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L'impact des variations pluviométriques sur la production agricole dans la région naturelle de la Casamance de 1968 à  1997

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par Martin DIATTA
U.C.A.D. F.A.S.T.E.F - C.A.E-C.E.M Lettres/Histo-géo 2009
  

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IV. Les impacts sur l'agriculture de la Casamance maritime et la Casamance continentale

IV.1 Les impacts sur la culture de rente en Casamance maritime

 

ARACHIDE

Années

Sup. (ha)

Rdt(Kg/ha)

Prod.(T)

1984/85

26 000

1 222

31 772

1985/86

20 327

1 100

22 360

1986/87

22 731

1 225

27 845

1987/88

30 652

1 250

38 305

1988/89

28 690

981

28 136

1989/90

24 932

1 032

25 730

1990/91

22 885

1 128

25 812

1991/92

13 672

910

12 436

1992/93

23 121

874

20 208

1993/94

11 668

1 554

18 131

1994/95

15 272

869

13 266

1995/96

11 393

993

11 318

1996/97

16 031

881

14 126

1997/98

14.534

950

13.807

Tableau 4 : Statistiques agricoles de l'arachide de 1985 à 1997 en Casamance maritime ( Source D.A.P.S )

IV.1.a. Les impacts sur l'arachide

Nous avons les statistiques agricoles, plus précisément celles de l'arachide de 1984 à 1997 de la Casamance maritime. L'arachide constitue la seule culture de rente.

Au lendemain de la réforme administrative de 1984, l'ancienne région de la Casamance est divisée en deux localités administratives. Ainsi, nous avons la région de Ziguinchor et celle de Kolda. La région de Ziguinchor représente la Casamance maritime tandis que celle de Kolda, la Casamance continentale.

Les premières années à savoir de 1984 à 1987, les rendements dépassent 1000kg/ha.

En1984, le rendement était de 1222 kg/ha ; 1985, 1100 kg/ha ; 1986, 1225 kg/ha et 1987, 1250 kg/ha

Au cours de ces quatre années, la pluviométrie était assez abondante en Casamance maritime. Les quantités d'eau précipitées sont les suivantes : 1237,1 mm en 1984 ; 1382,2 mm en 1985 ; 976 mm en 1986 et 1042,6 mm en 1987. Avec une telle quantité d pluies, il va s'en dire que nous aurons de bons rendements agricoles Même si ces bons rendements sont dus en grande partie à une pluviométrie abondante, il ne faudrait pas laisser en compte la présence de bonnes semences, l'entretien des champs, l'encadrement technique des paysans, mais surtout l'engouement des paysans à cultiver l'arachide source de devises. En fin de compte, nous retiendrons que le facteur-clé pour avoir de bons rendements, est la pluviométrie.

Nous avons constaté une baisse de la pluviométrie en 1986, mais cela n'a pas entraîné une diminution du rendement parce que, l'arachide est une plante qui n'est pas très exigeante en eau.

Figure 10 : Graphique des superficies, des rendements et des productions de l'arachide de la Casamance maritime ( Source Martin DIATTA )

La production en tonnes est fluctuante parce qu'elle dépend d'une part du rendement et d'autre part des superficies emblavées. En 1984, la production était de 31.772 tonnes avec 26.000 hectares de terres cultivées. Dés 1985 , nous avons constaté une baisse du rendement qui passe de 1222 à 1100kg/ha, suivi d'une baisse de la production en tonnes qui passe de 31.772 à 22.360 tonnes et les surfaces cultivées de 26.600 en 1984 à 20.000 hectares en 1985.

Les années 1986 et 1987 sont marquées par une augmentation du rendement, de la production en tonnes et des superficies emblavées. Le rendement passe de 1100 en 1985 à 1225 kg/ha en 1986 et atteint la barre de 1250 kg/ha en 1987. La production en tonnes va connaître une hausse. Elle passera de 22.360 tonnes en 1985 à 27.845 tonnes en 1986 pour culminer à 38.305 tonnes en 1987. Les superficies emblavées ont connu une augmentation. Elles passeront de 20.327 en 1985 à 22.731 en 1986 pour atteindre finalement 30.652 hectares en 1987.

L'année 1988 connaîtra une baisse du rendement qui sera de 981 kg/ha. Ce qui est remarquable est que cette année est pluvieuse avec 1683,6 mm attestant que c'est l'année la plus pluvieuse entre 1968 et 1997, alors qu'elle était de 1017,7 mm en Casamance continentale. Peut -on amputer cette baisse du rendement au trop plein d'eau au cours de cette année? Où bien cette baisse du rendement est-elle relative à un mauvais entretien des champs, à l'absence de fertilisants (engrais) ?

Les années suivantes à 1989 et 1990 sont marquées par une hausse du rendement. Il passera de 981 en 1988 à 1032 en 1989, pour atteindre 1128 kg/ha en 1990. Ces deux années ont été pluvieuses grâce à des quantités de pluies de 1165 mm en 1989 et 1110,4 mm en 1990. Ces quantités de pluies ont contribué à l'augmentation des rendements. Mais malheureusement, il n'en est pas de même de la production en tonnes et des superficies cultivées. La production a connu une baisse passant de 28.136 en 1988 à 25.730 en 1989, pour atteindre 25.812 tonnes en 1990. Les superficies emblavées vont connaître le même sort avec 28.690 en 1988 ; 24.932 en 1989 et 22.885 hectares en 1990.

A partir de 1991, nous constatons une baisse du rendement qui passe de 1128 en 1990 à 910 en 1991, pour atteindre 874 kg/ha en 1992. Ces deux années seront marquées par des variations pluviométriques très importantes. L'année 1991 a eu 1550,2 mm de pluies tandis que l'année 1992 n'a reçue que 968,8 mm.

Nous le constatons ainsi qu'une année peut être pluvieuse et le rendement peut baisser comme c'est le cas en 1991.

La production en tonnes a connu des fluctuations passant de 25.812 en 1990 à 12.436 en 1991 ; pour atteindre 20.208 tonnes en 1992.

En 1993, nous avons eu le plus important rendement. Il était de 1554 kg/ha. Il est consécutif à une bonne pluviométrie d'autant plus que la quantité de pluies enregistrées, était de 1481,7 mm en Casamance maritime. Il n'en est pas de même pour la production en tonnes et des superficies emblavées qui ont connu une baisse. La production était de 18.131 tonnes alors que les superficies cultivées sont de 11.668 hectares.

L'année 1994 est marquée par une baisse du rendement qui se poursuivra jusqu'en 1997. Pendant cette période, la pluviométrie était supérieure à 1000 mm par an en Casamance maritime. Dés le début de cette période, le rendement était de 869 kg/ha, il connaîtra une hausse en 1985 avec 993 kg/ha et chuter en 1996 à 881 kg/ha. La production en tonnes va connaître des fluctuations. Elle sera de 13.266 en 1994 ; 11.316 en 1995 et 16.031 hectares en 1996. Les raisons de la baisse des activités agricoles peuvent être amputées à la rébellion casamançaise dont la présence de mines empêche les agriculteurs à s'adonner à leurs activités.

IV.2. Les impacts sur les céréales en Casamance maritime

 

MAIS

MIL

RIZ

Années

Sup.(ha)

Rdt kg/ha

Prod.(T)

Sup.(ha)

Rdt Kg/ha

Prod.(T)

Sup.(ha)

Rdt Kg/ha

Prod.(ha)

1984/85

5 514

1 060

5 845

18 396

649

11 931

20089

1132

22748

1985/86

7113

1 150

8 179

22 086

800

17 668

29956

1200

35947

1986/87

5072

890

4 516

15 022

847

12 723

21047

1123

23640

1987/88

3930

983

3 863

7 756

699

5 420

25700

1254

32218

1988/89

2654

764

2 028

9 199

680

6 251

25390

1130

28696

1989/90

1525

1 122

1 711

10 529

721

7 593

27492

1542

42384

1990/91

2 351

1 254

2 949

13 995

484

6775

22747

1050

23875

1991/92

1 427

1 002

1 430

11 465

754

8639

18652

1353

25232

1992/93

2 219

871

1 932

18 636

672

12519

17818

1029

18334

1993/94

2 219

1 447

3 210

14 003

568

7957

15179

2008

30479

1994/95

2 656

1 053

2 796

18614

672

12506

23203

960

22270

1995/96

2848

1 068

3041

16353

706

11552

18744

1195

22407

1996/97

1 922

933

1 793

16510

543

8962

22811

915

20870

1997/98

3 258

935

3 046

20 025

766

15 340

28 225

973

27 468

Tableau 5 : Statistiques agricoles du maîs, mil et riz de la Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source D.A.P.S )

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