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Agbonou: dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé

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par John Kodjo Gnimavor FAGBEDJI
Université de Kara - Mémoire de maà®trise 2009
  

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2.4. ANALYSE DE L'ESPACE URBAIN

2.4.1. La faible densité de la périphérie

Agbonou est le plus vaste et le plus peuplé des quartiers d'Atakpamé en 2004, 17401 hbts sur 152 ha, sa densité est donc de 114 hbts/ha. Il détient cependant une densité faible par rapport aux anciens quartiers de la ville comme Zongo (584hbts/ha), Gnagna, Djama, ou Woudou qui ont une densité comprise entre 200 et 400 hbts/ha (DRSCN-PL). On attribue la forte densité des vieux quartiers à leur ancienneté et à la nature du site, assurer la défense collective et individuelle, etc.

La colonisation d'Agbonou quoique rapide est récente, ce qui justifie les modes d'occupation de l'espace urbain. En effet, Agbonou cessa d'être un village pour devenir officiellement un quartier d'Atakpamé en 1979 d'après le décret N° 79/273 du 09 novembre 1979. Depuis cette date, il apparaît à Agbonou un bâti continu, organisé autour d'une voirie rudimentaire.

On y voit des rues profondément ravinées et rocailleuses (Sonokpon, op. cit.), ou des sentiers encombrés de dépotoirs par endroits. Le plan est en damier mais quelque fois déstructuré à cause des contraintes de la topographie locale. De nombreux vides subsistent surtout dans les sous-quartiers Agbonou-Campement au nord-est et à Agbonou-Kpotamé au sud qui sont les nouvelles zones d'expansion. D'innombrables parcelles de terrains vendus, clôturés ou non, sont vides ou presque de toutes constructions.

Par contre dans le secteur du marché, du carrefour et le long de la route N°1, on note une densification du bâti. De nombreuses constructions à un niveau ou en hauteur à vocation commerciale se multiplient dans ce périmètre (exemple des hôtels et auberges). Les secteurs qui sont contigus à ce périmètre se peuplent tout autant. A Agbonou-CEET particulièrement, les rues sont bien tracées, les maisons sont bien disposées suivant un plan en damier, ce qui donne à l'espace un aspect de quartier récent plus visible dans les caractéristiques de l'habitat.

2.4.2. L'habitat à Agbonou

Agbonou est un ancien village rattrapé par le front d'urbanisation. Il fut érigé certes très tôt en village, mais il demeura longtemps un faubourg d'Atakpamé. Ce n'est qu'en 1974 après le lotissement qu'il a commencé à abriter les nouvelles constructions. L'expression « je vais à Atakpamé » qu'utilisent ceux qui se déplacent d'Agbonou vers le centre-ville d'Atakpamé suffit pour s'en convaincre. Cette expression montre qu'il n'y a pas longtemps de cela, Agbonou était détaché d'Atakpamé. Cette expression signifiant qu'on va au centre-ville est utilisée jusqu'à ce jour généralement par les habitants des périphéries. C'est le cas à Lomé où ceux qui sont dans les périphéries disent qu' « ils vont à Lomé » en voulant se déplacer au centre-ville de Lomé, comme d'ailleurs les banlieusards autour de Paris. Ensuite, la plaque de BTD (Banque Togolaise de Développement) souhaitant la bienvenue aux étrangers placée à Agbonou

témoigne aussi que la ville s'arrêtait, juste après la rivière Eké, à l'entrée ouest d'Agbonou. Ainsi, ce quartier est caractérisé par un habitat de type moderne. Il symbolise une occupation lâche de l'espace suivant un plan organisationnel satisfaisant. Souvent loties suivant un parcellaire régulier en damier, les maisons présentent des formes architecturales modernes. Les constructions sont de grandes dimensions. Tous ces caractères donnent à ce quartier un aspect aéré et desserré (Yébli, 2004). Dans le quartier, on rencontre des logements modernes souvent destinés à la location et des logements luxueux de types villas. Ces derniers sont souvent l'oeuvre des commerçants, des cadres supérieurs des secteurs publics et privés. Ce type d'habitat onéreux se retrouve plus dans le sous-quartier Agbonou-Campement. Ceci s'explique par la disponibilité des terrains lotis dans ces environs, ce qui entraine l'extension du quartier. En conclusion, Agbonou n'est donc pas un quartier récent mais plutôt un ancien village rattrapé par le front d'urbanisation qui bénéficie d'un type d'habitat moderne. Le problème de logement se pose pourtant en raison du mauvais état des voies de dessertes et de la difficulté d'implantation d'équipements publics suffisants fautes d'espace. Dans certains sous-quartiers tels qu'Agbonou-Kpota, Agbonou-Campement, et même dans certains quartiers de la ville comme Kossikiti, Sada, ou Kamina, l'occupation de l'espace est encore lâche et laisse des interstices qui accueillent les activités agricoles.

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