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L'impact des variations pluviométriques sur la production agricole dans la région naturelle de la Casamance de 1968 à  1997

( Télécharger le fichier original )
par Martin DIATTA
U.C.A.D. F.A.S.T.E.F - C.A.E-C.E.M Lettres/Histo-géo 2009
  

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III .1. Les impacts sur les cultures commerciales

ARACHIDE

COTON

Année

Sup. (ha)

Rdt (kg/ha)

Pro. (t)

Sup. (ha)

Rdt (kg/ha)

Pro. (t)

1967/68

120 000

1 000

120 000

1560

493

769

1968/69

113 586

911

103 500

1181

1541

1820

1969/70

118 050

777

91 700

1778

1508

2682

1970/71

114 722

996

114 280

3138

1302

4086

1971/72

125 175

1 031

129 115

5818

1322

7694

1972/73

99 640

1 147

114 262

6799

1448

9845

1973/74

107 362

1 056

113 335

11503

1448

16661

1974/75

122 219

942

115 160

15729

1084

17045

1975/76

136 621

1 081

147 719

16376

665

10885

1976/77

116 874

1 156

135 070

18100

1159

20985

1977/78

101 795

857

87 255

20145

1168

23536

1978/79

137 984

1 008

139 116

22598

755

17064

1979/80

106 625

839

89 504

13048

993

12956

1980/81

76 858

472

36 287

14750

779

11489

1981/82

88 500

1 100

97 319

15895

1459

23187

1982/83

95 690

1 055

100 989

24466

1324

32395

1983/84

87 374

1 198

104 684

19465

1377

26805

Tableau2 : Statistiques agricoles (arachide, coton) de la Casamance naturelle de 1968 à1984 (D.A.P.S.)

III.1.a. Les impacts sur l'arachide de 1968 à 1983

D'après les statistiques ci-dessus, nous pouvons dire que la production arachidière a connue des fluctuations au cours de cette période. Ces fluctuations sont présentes sur les superficies emblavées, sur la production en tonnes et sur les rendements en kg par hectare.

L'année 1967/68 est marquée par un rendement de 1000 kg/ha, une production de 120.000 de tonnes et 120.000 ha de superficies cultivées, ce qui constitue un bon rendement selon les techniciens de l'agriculture. Comparativement aux régions du bassin arachidier, la région naturelle de la Casamance productive que le bassin arachidier sur le plan du rendement en kg/ha. Il faudrait préciser que cette année là, la pluviométrie était assez abondante avec une moyenne pluviométrique de 2000 mm à Ziguinchor et 1580 mm à Kolda.

L'année 1968 / 69 est marquée par une baisse de la pluviométrie avec une moyenne de 821,05 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu un impact sur le rendement en kg/ha et sur la production en tonnes. Ainsi, nous avons un rendement de 911 kg/ha et une production de 103.500 tonnes. Il est important de préciser que durant cette année que le Sénégal indépendant a connu une des sécheresses les très marquées.

En 1969/70, malgré une bonne pluviométrie (1435,25 mm), le rendement (777kg/ha) et la production (91.700 tonnes) ont connu respectivement une baisse. Cela prouve, qu'il ne suffit pas seulement d'avoir une bonne pluviométrie pour avoir de bons rendements agricoles. Cependant plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte comme une mauvaise qualité des semences, un manque d'entretien des plantes et de fertilisation des sols et l'état phytosanitaire des plan

Figure 5 : Graphique des superficies, rendements et productions de l'arachide dans la région naturelle de la Casamance naturelle de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

Les rendements et les productions les plus importants ont eu lieu entre 1968 et 1976, excepté

l'année 1969/70. Les rendements oscillent entre 900 et plus de 1000 kg/ha. Cette période coïncide avec la première phase humide dont la moyenne pluviométrique est supérieure à la normale (1076,09 mm). Pendant cette période la production en tonnes dépasse plus de 100.000 tonnes sauf pour l'année 1969/70. Avec une production de 91.700 tonnes.

De 103.500 tonnes en 1968/69, 114.280 en 1970/71, 129.115 en 1971/72 ,113.335 en 1973/74, 147.719 en 1975/76, 135.070 en 1976/77 avec des rendements respectifs de 911, 996, 1056, 1081 et 1156 kg/ha, cette période est la plus productrice entre 1968 et 1984.

Après cette période,la production arachidière a connu une baisse d'abord des superficies cultivées , des rendements et des productions .Dès 1977/78 , nous constatons que le rendement est de 857 kg/ha avec une production de 87.255 tonnes .Cette année est marquée par une baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées, était de 719,35 mm, ce qui est nettement inférieur à la normale. De 1977 à 1984, cette période est incluse dans la phase sèche de 1977 à 1987. L'année 1978/79 est marquée par une augmentation du rendement et de la production. Le rendement est passé de 857 à 1008 kg/ha et la production de 87.255 à 139.116 tonnes Même les superficies emblavées ont connu une hausse passant de 101.795 à 137.984 ha . L'augmentation du rendement et de la production est due à une bonne pluviométrie avec une moyenne de 1252,65 mm. A partir de 1979/80 jusqu'en 1980/81 les rendements que même les productions vont connaître une chute. Les rendements vont décroissent de 1008 à 839 et de 839 à 472 kg/ha en 1980/81.Les productions connaîtront le même sort. De 139.116 en 1978/79, la production va chuter à 89.504 en 1979/80 et connaître une hécatombe en 1980/81 avec une production de 36.287 tonnes.

Les variations pluviométriques ont joué un rôle néfaste au niveau des rendements et des productions pendant ces deux années. Ces deux années sont considérées comme de années sèches parce que leur moyenne pluviométrique est inférieure à 1076,09 mm. En 1979, la région naturelle de la Casamance a enregistré une quantité de 936,15 mm de pluies.

L'année 1980 fut l'année la plus sèche de ces trois décennies (1968-1997) avec une quantité précipitée de 632,65 mm

Au cours des trois dernières années, les rendements et les productions deviendront importants malgré une baisse de la pluviométrie .Seule l'année 1981 est pluvieuse avec une quantité moyenne de pluies de 1108,6 mm. Les autres années à savoir 1982 et 1983 ont respectivement 868,1 et 772, 55 mm. Ces trois années ont eu des rendements supérieurs à 1000 kg/ha et des productions variant entre 97.319 et 104.684 tonnes. Ces bons résultats peuvent être dus à une bonne assistance au monde rural avec des sociétés d'encadrement comme l' ONCAD, la SOMIVAC le PRIMOCA...Ces sociétés d'encadrement ont beaucoup d'une part à l'amélioration des techniques culturales, et d'autre part aux conseils prodigués auprès des agriculteurs pour lutter contre certaines maladies des plantes.

Il faut aussi tenir compte que l'arachide est une plante qui n'est pas très exigeante en eau, avec une certaine quantité, elle peut croître sans présenter un certain nombre de problèmes.

III.1.b Les impacts sur le coton

Il est important de signaler que le coton n'est pas cultivé sur toute l'étendue de la région naturelle de Casamance. Le coton est cultivé en Casamance continentale, région qui produit plus du tiers de la production cotonnière du pays.

Nous constatons les premières années de notre étude de 1968 à 1972 que les superficies cultivées, les rendements et les productions sont faibles. Cela est dû à la nouveauté de cette culture dans cette partie orientale de la région naturelle de la Casamance. L `introduction d'une nouvelle culture n'épouse pas toute l'adhésion de tous les paysans. C'est la raison pour laquelle dès l'année 1967/68, le rendement en kg/ha est de 493 et la production est de 769 tonnes. Les superficies emblavées sont minimes par rapport à celles de l'arachide qui est une culture centenaire.

Le coton est une culture qui donne de bons rendements. Le rendement en kg/ha est supérieur à 1000. Ainsi de 1968 à 1976, période coïncidant à la phase humide, les rendements sont importants. L'année 1968/69 qui est une année sèche a eu le meilleur rendement, d'après les statistiques agricoles de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984.

Pourtant l'année 1968/69 est considérée comme l'une des années les plus sèches, mais le rendement est plus important que ceux des années humides. Dans ce cas il nécessaire une analyse des raisons qui nous ont amenées à avoir un bon rendement. La première raison est que le coton est une plante qui n'est pas très exigeante en eau. Même avec une pluviométrie moyenne de 821,05 mm, il peut croître sans rencontrer des difficultés de croissance. Nous avons une bonne assistance de la part de la SO.DE.FI.TEX. , qui est une société nationale chargée de l'encadrement des cotonculteurs .Si ces derniers arrivent à bien entretenir

leurs champs et de suivre les conseils des techniciens de la SO.DE.FI.TEX, ils pourront avoir de bons rendements.

A partir de 1970/71. Nous remarquons une augmentation des superficies cultivées qui passe de 1778 hectares en 1969/70 à 3138 en1970/71 et pour atteindre 15.729 hectares en 1974/75.

Cette augmentation des superficies nous pousse à dire que les agriculteurs de la Casamance continentale commencent à s'intéresser à cette nouvelle culture. Il faut ajouter que le coton subit moins de dégâts que les autres cultures. Là où l'arachide, le mil, le mais et le riz subissent des dégâts de la part des oiseaux granivores, le coton est épargné.

En 1975/76, nous avons une bonne pluviométrie avec une moyenne de 1302,5 mm, a connu une baisse du rendement et de la production. Le rendement était de 665 kg/ha et la production

est passée de 17.045 à 10.885 tonnes .Les raisons de cette baisse peuvent être à un mauvais état phytosanitaire des plantes, à de mauvaises semences ou à un manque d'entretien des champs de coton.

Figure 6 : Graphique des superficies, rendements et productions du coton de la région naturelle de Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

La production va connaître une augmentation du rendement en kg/ha et de la production de 1976 à 1977. La pluviométrie était de 1108,45 mm en 1976 et le rendement est de 1159 kg/ha avec une production annuelle de 20.985 tonnes. En 1977, la production et le rendement connaîtront une augmentation. Bien vrai, que la pluviométrie a connu une baisse avec une moyenne de 719,35 mm , le rendement est de 1168 kg/ha et une production de 23.536 tonnes.

Ceci revient à dire que la baisse de la pluviométrie n'a pas eu des impacts sur la production.

En se référant à l'année 1968/69, nous pouvons avoir les mêmes raisons qui ont contribuées à un meilleur rendement et une bonne production.

La production a commencé à baisser à partir de 1978 et cela coïncide à la première phase sèche dont la moyenne pluviométrique est de 956,28 mm. Ainsi les variations pluviométriques ont eu des impacts sur le rendement et la production du coton. En 1978, la pluviométrie est de 1252,65 mm, mais le rendement est de 755 kg/ha et la production est de 17.064 tonnes .Donc nous le voyons tous que malgré une bonne pluviométrie, la production de que même le rendement peuvent connaître une baisse. Il faut retenir que la phase sèche que la région est entrain de traverser peut jouer de manière significative à cette baisse ,mais elle n'est pas le seul indicateur .Les autres indicateurs peuvent être ,les mauvaises semences , de l'état phytosanitaire des plantes ou bien des invasions acridiennes.

Les années 1979 et 1980 connaîtront une baisse de la pluviométrie avec une moyenne respective de 936,15 et 632,65 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu des répercutions sur les rendements et sur les productions. Ainsi au cours de ces deux années le rendement est passé de 993 à 779 kg /ha et la production de 12.956 à 11489 tonnes. Cette baisse de la production est consécutive de la baisse des superficies cultivées. Elles passerontde22.598 en 1978 à 14.750 hectares en 1980.

L'année 1981 connaîtra une augmentation de la pluviométrie avec une moyenne de 1108,6 mm. Cette augmentation de la pluviométrie a entraîné une hausse du rendement et de la production .Ainsi le rendement en kg/ha est devenu important passant de 779 à 1459.

Les années 1982 et 83 seront marquées par une baisse de la pluviométrie. Elles enregistreront des moyennes pluviométriques respectives de 868,1 mm et 772,55 mm. En 1982, le rendement était de 1324 kg/ha avec une production de 32.395 tonnes sur 24.466 hectares emblavées. L'année suivante plus précisément en 1983, le rendement sera plus important avec 1377 kg/ha, mais la production enregistra une baisse par rapport à l'année précédente avec une production de 26.805 tonnes de même que les superficies cultivées.

Les variations pluviométriques n'ont pas pu entraîné des impacts sur la production, mais plutôt des bienfaits. Ces bienfaits peuvent être en avec l'apport d'engrais, la qualité des semences, un bon encadrement des cotonculteurs.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry