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Le green business comme moteur du développement en afrique

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par Mathieu Studer
Solvay Brussels School of Economics and Management - Master en gestion 2010
  

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2 La situation économique de

l'Afrique

La situation économique actuelle de l'Afrique subsaharienne ne peut être comprise sans une analyse de son histoire et plus particulièrement de ses caractéristiques économiques.

2.1 L'exploration et la colonisation

Depuis le 15ème siècle, les portugais longeaient les côtes du continent africain, essentiellement pour contourner l'Afrique et ainsi trouver la route des Indes.

La traite des esclaves noirs vers l'Amérique du Nord a commencé au 16ème jusqu'au 19ème siècle. Au début, il s'agissait de comptoirs commerciaux situés en bord de mer, la traite à l'intérieur des terres était effectuée par des populations indigènes attirées par l'appât du gain ou voulant juste se débarrasser de leurs ennemis. Les conséquences de cette traite dans l'histoire de l'Afrique sont importantes. L'historien Joseph Ki- Zerbo a montré que l'Afrique avait atteint un haut niveau de développement politique, social et culturel : « La traite des Noirs fut le point de départ d'une décélération, d'un piétinement, d'un arrêt de l'histoire africaine. Je ne dis pas de l'histoire en Afrique, mais d'une inversion, d'un retournement de l'histoire africaine. Si on ignore ce qui s'est passé au travers la traite des Noirs, on ne comprend rien à l'Afrique ».[15]

A l'exception de la traite des Noirs, les peuples d'Afrique vivaient de cueillette, de la chasse et d'agriculture. Les liens avec le reste du monde étaient assez limités.

La colonisation, et son lot de violence, a commencé au milieu du 19ème siècle. En 1885, sept pays européens (l'Allemagne, l'Angleterre, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal) se partageaient et opéraient un véritable pillage du continent africain. Après la défaite allemande de la première guerre mondiale, l'ensemble des territoires appartenant à l'Allemagne ont été redistribués aux vainqueurs.

A part les exceptions du Liberia et de l'Ethiopie, dans les années 30, l'ensemble du continent est entièrement colonisé et spolié.

2.2 La décolonisation

Dès 1950, le début des mouvements de décolonisation firent leur apparition en Afrique du nord. En 1957, le Ghana devient le premier pays d'Afrique sub-saharienne à obtenir son indépendance. Au début des années 1960, une grande partie de l'Afrique est déjà décolonisée à l'exception de certains pays comme la guinée équatoriale (1968) et les différentes colonies portugaises (1973-1975).

Pendant les colonies, les postes principaux étaient attribués aux européens. Peu d'usines
avaient été implantées. La capacité et la diversité de production étaient donc faibles.
« Quand avec Kwame Nkrumah, Amilcar Cabral et les autres, nous nous battions pour

l'indépendance africaine, on nous répliquait : «Vous ne pouvez même pas produire une aiguille, comment-voulez-vous être indépendant ? » Parce que, pendant cent ans de colonisation, on nous avait affecté à ce rôle précis : ne pas produire même une aiguille, mais des matières premières, c'est-à-dire dépouiller tout un continent. » Citation de Joseph Ki-Zerbo. [15]

La bi polarisation du monde après la 2ème guerre mondiale (Est-Ouest) a poussé les anciennes métropoles exclusivement occidentales, qu'elles aient décidé d'accorder l'indépendance ou qu'elles en aient été contraintes, à chercher un moyen pour conserver un contrôle sur les anciennes colonies. Dans bien des cas, ils ont placé des hommes de confiance au pouvoir qui leur permettaient de servir leurs intérêts économiques et stratégiques. L'exemple de la France et toute la région de la francafrique est assez éloquent : le premier président de Côte-d'Ivoire, Felix Houphouët-Boigny, est un ancien ministre du gouvernement français, au Sénégal avec Léopold Sedar Senghor ou bien encore au Gabon avec Léon M'Ba qui a été rétabli par l'armée française lors du coup d'état de 1964.

En 1955, lors de la conférence de Bandung, des pays se sont levés pour dépasser le clivage Est - Ouest et ainsi crée un troisième monde1. Ces dirigeants poussées par la liesse populaire avec de véritables idéologies d'autonomie ont vu le jour en Egypte avec Gamal Abdel Nasser, au Congo avec Patrice Lumumba, au Mali avec Modibo Keita, au Togo avec Sylvanus Olympio, en Guinée avec Sékou Touré, au Ghana avec Kwame Nkrumah, en Tanzanie avec Julius K. Nyerere ou bien encore en Zambie avec Kenneth Kaunda. Les différents pays représentés lors de la conférence de Bandung revendiquaient l'indépendance, le non-alignement sur les deux blocs, la paix et surtout le « trade but not help » prônant ainsi un commerce juste pour permettre de financer le développement des pays à l'aide de sources propres et indépendamment de l'influence de l'un des deux « blocs ». Ces valeurs seront à nouveau utilisées dans le consensus de Monterrey. Ces différentes tentatives, de courte durée, ont connus des fortunes diverses. Les anciennes métropoles sont souvent intervenues pour placer leur homme de confiance, comme au Congo avec l'assassinat de Patrice Lumumba, comme au Mali avec le coup d'état de 1968 qui renverse Keita pour instaurer la dictature de Moussa Traoré.

De manière générale, on peut dire qu'après les premières années euphoriques de l'indépendance, très peu de pays sont réellement souverains politiquement et indépendants à la fin des années 1960.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote