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Crise financière mondiale et banques islamiques

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par Yacouba Sibi
Université de Nouakchott - Maitrise Droit privé, Option Droit des Affaires  2010
  

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Paragraphe III Le Mourâbaha ou l'achat-revente avec marge bénéficiaire

Le Mourâbaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d'une marge bénéficiaire connue et convenue entre l'acheteur et le vendeur.

Le terme Mourâbaha vient du mot Ribh qui selon la jurisprudence islamique signifie bénéfice. Ce sens indique la vente au prix de revient majoré d'une marge bénéficiaire.

La banque achète pour le compte du client des produits divers et les lui revend contre la perception d'un bénéfice fixé à l'avance. Il est vivement critiqué par une partie de la doctrine islamique à cause de ses similitudes avec le crédit à intérêt classique, cela à tort, car à travers une comparaison ponctuelle et se rend compte qu'il est différent85. Ce genre d'opération a un terme qui varie entre 6 et 18 mois et peut revêtir deux aspects :

1. Une transaction directe entre un vendeur et un acheteur.

2. Une transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d'ordre d'achat), un premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de l'ordre d'achat et financier). Cette seconde formule a été retenue dans les opérations de financements islamiques : l'organisme de financement intervient ainsi en qualité de premier acheteur vis-à-vis du fournisseur et de revendeur à l'égard de l'acheteur donneur d'ordre (le client). À l'origine, le Mourâbaha est un type particulier de vente et pas un mode de financement. Cependant, en considérant le fonctionnement du système économique actuel, les experts contemporains du droit musulman ont autorisé, sous certaines conditions, l'utilisation de la Mourâbaha sur la base du paiement différé comme mode de financement. Le recours à cet instrument doit néanmoins constituer une mesure transitoire et devrait être évitée lorsque l'utilisation de la Mouchâraka est possible.

Le Mourâbaha se situe aussi, sensiblement sur la ligne de démarcation du caractère islamique d'un produit et de l'usure interdit par l'islam. C'est pourquoi plusieurs dispositions sont prises afin d'en éviter une mauvaise interprétation :

> Le prix d'acquisition doit être connu des deux parties

> Le bénéfice à réaliser doit être déterminé avec précision

> Le vendeur doit être réellement en possession du bien lors de sa revente

> Le prix ne doit connaitre aucune modification en cas de retard ou d'anticipation de paiement

> Le consentement des parties est nécessaire

84 Cette hypothèse est soutenue par courant hanafite de l'Islam

85 Voir annexe N° tableau de comparaison tiré de l'Introduction aux techniques de financement BID

Paragraphe IV Ijara

Contrat de crédit-bail au terme duquel la banque achète un bien pour un client puis le loue en créditbail pour une durée déterminée. C'est une vente à crédit qui porte généralement sur les services rendus par un équipement. Le Fiqh définit le louage (Ijar) comme la vente de l'utilité d'une chose (Bai' al-manfa).

Il est d'autant plus important comme contrat que le code Ottoman ( majallat al-ahkam al-adlia), un des plus vieux codes du monde musulman moderne lui consacre 93 articles (de 404 à 496). Toutefois il important de préciser que ce contrat, tel qu'il était visé dans ces articles ne portait que sur les immeubles à usage d'habitation ou agricole, le louage des animaux, et le louage de services ou de travail.

Aujourd'hui, avec l'évolution des sociétés, et la complexe orientation des techniques de financements cette technique a évoluée.

Il comporte une variante appelée Ijara Wa Iktina qui en fait est similaire à l'ijara, à la différence près que le client a la possibilité dans le second cas d'acheter le bien à la fin du contrat. La location dans ce cas est alors assortie d'une promesse de vente de l'équipement loué à la fin de la période de location Il correspond au terme anglais de leasing que le Dr. Abdessatar Kouidri définit comme « une location irrévocable de bien d'équipement, ou de matériel d'outillage, ou d'immeuble achetés, en vue de cette opération, par des entreprises spécialisées qui en demeurent propriétaires, avec l'option d'achat à l'échéance en faveur de l'utilisateur. Il s'agit d'achat en vue de la location avec promesse de vente.86 »

C'est d'ailleurs la banque islamique qui fut la première a financé une opération de leasing en Turquie, qui portait sur 13 millions $EU dans les années 80.

L'Ijara Wa Iktina peut être une location simple ou une location-vente.

La banque islamique étant en plein essor il existe de nombreux autres produits qui ont des similitudes mais qui, dans la plupart des cas répondent à des besoins précis et demeurent perfectibles. Cependant, au regard des recherches effectuées, nous avons étudiés ceux qui nous semblent les plus importants et qui se trouvent être de loin les plus usités.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry