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Agbonou: dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé

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par John Kodjo Gnimavor FAGBEDJI
Université de Kara - Mémoire de maà®trise 2009
  

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2.3.4. L'extension spatiale d'Agbonou

L'extension d'Agbonou se comprend mieux à travers l'aspect physique d'Atakpamé. En effet, les hauteurs constituées de blocs quartzitiques qui entourent la ville ont longtemps confiné la population dans la cuvette originellement occupée par les Woudou, les Blakpa, les Djama et les Gnagna. Ces quatre groupes forment ainsi le premier noyau urbain. Depuis le début de la colonisation, seule l'administration coloniale a osé s'attaquer aux pentes rocheuses qui surplombent la ville. Toutefois, les années d'occupation française furent celles de l'agrandissement de la ville avec surtout la création de plusieurs quartiers parmi lesquels nous pouvons citer : Lom-Nava (1925), Zongo-kotokoli (1930), Doulassamé et Nyékonakpoè (1949)..., (Gadewa M., 1998), comme le montre la carte suivante :

Carte N°3

 

Source : GADEWA Mawéna

La ville d'Atakpamé englobait alors durant l'époque coloniale le vieux noyau implanté dans la cuvette, la forêt classée et les quartiers récents accrochés aux flancs des collines donnant une structure linéaire à la ville. Dans les années 80, ne pouvant plus s'étendre au-delà des hauteurs atteintes, la structure linéaire de

la commune s'est arrêtée, d'où la colonisation d'Agbonou et ses environs. Né au XIXe siècle, le village d'Agbonou à l'origine couvrait une superficie très réduite d'environ quelques hectares et la vie urbaine s'organisait autour de la gare ferroviaire puis après autour du marché durant la période coloniale. Le faubourg était délimité par la rivière Eké à l'ouest, par le marché d'Agbonou à l'est, au nord par les terrains de la collectivité Dokou et au sud par les terres de la collectivité Sossavi jusqu'en 1960.

Aujourd'hui, le quartier progresse particulièrement vers le nord, le long de la route N°1. Les deux autres fronts d'extension sont la route de Nangbéto à l'est, et celle de Lomé vers le sud. Sur la route de Nangbéto, les localités comme Koèroma, Kamina, sont atteintes par le front d'urbanisation. Du côté sud, Agbonou a déjà absorbé Talo et tend vers Avétè.

Cette extension spatiale est particulièrement importante et a pris une allure rapide depuis 1970. Plusieurs facteurs concourent à l'explication de cette extension prévisible mais brutale : les contraintes topographiques de la ville, le lotissement et la déviation de la route N°1. D'abord les contraintes topographiques sont une des raisons fondamentale et pour cause : ne pouvant plus s'étendre au-delà des hauteurs atteintes, les Atakpaméens après une longue hésitation, qui trouve son origine dans l'histoire de la cité, ont enfin décidé de coloniser Agbonou. Ensuite le lotissement dans ce quartier par le nouveau chef intronisé en avril 1974, feu Olou AHANOU Koffi, a permis aux collectivités propriétaires de terres dont Ahanou, Sossavi, Doku, Assoumana... de commencer par vendre les terres. Alléchés par la modicité des prix de lots proposés et la perspective de pouvoir s'offrir enfin une maison à soi, bien spacieuse avec si possible toutes sortes de commodités, les acheteurs venus de toutes les couches socio-professionnelles ont commencé par affluer dans ce quartier qui n'était qu'un faubourg.

Bon nombre des terrains vendus furent clôturés par les nouveaux propriétaires qui, la plupart en tout cas, attendirent l'installation des premiers équipements de base pour s'y installer. La déviation de la route N°1, enfin, vient les délivrer de leurs attentes.

L'infrastructure la plus structurante qui va enclencher véritablement la conquête d'Agbonou fut la route N°1. Cette route bitumée a été tracée à Agbonou dans les années 1970. Il y avait une voie non bitumée qu'on utilisait dans le temps. Elle passait dans le centre-ville. Les véhicules suivaient l'itinéraire Lomé-Agbonou-Atakpamé, et sortait à Gbékon via la route de l'ENS (Ecole Normale Supérieure) pour aller au nord. Cette route nouvellement tracée va renouveler l'importance du faubourg et raviver la dynamique commerciale. Depuis ce temps, le quartier s'étend avec l'arrivé des migrants. Occupant juste l'espace de la gare, Agbonou franchit la colline, absorbe les champs vers le sud et prend le nom d'Agbonou-Kpotamé. Il s'étend vers l'est jusqu'à Koèroma. Du côté nord, le long de la RN°1, il se dilate sur les collines d'OMI KOSSI donnant tour à tour Agbonou-CEET et Agbonou-Campement vers le nord-est (voir carte N°4).

Carte N°4

Cette carte montre de façon claire l'extension de la yille depuis l'époque allemande. On constate que la yille s'est étendue rien que du côté est à cause de

la plaine de Kamina, accessible d'accès. De nos jours Agbonou est le plus vaste quartier d'Atakpamé. A titre d'exemple, Il fait 40% des superficies urbanisées soit 152 ha sur 377 ha en 1997 pour la ville (DRSCN-PL). Il faut aussi remarquer que la ville se détache de son noyau primitif pour venir s'étendre vers

Agbonou et ses périphéries. L'attrait de la route nationale N°1 et l'accessibilitéqu'offre la plaine du Mono sont sûrement les vraies raisons de cette dynamique

spatiale tournée vers cette banlieue qui n'est pour autant pas isolée du centreville, en témoigne les nombreuses et multiples relations qui les lient.

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