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Impact des institutions de micro finance sur le financement et le développement des micros et petites entreprises

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par Ange Brunel LOULENDO SITA
Université Marien Ngouabi - Licence 2008
  

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Conclusion

Pour le grand public, la micro finance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (« microcrédit ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue. Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédits aux pauvres mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel. La micro finance répond aux besoins des pauvres (pour les pays en voie de développement) et les exclus (dans le contexte des pays industriels). Elle reconnaît leurs talents, leurs besoins et leurs capacités de rembourser les crédits. Au lieu de les éliminer par avance de la clientèle du crédit parce que les méthodes des banques classiques, les critères, les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, l'opérateur de la micro finance invente des méthodes et des garanties qui leur conviennent. La personnalité des emprunteurs est un critère beaucoup important que le seul critère matériel. L'aspect humain est donc pris en compte à la place du critère patrimonial. Le microcrédit n'est donc ni une utopie, ni un phénomène de mode mais une réalité de l'économie moderne, à part entière. Dans cette perspective, les MUCODEC entendent redéfinir leurs stratégies.

CHAPITRE III : ETUDE DE CAS DE LA CLM DE BACONGO

La micro finance répond avant tout à un souci de lutte contre le chômage et l'exclusion sociale. Au-delà de la diversité des objectifs poursuivis (soutien à l'entrepreneuriat, développement local, lutte contre la pauvreté, émancipation de la femme, etc.), les chômeurs représentent une clientèle privilégié (entre 60 et 90% des emprunteurs selon les organismes) dans la micro finance. « Tout de même, s'interroger sur les moyens de rendre le crédit accessible au pauvre n'est pas complètement inédit16(*) ». Cependant, le moyen le plus efficace aujourd'hui semble être la voix de la micro finance. C'est dans cette perspective que les MUCODEC entendent asseoir leurs stratégies pour répondre au mieux aux besoins de leurs sociétaires.

Afin d'atteindre un grand public exclu du système bancaire et dans le souci de rendre accessible le crédit au public pauvre, les MUCODEC procèdent par la stratégie de proximité en créant des caisses dites caisse locale MUCODEC (CLM) afin de satisfaire la population ne pouvant pas répondre aux exigences des banques classiques.

Les MUCODEC disposent de trois délégations fédérales assurant la coordination des trente cinq caisses locales qui s'étendent sur tout le territoire national. Parmi les trente cinq caisses locales, en compte quatre caisses délocalisées qui sont des caisses notamment de la région du pool et fonctionnant sous la tutelle de la caisse locale de Bacongo

Section I : Présentation de la CLM Bacongo

La caisse locale des MUCODEC est une libre association des personnes (physiques et morales) qui mettent en commun leur épargne et se redistribuent celle-ci sous forme de crédits à des taux symboliques (1 à 3%).

La CLM est une structure privée communautaire; elle appartient à toute personne ayant souscrit une part associative. Ce qui signifie, dès qu'on adhère les MUCODEC on devient copropriétaire de la CLM.

La CLM est une structure des MUCODEC ayant une autonomie financière mais dont les décisions centrales sont prises au niveau de la direction de la fédération.

La CLM de Bacongo est une caisse mère gérant d'autres caisses dites point de vente ou caisse délocalisée. Il s'agit des deux caisses de la région du Pool (Louingui et Kinkala) et la caisse de la Glacière. Ces trois caisses sont sous la direction de la CLM de Bacongo ; vis-à-vis de la taille de cette caisse, elle est donc considérée de la caisse mère et elle est l'une des caisses la plus importante du réseau par sa taille (nombre de sociétaire). D'où l'importance d'une étude spécifique à cette caisse.

I.1 Situation géographique

La CLM de Bacongo se trouve à Brazzaville, dans le 2ème arrondissement en plein marché total. Les trois caisses mises à sa disposition se trouvent respectivement à la Glacière (un quartier de Bacongo), à Kinkala et Louingui (deux villages de la région du Pool).

I.2 Organisation et fonctionnement

De manière générale, toutes les CLM ont une organisation commune. La différence de l'organisation ou du fonctionnement d'une CLM porte essentiellement sur l'autonomie financière de la structure. L'organisation et le fonctionnement de la CLM de Bacongo restent identiques aux critères d'organisation et de fonctionnement cités au chapitre I.

I .3. Analyse des crédits octroyés au cours de l'an 2008 par la CLM de Bacongo

Les MUCODEC ont une gamme de crédits variée qui sont accordés au niveau chaque CLM. La CLM de Bacongo ayant la responsabilité de la gestion des trois autres caisses appelées points de vente, regroupe un nombre assez élevé des sociétaires (13 470 sociétaires jusqu'au 31 décembre 2008). Ce qui nous permet de voir l'équilibre entre le nombre de sociétaires et le nombre de crédits accordés afin d'apprécier sa politique de crédit. Le tableau ci-après récapitule le nombre et les montants des crédits accordés par domaine d'activité en 2008 par la CLM Bacongo.

A première vue, en examinant ce tableau, on peut se poser la question à savoir si les sociétaires s'intéressent moins ou demandent moins le crédit de commerce, de l'artisanat et d'agriculture. Pourtant, l'EMF répond à un souci d'accorder les crédits aux micros entrepreneurs (artisans, agriculteurs, commerçants) en leur permettant de financer leurs activités.

Il sied de signaler à cet effet, les POP, PAP, POS sont des prêts qui n'exigent pratiquement pas de garanties lourdes (cautions solidaires, hypothèques,...). La seule condition d'avoir son salaire ou sa pension domicilié(e) à la CLM suffit pour obtenir un crédit. Les fonctionnaires et les retraités sont donc les sociétaires privilégiés en matière de crédit à la CLM car la caisse a l'assurance de retirer dans le salaire ou pension du sociétaire lorsque ce dernier ne veut pas ou ne peut pas rembourser.

La figure ci-après montre la taille des crédits par domaine d'activité en en 2008.

Les EMF répondent avant tout à un souci de lutte contre la pauvreté, et de la création de l'auto emploi offrant des très petits crédits à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités génératrices de revenus leur permettant ainsi de créer et/ou développer leurs très petites entreprises.

L'analyse des crédits accordés par domaine d'activité ces cinq dernières années, montre que la CLM de Bacongo accorde plus de crédits aux fonctionnaires et aux retraités. Car les POP, PAS accordés au cours de ces mois sont les plus élevés aussi bien sur le nombre que sur le montant. Le crédit social et équipement occupent la deuxième place après les POP, PAP, POS. Tandis que les crédits sur l'agriculture, l'artisanat, et sur le commerce, ne représentent pas grand-chose. Ce qui nous permet de constater que La CLM accorde plus de prêt aux fonctionnaires et aux retraités.

La difficulté des agriculteurs, des artisans et des commerçants de justifier l'existence de leurs activités par les moyens professionnels (cartes de commerçant, d'artisans, l'enregistrement au registre de commerce, le compte d'exploitation...) et la difficulté de présenter les garanties requises, ne favorise pas ces derniers d'accéder facilement aux crédits.

* 16 Célestin Mayoukou et Claudine Ratsimbazafy, Entrepreneuriat et innovation, Ed. L'Harmattan, 2007, P.305

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