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La tension inflationniste et son impact sur les activités d'une entreprise industrielle

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par Michel BWANA NDEKE MADIKA
Institu Supérieur pédagogique de Mbujimayi/Kasaà¯-Oriental. RDC - Licence en Sciences commerciales & Administratives 2008
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Arrivé au bout de chaque cycle d'étude, il est impérativement demandé aux étudiants finalistes de rédiger un travail scientifique qui sanctionnera la fin de ce dernier. En ce qui nous concerne, nous avons été appelé à rédiger un mémoire pour sanctionner la fin de ce cycle de Licence en Sciences Commerciales et Administratives avec comme sujet choisi : « L'impact de la tension inflationniste sur les activités d'une entreprise industrielle ». Cas de la BIOPHARCO/Mbujimayi .

En effet, avant de commencer une oeuvre comme celle-ci, il convient de rappeler qu'il est nécessaire, si non impérieux, d'effectuer une lecture multidimensionnelle et soutenue, étant donné qu'elle est un produit d'esprit humain, un ensemble d'événements dont le fond, la forme, l'espace, les personnages véhiculent quelques messages à l'intention des lecteurs avertis.

0.1. CHOIX & INTERET DU SUJET

L'économie congolaise qui jadis, était prospère, éprouve actuellement d'énormes difficultés et surtout en cette période de guerre répétées et de crise financière internationale. Ces événements entachent la monnaie qui est l'élément de base dans fixation de prix de biens et services sur le marché, d'où sa fonction traditionnelle : « la monnaie sert d'unité de compte »1(*).

Ainsi les conditions sociales, la baisse sensible de la production, l'absence des circuits bancaires..., nous font penser du niveau bas auquel ils se situent. Ce qui ne présage pas un avenir prometteur.

Notre intérêt dans le choix de ce thème n'est pas seulement d'insérer le calcul d'une sorte d'évaluation de l'état de situation, ni encore moins d'expliquer les mécanismes, ainsi que les méthodes appropriées, pour essayer d'arrêter ce phénomène dit d'inflation, mais plutôt de traiter le problème sous une démarche aussi scientifique en vue d'énoncer les conséquences de l'accroissement de l'inflation sur les activités d'une entreprise industrielle.

0.2. PROBLEMATIQUE

Parler de l'inflation est une chose, mais décèles les origines ou les causes de l'inflation en vue d'y apporter les corrections correctes permettant d'établir un équilibre entre les mécanismes économiques ou maitriser de manière rationnelle ce phénomène pour atteindre un meilleur résultat est une autre.

En effet, la période de crise économique que traverse l'économie congolaise depuis quelques années, contourne pratiquement toutes les lois économiques et a entrainé un dysfonctionnement total de notre appareil économique, que le pouvoir ne parvient pas à maitriser et comme conséquence :

La répression des ventes, de la production, des investissements et l'assainissement de travailleurs au sein des entreprises, cellule de base d'une économie.

Dès lors, la problématique du rétablissement des mécanismes économiques du tissu économique pourrait donc se ramener à la question suivante :

- Quelle est l'incitation de l'inflation de la monnaie congolaise sur les activités d'une entreprise industrielle ?

0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL

Il est important de reconnaitre que les avis sont partagés quant aux signes divers de l'inflation lorsque, après avoir mené une sorte d'enquête et introduit un procès, on point du le secteur de l'inflation.

Selon certains, les salariés sont coupables ; selon les autres ; c'est la monnaie qui augmente trop vite et circule aisément. 2(*)La société permissive qui pousse à vouloir gagner toujours plus, sans tenir compte des ressources disponibles, engendre la « société d'inflation ».

L'inégalité qui favorise la consommation, manipulée par le snobisme et la publicité, se soucie peu de prix exprimant la valeur réelle des biens et services pour favoriser aussi la valse des étiquettes.

De ce qui précède, les constatations fixée dans notre hypothèse sont telles que l'inflation exerce une forte influence sur les activités des entreprises, ce qui engendre :

- Une baisse sensible de la production et des ventes ;

- Une réduction en valeur réelle de la trésorerie de l'entreprise.

Eu égard à ce qui précède, nous estimons de notre part que l'entreprise industrielle BIOPHARCO éprouve d'énormes difficultés pour se maintenir sur le marché, que ça soit sur le plan social ou sur le plan économique.

0.4. METHODE&TECHNIQUES DE CHERCHE

a. Méthode de recherche

La méthode est l'ensemble d'opération intellectuelle par les quelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie.3(*) Dans notre travail, compte tenu de la conception du sujet à traiter, les méthodes suivantes ont été sélectionnées :

1. METHODE SYSTEMIQUE

D'après cette méthode, nous considérons un système ; et, « lorsqu'un élément de l'ensemble est affecté, il entraine la modification des autres éléments et tout l'ensemble du système par la loi d'interdépendance ».3(*)

Sous cet angle, nous considérons toute évolution de l'inflation sur le marché des biens et services comme pouvant influencer ou incite d'une manière ou d'une autre les activités d'une entreprise industrielle. Cas de la BIOPHARCO.

2. METHODE COMPARATIVE

Celle-ci est utilisée dans le but de rechercher une explication.4(*) En découvrant par la comparaison les rapports qui existent entre les phénomènes étudiés, on peut arriver à leur explication parce que les rapports, s'ils se répètent, ils ne peuvent pas être dus au hasard.

Ainsi, les documents mis à notre disposition, nous ont permis de suivre l'évolution ou de calculer l'accroissement de prix de produit BIOPHARCO et d'apprécier ses activités de 2004-2008, soit cinq ans durant.

3. METHODE STATISTIQUE

Celle-ci nous a permis de manipuler les données de notre étude.

b. Techniques de recherche

Par ailleurs, pour bien nous imprégner de la réalité des données de recherche ; nous avons utilisé les techniques suivantes :

- La technique documentaire : elle nous a permis de dépouiller tous les documents susceptibles de nous fournir des renseignements ayant trait à notre objet de recherche.

- La technique d'interview libre : celle-ci nous a permis de contacter directement les cadres et agents de différentes catégories de la BIOPHARCO et de recueillir des informations relatives à notre objet d'étude.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Notre se limitera à présenter l'impact de l'évolution de l'inflation sur les activités de la BIOPHARCO à Mbujimayi pour une période allant de 2004 à 2008 tout ceci, en vue d'éviter d'aborder un domaine trop vaste et quelque fois confus.

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Dans l'élaboration du présent travail, nous étions butés à d'énormes difficultés dont les principales sont :

- La rareté d'ouvrages relatifs à notre sujet ;

- La mise à notre disposition de toutes les données possibles ;

- Les conditions d'abonnements aux bibliothèques existantes ;

- L'insuffisance des moyens financiers.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail présente une charpente de trois chapitres dont :

- Le premier traitera des considérations théoriques sur les concepts de base ;

- Le deuxième se focalise sur la présentation de la BIOPHARCO ;

- Et le troisième est consacré la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES CONCEPTS DE BASE

Ce chapitre se propose d'examiner ce qu'est la monnaie et d'en donner les différents agrégats et fonctions, c'est-à-dire, de souligner son importance dans une économie et ce qu'est le change, sans pour autant oublier de préciser quelques concepts pour une bonne compréhension du texte.

SECTION 1 : LA MONNAIE

1.1. Définition

Nous définissons la monnaie selon deux approches, quand bien même il existe plusieurs définitions qui gravitent autour de ce mot et sont soutenues par divers auteurs.

Les deux approches selon lesquelles nous définissons la monnaie sont :

- L'approche institutionnelle ;

- L'approche matérielle.

1.1.1. Approche Institutionnelle

Selon cette approche, nous pouvons dire que la monnaie est une institution qui assure les échanges.5(*)

Selon Marx, la monnaie est ainsi un support social ou encore un instrument ayant pour objectif la socialisation. Elle a donc une figure du lien social. Elle est analogue à un langage, elle fait partie d'un code que s'est donné la collectivité et qui permet ses membres. Elle est un bien collectif et de ce fait, elle est extérieure à tout individu puisqu'elle représente l'ensemble de la collectivité. Elle a une loi que s'est imposée la société et qui permet les échanges individuels.6(*)

De ce qui précède, nous pouvons définir la monnaie comme instrument de paiement accepté dans une communauté.

1.1.2. Approche matérielle

La monnaie comme bien doit avoir certaine qualités, à savoir :

La durabilité, la divisibilité, la liquidité et la malléabilité.

a. La durabilité

C'est la propriété de reporter le pouvoir d'achat dans le futur , c'est-à-dire, la monnaie peut être stockée et conférer son pouvoir pour une utilisation à une date ultérieure.

b. La divisibilité

C'est la capacité d'opérer les paramètres des valeurs différentes, c'est-à-dire qu'elle sert d'étalon des valeurs pour mesurer les prix relatifs de divers biens.

c. Liquidité et malléabilité

La monnaie doit permettre des règlements courants, c'est-à-dire, qu'elle doit conférer à son possesseur un pouvoir libératoire.

1.2. Fonctions de la monnaie

La monnaie joue les fonctions suivantes dans l'économie :

a. Monnaie, instrument unique des transactions

C'est la fonction d'intermédiaire des échanges, c'est-à-dire, que la monnaie est acceptée par tous les membres en échange de tous les autres produits (dans le commerce). Elle est donc acceptée en paiement.

b. Monnaie, réserve des valeurs

Elle a un pouvoir d'achat susceptible de s'exercer à n'importe quel moment. Elle est un « Pont entre le présent et le futur » du fait qu'elle peut être stockée ou épargnée pour être utilisée à une date ultérieure. Elle est ainsi un instrument d'épargne.

Tout sujet économique, individu, entreprise, groupement, souhaite mettre en réserve du pouvoir d'achat ; désire détenir des encaisses pour divers motifs7(*).

Ces motifs peuvent se présenter sous forme de :

- Motif de transaction ;

- Motif de précaution ;

- Motif de spéculation.

a. Motif de transaction

La succession des recettes n'étant pas concomitante à celle des dépenses, on raisonne à pouvoir détenir une certaine encaisse afin d'effectuer des transactions au moment désiré. Ce qui revient à dire que la nécessité de constituer une encaisse de transaction possède de la disparité entre le rythme de perception des revenus, des recettes et celui des dépenses.

Bref : chacun d'entre nous a besoin d'une encaisse pour faire face à ses dépenses courantes.

b. Motif de précaution

Les recettes et dépenses pouvant être aléatoires, on détient plus une quantité considérable de monnaie que les transactions prévues de manières certaine en vue de faire face aux imprévues ; c'est-à-dire, les encaisses destinées à parer à l'imprévu : maladie, accident, etc.

L'importance de telles encaisses tient à la Psychologie individuelle, aux possibilités de recourir plus ou moins rapidement au crédit, au degré de développement des assurances sociales.

c. Motif de spéculation

La spéculation est une opération qui consiste à confronter des fluctuations naturelles de l'offre et de la demande et prévoir ces mêmes fluctuations de manière à en réaliser un bénéfice.

Les agents économiques non désireux de garder sous la main des avoirs très liquides « en l'occurrence la monnaie » en vue de tirer parti immédiatement d'une occasion intéressante de placement par exemple, comme celle de détenir des obligations qui portent des intérêts. Ainsi, la monnaie peut servir de bonne affaire, lors des mouvements des prix sur le marché.

Tels sont les motifs qui poussent les agents économiques à pouvoir demander la monnaie.

c. Monnaie, Etalon de mesure ou Instrument de compte

La monnaie est la mesure de valeur de biens et services. Elle est le dénominateur commun. Le prix de chaque marchandise, de chaque service est estimé en monnaie. Elle permet de ce fait de ramener la multitude des prix relatifs aux seuls prix monétaires c'est-à-dire que la monnaie sert de mesurer le prix relatif des divers biens et services.

L'unité de compte porte le nom d'unité monétaire. Ainsi en République Démocratique du Congo, l'unité monétaire est le Franc congolais, en Belgique, c'est le Euro comme en France, en Zambie le Kwacha, etc.

1.3. Les formes monétaires

Depuis toujours, les sociétés humaines ont fait usage d'une forme de monnaie. Il fut des temps ou la monnaie consistait en or, en argent ou en une série de marchandises.

Les monnaies métalliques se sont particulièrement imposées à cause de leur commodité, le fait d'avoir une certaine valeur intrinsèque même sous un faible volume et aussi, de permettre par leur durabilité, de conserver facilement le pouvoir d'achat qu'elles présentent.

De nos jours, les monnaies métalliques ont quasiment disparu de la circulation au profit des monnaies de nature bancaire :

- Les billets de banque ;

- Les dépôts circulant au moyen de chèque ou ordre de virement.

Du temps où le métal comme l'or par exemple circulait comme monnaie, l'émission monétaire dépendait des mêmes mécanismes qui orientaient la production des autres marchandises.

Lorsque le prix de l'or augmentait, il devenait intéressant pour les producteurs d'en extraire davantage, inversement, lorsque l'or était abondant et que son prix baissait, ils étaient incités de réduire leur production.

Avec la dématérialisation de la monnaie, les mécanismes de la régulation monétaire ont disparu.

Puisque le coût de production de la monnaie devient très faible, pour les sociétés ; plus rien ne limite à priori son émission. Il a fallu donc organiser un « système monétaire », c'est-à-dire, un ensemble d'institution ayant la charge spécifique de gérer la monnaie dans des conditions qui en garantissent la valeur.

Tout ceci, pour mettre fin aux pratiques anciennes et historiques qu'on pouvaient trouver comme en Angleterre vers 10.66 où chaque ville frappait sa monnaie et on pouvait en dénombrer à cette époque, 70 monnaies ; en France, de même sous le règne de Louis XII, la monnaie royale circulait concomitamment avec des monnaies seigneuriales étant donné que les seigneurs bénéficiaient du privilège de battre leur propre monnaie.

Le papier-monnaie est inventé en Chine et en Corée au IXè siècle par des banquiers privés. Aux XIè siècle, sous la Dynastie Song, le gouvernement s'arroge le monopole de la création monétaire. Les billets de banque sont alors fabriqués par les banques désignées d'émettrices. C'est au moment de l'institution des banques centrales que le gouvernement prend en charge leur impression.

La déconnexion entre la valeur réelle de la monnaie et sa valeur nominale a été la principale évolution de l'histoire monétaire.

La dématérialisation de la monnaie a constitué un gain social du fait de son moindre coût de production. Ce processus est en plein progrès et tend à s'achever actuellement par voie électronique (utilisation de monnaie par les systèmes électroniques, paiements électroniques, transferts électroniques, virements électroniques....).

1.4. Les agrégats monétaires8(*)

Afin de mesurer la quantité de la circulation dans un pays, la banque centrale utilise des statistiques nommées : « Agrégats monétaires » qui représentent la quantité de monnaie détenue par les agents financiers résident sous ses différentes formes ou masses monétaires.

En d'autres termes, un agent économique peut donner à ses avoirs différentes formes possibles. Nous pouvons épingler celles-ci :

- La monnaie métallique et la monnaie de papier ;

- Les dépôts à vue auprès des banques ;

- Les dépôts à terme auprès des banques ;

- Les dépôts à terme auprès des intermédiaires financiers non bancaires (tels que les caisses d'épargnes, les compagnies d'assurance, ...) ;

- Les actifs financiers : actions et obligations ;

- Les actifs réels : or, argent, immobiliers (maisons, terrains, ...).

Si on classe ces différents avoirs par ordre décroissant de leur liquidité, on retrouve en tête de la liste la monnaie métallique et la monnaie papier qui sont les plus liquides de tous, suivies des dépôts à vue auprès des banques.

Le regroupement des actifs selon leur degré de liquidité permet de définir les principaux agrégats monétaires suivants :

M1= Monnaie métallique + monnaie papier + dépôts à vue auprès des banques

M2 = M1 + dépôts à termes dans des banques

M3= M2 + dépôts à termes auprès des intermédiaires financiers non bancaires

Une autre façon de classifier les agrégats monétaires est de faire la distinction entre la « monnaie fiduciaire » (Billets de banques et pièces métalliques) et la « monnaie scripturale » (dépôts à vue et à terme dans des banques).

On parle de la « monnaie centrale » ou « base monétaire » (billets et réserves de banques) pour désigner la monnaie émise par la banque centrale. Ce dernier agrégat est particulièrement important dans le mécanisme général d'émission et de contrôle monétaire.

1.5. L'équilibre du marché de la monnaie

Admettant que l'Etat décide de stimuler la croissance économique et de procurer de l'emploi à la population, il peut mener à cet effet une politique monétaire expansionniste qui consiste notamment en, la réduction du taux de réserve obligatoire des banques ou en la vente des titres à l'open market operation (opération sur le marché public)9(*). L'augmentation de l'offre de monnaie aura tendance à diminuer les taux d'intérêt et à desserrer les conditions de crédit.

Avec des taux d'intérêt moins élevés les composantes de la demande globale sensible aux taux d'intérêts particulièrement d'investissement et la consommation auront tendance à augmenter.

Enfin de compte, l'action d'une politique monétaire expansionniste, en stimulant la demande globale, a pour conséquence accroître le revenu, la production, les emplois et dans une certaine mesure, le niveau des prix.

M2 = M1 + dépôts à termes dans des banques

M2 = M1 + dépôts à termes dans des banques

Indépendamment de la manière dont l'offre de monnaie s'accroît, celle-ci transmet ou véhicule ses impulsions à l'économie à travers les variations du taux d'intérêt. Mais, le niveau précis du taux d'intérêt du marché est déterminé conjointement par l'offre et la demande de monnaie.

L'équilibre sur le marché requiert que l'offre de monnaie Mo soit égale à la demande de monnaie Md.

Mo = P.Q.L(i)

L'équation précédente nous dit que le taux d'intérêt doit être tel que les gens souhaitent détenir une quantité de monnaie égale au volume existant de monnaie. Cette condition d'équilibre est représentée graphiquement sur la figure ci-après :

Figure 1 : Détermination du taux d'intérêt

taux d'intérêt

I A

I' A'

0 M M' masse monétaire

Cette figure montre les effets d'une augmentation de l'offre de monnaie.

L'équilibre initial est au point A avec le taux d'intérêt i. une augmentation de l'offre de monnaie OM à OM' conduit un déplacement de la courbe de l'offre vers la droite de M à M'.

L'équilibre se dé place de A à A', le taux d'intérêt diminue de i à i'.

Ainsi, une augmentation de l'offre de monnaie conduit à une détermination du taux d'intérêt qui est nécessaire.

1.6. La masse monétaire et ses contreparties

1.6.1. Les contre-parties de la monnaie

La monnaie est un élément du passif dans le Bilan des organismes émetteurs. Elle est émise contre des créances inscrites à l'actif. Les contre-parties de la monnaie centrale ou base monétaire, figurent à l'actif du bilan de la Banque Centrale, celle de la monnaie scripturale apparaissent dans le bilan des Banques de dépôts et enfin, les contre-parties de la masse monétaire se trouvent à l'actif du Bilan de l'ensemble du système bancaire.

Actif Bilan Banque Centrale Passif

-Devise (Dev)

-Avances (Av)

- Refinancement (REF)

Billets (B)

Réserves (R)

 
 

Base monétaire (H) = DEV + AV + REF = B + R

Actif Bilan Consolidé Passif

- Dev

- Av

- REF

- R

- CR

- B

- R

- D

- T

- REF

 
 

Masse monétaire (M2) = DEV + AV + CR = B + D + T

Actif Bilan des Banques de dépôt Passif

- RESERVES ( R)

- CREDIT (CR)

- DEPOTS A VUE (D)

- DEPOTS A TERME ( T)

- REFINANCEMENT (REF)

 
 

R + CR = D + T + REF

Ainsi, nous voyons bien que si une banque ouvre les comptes de dépôts, c'est une banque commerciale et les comptes de dépôts sont appelés parfois les comptes à vue.

1.6.2. L'émission de la monnaie centrale (Base monétaire)

L'émission de la monnaie est reléguée à la Banque Centrale sous une certaine politique appelée « Politique monétaire » et dont les objectifs ultimes sont :

- La croissance économique ;

- La maîtrise de l'inflation ;

- La défense de la valeur de la devise nationale par rapport à celle des autres devises

Ainsi les facteurs d'évolution ou source de la base monétaire (H) sont constitués de :

- Revenus de change ou devises (DEV) accumulée auprès de la Banque Centrale ;

- Avances (AV) octroyées aux trésors publics ;

- Refinancement consentis en faveur des banques de dépôts.

Les emplois de la base monétaire sont donnés par les billets (B) en circulation dans le public et les réserves ( R) des banques de dépôts auprès de la Banque Centrale. Cette dernière a pour mission essentielle de mettre en place un système de contrôle sérieux.

Nous prenons le cas d'un exportateur qui apporte des devises à sa banque, disons DEV = 100, les échanges à la Banque Centrale contre de la monnaie locale. Il y a alors une augmentation correspondante de la base monétaire soit au niveau des encaisses du public si l'exportateur veut la contre-partie des devises en billets (B = 100), soit au niveau de réserves des banques (R= 100). Si l'exportateur augmente ses encaisses en dépôt à sa banque (S= 100), soit encore sous les deux formes (B= 50 et R= 50).

Un autre cas : la Banque Centrale peut en sa qualité de caissier de l'Etat, octroyer des avances remboursables au trésor public, lorsque le rythme d'encaissement des recettes publiques est inférieur à celui de dépenses de l' Etat.

Supposons que le déficit budgétaire de celui-ci s'élève à 80, sa couverture peut donner lieu à une création monétaire équivalente (B=80).

D'autre part, les banques de dépôts qui ont besoin des liquidités peuvent refinancer certains de leurs actifs à la Banque Centrale contre remise des effets de commerce, des bons de trésor, etc.

Le montant de ce refinancement (REF= 60) est injecté dans les réserves des banques (R= 60), une partie aboutie en définitive dans les encaisses publiques.

1.6.3. L'émission de la monnaie scripturale

L'activité essentielle d'une banque commerciale consiste à recevoir des dépôts et à faire des prêts. Dans son rôle d'intermédiation, la banque de dépôt est créatrice de monnaie scripturale qui est une monnaie basée sur des simples écritures.

Afin de dégager cette implication très importante de l'activité bancaire, il est utile de se rappeler que le montant des dépôts reçus figurent toujours au passif du Bilan de la Banque, étant donné que celle-ci doit ce montant à vue ou à terme à ses déposants. Par contre, les prêts effectués à l'aide de sommes ainsi obtenues apparaissent à l'actif, car il s'agit des créances que la banque possède sur ses emprunteurs.

L'égalité comptable nécessaire entre actif et passif n'implique toutefois pas que la totalité des dépôts soit égale à la totalité des prêts. Ces dernier sont toujours inférieurs aux premiers, et la différence constitue l'encaisse liquide que la banque garde par devers elle comme couverture des dépôts reçus, c'est-à-dire, le solde d'un compte de dépôt dans une banque joue évidemment le rôle d'argent10(*).

Signalons aussi que la rapidité avec laquelle les banques peuvent créer de la monnaie est limitée en partie par l'empressement du public à emprunter.

Le processus de la création de la monnaie bancaire résulte du fait que la totalité des dépôts reçus par les banques n'étant pas immédiatement retirée, elles se servent alors de leurs encaisses liquides pour effectuer des prêts, lesquels donneront lieu à d'autres dépôts et prêts dérivés.

Les banques garderont cependant en réserve une marge de sécurité ou de couverture obligatoire leur permettant de faire face à des retraits partiels. 11(*)

Nous constatons alors que les dépôts à vue ne sont pas du tout rentables pour la banque étant donné que leur retrait peut s'effectuer à n'importe quant ce qui ne garantit pas la banque en terme des prêts.

1.7. Valeur de la monnaie

La monnaie est un bien ; elle répond à un besoin particulier. Le besoin de liquidité, donc le besoin qu'éprouve chacun à disposer d'un bien accepté par tout le monde pour obtenir ce qu'il désire.

On ne désire pas la monnaie pour elle même, mais plutôt pour ce qu'elle permet d'acquérir. La monnaie est un bien d'échange.

Ainsi la monnaie n'est pas seulement demandée pour être dépensée, mais aussi en vue d'être conservée plus ou moins longtemps12(*).

La valeur de la monnaie dépend de son pouvoir d'achat et de l'inflation.

1.7.1. Le pouvoir d'achat

Le pouvoir d'achat est définit comme étant la quantité des biens et des services qu'on peut en obtenir ou se procurer13(*).(plus le prix de l'ensemble des biens augmente, plus la monnaie perd sa valeur).Donc,

· Lorsque le prix baisse, le pouvoir d'achat des consommateurs augmente et delà on suppose un revenu stable (cas des ménages) ;

Le niveau de vie représente le point de vue d'un ménage (revenu global).

· Lorsque le revenu d'un ménage augmente, son niveau de vie augmente et delà, on suppose que les prix sont stables (indice des prix).

1.7.2. L'inflation

1.7.2.1. Définition

Selon la conception initiale et conformément à l'étymologie, le terme Inflation provient du Latin « inflatio » qui signifie enflure ; l'inflation a d'abord été considérée comme l'enflure de la masse monétaire en circulation, principalement des billets en circulation.

Il y avait inflation quand la banque centrale émettait trop des billets. Il n'y avait donc pas de construction des richesses, d'où la hausse des prix et la conséquence directe était alors l'augmentation des prix.

L'inflation est la « hausse généralisée et durable du niveau général des prix »14(*). Cette hausse généralisée des prix se traduit par une baisse du pouvoir d'achat de la monnaie, et à un taux de croissance différent entre la valeur nominale et la valeur réelle.

Le terme inflation seule fait référence à la seule hausse des prix des biens de consommation , à l'exclusion de la hausse des prix des actifs (financier, immobilier,...)lorsqu'on parle de l'augmentation des prix de l'immobilier, des actions, des fonds de commerce ou autres actifs, on doit alors préciser que l'inflation se rapporte au niveau des prix de ses actifs.

1.7.2.2. Les causes de l'inflation

L'inflation est un phénomène sensible dans tous les sens du terme, en effet, chacun d'entre nous se rend compte que les prix ont une tendance naturels à augmenter.

Les causes de l'inflation sont encore sujets de nombreuses controverses. Plusieurs causes sont à l'origine de l'inflation et en voici celles qui sont souvent admises :

- La première cause du phénomène inflationniste tient aux excès ponctuels de demande globale (DG) par rapport à l'offre globale (OG).

DG = Consommation + investissement + exportations

Pour financer les investissements, si les taux d'intérêt sont élevés que ces derniers soient systématiquement intégrés dans le prix de vente, ce phénomène est qualifié d' « inflation par la demande ». aussi, la demande qui excède l'offre, amène les producteurs à augmenter les prix car ils ne peuvent ou ne veulent augmenter la production15(*).

- La deuxième cause d'inflation tient à l'excès de créations monétaires. L'excès de monnaie ou des liquidités se traduit par une augmentation des encaisses des agents économiques, cette augmentation entraînera une augmentation de la demande et une augmentation des prix et c'est jusqu'à ce que la quantité de la monnaie en circulation soit égale celle de demande. Raison pour laquelle, la Banque centrale doit contrôler la création de monnaie par les banques. Celle-ci est appelée « inflation monétaire ».

- La troisième cause tient à l'augmentation des coûts de production (coût de la main-d'oeuvre, charges sociales, matières premières, taux d'intérêt, la valeur de la monnaie). Ici le coût d'un produit essentiel augmente notable, ce qui a des répercussions sur les coûts des autres produits ou des services. On qualifie ce phénomène d' « inflation par le coût ».

Nous avons aussi des causes telles que :

- L'indexation ;

- La panique monétaire : si pour une raison quelconque, les agents économique se persuadent que la monnaie va perdre de sa valeur, on assistera parallèlement à une chute sur les marchés des changes et à une forte inflation, qui validera l'anticipation inflationniste et renforcera (cas des marchés de Mbujimayi).

- Le principe de la spirale inflationniste : c'est une inflation liée à une hausse des salaires.

Brièvement, nous disons que les principales causes sont :

L'augmentation exagérée de monnaie scripturale provenant de l'octroi excessif de crédits par des banques, c'est-à-dire trop élevés par rapport aux besoins normaux des affaires.

L'augmentation exagéré de monnaie fiduciaire provenant de l'émission an quantité par suite d'un déséquilibre budgétaire provenant à sont tour d'une mauvaise gestion.

1.7.2.3. Effets nocifs de l'inflation

Les effets nuisibles de l'inflation du point de vue économique, social et moral se présentent de la manière suivante :

a. Hausse des prix

L'inflation fait augmenter les moyens de paiement, la quantité des biens diminue et le prix augmente.

b. Dépréciation de la monnaie et de son pouvoir d'achat

Pour obtenir une même quantité de biens, il faut plus de monnaie.

c. Spéculation sur marchandise

Les possesseurs des marchandises sont incités à les stocker en prévision des nouvelles augmentations des prix. Le commerçant devient ainsi un spéculateur, ce qui engendre un climat malsain.

d. Les débiteurs sont favorisés au détriment des créanciers

Les débiteurs remboursent auprès de leurs créanciers des sommes dont la valeur est inférieure au capital prêté.

e. L'inflation décourage l'épargne et ruine les rentiers et retraités

L'épargnant, le rentier et le retraité voient perdre l'argent qu'ils ont dans les mains, la valeur nominale de ces derniers reste la même mais sa valeur réelle diminue. Ain si, si l'inflation dé courage l'épargne, les investissements sont ralentis.

f. L'inflation lèse les salariés

Il sera question de distinguer le salaire nominal du salaire réel :

- Le salaire nominal : c'est la quantité de monnaie que le travailleur reçoit

- Le salaire réel : c'est la quantité de monnaie que le travailleur peut procurer avec son salaire nominal.

Salaire réel = salaire nominal

Indice général de prix

Il est certain que le travailleur qui gagne 100.000Fc par mois achète actuellement moins de biens avec son salaire qu'il y a quelques années.

Il est évident qu'après une inflation, on augmente aussi le salaire nominal mais jamais dans la mesure que celle de la dépréciation monétaire. Aussi le salarié est-il toujours victime.

1.7.2.4. Effets avantageux de l'inflation

- L'inflation fait augmenter les exportations et diminue les importations.

Il est vrai que les exportations vont augmenter car les étrangers obtiendront avec leurs devises une plus grande quantité de marchandise dans le pays à monnaie dépréciée. S'il y a inflation au Congo, l'américain obtiendra avec 1 dollar une plus grande quantité de café par exemple, ce qui l'incitera à importé davantage.

Par contre, les importations vont diminuer car les nationaux obtiendront avec leur monnaie dépréciée une moins grande quantité de marchandises à l'étranger, les devises coûtant plus chers. S'il y a inflation au Congo, le congolais obtiendra avec ses francs congolais une moins grande quantité de dollar, ce qui le décourage.

- Elle constitue pour l'Etat un moyen d'importation plus que l'impôt ou l'emprunt. En effet, si le montant de la masse monétaire passe dans un pays de 15 à 30 milliards, les prix vont doubler et par conséquent :

l'Etat qui, garde pour lui le montant de 15 milliard en billets nouveaux venant d'être imprimés, pourra se procurer l'autre ½ des biens.

1.7.2.5. Remèdes à l'inflation

La stabilité des prix décrit la situation ou la hausse des prix est durablement très faible ou nulle, maintenant ainsi l'incertitude des agents économiques à un niveau faible. Pour remédier à l'inflation, on utilise :

a. La déflation : c'est le contraire de l'inflation, donc une baisse des prix. C'est un phénomène qui peut être généralisé à l'économie ou particulièrement à un secteur économique volatile (par exemple : déflation du marché immobilier), durable (parfois sur une décennie), auto entretenu parce qu'il modifie les anticipations des agents économiques. Elle fut considérée jadis comme une inflation négative.

La politique de déflation essaie de désenfler la masse monétaire c'est-à-dire faire en sorte que la monnaie soit forte pour qu'il y ait une désinflation de la masse monétaire (où le taux d'escompte de la Banque Centrale est élevé).

On qualifie de désinflation, une baisse du taux d'inflation, qui reste positif. Par exemple, si pendant des années l'inflation s'est située à 10% en moyenne et que l'inflation des années suivante baisse à 9%, puis à 7%, puis à 5%, on parlera de phénomène désinflatoire.

Et lorsque l'inflation approche de zéro, on risque un passage en déflation.

La déflation consiste donc à réduire la quantité des billets en circulation comme but, faire baisser les prix de telle manière qu'ils reviennent au niveau précédant l'inflation.

Celle-ci peut s'opérer par :

- La perception d'impôts spéciaux, comme celui sur le capital pour diminuer le montant de ce dernier ;

- L'émission d'emprunts forcés, l'Etat bloque d'autorité une partie des rémunérations qu'il octroie à titre d'emprunts ;

- L'augmentation du taux d'escompte. Ce qui a pour effet de décourager la négociation des effets et par conséquents de rétrécir le crédit.

Cette opération a certainement quelques conséquences, sauf en cas de déflation légère ;

- Les créanciers sont favorisés au détriment des débiteurs. Ils se verront rembourser une monnaie plus forte que celle qu'ils avaient prêtée, tandis que les débiteurs devront rembourser une monnaie plus coûteuse, plus chère.

- L'activité économique est ralentie car :

Le commerce est fondé sur le crédit et que les commerçants comme tous débiteurs souffrent de la déflation ;

Les stocks (matières premières, produits finis) sont dépréciés du fait de la baisse des prix (stocks rossignols) ;

Les acheteurs remettent leurs achats à plus tard, car les prix sont orientés vers la baisse, ce qui engendre le chômage.

b. La dévaluation

C'est la reconnaissance officielle de la dépréciation monétaire. Elle peut être appliquée dans l'une de deux cas :

1. Lorsqu'un gouvernement ne trouve pas d'autres systèmes pour augmenter les exportations et diminue les importations ;

2. Lorsqu'une inflation prolongée a créé un écart trop important entre la valeur légale de l'unité monétaire et sa valeur réelle.

c. La démonétisation

Lorsque l'inflation est vraiment forte, une dévaluation ne sert plus à rien. Il faut alors remplacer l'ancienne monnaie par une nouvelle, on échange en général une série d'anciens billets contre un seul billet nouveau, ceci dans le but de diminuer la masse monétaire.

De son temps, Gresham, Ministre Anglais avait remarqué le phénomène suivant : « la mauvaise monnaie chasse la bonne »16(*)

a. on appelle bonne monnaie, une monnaie neuve ou bien forte, dont la valeur réelle est supérieure à la valeur nominale.

b. On appelle une mauvaise monnaie, une monnaie usée ou faible dont la valeur réelle est inférieure à la valeur nominale.

c. La monnaie droite est celle dont l valeur réelle est égale à la valeur nominale.

Les causes de la disparité de la bonne monnaie sont les suivantes :

- le Thésaurisation : dans ce cas, les gens préfèrent garder par devers eux les bons billets (la monnaie neuve ou bonne) plutôt que de la mauvaise monnaie(billets usés). Donc, la mauvaise chasse la bonne de la circulation.

- Les banques d'émission préfèrent amasser de bonne monnaie plutôt que de la mauvaise ;

- L'échange n'accepte qu'une monnaie faible soit gardée pour le commerce extérieur.

SECTION 2 : LE CHANGE

2.1. Définition

Le mot « change » a plusieurs sens selon le Dictionnaire de Banque et Bourse. Il désigne « l'échange entre les monnaies liées à deux espèces monétaires distincts à un prix relatif, au taux de change déterminé par le marché ou au contraire fixé par les autorités monétaire »17(*).

Selon A. BRIGONE et alii, le change est une opération qui consiste à convertir une monnaie d'un pays en celle d'un autre pays18(*)

Nous disons que le taux de change est un pourcentage sur l'équilibre interne et externe qui est l'optique qui permet d'acheter les moyens de paiement sur l'autre et plus précisément des moyens de règlement dans u pays étranger.

2.2. Variation de taux de change d'une monnaie

La variation de taux de change d'une monnaie dépend :

- De sa parité.

Soit métallique c'est-à-dire de la quantité d'or fin contenu officiellement dans l'unité monétaire. En 1914, 1FB était officiellement égal à 1/3 de gramme d'or.

Soit par rapport à une monnaie. Dans ce cas, la monnaie n'est pas définie d'après une quantité d'or fin, mais d'après une devise en général assez forte. C'est le cas du franc congolais notre monnaie qui est définie officiellement par rapport au dollar américain.

- De la loi de l'offre et de la demande

En ce domaine, la valeur de la monnaie varie comme celle d'une marchandise ordinaire.

Si la demande (D) augmente ou l'offre (O) diminue, le prix augmente

D P ou O P

D P ou O P

Si la demande (D) diminue ou l'offre (O) augmente, le prix diminue.

D P ou O P

La demande (D) est représentée par le groupe d'acheteur qui comprennent :

- Les débiteurs qui doivent régler une dette à l'étranger (Importateur) ;

- Les capitalistes qui désirent placer leur argent à l'étranger ;

- Les nationaux qui désirent voyager à l'étranger ;

- Les spéculateurs c'est-à-dire ceux qui achetent une devise non par nécessité, mais uniquement dans l'esprit qu'elle haussera pour la revendre .

l'offre (O) est représentée par le groupe des vendeurs qui comprennent :

- Les nationaux créanciers de l'étranger (exportateurs) ;

- Les étrangers (capitalistes, spéculateurs) qui désirent de la monnaie nationale ;

- Les organisations non-gouvernementales.

Le prix d'une devise se fixera au point d'intersection des courbes de la demande D et de l'offre O comme pour toutes les marchandises.

2.3. Les facteurs qui font varier l'offre et la demande

Ces facteurs sont les suivantes :

a. La situation de la Balance de paiement

Cette situation donne la différence entre les dettes d'un pays à l'égard de l'étranger. E n effet, si la Balance de paiement est déficitaire, il se produira similairement deux phénomènes :

- La demande (D) des devises et de ce fait, l'offre de monnaie nationale augmentera car, les nationaux ont besoin d'un supplément des devise pour payer les suppléments de dettes ;

- L'offre (O) de devises et de ce fait, la demande de la monnaie nationale diminue car les étrangers ayant une balance favorable ont un besoin moindre de la monnaie nationale et par conséquent vont diminuer l'offre de la leur.

En cas de la Balance de paiement favorable, il se produira bien entendu les deux phénomènes inverses.

b. La différence des niveaux des taux d'intérêt

Si les taux d'intérêt sont plus élevés à New York qu'à Paris par exemple, les possesseurs des disponibilités effectueront leurs placements aux Etats-Unis. D'où une forte demande de dollars USA à Paris sera constatée, dont le court va augmenter.

c. Les facteurs Psychologiques qui dépendent de la confiance ou de la méfiance de telle ou telle autre monnaie

Cette confiance ou méfiance sont elle-même foncions de la situation économique et politique du pays.

Un pays mal dirigé et dont l'économie est mal gérée, ébranlée, engendre la méfiance et inversement.

Quand les gens ont confiance dans un pays, ils se forceront d'en acheter la monnaie, par conséquent, la valeur de cette monnaie augmentera.

Par contre, quand les gens ressentent de la méfiance à l'égard d'un pays, ils se forceront de se débarrasser de la monnaie et par conséquent la valeur de cette dernière diminuera.

Concernant la limite aux variations de change, il est vrai que quand une monnaie devient inconvertible, elle n'est plus que du simple papier monnaie dont le cours n'est plus légal.

Le papier monnaie subit fréquemment des variations importantes des valeurs, si bien que les prix des de vises se modifie aussi constamment, on dit que le change devient irrégulier.

Ces variations proviennent du fait que la monnaie inconvertible se trouve à la merci du facteur « confiance ».

Ce facteur « confiance » ou défiance est très sensible à toute sortes d'événements tels que l'inflation, la balance économique, le budget en déséquilibre, la situation politique incertaine génératrice des spéculations, et son effet peut causer d'importantes variations de change. On parlera à ce moment d'une monnaie flottante pour désigner le contraire d'une monnaie stable.

Ces fluctuations de cours de change sont préjudiciables à l'activité économique. Ainsi, les Etats ont essayé de payer, de régulariser le cours de change en adoptant l'une de ces deux politiques suivantes :;

1.La politique de régulation des changes

Dans ce cas, l'Etat laisse aux particuliers la liberté d'action sur le marché de change, c'est-à-dire le marché des devises est libre, mai il contrôle et influence cette liberté par l'application d'une des politiques suivantes :

a. la politique du taux d'escompte19(*)

Si la banque nationale relève son taux d'escompte, le taux général d'intérêt dans le pays augmentera et les gens placeront leur argent dans leur pays plutôt que de le placer à l'Etranger en achetant des devises. De ce fait, la demande de devise baisse, leur prix baissera également, tandis que le prix de la monnaie nationale augmentera.

b. la Politique de fonds de régulation de change

L'Etat crée un fonds de régulation de change qui a pour mission d'utiliser la masse de devise qu'il possède de la manière suivante :

- Si le cours d'une monnaie augmente le fonds de régulation vend de cette monnaie en grande quantité ce qui a pour effet l'offre augment, le prix diminue ;

- Si le cours d'une monnaie diminue, le fonds de régulation achète cette monnaie an grande quantité, ce qui a pour effet que la demande (D) augmente, le prix en augmente.

c. La Politique du contrôle des exploitations d'or, des devises et des capitaux

Elle consiste à supprimer le marché des changes.

Cependant, il faut :

- Un organisme de contrôle (Banque Centrale) qui aura le monopole des achats et de ventes des devises. Celui veut acheter ou vendre des dollars par exemple devra obligatoirement s'adresser à notre organisme.

- Contrôler d'abord les ventes de marchandises à l'étranger, afin de vérifier si les devises acquises par les exportateurs sont bien à la Banque centrale.

Ensuite les achats afin que la quantité des achats ne dépasse pas le niveau de la rentrée des devises provenant de ventes (Exportations).

- Respecter le cours officiel en vue de faire disparaître les tentatives de fraude. Dans ce cas, deux mesures s'imposent :

ü Eviter de faire disparaître au public la valeur réelle de la monnaie nationale, raison pour laquelle les transactions en devises seront interdits à l'intérieur du pays, tous les prix seront fixés en monnaie locale) et que le gouvernement s'efforcera de faire interdire les transactions en monnaie nationale à l'étranger ;

ü Mettre au point tout un système de surveillance depuis la fouille à la douane jusqu'au centre de correspondance.

2.4. Théorie de la formation des cours de change

Tout comme dans la formation des prix des marchandises, la formation du cours de monnaie étrangère dépend de l'offre et de la demande de cette monnaie.

Il est donc capital de commencer par faire l'analyse de ces deux éléments.

2.4.1. Analyse de l'offre et de la demande d'une devise

L'analyse de l'offre et e la demande d'une devise suppose que l'on s'efforce de déterminer la composition du groupe des acheteurs d'une part, des vendeurs d'autre part.

Le groupe des acheteurs comprend les débiteurs à l'égard de l'étranger qui doivent se procurer des devises lorsqu'ils désirent payer leurs dettes.

Dans les rapports entre pays à monnaie stable, la plus grande partie des demandes des devises, lorsqu'ils souhaitent placer leur capitaux à l'étranger, les nationaux qui se rendent à l'étranger achètent de la monnaie qui a cours dans le pays qu'ils vont visiter. Les arbitragistes se procurent des devises sur une place ou elles ont bon marché pour les vendre sur une autre ou le cours est plus élevé.

Le groupe de vendeurs, est composé des arbitragistes, des spéculateurs, des étrangers désireux d'acheter la monnaie nationale pour des raisons diverses. Ils comportent enfin les nationaux créanciers de l'étranger, du fait d'exploitation, de vente des titres ou d'immeubles à l'étranger, d'encaissement ou revenus de placements à l'étranger.

Il est évident que les lois de la demande et de l'offre qui ont été exposées lors de l'étude de la formation des prix valent également pour les devises.

La loi de la demande des devises peut se formuler de la façon suivante : la quantité demandée d'une devise déterminée est en raison inverse de son prix.

Cela va de soi car on ne se porte acheteur que si l'utilité marginale de la devise est supérieure à l'utilité marginale de l'argent à donner en compensation.

Dès lors, lorsque le prix d'une devise devient de plus en plus faible, les personnes pour lesquelles l'utilité marginale de la devise est supérieure à l'utilité marginale de l'argent. La forme de la courbe de la demande collective d'une devise est donc pour celle de la courbe de la demande d'une marchandise quelconque.

Quant à la loi de l'offre des devises, elle peut se formuler comme suit :

Les quantités offertes d'une devise déterminée sont en raison directe de leur prix. En effet, tous les offreurs de devises n'éprouvent pas avec la même intensité le désire de vendre leur monnaie pour se procurer une autre monnaie. La plupart peuvent avant d'offrir les devises qu'ils possèdent attendre pour que le cours de change soit assez élevé à leur gré. La courbe de l'offre de devises a donc incontestablement la même forme pour la courbe de l'offre des marchandises, car l'offre des devises s'accroît lorsque la courbe est de pus en plus élevée.

Tout comme pour les marchandises également, nous disons que l'offre ou la demande des devises se modifie lorsque à chaque prix, l'offre ou la demande est soit plus forte, soit plus faible.

Une modification de l'offre ou de la demande se présente non par un glissement de la courbe correspondante, soit vers la droite soit vers la gauche suivant qu'il s'agit de l'augmentation ou de réduction.

2.4.2. Notions sur la théorie de change

Lorsqu'un individu achète une monnaie étrangère, c'est exceptionnel qu'il désire acquérir des Billets de Banque. Le cas ne se présente guère que lorsqu'il s'agit des voyageurs qui vont se rendre à l'étranger.

En effet, presque toujours, lorsqu'on achète la monnaie étrangère, on désire recevoir, non pas des Billets de Banque, mais un titre qui donne droit à recevoir des Billets de Banque à l'étranger.

Si un individu arvient à acheter à Bruxelles un titre donnant droit à 20000$ aux Etats-Unis, il lui suffit d'envoyer ce titre à son créancier pour que sa dette soit réglée. Or, l'envoie d'un titre à l'étranger est beaucoup moins coûteux et plus commode que l'envoi de monnaie :

D'abord parce que le nom du bénéficiaire peut être indiqué sur le titre, ce qui réduit considérablement le risque de vol ;

Tout titre qui donne droit à recevoir les billets de Banque à l'étranger constitue donc la matière de change.

C'est le cas notamment des chèques tirés sur des valeurs payables à l'étranger, des valeurs mobilières étrangères et des coupons échus de valeurs étrangères. Tous ces titres sont « du papier étranger ou de devises étrangères », leur ensemble constitue ce qu'on appelle « LE CHANGE » ou « LES CHANGES ».

2.5. L'opération de change et les locations de change

2.5.1. L'opération de change

Comme nous l'avons déjà dit, l'opération de change consiste à acheter ou à vendre une monnaie nationale contre une devise étrangère généralement représentée par des titres dont il vient d'être question.

2.5.2. Les locations de change.

Les pays dans lesquels les transactions privées en monnaie étrangère sont libres, leurs cours se modifient sans cesse sous l'influence de la variation de l'offre et de la demande. Parmi les différents niveaux que peuvent atteindre les changes, il y a deux qui sont particulièrement importants et auxquels on a donné des noms spéciaux : pair et la parité.

On dit que le change d'un pays sur un autre est au pair lorsque le prix de la devise est tel que les monnaies de deux pays s'échangent d'après le poids légal du métal fin qu'elles contiennent.

Les changes de deux pays sont à la parité lorsque la valeur de change et de deux monnaies, l'une par rapport à l'autre est la même sur les deux places.

La notion de parité est extrêmement importante parce que les changes entre deux pays tendent toujours à s'établir à la parité du fait des opérations d'arbitrage.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA BIOPHARCO

SECTION 1 : INTRODUCTION

Dans le cadre du fonctionnement de l'économie, le gouvernement doit fournir un cadre nécessaire aux activités économiques privées.

Le gouvernement fournit à l'économie la base juridique des contrats passés librement. Cet élément essentiel de l'économie permet d'authentifier les accords intervenant entre les particuliers et leur donnent la possibilité de se grouper pour produire collectivement et d'effectuer des opérations les uns avec les autres.

Le gouvernement crée un système monétaire. Pour protéger l'utilité de la monnaie, il définit ses caractéristiques et détermine les conditions de son émission, accorde aux banques commerciales le pouvoir de recevoir des dépôts, lesquels constituent la majeure partie de ressources monétaires de la nation, tout cela pour faciliter le développement de la production et des échanges dans un climat de liberté individuelle.

Afin d'encourager et aider diverses formes de l'activité économique, le gouvernement protège et garantit la création et le fonctionnement des unités de production tant publiques que privées et celles-ci s'expriment sous formes des entreprises.

C'est ainsi que l'on peut trouver la classification suivante des entreprises :

Les entreprises publiques ;

Les entreprises privées ;

Les entreprises mixtes

Toutes classées, selon les secteurs d'activité qui peut être :

Le secteur primaire qui s'occupe de l'extraction des éléments naturels parmi lesquels on trouve les entreprises agricoles, minières ;

Le secteur secondaire qui s'occupe de la transformation des matières premières en produits finis. On y trouve essentiellement des industriels ;

· Le secteur tertiaire qui s'occupe des services (banques, compagnies d'assurance, transport, communication,...).

a. Définition de l'entreprise

De ce qui précède, nous définissons l'entreprise comme une organisation qui a pour but de produire ou faire circuler des biens ou des services destinés à la satisfaction des besoins des consommateurs20(*) .

C'est une organisation, c'est-à-dire, un ensemble de moyens humains (personnel), techniques (biens durables), financiers (apports des fondateurs, emprunts), dirigé par un centre de décisions.

b. Environnement de l'entreprise21(*)

Il est constitué par l'ensemble des partenaires de l'entreprise. Celle-ci entretient des relations économiques et financières avec eux. Ces relations constituent des échanges. Chaque échange est caractérisé par un flux sortant (sortie de l'entreprise) et par un flux entrant (arrivée dans l'entreprise).

Un flux peut être monétaire (argent, créance ou dette), ou il peut être réel (biens ou services).

C'est ainsi que nous nous sommes proposé de présenter en ce qui concerne l'entreprise BIOPHARCO qui constitue pour nous le cadre d'étude et de référence.

c. L'emplacement

L'activité faite par l'entreprise détermine le secteur auquel il appartient. Elle permet la classification des entreprises partant de l'implantation de celle-ci. Les entreprises peuvent avoir :

- Soit une implantation unique, c'est-à-dire une localisation qui renferme tous les services (direction, bureaux, usines, entrepôts) ;

- Soit plusieurs établissements (siège social dans une ville, et usines, agences, succursales dans d'autres régions).

Le choix des implantations des usines (dites parfois des unités de fabrication) est déterminé en tenant compte d'un certain nombre de facteurs :

Le prix de matières premières et le coût de transport (ce qui incite à se rapprocher de leur origine) cas de la Biopharco qui s'est implanté ou rapproché de la source d'eau qui est la matière première.

Le coût des terrains ;

La présence de sources d'énergie : la Biopharco est implantée près des sources d'énergie électrique ;

L'existence et le coût de la main d'oeuvre ( ce qui peut éventuellement entraîner l'installation dans des pays ou régions où la main-d'oeuvre est moins coûteuse ; c'est ce qu'on appelle la délocalisation) ;

L'existence et l'importance des réseaux de communication ;

La proximité des marchés où les marchandises produites vont s'écouler ;

Les subventions proposées par l'Etat ou les collectivités ;

Dans le cas d'installation en territoire étranger, il faut de plus chercher à évaluer les risques de change et la législation des pays à exploiter.

En ce qui concerne la Biopharco, nous trouvons que son emplacement ou implantation a été bien choisi, c'est-à-dire : à proximité des matières premières avec un accès rapide aux sources énergétiques (électricité et carburant), une main-d'oeuvre abondante et les possibilités de pouvoir écouler ses produits.

SECTION 2 : LA BIOPHARCO

2.1. Identification de l'entreprise

La Bio pharmaceutique du Congo en sigle BIOPHARCO est un laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la fabrication des solutés massifs injectables pour perfusion.

La Biopharco est société des personnes à responsabilité limitée (SPRL). Ces genres de sociétés sont formés par des personnes n'engageant que leurs apports, ne faisant pas appel aux publics et dans lesquelles les parts sociales sont obligatoirement uniformes et nominatives et pas librement transmissibles et même pas représentées par les titres négociables.

En ce qui concerne sa constitution, elle peut se faire par deux précédés :

- Par une assemblée au cours de laquelle, les associés fondateurs se mettent d'accord sur toutes les conditions de fond s ou de forme prescrite par la loi ;

- Par avion voie de souscription ou d'appel au public. Ce procédé n'est autorisé que lorsque les associés fondateurs ne sont pas parvenus avec leurs moyens personnels à réunir le montant du capital social fixé dans le statut.22(*)ceci est la forme juridique de la Biopharco.

La Biopharco, comme toute entreprise ou société, a son siège social établi à la place Saint Jean de Bonzola, coin avenue Lusambo, commune de la Kanshi à Mbujimayi. Voici l'adresse de la Biopharco, lieu principale de son activité.

2. Historique de la société

La Biopharco a été inauguré le 20 janvier 1990 avec un capital social de 2.243.300.000 zaïres représenté par 22.433 parts sociales de 100.000 zaïres chacune di=ont 22.431 parts souscrites respectivement par la Société Mini7re de Bakwanga et 2 parts sociales souscrites respectivement par le Docteur OWONDA AKINDJA (Ancien Directeur Médico-social de la minière de Bakwanga) et Monsieur KABONGO NFUILA (Ancien Directeur des Etudes, recherches et développement) de la MIBA à titre symbolique.

La Biopharco a commencé ses activités comme un département des solutés de la Minière de Bakwanga et a été dotée de la personnalité juridique en septembre 1990 sous la dénomination Bio zaïre . Sa débaptisation avait eu lieu en mai 1997 à la suite du changement de nom de notre pays.

Depuis 2001, la plus-value a été incorporée à son capital social et le coût global du projet est évalué à 3.500.000$ (dollars américains trois millions cinq cent mille) tandis que la capacité de production installée est de 100.000poches par an.

3. Objet social

C'est l'activité principale de l'entreprise. La Biopharco est société industrielle qui pour objet la fabrication, l'importation et la commercialisation des produits pharmaceutiques. Mais jusqu'à ce jour, seuls les solutés massifs injectables sont fabriqués et vendus.

4. Analyse de la production

Il s'agit de l'analyse de la production à la Biopharco s=dans laquelle nous nous baserons sur les points suivants :

- L'approvisionnement ;

- La production vendue.

1. L'approvisionnement

La Biopharco est une entreprise industrielle, qui pour arriver au produit fini, qui n `est autre que les solutés injectables, a besoin des matières premières dont :

· Le glucose monohydrate ou dextrose ;

· Le chlorure de sodium ;

· Le chlorure de potassium

· Le chlorure de calcium de hydraté ;

· Le lactate de sodium ;

· Les poches de 1.000ml, de 500ml ou de 250ml ;

· Les films en tube

· Enfin l'eau qui est la matière la plus importante pour la préparation des injectables.

Elle a aussi besoin de consommables dont :

· L'électricité ;

· Les substances utilisées au laboratoire pour les différents tests y compris les réactifs (nitrates, papiers indicateurs, ...) sans oublier les consommables chimiques (eau de javel, produits utilisée à la chaudière, soude caustique, ...)

La plupart des matières sont achetées en Europe et en RSA à partir de Kinshasa.

2. La production

Le processus de fabrication des solutés massifs injectables passe par les étapes suivantes :

a. Production de l'eau pour préparations injectables (EPPI)

L'eau est débarrassée des particules en suspension, des matières minérales ou organiques, des bactéries par filtration, déminéralisation et distillation.

Le distillat obtenu à partir de ce triple traitement est limpide, stérile et apyrogène. On l'appelle `eau pour préparation injectables » (EPPI).

b. Préparation des solutions

Les solutions préparées sont des mélanges d'EPPI et de principes actifs qui sont :

· Le glucose monohydrate ou dextrose ;

· Le chlorure de sodium ;

· Le chlorure de potassium

· Le chlorure de calcium de hydraté ;

· Le lactate de sodium ;

La dissolution des principes actifs dans l'EPPI vise l'obtention des solutions homogènes à répartir dans les poches.

c. Remplissage des poches

La solution préparée chaque fois passe par une pré filtration des 1,2 microns en amont et une filtration de 0,45licrons en aval avant le remplissage des poches.

Les poches sont remplies par deux postes de remplissages comportant chacun deux becs de remplissage en inox dont le fonctionnement est semi-automatique.

d. Stérilisation

Les poches passent par la stérilisation dans l'autoclave à vapeur pendant un cycle de plus ou moins 90minutes. Cet autoclave est commandé par un microprocesseur garantissant un palier de 118°C et une pression de 1,8bar pendant 40 minutes.

Cette phase importante de la stérilisation est précédée d'une phase de montée et température et suivis d'une phase descendante en température à 55°C, 0bar ; les poches sont sorties de l'autoclave et exposées à l'air libre pour leur refroidissement.

e. Conditionnement

A ce stade, on assiste aux opérations suivantes :

ü L'identification de la poche par étiquetage du numéro lot et de la date de péremption ;

ü La mise dans un emballage supplémentaire appelé « suremballage » ;

ü La mise des poches en cartons imprimés d'un message indiquant le nombre de poches ; le volume unitaire, la date de péremption, le numéro du lot et la nature du produit.

Il convient de signaler que les locaux préparatoires des solutions et remplissage des poches sont des salles propres alimentées par un air conditionné et filtré.

En outre, les contrôles sont faits à tous les stades et à tous les niveaux par le laboratoire « contrôle qualité ».

1. Organisation de l'entreprise

· L'assemblée générale : c'est l'organe suprême où toutes les décisions et nouvelles orientations sont prise par les trois actionnaires ;

· La Direction de gérance : elle assure la gestion de l'entreprise, supervise les services de ventes, de la facturation, et de l'expédition, de contrôle internez qui assure la protection du patrimoine de l'entreprise.

· Les commissaires aux comptes : ils sont chargés de la surveillance et du contrôle de la gestion de l'entreprise ;

· Le comité de suivis : il est chargé de suivi des activités de Biopharco.

3. Les principaux gestionnaires de Biopharco

Ils sont des agents de cadre de la MIBA nommés par l'Assemblée générale. Le Directeur gérant et le Directeur Adjoint ont un mandat à durée indéterminée.

4. Le personnel

L'effectifs de la Biopharco comme le verrons n'a pas été stable, il est parti de 68 en 2004 pour finir à 48 en 2008.

De cet effectif, nous avons :

- Les agents de cadres ;

- Les travailleurs à statut spécial ;

- Les travailleurs ordinaires.

5. Structures de l'entreprise

La Biopharco compte :

- 3 divisions ;

- 10 services.

Organigramme

DIRECTEUR GERANT

SURVEILLANCE

SECRETARIAT DE DIRECTION

DIVISION DE PRODUCTION

SERV. FABRICATION

DIRECTEUR GERANT ADJ

DIVISION ADM & FIN

SERV. CONTROLE

SERV. VENTES

SERV.Contrôle INT

SERV. ASS. QUALITE

SERV. APPROV

DIVISION TECHNIQUE

SERV. DU PERS.

SERV. INFORM

SERV.DE MAINTENACE

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

SECTION 1 : ETAT DU PROBLEME

Depuis le lendemain du changement des signes monétaires intervenu en 1997, après la conquête par l'Alliance des forces démocratiques de libération du Congo, malgré les différentes stratégies mises en oeuvre par le gouvernement, l'évolution des prix en République Démocratique du Congo a connu une augmentation au fil du temps.

La libération des prix a donné naissance à une poussée inflationniste très importante surtout dans le secteur du commerce du diamant et l'instauration des nouvelles institutions (gouvernement provincial, députation tant nationale que provinciale, ministères...) avec comme conséquence le non recyclage de la monnaie dans le circuit bancaire et l'accroissement des dépenses publiques.

L'inflation s'installe au Congo, conséquence de la sur liquidité dans l'économie par un recours excessif à la planche à billets, se répercutant sur le taux de change et l'indice des prix à tous les niveaux ; le taux d'inflation ayant atteint des chiffres exorbitants.

L'inflation est considérée aujourd'hui comme un mal dont souffre notre économie étant donné son caractère chronique. Elle constitue un obstacle au développement de l'activité productive, favorise la destruction du climat sociale et transforme négativement les mentalités.

Les retombées d'une instabilité politique sont sans doute d'une conséquence grave dans les pays du Tiers-Monde, ou il sied de maintenir absolument un équilibre permanent des institutions en vue de promouvoir les économies, car un état potentiellement riche ne peut sertir d'une situation confuse et conflictuelle dans laquelle il pouvait se trouver à un moment donné de son histoire.

Cela étant, la stabilité monétaire qui est la condition primordiale de l'expansion économique apparaît ici comme le principal régulateur devant assuré des niveaux de vie et d'emplois de plus en plus élevés.

SECTION II : EVOLUTION DU COURS DE CHANGE

Tableau n°1 : Variation du taux de change

Années

Mois

2004

2005

2006

2007

2008

Janvier

476,71

460,68

434,41

526,32

535

Février

382,25

471,44

413

546,71

551,4

Mars

382,25

493,05

437,290

557,08

554

Avril

384,1

510,33

439,24

552,34

558

Mai

385,80

511,37

443,96

565,89

558,9

Juin

386,76

466,59

448,089

497,05

554,6

Juillet

389,71

490,28

456,23

445,77

559,3

Août

389, 78

483,0

462,3

494,87

558,9

septembre

396,97

439,51

482,52

495,30

564,2

octobre

423,62

473,08

515,107

587,35

572,4

Novembre

429,97

473,08

530,95

537,27

598,5

décembre

396,05

473,08

520,34

537,26

639,3

Source : Banque centrale du Congo

SECTION III : DETERMINATION DE LA VARIATION DES TAUX DE CHANGE ANNUEL

Le calcul de cette variation nous permis de juger le niveau de l'inflation en République Démocratique du Congo. Pour se faire, nous avons utilisé la formule suivante :

TA-TR

TR

Variations = x 100 où TA = Taux actuel et TR = Taux de référence

Pour ce faire, il faut trouver les taux moyens annuels.

4823,51

12

Pour 2004 : X=Xi/N = 482,51

= 401,95 moyenne de l'année qui correspond à 100%. En utilisant la même formule pour le reste des années, nous avons la situation suivante :

Tableau n°2 : Présentation du cours moyen de change

Années

2004

2005

2006

2007

2008

Moyenne de l'année

401,95

478,83

465,33

511,93

576,04

Tableau fait par nous même sur base des données de la BCC

Graphiquement voici l'évolution de cette situation :

La variation

Pour trouver la variation nous avons utilisé la formule suivante :

La moyenne de l'année n -la moyenne de l'année (n-1) x100 soit X n - X n-1 x 100

la moyenne de l'année n-1 X n-1i

Ce qui donne pour l'année 2005, la variation (478,9 - 401,95) x 100

401,95

Partant de ceci nous avons la situation suivante :

Tableau n° 3 : Présentation de la variation du taux de change

 

2004

2005

2006

2007

2008

Taux de variation

-

19,12%

-2,81%

10,01%

10,76%

Tableau fait par nous même sur base des données de la BCC

En combinant les deux nous avons le tableau de taux de change et de sa variation qui se présente comme suit :

Tableau n°4 : Présentation de la variation du taux de change et du cours moyen de change

 

2004

2005

2006

2007

2008

Taux moyen

401,95

478,83

465,33

11,93

567,04

Taux de variation

-

19,12%

-2,81%

10,01%

10,76%

Tableau fait par nous même sur base des données de la BCC

Graphique n°2 : Représentation graphique de l'évolution des cours moyens de change et de taux de change

SECTION 4 : MESURE DE L'INFLATION

On calcule l'inflation, de nos jours en utilisant des indices des prix moyens pondérés des prix des milliers de produits. L'indice à la consommation (IPC), mesure le coût d'un panier de biens de consommation et de services par rapport au coût de ce panier au cours d'une année de base particulière. Le taux d'inflation est le taux de variation du niveau de prix. Voici sa formule :

Taux d'inflation année t = Niveau de prix (année t) - Niveau de prix (année t-1) X 100

Niveau de prix(année t-1)

On note alors : r1 = (Pt - Pt-1) x 100

Pt-1

Où r1 = taux d'inflation ;

P t = niveau de prix (année t)

P t-1 = niveau de prix (année t-1)

La formule pour le calcul des variations de l'IPC est la suivante : IPC de la période t = IPC de la période (t-1) multiplié par la variation pondérée de prix de la période t.

Où la variation pondérée des prix de la période t

= (importance relative du bine i en t-1 ) X ( accroissement en %·du bien i entre (t-1) et t)23(*).

2. Effet de l'inflation sur les activités de la Biopharco

Nous allons dans ce point présenter les données que nous avons récoltées dont en relevant les observations relatives à notre objet d'étude.

En effet, nous avons cherché à relever l'influence de l'inflation sur les activités de la BIOPHARCO, lesquelles sont largement liées au système de prix ou tarification.

L'inflation dans le corps économique peut se comparer à la fièvre dans le corps humain. L'inflation dont l'une des manifestations les plus spectaculaires est la hausse généralisée et régulière de prix est comme un indicateur de tension.

Notre économie a connu de fortes inflations comme l'indique le tableau suivant :

Tableau n° 5 : Evolution de l'inflation de 2004-2008

Année

2004

2005

2006

2007

2008

Taux d'inflation

9,22%

64,21%

18,2%

9,9%

60,2%

Source : Internet24(*)

Graphique 3 : Evolution de l'inflation en %

Le renforcement de l'inflation en R.D Congo, au cours de l'année 2005 et les incertitudes qui planent quant à l'efficacité des politiques de corrections mises en oeuvre par les autorités monétaires, laissent présager. Des perspectives en matière de stabilité des prix au cours de cette année, un retour imminent aux taux d'inflation annuels à ces deux chiffres et une forte détérioration des conditions de vie des congolais.

L'obtention de la stabilité des prix n'a pas été en observatoire facile pour l'économie congolaise. Mais ce qui importe surtout est le maintien de cette stabilité afin de pouvoir garantir un environnement propice à la relance des activités économiques.

C'est cet objectif majeur qui semble poser sérieusement problème à l'heure actuelle.

En 2004, l'inflation a entrepris une grande envolée qui dépasse tout entendement. De 9,22% à la fin 2004, le taux d'inflation cumulé s'est situé à 13,20% au 31 mars 2005 d'après « Note de conjoncture »25(*). Au cours de cette année, le taux d'inflation annualisé s'est établi à 64,21% tandis que le nouveau cadre macro économique révisé dans le Programme Economique du Gouvernement avec la FMI et la Banque mondiale, prévoyait pour la même année un taux d'inflation de 10,0% seulement.

Tous les indicateurs étaient au rouge et laissaient transparaître que l'économie congolaise bascule lentement et sûrement dans une phase des taux d'inflation deux chiffres.

Conscient de cela, et désirant inverser la tendance d'abord, le gouvernement, puis la Banque centrale, chacun de son côté a dû arrêter certaines mesures consistant, pour l'un en compression de certaines dépenses de prestiges. Et pour l'autre en un resserrement monétaire.

2. Evolution des activités de la Biopharco

Nous allons saisir le niveau d'activité de la Biopahrco au niveau du compte 71 Production vendue.

 

2004

2005

2006

2007

2008

Solutés injectables (litres)

326.070

270.659

293.539

271.391

201.998

Recettes en Fc

234.678.404

201.420.642

212.527.624

206.483.309

194.758.605

Source : Rapport annuel de la Biophraco de 1990 à 2008

Suite à la baisse continuelle du pouvoir d'achat de la population et aux fluctuations monétaires, l'environnement de la société s'est dégradé ce qui fait remarquer par une irrégularité de livraison de ses produits ce qui fait perdre à celle-ci sa place de bon fournisseur des solutés en Afrique et dans le monde. Les ruptures des équilibres avec l'alourdissement de la dette dû à la sanction des nouvelles impositions sur le chiffre d'affaire, à la pression fiscale et parafiscale qui annihilent tout effort de relance ou de l'expansion des activités. Malgré tout cela, la Biopharco a dégagé à l'issue de l'exercice 2004, un résultat net avant l'impôt de 7.476.228 Fc et chiffre d'affaire de 234.678.409Fc. Suite à la baisse du niveau des ventes consécutives, de pouvoir d'achat de la population, au climat d'insécurité observé au cours de cette période, aux aléas et difficultés d'approvisionnement et de transport des matières premières et autres consommables, la Biopharco a vu ses recettes enfoncer davantage dans une situation des grandes secousses.

En 2008 la société a du traversé une période d'activité particulièrement difficile, il est vrai que ce dernier la situation de la crise financière internationale qui a du mettre la Société Minière de Bakwanga aux arrêts de production à entraîner la situation encore dans une incertitude de relance ; ce qui a du perturber tout le plan d'action de relance des activités de la Biopharco. Nous n'oublierons pas de relever les difficultés de transport ferroviaire avec la SNCC, qui n'ont fait qu'empirer la situation : des difficultés de fonctionnement du transport ferroviaire l'ont contraint à adopter la voie des airs pour son approvisionnement rapide des matières premières. Ainsi, on vu les résultats de la société se soldé par un déficit d'exécution faute des ressources financières suffisantes. à cause de cet environnement inflationniste, le chiffre d'affaire de la période décrut depuis 2004 jusqu'en 2008. Ainsi nous présenterons la situation des recettes de la Biopharco comme suit en vue d'en extraire la tendance :

TABLEAU N °6 : RECETTES DEFLATEES EN FRANCS CONGOLAIS

Pour déflater les recettes, nous avons utilisé la formule :

Recettes X taux d'inflation = Y

Recettes - Y = valeurs réelles

Variation en % = Recettes - valeurs réelles) x 100

Valeurs réelles

 

2004

2005

2006

2007

2008

RECETTES

234678409

201.420.642

212.527.624

206.483.309

194.758.605

VALEURS REELLES

2114059

80165414

191487389

73900376

159312539

VARIATION

10,1

151,2

11,6

179,4

22,2

Tableau fait par nous même sur base des tableaux précedants

CONCLUSION

Notre travail de mémoire a porté sur « l'impact de la tension inflationniste sur les activités d'une entreprise industrielle » étude que nous avons limité sur la société Bio pharmaceutique du Congo. Le souci majeur qui nous a animé a été celui d'apporter notre contribution aussi modeste soit-elle quant à la maîtrise de manière pratique et rationnelle du phénomène d'inflation à travers un équilibre macro économique entre les mécanismes de l'économie ayant un impact sensible sur les entreprises.

En dehors de l'introduction et la conclusion, notre travail s'est articulé autour de trois chapitres :

- Le premier gravitait autour des considérations théoriques sur les concepts de base utilisés tout au long du travail ;

- Le deuxième quant à lui a dépeint l'entreprise qui a constitué le cadre de notre étude : historique organisation administrative et le processus de production ;

- Enfin, le troisième, a porté sur la présentation, analyse et l'interprétation des résultats.

Ainsi tout au long de notre travail, nous nous sommes proposé d'analyser l'impact qu'a l'inflation sur les activités de l'entreprise industrielle et plus particulièrement sur la Biopharco.

D'après nos études faites sur différents résultats, nous avons constaté une baisse sensible des ventes et une réduction en valeur réelle des recettes de la Biopharco ce qui a justifié effectivement nos hypothèses du travail.

Pour arriver à ce résultat, nous avons utilisé trois méthodes, à savoir : méthode systémique qui nous a permis de constater que chaque fois que le taux d'inflation oscillait, les ventes en subissaient aussi selon qu'il s'agissait de la croissance ou de la décroissance, la méthode comparative afin de comparer les comportements du taux d'inflation à celui des activités de la société et enfin la méthode statistique qui nous a permis d'interpréter les données récoltées d'une manière statistique en utilisant les histogrammes. Quant aux techniques, nous avons utilisé simultanément la technique documentaire, la technique d'interview libre.

L'économie congolaise qui, jadis était prospère, éprouve d'énormes difficultés plus structurelles que conjoncturelles.

La relance de l'économie de notre ne réside donc certes dans le congolais lui-même ; car la crise morale que nous traversons, doit interpeller la conscience de tout un chacun de nos dirigeants politique qui doivent faire preuve d'une maturité politique en celle de vaincre leurs différents étant donné que c'est à eux que provient le devoir de léguer à leur progéniture un avenir véritablement prospère et crédible.

L'inflation dans notre et surtout son accélération provoque des inquiétudes. Les économistes ont identifié les coups d'inflation tels que :

- Le coût d'usure lié au rognement des avoirs monétaires ;

- Le coût d'affichage lié à la multiplication des révisions des prix ;

- Les variation inattendues des charges fiscales liées à la non indexation de la fiscalité ;

- Les confusions ou gênes liées à la variation des unités des comptes ;

- Les redistributions arbitraires de richesse des créditeurs vers les débiteurs.

A ces inquiétudes s'ajoutent également la baisse continuelle de l'activité économique au fur et à mesure de l'évolution croissante des prix.

Il y aurait donc une corrélation entre les poussées inflationnistes et la baisse des activités économiques d'une entreprise car les ventes et les bénéfices de la Biopharco ont diminué sensiblement au fur et à mesure de la hausse généralisée des prix.

Nous constatons que la population ne cherche plus à combattre l'inflation, mais l'utilise. le cascade de hausse de coûts à tous le niveau et sur tous les marchés a en effet exagéré le mécanisme inflationniste dans la mesure où aucune issue n'est semblée perceptible et l'inflation est relancée dans sa spirale sui est comme un trou sans fonds. Tant qu'on y prend pas garde, le processus inflationniste peut aller jusqu'à l'infini.

Cette étude macro économique portant sur l'entité micro économie, par ses résultats et observations peut être valable sur d'autres entités micro économiques.

Compte tenu de réalités dans notre pays et des phénomènes observés deux principaux axes s'érigent comme subissant l'influence ou l'impact de l'inflation :

· La baisse sensible du niveau des ventes ;

· La sous-estimation de la valeur des recettes qui joue ainsi sur l'ensemble de l'activité de la Biopharco.

Pour combattre les effets inflationnistes sur les activités de l'entreprise, nous suggérons ce qui suit :

- Le gouvernement devrait éviter les dépenses de prestiges, d'orienter les émissions monétaires vers les secteurs productifs afin d'essayer de résoudre l'inflation sur le plan Macro-économique ;

- La Biopharco, quant à elle, devrait réutiliser directement ses recettes dans son circuit économique afin d'éviter la perte des valeurs et instaurer la politique d'escompte sur les factures-clients en vue de promouvoir les ventes à crédit.

La science se développe par la raison polémique et architectonique disait le Français du XIXème siècle, Emile DURKHEIM.

Tout en reconnaissant la faillibilité de nos cogitations, nous reconnaissons également l'originalité de notre oeuvre qui fait la fierté de la qualité de l'enseignement reçu à l'Institut Supérieur Pédagogique de Mbujimayi, ISP en sigle, à travers son corps académique scientifique et qui est resté une marque déposée dans le monde, en Afrique, au pays et dans cette ville de Mbujimayi.

Les études ultérieures menées dans le même domaine affirmons-le, pourront soit nous compléter, soit nous déborder, c'est la loi de l'objectivité scientifique qui soutient le progrès tel que l'a souhaité E. Durkheim à travers sa sagesse scientifique énoncée supra.

BIBLIOTHEQUE

OUVRAGES

1. A. BRIGONE et alii , Encyclopédie de l'économie, Larousse, Paris,1986, 846p

2. Armand COLLIN, Dictionnaire des Banques et Bourses,2è éd.,Paris,1993, 246p

3. A. Marshall, Le raisonnement économique, Nouveaux horizons,1976, 200 .p

4. Ch. VAN LIERDE ; Droit Commercial, CRP, Kinshasa, 1986, 34 p

5. DATKINES, ; Théories et politique monétaire, PUF, Paris, 1945, 220 p.

6. J. MAURUS ; La monnaie et l'inflation, PUF, Paris 1993, 330 p.

7. N. GREGORY ; Principe de l'économie, éd. Economica, Paris, 1998, 774 p

8. R. MORTON ; Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons, 1962, 362 p.

9. SAMUELSON & NORDHNUS ; Economie, éd. Economica, Paris, 2005, 256 p

NOTES DE COURS

1. A. KALALA KAFUMBA ; notes de cours d'organisation des entreprises, G3, Sc com et adm, ISP/MBM, 2003-2004, inédit ;

2. E. KALONJI KADIATA ; Notes de cours d'économie politique, G1 Scom Adm, ISP/MBM, 2007-2008, Inédit

3. KAPINGA DIBENDELE ; Notes de cours de méthodes de recherche scientifique, CUM, 2002-2003, inédit

4. MABI MULUMBA ; Notes de cours de Théories monétaires, L1 Economie, UPC/Kinshasa, 2001-2002, inédit

5. R. MUSAMPA ; Notes de cours de Théories monétaires, L1 Com & adm, ISP/MBM,2007-2008, inédit

6. R. MUSAMPA ; Notes de cours d'économie monétaire et financière, L2, Sc.Com et Adm, ISP/MBM,2008-2009, Inédit

7. TSHIAMALA MUJANGI, Notes de cours de système Administratif Comparé, L2, Sc Com & adm,, ISP/MBM, 2008-2009, Inédit,

8. C.TSHIMPE ; Notes des cours de Gestion budgétaire à Long terme, L1 Sc Com. & adm, ISP/MBM, 2007-2008, Inédit

SITES WEB

1. www.Wikipedia.org/monnaie/wiki/inflation.Sc

2. Microsoft Encarta 2009

3. www.canablog.com/cf/f/th/?

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.........................................................................................................................................................................................................I

DEDICACE...........................................................................................................................................................................................................II

AVANT PROPOS............................................................................................................................................................................................III

INTRODUCTION - 1 -

0.1. CHOIX & INTERET DU SUJET - 1 -

0.2. PROBLEMATIQUE - 2 -

0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL - 2 -

0.4. METHODE&TECHNIQUES DE CHERCHE - 3 -

a. Méthode de recherche - 3 -

b. Techniques de recherche - 4 -

0.5. DELIMITATION DU SUJET - 4 -

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES - 4 -

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 4 -

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES CONCEPTS DE BASE - 5 -

SECTION 1 : LA MONNAIE - 5 -

1.1.1. Approche Institutionnelle - 5 -

1.1.2. Approche matérielle - 5 -

1.2. Fonctions de la monnaie - 6 -

1.3. Les formes monétaires - 8 -

1.4. Les agrégats monétaires - 9 -

1.5. L'équilibre du marché de la monnaie - 10 -

1.6. La masse monétaire et ses contreparties - 11 -

1.7. Valeur de la monnaie - 15 -

1.7.2. L'inflation - 15 -

SECTION 2 : LE CHANGE - 21 -

2.1. Définition - 21 -

2.2. Variation de taux de change d'une monnaie - 21 -

2.3. Les facteurs qui font varier l'offre et la demande - 22 -

1.La politique de régulation des changes - 24 -

b. la Politique de fonds de régulation de change - 24 -

c. La Politique du contrôle des exploitations d'or, des devises et des capitaux - 24 -

2.4. Théorie de la formation des cours de change - 25 -

2.4.1. Analyse de l'offre et de la demande d'une devise - 25 -

2.4.2. Notions sur la théorie de change - 26 -

2.5. L'opération de change et les locations de change - 27 -

2.5.1. L'opération de change - 27 -

2.5.2. Les locations de change. - 27 -

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA BIOPHARCO - 28 -

SECTION 1 : INTRODUCTION - 28 -

SECTION 2 : LA BIOPHARCO - 30 -

2.1. Identification de l'entreprise - 30 -

2. Historique de la société - 31 -

3. Objet social - 31 -

4. Analyse de la production - 31 -

1. Organisation de l'entreprise - 33 -

3. Les principaux gestionnaires de Biopharco - 34 -

4. Le personnel - 34 -

5. Structures de l'entreprise - 34 -

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS - 36 -

SECTION 1 : ETAT DU PROBLEME - 36 -

SECTION II : EVOLUTION DU COURS DE CHANGE - 37 -

SECTION III : DETERMINATION DE LA VARIATION DES TAUX DE CHANGE ANNUEL - 37 -

La variation - 38 -

SECTION 4 : MESURE DE L'INFLATION - 39 -

1. Effet de l'inflation sur les activités de la Biopharco - 40 -

2. Evolution des activités de la Biopharco - 42 -

CONCLUSION - 44 -

BIBLIOTHEQUE - 47 -

OUVRAGES - 47 -

NOTES DE COURS - 47 -

SITES WEB - 47 -

TABLE DES MATIERES - 48 -

* 1 R . MUSAMPA TSH. : Notes de cours des théories monétaires, L1 COM , ISP/ MBM , 2007-2008, inédit.

* 2 MAURUS : la monnaie et l'inflation, PUF, Paris 1993, p. 12.

PINTO R et GRAWITS M. Cités par KAPINGA DIMBENDELE. Notes de cours de méthode de recherche , CUM, 2005-2006. inédit .

* 3 TSHIAMALA MUJANGI ; Notes de cours de Système Administratif Comparé, L2 Sc.Com et Adm, ISP/MBM, 2008-2009, Inédit.

* 4R. PINTO et GRAWITZ  cité par KAPINGA D., Notes de cours de métohdes recherche, G2 Economie, CUM, 2003-2004, inédit

* 5 DATKINES, Théorie et Politiques monétaires, PUF, Paris, 1945, p.42

* 6 idem, p. 43

* 7 E. KALONJI, Notes de cours d'Economie politique, G1 SC. Comm. Ad, ISP/MBM, 2007-2008, inédit

* 8 R. MUSAMPA : Cours des théories monétaires, L1.SC. Comm Adm, ISP/MBM, 2007-2008, inédit

* 9 R. Morton : Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons, 1969, p. 56

* 10 A. MARSHALL, Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons, 1969,p.100

* 11 C. TSHIMPE, Notes de cours de Gestion budgétaire à long terme, L1 SC. Com Adm, ISP/MBM, 2007-2008, Inédit

* 12 C. TSHIMPE, Op. cit

* 13 Microsoft Encarta, 2008

* 14 R.MUSAMPA, Op.cit

* 15 www.wikipedia.org/monnaie-inflation/science

* 16 C. TSHIMPE, Notes de cours de micro-économie, L1 SC. Com et Adm, ISP/MBM, 2007-2008, inédit.

* 17 A. colin ; Dictionnaire de Banque et Bourse, 2ème éd., Paris, 1993, p.48

* 18 A BRIGONE et alii ; Encyclopédie de l'économie, Larousse, Paris, 1986

* 19 MABI MULUMBA ; Notes de cours des Théories monétaires, L1 Economie, UPC/Kinshasa, 2000-2001, Inédit

* 20 A. KALALA KAFUMBA. ; Notes de cours d'Organisation des entreprises, 3ème Graduat Sc.Com et Adm, ISP/MBM,2002-2003, Inédit

* 21 C.TSHIMPE ; Op Cit

* 22 Ch. VAN LIERDE ; Droit commercial, CRP, Kinshasa, 1986, p.38

* 23 S. NORDHAUS ; Economie, éd. Economica, Paris, 2005, p.671

* 24 www.canalblog.com/cf/fd/tb

* 25 La conjoncture économique, RDC, 2005






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