriel), ce qui n'est pas du tout avantageux pour le travailleur qui finira sa carrière sans bénéficier des avantages sociaux ni de la sécurité sociale.

    Enfin, la situation du chômage en RDC est tellement profonde qu'elle nécessite pour son éradication de faire appel à l'interdépendance entre Etat, les entreprises, les travailleurs, tout en tenant compte des réalités sociales qui concourent à sa progression.

    Section 2 : DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN RDC

    2.1 ORIGINE ET EVOLUTION

    La formation professionnelle en RDC date de longues années; dans les sociétés traditionnelles, les autochtones congolais savaient déjà apprendre un métier, une profession à la descendance pour qu'elle soit responsabilisée et préparée à prendre la relève. Cette formation se faisait du père au fils et de la mère à la fille sous forme de la socialisation fondée notamment sur le principe de la division du travail par âge et par sexe, ce qui a amené E. Durkheim d'affirmer : « qu'il fallait que la division du travail eut déjà commencé d'exister pour que l'utilité en fut aperçue et que le besoin s'en fit sentir...»((*)2)  ; pour ainsi dire que la formation est aussi vieille que la culture ; elle précède l'homme , le gère dès la prise de connaissance jusqu'à sa mort et l'enterre même.

    Pendant la colonisation, le processus de formation professionnelle a été modifié au moyen de  " la scolarisation" qui était une forme nouvelle de formation. Elle a eu pour mission de préparer une main d'oeuvre à l'exercice professionnel dans les entreprises pour les uns, et pour les autres la socialisation est restée un modèle pour leur vie.

    Après les indépendances, le départ massif et précipité des cadres et agents belges a nécessité la continuité de la formation pour leur substitution, ce qui a occasionné la naissance de L'INPP.

    Etant donné que le monde s'inscrit dans le dynamisme et le changement sur tous les plans, la formation professionnelle se diversifie également pour que l'homme puisse se maintenir dans les nouvelles conditions d'existence et du travail.

    En effet, l'époque actuelle telle que dominée par la mondialisation avec tout ce qu'elle amène des nouveautés, notamment les nouvelles technologies dans le secteur professionnel, nécessite la formation en rapport avec ses exigences. Le secteur professionnel congolais connaît actuellement une crise ayant pour cause d'une part, la formation professionnelle et d'autre part le manque de préparation par l'Etat de s'inscrire positivement au processus de l'évolution mondiale.

    Comme l'affirme IKAMBA WUTIYELA : « en se situant dans la préparation de l'avenir, le premier réflexe est d'étudier la crise comme résultat de nos comportements passés..., si nous ne voulons pas subir la crise et la gérer, il nous faudra former un nouveau type d'homme et de cadre qui adapte l'entreprise à un nouvel environnement ».((*)1)  Certes, ce qui est la part de l'Etat et toute personne active c'est d'étudier et considérer les anciennes voies pour qu'enfin éliminer le coté négatif en vue de préparer la réussite, car depuis 1966 l'année du démarrage de l'INPP, la formation a toujours était une préoccupation, toute fois, au fur et à mesure la société évolue, la formation devrait être adaptée au contexte et aux attentes.

    2.2 LA FORMATION PROFESSIONNELLE A L'INPP

    Le travail étant un droit, Il est une condition sine qua non pour toute personne active soucieux d'assumer certaines fonctions dans les organismes publics ou privés et d'échapper à la marginalisation, au déphasage du progrès de l'humanité, de se faire former. Dans cette perspective, la formation ne doit pas être une affaire individuelle (du travailleur) mais aussi celle de l'Etat et de l'organisme qui l'emploie.

    C'est ainsi que l'affirme le Code du travail congolais : « tout employeur public ou privé a l'obligation d'assurer la formation, le perfectionnement ou l'adaptation professionnelle des travailleurs qu'il emploie. A cette fin, il pourra utiliser les moyens mis à sa disposition sur toute l'entendue du territoire de la RDC par l'INPP ».((*)2) Cette obligation se justifie par le fait que la formation professionnelle n'a pas de limite, elle est valable tant que l'humanité est soumis au dynamisme.

    En effet, le progrès scientifique ainsi que celui de l'humanité conduisent au renouvellement de l'intelligence, de la méthodologie, ainsi que des stratégies multiples dans tous les domaines.

    Les types de formation professionnelle les plus rencontrés sont les suivants :

    1) La formation sur le tas

    Elle est celle qui se fait dans les institutions du travail et où l'employé est mis à son poste de travail à coté d'un formateur pour lui apprendre à maîtriser son métier ou les outils sous son utilisation.

    Dans le processus et méthodes d'intervention de l'INPP, on l'appelle « la formation intégrée » ici l'instructeur de l'INPP se rend dans l'entreprise qui sollicite la formation et utilise comme matériel didactique, l'outillage habituel de l'entreprise pour la formation, les répétitions constantes, amenant le travailleur à la performance.

    2) La formation permanente ou continue

    Selon P. Goguelin : « la formation permanente est une formation dispensée pour permettre l'adaptation des travailleurs aux changements technologiques et les conditions du travail, de favoriser leur formation sociale par l'accès aux différents niveaux de la culture et de la qualification professionnelle et leur contribution au développement culturel, économique et social ».((*)1)

    Pour sa part, G. MATSANZA définit la formation permanente comme : « l'ensemble des activités éducatives visant à instruire les agents d'une entreprise afin de leur donner une nouvelle information orientée vers le progrès scientifique et technologique ainsi que vers le renouvellement des connaissances en vue d'un emploi».((*)2)

    Quant à nous, nous pensons que la formation permanente est un processus intellectuel d'acquisition progressive des connaissances telles quelles restent tributaires de la dynamique sociétale et scientifique en vue d'une intégration dans la professionnalisation.

    Cette deuxième forme de la formation est d'une importance capitale pour les agents et travailleurs déjà dans l'emploi ou en plein travail; elle se diversifie en cinq types ci-après :

    1°) La reconversion : qui consiste à changer le métier d'un travailleur en raison de la suppression du type d'emploi pour lequel il était qualifié et qu'il occupait, pour un autre.

    2°) Le perfectionnement : qui consiste à redynamiser les connaissances d'un employé, d'un travailleur... pour sa meilleure utilisation à des tâches bien précises relatives aux exigences du travail ou de l'entreprise qui l'emploie.

    3°) L'apprentissage : Il s'agit de « toute formation professionnelle de base méthodique et complète accomplie essentiellement à l'intérieur d'une entreprise publique ou privée et s'adressant à des personnes autres que les travailleurs déjà en emploi ». (Ordonnance loi N° 71-055du 26 mars 1971 portant organisation de la formation professionnelle en RDC).

    4°) La formation professionnelle :

    Il s'agit de tout mode de formation permettant aux jeunes qui n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en chômage ainsi qu à toute personne exerçant une activité économique d'acquérir ou de développer des connaissances techniques et professionnelles générales en vue de l'exercice d'une profession.

    5°) La formation professionnelle accélérée :

    Elle se laisse saisir comme  toute formation qui permet aux travailleurs ou aux futurs travailleurs d'acquérir rapidement des connaissances techniques nécessaires à l'exercice des travaux spécialisés.

    Notons qu'à l'aube du 3eme millénaire, ces types de formation sont nécessaires dans toutes les entreprises qui visent l'épanouissement. A cet effet, A. Bruyneel affirme que « le responsable de la formation n'a pas comme tâche de faire la formation pour les autres, à la place des autres, il doit en premier lieu faire prendre conscience à la direction de son entreprise que former est une nécessité pour l'avenir de l'entreprise et pour le développement individuel du personnel ».((*)1) Cette prise de conscience permettra aux travailleurs et employeurs de former et se faire former en vue de lutter contre toute pratique illicite de licenciement massif dû à la qualification professionnelle.

    Ainsi, INPP comme entreprise de formation doit être redynamisé pour répondre positivement aux objectifs lui consignés pour que le 3eme millénaire soit effectivement celui du développement du secteur professionnel en ce qui concerne la formation.

    2.3 EVOLUTION ET DOMAINES D'INTERVENTIONS

    DE L'INPP

    2.3.1 EVOLUTION DE L'INPP

    Depuis sa création en 1964, INPP s'est implanté dans les différentes provinces à partir de 1966, l'année du démarrage de ses activités. Il a été implanté dans les milieux suivants : Kinshasa, Boma, Shaba, Kisangani, Bukavu, Mbuji-Mayi, Kikwit, Gbadolite, Kananga et Mbandaka. (Cfr annexe 1) Etant une sous- structure de la RDC, l'évolution de L'INPP dépend certes de la situation socio- économico-culturelle de son grand système (RDC).

    L'annexe 2, nous présente les données des effectifs formés à L'INPP de 1966 au 31decembre 1999. La formation professionnelle a connu des instabilités permanentes caractérisées par les hauts et les bas suite aux différentes situations et événements. Selon IKAMBA WUTIYELA : ((*)1)

    - La période de 1969-1971 fut marquée par une stimulation des programmes à cause de la situation économique nationale qui avait favorisé les investissements.

    - La période de 1971-1976 fut marquée par la régression ; celle-ci était due à : la conjoncture économique défavorable, la zaïrianisation (caractérisée par la me-gestion) et la restriction de la formation des sans- emploi en raison des difficultés de déplacement.

    - La période de 1977-1984 marque une tendance à la hausse grâce au dialogue avec des entreprises et les partenaires ANEZA, UNTZA, recyclage systématique du personnel.

    Quant à la période de 1992-1993, elle fut caractérisée par la baisse ; celle-ci se justifie par les pillages qui ont eu comme conséquence la destruction des infrastructures de production et du travail et mettant plusieurs travailleurs en chômage.

    Notons que les années 1971 et 1989 marquent le période de la croissance économique en République Démocratique du Congo.

    A l'aube du 3eme millénaire, la formation professionnelle devient encore une nécessité surtout auprès des entreprises privées en pleine ou en voie des innovations technologiques, car ces dernières cherchent la main d'oeuvre déjà formée et utile pour l'exercice d'une fonction précise; mais elles ne recourent pas à l'INPP comme le prévoit la législation du travail.

    2.3.2 DOMAINES D'INTERVENTIONS DE L'INPP

    L'INPP peut assurer la formation dans les métiers de base selon les besoins exprimés par les entreprises et les particuliers de façon permanente; il dispose des ateliers et laboratoires pour les domaines ci-après :

    § Mécanique générale ;

    § Mécanique auto (diesel, essence et l'électricité auto) ;

    § Mécanique et entretien des engins agricoles ;

    § Chaudronnerie, tôlerie, et soudure ;

    § Froid et climatisation ;

    § Electronique et électro technique ;

    § Bâtiment et génie civil ;

    § Comptabilité, secrétariat, commerce, administration ;

    § Gestion de petites et moyennes entreprises ;

    § Formation de la maîtrise et des cadres ;

    § Méthodologie de la formation ;

    § Technique de maniement et d'utilisation des tests psychotechniques ;

    § Analyse, description et classification des emplois ;

    § Formation en informatique à l'école Pigier.

    De ces domaines d'interventions, l'INPP doit fournir les efforts de manière à prendre connaissance de tous les engins électroniques, mécaniques qui accompagnent le processus du développement en vue de répondre positivement aux demandes des entreprises et celles des particuliers, notamment la formation en Internet qui est le réseau le plus utilisé en ce début du 3eme millénaire.

    2.4 DIFFICULTES DE L'INPP DANS L'EXERCICE DE LA FORMATION

    INPP, entreprise publique, est appelé à servir la RDC dans le secteur professionnel notamment en ce qui concerne la formation professionnelle, mais il sied de signaler que celui-ci rencontre beaucoup de difficultés pour remplir ses missions correctement. Etant donné qu'il est soumis aux réalités sociales que traverse la RDC, il s'agit notamment de la crise multiforme qui la déchire et la déstabilise sur tous les plans. L'INPP connaît la dégringolade et l'instabilité permanentes sur le plan de la formation. A cet effet, INPP est confronté aux difficultés de tout genre à l'instar de :

    a) Le manque des possibilités pour faire former les encadreurs à l'étranger dans le but d'apprendre des nouvelles connaissances sur les nouveautés technologiques et autres domaines afin de répondre aux exigences des demandeurs.

    b) INPP manque des infrastructures de grande qualité pour la formation, cependant, il dispose des vieux engins, laboratoires et ateliers qui ne parviennent pas à satisfaire aux exigences de la formation intégrée.

    c) La non application de l'article 8 du code du travail obligeant les employeurs d'assurer la formation de leurs travailleurs et recourir à l'INPP comme outil de la formation, est en défaveur de cette entreprise et favorise le laisser aller en matière des formations professionnelles. Ce qui explique le licenciement massif dû à la qualification professionnelle dans les entreprises emportées par le vent d'innovation technologique, et la négligence en ce qui concerne les cotisations trimestrielles dues à l'INPP en vertu de l'article 15 du code du travail.

    d) La non assurance pour l'emploi des jeunes qui n'ont pas d'emploi diminue de plus en plus les demandes de la formation à l'INPP pour les particuliers, comme le note IKAMBA: « une grande partie de nos déceptions actuelles en matière de formation et d'intégration des jeunes sont dues à l'insuffisance d'une structure d'intégration en entreprise prennent en compte l'apport spécifique de celles-ci par rapport à la base scientifique et technologique conférée par l'école ou le centre de formation ».((*)1)   L'augmentation constante du taux du chômage en RDC décourage de plus en plus plusieurs personnes actives à se faire former, c'est ce qui explique l'incapacité de "l'orientation professionnelle" comme l'une des missions de l'INPP.

    e) Les mauvaises conditions de travail de l'ensemble du personnel de l'INPP et de son inspection technique, aussi le manque du partenariat avec les entreprises étrangères de la formation sont là d'autres difficultés auxquelles il doit faire face pour subsister à l'aube de ce troisième millénaire.

    CHAPITRE III. LA MONDIALISATION

    Dans ce chapitre, nous abordons la question relative à la mondialisation en mettant l'accent sur ses enjeux du 3eme millénaire pour la République Démocratique du Congo par rapport au travail humain.

    Section 1. SES ORIGINES

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer les origines de ce terme « mondialisation qui a fait son apparition seulement en 1989, il est souvent présenté comme une conséquence du progrès de la technologie en matière de télécommunication ».((*)1)

    L'économiste américain S.K. Galbriath note que : « les deux guerres mondiales ont eu comme conséquence politique, le déplacement du pôle de direction du globe de l'Europe vers les états-unis. A cause de leur intervention massive au cours des deux guerres, désormais les décisions politiques et économiques importantes concernant le monde, ne se prennent plus à Londres, Paris ou Berlin, mais à New York ou Washington. C'est ainsi que l'organisation de Nations Unies a son siège à New York et les institutions de breton woods (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International) à Washington ». ((*)2)

    Quant à lui J.M. SINDAYIGAYA retrace les origines de la mondialisation en ces termes : « depuis la disparition du communisme, le capitalisme laissé à lui-même, a développé une idéologie intégriste sur le marché mondialisé sous le patronage du marché sauvage, la terre est devenue un monde uniformisé, ou les Etats ne sont plus que les gendarmes des capitaux ». ((*)3)

    Pour Fernandez et Noël : « la mondialisation constitue la suite des événements marquant l'évolution des grandes firmes qui sont passées d'entreprises nationales à des multinationales intégrées puis diversifiées pour devenir aujourd'hui des entreprises mondiales... elle implique la pénétration des capitaux étrangers sous formes d'investissements de recours au crédit international lequel oblige le pays emprunteur à adapter son appareil productif aux exigences du marché mondial ».((*)4)

    Certes, la mondialisation s'inscrit au processus du progrès de l'humanité par le biais des grandes puissances visant à l'unification du monde grâce à des nouvelles technologies d'information et de communication. Autrement « la mondialisation  c'est beaucoup plus que des mouvements d'argent ou de marchandises, c'est l'interdépendance croissante des habitations du monde; elle est un processus qui ne concerne pas seulement l'économie, mais aussi la culture, la technologie et ce que l'on appelle la gouvernance ».((*)1)

    La mondialisation est en effet, un phénomène total et ayant la base, l'économie selon la vision capitalisme de l'infrastructure qui a la suprématie sur la superstructure. Il s'agit d'un nouveau dialogue " mondial" dépassant celui du Nord-Sud qui selon A. Tévoédjré était « la poursuite du langage du pacte colonial, l'évolution du rapport des forces changeant seulement la forme du marchande ». ((*)2)

      Ce nouveau dialogue masque la domination mondiale par la seule idéologie capitalisme de toujours ; car depuis le XIXe siècle, le monde se mondialise le plus en plus grâce à la libre circulation et échanges des biens et des capitaux d'une nation à l'autre.

    Section 2 LES PRINCIPES DE LA MONDIALISATION

    Etant donné qu'il est un facteur dynamique porteur d'idéologie mondiale, la mondialisation a des principes d'application et de maintien de sa politique ; il s'agit singulièrement de :

    2.1 LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

    Le 3eme millénaire présente des différences par rapport aux anciens, il est caractérisé par des nouvelles machines (technologies) non seulement de l'information et communication, mais aussi des machines robotiques de tous genre (cette nouveauté est par rapport au contexte socio-economico-culturel donné, car, sociologiquement, les concepts « nouveau » et « ancien » ont un caractère relatif d'un milieu à l'autre) pour la production dans les entreprises.

    Dans l'un de ses rapports, le PNUD reconnaît que les nouveautés de la mondialisation par rapport au 19e siècle se présente de la manière suivante :

    - Nouveaux outils : ce sont les liaisons Internets, les téléphones cellulaires, les groupes de communication ;

    - Nouveaux marchés : les marchés financiers et des changes sont interconnectés à l'échelle mondiale. Ils fonctionnent 24h sur 24 et les transactions sont réalisées à distance, en temps réel.

    - Nouveaux acteurs : c'est l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont l'autorité s'exerce sur les gouvernements nationaux mais aussi les entreprises multinationales, dont le pouvoir économique dépasse celui des pays, ainsi que les réseaux mondiaux formés par les organisations non gouvernementales (ONG) et d'autres groupements transcendant les frontières nationales ;

    - Nouvelles règles : en font partie les accords multilatéraux sur les échanges, les services et la propriété intellectuelle, qui s'appuient sur des mécanismes d'application puissantes et plus contraignant pour les gouvernements nationaux, avec pour effet de réduire la marge de manoeuvre des politiques nationales. ((*)1)

    C'est sur ces nouvelles techniques que la mondialisation s'appuie pour atteindre ses objectifs. Ces nouvelles techniques ont un champ d'application immense au sein de la sphère de production par les biais des machines automatiques, robotiques ...voire des nouveaux produits sur le marché mondial, suscitant en même temps de nouvelles professions qualifiées impliquant essentiellement une qualification technique.

    Elles s'imbriquent dans presque tous les secteurs du travail et de la production :

    ) Les télécommunications

    Les technologies innovées dans ce domaine sont diversifiées, il s'agit d'une communication à distance par la télématique, la radio, la télévision, les cellulaires portables, l'Internet,...

    2°) L'audio visuel

    Ce secteur a connu aussi une transformation par la suppression du monopole de la radio et de la télévision publiques par la création de chaînes privées décentralisées de manière à transmettre l'information partout ainsi que la science et la connaissance.

    3°) L`informatique

    Selon C. MWEZE : « le développement de l'informatique a débuté en février 1949 avec le premier ordinateur dénommé ENIAC (Electronic Numéric Integrator Automatic, elle est actuellement fort décentralisée et a quitté la sphère de grands système du début réservés à des fins militaires pour se faufiler dans les entreprises, les écoles, les foyers et même les poches des individus». ((*)2)

    Pour G. Blanc : « l'informatique est à la source du formidable développement économique intervenu depuis la seconde guerre mondiale. Elle a favorisé l'augmentation de la taille des entreprises jusqu'à atteindre des dimensions difficilement imaginables..., elle a facilité la mondialisation des marchés. Cette technologie a pénétré presque aussi vite la vie quotidienne que la vie professionnelle... ». ((*)3)

    En effet, connectée au réseau d'Internet, l'informatique a pris une importance intéressant toutes les communautés, grâce à sa rapidité de transmission et de réception des informations diverses. D'après le rapport de la Banque Mondiale « le nombre d'ordinateurs munis d'une connexion directe est passé de moins de 100.000 en 1988 à plus de 36 millions en 1998 ; et bien, plus 143 millions de personnes utilisaient l'Internet à la mi 1998 et ce nombre devrait dépasser 700 millions en 2001 ». ((*)1) D'ou, l'informatique connectée au réseau d'Internet reste l'outil de grande envergure qui répond certes à la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires ainsi que la compression de l'espace mondial sous forme d'un village planétaire.

    4°) La robotique

    Elle est l'outil de grande envergure préféré actuellement par toutes les entreprises multinationales et autres. Il s'agit des machines électriques travaillant automatiquement sans que les individus y soient associés. Elles sont préférées non seulement parce qu'elles répondent vite aux besoins de la maximisation de profit dans les entreprises, mais aussi diminuent les charges pour lesdites entreprises dans la mesure où celles-ci après les avoir acquis, trouvent vite l'inutilité des ouvriers qui seront désormais voués au licenciement massif, étant donné que, pour une machine, plus de 50 ouvriers peuvent perdre facilement les boulots et devenir chômeurs.

    En effet, si pour le tiers monde en particulier les nouvelles technologies ont un impact assez alarmant pour les travailleurs, A. Raymond quant à lui affirme que : « la modification qualitative, mainte fois prophétisée mais tout au plus possible, porterait sur le sens du travail, sur le rapport entre le travail et le loisir, la longue période de retraite, la longue période de formation, courte journée ou semaine de travail, la plupart des hommes connaîtraient du début à la fin de leur existence, la jouissance du temps libre ».((*)2) Au moment où les pays africains sont buttés au problème d'emploi, les pays développés quant à eux, sont à la recherche d'un grand temps de repos, c'est-à-dire la machine leur épargne des fatigues et leur assure une longue vie, ce qui n'a pas tellement d'impact sur leur croissance économique car ils prennent déjà les stratégies pour la prise en charge des chômeurs.

    2.2 LA DEREGLEMENTATION

    La réglementation dans un pays de droit est le domaine privilégié de l'Etat qui est censé prendre en compte et organiser la vie et la production nationale par les normes, les règles, les lois et des mesures protectionnistes contre les enjeux nationaux et internationaux dans tous les domaines.

    La déréglementation par contre est le processus stratégique d'arrachement du pouvoir législatif aux Etats nationaux qui s'embarquent vers le village planétaire au profit du capitalisme. Pour R. Petrella : « la déréglementation signifie que le fonctionnement de l'économie et de la société doit être dérégulé, ce qui veut dire que l'Etat n'interviendra plus dans la fixation des règles de l'économie » .((*)1)

    En effet, il est vrai que : « la mondialisation se réalise à travers un entre croisement des flux transnationaux et des centres de décisions une déréglementation croissante et des progrès de télécommunication qui accroissent les interdépendances et débouchent sur un marché unique des flux des marchandises et des capitaux ». ((*)2)

    Cette déréglementation est applicable dans presque tous les domaines du développement national, mais avec un accent particulier sur le domaine économique qui est la base stratégique de l'idéologie capitaliste.

    « La mondialisation de l'économie intervient à plusieurs niveaux dans la déstabilisation du système de travail ; elle interdit tout d'abord, de réguler le système économique sur une base nationale. L'Etat perd la maîtrise de différents leviers d'actions dont il avait largement fait usage... ». ((*)3) Dans la même optique, en s'inscrivant dans la théorie Durkheimienne, G. Friedmann affirme que : « la déréglementation dans toutes ses façons amène à l'anomie... ». ((*)4)

    La mondialisation, conçue comme le stade suprême de l'impérialisme, agit à travers les organismes internationaux : O.M.C (Organisation mondiale du commerce), B.I.T (Bureau International du Travail) et les agences économiques spécialisées. A cet effet, MUNKENI l'affirme : « l'O.M.C dans les cadres des accords internationaux sur le commerce mondial prône la déréglementation et la dérégulation des marchés. Elles ont, d'une part, un effet positif du fait qu'elles brisent les barrières tarifaires et non tarifaires à l'entrée des exportations des pays africains dans les marchés des pays développés, par contre elles exposent les firmes et les économies des pays africains à une concurrence extérieure...» ((*)5) ; ceci par le fait que : « la firme multinationale est considérée comme un moyen d'exploiter les pays sous développés à travers un processus cumulatif de dépendance et de paupérisation à grande échelle ». ((*)1)

    En somme, l'intégration de la firme multinationale dans les économies africaines crée les tensions diverses et amène les pays africains en général et la RDC en particulier à subir ses dictas sur tous le plans, car elle a comme base et idéologie directrice, le capitalisme.

    2.3 LA PRIVATISATION

    La privatisation est un processus par lequel une entreprise à caractère public ou collectif cède son pouvoir gestionnaire à une autre et devient son bien privé.
    A l'aube du troisième millénaire, il est évident que les mondialistes prônent la gestion des entreprises économiques du monde sous ses différents principes.
    La privatisation s'opère après que l'Etat territorial ait perdu son pouvoir réglementaire et devenu un agent passif au service desdits mondialistes.
    La privatisation ne se fait pas d'une manière hasardeuse, mais la cible est les secteurs nationaux les plus rentables pour appauvrir totalement les Etats africains en contrôlant l'ensemble des productions économiques. A cet effet, elle s'opère par et en faveur des multinationales dont la vision est de monopoliser tous les secteurs productifs en vue de rendre les Etats africains en général et la RDC en particulier ainsi que leurs populations dépendants ; d'où le fameux impérialisme.
    Les conséquences de la privatisation se manifestent lorsque l'Etat perd les sources de financement et devient dépendant de ces mêmes mondialistes qui opéreront maintenant au travers leurs organismes de prêts dont le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque Mondiale, sous les conditions insupportables ayant des effets négatifs sur tous les domaines notamment le secteur professionnel où la suppression de l'état providence et le désengagement de l'Etat au respect de la rémunération seront permanent.

    2.4 LA COMPETITIVITE

    La notion de libéralisme économique donne libre cours à deux concepts économiques : la concurrence et la compétitivité, qui opèrent avec des fortes stratégies visant la domination et le contrôle du marché (le monopole). Or la mondialisation par les biais des firmes multinationales vise le contrôle des marchés mondiaux, raison pour laquelle la compétitivité prend une place considérable parmi les principes de base.

    En effet, la concurrence est le fait de produire les mêmes produits en laissant le libre choix aux clients sur le marché, elle met souvent l'accent sur la qualité des produits et le prix d'écoulement. Par contre, la compétitivité est une capacité de résister à la concurrence autrement, elle est le fait de beaucoup vendre et maintenir cette vente.

    De ce fait, ce macro phénomène de la mondialisation ayant comme principaux  acteurs : les multinationales et les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale et les Fonds Monétaire International), opère avec les stratégies capitalistes en leur laissant l'accès libre dans toutes les nations ; par les facteurs de "la délocalisation" ou soit "l'internationalisation", les multinationales transcendent les frontières internationales et s'installent partout ailleurs dans la conquête du marché en mettant l'accent sur les stratégies commerciales et marketing : la qualité, le prix, le dumping, la publicité, le don,...

    L'impératif de la compétitivité couvre les matières très importantes à l'exemple de l'abolition des frontières et les protectionnismes

    Ces deux matières conduisent à des inégalités tant nationales qu'internationales basées sur l'acquisition des outils technologiques productifs très avancés, les contraintes légales et fiscales moins lourdes pour les unes dans le but de favoriser les investissements ( surtout dans le pays du tiers monde).

    Par ailleurs, plus les investisseurs multinationaux investissent dans les pays du tiers monde en général et la RDC en particulier, plus les tensions sociales dans le secteur de la professionnalisation se diversifient à cause de l'incapacité des entreprises locales à résister à la concurrence, inégalité fiscale et douanière ; la baisse dans les entreprises locales conduisant à la compression des effectifs sous le concept "congé technique" ou licenciement massif et aussi l'incapacité des entreprises locales de résister au vent de l'innovation technologique. Tels sont les cas vécus en RDC en 2000 avec les sociétés : Starcel, Utexafrica (Usines des Textiles Africaines),...

    En somme, les sociétés multinationales visent, dans tous les pays où elles exercent leurs activités, de faire disparaître toutes les petites et moyennes entreprises pour garder le monopole du marché.

    Section 3. LES ENJEUX DE LA MONDIALISATION ET SON ATTITUDE DANS LE TIERS MONDE

    3.1 LES ENJEUX DE LA MONDIALISATION

    Le phénomène « révolutionnaire » de la mondialisation n'épargne aucun pays, ses enjeux se révèlent au travers ses différents principes et les différentes actions qu'elle opère dans tous les domaines, notamment le secteur de la professionnalisation.

    En effet, les Etats africains jusque-là estiment que la mondialisation n'est plus ni moins une idéologie, ils se flousent sur le principe de la charte des nations unies selon lequel : « tous les pays sont égaux ». Or, il s'agit d'une égalité imaginaire et mascarade visant à rapprocher les nations dans l'hégémonie, ceci se justifie par le fait que les stratégies et principes qui dirigent le village planétaire sont conçus par un groupe des gens "mondialistes" et " capitalistes" qui les fait appliquer à une masse notamment " le tiers monde " sans leur concours dans la prise des décisions pour leur destin ; celui-ci subit des impositions qui ne répondent pas nécessairement à ses attentes. De ce fait, les enjeux de la mondialisation sont idéologiques, politiques, économiques et culturels.

    Face à ce dilemme et aux enjeux de la mondialisation en cours, le secteur professionnel congolais connaît une instabilité dépassant celle du départ à cause de visées différentes des entreprises et des travailleurs que la loi congolaise ne parvient plus à sauvegarder et harmoniser. Dès lors, le tiers monde ne prendra plus part à la prise de décisions selon ses besoins et attentes ; l'histoire du 3eme millénaire tournera toujours en faveur des capitalistes.

    3.2 LE TIERS MONDE FACE A LA MONDIALISATION

    Fascinés, étranglés et paupérisés par la misère depuis les époques, le tiers monde garde son sentiment optimiste à l'égard de la mondialisation, il se mobilise à y adhérer sans critique et sans tenir compte surtout des rapports de forces qui dirigent le village planétaire. Or, la mondialisation, comme nous l'avons signalé ci-haut, étant idéologique, elle est comparée à un filet jeté à la mer pour rattraper ceux qui hier ont crié " vive l'indépendance " ceci par le fait que partout où elle passe, laisse ses traces attrayantes dont le tiers monde ne pourrait pas se désintéresser ; ainsi plusieurs conçoivent la mondialisation à la fois comme une panacée, une occasion et une chance pour leur développement.

    En effet, le concept « tiers monde » étant un qualificatif de non développement de la majorité des pays africains, plusieurs d'entre eux cherchent des stratégies pour se libérer de ce qualificatif et rattraper les pays développés à l'aube de ce millénaire. A cet effet, il est évident que, c'est sur la base d'une comparaison tout à fait objective et rationnelle des éléments comparables que les décideurs dans les pays en voie de développement peuvent être en mesure de choisir des pistes ou des chemins susceptibles de réduire les disparités entre le niveau de vie de leurs pays et celui des pays dits développés ... cet effort de rattrapage de l'Europe par rapport aux Etats unis depuis les années 1950/1960, se produit aussi aujourd'hui en ce qui concerne les autres pays du tiers monde vis-à-vis de l'Europe...

    Par contre A.G. Frank affirme que : « parler du rattrapage c'est oublier que les conditions et les formes de dominations qui ont créé le sous développement n'ont pas désarmé. Ils se reproduisent continuellement grâce aux contraintes habituelles (emprise du capital étranger, prédominance commerciale, dépendance technologique...) ». ((*)1)

    De ce fait, il sied de comprendre que le développement a toujours été inachevé partout dans le monde, la comparaison et le rattrapage sont les besoins réalisables par la volonté étatique de concevoir les stratégies de développement, propre à ses réalités internes et ses moyens possibles tout en sachant l'idéologie à la quelle l'on doit faire face en vue d'une bonne participation au village planétaire.

    Penser dans le sens que « le développement de tiers monde ne sera possible qu'avec un transfert massif des ressources des pays riches vers les pays pauvres sous forme d'aide et d'investissement étranger »((*)2) , C'est se laisser embourber dans la naïveté et la domination des autres, car dit-on : " la main qui donne est celle qui domine", l'aide rend l'individu passif et non actif, un développement harmonieux est celui qui se fait pour l'homme et par l'homme partant de sa production physique, intellectuelle, culturelle ainsi que ces moyens possibles.

    En somme, comment le tiers monde peut- il concevoir la mondialisation ? Certes, la mondialisation doit être conçue comme un "appareil téléphonique portable" Importé et tropicalisé selon les conditions climatiques du milieu pour son meilleur fonctionnement c'est-à-dire la mondialisation bien qu'un phénomène macro dynamique, doit s'inscrire dans la logique de chaque pays étant donné que le niveau de vie et les réalités sociales dépendent d'un pays à l'autre ; elle doit être adaptée aux réalités sociales au fur et à mesure pour un développement mondial harmonieux.

    Section 4 L'IMPACT DE LA MONDIALISATION EN RDC

    Parler de la mondialisation en RDC nous renvoie à l'analyse de son aspect positif et négatif dans l'ensemble de ses actions au niveau national et par rapport à ses enjeux .

    En effet, le phénomène de la mondialisation a ses avantages et ses inconvénients au niveau tant international que national, il revient alors à tous les pays qui s'y embarquent de se poser certaines questions parmi lesquelles il faut noter les suivantes : Avec quels moyens ? Avec quelles ressources ?, c'est dans cette optique que la RDC doit pouvoir préparer les préalables pour être un agent actif que passif dans le village planétaire et réduire les disparités entre son niveau de vie et celui des pays développés.

    Dans le contexte de travail, le phénomène de la mondialisation est porteur des nouveautés sur tous les plans, notamment dans le secteur de la professionnalisation qui se trouve devant des innovations techniques, qui appellent à la fois le changement systématique de ce secteur par l'acquisition des nouvelles méthodes du travail ainsi que la formation permanente adaptée aux exigences des différentes technologies. Cette formation professionnelle permettra les travailleurs dans le secteur professionnel congolais, à être dynamique et utile à tous les travaux à l'aube du 3eme millénaire, et elle s'améliorera à son tour plus que les entreprises ou les nouveautés technologiques exprimeront les besoins.

    Au fait, les effets de la mondialisation sont observables et sentis sur tous les plans en RDC notamment sur les plans politique, économique, socio- culturel ...

    a) Au Niveau politique

    Les effets de la mondialisation à ce niveau politique sont perceptibles à partir de ses principes généraux sur lesquels elle s'appuie, notamment la déréglementation que nous avons analysé dans les sections précédentes. Selon le professeur O. KIBANDA M. : « par la déréglementation, l'Etat perd son pouvoir sur sa nation, en conséquence on procède à la privatisation par les multinationales dont la vision est le profit, contrairement au service public qui travaille au profit du bien être de la population... ». ((*)1)

    Comme nous l'avons déjà signalé, l'avantage de la mondialisation sur ce plan est sur sa vision de l'interdépendance des activités humaines ; l'unification du champ diplomatique et du champ idéologico-stratégique. L'inconvénient en est que cette interdépendance ne se fait pas selon les normes sociales du mutuellisme mais il s'agit de la dépendance masquée et marquée par une domination-exploitation des pays pauvres notamment ceux du tiers monde en général et la RDC en particulier par les grandes puissances . L'unification diplomatique se fait par la fragilisation des Etats activités politiques de l'Etat-nation aux exigences de la communauté internationale ; le choix du système politique, celui des dirigeants politiques, celui des structures étatiques devant monopoliser n'apparaissent pas comme des entités autonomes mais des structures au service de la politique mondiale où règne "la loi du plus fort".

    b) Au niveau économique

    L'appellation première de la mondialisation est " la mondialisation des économies", ceci se justifie par le fait que celle-ci est l'apanage des sociétés multinationales et les institutions de prêt dont la vision primordiale est axée sur la domination et le profit ; et aussi par le fait que la mondialisation a comme sous-bassement idéologique, le capitalisme dont l'économie est le fondement et l'arme utilisée pour la domination.

    La mondialisation donne accès à des ouvertures sur le plan mondial, l'interconnexion des marchés, des échanges et les circulations monétaires, grâce à la régionalisation, les multinationales se sentent doter des capacités de s'implanter partout où elles trouvent profit ; grâce aussi à des technologies sophistiquées de l'informatique, Internet, de communications diversifiées, le monde commercial est enrichi. Il ressort que : « la nouvelle vague de la mondialisation impose aux économies africaines une ouverture à la concurrence globale porteuse d'une dynamique auto-entretenue pour être compétitive sur les marchés internationaux de biens et services... ».((*)1)

    Revenant à la définition de la compétitivité comme la capacité de résister à la compétition, ceci veut dire que ceux qui peuvent persister sont ceux qui ont les moyens, dans le cas d'espèce, les entreprises congolaises qui n'ont pas de possibilité à faire la compétition seront absorbées et neutralisées. Signalons que la mondialisation sur le plan économique en RDC à des conséquences très néfastes ; on signale singulièrement :

    · La fragilisation des entreprises locales publiques et privées par les multinationales.

    · La précarisation et la suppression des emplois par la substitution homme-machine (innovation technologique qui vise la surproduction) et l'absorption des entreprises locales.

    · Disparition des PME pourvoyeuses d'emplois, à cause du manque de capacité de s'innover sur le plan technologique, et la récupération des activités informelles par les multinationales.

    · La mise sous-tutelle des économies nationales qui conduit au recours aux crédits (le prêt) qui ont, à leur tour, un impact sur le devenir de la nation.

    En somme, la mondialisation des économies, bien qu'apportant des nouveautés, crée des tensions diverses dans les économies nationales ainsi que dans la vie professionnelle.

    c) Au niveau socio-culturel

    La culture étant un mode de vie d'un peuple, sa modification est tributaire de stratégies diverses. Si pendant la colonisation, l' acculturation s'est faite grâce à la formation scolaire, la religion, ... l'époque actuelle n'échappe à cette vielle idéologie ; elle se fait grâce à l'effectivité d'un progrès de la techno-science : matériaux de communication, de télécommunication, de transport, ... conduisant à la compression d'espace et du temps en un village planétaire ; dès lors, les comportements des congolais s'uniformisent au niveau mondial, l'identité culturelle nationale perd sa valeur d'être au profit mondial.

    Le professeur P. MUTUNDA M. en abordant l'aspect négatif de la mondialisation met l'accent sur : « le danger d'imposition d'une pensée unique (et inique) à l'échelle mondiale, l'accréditation de l'impérialisme et de l'hégémonie des grands Etats occidentaux au détriment de la majorité silencieuse, impuissante et peu compétitive du tiers monde ; la menace des identités nationales et des responsabilités jusqu'ici assumées par les Etats nations, le développement des facteurs d'exclusion pour les sociétés mal adaptées, peu résistantes et peu compétitives ; enfin, l'entraînement du tiers monde sur la voie des sociétés certes matériellement équipées et développées mais spirituellement agonisantes et exsangues...((*)1)

    Bref, le tiers monde en général et la RDC en particulier doivent protéger leurs valeurs culturelles de manière à les valoriser dans ce village planétaire que de subir et s'inscrire dans la procuration ; ils doivent utiliser leur intelligence pour sauvegarder leur identité.

    Dans la même optique P. MUTUNDA M. interpelle l'Afrique pour que cette dernière prenne des précautions possibles : « la mondialisation est un processus imparable et irréversible pour l'Afrique, mais elle n'est pas une fatalité aveugle, elle est le fait des hommes qui infléchissent et la guident consciemment et laborieusement. Elle peut donc être une chance si nous la maîtrisons, l'assumons et la guidons judicieusement. Elle doit donc, loin de toute crainte irréfléchie et de toute exaltation sans discernement, être maîtrisée ; endogeneisée,... ». ((*)1)

    Cet appel à la conscience et la vigilance des africains est une mise en garde contre tous les enjeux du développement tant recherché pour que celui-ci soit rationnel et harmonieux à l'aube de ce 3eme millénaire.

    CHAPITRE IV. LE SECTEUR PROFESSIONNEL CONGOLAIS FACE A LA MONDIALISATION

    Dans les chapitres précédant, nous avions mis l'accent sur la formation professionnelle dans le secteur professionnel congolais en rapport avec la mondialisation, le présent se rapporte à la redynamisation de l'INPP comme structure étatique de la formation par rapport aux nouveautés de la mondialisation.

    En effet, il est évident que le secteur professionnel est entrain de subir progressivement de changements, sous plusieurs formes et cela partant de la philosophie dynamiste à laquelle obéit le monde entier en général et la RDC en particulier. Le développement est la principale question que se pose toutes les nations notamment les pays d'Afrique sub-saharienne étranglés et enfoncés dans la paupérisation grandissante par les grandes puissances qui sont connus comme détenteurs des moyens de production. Les capitalistes qui, hier se sont accaparés de l'Afrique, l'ont morcelé, dominé et exploité, reviennent aujourd'hui sur la scène économique mondiale avec une macro idéologie, celle de "la mondialisation", s'imposant dans toutes les nations sans tenir compte de leur niveau de vie, ni de leurs réalités sociales, mais tout en les obligeant à se conformer à ses principes pour pouvoir se développer.

    Etant porteuse des nouveautés sur la sphère mondiale, en Afrique en général et en RDC en particulier, la mondialisation suscite des tensions sociales diverses dans tous les domaines que nous considérons comme les besoins dans le secteur professionnel cherchant la satisfaction, car parler de développement veut dire que l'amélioration est toujours possible, le secteur professionnel doit prendre position face à tous les enjeux économico-politico-culturels de la mondialisation afin de se maintenir dans ce village planétaire.

    Section 1. LES ENTREPRISES CONGOLAISES FACE A LA MONDIALISATION

    La vision primordiale de la mondialisation est basée sur le secteur économique, ceci peut s'expliquer par ces deux raisons :

    1) La mondialisation est une idéologie macro-révolutionnaire qui anime les multinationales et les capitalistes qui avaient régné timidement au 19e siècle et gêné par les indépendances brutales africaines. Les multinationales recherchent à reconquérir les marchés mondiaux ;

    2) Le capitalisme n'ayant pas abandonné sa politique de domination et de l'exploitation de l'homme, ainsi que l'aliénation des travailleurs par la plus-value, lutte actuellement pour la disparition de l'homme de son environnement productif en le substituant par les machines. Le capitalisme se fonde, selon K. Marx, sur l'économie qui est sa base et domine ou soit contrôle le pouvoir (la politique), c'est la théorie marxiste de l'infrastructure qui prime (domine) sur la superstructure.

    De ce fait, la mondialisation privilégie l'économie pour gérer et dominer toute l'humanité, sachant que l'Afrique est dépourvue des moyens de production pour le développement et vit de l'économie qui est extravertie. Toutes les études menées vise à investir le secteur économique, raison pour laquelle les multinationales se rependent au travers l'Afrique en s'imposant grâce à leurs organismes qui leur garantissent le progrès ; ainsi ; elle dominent, absorbent et font disparaître les entreprises qui ne sont pas compétitives.

    Comme nous l'avons déjà signalé dans le chapitre précédant, point n'est besoin de revenir sur les effets de la mondialisation dans les entreprises, car, les nouvelles méthodes et techniques du travail industriel qu'apporte la mondialisation, amènent les entreprises à s'y conformer pour être compétitive, raison pour laquelle, le secteur professionnel congolais connaît des tensions sociales diverses dues notamment à la recherche des moyens pour résister à la concurrence (compétitivité) qui, à son tour, a des conséquences sur les ressources humaines qui sont victimes des licenciements massifs ou contraintes de subir la formation relative à la nouvelle philosophie qui, le cas échéant peut aboutir à la conversion professionnelle.

    Cette logique de la dynamique des entreprises n'est pas seulement l'affaire du secteur industriel mais concerne aussi tous les secteurs notamment le secteur secondaire et tertiaire car, la mondialisation n'épargne aucun secteur.

    La mondialisation étant une révolution capitaliste, c'est-à-dire celle menée par le détenteur des moyens de production, a une politique de blocus économique (la centralisation de tous ce qui est du domaine économique) en vue de faire agenouiller les populations africaines dans leur ensemble ainsi que leurs Etats. A cet effet, nous nous demandons qui survivra ? Sinon ceux qui sont capables d'apporter quelques choses de nouveauté notamment la connaissance.

    Les entreprises congolaises sont devant le dilemme de la compétitivité (un processus qui demande des stratégies appropriées et des études diverses), l'on doit connaître par où commencer ? Et avec quels moyens ? la question la plus importante est de savoir comment le secteur public peut-il devenir compétitif ? Selon LUTUTALA M. : « pour être compétitif sur le marché international, il faudrait développer les secteurs dans lesquels l'on dispose d'un avantage comparatif. »((*)1) Telle est la grande stratégie que doit adopter les entreprises congolaises à l'aube de ce 3eme millénaire dominée par la mondialisation pour avoir des pistes et des secteurs à investir afin d'être compétitives. « Nous devons avoir à l'esprit que la mondialisation est chargée des menaces pour notre société et pour les activités politiques, économiques et sociales. Elle sera redoutable et accentuera notre marginalisation si nous ne réagissons pas rapidement adéquatement et avec détermination, contrairement nous pouvons l'apprivoiser et en faire une alliée et tirer avantages ».((*)1) Ce qui revient à dire que la mondialisation comme fut la colonisation peut être relativisée à ses propres réalités si la conscience et la volonté sont concentrées sur ses capacités ; elle n'est pas un phénomène immuable, elle peut subir des modifications voire disparaître comme tout phénomène.

    Section 2. LA POSITION DE L'INPP ENVERS LES ENTREPRISES CONGOLAISES

    Il convient d'abord de comprendre que l'INPP, comme entreprise publique et la mondialisation comme phénomène global, ont chacun des stratégies liées aux objectifs qu'ils poursuivent, les deux ont une part des responsabilités sur l'évolution des entreprises congolaises. De ce fait, la mondialisation étant une idéologie soutenue et entretenue par les grandes puissances, apporte certes des nouveautés qui poussent l'INPP à changer des stratégies et méthodes de formation professionnelle au niveau national. Cela permettait à l'ensemble de la population congolaise à se conformer aux exigences de la mondialisation afin d'y trouver une place, telle est la corrélation qui existe entre l'INPP et la mondialisation.

    En effet, la formation professionnelle que doit apporter l'INPP, devrait s'inscrire dans les principes de "l'adaptation" et "la rationalité" pour créer l'équilibre dans le processus de développement auquel la RDC a souscrit.

    L'adaptation est le fait pour l'entreprise de formation professionnelle, comme l'INPP, de se conformer aux exigences et à la philosophie de la mondialisation, tout en tenant compte des évidences que connaissent les entreprises locales et les travailleurs. La rationalité serait alors le principe qui permettrait à l'INPP d'évaluer l'importance et la raison d'être (nécessité) de telle ou telle formation qu'exige la mondialisation pour que les masses laborieuses ne subissent pas les effets pervers de la mondialisation.

    Certes, l'INPP a un champ d'exploitation à la fois très vaste et important pour toutes les générations bien qu'il soit dépourvu des capacités compétitives et des moyens adéquats pour la bonne formation. Et pourtant, dans presque tous les pays, la formation professionnelle est nécessairement la préoccupation de l'Etat qui est sensé y investir en vue de rendre les travailleurs utiles dans l'exercice des fonctions professionnelles spécialisées ou bureaucratiques. Et c'est grâce à la législation du travail que l'Etat, protège et suscite le désir de la formation chez les acteurs du travail (l'employeur et le travailleur), tout en se situant dans le processus de l'évolution technologique et idéologique en vue de persister à toute époque. A titre d'exemple, dans l'Europe de l'Est, le Japon... , l'Etat se limite à donner  des instructions générales et technologiques de base, l'entrepreneur et son entreprise, complète l'Etat par des formations de longues et courtes durées axées notamment sur la profession.

    Le plus grand devoir de l'INPP c'est de disposer de spécialistes et assurer la formation dans tous les domaines de la professionnalisation industrielle et bureaucratique répondant ou adaptable à l'idéologie de chaque époque pour que les patients et les contribuables puissent y trouver d'importance et y recourir à tout moment.

    Il est évident, que « la mondialisation offre de nombreuses opportunités de prospérité aux communautés et aux individus si ces derniers sont compétitives sur la scène internationale. Cependant il est implacable pour ceux qui n'ont rien à offrir ...vu sous cet angle la mondialisation est et sera davantage un facteur de marginalisation et d'amplification du fossé entre les riches et les pauvres, les pays développés et sous développés ».((*)1) Cette compétitivité répétitive suppose un « avoir » qualitatif qui est, soit en terme des matérielles si on est dans le secteur productif, ou soit en terme des connaissances que l'on peut apporter en conséquence des effets de la mondialisation. En effet, dans le cas de l'INPP, cette connaissance doit s'impliquer dans la formation pour donner un engouement préféré et pour participer au développement national. « La formation n'est cependant pas une panacée mais un moyen privilégié entre tous pour le changement, le progrès et pour sortir de la crise ».((*)2) Elle n'est qu'un aspect devant équilibrer le secteur de la professionnalisation face au développement mondial basé sur l'innovation technologique et des nouvelles méthodes de travail.

    Au fait, pour une mondialisation qui prône à la fois l'interdépendance et la compétitivité, il faut s'attendre à la situation hégémonique sans contestation, car l'interdépendance suppose un apport réciproque de tous les pays qui sont dans la mondialisation ou qu'elle s'impose, par contre la compétitivité met l'accent sur la capacité pour la nation et les entreprises de résister à la concurrence, alors pour une nation qui n'a rien à apporter et qui n'a pas des moyens de faire la compétition, son sort est inévitablement la domination et l'exploitation. C'est la raison pour laquelle, l'Etat congolais doit se rendre compte de tous ces aspects et disposer des entreprises à résister à tout vent de l'époque, en outre, l'INPP doit être capable de former et de se faire former pour jouer un rôle positif à l'ère de la mondialisation, il doit s'adapter aux exigences de coordination, de souplesse et rapidité d'intervention qu'impose la croissance rapide de l'économie et l'industrie mondiale, tout en gardant son équilibre interne inhérent aux réalités sociales, et tout en intériorisant que le développement est un processus qui doit être atteint grâce à la fusion multiple des stratégies étatiques.

    Par conséquent, la professionnalisation du travail doit nécessairement suivre la logique de la mondialisation pour ne pas être marginalisée par rapport à l'évolution mondiale, mais, elle doit aussi tenir compte des moyens dont elle dispose (ou que dispose la RDC) pour son développement.

    Section 3. POUR LA REDYNAMISATION DE L'INPP

    Conçue comme une jungle où les participants sont sous les contraintes de la conformité à l'idéologie qui y prédomine, la mondialisation est le facteur transformateur qui appelle les entreprises mondiales et particulièrement celles de l'Afrique à l'équation de la redynamisation compte tenu de la nouvelle méthodologie du travail axée sur l'innovation technologique.

    En effet, déchirée par la misère et la crise multiforme, la RDC est parmi les pays de l'Afrique subsaharienne en quête du développement ; son économie traverse une crise très aiguë depuis 1980 (avant même le déclenchement du processus démocratique) caractérisée par une régression très accentuée, un déséquilibre sur tous les plans ainsi que la dépréciation monétaire nationale face aux devises internationales. Nonobstant son niveau économique très bas, la RDC est aussi sous la contrainte d'adhérer à cette jungle planétaire pour qu'elle ne soit pas marginalisée. Cette adhésion ne doit pas viser seulement le secteur de la professionnalisation secoué par les effets des nouveautés de la mondialisation ; mais elle doit viser aussi les secteurs où elle dispose d'un avantage comparatif, car « la sélection et le choix des priorités peuvent permettre aux pouvoirs publics de prendre d'importantes décisions dans la manière d'affecter et d'orienter les investissements à l'industrialisation »((*)1) ; raison pour laquelle l'INPP comme entreprise publique de formation professionnelle vise à alléger les difficultés éprouvées par les travailleurs face aux nouveautés de la mondialisation, en vue de permettre l'équilibre dans le secteur professionnel congolais et répondre positivement aux exigences millénaristes.

    La redynamisation des entreprises en général est une notion qui exige la mise en place des mécanismes et stratégies multiples au niveau tant interne qu'externe à l'entreprise cible, sachant que chacune a ses réalités propres. Comme il s'agit d'une redynamisation basée sur les nouveautés technologiques, disposer d'une connaissance parfaite à l'INPP dans tous les secteurs est une condition sine qua non, car il s'agit autrement dit d'une relation entre maître et disciples pour laquelle le premier doit connaître plus pour instruire ceux-ci.

    Par ailleurs, étant dans un état de délabrement depuis les pillages de 1991 et 1992, l'INPP est dépourvu d'un centre de formation adéquate par manque des matériels viables pour la formation, ainsi que les conditions de travail acceptables. Or, la redynamisation n'est possible que si l'on part de la volonté de revoir et identifier les différentes causes (facteurs) à la base du délabrement (diagnostic) pour que l'une comme l'autre subissent des corrections éventuelles et trouvent les solutions possibles, il faut viser les difficultés que connaît l'INPP.

    Au fait, c'est par recours à la planification que dans la plupart des cas, le développement des pays occidentaux et celui que prétend ceux du tiers monde se diffère, notamment, tel qu'il s'opère à cette époque de la mondialisation, il n'est pas le résultat de la préparation du tiers monde mais d'un groupement d'institutions internationales et des grandes puissances à la conquête de l'impérialisme ; le tiers monde ainsi que d'autres pays du monde qui sont en retard d'industrialisation, sont contraints à adhérer dans ce mouvement de "développement"  mondial, ce qui n'est pas du tout facile, car la planification permet aux autorités à affecter correctement les ressources.

    En effet, "le développement" qui intervient au niveau mondial est certes basé sur le profit, car les multinationales qui sont devant la charrue économique de la mondialisation n'ont jamais changé le principe de la maximisation de profit par la minimisation des coûts, raison pour laquelle l'innovation technologique qui est à la mode vise la substitution homme-machine, d'où la diminution croissante de la main d'oeuvre salariale dans les entreprises. Nous inscrivant au principe du développement harmonieux et planifié, il se fait pour l'homme et par l'homme, avons-nous dit, contrairement en la manière de la mondialisation, ledit développement est loin d'apporter le changement harmonieux.

    Le préalable pour toute redynamisation des entreprises et voire celle de l'INPP est de restituer l'homme au centre du développement pour son bien être social, sinon la formation fournie n'aura pas un engouement dans la société. A cet effet, il est toujours impérieux pour l'INPP d'avoir la connaissance et d'être informé sur l'évolution technologique au niveau mondial, l'évolution économique, la formation fonctionnelle, en vue d'appliquer certainement sa politique de formation et savoir orienter les travailleurs ; comme soulignent G. Friedmann et P. Naville : « la médiocre qualification des travailleurs demeure dans les régions où s'amorce l'industrialisation, un fait général et pose des problèmes complexes aux responsables de tout plan de développement... d'ailleurs, la formation professionnelle est souvent peu organisée, insuffisante en quantité ou mal orientée en fonction des besoins réels des industries qui se créent... ».((*)1)  Bien que la formation intervient dans plusieurs de cas quand il y a déficit dans l'exercice du travail, tout doit se faire dans la planification et non dans la précipitation ; la planification serait une étude ordonnée et systématique de l'application des stratégies de la formation inhérent au développement en cours et selon les exigences de l'environnement social.

    « le développement n'est donc pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses, un meilleur équilibre entre la production et consommation, une transformation des échanges ; il est avant tout, transformations des structures sociales, ethniques et régionales, transformations des hommes, de leurs mentalités, et de leurs attitudes »((*)1). A cet effet, la redynamisation n'est cependant pas l'affaire de l'INPP seul, mais demande la participation de l'Etat, des entreprises et des travailleurs.

    De ce fait, nous mettons l'accent sur le plan interne, externe ainsi que diplomatique afin d'assurer un bon équilibre à la redynamisation de l'INPP :

    3.1 AU PLAN INTERNE

    L'idéologie de la mondialisation est une contrainte pour tous les pays du tiers monde notamment la RDC laquelle contrainte est celle de subir les effets de la mondialisation si elle ne se crée pas de garde fou ; certes l'INPP attend de la mondialisation des nouvelles méthodes et techniques de la formation professionnelle et de l'exercice du travail technique et bureaucratique pour une bonne adaptation par rapport à l'évolution mondiale. Ces nouvelles méthodes et techniques sont des connaissances nouvelles et stratégies du travail basées sur l'évolution scientifique en général et technologique en particulier.

    En effet, la redynamisation du point de vue interne de l'INPP est tributaire de la volonté et la capacité des mandataires congolais placés à la tête dudit institut. A ce sujet A. BATAMBA dénonce deux éléments majeurs qui empêchent le progrès dans le secteur public :

    « 1°) les injonctions des instances politiques qui consistent en des instructions données par les autorités de tutelle aux mandataires publics, obligeant ces derniers à agir souvent contre les intérêts des entreprises ; de ce fait ils sont obligés de répondre à leurs "attentes" ;

    2°) les choix non judicieux dans le recrutement des mandataires dont certains ne justifient pas de compétence éprouvée en matière de gestion, ni ne jouissent de bonne moralité ». ((*)2)

    Cette façon d'agir affiche l'irresponsabilité de l'Etat dans la gestion et le contrôle de la res publica, ce qui explique le laisser- aller dans le secteur public notamment l'INPP quelque soit sa valeur dans la société.

    De ce fait, les efforts de l'INPP sont certes de rendre un bon service à la nation congolaise selon les missions lui assignées.  INPP est conscient que son action doit s'inscrire dans l'option fondamentale du développement du pays, définie comme un cadre des grandes mutations économiques, politiques, technologiques, empreint des effets de l'environnement national et de la globalisation.

    Bien que l'INPP ait pris conscience, le problème de la gestion et le déficit, tant matériel et financier semble être des obstacles considérables pour atteindre ses objectifs.

    Dans cette optique, la redynamisation au niveau interne de l'INPP doit procéder par la levée des obstacles et les différentes contraintes à son développement ce qui est une condition indispensable qui permettrait le renforcement des points positifs susceptibles de mettre l'entreprise à l'abri de la marginalisation, et créer d'autres stratégies relatives aux exigences de la philosophie millénariste.

    A cet effet, l'identification des déficits internes de l'administration et le fonctionnement technique de l'INPP se résume en ceci :

    1°) Au niveau de l'organisation

    · Il y a problème dans la planification des activités de formation relative aux attentes des entreprises et les travailleurs, ainsi qu'aux exigences même de la mondialisation c'est-à-dire que l'INPP ne dispose pas des formateurs dans tous les domaines exigés par la mondialisation notamment l'Internet, maintenance des réseaux satellitaires et téléphoniques...

    · Il se remarque un déficit budgétaire du fonctionnement de l'INPP tant au niveau administratif que technique.

    · La gestion de la comptabilité pour créer un équilibre entre les recettes et les dépenses demeure un problème chez les mandataires de l'Etat.

    2°) Au niveau technique

    a) Ressources matérielles :

    Ici se remarque la vétusté d'équipement caractérisée par l'absence d'une politique permanente de l'amortissement et le renouvellement des engins ; la carence des outils de production et de formation adéquates est la coutume pour l'INPP, l'innovation technologique reste encore une utopie.

    b) Ressources humaines :

    · les formateurs connaissent des problèmes de mise à jour par des recyclages, faute de volonté des dirigeants et les moyens financiers, cependant ils ne s'accrochent qu'à leurs anciennes connaissances et pourtant le néologisme des sciences techniques naît progressivement sans frein.

    · Il y a problème de planification en matière d'emploi et de mise à la retraite du personnel, ce qui gonfle inutilement les effectifs du personnel de l'entreprise et augmente les charges.

    c) Ressources financières :

    L'INPP est dépourvu des moyens financiers pouvant garantir son épanouissement, son état déficitaire qui est dû d'une part, à l'improductivité qui frappe plusieurs entreprises à l'aube du 3eme millénaire ; d'autre part, la mauvaise gestion des mandataires qui se servent eux-mêmes et leurs chefs politiques au détriment de la vie de plusieurs.

    3.2 AU PLAN EXTERNE

    Le problème de la redynamisation de l'INPP pour une bonne formation dans le secteur professionnel congolais, est aussi, en grande partie une affaire de l'autorité congolaise (l'Etat) qui doit lui assurer un environnement sain et planifié pour l'intérêt de toute la population active, sachant que la nouvelle idéologie de la mondialisation impose le changement sur tous les plans, d'où une nécessité de se préparer en conséquence.

    En effet, comme l'affirme OMOMBO : «  la clé du développement socio-économique de la nation reste encore les unités économiques qui composent le portefeuille de l'Etat et dont les implications sur l'ensemble des opérateurs économiques du pays en amont et en aval, sont indéniables ».((*)1)  L'INPP est l'une des entreprises qui composent le portefeuille de l'Etat et qui est sous les contraintes de subir une redynamisation globale au même titre que les autres. Le regard de l'Etat congolais n'est beaucoup plus orienté que sur les entreprises qui contribuent au gonflement de son budget telles que : OFIDA, DGI, SNEL, DGRAD,..., Quant à celles qui s'occupent de l'état providence (social), sont de plus en plus négligées ; or, « le portefeuille de l'Etat peut servir à la fois d'un instrument de la panification économique, d'un facteur d'intégration économique et facteur de résorption de goulots d'étranglement ». ((*)2)

    A cet effet l'Etat congolais, par le biais de son portefeuille ainsi que le ministère qui assure la tutelle de l'INPP, doivent fournir les efforts de manière à redonner l'engouement à cette structure de formation professionnelle considérant son importance à toutes les époques afin qu'elle s'adapte à toute évolution tant scientifique.

    Cette logique ne devrait plus jouer pour l'INPP, mais pour toutes les entreprises publiques et privées oeuvrant sur le sol congolais face à tout vent de développement, sachant que la mondialisation et les multinationales, visent à l'hégémonie des pays pauvres et alourdissent leur crise, misère et chômage.

    Par ailleurs, étant donné que les contre-performances des entreprises publiques sont perceptibles à travers l'évolution de leur indicateur de la gestion se traduisant de manière inéluctable, les faiblesses de leurs rendements économiques et financiers, la RDC doit mener une guerre stratégique au profit de ses intérêts, tout en veillant sur le principe de la praxis (l'union du verbe à l'action ) c'est- à - dire plus elle conçoit les stratégies, plus on les applique plus la situation change.

    Du point de vue externe, la charge de la redynamisation incombe à l'Etat qui doit identifier les problèmes qui empêchent le progrès de l'INPP lesquels se manifestent par :

    § L'improductivité et les déficits dont sont victimes les différentes entreprises depuis plus d'une décennie suite à l'instabilité politique caractérisée par plusieurs hostilités ayant conduit la RDC dans une paupérisation et une crise sans fin jusqu'à ce jour, d'où les contre-performances remarquables dans tous les secteurs.

    § L'incapacité de l'Etat à appliquer avec rigueur la législation du travail en vue de lutter contre les anti-valeurs dans le secteur de la professionnalisation congolais qui se manifestent en : minimisation de la rémunération des travailleurs, recrutement illicite des agents, licenciement massif illicite,...

    § L'incapacité de la tutelle à assurer une assistance logistique à l'INPP est de lui permettre à répondre positivement aux difficultés de la qualification professionnelle éprouvées à cette époque de la mondialisation.

    § La nomination et le limogeage des mandataires aux profits des tendances politiques, tribales ou ethniques pour les intérêts de tiers.

    3.3 AU PLAN DIPLOMATIQUE

    Certes, il est aujourd'hui établi par les grandes puissances que les pays en développement ne peuvent intégrer de façon profitable, le processus de la mondialisation et le développement qu'en se regroupant dans les ensembles régionaux s'occupant des différents domaines économiques et du travail humain : B.I.T (Bureau International du Travail), O.I.T (Organisation International du Travail), O.M.C (Organisation Mondiale du Commerce), pour négocier les accords sur ces dits domaines. A côté des ces organismes s'ajoutent les représentants du travail et prévoyance sociale, affaires étrangères, les organisations professionnelles comme la FEC (Fédération des Entreprises du Congo), les syndicats,... en vue d'uniformiser les conditions du travail et de la production au profit de l'idéologie de la mondialisation, mais tout en oubliant que les réalités sociales et les conditions de vie se diffèrent d'une nation à l'autre.

    A cet effet, il est indispensable pour la RDC de consolider ses relations avec d'autres pays pouvant lui apporter une connaissance et une assistance possible pour sa réussite à l'aube du 3eme millénaire. Tout en gardant le monopole du cadre stratégique propre à ses réalités, car étant dans une situation catastrophique sur le plan des infrastructures de la production par rapport à l'idéologie de la mondialisation, la coopération s'avère indispensable avec les pays nantis dans l'unique but de devenir partenaire dans le village planétaire et être près pour le rendez-vous du « donner et du recevoir ».

    Dans le souci de la redynamisation de l'INPP, la politique appliquée par plusieurs pays développés aujourd'hui notamment le Japon, la Chine, et dans certains pays de l'Europe, pourrait nous servir d'exemple. Ces pays déploient leurs efforts et moyens possibles à l'achat des connaissances en faisant recours aux grands savants et spécialistes des USA, de l'Europe pour leur apprendre, soit envoient les gens apprendre à l'étranger dans le domaine bien précis, déterminé et revenir appliquer celles-ci dans leurs pays respectifs en les adaptant à leurs réalités ; c'est ce qui fait que ces pays soient aujourd'hui parmi les plus actifs de la mondialisation.

    De ce fait, la RDC doit investir dans la recherche des connaissances ailleurs surtout dans le domaine, technique pour diminuer les déficits de la qualification professionnelle, remarquable dans les différentes entreprises et de redonner de l'engouement à cette institution de la formation "INPP".

    CONCLUSION

    « Tout doit changer, tout va changer » cette expression stigmatise le principe général du dynamisme multi sectoriel auquel est condamné l'humanité.

    La mondialisation et tout ce qu'elle apporte des nouveautés, s'inscrivent certes dans cette logique, elles sont les fruits des efforts conjugués des grandes puissances, des multinationales et des capitalistes en vue d'assujettir le monde.

    Pour ce faire, L'INPP s'inscrit et doit toujours s'inscrire à l'idéologie du changement de toutes les époques ; plus qu'il reçoit les innovations, plus les stratégies de la formation s'améliorent, plus le changement et le progrès sont équilibrés.

    Au terme de notre étude qui a porté sur " Institut National de Préparation Professionnelle, la mondialisation et travail humain", notre objectif était certes celui d'étudier les différents problèmes qui se posent dans le domaine de la professionnalisation dénigrant de plus en plus le travail humain par la substitution homme - machine à l'aube de ce 3eme millénaire de la mondialisation suite au progrès redoutable de la technologie et les sciences techniques, en analysant la position de L'INPP une entreprise de la formation professionnelle face aux enjeux de ladite mondialisation.

    La démarche scientifique à laquelle nous avons fait recours pour saisir cette réalité est la méthode dialectique qui nous à permis, grâce à ces différentes lois, de comprendre les contradictions, les conflits, ainsi que les tensions sociales engendrées par la mondialisation qui est un macro phénomène s'imposant sur l'humanité toute entière et dans tous les domaines, en se basant sur les principes visant l'hégémonie et l'exploitation des pays du tiers monde en général et de la RDC en particulier, par le biais des grandes puissances, les multinationales et les institutions des prêts. A côté de cette démarche dialectique, nous avons utilisé les techniques de recherche que voici : l'observation directe, l'interview libre et la technique documentaire pour la récolte et l'analyse des données nécessaires.

    A l'issue de nos enquêtes et nos analyses, nos hypothèses ont été vérifiées.

    En effet, le secteur professionnel congolais connaît des difficultés très énormes dues à la fois à la crise multiforme que traverse la RDC depuis plus d'une décennie et qui fragilise toutes les infrastructures de production et du travail, ainsi qu'à un laisser-aller encouragé par le non respect de la législation du travail précisément, et enfin au manque d'un cadre stratégique solide se circonscrivant au processus dynamique de l'humanité.

    Par ailleurs, l'Institut National de Préparation Professionnelle " INPP " ne se retrouve pas dans ses efforts fournis en matière de la formation professionnelle d'une part, par le fait que ses missions sont l'objet de l'immobilisme au moment où l'humanité et la science évoluent sans frein, l'Etat congolais n'a pas mis à sa disposition les conditions et les moyens adéquats pour se préparer à contourner les enjeux de la mondialisation dans le secteur de la professionnalisation, et d'autre part, par le fait que les entreprises congolaises en pleine innovation utilisent les procédures illicites de la compression des effectifs en leur faveur sans songer recourir à la formation, la reconversion professionnelle, ... Comme le prévoit le code du travail congolais.

    A cet effet, les nouvelles méthodes et techniques du travail que la mondialisation apporte dans le domaine de professionnalisation au Congo dans le secteur technique et bureaucratique ne lui serviront à rien si l'Etat ne s'y implique pour un soutien positif renforcé par les instruments juridiques adéquats.

    Le travail humain subit les conséquences néfastes qui paupérisent la vie sociale de plusieurs personnes à cause de l'inertie des autorités congolaises en cette matière, ce qui entraîne la prolifération du marasme du chômage en RDC et décourage plusieurs travailleurs à recouvrir à la formation professionnelle qui s'avère de plus en plus moins importante.

    De ce fait, la mondialisation avec les nouveautés qu'elle apporte sur tous les plans, se présente comme une jungle planétaire dominée par l'idéologie capitaliste. Elle fragilise les Etats et les soumet à son service. Elle s'appuie sur les organismes internationaux qui sont érigés et contrôlés par les grandes puissances en faveur de la multinationalisation et la régionalisation (déploiement des sociétés multinationales partout ailleurs) en vue de conquérir les marchés mondiaux et assujettir les Etats africains.

    En effet, le développement que visent les pays africains en général et la RDC en particulier et auquel l'on pense atteindre au travers la mondialisation reste bel et bien une utopie comme dans les millénaires passés de la colonisation, de la néo-colonisation, de la coopération Nord-sud, ... car, tout est centré sur le profit. Pour sortir de la domination étrangère au cours de ce millénaire de la mondialisation, le préalable c'est l'auto-gérance, le développement des mécanismes de protection de ses ressources ou potentialités ainsi que la res-publica dans tous les domaines possibles.

    Dès lors, point n'est besoin de souligner que la mondialisation comme le fut la colonisation, peut être apprivoisée et rendue alliée et partenaire du développement du tiers monde en général et la RDC en particulier, en partant de la philosophie au « tout change ». Ce changement n'est possible que si les congolais investissent dans les secteurs qu'ils trouvent importants et présentent des avantages par rapport aux exigences de la mondialisation.

    De ce qui précède, nos suggestions, après les différentes analyses dans le secteur de la professionnalisation congolais à l'ère de la mondialisation, appèlent l'Etat congolais, les entreprises locales ainsi que toute la population active (travailleurs et non) à conjuguer leurs efforts et à ne pas subir les effets de la mondialisation en érigeant en partenaire.

    Ainsi, nous demandons :

    Ø A l'Etat congolais

    § d'assumer ses responsabilités dans l'applicabilité de la législation du travail en vue de sauvegarder le secteur de la professionnalisation du Congo de toute manoeuvre du millénaire de la mondialisation par les entreprises ;

    § d'assurer une assistance technique et logistique régulière à l'INPP et veiller à la nomination des responsables en privilégiant les critères de compétence, de moralité, tout en évitant le clientélisme et le trafic d'influence ;

    § d'aménager les relations entre INPP et ONEM (Office National pour Emploi) ainsi que les contribuables de cet outil de la formation en vue de le rendre utile à l'aube de ce millénaire ;

    § de mettre fin aux embauches périodiques (recrutement mensuel des ouvriers (journaliers), licenciement massif illicite et faire de sorte que la formation professionnelle soit la préoccupation majeure dans toutes les entreprises ;

    § de doter INPP des moyens tant matériels que financiers en vue d'une formation adéquate multi sectorielle relative aux exigences de millénaire ;

    § de créer un cadre stratégique composé des sociologues, psychologues, économistes et les autres pour une conception d'une politique de la formation inhérente aux réalités internes de l'INPP et de la RDC face à l'avancée de la mondialisation.

    Ø Aux autorités de l'INPP

    § de travailler pour l'intérêt de la population en ce qui concerne la gestion de la res publica, le recrutement du personnel et l'exercice du travail technique, bureaucratique ainsi que la formation professionnelle ;

    § de manifester leur savoir, leur savoir faire et leur savoir être en menant des études permanentes selon les exigences millénaristes en vue de perpétuer la vie de l'INPP, des formateurs, des travailleurs et protéger le secteur professionnel congolais des impasses prévisibles du 3e0me millénaire telles que liées aux innovations technologiques et connaissances diversifiées ;

    Ø Aux entreprises locales

    § de recourir et d'entretenir l'outil de la formation professionnelle et le perfectionnement des agents en cherchant des moyens nécessaires pour la formation de qualité et la reconversion professionnelle relativement à l'idéologie de la mondialisation ;

    § de fournir des suggestions ou propositions selon les besoins ressentis et les difficultés rencontrées par les travailleurs dans l'exercice de leur fonctions en matière technique et bureaucratique en vue de stimuler les formateurs à conquérir des nouvelles connaissances et être à la page de l'évolution mondiale ;

    Ø A la population congolaise

    § de faire de la formation professionnelle une devise pour toutes les époques en vue d'une acquisition permanente des connaissances et se rendre utile à cette époque de la mondialisation ;

    § de recourir toujours à l'INPP qui est un outil de la formation permanente, en vue de perpétuer son existence et restituer son engouement, car ce recours permanent l'amènera certes à l'amélioration des conditions d'enseignement et de la formation.

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    36. SALAIS, R. et Allii, L'invention du chômage, histoire, et transformation d'une catégorie en France des années 1890 aux années 1980, PUF, Paris, 1986.

    37. SEDOS bulletin, Paris, N°8, Août-septembre. , 1999.

    38. SINDAYIGAYA, J. M., La mondialisation, le nouvel esclavage de l'Afrique, éd. L'harmattan, Paris, (S.D).

    39. SOULET, M. H., Le travail nouvelle question sociale, éd. Universitaires Fribourg, collection Res. Socialis, Suisse, vol.10, 1999.

    40. TEVOEDJRE, A., La pauvreté richesse des peuples, éd. ouvrières, Paris, 1978.

    41. VERHULST, A. P., Cours d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984.

    42. Zaïre -Afrique, N° 185, Mai, 1984.

    43. ZIEGLER, J., Main basse sur l'Afrique, éd. Seuil, Paris, 1980.

    II. DOCUMENTS INEDITS

    1. BONGELI YEIKELO, E., L'Analyse sociologique des infrastructures socio-économiques de la RDC, cours, 1ere licence SPA, Unikin, 2003-2004.

    2. BONGONGO, T., Les pays du tiers monde face au phénomène de la mondialisation, TFC, FSSAP, Unikin, 2001-2002.

    3. KANZA WA KANZA, L'impact de la mondialisation sur la politique douanière en RDC, mémoire, FSSAP, Unikin, 2001-2002.

    4. MANKIANKI, D., L'apport de L'INPP dans le processus de la reconstruction national, TFC, FSSAP, Unikin, 2001-2002.

    5. MASAKI, N., Sociologie du travail et industrielle, cours, 1ere licence sociologie, FSSAP, Unikin, 2002-2003.

    6. MATSANZA, G., La formation et le perfectionnement des agents de l'administration publique, TFC, FSSAP, Unikis, 1991-1992.

    7. MUKABA MBUTU, Civisme et développement, cours, 1er graduat sociologie, FSSAP Unikin, 6e éd., 1998-1999.

    8. MWABILA M. C., Economie du travail, cours, 1ere licence sociologie, FSSAP, Unikin, 2002-2003

    9. MWENE BATENDE, G., Méthodologie sociologique de la recherche, cours, 1ere licence sociologie, FSSAP, Unikin, 2002-2003.

    * (1) KUYUNSA, G. et SHOMBA, S., Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, PUZ, 1995, P. 41.

    * (2) KANZA wa KANZA, L'impact de la mondialisation sur la politique douanière en RDC, mémoire, FSSAP, Unikin, 2001-2002. (Inédit)

    * (3) BONGONGO, T., Les pays du tiers monde face au phénomène de la mondialisation, TFC, FSSAP, Unikin, 2001-2002. (Inédit)

    * (1) MANKIANKI, D., L'apport de l'INPP dans le processus de la reconstruction nationale, TFC, FSSAP, Unikin, 2001-2002. (Inédit)

    * (2) MEDA, D., Le travail : une valeur en voie de disparition, éd. Alto Aubier, Paris, 1995.

    * (1) GRAWIT2, M., Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, paris, 7ème éd., 1986, P.420.

    * (2) REZSOHAZY, R., cité par KUYUNSA, G. et SHOMBA, S., op.cit, P.52.

    * (3) PINTO, R. et GRAWITZ, M., méthodes des sciences sociales, 4e éd., Paris, 1971, P.332.

    * (1) GRAWITZ, M., op.cit, P. 123.

    * (2) LOUBET, D., cité par KUYUNSA, G. et SHOMBA, S., op.cit, P. 123.

    * (3) MWENE BATENDE, G., méthodologie sociologique (cours inédit), 1ere licence sociologie, FSSAP, Unikin, 2002-2003.

    * (1) GRAWITZ, M., op.cit, P. 261.

    * (1) MBIKAYI MUNDE cité par MBANDI, A., identités culturelles africaines et nouvelles technologies, Fac. catholiques de Kinshasa, coll. Recherche, 2002.

    * (1) DURKHEIM, E. , les règles de la méthode sociologue, PUF, Paris, 1937, P.34

    * (2) MERTON, R. K., Eléments des théories et des méthodes sociologiques, Ed. Plan, paris, 1950 , P.61.

    * (3) LAROUSSE Grand dictionnaire encyclopédie, Tome 4, librairie Larousse, 1983.

    * (4) MATSANZA, G., la formation et le perfectionnement des agents de l'administration publique, TFC, FSSAP, UNIKIS, 1991-1992, P.8. (Inédit)

    * (1) Paul, J. II., cité par SOULET, M.H , Le travail, Nouvelle question sociale, Eds. Universitaires fribourg, Suisse, collection, Res. Socialis, vol.10, 1999, P.235.

    * (2) MEDA, op.cit, P. 21.

    * (3) IBIDEM.

    * (4) MWABILA MALELA, Economie du travail, cours inédit, 1ere licence sociologie, FSSAP, Unikin, 2002-2003, p.5. (Inédit)

    * (5) IDEM.

    * (1) HESSLE, J., Le travail, éd. Deselée de Brouwer, paris, 1993, P.6.

    * (2) MEDA, D, op.cit, p 23

    * (3) MASAKI, Sociologie du travail et industrielle, cours 1ere licence sociologie, FSSAP, UNIKIN, 2002-2003, (inédit).

    * (1) PERROUX, M, cité par MEYER, J., Economie et organisation de l'entreprise, Ed. Dumont, paris, 1976, P.6.

    * (2) CABANNE, C., Lexique de géographie humaine et économique, éd. Dalloz, Paris, 1984, P. 156.

    * (3) MARTORY, B., Economie générale, Fernand Nathan technique, paris, 1982, p. 34.

    * (4) VERHULST, A., P., Cours d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984, p.9.

    * (1) MWABILA MALELA Cours, op.cit, p.7.

    * (2) BONGELI YEIKELO, E., L'analyse sociologique des infrastructures socio-économique de la RDC, cours, 1ère Licence SPA, FSSAP, Unikin, 2003-2004, P.3. (Inédit)

    * (3) PNUD, Rapport Mondial sur le développement humain, 1999, P.1.

    * (1) WOLF, M., " La Mondialisation est-elle inévitable ?" in Journal chroniques économiques financières, Paris 1997, p.13.

    * (2) RICUPERO, R., " Une Mondialisation à visage humaine" in Sédos bulletin, Paris, N°8, août-Septembre, 1999, p.242.

    * (3) PHILIPPE, H., Cité par Olivier et alii, "La Mondialisation : les 220 mots et choses " in GEMDEV, Karthala, Paris, 1999, p. 208.

    * (4) VIRILIO P., " Fin de l'histoire ou fin de la géographie ? un monde sur exposé" in le monde diplomatique, Août, 1997, p.17.

    * (5) BONGELI YEIKELO, E. Op.cit p.2.

    * (6) Idem, p.14.

    * (1) METENA, S.P., " La mondialisation mythe et réalité " in les enjeux de la mondialisation pour l'Afrique ,

    * (2) ) BONGONGO, T., op.cit, P.16.

    * (3) METENA, S. P., op.cit, P.14.

    * (4) BONGELI Y.Y.A., op.cit, P.19.

    * (1) ) Idem, P.16.

    * (2) DUMONT, R. cité par ZIEGLER, J., Main basse sur l'Afrique, éd. Seuil, Paris, 1980, P.287.

    * (3) ELA, J.M., Quand l'Etat pénètre en brousse...les ripostes paysannes à la crise, Karthala, Paris, 1990, P.1.

    * (4) KI-ZERBO cité par MUKABA MBUTU, Civisme et développement, cours 1er Graduat Sociologie, FSSA, Unikin, 6e éd., 1998-1999, P.35.

    * (1) BONGELI, opcit, P.2.

    * (2) MWEZE, C., "Science, Technologie, Communication et mondialisation" in les enjeux de la mondialisation pour l'Afrique, op.cit, p. 107.

    * (1) FRIEDMANN, G. ET NAVILLE, P., Traité de sociologie du travail, éd. Armand colin, Paris, 1962, P.235.

    * (1) MEDA, D., op.cit, P.15.

    * (2) MWABILA MALELA, travail et travailleur au Zaïre, PUZ, Kinshasa, 1979, P.10.

    * (3) SOULET, M. H, op.cit, P. 34.

    * (1) MUKABA MBUTU, op.cit, P.34.

    * (2) Journal officiel de la RDC, Code du travail congolais, 4e année, 25 octobre 2002, P. 10.

    * (3) ) JARDILLIER, P., Les conditions du travail, PUF, Paris, 1982, P.10.

    * (1) MWABILA M., Cours op.cit (partie pratique).

    * (2) Code du travail op.cit, P. 8.

    * (1) FRIEDMANN, G. et NAVILLE, P., op.cit, P.42.

    * (2) HESSLE, J., op.cit, P.256.

    * (3) IDEM, P-P. 260-263.

    * (1) KEYNES cité par MWABILA, M., Cours op.cit, P. 13.

    * (2) BLANC, G., Le travail au xxe siècle, Ed. Dunod, Paris, 1995, P.152.

    * (3) ILAKA, J. P., " La micro-entreprise congolaise et la mondialisation, enjeux et perspectives", in CADICEC- information, n° 83 /84, nov. 2000, P.P.13-14.

    * (1) SALAIS, R. et Alii, l'invention du chômage, histoire et transformation d'une catégorie en France des années 1890 aux années 1980, PUF, Paris, 1986, P.4.

    * (2) DEMANZIERE, D., chômage de longue durée, PUF, Paris, 1995, P.15.

    * (1) BLANC, C., op.cit, P.85.

    * (2) WIENIER, N. cité par FRIEDMANN, G., où va le travail humain ?, éd. Gallimard, Paris, 1963, P. 13.

    * (3) MUNKENI LAKUP T., " marché africain et marché mondial : caractéristiques et conditions d'accès" in CADICEC- information, N° 73, 3e trimestre, Kinshasa, 1998, P. 53.

    * (4) FRIEDMANN, G., op.cit, P.58.

    * (1) BURGENMEIR, B., cité par MWABILA, M., cours op.cit, P.51.

    * (1) BLANC, G., op.cit, P. 3.

    * (2) ) DURKHEIM, E., op.cit, P. 115.

    * (1) IKAMBA WUTIYELA, " La formation- investissement dans l'entreprise et l'apport de l'INPP" in Zaïre- Afrique, N°185, mai, 1984, P.295.

    * (2) Code du travail, op.cit .P.10.

    * (1) GOGUELIN, P., La formation continue des adultes, PUF, paris, 1975, P.56.

    * (2) MATSANZA, G., op.cit, P.9.

    * (1) BRUYNEEL, A., "L'image : langage d'action et outil de formation professionnelle" in Zaïre -Afrique, N° 185, P.296.

    * (1) IKAMBA, W., op.cit, P. P. 291- 292.

    * (1) IKAMBA, W., op.cit, P. 284.

    * (1) BONGELI, Y. Y. A., op.cit, P.3.

    * (2) GALBRIATH, S. K., cité par MBANDI, A., identités culturelles africaines et nouvelles technologies, Fac. Catholiques de Kinshasa, collection, 2002, P. 93.

    * (3) SINDAYIGAYA, J.M., mondialisation le nouvel esclave de l'Afrique, éd. L'harmattan, (S.D), P. 39.

    * (4) FERNANDEZ et NOEL cité par LUTUTALA M., " les effets de la mondialisation dans les pays africains" in CADICEC- information, n°73, op.cit, P36.

    * (1) PNUD, op.cit, P. 1.

    * (2) TÉVOÉDJRÉ, A., La pauvreté, richesse des peuples, éd. ouvrières, Paris, 1978, P.176.

    * (1) PNUD, op.cit, P.1.

    * (2) MWEZE, C., op.cit, P. 17.

    * (3) BLANC, G., op.cit, P.81.

    * (1) BANQUE MONDIALE, Rapport sur le développement humain, 2000, P. 45.

    * (2) RAYMOND, A., cité par BLANC, G., op.cit, P. 80.

    * (1) ) PETRELLA, R., Le bien commun, éloge de la solidarité, éd. Labor, Bruxelles, 1996, P.80.

    * (2) HUGON, P., " L'Europe et le tiers monde entre la mondialisation et la régionalisation" in Revue tiers monde, Tome XXXIV, oct.- déc. 1993, P. 739.

    * (3) SOULET, M. H., op.cit, P. 62.

    * (4) FRIEDMANN, G., op. cit, P. 58

    * (5) MUNKENI LAKUP, op. cit, P.53.

    * (1) GAMBEMBO, P., Firmes multinationales, mondialisation économique et développement du capitalisme au Congo-Kinshasa, in Anales de la faculté des Science sociales, Administratives et Politiques, vol. 1, N° 1-2, PUK, 2003, P. 51.

    * (1) FRANK, G. cité par MUKABA MBUTU, Civisme et développement cours op.cit, P.38.

    * (2) MALCOLM, G. et alii, Economie du développement, éd. Balises, (s.v), 1998, P.20.

    * (1) KIBANDA, O. M., propos recueilli lors d'une émission télévisée sur TROPICANA TV, le 23 fév. 2004.

    * (1) LAKUP- TIER, op.cit, P. 8.

    * (1) MUTUNDA, P. M., " Enjeux de la mondialisation en Afrique" in Les enjeux de la mondialisation pour l'Afrique, op.cit, P.P. 173-174.

    * (1) IDEM, P. 175.

    * (1) LUTUTALA M.., Les effets de la Mondialisation..., op.cit, p.44.

    * (1) MUKENI LAKUP-TIER , Marché africain et marché mondial..., op.cit, p.54.

    * (1) ILAKA KAMPUSU, La micro-entreprise...op.cit, p.12.

    * (2) IKAMBA WUTIYELA, La formation-investissement...op.cit, p.288.

    * (1) NTUAREMBA, O.L., Le développement endogène : donnée pour une nouvelle orientation théorique, éd. universitaires africaines, Kinshasa, 1999, p. 125.

    * (1) FRIENDMANN, G., et NAVILLE, P., Traité de sociologie, op.cit, p.225.

    * (1) NTUAREMBA, O. L., opcit, P.19.

    * (2) BATAMBA, A.,  " Redynamisation des entreprises du portefeuille : vers la rationalisation des relations entre Etat- propriétaire et les mandataires ", N°10-11, in IRES-KINSHASA, 2003, P.P. 18-24.

    * (1) OMOMBO, cité par BATAMBA, A., op.cit, p.14

    * (2) BATAMBA, A ; (IDEM)






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